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Continu et discret (encore et toujours)

Article lié : Glossaire.dde : Le “Trou Noir” de la postmodernité

jc

  16/05/2017

C'est l'aporie constituée par l'opposition continu-discret qui domine toute la pensée.
La pensée dominante actuelle est discrète, atomiste, réductionniste.
Et nous subissons l'ère du numérique qui est la discrétisation poussée dans ses ultimes retranchements: 0 et 1.
Avec le principe comptable: tout ce qui n'est pas quantifiable est insignifiant*.
Macron (à la suite de Pompidou, Giscard, etc.) régisseur pour le compte de la finance internationale.

* Je re-resignale que les paradoxes de Zénon ne peuvent pas être résolus dans le cadre de la pensée dominante actuelle: il faut être un penseur du continu… Cf. Guénon contre Leibniz ("Les principes du calcul infinitésimal", chap. XXIII) ou Thom. La pensée dominante actuelle est donc incapable de penser le mouvement; elle est réduite au "Big Now"...

Extrait de la conclusion de "La Grâce de l'Histoire", tome II, p. 433 (A LIRE ABSOLUMENT):
"... en une époque exceptionnelle où le présent marchandé comme une énorme montagne inexpugnable que l'esprit du temps baptise le "big Now" (ditto, "l'éternel présent") est si vide de substance, si complètement abandonné jusqu'au rien, où le présent est si totalement débilité et décomposé jusqu'à ne plus avoir qu'une pauvre peau parcheminée sur des os en voie de dissolution…"

Le fait d'avoir mis, dans un commentaire précédent en tête l'unité dans la devise "unité, harmonie, diversité" n'est donc pas anodin puisque cette devise devient un marqueur de la prééminence du continu sur le discret, du retour à l'unité primordiale.

On pourra (re?)lire dans cet esprit "Les abstentionnistes laissent les autres faire le sale boulot, ou l’anti-politique de l’isoloir"
à la fin de l'article "De la prise d'otages" de Frédéric Lordon:
          http://blog.mondediplo.net/2017-05-03-De-la-prise-d-otages

Extrait:
"C’est alors ici que s’éclaire du même coup une aporie fondamentale du vote. Si Sartre déclarait l’élection « piège à cons », c’est parce qu’il voyait combien la politique, pratique fondamentalement collective, se trouve immanquablement dégradée quand elle se donne l’expression atomistique du vote."

Supposition

Alex

  15/05/2017

Bonjour,
 Un post court juste pour demander aux auteurs d'accorder un peu plus de crédibilité au fait que dorénavant, toute élection dans un pays européen est probablement sujette à des fraudes.  A mon sens, l'élection française en est un exemple flagrant, le vote au premier tour a été truqué.  En parant d'une telle supposition, pas mal de conclusions peuvent alors être tirées.
 A quand des observateurs internationaux pour des élections des pays de l'EU ? Pourquoi n'y avons-nous pas aussi droit ?  Moi je serais pour, à 200% pour ! ;)
++

Devise nationale

Article lié : Glossaire.dde : Le “Trou Noir” de la postmodernité

Jean-claude Archer

  15/05/2017

Je poste ici à cause (mais peut-être pas seulement…) de la citation finale de ce commentaire qui évoque un "trou noir".

Notre devise nationale actuelle est "Liberté, égalité, fraternité".
Dans un commentaire récent j'ai proposé de la remplacer par quelque chose comme "Individualisme, harmonie, altruisme".
Je propose aujourd'hui "Unité, harmonie, diversité" qui me semble avoir plus d'envergure et de profondeur.

Rien de changé au fond, unité renvoyant à fraternité et altruisme, diversité à liberté et individualisme, harmonie à égalité, hormis l'harmonie qui, selon moi, remplace très avantageusement l'énigmatique "égalité". SAUF…

Sauf l'inversion: l'unité/fraternité/altruisme se trouve maintenant en tête, précédant ontologiquement la diversité/liberté/individualisme.
 
Il ne fait guère de doute pour moi que la démarche de Philippe Grasset est ce type  (l'unité précède ontologiquement la diversité):
"La nostalgie ouvre à l'esprit intérieur la voie vers l'Unité retrouvée…" (Conclusion du tome II de "La Grâce de l'Histoire", p.432)

"Dans tous les cas, le seul espoir d'arriver à une explication, un engendrement du divers à partir d'un principe unique, est de faire appel à un processus d'émanation, de procession -comme l'avaient bien vu les néo-platoniciens. Si ce processus est assimilé à la propagation d'une prégnance (assortie d'une oscillation convenable entre saillance et prégnance), on sera ramené à chercher les "formes-sources" de cette prégnance: un trou noir qu'on ne pourra jamais remplir que par une image fantasmatique, solution locale et temporaire de l'aporie fondatrice." (René Thom, Apologie du logos p.481)
 

Rester lucide

Article lié : Le nouveau-nouveau (3.0) Trump et la Syrie

Théo Ter-Abgarian

  14/05/2017

Je crois qu'il faut rester lucide.
Trump n'est rien. La machine tourne toute seule. Trois éléments nous permettent de conclure que la politique à l'égard de la Syrie ne peut différer de celle d'Obama  :
1°/ L'alliance avec les pétromonarchies. Elle ne peut être dénoncée par un pays en faillite comme les USA qui sont pieds et poings à leurs créanciers.  Les rodomontades de Trumph quant à la maitise des USA de leur destin est pathétique. Marge de manoeuvre de Trump à l'égard des pétromonarchies = 0.
2°/Le véto d'Israel. Israel veut une guerre chronique sur des années en Syrie, en raison de la présence du Hebollah et de l'alliance iranienne.  Marge de manoeuvre de Trump à l'égard d'Israel  = 0.
3°/Les exigences du lobby militaro-industriel. Sans  l'industrie d'armement les USA sont économiquement au niveau du Brésil. Les dividendes de ces industries par entropie imposent un volant croissant de conflits (un Yemen par an). Suivre les actions des industriels du drone. Donc marge de manoeuvre de Trump  à l'égard du lobby militaro-industriel = 0.
Et tout le reste n'est que littérature, tweets, colères, bouderies de Trump. La paix du monde ne résultera que de l'effacement des USA, assez proche semble-t-il, dans un chaos misérabiliste, the big last trash.



 

Trump Changes Gear: Strategic Syria policy now lies with Tillerson and Lavrov

Article lié : Le nouveau-nouveau (3.0) Trump et la Syrie

Eric Pierre Gaillot

  14/05/2017

Je vous indique une traduction en français de cet article que vous pouvez trouver ICI

Cauchemar

Article lié : De l’insoutenable légèreté du Français

Kevin CONRAUX

  13/05/2017

Je n'ai appris l'existence de Macron qu'il y a quelques mois, au plus un an (peut-être au moment de la loi travail) et dès que j'ai vu sa sale gueule il est devenu ma nouvelle image mentale de l'effrayante réserve de psychopathes qu'est le monde politique français aujourd'hui (Sarkozy gardait cette place avant lui). Quelques mois plus tard, il est président. Qu'est-ce qu'on peut faire face à cette écrasante "inarrêtabilité" du pire ? 

Texte en ligne

Article lié : Nos oligarchies expliquées aux moins nuls

Serge Lefort

  11/05/2017

Je suis surpris de trouver ici une référence à Robert Michels. De mon point de vue, c'est le meilleur analyste des partis politiques et spécialement de la social-démocratie (allemande) qui perdit son âme en votant les crédits de guerre en 1914.
Robert MICHELS, Les partis politiques - Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties [1912], Flammarion, 1914 et 1971, Université de Bruxelles, 2009 [Texte en ligne - Bibliothèque de l'école des chartes - Lectures].

. . . en douceur . . .

Article lié : Échos d’une Passion en hiver...

François Jéru

  11/05/2017

nul n’a jamais renversé un système en en respectant les procédures. Au reste, les élections n’ont jamais eu pour fonction de permettre à chacun de s’exprimer politiquement, mais de renouveler l’adhésion de la population à l’appareil de gouvernement, de la faire consentir à sa propre dépossession. Elles ne sont plus désormais qu’un gigantesque mécanisme de procrastination. Elles  évitent au 99% d’avoir à penser les moyens et les formes [...] 
depuis ce que nous sommes,
depuis là où nous sommes,
depuis là où nous avons prise sur le monde
      /gioResp/Cald_12x31/
 

Commentaire sur commentaire , précédent .

Article lié : Échos d’une Passion en hiver...

Christian Feugnet

  11/05/2017

La légéreté "Française" , non , non non . Y a pas . Y a jamais eu . L'indifférent de Watteau , les marivauderies de Marivaud c'est plus profond qu'on ne le croit . Quoique apparemment trés ancien régime .
Examinons les chiffres , en définitive , peu de votants pour Macron et des votants , sans convictions , juste pour emmerder , pour Le Pen . La France subit , faute de mieux , et c'est pas la premiére fois , y a de longues périodes historiques comme çà , elle attend sa revanche . C'est comme Poulidor , au tour de France , fabuleux second , mais surtout pas premier , sauf en mérite .
Dans une vraie guerre c'est la bonne stratégie , pas en premiére ligne , on a , au mieux , une gloire éphémére dont on ne saura rien , pire soldat inconnu mort au champ d'honneur . En arriére , on a l'opprobre ou pire le peloton d'éxécution . Mieux vaut , etre entre deux , si possible utile , et çà exclu les médias , le pouvoir et la "communication" . On a pas le dernier mot , mais on survit et se perpétue , parce qu'il existe quelque chose de plus puissant que ces deux superficialités , qui prennent le devant de la scéne , le temps réduit du spectacle .

Oui , c'est l'Hiver !

Article lié : Échos d’une Passion en hiver...

Christian Feugnet

  11/05/2017

L'Hiver des valeurs .
Vous faites de Macron , un ado prolongé , je dirais plutot précoce dans le carriérisme , marque du temps pour les nouvelles générations .
On est malgré nous , réduit au sociétal . Le sociétal c'est le gant de velours  pour la poigne de fer Anglo-Saxonne . La bonne nouvelle c'est que le velours s'effiloche , y compris dans les esprits .
On a affaire toujours aux mémes , çà comprend la guerre d'Algérie , Tragédie atroce ,s'il en fut , mais , selon les mémes , ex Sfio , c'était méme pas une guerre  . Comme aujourd'hui , d'ailleurs nos interventions en Lybie , Syrie , Mali et autres , et méme notre appui aux généraux actuels Algériens , ce ne sont pas des guerres , malgré les atrocités !
Et l'état Américain , le profond et le superficiel , ni sont pour rien ! De méme William Buroughs malgré sont témoinage d'agent de la Cia pendant la guerre d'Algérie , y était en villégiature , raisons culturelles .
Suffit de se promener dans notre parc  Disney World pour saisir le fond de la supercherie : tous les sens y sont flattés , odorat , vue , ouie , gout; sauf un , celui du réel : le toucher . Là c'est verboten , interdit , niet , faudra ajouter, les consciences désenfumées  : forbidden . Coocoonner , oui , mais pas toucher .

Confiance et défiance

jc

  11/05/2017

Je commence par reprendre un extrait d'un précédent commentaire:

[Essai d'une Europe des peuples.

Principe: Economie domestique (Oeconomia d'Aristote).  Mondialisation stratifiée (par opposition à la globalisation sauvage, ultralibérale). Typiquement Maison Bretagne, Maison France, Maison Europe, Maison Monde. Corrélativement circulation CIVILISEE des personnes, des biens et des capitaux (par opposition à leur circulation SAUVAGE imposée par le délire ultra-libéral).]


Il est clair que dans une mondialisation stratifiée il y a une monnaie par strate, par maison*, disposant d'une autonomie en principe maximale par rapport aux monnaies qui l'encadrent. Par exemple le franc français par rapport au bret** breton et par rapport à l'Euro, avec des règles claires*** permettant l'ajustement des monnaies (dévaluation ou réévaluation).



Je ne vois aucune difficulté pour un parti politique (je pense à l'instant au FN) à s'afficher partisan d'une mondialisation civilisée, stratifiée, d'une europe des peuples, et donc partisan de monnaies locales (en particulier, par exemple, d'un retour au franc) et à appliquer scrupuleusement et même avec zèle les règles du Monopoly de la globalisation sauvage; d'une part (scrupuleusement) parce qu'il y a des traités à respecter, traités que la France n'est depuis longtemps plus capable de rompre unilatéralement, d'autre part (le zèle) parce que la France a tout intérêt à faire "au mieux" dans le cadre des règles imposées. Le parti en question ne manquera évidemment pas une occasion pour faire remarquer au pouvoir ultra-libéral en place que "ça se passerait mieux dans le cadre d'une mondialisation civilisée".

Les électeurs ne sont pas des idiots…


* Dans la maison individuelle la monnaie n'est pas cotée: c'est le bisou (ou le poutou!) car la confiance y est censée être absolue. Plus les maisons sont grosses plus la défiance s'installe. Dans la globalisation sauvage actuelle de l'ultra-libéralisme, c'est la défiance qui est partout la règle.

** la monnaie bretonne!

*** à inventer, je ne suis pas économiste (type bancor?)



 

Marine et Jean-Luc

jc

  11/05/2017

Marine Le Pen représente le populisme de droite, celui des individualistes, des petits commerçants et des artisans, souvent ruinés par la grande distribution et les grands groupes, par les "Macron".

Jean-Luc Mélenchon représente le populisme de gauche, celui des collectivistes, celui des ouvriers et des employés des multinationales, pressés comme des citrons avant d'être jetés à la rue par les "Macron".
 

MLP et JLM se détestent. Leurs électorats respectifs beaucoup moins car ce qui leur importe au premier chef c'est d'être défendus et donc représentés en nombre à l'assemblée nationale. Or actuellement leur parti respectif ne dispose actuellement que d'un nombre négligeable de députés.
Pour ces raisons qui me semble dépasser de loin toutes leurs répulsions personnelles réciproques, MLP et JLM doivent impulser, constituer et structurer un front populiste. Que cela leur plaise ou non.

MLP et JLM sont les deux faces INDISSOCIABLES du ruban de Moëbius dont j'ai parlé dans un commentaire précédent.

Symboles toujours

jc

  11/05/2017

Qu'est-ce qu'un symbole? C'est, je crois, ce qui évoque.
Ce qui évoque quoi? Ce qui évoque ce que cela nous évoque, à nous personnellement.

La vue du "Balzac" de Rodin n'évoque rien à beaucoup d'entre nous.
Elle évoque beaucoup à Philippe Grasset.

Extrait (p. 410) de la conclusion du tome II de "La Grâce de l'Histoire":

"Il m'importe ici, dans la conclusion de ce deuxième tome de "La Grâce de l'Histoire", de découvrir un symbole décisif qui me permettra d'identifier, comme ouverture de la suite [le tome III], ce qui est finalement l'essentiel de ce travail (La Grâce). La parabole de Rodin fera l'affaire. J'y trouve tout ce qui m'importe pour constituer la base du travail final, après avoir détaillé l'interprétation historique puis métahistorique des évènements qui ont conduit et conduisent le monde au bord de l'abîme; là-dessus, la phrase de Daniel-Rops [à propos de Rodin], par je ne sais quelle circonstance sublime et que son auteur n'a évidemment pas cherchée, rassemble les matériaux de mon travail: "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice…".

Nous vivons en direct l'effondrement de "notre" contre-civilisation. Pour les "esprits de finesse" beaucoup est dans "La Grâce de l'Histoire". A LIRE ABSOLUMENT.


Pour les "esprits de géométrie" beaucoup est dans "Révolutions, Catastrophes sociales" (in "Apologie du logos", René Thom).

Extrait (pp. 436 et 437):

"Par quel moyen les gouvernants peuvent-ils obtenir l'obéissance des gouvernés? Trois modes de persuasion peuvent être envisagés. D'abord, la contrainte physique: violence, force des armes. Ensuite, la contrainte économique: le dominant peut disposer de moyens de production (terres, capitaux, outils, etc.) qu'il met à disposition du dominé, à charge pour ce dernier de travailler pour lui. Enfin, le pouvoir des signes: le gouvernant peut obtenir l'adhésion des gouvernés en excipant d'une formule (verbale ou écrite) qui a pouvoir de persuasion sur lui.
Ce dernier type de pouvoir -qu'on appellera dorénavant "pouvoir sémiologique"- semble a priori moins évident que les deux autres; et cependant, notre modèle va lui donner une importance prépondérante. Il importe donc d'établir qu'aucune société stable ne peut exister sans une certaine forme de pouvoir sémiologique."
 

Symboles encore

jc

  11/05/2017

Le roseau, que je propose comme symbole de la France à venir, "écologique et pacifique", symbolise une âme inflexible dans un corps infiniment flexible. Et la devise de Paris "Fluctuat nec mergitur" me semble lui aller comme un gant.

Mais quid de notre révolutionnaire "Liberté, égalité, fraternité"?

Pour moi les échecs du collectivisme (acté, cf. URSS) et de l'individualisme* (incessant, cf. USA) suggèrent quelque chose comme:

"Individualisme, harmonie, altruisme".

Car je pense qu'il y a, dans toute société humaine un conflit permanent entre la lutte pour sa propre survie individuelle et la lutte pour la survie de la société (voire celle de l'espèce humaine) qui, elle, nécessite une part d'altruisme.


* 1. Hobbes: "L'homme est un loup pour l'homme";
   2. Pour Adam Smith, "le mobile "égoïste" qui amène chaque individu à améliorer sa situation économique engendre donc au plan national des effets bénéfiques en réalisant l'intérêt général comme si les individus étaient "conduits" à leur insu par une "main invisible", véritable mécanisme autorégulateur du marché qui permet, grâce à la concurrence, une utilisation optimale des ressources productives. A cet égard, il convient de ne pas faire intervenir l'Etat au niveau économique pour ne pas perturber cet ordre naturel spontané fondé sur l'intérêt personnel de chaque individu."
                  http://www.leconomiste.eu/decryptage-economie/218-la-main-invisible-d-adam-smith.html


Le problème de l'harmonisation entre individualisme et altruisme est évidemment d'une grande difficulté. Je crois que cette difficulté peut être symbolisée comme suit: sur un ruban on dessine côté "pile" un maillon de chaîne venant tangenter les bords du ruban, et côté "face" un trait central, dans le sens de la longueur, ayant l'épaisseur du maillon, le trait symbolisant l'individu et le maillon la collectivité. Puis on referme le ruban "à la Moëbius".



 

Un éclairage somptueux d'une réalité sordide

Christiane Debrabant

  10/05/2017

Merci, une fois de plus.