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Aristocratie

Article lié : Conversation avec les “forces suprahumaines”

jc

  08/06/2018

Certains pourront voir dans mes élucubrations politiques une forme de retour à l'ancien régime (noblesse, privilèges et compagnie).

Pour moi ce n'est pas ça du tout: en régime permanent je vois le couple présidentiel comme des gens tout-à-fait normaux, pouvant sortir de n'importe quelle couche de la société (à condition sine qua non que la république veille à ce que chacun reçoive une éducation soignée), et c'est seulement en régime d'établissement (c'est-à-dire peut-être demain!) que je vois un co-président issu de la tradition française de noblesse d'épée.

Par contre le régime auquel mon cheminement intellectuel depuis dix ans(que vous pouvez suivre sur ce site ainsi que précédemment sur le site de Paul Jorion -pseudo BasicRabbit) m'a inéluctablement amené à me détacher de la démocratie pour me tourner vers une certaine forme d'aristocratie qui n'est pas celle de Platon.

"Platon considère qu'il y a cinq classes de gouvernements ; Socrate et Glaucon font l'examen des cinq types de régime politique, analysent chaque régime en particulier, et montrent comment l'on passe de l'un à l'autre :

    la première, l'aristocratie, qui est celle où les personnes les plus recommandables sous les rapports moraux commandent ;
    la seconde, la timocratie, qui est celle où le pouvoir est entre les mains des ambitieux ;
    la troisième, l'oligarchie, qui est celle où l'état n'a qu'un petit nombre de chefs ;
    la quatrième, la démocratie, qui est celle où le peuple a toute autorité ;
    la cinquième, la tyrannie, qui est la dernière et la pire." (Wikipédia)

Ceux qui me lisent connaissent la réponse: selon moi les nouveaux aristocrates en question sont des mathématiciens et mathématiciennes "de l'intelligibilité -distinction thomienne-" ayant un niveau d'excellence dont je m'empresse de répéter que je n'en fais pas partie.

Les matheux "de la maîtrise -distinction thomienne-" n'ont pas toujours bonne presse (matheux=rigueur=inintelligibilité=contrainte= robots=esclavage.)

D'où la question préjudicielle: faut-il avoir peur des mathématiciens de l'intelligibilité? Pour moi non, bien entendu. Mais ce n'est pas à moi d'argumenter, je n'ai pas le niveau pour ça. Selon moi c'est aux "tronches" de le faire.

       http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41

 

Puiser à la source et se resourcer au puits

Article lié : Conversation avec les “forces suprahumaines”

jc

  08/06/2018

Source: yang et puits yin. Symbolique sexuelle évidente.  Je verrais bien une source-jet-d'eau sous un tétraèdre régulier (premier solide de Platon symbolisant le feu-yang) en verre sous l'Arc de Triomphe de l'Etoile. Et un puits-bassin au centre de la place de la Concorde (il y en a peut-être déjà un -il y a une éternité que je n'ai pas mis les pieds à Paris), avec en son centre un icosaèdre régulier, également en verre, symbolisant l'eau-yin). Eventuellement avec des roseaux rappelant la victoire de Notre Dame des Landes (comme l'Arc de Triomphe rappelle celles de la Grande Armée…), roseaux rappelant aussi Blaise Pascal, roseaux qui pourraient devenir la nouvelle devise de Paris du genre: "Une âme inflexible dans un corps infiniment flexible.*", avec le drapeau en rapport (nous rentrons dans une nouvelle ère…): fleur de lis et roseau).

* Selon moi une bonne métaphore pour illustrer la notion de stabilité structurelle

Mouvement mondial Taiji-Tu

Article lié : Conversation avec les “forces suprahumaines”

jc

  08/06/2018

Dans chaque nation, on peut imaginer l'émergence de mouvements similaires au mouvement esquissé depuis quelques commentaires (mouvement qu'il semble pour cette raison opportun d'appeler mouvement Taiji-Tu-France, abrégé TTFrance). Drapeau à fleur (j'ai une petite idée des pays qui vont s'approprier l'oeillet et le jasmin) avec deux pétales entourant un bouton (symbolisant deux époux et l'enfant à venir).

Il s'agit d'un mouvement mondial et non d'un mouvement global. Avec des abeilles sur les drapeaux* (autant que d'adhérents) symbolisant la fécondité comme principal critère des échanges internationaux.


* Seuls "non végétaux" autorisés

Noblesse yin et noblesse yang

Article lié : Conversation avec les “forces suprahumaines”

jc

  08/06/2018

La noblesse yang c'est la noblesse d'épée lorsqu'elle se reconcentre sur son principe:

"La noblesse morale est rattachée à la notion de vertu, c'est-à-dire une attitude désintéressée de comportement, propre aux activités humaines ou sociales qui ne sont ni productives ni marchandes, en particulier celles de la fonction publique, de la justice, de la force, de l'administration, des arts libéraux, etc.. Recherchant l'augmentation de l'honneur, et même de l'honneur collectif, par la dépense et le défi, elle est antinomique d'une attitude utilitaire ou vénale recherchant un profit individuel, tout particulièrement du commerce, de l'usure, de la prostitution." (Wikipédia)

Un noble utilise la force qu'il sent en lui pour donner, servir, et protéger plus faible que lui. Tout le contraire de celui qui profite de cette force qu'il sent en lui pour prendre, se servir et dominer (qui semble assez exactement caractériser l' "élite" actuelle).

Avec cette définition la noblesse n'a rien à voir a priori avec le rang social. Par contre je suis convaincu que la véritable noblesse est à chercher dans les extrêmes. Car il est écrit dans la bible: "Dieu vomit les tièdes", autrement dit ceux qui sentent une véritable force en eux ne sont pas tièdes (en politique il ne faut donc pas les chercher au "centre mou").

Pour moi l'individu yang suit une logique dure, une logique des contraires (au sens d'Aristote-Apulée) alors que l'individu yin suit une logique plus douce, une logique des subcontraires. Pour la noblesse yang mieux vaut une injustice qu'un désordre, alors que c'est le contraire pour la noblesse yin, plus conciliante. Dans une constitution pensée par une noblesse yang c'est la légalité qui prime sur la légitimité, alors que c'est l'inverse pour la noblesse yin.

Une idée peut-être nouvelle est de confier le pouvoir à un couple yin-yang, avec une constitution-Janus, les citoyens décidant de la "face"qu'ils souhaitent voir appliquée en fonction des circonstances (a priori yang en période de tension et yin en période de relâchement). Ainsi je vois une justice à deux vitesses: l'une yin, conciliante, l'autre yang, beaucoup moins, sinon pas du tout (Tu ne te satisfais pas de la conciliation? Ok! Mais en appel ce sera la justice yang), une police à deux vitesses (une police yin "gardienne de la paix", désarmée, qui protège, et rappelle à l'ordre -qui défile avec les yin le 14 juillet) et une police yang, armée, qui sanctionne.

Pour en venir à un cas très concret qui peut se présenter plus vite que prévu, je vois chercher le co-président-yang dans la droite extrême, dans la "grande" tradition de la noblesse d'épée française (j'espère qu'il en reste…), car en ces périodes troublées le seul repère qui reste est la Tradition. Et je vois la co-présidente à chercher dans la gauche extrême genre extrêmement dévouée (style secours populaire). Rude tâche car symboliquement tout, absolument tout, reposera sur ses épaules: car ce sera à elle de convaincre "la gauche" de défiler derrière le drapeau fleur de lis…

Pour moi il va sans dire mais mieux en le disant qu'en cette période troublée le co-président yang devra être un homme et le co-président yin une femme.

Myscellanée .

Article lié : Tourbillon crisique-51

Christian Feugnet

  08/06/2018

Image du monde actuel , j'ai été gentil question esthétique , pour pas trop choquer , en parlant de passage , en musique de la dodécaphonale à la concréte . En sculpture et peinture on a la méme évolution , , en un siécle on est passé du chiotte , au tas de merde humaine , carrément , comme chef d'oeuvre contemporain . En passant , cet oeuvre trés cotée , que j'ai pu admirer à Beaubourg ,  à été racherée par notre musée national , à quoi servent nos impots .  Bien sur comme métaphore c'est excellent , irréprochable . En politique avec quelques retards , on se rapproche , Macron , post moderne , incompris , fait ce qu'il peut .

J ai oublié la conclusion pratique pour ce site .

Article lié : Tourbillon crisique-51

Christian Feugnet

  08/06/2018

Au contraire , les commentaires vont se déchainer , grand avenir  à ce site et quelques autres ...

On sort des non-dits et ententes tacites de larrons en foire ! Enfin!

Article lié : Tourbillon crisique-51

Christian Feugnet

  08/06/2018

A mon avis le Contrat Social ( international ) tacite jusqu'ici depuis 45 était le suivant :  on met en commun nos colonies et nos peuples , aux bénéfices de tous les nantis . La pillule passe auprés des peuples grace à aux progrés techniques qui leur donne l'illusion d'une redistribution .  Ces progrés techniques ralentissant , malgré tous le spectacle des machines de communication dans le secteur lui trés  croissant des services , au bout de la chaine alimentaire on se trouve de plus en plus mal .
Cas particulier des USA , qui partage son avance au point de la perdre , on est à la rupture du Contrat . Ainsi les Européens  révélent leur fond séculaire comme profondément anti-social et pro guerre .  çà va étre chaud mondialement et spécialement en Europe ! Parce que les dirigeants européens savent parfaitement , eux qu'à ce jeu , on est perdants , leur escompte est que ce soient aux dépends de leurs peuples , eux se préservant .

J'ai rêvé aux futurs 14 Juillet

Article lié : Tourbillon crisique-51

jc

  07/06/2018

Derrière un drapeau blanc fleur de lis, le président de la république, chef des armées, remonte seul en tête derrière le porte drapeau l'avenue de la Grande Armée renommée avenue Hermès avec derrière lui tous les corps constitués structurant la défense de la nation, tous prêts au sacrifice suprême pour défendre leur pays.
Arrivé à l'Etoile, le défilé bifurque vers le Trocadéro et se dirige vers la cour des Invalides sur la large allée gravillonnée bordée d'arbres renommée avenue des Champs Elysées*. Le cortège s'arrête alors et, après une minute de silence, le président dépose une gerbe à la mémoire des héros de la nation. Le cortège repart  vers la place de la Concorde et y stationne, dos au Louvre.
C'est alors que la co-présidente de la république, son épouse, descend lentement l'avenue des Champs Elysées renommée avenue Aphrodite derrière un autre drapeau fleur de lis, avec derrière elle tous les corps constitués représentant celles et ceux qui ont choisi de se dévouer d'une autre façon pour leur pays: services d'urgence, médecins et infirmiers, éducateurs, etc.
Le cortège s'arrête place de la Concorde dos au Louvre. Les deux époux se détachent alors de leur cortège respectif, se rejoignent seuls au centre de la place et s'embrassent.
C'est alors que la chorale républicaine entonne le nouvel hymne national, chanté, où deux choeurs , l'un masculin et l'autre féminin, se répondent et s'entrelacent. Hymne repris par la foule.

Puis le couple présidentiel se saisit d'un micro et déclare: Que la fête commence!

* Dans la mythologie grecque, les champs Élysées sont le lieu des Enfers grecs où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après leur mort.
 

Jérusalem céleste et paradis terrestre

Article lié : Conversation avec les “forces suprahumaines”

jc

  07/06/2018

Pour les chinois la terre est yin et le ciel est yang.

En consultant les "images" Wikipédia "Le règne de la quantité et les signes des temps" on tombe sur de magnifiques tentures de l'Apocalypse. L'une d'elle représente "La Jérusalem céleste", yang d'après la remarque précédente, et une autre, non figurée mais citée dans le texte, "Le paradis terrestre".

Puisqu'il est mentionné que "La Jérusalem céleste apparaît à l'extrême fin du cycle de l'humanité", et que nous y sommes, cela signifie que nous rentrons dans un nouveau cycle yin, "Le paradis terrestre". Fin d'une période yang de tensions et début d'une période de relaxation (nous en avons tous bien besoin, je crois). C'est la vérité vraie (puisque c'est dans Wikipédia). Réjouissons-nous donc.

L'allié allemeand

Article lié : Le D-Day de l’éternel présent

Morbihan

  07/06/2018

Depuis combien de temps  le terme "les Nazis" a-t-il remplacé "les Allemands" pour désigner l'ennemi, que ce soit dans les films comme dans les documentaires sur l'époque?

Il fallait bien que l'Allemagne rejoigne ce splendide objet qu'est l'OTAN, fût-ce au prix d'une "petite" altération de la réalité, non?

Article lié : Le D-Day de l’éternel présent

jc

  07/06/2018

Pour moi "Présent éternel" renvoie à l'aïon grec. Il me semble que ce qui se rapproche le plus du "Big Now" est le kairos grec:
Wikipédia: "Le kairos est le temps de l'occasion opportune. Il qualifie un moment."

Je trouve que ce temps-là va effectivement comme un gant à Trump (et pas qu'à lui…).

Thom insiste beaucoup sur la continuité du temps (au moins sur sa perception). Ce qui ne me semble pas clair dans son article "... la mathématique essentielle"* où sa cosmogonie met le temps avant l'espace (donc yang!) Dans un autre article il essaye de donner une définition continue du nombre. (Je l'ai lu deux ou trois fois mais n'ai rien compris…).

Selon moi la représentation mathématique "classique" du temps est effectivement une succession de "Big Now", à savoir une contiguïté ordonnée de nombres réels. Pour la grande majorité des matheux cette contiguïté ordonnée est "évidemment" une continuité. Ce n'est pas la position de Thom**:

"L'aporie [discret-continu qui fonde les mathématiques pour Thom] a pour le moment une solution "fantasmatique": la construction du
continu à partir des rationnels (...), construction qui n'a pas conduit jusqu'à présent à des difficultés effectives" (AL p.480)

"...nous ne disposons pas comme Lui [Dieu] l'énergie infinie nécessaire à la résolution du continu en points indivisibles…" (AL p.28)


* où sa cosmogonie met le temps avant l'espace (cosmogonie yang) alors que Guénon prône le contraire (cosmogonie yin) ...
** ni de Guénon

Forces yin versus forces yang

Article lié : Mouvement centrifuge dans l’UE

jc

  07/06/2018

Si on est d'accord avec l'idée qu'une synthèse est yin et une analyse est yang, il suit immédiatement qu'une force centripète est yin et une force centrifuge est yang.

Je n'y connais rien ni en géopolitique. L'étude générale de la morphogénèse des nations a très certainement été faite et refaite, mais je n'ai pas eu connaissance qu'elle ait été faite dans le cadre de la théorie thomienne des catastrophes.

Dans l'approche de ce problème de ce point de vue, deux cas antagonistes (et duaux) se présentent naturellement à l'esprit: naissance d'une nouvelle nation par scission (yang) ou naissance par réunion (yin).

Je rererecite Thom: "Les situations dynamiques régissant les évolutions des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent les évolutions de l'homme et des sociétés."
Autrement dit les analogies sont autorisées, voire encouragées par Thom, même et surtout si elles sont osées.

Thom: "Dès qu'un mot est utilisé fréquemment avec une signification différente de sa signification initiale, il en résulte un tension sur certaines parois de la figure de régulation du concept, tension qui pourrait fort bien la briser; le concept se défend alors en suscitant la naissance d'un mot nouveau qui canalise cette nouvelle signification. La formation de néologismes est ainsi une illustration -difficilement réfutable- du principe lamarckien: la fonction crée l'organe." (MMM pp. 218 et 219)

La transposition est aisée en remplaçant parois par frontières. Et là, les exemples, à la fois concrets et contemporains, ne manquent pas, l'explosion de l'URSS me semblant être le plus important.

L'un des derniers exemples de naissance d'un état par réunion est l'UE.

Mathématiquement les opérations de scission et de réunion posent des problèmes qui commencent tout juste à être abordés dans deux cadres qui semblent féconds et qui demandent encore à être unifiés: celui de la théorie des catastrophes et celui des topos de Grothendieck. Ce qui est en jeu ce sont les rapports de la syntaxe et de la sémantique.


Pour revenir au langage, on s'aperçoit qu'il y a peu de nations "masculines" (en Europe le Danemark, le Portugal, Le Royaume Uni -entre autres), la grande majorité des nations étant "féminines". Je crois qu'on peut interpréter ça "à la Guénon", ou pour le moins y réfléchir: les nations masculines précitées ont construit leur empire par les mers, les autres sont terriennes (France*, Russie, etc.). Le yang temporel opposé au yin spatial?


* Eric Tabarly l'a reproché publiquement, face aux corps constitués.

 

Allez les yin!

Article lié : La route vers le Soi

jc

  07/06/2018

J'ai terminé "L'eau et le feu.1" par:
Thom: un penseur yin qui a du mal à sortir de sa peau de yang?
Thom: "L'intelligence est la capacité de s'identifier à autre chose, à autrui.ncé plus vaste"

Je pense que c'est mieux dit comme suit: Thom est un penseur yang qui a du mal à rentrer dans la peau d'un penseur yin, qui a du mal à être intelligent au sens de sa propre définition. Car pour moi, lorsque Thom parle d'intelligence en ce sens, c'est au chat (et non à la femme) qu'il se réfère, au chat qui se met naturellement dans la peau de la souris: le prédateur affamé a l'intelligence naturelle des réactions de sa proie.

Par contre je pense que Grothendieck est, lui, foncièrement un penseur yin. Il le dit presqu'explicitement dans sa "métaphore de la noix":

""Certains, pour ouvrir une noix (comme pour résoudre un problème de mathématiques) utilisent sans réfléchir une méthode brusque: celle du marteau. Lui préfère laisser la noix reposer dans l'eau: "La coque s'assouplit au fil des semaines et des mois - quand le temps est mûr, une pression de la noix suffit et la coque s'ouvre." Cette métaphore est emblématique de l'état d'esprit de Grothendieck, qui voyait chaque problème comme un cas particulier d'un énoncé plus vaste." (Extrait de "L'héritage d'Alexandre Grothendieck")

"Comme cas particulier d'un énoncé plus vaste": typique, selon moi, d'une pensée synthétique, d'une pensée foncièrement yin. Comme Olivia Caramello.

Et si la structure même de la pensée spécifique aux femmes leur ouvrait plus facilement qu'aux hommes la façon yin de Grothendieck
de pensér les mathématiques?



Thom sur Grothendieck:

Thom: "« Les relations avec mon collègue Grothendieck furent très agréables. Sa supériorité technique était évidente. Ses séminaires attiraient la presque totalité des mathématiciens parisiens alors que moi je n'avais rien de bien nouveau à offrir. Cela m'a poussé a quitter le monde des mathématiques pour des domaines où les notions sont plus générales comme la théorie de la morphogenèse, un sujet qui m'intéressait alors plus et me permettait de construire une théorie philosophique pour la biologie. »

Grothendieck sur Thom:
 
Voir Récoltes et Semailles p.540     http://matematicas.unex.es/~navarro/res/res.pdf


Je pense qu'il y a là une profonde incompréhension* de Thom vis-à-vis de la fécondité de la vision grothendieckienne des maths.


* Et même plus! Dans "... la mathématique essentielle" Thom écrit: "Quant à (...) la théorie des groupes, c'est de la mathématique ancillaire qu'il faut assurément connaître, mais qu'on ne saurait considérer comme essentielle."

Thom mettra cependant de l'eau dans son vin à la fin de sa vie:

"« En mathématique pure, mes propres résultats n'allèrent guère au-delà de développements limités de certaines singularités de potentiel. Il fallut la pertinence de mathématiciens américains (Milnor) ou européens (théorie du déploiement universel, Grauert, J. Martinet) pour sortir la théorie de son marasme initial. Mon seul apport à la théorie mathématique fut d'introduire la notion de « déploiement universel » - corrigé peu après en versel par les collègues algébristes (Mather). Il n'y a pas de doute que des mathématiciens américains (Mather,Milnor), puis soviétiques (Arnold) ont apporté à la théorie des singularités des progrès décisifs. La vision de ces mathématiciens m'a fait comprendre combien la théorie des singularités a des origines profondes en mathématiques. C'est la rencontre de mathématiciens soviétiques comme Arnold (souvent férocement critique de mes procédés rustres) qui m'a fait comprendre à quel point la théorie des singularités tire son origine de structures profondes (Polynômes de Dynkin, carquois de Gabriel, théorie des tresses, immeubles de Tits). L'intérêt de la T.C. est bien d'avoir attiré l'attention sur ces théories « profondes » dont la source reste (pour moi) bien mystérieuse."
 

@JC

Article lié : La guerre selon The-Donald

EricRobertMarcel Basillais

  07/06/2018

Je n'ai pas  votre mèl de contact.
Le mien se trouve sur mon blog wordpress  : https://ericbasillais.wordpress.com/

 

Rencontre avec un étranger

Article lié : La route vers le Soi

Didier Favre

  07/06/2018

Une connaissance au dessus de la moyenne du système immunitaire. C’est si fort que je suspecte l’auteur de souffrir d’une maladie de ce type et lui présente mes voeux de courage, de consolation et, si cela est possible, de guérison.
L’introduction de « l’affaire du voile de l’UNEF » indiquant un semblable différent qui est rejeté comme dans le cas précédent indique une affaire minime mais très mal prise par l’auteur.
Les conséquences sont très interprétatives et vont très loin très vite.
Le rejet de la théorie du « Grand Remplacement » se fait sur la base d’une attaque ad-hominem car je ne vois pas en quoi l’homosexualité de son auteur discrédite ses idées. Je la mets au même niveau que la déduction que le voile prouve ce « Grand Remplacement ». Poliment, j’appelle cela une conséquence interprétative qui va très loin et très vite. Je ressens un malaise clair face à cette rapidité dans la déduction de conséquences.

Ce malaise empire avec « la pudeur interprétée par certaines femmes musulmanes ». Est-ce une phrase conditionnelle ou, comme la suite le dit, une affirmation liant l’apparence vestimentaire à la politique ? Je suis porté à le croire avec l’affirmation que je juge correcte selon laquelle « Il n’y a pas de neutralité dans l’apparence vestimentaire. » Je déteste cet entre-deux sémantique car j’ignore si l’auteur croit à ce qu’il dit ou s’il ne fait qu’une hypothèse.

La compréhension du foulard « comme l’expression d’une soumission ou d’une infériorité « statutaire » de la femme à l’égard de l’homme procède d’un contresens entretenu ». Je veux bien croire cette affirmation si des arguments autres que des déclarations d’autorité étaient émises. Parler juste après de « L’exposition publique des caractère sexuels secondaire », en un mot mettre ses cheveux à l’air, et juger cela comme une contrainte est une condamnation à deux niveaux. La première est l’affirmation que c’est sexuel de voir les cheveux d’une dame. La seconde est que c’est une atteinte à sa liberté de voir ses cheveux. Si les cheveux de la dame suffisent à exciter l’auteur, il est en très sérieux manque et souffre de misère sexuelle à un niveau assez incroyable.
Une autre hypothèse est que dans la culture musulmane (celle du voile de la dame de l’UNEF) le voile est la marque de la femme libre et la femme sans voile est une esclave avec laquelle il est autorisé d’avoir des relations sexuelles même si elle n’est pas d’accord.
Bien des Musulmans droits-de-l’hommistes comme disent certains affirment que cela n’a plus cours. L’Etat Islamique l’a remis en vigueur sur son territoire. Le point de l’esclavage sexuel est donc, pour l’instant, rejeté officiellement. Vu qu’il est décrit et régulé dans des textes sacrés qui ont valeur de loi intemporelle, je pense que le moindre retour vers un « Islam des Origines » fantasmé va le faire revenir.
Dans tous les cas, il en reste quelque chose dans cette vision du voile. La femme qui le porte est libre dans la culture de l’auteur. La femme qui ne le porte pas est soumise à une contrainte. C’est en accord total avec cette idée que les femmes libres portent le voile et les esclaves vont tête nue et sont donc « baisables » avec ou sans l’accord de ces dernières. Je suis sidéré à quel point c’est en accord.
La résurgence parfaite de cette idée parfaitement islamique que la femme aux cheveux nus est une esclave me met encore plus mal à l’aise. C’est une affirmation totalement étrangère au monde dans lequel j’ai grandi et appris.
La partie nommée « Contresens » parle de la contradiction que les enfants de familles musulmanes vivent. Ils ont de parents voulant se couler dans le moule de la société où ils sont arrivés. Ils sont dans une société où leur culture (musulmane) leur dit de se voiler en ce qui concerne les filles. Vu la déliquescence de la société moderne et son triste état moral, ces enfants ne s’y retrouvent plus. L’Islam, par contre, leur fournit une identité solide et les moyens de s’affirmer très fortement dans un monde qui n’a plus de sens. Cette religion et culture fournit à ses adeptes les règles simples et claires pour dire à tout le monde qui ils sont. Les filles se mettent donc au voile parce que l’Islam leur donne une identité, chose que le monde occidental ne sait plus faire. Dans ce second monde, s’affirmer identitaire provoque immédiatement le discours sur « les heures les plus sombres de notre histoire, l’extrémisme de droite, l’autoritarisme » etc… Dans ce second monde, la seule identité reconnue, défendue et soutenue est sexuelle. Je crois savoir que nous avons, pour l’instant, 60 genres différents. Le sigle LGBT a beaucoup de lettres supplémentaires. Chaque lettre de ce sigle représente une communauté s’affirmant minoritaire et opprimée par la majorité « blanche, hétérosexuelle, autoritaire, masculine, identitaire » etc… J’ai quelques doutes là dessus à cause du fait que si quelqu’un se retrouve accusé d’homophobie il est littéralement mort socialement. Il se retrouve comme les pestiférés des époques précédentes, comme s’il avait attrapé le SIDA dans une communauté « très active sexuellement ». Je digresse.
Je dois dire que si je dois choisir entre le monde LGBT et l’Islam je prends la seconde option et je donne ce sens au retour du voile.
Parler ensuite de l’exploitation sexuelle des femmes sur le marché du travail est pour moi plus étranger que de parler de la vie sur Mars. Je sais que la « baise généralisée » a été vécue comme une libération dans les années 60 - 70. Je sais qu’il est dangereux pour sa sécurité et son avenir de dire du mal ou même de poser des questions gênantes sur n’importe quel groupe LGBT. Je vois la violence avec laquelle les hommes accusés d’agression sexuelles sur les femmes sont traités. Je doute que ce genre de comportement soit à sens unique. Je crois en l’égalité des sexes à ce niveau aussi. J’ai quelques raisons de douter de cette idée d’exploitation sexuelle des femmes par les hommes et seulement dans ce sens mais je sais être en terrain parfaitement inconnu pour moi. Je rejette le discours de l’oppression car il contient une violence abjecte contre moi. Je le refuse car je sais ce que je n’ai jamais fait avec les femmes (et les hommes). Je me sens accusé à priori simplement par la couleur de ma peau et mon orientation sexuelle.
Je crois que ce paragraphe « Contresens » touche un sujet auquel son auteur n’en sait pas plus que moi. Supposer que le mouvement #metoo résulte d’une accumulation d’abus sur les femmes et que l’un explique l’autre est pour le moins rapide. Je vois les femmes féministes extrêmement violentes dans leurs agressions verbales contre les hommes. L’image que j’ai de moi dans ce discours est celle du mal incarné simplement parce que je respire. Juste ce point me dit que la situation est un plus compliquée que ce qu’en pense l’auteur. Il fait donc comme moi. Il part de ce qu’il sait, de la culture qu’il connaît, pour aborder ce sujet. Il part de la culture musulmane et de ses à-priori pour expliquer la situation. Il y explique plus ce qu’il croit que ce qui se passe sur le terrain. Je rejette donc son explication du terrain et accepte que sa vision du monde est orientée par une autre culture que la mienne.
Cela me fait simplement un étranger total à son dernier paragraphe. Un souvenir me revient sur la « femme libre en Islam ». Elle est à son mari et seulement à lui. Ce n’est pas typiquement musulman mais peut être vécu comme une soumission par tous les défenseurs du monde dit moderne.
Je le rejoins quand même sur la notion d’aspiration pour une transcendance. Je le rejoins sur la nécessité absolue de « système inhibiteurs de l’autodestruction ». Je le rejoins complètement sur « l’instauration d’un nouvel équilibre et restitution des mécanismes qui garantissent l’individuation… »
Pour conclure, l’auteur vient d’une culture différente de la mienne. Il part de ses à-priori et juge un monde dans lequel je ne peux plus me reconnaître à cause de son virage LGBT etc… Il appelle à un monde ré-équilibré et avec une transcendance. J’ignore la forme qu’il prendra. J’ai des souhaits sur cette forme. Je suis désolé du fait que nos cultures différentes nous font juger l’autre rapidement et sur des bases qui n’ont réciproquement aucun sens. Je ne vois pas du tout comment passer à une transcendance dépassant nos transcendances. Elle nous est nécessaire et ne peut pas être la religion de l’homme régnant actuellement sur le monde occidental. Il en meurt.