jc
02/04/2018
Dans sa soif de connaître, l'homme ne peut s'empêcher de tenter de gravir les échelons de l'échelle de Jacob/Arnold (échelle à une infinité de barreaux). Fier d'avoir dominé le premier barreau (d'être un dieu pour A1), l'homme tente alors de dominer A2.
Dans l'optique héraclitéenne la syntaxe du pli, sa charnière (qui maintient l'unité du pli, du Un plotinien) doit être d'une résistance quasiment à toute épreuve car c'est la fondation qui supportera la création de l'univers.
Mathématiquement la situation est la suivante. On a l'équation x2=a, a paramètre. Lorsque a est négatif l'équation n'a pas de solution, le pli est cacheté (et les solutions sont cachées, imaginaires). Lorsque a devient positif, le pli s'ouvre (et les solutions apparaissent dans le monde réel). La valeur a=0 est la valeur dite catastrophique au sens de la théorie thomienne. Elle peut également être catastrophique au sens usuel: penser à la réaction "nucléaire" H2—> H+H.
L'irruption "catastrophique" de l'imaginaire dans le réel suggère de regarder du côté de Lacanien, le sumbolè grec, symbolisant le Un plotinicien qui tient fermement ensemble les deux extrémités (la réelle et l'imaginaire) du bâton: le choix des mots en dualité moniste (en "miroir") à l'intérieur du pli doit être fait avec le plus grand soin car tout écart au symbolique est étymologiquement diabolique.
Cet aparté lacanien me suggère avec insistance, au flair, qu'il y a une relation mathématique entre A2 et le noeud borroméen (peut-être déjà connue d'autres que moi!).
Christian Feugnet
02/04/2018
Je me référe là à la psychologie fontamentale des relations humaines et mémes animales .
Il existe 3 attitudes fondamentales entre étres vivants , le rapprochement , l'éloignement ou méme la paralysie .
Le rapprochement qualifié aussi d'agressivité en géneral , peut étre dans une version restreinte de volonté hostile à l'autre , c'est à dire une pénétration dans son périmétre de sécurité sans l'accord de l'autre . Cette attitude est toujours motivée par la peur , quelle ait des motifs téels ou non et méme chez les prédateurs , la proie étant rarement innoffensive . Une souris peut trés bien mordre un chat et pas qu'un peu . A l inverse une gazelle boire à proximité prudente d'un lion si elle l'estime paisible .
Lorsque cette peur est sans réel motif , elle s'accompagne de silence .
Les Russes adoptent alors la seule attitude valable dans ce cas , surtout aux yeux des autres ( qui ne comptent pas pour rien) , tenter en vain un rapprochement de fàçon stratégique dans un éventuel combat , de fàçon à mettre en évidence qui est le réel agresseur . Celà a pour effet de provoquer la peur pour eux mémes des autres qui alors deviennent agressifs envers l'agresseur et lui régle son compte avant ou aprés son agression .
jc
01/04/2018
Quasiment tout en ce monde d'aujourd'hui est désordre, dysharmonie,déséquilibre.
Chacun à sa façon, Trump et Macron tentent d'y remédier: Trump en tentant de rééquilibrer les échanges économiques des USA au risque d'accentuer le désordre du monde, Macron en tentant de remettre de l'ordre, au risque d'accentuer en France le déséquilibre riches/pauvres. Je pense que la politique "En marche et que ça saute" que j'attribue à Macron conduit tout droit à quelque chose comme l'hitlérisme ou le stalinisme (les deux armées défilaient en marchant au même pas de l'oie). Je vais avancer ci-après des arguments en faveur de la politique que j'attribue à Trump (quoique pour moi il y a bien peu d'espoir qu'il arrive à ses fins car j'ai bien peur que sa cervelle ne soit pas plus grosse que celle d'un oiseau qui fait "tweet, tweet").
Selon Steiner (ou Maistre?), que PhG cite de temps à autre, tout désordre ou déséquilibre dans la politique de la ville ou du monde est précédé des mêmes dysfonctionnements dans le langage. Comme on voit difficilement comment commencer par mettre de l'ordre dans le langage ("nous ne sommes pas maîtres de la maison du langage"), le seul espoir est de tenter de commencer par le rééquilibrer.
Et l'idée est de le rééquilibrer en appliquant au langage le précepte héraclitéen "l'opposition des contraires est le fondement de l'harmonie de l'univers".
Je commence par une anecdote introductive. Dans un récent billet PhG a lâché un "malgré que" qui me gêne toujours malgré qu'il soit dorénavant accepté par les habits verts. Au vu du contexte je me suis aperçu que c'était bien "malgré que" (et non pas "bien que") qui convenait. Un rééquilibrage harmonieux serait d'accepter "mal que" en opposition à "bien que" ou "bongré que" en opposition à "malgré que".
Sur le fond de l'affaire il y a le livre "Le cru et Le cuit" de Lévi-Strauss, qui donne, selon moi, raison à Héraclite.
Pour moi la remise en équilibre du langage n'est qu'une question de discipline citoyenne facile à réaliser. C'est la première étape nécessaire pour réaliser la seconde qui consiste à systématiquement se placer du point vue opposé après s'être placé à un certain point de vue. Exemple (pour moi fondamental, sur lequel je reviendrai): montrer opposé à démontrer.
L'intelligence étant la faculté de s'identifier à quelque chose ou à autrui (définition thomienne), il est clair que le rééquilibrage du langage facilitera grandement l'exercice de cette faculté.
Quid de la remise en ordre du langage? Si l'on accepte la théorie linguistique de Thom et ses morphologies archétypes, la remise en ordre doit commencer par les morphologies associées aux catastrophes les plus simples. Les catastrophes thomiennes ont été hiérarchisées par le mathématicien russe Arnold dans la classification dite ADE (cf. les chapitres 4 et 5 des "leçons de mathématiques contemporaines à l'IRCAM" du mathématicien Yves André).
La zéroième catastrophe (celle associée au minimum simple parabolique) est classifiée par A1 et correspond selon moi au niveau zéro de l'être, c'est-à-dire au niveau des purs exécutants (ordinateurs, robots), la logique associée étant booléenne: En avant! Marche!: 0,1,0,1,0,1…
Au niveau suivant on trouve le pli, classifié par A2, qui est selon moi le niveau du rééquilibrage des contraires considéré plus haut. On remarquera qu'au niveau zéro, booléen, 0 et 1 sont contradictoires, alors qu'au niveau 1 on a affaire à des contraires (cf. le carré logique d'Aristote/Apulée).
À l'attention des plotiniens: je flaire le "Un" comme étant le pli syntaxique lui-même c'est-à-dire sa charnière du pli, hors de toute considération sémantique (ce qu'il y a dans le pli: le cru, le cuit…). Les créants penseront à "On ne sépare pas ce que Dieu a uni". Quant aux matheux il me semble avoir lu qu'il y a un rapport entre A2 et les nœuds (le noeud de trèfle? le noeud borroméen?).
La classification complète est la suivante:
Pli:A2, Fronce:A3, Queue d'aronde:A4, Papillon:A4, Ombilics elliptique ou hyperbolique:D4, ombilic parabolique:D5.
Dans l'esprit de Thom les catastrophes sont centres organisateurs: ainsi le pli organise l'opposition entre deux contraires. Je pense qu'on peut les voir comme des dieux en regard du domaine qu'elles contrôlent. De ce point de vue nous sommes tous des dieux par rapport à A1 (Ouf!). Compte tenu de ce qui précède je ne me sens pas encore tout à fait un dieu par rapport à A2 (je ne connais pas la qualité du lien (du noeud?) qui unit les deux contraires) mais je pense pouvoir peut-être y arriver. Dominer ne serait-ce que A4 (que dire de D5!) est à jamais hors d'atteinte: selon moi la véritable sélection naturelle…
Thom: " Le monde des Idées excède infiniment nos possibilités opératoires."
jc
01/04/2018
Je continue en ayant toujours en tête la dualité Logocrate/Topocrate.
Toute personne sensée reconnaît que le langage naturel est structuré. Dans ma jeunesse, en fin de primaire, l'instituteur imposait des exercices quasi quotidiens d'analyses grammaticale (syntaxique?) et logique (sémantique?). Ainsi "Jean m'a extorqué de l'argent avec son revolver."
Thom propose sa propre théorie de la structuration du langage. Il s'agit d'une structuration morphologique (et non logique) où l'on voit donc percer l'opposition Logos/topos. Thom remarque à la fin de sa vie que sa théorie est loin d'être acceptée par les diverses écoles linguistiques ayant pignon sur rue. Je ne sais pas si la situation évolué depuis.
Quelques indications sur ladite théorie.
La catastrophe la plus simple est le pli et la morphologie associée est représentée par un dessin "enfantin", ici un segment fermé à gauche ou à droite symbolisant les verbes commencer ou finir. La catastrophe papillon est associée au verbe donner symbolisée par deux parallèles (le donateur et le donataire) reliées entre elles par un trait oblique. La catastrophe ombilic parabolique, la plus compliquée, est associée aux verbes couper ou lier, et symbolisée par deux diagrammes "enfantins" à peine plus compliqués. Dans le cas d'école précité, le sujet S est Jean, le révolver l'instrument I qui va s'attaquer à l'objet O en provoquant sa scission en O+m, l'actant m étant capturé par I. Et Thom ajoute: très fréquemment, mais pas toujours, le complexe Im revient vers S mais pas toujours.
Lors de mes premières lectures je me suis fait la réflexion: qu'est-ce que c'est que ces niaiseries! En lisant plus attentivement je me suis aperçu que Thom poursuivait: "Cette morphologie est celle de la reproduction sexuée: S est le père, I le gamète mâle, O la mère." Ainsi en situation normale l'enfant reviendrait selon Thom, au père? Thom confirme dans un autre article: " Ne dit-on pas que l'épouse donne un enfant à son mari?". (Cf. MMM, "Topologie et linguistique" et "Topologie et signification").
On sait que Thom, partant de sa théorie des catastrophes, a esquissé une biologie théorique parallèlement à sa théorie linguistique. Quid de la catastrophe ombilic parabolique dans ce cas? Une réponse se trouve dans un chapitre de SSM "épigraphé" par "Et le verbe s'est fait chair" (qui indique sans ambiguïté possible une prééminence thomienne du "Logos" sur le "Topos" (ouf! diront sans doute certains). (Pour les curieux, Thom applique ce célèbre passage du premier évangile de Saint Jean à la formation du gland à l'extrémité du pénis… Cf. p. 192)
Christian Feugnet
01/04/2018
C'est un grand plaisir pour moi , de lire pour la premiére fois , de maniére exhaustive , sans diversion sur les détails techniques , la vérité sur le patriot .
C'est un autre grand méfait du dit libéralisme lui méme arnaque en soi de la liberté ,qu'on feint de présenter comme la seule alternative aux nationalisations elles mémes emballées en arnaque du socialisme .
Je regrette que sur ce site on ne mettent pas en avant aussi l'immense arnaque de la médecine plus largement de la santé moderne , le lobby le plus puissant et corrupteur actuellement étant le capitalisme pharmaceutique , loins en avance sur le pétrolier ou les armes .. Il est vrai que c'est beaucoup moins directement politique . Ils ont réussi un superbe coup avec la sécu du sinistre Obama grace à celà les prix des soins sont devenus exhorbitants aux States . Sans parler des domaines liés comme l'alimentation , le logement , etc .
Christian Feugnet
01/04/2018
Sujet trés étudié sur lequel je me targue d'avoir des connaissances précises et approfondies . Ce qui est dit dans le dernier commentaire ne correspond pas à mes connaissances .
L'ovule accepte au contraire volontié ,( elle s'est préparée pour çà et pour sa future gestation) , le premier spermatozoide qui l'atteint , toutefois s'il est encore assez vigoureux pour la pénétrer à l'endroit prévu , car il sort d'un long périple épuisant .
Sinon elle se referme à tout jamais et à tout autre .
jc
31/03/2018
Suite de Langage.1
On peut lire plus loin dans "Le désenchantement de Dieu" un passage qui se termine par "c'était un moment de bonheur fou" qui va tout à fait dans le sens de ce que Thom dit des automatismes du langage.
Mes lectures thomiennes m'amènent à voir la chose de la façon suivante. L'idée initiale est un spermatozoïde virtuel qui excite l'ovule virtuel, ovule qui réagit pour expulser cet intrus afin de pouvoir regagner son état naturel (état de "repos"). Ceci se fait après un temps de gestation qui aboutit à l'accouchement de l'idée: moment joyeux où les mots sortent comme des petits enfants que l'institutrice laisse sortir en cour de récréation. On notera que l'ovule a un droit de véto sur le spermatozoïde: l'avortement.
"Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice": nous y voilà selon moi très exactement.
Cette façon de voir de Thom pose le problème de l'origine des idées. Existent-elles réellement en dehors de nous (réalisme philosophique) ou non?
Si l'on répond non (si donc on est nominaliste) alors on accepte l'auto-fécondation, l'hermaphrodisme…
Christian Feugnet
31/03/2018
Pour les Russes ; le populaire , il adore les émissions où se produisent des néocons occidentaux . C'est le sujet de rigolade préféré , c'est méme pas pris pour de l'humour , mais niveau , tarte à la créme . Là ils sont pliés , avec le sktypal ou les F35 , j'ai pas vérifié , mais je suis sur que çà déchaine leur hilarité .
Christian Feugnet
31/03/2018
Il y a aussi parmi les faux croyants , ce que je qualifierai de faux anti-Systémes , ceux qui émettent des doutes , méme des critiques s'adressant à un auditoire sceptique ou plus . Faux anti Systéme parce qu'ils excercent une fonction de plus en plus utile , celui de maintenir ces gens dans une attente de l'inéspérable , la grace , la raison , les lumiéres tombent sur l'esprit , de nos élites , plutot que passer à l'action . Dont ils ignorent en quoi elle puisse consister , l'action, faute de penser par eux mémes .
Je ne vous range pas dans cette catégorie , vous avez le mérite ( peut étre l'habileté ?) d'étre sceptique méme par rapport à vous méme . Vous laissez tout çà ouvert vers la métaphysique , par nature , nébuleuse , sans ironie parce que je la prends au sérieux .
Christian Feugnet
31/03/2018
J'ai préféré cet excellent moment d'humour du premier article . Celà convient mieux à mon avis aux fins de régime , Ironie Voltairienne , comique de Montesquieu avec son grand Mamamouchi , ou de Cervantés ( Don Quichotte et son plat à barbe ) pour la fin d'Empire des Habsbourgs et leurs Hidalgos en capes rappréciées .
La propafande est de plus en plus grossiére et vulgaire , plus du tout crédible car dépourvue de tout contenu réel . Les Russes y répondent succintement parce qu'il leur faut y répondre , c'est tout , çà s'épanche pas .Bien sur beaucoup y croient encore ou feignent d'y croire , foi du charbonnier , ils ne comptent pas à mon avis , ils changeront de foi si çà devient la conformité .
Pas la peine de se fatiguer , ceci dit dans ce domaine technique particulier vous étes hors pair , je suis toujours curieux de vous lire .
Disciple égaré
31/03/2018
Mais bon, l'avantage de ce notable progrès dans la fiction, c'est qu'un jour on pourra dire qu'on a fait la guerre sans l'avoir faite, c'est peut-être une bonne chose ! Qu'on a envoyé une division au front sans l'envoyer, etc… On s'approche vraiment, ce me semble, d'une confrontation avec la réalité... Ca me fait penser aux humiliations, dont la règle, dans la vie d'un homme, est qu'on a rarement le loisir de les choisir… Souvent, elles s'imposent… et la liberté de l'intéressé est alors de l'accepter et d'en tirer la substantifique moëlle… à cette aune, préparons-nous à tirer de la confrontation avec la réalité tous les enseignements qu'elle recellera.
Georges Dubuis
31/03/2018
J'ai creusé la question et j'ai grandi en même temps, infra & supra c'est meta. Alice aux pays des merveilles où tout est à sa place, nommable & estimable, la grâce de cette foi dans des synthèses de connaissances qui abolissent et finissent le moi, là où le je, devient un jeu adorable( grâce aussi à ma chienne, entre parent thèse), la divinité de l'esprit, objet de trafic de toutes les religions qui l'ont nommé dieu, un fourre tout de la confusion assurée & pas du moindre, d'interprétations infinis…...en bref,l'ancêtre du cinéma Alors, supra humain, autrement dit ce qui dépasse l'entendement, je ne peux l'exprimer PUBLIQUEMENT dans ce pays des droits de l'homme/individué/atomisé/fragmenté/unique/suprême, une totalité en morceaux injoignables.
C'est du gay sot…....... entendez vous le langage des oiseaux, les mots se soulève de sens , ON peut y entendre des voix et des voies, c'est le kairos, parfait moment de rencontre/ conversation paradoxal, entre le rationnel/ réel et la fantaisie ! Heil Hegel qui n'était finalement pas assez hegelien.
jc
30/03/2018
1. J'ai écrit jadis en commentaire sur ce site que Thom était un logocrate à la PhG en m'appuyant sur la citation suivante: "Je suis convaincu que le langage, ce dépositaire du savoir ancestral de notre espèce, contient dans sa structure les clés de l'éternel structure de l'Être". Sans me dédire je nuancerai maintenant: Thom est un logocrate qui est d'abord un topocrate.
2. Dans "Le désenchantement de Dieu", paru il y a quelques temps sur ce site et destiné à figurer dans l'introduction du tome III de "La Grâce de l'Histoire, PhG fait écho à son "Hors de portée de l'action et de l'explication de l'esprit humain" extrait du billet de ce jour en écrivant: "Les mots et les phrases qui naissent de-ci de-là sous ma plume, je ne crois pas que cela soit de moi; cela m'est un don, c'est-à-dire quelque chose que l'on voulut bien me donner pour que j'en fasse le message, que j'en sois le recéleur puis le porteur et rien d'autre, rien de plus…".
Dans "Stabilité Structurelle et Morphogénèse" (2ème ed.), ouvrage selon Thom très en avance sur son temps -qu'il faut peut-être, selon moi, lire présentement comme un ouvrage de science fiction-, Thom donne dans la section "Les automatismes du langage" (pp. 311 à 315) une explication à ce phénomène, explication qu'il est hors de question pour moi de résumer en quelques mots (ne serait-ce que parce que je suis très loin d'avoir tout compris). J'extrais cependant de son contexte la citation qui suivante, citation qui permet d'entrevoir sur quel terrain se situe l'explication: "L'interaction de l'actant avec le concept signifié peut être regardé comme une catastrophe d'excision: excité -fécondé-, par la rencontre avec l'actant, le concept émet un gamète, comme si son niveau venait à dépasser le niveau du volcan gonadique (dans la métaphore du modèle hydraulique d'un chapitre précédent). Le gamète correspondant n'est autre que le mot. L'émission verbale apparaît ainsi comme un véritable orgasme."
Ivan Chasseneuil
30/03/2018
C'est surtout que si les avions en question avaient mené cette mission, comment dire… ce ne serait rien que de normal, non ? C'est la moindre des choses puisqu'ils ont été conçus pour ça, voler sans être détectés. Pas la peine de s'en vanter comme si c'était un exploit.
Peut-on se glorifier d'avoir des sous-marins qui avancent sous l'eau ? T'as vu ? Même pas une petite fuite !
jc
30/03/2018
Cette fascinante question des "forces supra humaines" me passionne. PhG, en logocrate, l'aborde de haut avec son intuition haute. Thom l'aborde en homme de terrain, en topocrate, avec sa propre intuition que, par contraste, je qualifie de basse.
Mon intuition personnelle (rantanplantesque) est que ces deux visions sont duales. Et mon ambition du moment est d'investiguer cette dualité d'une part afin de me clarifier les idées et d'autre part avec l'espoir que d'autres que moi puissent en tirer profit. Exercice périlleux qui fait de moi un prétentieux*.
Mon intention est de développer dans quelques commentaires à suivre que l'énigme de la cause de la désintégration actuelle du monde n'est peut-être pas totalement hors de portée de l'explication par certains esprits humains d'exception. Je pense évidemment à Thom qui disait voir en 4D dès la prime adolescence (cf. le début de son entretien avec Jacques Nimier, dispo sur le net - en profiter pour regarder ce qu'il dit à la fin sur l'éternel retour).
Pour planter le décor initial, voici ce que Thom (médaille Fields, donc estampillé mathématicien avec toutes les idées préconçues qui vont avec) dit de l'intuition lors de ce que j'appelle sa "profession de foi platonicienne": "Dans cette confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction. Car le monde des Idées excède infiniment nos possibilités opératoires, et c'est dans l'intuition que réside l'ultimatum ratio de notre foi en la vérité d'un théorème -un théorème étant avant tout, selon une étymologie aujourd'hui bien oubliée, l'objet d'une vision." (Apologie du Logos p.561)
* Je définis un prétentieux comme un ambitieux qui n'est pas à la hauteur de ses ambitions.
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