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Trump est le fossoyeur conscient de l'Amérique

Article lié : Le S-400 est-il un cas de rupture ?

mumen

  03/06/2018

En préalable, ce que dit mon titre n'est pas plus abusif que de déclarer Trump "absolument, complètement, radicalement dénué de tout sens politique au profit du sens le plus brutal des affaires".
 
Dans les deux cas on pense à la place de l'autre.
 
Le mieux est de penser en même temps les diverses hypothèses (et d'autres encore) plutôt que se jeter sur une seule qui soit vraiment "vraie" puisqu'elle fait système dans la tête de son auteur. Nous sommes en géopolitique ou l'atrocité est banale : les pires calculs secrets à long terme ne peuvent pas ne pas exister, même bien au-delà du temps d'un mandat, quel que soit l'état psychologique, présumé ou avéré, des "grands" acteurs de ce monde. Le fait que le commentateur dit sérieux qualifie automatiquement de complotisme, avec ce que ce terme implique de dégout, l'évocation de ces mystères n'est que rhétorique peureuse, ou encore aveuglement volontaire : cela ne changera rien à la possibilité de leur existence, c'est même tout le contraire de l'inconnaissance, qui n'a pas de copyright rappelons-le.
 
Lors de l'élection du dernier POTUS en date, et même avant elle, je ne sais plus quel fameux commentateur US affirmait rigoureusement ce que dit mon titre, il affirmait que c'était la raison pour laquelle Trump serait élu contre toute attente. Or, il a été élu et exactement tout ce que l'on discerne de la politique menée par lui est cohérent, jour après jour et de plus en plus lisiblement, avec cette hypothèse : il pousse le monde entier à détester l'Amérique, il menace, humilie inconsidérément, punit sans mobile, il fait en sorte de perdre ses alliés les plus serviles (nous, européens), organisant avec esprit de système une telle néohégémonie *contre* les USA, le tout sans plus prendre le moins du monde de gants, contrairement à ses monstrueux prédécesseurs qui essayaient encore de présenter leurs pauvres sourires désolés ou rassurants, leurs stupides allusions au droit d'être stupide.
 
La politique trumpienne est vraisemblablement désastreuse pour les US et tout le gratin de se gausser de la bêtise tellement évidente, n'est-ce pas, de l'impulsif blondin, qui agit "sans réfléchir" contre les intérêts à long terme de… Mais de qui au fait ? Qu'en savons-nous réellement de ces intéressés et de leurs intérêts ? Sommes-nous si certains que ce monde torve soit si limpide que, par exemple pour notre auteur, le délirium psychologique puisse expliquer absolument toutes ces décisions idiotes, mais pourtant d'une coloration quand même tellement uniforme pour que l'on s'y intéresse au moins un petit peu ?
 
La psychologie est branque là aussi, le témoin en est l'incapacité de simplement envisager qu'un tel scénario soit possible, ceci uniquement pour l'avoir un jour qualifié de complotiste. Savoir s'arrêter n'est certes pas une qualité que l’on puisse aisément attribuer au complotisme, mais ne pas savoir commencer est sans doute la pire des pierres d'achoppement de l'anti-complotisme, ce pur automatisme, ce conditionnement tenu manifestement en place par la peur du ridicule et de l'ostracisme. Il est vrai qu’à ce prix là, on peut espérer passer sous les fourches caudines, de plus en plus à ras de terre, du système et qu’il est malavisé, là aussi, de penser à la place de l’autre, n’est-ce pas ?
 

Un auteur? Non, des auteurs, inégaux

Article lié : Alors, l’Auteur, où sont Les Âmes ? A Verdun ?

mumen

  03/06/2018

Votre pensée n'est pas en cause ici. Votre style, oui (j'en suis ici l'horrible critique dévoué), qui va jusqu'à abriter la première d'un rempart infranchissable, on se demande pourquoi, ou bien alors on se demande comment.
 
Qui peut ici témoigner avoir *su* lire les Grâces de Grasset ? Qui ? C'est une vraie question.
 
Pas moi, ce n'est pas faute de m'y atteler, avec attente et même attente prédisposée très favorablement, presque gourmande, attente de clarté, d'angles différents, de visions fulgurantes comme j'y suis accoutumé sur dedefensa, mais sur un vaste pan de l'histoire, à distance méta, comme on peut s'y attendre. Mais c'est désolant, au bout de quelques phrases, même pas quelques pages, je ne sais pas ce que j'ai lu, pourtant aucun mot ne m'est inconnu, aucune tournure ne m'est étrangère.
 
Ce n'est pas comme ça qu'on emmène un lecteur sur le long chemin de centaines de pages de concepts décalés et construits. Comprenez qu'un livre difficile se laisse quand même aborder par la lenteur, pour moi ce peut être une page ou deux par jour. Mais là, non, une page ne me dit rien. Parfois un éclair surgit, comme au hasard, aussitôt refermé dans ce que je perçois comme confusion. J’ai rarement vécu cela par ailleurs, cette lecture décourageante qui n'a pas l'excuse d'un hermétisme de protection. Voici pourquoi la deuxième Grâce s'est si peu dépotée : la première est imbitable. J'ai fini par l’acquérir, la seconde, puisqu'elle contient, réfère sans ambage, ce qui m'importe, je l'ai su par un extrait - parfaitement lisible, lui. Le découragement est le même. Suis-je un lecteur velléitaire, incapable d'adaptation, de concentration dès que ça se corse ? D’où la question à vos lecteurs. Et ainsi, quid de la troisième Grâce à venir, que pourtant je persiste à espérer malgré cela ? Je le répète, la pensée n'est pas en cause, c'est elle qui est espérée.
 
Ceci dit, votre roman est d'une autre trempe d'écriture. Il est lisible et parfaitement agréable, témoin d’une époque presque disparue, nous rapprochant de certaines atmosphères très particulières, pour aller vite, de Le Carré à Maltèse, le marin, tout en restant, comme eux, ancré dans cette sale petite réalité. Dommage pour mes conceptions de lois de l'attraction de la pensée, un roman admet l'étayement par le vide. Le vôtre n’y coupe pas. La lecture de romans est un passe-temps qui peut éventuellement apprendre des choses, et FNK est de ceux-là, de ceux qui apportent des choses. Comment faire la part du vrai dans un roman ? C’était mon premier depuis deux décennies, et la réponse est toujours la même : on ne peut pas.
 
Je ne parle pas des Âmes. Je ne suis pas attiré par des photos avec des textes. Peut-être que, par affection et pour combler une incertitude, il viendra un jour tenir compagnie à quelques autres épaisseurs de feuilles reliées ensembles et encartonnées pour faire sérieux, qui sont entassées sans ordre sur mes étagères.
 
Une chose est certaine, sur ces dernières le meilleur de ce Mr Grasset ne trône pas, ne peut trôner tant il est improbable que quelques immatériels méga-octets de billets, aussi mémorable fussent-ils, ne puissent jamais tenir en équilibre sur elles, ne puissent résister à l'infime souffle d'air qui se produit simplement lorsque l'on marche à côté d'elles. Vous êtes fait de cela, Mr Grasset, ces quelques méga-octets d’immatière, subtilement organisée en billets, selon un schème inventif, original, qui n'appartient qu'à vous, qui est vous. Peut-être que vos trois Grâces sont en puissance, qu’elles seront un jour comprises, et, en quelque sortes "traduites" ou commentées quand votre flux électronique sera éteint, ce qui arrivera sans doute, vous devinant,  peu après que le soit votre souffle.
 
Je me suis fâché un jour, je suis revenu vous soutenir un autre jour. Sans doute je vous trouve parfois trop "ceci" ou pas assez "cela", mais en tout cas, le plus souvent indispensable et à votre digne place, celle que vous avez créée de toutes pièces, à votre mesure, c'est assez unique et rarissime pour le mentionner.

…Des nouvelles des lecteurs.

Article lié : Alors, l’Auteur, où sont Les Âmes ? A Verdun ?

D. M.

  03/06/2018

Je vais vous confier une petite anecdote. Peu de temps après le Nouvel An, après que j'eusse offert, disons par courtoisie, quelque présent à une dame, cette dernière se mit alors en tête, sur un instant d'enthousiasme, de m'offrir un livre en retour, connaissant un peu mon goût pour la chose. Mal lui en a pris! Où donc trouver un livre qui fût digne qu'on pût l'acheter? Quel auteur? Quel best-seller de la philosophie? Quel Maître de la pensée? Après bien des recherches, me confia t-elle en même temps qu'un autre et joli petit présent, elle dut se résoudre à renoncer à la folle entreprise, ne voyant visiblement dans les « nouveautés » que des médiocrités qui ne méritaient pas qu'on prît le risque de les offrir. "Que lisez-vous en ce moment?" m'interrogea t-elle après m'avoir présenté ses excuses embarrassées. « Un Philippe Grasset », pensai-je en moi-même, comme pour répondre à cette autre question de savoir quel était l'auteur dont il fallait se procurer les livres, tandis que je l'assurais de ma compréhension et que je me confondais en remerciements, en lui disant qu'il était fort ardu de trouver un auteur digne de ce nom à notre époque, et que je me tournais plutôt vers les classiques, « source inépuisable… »     
 
....Plus on a de talent, plus on a de génie ou "d'intuition haute", pour reprendre votre expression, et plus on est condamné à cet exil intérieur, à cette solitude, à cet abandon, à devenir même un étranger dans son propre pays…. C'est terrible, mais c'est grand, c'est noble, c'est beau.
 
Et c'est normal non? Dans une société sans esprit… Où sont les Mozart, les Praxitèle, les Victor Hugo, les Einstein, les Lavoisier, les Pasteur? Où est Socrate, où est Aristote? Et quel triomphe cette société pourrait-elle leur offrir? Un flash télévisé entre deux réclames? Un mélange du plus haut et du plus bas, comme après qu'une bombe eût brisé un chef-d’œuvre dont les fragments se mélangeraient finalement à ceux du mur?
 
« Vous ne vivez pas dans le siècle d'Alexandre... » aurait pu vous dire Plutarque.
 
… « Archestrate, poète agréable, vivait pauvre et méconnu :
« Si tu avais vécu du temps d'Alexandre », lui dit quelqu'un, « il t'aurait donné pour chacun de tes vers une île de Chypre ou une Phénicie.»
 

Il ne faudrait peut-être pas se moquer trop vite...

Article lié : Magnétohydrodynamique

Thierry Videlaine

  03/06/2018

...de l'auteur et de Jean-Pierre Petit.
Et ne pas oublier que la première caractéristique des premiers de la classe est dene pas chercher à comprendre. Ils apprennent par coeur ce qu'on leur  dit et c'est tout.
Voyez Emmanuel Macron le premier de la classe compulsif dont le trait de caractèreb principal est ... une incroyable naïveté.

Occident versus (extrême) Orient.1

Article lié : Conversation avec les “forces suprahumaines”

jc

  03/06/2018

Dans "Occident versus (extrême) Orient" j'ai fait l'analogie entre les 16 morphologies archétypes de Thom et les 64 idéogrammes de l'hexagramme. Depuis que je me prends pour Champollion* j'essaye de voir comment aborder le problème de les comparer. Ce qui suit est peut-être une voie féconde.

Je suis convaincu que la théorie thomienne des catastrophes tire son origine de l'analogie (géniale!) entre la différenciation biologique et la différentiation des fonctions. Dans SSM (2ème ed. p.34) Thom donne l'exemple d'une fonction de deux variables x et y (à coefficients indéterminés) qu'il développe en série de Taylor. On remarque alors que si on dérive formellement cette fonction sans tenir compte de l'égalité des dérivées croisées (ce qu'on fait classiquement) on tombe sur l'arbre binaire dont le niveau n est le n-gramme chinois.
Bien entendu la correspondance sera 0<->x**<->yin et 1<->y**<->yang (en souvenir de xx femelle et xy mâle).

Remarques:

1. On trouve la lèvre parmi les morphologies archétypes de Thom (cf. MMM p.163) et parmi les hexagrammes (27).

2. Ma catastrophe favorite est depuis longtemps la catastrophe double fronce***. Pour moi c'est l'épousaille d'une fronce yin (de potentiel x⁴) et d'une fronce "yang" (de potentiel y⁴), épousaille fortement couplée, fortement synergétique parce que le déploiement universel (algébrique) de la double fronce est de dimension 8 alors que le déploiement "découplé est seulement de dimension 4 (2+2).

3. Avec ma lecture "double fronce" les hexagrammes 63 et 64 font assez "papa et maman s'aiment tendrement"...


* Thom: "Pourquoi ne pas considérer toute morphologie comme un langage qu'il nous appartiendrait de déchiffrer?"

** Occident: la fin d'un cycle
    Orient: le début du cycle suivant
Début et fin que Thom associe à la catastrophe "pli" (je croyais avoir bien compris ça) ou plus précisément (cf. AL p.393) à la "queue d'aronde" (je ne comprends pas pourquoi).

*** C'est aussi la catastrophe favorite de certains (anthropologues entre autres) qui y voient une interprétation possible de la formule canonique du mythe de Lévi-Strauss:

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Formule_canonique_du_mythe

 

Trump versus Macron.1

Article lié : Conversation avec les “forces suprahumaines”

jc

  03/06/2018

0. Introït*: En avaaant! Marche! 010101…

J'ai envie de le mettre dorénavant*** en jingle de mes commentaires, jingle fait pour renvoyer pavloviennement le lecteur à l'image du peuple-esclave de France avançant au pas cadencé encadré par deux rangées de robots.

1. (suite du .0) Je pense qu'il est plus adéquat d'opposer l'ordre artificiel de Macron (et non le néant virtuel) au chaos réel de Trump.

2.
"Le Yi-King ou Livre des transformations de l'archaïque magie chinoise apporte l'image la plus exemplaire de l'identité du Génésique et du Génétique. La boucle circulaire est un cercle cosmogonique symboliquement tourbillonnaire par le S intérieur qui à la fois sépare et unit le Yin et le Yang. La figure se forme non à partir du centre mais de la périphérie et naît de la rencontre de mouvements de directions opposés. Le Yin et le Yang sont intimement épousés l'un dans l'autre, mais distincts, ils sont à la fois complémentaires, concurrents, antagonistes. La figure primordiale du Yi-King est donc une figure d'ordre, d'harmonie, mais portant en elle l'idée tourbillonnaire et le principe d'antagonisme. C'est une figure de complexité."

— Edgar Morin, La Méthode 1. La Nature de la Nature, p. 228, Seuil, Paris, 1977.


Selon mon unique recherche (Wikipédia!) sur l'hexagramme, les chinois semblent le représenter "classiquement" en damier 8X8. Le matheux occidental de base que je suis, vaguement au courant -à son corps défendant- des progrès de l'informatique, le voit linéairement comme sixième (hexa…) niveau de la structure arborescente binaire canonique dont le premier niveau est le monogramme à deux éléments 0 (symbolisant le yin) et 1 (symbolisant le yang, le deuxième le digramme à 4 éléments 00,01,10,11, etc.

Avec ces conventions le 010101 de l'introït devient le dernier (64) du tableau signifiant "Avant l'accomplissement" et non en marche au pas cadencé. Raté*. Par contre la lecture de l'hexagramme nous renseigne que "la marche" (10) est associé à 110111 et "le pouvoir d'apprivoisement du petit" (9) est, quant à lui, associé à 111011. Bingo**.


* Je ne m'appelle pas Jean Champollion.
** Je m'appelle Jean Champollion.
*** Je vais le faire!
 

Trump versus Macron

Article lié : Conversation avec les “forces suprahumaines”

jc

  02/06/2018

Pour moi Trump et Macron sont des présidents-Système, dans le sens où leur horizon de pensée est borné par le pragmatisme (plutôt Trump) et le positivisme (plutôt Macron).

De plus en plus de gens sont maintenant convaincus de l'effondrement du Système et commencent à se poser la question du comment. Dans l'hypothèse où le problème se réduit à un affrontement entre la tendance "nationaliste et protectionniste" (que perso je qualifie de mondialiste) représentée par Trump et la tendance globaliste représentée par Macron, qui va survivre à l'effondrement? La tendance "chaos réel" symbolisée par Trump ou la tendance "néant virtuel" symbolisée par Macron?

Ma position est que c'est la tendance Trump, celle de la mondialisation, qui va gagner le match (mais le pygargue US va y laisser beaucoup de plumes). Je vois en effet ce match comme un match Nature-Culture, quelque chose comme un "Saint Georges terrassant le Dragon" à l'envers, où c'est ici la nature naturelle symbolisée par Trump qui terrasse la culture artificielle symbolisée par Macron, avec un Macron dans un rôle plus que jamais Système et Trump dans un rôle "antiSystème malgré lui". Je précise un peu.

L'énarque Macron m'apparaît comme un exécutant docile (voire dévoué) aux ordres des allemands et des anglo-saxons. J'aime le surnommer Régis car, au fond, c'est pour moi un régisseur qui régit la france (avec beaucoup de zèle!) pour le compte de ses maîtres. Tout me paraît artificiel dans son attitude: charisme artificiel, aplomb artificiel, discours artificiel, symbolique artificielle, et, the last but not the least, intelligence artificielle. Un pur produit de la culture totalitairement artificielle (la pensée unique) et de la sélection qui va avec. (Tout ça pour rembourser en monnaie artificielle des dettes (odieuses!) créées artificiellement…)

Au contraire je sens chez Trump une qualité pour moi fondamentale: il pense et agit comme il est. Pour moi The Donald est même une "nature" car je trouve qu'il se dégage de ce type une énergie vitale qui n'est en rien artificielle. Je le vois comme un instinctif (plutôt qu'un pragmatique): c'est son côté anti-Système.

Trump et Macron sont-ils intelligents? Oui bien sûr, ils sont même tous les deux très intelligents. Mais tout dépend de la définition que l'on donne de l'intelligence*.

Macron est très intelligent selon la définition* qu'en donne le Système: il a  été sélectionné "élite" selon les critères du Système, donc il est très intelligent. Point barre.

L'anecdote suivante me permet d'introduire la façon dont je vois l'intelligence de Trump. Il y a longtemps (20 ou 30 ans?) j'ai vu une émission télévisée où quelques "savants connus" flanqués de François Cavanna** comme "candide" subissaient devant les téléspectateurs un test de QI, test remporté haut la main par Cavanna. Quand l'animateur de l'émission, visiblement étonné lui-même du résultat (à l'époque le direct était réellement direct…), lui a demandé comment il avait fait, Cavanna lui a répondu: "Il suffit de se mettre dans la peau du con qui a posé les questions". Peut-être Macron a-t-il eu ses diplômes en appliquant la technique Cavanna? Au flair, j'en doute fortement.

Ce qui m'intéresse dans cette anecdote c'est la définition que Cavanna donne de l'intelligence. Car c'est exactement celle que propose Thom: "L'intelligence est la faculté de se mettre dans la peau des autres".

Et je pense que c'est avec cette définition-là que Trump est très intelligent (dans son champ de compétence, selon moi très restreint quand même!). Je le vois comme un étalon mustang, mâle dominant, qui a l'intelligence instinctive de celui qui joue correctement son rôle de dominant: coup de dent par ci (sanction…) dans la croupe d'une jument récalcitrante, ruade par là (pan-pan boum-boum…) dans la tête d'un autre mâle osant le défier.

Quid côté niveau intelligence?

S'il s'agit de l'intelligence naturelle, "à la Thom", j'ai proposé jadis de la situer par rapport aux degrés de liberté (somme du nombre de variables internes et externes) des catastrophes thomiennes c'est-à-dire:
pli:2, fronce:3, queue d'aronde:4, papillon et ombilics elliptique ou hyperbolique:5, ombilic parabolique:6, double fronce:9.

Avec cette échelle de notation j'attribue la note 3 à Trump car la fronce est associée par Thom à la dynamique prédateur-proie que Trump suit instinctivement. Je ne sais pas combien Macron est coté avec cette échelle tant son intelligence me semble artificielle.

Quant à la note-Système de l'intelligence-Système des nations (ou ce qu'il en reste) et donc de leurs dirigeants, c'est bien sûr le DJ et le CAC qui la donnent.

* ça vaut la peine de lire ce qu'écrit Wikipédia à ce sujet!
** à l'époque rédacteur en chef de Hara-Kiri (ou Charlie Hebdo)
 

Persiste et signe

Article lié : Magnétohydrodynamique

Laurent Caillette

  02/06/2018

Merci David Cayla, en élevant la vitesse au carré je trouve 1,5E10 J soit 3,5 t de TNT. On se rapproche donc de la puissance d'une bombe nucléaire.

Bien sûr merci à Tino Candela d'illustrer la posture "circulez y'a rien à voir" qui est bien celle que que je souhaite critiquer. "Oh bon les Russes ont fait un truc jamais vu mais on sait pas trop quoi mais ça existait déjà vous savez, n'allez surtout pas évoquer leur supériorité technologique ça serait de la superstition." Vu la tartine que je mets sur Aurora je pensais plus me faire allumer sur le thème "Arrêtez avec le mythe de l'arme secrète dont disposent les USA depuis 25 ans." 

Autrement dit et pour reprendre l'approche psychologique chère à de defensa, je constate que les sciences du fonctionnement de l'esprit finissent toujours par prendre le pas sur les sciences dures.

Concernant la MHD, l'article de Wikipedia cite plusieurs articles parus dans les années 70. Depuis, la capacité de générer des champs magnétiques intenses a considérablement évolué avec la découverte de nouveaux matériaux supraconducteurs. Mais ces progrès n'ont pas été suivis de réévaluation de la pertinence de la MHD dans le domaine civil. 

Les missiles balistiques à grande portée atteignent bien des vitesses proches de la vitesse orbitale, mais dans leur phase descendante leur passage en air dense est très bref (10 s selon Wikipedia). Donc ils n'ont pas le temps de trop s'échauffer. En contrepartie leur capacité de manœuvre est très limitée.

Un véhicule orbital capable de manœuvrer en air dense — comme la Navette spatiale — commence par perdre autant de vitesse que possible. Durant cette phase il n'est pas question de planer mais juste de freiner en présentant la surface protégée par le bouclier thermique. Le vol plané n'est possible qu'à partir du moment où la vitesse ne cause plus trop d'échauffement sur les surfaces non-protégées.

Il faut garder à l'esprit que toute manœuvre entraîne des frottements supplémentaires, donc un ralentissement supplémentaire et un échauffement supplémentaire. Un bouclier thermique ne fait que répartir la chaleur dans le temps (et dans l'espace, avec un bouclier qui se désagrège). Le bouclier n'empêche pas le ralentissement lié au frottement.

Pour résumer, les ogives des missiles balistiques intercontinentaux traversent un air dense à vitesse hypersonique parce qu'on ne leur laisse pas le temps de s'échauffer. Il y a des véhicules orbitaux qui manœuvrent en air dense, mais seulement après avoir ralenti très en-dessous de l'hypersonique, selon une trajectoire très précise qui exclut toute manœuvre. 

Un projectile hypersonique préservant sa vitesse et sa capacité de manœuvre en air dense ? Je maintiens que cela ne ressemble à rien de connu. Mais le vrai sujet d'émerveillement c'est qu'il passe totalement inaperçu.
 

OVNIS : LE MESSAGE...

Article lié : Magnétohydrodynamique

EricRobertMarcel Basillais

  02/06/2018

J'ai remarqué une activité anormale ces temps ci sur le net de M. JPP via des videos youtube. Cela faisait longtemps qu'il avait éteint toute activité sur son site. Pendant longtemps JPP s'est aussi spécialisé sur les OVNIS et la MHD était la technologie des OVNIS selon l'ouvrage cité en titre de ce post. Cette fois-ci, il ne parle pas des "petits gris" particulièrement odieux avec l'Humanité. Tant mieux ! J'ai toujours sa bonette à réseau, pour diffracter la lumière MHD qui viendrait à ma rencontre en ces temps guerriers . J'avoue que j'ai payé pour voir…. et j'ai vu! (sans bonette)...

Depuis ma petite caverne de Platon perso

Article lié : Magnétohydrodynamique

Franck du Faubourg

  02/06/2018

Le post de Tino Candela considérant que cet article était "indigne de Dedefensa" m'a fait bondir, car s'il y a bien quelque chose dont le vulgus pecum est tenu dans l'ignorance, c'est le (très) vaste champ d'exploration et développement technologique potentiel - ou avéré mais mis en sourdine, ou consigné - pour lequel il nous est doctement expliqué que…ce qu'on utilise est ..TINA.
En plus, cet article permet de raviver un débat trops souvent étouffé.
Donc bravo et , finalement, merçi à Tino Candela de donner la réplique!
Nous connaissons tous - au moins dans les grandes lignes - l'histoire fabuleuse de Tesla. Malheureusement, nous connaissons moins le résultat de ses travaux et recherches dont beaucoups sont apparemment soigneusement occultées
Si les Tino Candela, en qualité d'ingénieurs pouvaient participer à la mise au grand jour de ces découvertes, ce serait un grand pas en avant pour la Connaissance. Perso je suis preneur!
https://www.youtube.com/watch?v=RPa0s-fXmQg
Aussi; on peut taper sur les erreurs de calculs de Laurent Caillette si on veut, mais il serait plus intéressant de commenter les travaux de Jean Pierre Petit, qui a beaucoup à dire.

En ce qui me concerne, bien loin des MHD, je me borne a reluquer à mes moments perdus une vieille maquette de "générateur magnétique" faite avec trois bouts de bois et une poignée d'aimants néodymes dont la puissance d'attraction n'a pas vieilli , soulevant imperturbables une barre d'acier depuis 20 ans sans fatigue..
Ca en fait des Watts!

Et il ose répondre...

Article lié : Magnétohydrodynamique

Tino Candela

  02/06/2018

Bonjour à tous,

Le gros problème dans une discussion scientifique entre un technicien qui connait son sujet et un charlatan, c'est que le public non scientifique a du mal à voir la différence. Alors le charlatan joue sur son point fort, séduction, rhétorique, aisance oratoire, et très souvent trompe le public qui n'y connait rien.

Laurent Caillette et JPP utilisent les mêmes ficelles pour avoir l'air scientifiques : citer des phénomènes physiques très connus pour  enchaîner immédiatement sur des affirmations fausses, citer des sources non vérifiables qui n’existent pas, le tout bien entendu ayant eu lieu en Russie, c’est bien pour eux la Russie : exotique, mystérieux, secret et invérifiable.
 
Alors comment ça marche ces nouvelles armes annoncées par Poutine ? Pour ce qui est des missiles balistiques actuels, ils se déplacent déjà à très haute vitesse, et on sait les protéger de la chaleur, pendant un temps juste suffisant, par des boucliers thermiques qui absorbent la chaleur en se décomposant. Le nouveau annoncé par les Russes a des ailes et commence par planer en très haute atmosphère, exactement comme une navette spatiale, rien de mystérieux,  pour changer de trajectoire avant de plonger sur sa cible.
Les drones sous-marins ne font appel à rien de particulier question technique, et les missiles de croisière à portée illimitée utilisent l’énergie nucléaire à la place du fuel pour chauffer l’air à l’intérieur du réacteur, conception somme toute classique.
Reste les missiles atmosphériques hypersoniques, qui sont eux aussi protégés par un bouclier thermique qui ne dure pas longtemps, et ça tombe bien le temps de vol est assez court.
Par contre, la mise au point de toutes ces armes est très délicate et c’est en effet une prouesse technique d’y être arrivé, bravo aux ingénieurs Russes qui sont effectivement excellents. Mais rien de mystérieux.
 

Les arguments d'autorité...

Article lié : Magnétohydrodynamique

David Cayla

  02/06/2018

... ont souvent ceci de dérangeant qu'ils n'expliquent rien. Et quand des qualificatifs peu élogieux les accompagnent, c'est encore pire.

Alors maintenant sur la puissance comparée des armes nucléaires et des armes à très haute vélocité, il y a une erreur de calcul dans l'exposé de Laurent Caillette, la vitesse n'ayant pas été élevée au carré.

Donc, reprenons, l'explosion de 1 gramme de TNT équivaut à 4 200 J = 4.2 10^3 J. 1 tonne équivaut donc à 4.2 10^9 J et 10 000 tonnes (Hiroshima) ou 10 kt équivalent à 4.2 10^13 J.

Par contraste, un missile Kinzhal vole à 10 000 km/h et sa tête pèse dans les 500 kg. 1m/s équivalant à 3 600 km/h, la vitesse du missile est donc approximativement de 3000 m/s et son énergie cinétique à 1/2mv^2 soit 250 x (3000)^2 = 1,75 10^9 J. C'est 10 000 fois moins puissant que la bombe d'Hiroshima.

Néanmoins, l'effet voulu n'est pas le même. L'une exerce sa violence sur un espace ouvert que j'ai approximé comme une demi-sphère de 1 km de rayon quand le second est destiné à frapper des porte-avions et plus précisément une section du navire que j'ai approximée comme un cube de 50 mètres d'arête. 

Dans le premier cas, le volume est de 2/3pir^3 soit environ 2 10^9 m3, pour une énergie volumique de 2 10^4 J/m^3 et dans le second cas, le volume est de 50^3 m3 soit 1,25 10^5 m^3 pour une énergie volumique de 1.4 10^4 J/m^3. Autrement dit, l'énergie subie par la section du porte-avions qui serait frappée par un missile Kinzhal subirait le même effet que si elle avait subi les effets de l'explosion d'une bombe atomique ayant détonné à 500 mètres de distance.

Ensuite, si, il est effectivement possible de ralentir un objet conducteur (fut-ce de l'air ionisé) par le biais des forces de Laplace, c'est ce principe qui est utilisé depuis longtemps pour freiner les camions, et depuis assez peu de temps les Formule 1. Tout l'intérêt étant que cette énergie qui est récupérée par des batteries, donc sous forme de courants électriques dans le cas des Formule 1 peut aussi être utilisée pour ensuite réaccélérer les gaz ionisés en sortie de turboréacteur (et l'énergie produite dans le turboréacteur vient compenser les pertes générées par dissipation d'énergie aussi bien à l'entrée qu'à la sortie). Bien évidemment, on ne génère pas directement de l'électricité avec les gaz ionisés, c'est leur intéraction avec des bobinages qui génère des courants électriques à l'intérieur des bobinages.

L'ionisation de l'air devant le missile ou l'engin qui utilise ces principes permet de générer un coussinet isolant qui évite au matériau de s'échauffer au delà, effectivement, des limites physiques supportables pour tout objet qui reposerait sur l'utilisation de principes de physique classique, et qui croissent selon le carré du nombre de Mach. C'est-à-dire que la chaleur qui s'exercerait à l'avant d'un appareil à propulsion clasique évoluant à 10 000 km/h soit approximativement Mach 10 représenterait le centuple de celle s'exerçant sur un avion évoluant à 1 000 km/h. C'est chaud ! Et c'est bien pour cette raison qu'il est inenvisageable de recourir à une propulsion et des matériaux classiques pour s'affranchir de telles difficultés. Sans compter l'énergie qu'il faudrait générer pour aller à une telle vitesse et vaincre la résistance de l'air.

Pour conclure, je dirais qu'à tant qu'à échanger des arguments d'autorité, Jean-Pierre Petit a pour lui d'être aussi un ingénieur, qui plus est un ingénieur aéronautique, spécialiste de la physique des plasmas, de la magnétohydrodynamique, et qu'il a été directeur de recherche au CNRS où il a mené des travaux dans ces deux domaines.

Inoui , suite de mes observations .

Article lié : Un si étrange sommet, – et le reste...

Christian Feugnet

  02/06/2018

Les futures , le Systéme , dit toujours , cours à 7470 $.. Les petits ordinaires de peu de Foi , vu l'échec du requin , on fait pire , ils sont montés à 7660$ ! Ils ont par là cassé une limite interdite de franchissement depuis longtemps ( en termes financiers ... portes ouvertes vers la Lune ) . Là ,  au Systéme , reste deux options , missile à téte nucléaire , ou vaseline pour là où je pense .

Pourquoi suis-je fan de JPP?

Article lié : Magnétohydrodynamique

jc

  02/06/2018

Guénon prône le retour à l'identité suprême, à la "tradition primordiale", à la coïncidence des opposés. Guénon est du côté de la logique paraconsistante (et donc opposé à la logique intuitionniste -au sens logico-mathématique actuel-?).

Comment ne serait-ce que concevoir qu'on puisse faire coïncider des opposés? La réponse à cette question est pour moi l'un des moteurs (le moteur?) qui anime toute l'oeuvre de Thom: "L'assertion "le prédateur affamé est sa propre proie" qui, selon moi, est à la base de l'embryologie animale." (AL p.409)

Lacan, dans sa tentative de géométrisation de la psyché ("les mathématiques c'est l'ontologie" pour lui aussi?), se passionne pour les surfaces unilatères dont la plus simple est le ruban de Moebius.

Comment ne pas être schizophrène? Comment être "un"? Comment faire l'unité entre ce que l'on ressent par ses sens (lorsqu'on est éveillé) et par ses rêves (lorsqu'on est endormi)? Comment faire pour être conscient et inconscient?

La première idée qui vient à l'esprit du premier venu est de faire un petit trou pour faire communiquer les deux côtés…

JPP a reçu un formation scientifique. L'une de ses spécialités (et de ses passions) est l'astrophysique. Comme beaucoup il s'est intéressé (et s'intéresse toujours) aux trous noirs. Mais il s'y est intéressé d'une façon que ses collègues refusent d'envisager. Je ne peux pas dire qu'elle est originale puisque c'est celle évoquée plus haut.

Pour répondre à des motivations qui me dépassent le physicien russe Sakharov a élaboré une cosmologie des univers jumeaux. L'intuition haute de JPP (selon moi) est que ces univers jumeaux ne font en fait qu'un seul et même univers unilatère.

La première idée qui vient à l'esprit est bien entendu venue à l'esprit des astrophysiciens: cf. ce que Wikipédia dit des trous de ver.
Le "plus" de JPP est qu'il maîtrise d'un point de vue mathématique les surfaces unilatères beaucoup mieux que ses collègues astrophysiciens.

Pour JPP l'équation d'Einstein de la relativité générale ne légalise que la partie observable de l'univers. Observable et donc expérimentable. Son idée est d'une part de légaliser la partie non observable (en gros en changeant les signes des constantes fondamentales), ce qui est facile, et d'autre part de coupler cette équation avec l'équation d'Einstein (ce qui est une autre paire de manches). Il raconte tout ça dans ses passionnantes vidéos "Janus" (24 pour l'instant) disponibles sur la toile.


Pourquoi suis-je fan de JPP?

D'abord parce qu'il ose libérer sa pensée du carcan du conventionalisme. (Ce "ose" renvoie aux questions fondamentales que sont les distinctions formation/formatage -l'éducation- et science/scientisme -la culture.)

D'autre part, ceux qui me lisent le devinent, d'abord parce que je suis fan de Thom et de son oxymore-Janus "Le prédateur affamé est sa propre proie".

Mais aussi -et surtout actuellement- parce que je "vois" le taiji-tsu* à la JPP, c'est-à-dire comme une surface unilatère, dont l'unilatéralité se "réalise" par les deux petits "trous de ver'" noir et blanc qui font communiquer les deux faces (qui n'en sont en fait qu'une seule par unilatéralité).

Je ne suis pour l'instant pas fan de Guénon (je n'aime pas son style "linéaire" qui manque de poésie et d'humour -c'est le moins que je puisse dire!) mais ça pourrait changer. Quand le scientiste de base formaté-Système parcourt le chapitre XXIII de "Le règne de la quantité et les signes des temps" intitulé "Le temps changé en espace", je pense qu'il se dit que ce type est fou. Mais quand on se souvient que sa vision du monde résulte d'une étude minutieuse des traditions immémoriales des différentes civilisations…


https://fr.wikipedia.org/wiki/Yin_et_yang#/media/File:Yin_yang.svg
 

En 3 mn d'observation , je viens de voir çà .

Article lié : Un si étrange sommet, – et le reste...

Christian Feugnet

  02/06/2018

Sur un petit marché , à priori plus manipulable . Les furures disaient , cours à 7470 $ , je maintiens malgré votre hausse , ( celle des gens ordinaires de peu de Foi)  , rien n'y fait je grimpe . Ah ! c'est çà , recours à la Grosse Berta , un gros requin de la finance balance , vend , à perte , 1 Milliards de $ . Normalement il récupére par suite de  l'effroi des petits qui vendent encore plus bas , le gros en rachetant moins cher récupére et fait le gain . Et là pas du tout dans la mn  méme et suivante les petits font remonter , nouvelle attaque , méme effet . Mio je dit que pour le Systéme , c'est pas gagné . Parce que , des pertes , méme lui , peut pas en faire à l'Infini , faut qu'au moins , il retrouve sa mise ! çà marche plus comme avant .