Christian Feugnet
09/09/2018
Assurement . Toutefois il existe , a mon avis une autre facette . Celle selon laquelle trahir le chef de l executif ou , aussi chercher à destabiliser cet executif , c est un poil en dehors de l esprit des lois . Pour traduire en Americain , anticonstitutionnel . Or la question lancinante c est impeachement or not . En ce cas la question pourrait se retourner . Ce que Trump ,si j ai bien compris essaye de faire .
En tout etat de cause, ce serait alors a la cour supreme de juger .
A moins qu on ne glisse alors sur une mise en cause de la cour elle meme . Là c est le chaos .
a partir d un fait ridicule . En definitive c est le contexte populaire si je puis dire qui devra trancher . C est pas bien de jouer avec le feu .
jc
08/09/2018
Depuis la nuit des temps l'humain a essayé de domestiquer les forces par les formes, toute la symbolique traditionnelle en témoigne.
Les forces sont du côté de la magie, de l'obscur, du yin, alors que les formes sont du côté de la science, de la lumière, du yang.
L'exemple moderne le plus frappant illustrant cette domestication est la théorie de la relativité générale d'Einstein qui explique l'obscure notion de force d'attraction gravitationnelle comme étant une déformation de l'espace.
La matière, la puissance, la force se retrouvent ainsi côté yin alors que la forme et l'acte sont côté yang. On remarque alors que la présence de la force côté yin dynamise la puissance et la matière, puissance qui (re)devient plus qu'un seul possible et matière qui (ré)acquiert un rôle plus actif que le rôle passif traditionnellement attribué au yin. Opposer la force et la forme en lieu et place de la matière et de la forme dans la citation "motrice*" de Daniel Rops en rééquilibre le sens en donnant un plus beau rôle à la matière, et peut-être, un moins beau à la volonté créatrice: "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice…", la volonté créatrice yang s'unissant, en la canalisant, à la force créatrice yin.
Thom a écrit un article traitant du sujet: "L'art, lieu du conflit des formes et des forces" (AL pp.131 à 138)
*: citation motrice du troisième tome de "La Grâce de l'Histoire"
Didier Favre
08/09/2018
Robert A Heinlein, un auteur de science-fiction, écrivit « Job. A comedy of justice ». Son héros principal rencontre Satan ou Lucifer, j’ai oublié qui. Les démons de son livre étaient des gens tout à fait sympathiques. Dieu-Yahwe y était un fou assez dangereux qui torturait les humains dans des souffrances dont le héros et sa compagne souffrent intensément.
Heinlein évoquait des forces supra-humaines de façon fort précise. C’était une fiction correspondant à l’expérience de vie de cet auteur. Pour les résumer en un euphémisme, il a eu une vie difficile.
Grasset reconnaît son inconnaissance sur le sujet des forces supra-humaines. C’est un sujet interdisant de fait toute réponse rationnelle. Leur évocation a, par contre, une ou des causes rationnelles. Il est possible d’en parler.
La première idée est que leur introduction ouvre un champ de réflexion fécond. Je rejoins Ph. Grasset sur ce point. Les introduire nous fait entrer dans le domaine du chaos, du néant, de la nuit de la pensée. Cela signifie pour moi que quelque chose existe dans ce chaos, ce néant et cette nuit de ma pensée à la condition d’accepter des choses supra-humaines. C’est, toujours selon moi, l’occasion d’accepter que quelque chose en dehors de moi existe. Ce n’est pas rien.
La dimension de ce que j’accepte ne peut pas être jugée. Tout ce que je peux en savoir est limité par la puissance de mon esprit. Vu que j’accepte l’existence de choses en dehors de moi, je pose également l’affirmation que ce que j’accepte est plus grand que ce que je puis en penser quand je parle de la dimension de l’objet observé.
La seconde idée est que cette notion de forces supra-humaines est vague et imprécise. Ph. Grasset dit de cette expression qu’elle « est volontairement vague, imprécise, etc. » Je diffère de lui sur ce point car il m’apparaît impossible d’être précis et rationnel sur des choses en dehors de moi. Tant que je ne les ai pas acquises ou comprises, je ne peux qu’être vague et imprécis tout en reconnaissant et affirmant leur existence.
Ce flou ne se résout pas avec des expressions comme « l’Unité originelle », « Dieu », etc… Même un croyant peut dire des bien des choses précises sur l’entité en qui il croit et être imprécis. Le simple fait que Dieu dépasse les humains qu’Il a créé rend sa connaissance par ses créatures imprécise.
Ce flou peut être jugé intolérable par les croyants dans une entité particulière. Des problèmes urgents dont ils souffrent n’attendent pas leur réponse. Ces problèmes réels et douloureux peuvent exiger si violemment une réponse pratique que le ou les croyants mettent en place une telle réponse en se convainquant qu’ils ont trouvé la volonté divine. En faisant cela, ils reconstruisent leur Dieu à leur image. Ils deviennent ainsi des adorateurs de l’image qu’ils en ont construite. C’est la définition que je connais de l’idolâtrie. Une autre solution est de se proclamer messie. Cela signifie pour moi se déclarer connaître parfaitement la volonté divine et être envoyé par le dieu que ce messie sert pour donner cette parole divine aux hommes. Il est possible (toujours selon moi) de le faire en toute sincérité. Dans les deux cas, le flou associé à toute force supra-humaine disparaît et autorise une précision absolument rationnelle. Cela me pose immédiatement un problème.
Ce flou inéluctable rend, selon moi, la chasse aux sorcières également inéluctable. Un croyant idolâtre ne pourra pas tolérer toute critique fondée de sa foi. N’importe quelle critique de cette forme représente pour lui une menace existentielle. La simple existence de non croyants dans sa foi le menace également de façon existentielle. Pour cette sorte de croyant, la chasse aux sorcière est une nécessité et elle doit être violente si ces dernières ne se convertissent pas. Un croyant dans un nouveau messie va naturellement rejeter le monde où ils vivent. Ils veulent créer un monde nouveau en rupture avec l’actuel. Je rejoins toute personne le considérant au moins difficile à vivre. J’ai de la peine avec cette idée de rupture totale car elle permet des excès dont l’amplitude me dépasse.
Dans les deux cas, je comprends Ph. Grasset quand il dit vouloir éviter de devenir une cible d’une chasse aux sorcières. C’est très désagréable même dans sa forme la plus douce qui est celle de la polémique très dure et insoluble. Il suffit de se mettre à lire les informations pour se désespérer.
Ph. Grasset parle d’un désenchantement des êtres et des événements au point d’avoir besoin d’un argument acceptable pour continuer à vivre. Aucune raison de le faire n’est donnée par notre monde. Ces deux faits le rendent désespérant au plus haut point. Je le rejoins sur les points cités dans ce paragraphe mais sous la forme que j’en donne.
Cela implique immédiatement, et Ph. Grasset le fait aussi, la conviction que quelque chose de supra-humain existe. La recherche d’une raison de continuer à vivre ne peut qu’être de cet univers. Le chaos actuel du monde nous dit aussi que quelque chose de plus qu’humain est en action car nous ne le comprenons pas. Le monde construit par des humains en adoration devant leurs créations, que Grasset nomme Système, s’annonce si moche, si insupportable et si inhumain que son effondrement est une nécessité existentielle. Ces trois choses nous poussent à regarder plus loin que ce que les yeux et notre esprit voient. Notre survie en dépend selon ces trois aspects.
La situation est si grave que nous ne pouvons même plus faire semblant d’y croire. Chaque regard lucide sur ce monde pousse au désespoir. Il est si riche en contradictions et si violent en inhumanités qu’il doit s’effondrer. Nous sommes dans la situation décrite par Zinoviev dans « L’Avenir Radieux ». Il raconte avoir écouté l’échange dans un transport en commun entre un cadre important du parti communiste et un dissident notoire. Cela donnait (selon mes souvenirs ) quelque chose comme :
- Quelle vie de merde !
- Oui, je suis d’accord avec vous.
Nous en sommes là. Pour y répondre, Ph. Grasset cite Pierre Boutang : « Il y a une piété naturelle, ni chrétienne ni païenne, exclusivement liée à l’homme et à sa croyance que tout finalement est divin, qui reflète une transcendance et quelque influence plus qu’humaine… » Ce n’est pas une réponse définitive.
L’accepter, comme je le fais, implique l’existence d’un univers au-delà du mien. La très mauvaise situation du monde nous force à nous perdre dans des distractions sans fin et ni fins pour oublier ce monde. Elle peut aussi nous forcer à avancer dans ce monde au delà du notre pour y trouver des raisons d’avoir confiance en lui et en ses habitants. Nous pouvons y avancer seuls pour se reconstruire un monde à nous. Nous pouvons y avancer en nous confrontant, malgré ma terreur, aux autres. Nous pouvons y avancer pas à pas, péniblement car nous chuterons à toute nouveauté, nous paierons cher toute erreur de notre part, nous souffriront de toute rencontre avec un idolâtre ou un messie nouveau. Nous ne pourrons y avancer qu’en position de faiblesse plus ou moins extrême car nous n’y aurons pas les réponses aux questions les plus évidentes et cela nous sera fait payer le plus cher possible. Ce n’est pas une promenade de santé.
L’alternative est le suicide. Plus nous avancerons dans le monde qui nous est imposé par les financiers, les LGBT, les transhumanistes, les globalistes, les islamistes, les progressistes, plus ce monde sera dur et inhumain, pollué et pauvre et violent sous toutes les formes imaginables ou non.
Nous sommes donc devant le choix d’un chemin de croix ou d’un suicide. En fin de course, la différence pour moi risque d’être fort obscure car je suis certain de rencontrer un idolâtre d’un de ces nouveaux messies qui prolifèrent de plus en plus.
Nous sommes dans le temps de l’imaginaire. Nous devons définir un chemin et une idée de but à atteindre. Malgré ma première impression fort négative du solipisme, je me dis que la première étape passe par celle d’individus tentant de reconstruire ce but et ce chemin. Le piège à éviter est le messianisme dont le communisme, le nazisme et les Lumières sont des exemples illustratifs.
PS : J’ai lu le commentaire de Christian Feugnet. Il s’étonne de la vie malgré les mensonges, les stratagèmes abracadabrants dont elle est emplie. Il s’étonne positivement de la vie malgré sa tendance à partir dans tous les sens.
Volontairement ou non, son commentaire fait partie de la réponse à la question qui se pose à nous tous. S’étonner de la vie comme il le fait est dans la réponse.
Si jamais Monsieur Feugnet vous avez eu la patience de me lire jusqu'ici, je vous salue amicalement. Votre commentaire est pour moi une lumière dans la nuit car il est une raison d'espérer.
Christian Feugnet
08/09/2018
Selon Marx la luttes des classes supplante , celle des races . Dans cet esprit dialectitien , peu partagé , celà ne signifie pas que les races n'existent plus . Comment aurait il pu l'ignorer , lui qu'Engels surnommait Le Maure ?
Christian Feugnet
08/09/2018
Ce serait un écononisme . C'est bien en celà que droite et gauche sont d'accord ( en pour ou contre) , participant en celà du méme paradigme .Non , c'est une sociologie qui a , il est vrai des conséquences PUIS causes économques .
Le déni porte là tout autant sur le réel actuel . Qui ne voit que de nouvelles méthodes et moyens ( appelons les Ntic ) supplantent les les rapports et pouvoirs en place . On les dits disruptifs .
Pire cette faille sociale traverse aussi la Silicon Valley malgré qu'on en veut retenir que ce qui est déjà obsoléte , Microsoft , Apple , Google , Facebook . Parallélement , démocrates et républicains .
On nous claironne que Trump est cuit , tous les sondages contre lui , c'était déjà la méme chanson avant son "incompréhensible" élection , qui ne peut qu'etre une abberration , selon ce paradigme désuet . Ils s'enfoncent en dénis , mensonges , simulacres , fake news , etc ...
Christian Feugnet
07/09/2018
Le football Americain comme on sait c'est hard . L"ambiance c'est pom pom girls , mais pour les joueurs , en situation , eux c'est la peur au ventre .
En rugby y a les hall blacks qui danse le haka , avec les grimaces , tout un art hérité des maoris , autrefois cannibales et souvent en luttes tribales . C'est une autre ambiance et une autre siruation . Mais toujours impressionnant .
Michel Donceel
07/09/2018
Marxiste ? Difficile à croire.
Le marxisme avant tout est une théorie économique, expliquant que le moteur du capitalisme c’est la course incessant au profit via l’expropriation de la classe des producteurs. On parle là de classes sociales.
Nulle trace dans la théorie marxiste de quelque chose qui ressemble à une minorité, qu’elle soit raciale, culturelle, sexuelle, ou n’importe quoi de ces choses qui tant plaisent aux élites de la Modernité Tardive.
On verra sans doute assez rapidement que ces américanises soi-disant marxistes feront tout ce qui est en leur pouvoir pour continuer à nier l’existence de classes sociales dans la Patrie Universelle de l’Individualisme Égalitaire.
Par contre il est très utile pour le trop fameux 1% de disposer d’un épouvantail qui fasse rentrer dans l’imaginaire populaire l’idée que le marxisme et le « progressisme-sociétal » c’est la même chose.
EricRobertMarcel Basillais
07/09/2018
1/ Mac Cain savait qu'il allait mourir et a organisé ses funérailles comme un un premier tir anti-Trump, très pathétique.
2/ Le Wapo et l'une des figures associées à l'Empeachment est sorti juste après, mettant en cause déjà des cercles rapprochés du bureau ovale.
3/ Maintenant, le NYT et son scoop anonyme prétendant être parmi le dit cercle…. et citant au passage St Mac Cain…
Il faut être "hypomane" , selon la formule consacrée de PhG, pour soutenir un tel bombardement médiatique…. sans parler des agissements de la "JUSTICE" (Mueller, si j'ai bien compris, et l'affaire dite Russiagate ou tout ce qui fera bonne mesure contre Trump) !
Par ailleurs, il faut un sacré sens de l'organisation pour publier, en tir groupé, trois évènements médiatiques ( dont un sataniste et deux fakes) selon un scenario électoral bien cadré...
C'est un complot.
Qui bono ? Eh bien PENCE, évidemment.
Et derrière PENCE ? WW III , évidemment.
Ce jour a lieu la réunion russo-irano-turque sur la Syrie et en particulier Idlib. Les nouvelles du terrain ne donnent pas l'impression d'un retrait USA ; les ennemis otanesques de Trump s'empressent de contrarier, autant que possible, le basculement de la Turquie vers l'OCS. Pour savoir ce qui se trame sous les eaux turbides de la diplomatie, il suffit d'observer le bouchon Kurde : hier, un n-ième Kurdistan a été auto-proclamé... le prix du ralliment Turc, plus que probable.
Christian Feugnet
07/09/2018
Moi c'est curieux çà me fait le contraire . J'embauche des petites jeunes , sans emploi , pauvres , parfois avec un enfant sans pére , si j' ose dire . .
Elles racontent des histoires et aventures incroyables et inventent des stratagémes abracadabrants . Avec elles c'est évident . y a en méme une qui a inventé qu'elle était enceinte de moi , alors que je l ai jamais touché , y pourtant pas de quoi étre fiére .
Et avec les plus intelligents , cultivés , à mon avis , c'est guére mieux , juste plus compliqué .
çà devrait me fatiguer et m ennuyer . çà me fait rire , me distrait , je suis toujours étonné de la vie , quoique çà parte stupidement dans tous les sens .
Christian Feugnet
07/09/2018
Familier des problémes de trés gros systémes informatiques , une transposition me vient à l'esprit .
J'appelerai çà la complexitude . Parce que c'est plus que complexe .
çà survient , surtout lorsque le systéme est exposé à un afflux innatendu de données , mettons midterm en globalisation .
Il existe un superprogramme , simplifié au max , pour trancher les conflits de ressources entre processus , par interruption , suspensions , etc . Lui méme d'ailleurs soumis à temps imparti pour décisions . Sinon krach system , il prend alors des décisions , en cas limite pas toujours , judicieusement mais acceptables ( ou non ) .
Et ces programmes sonr eux mémes de plus en plus complexes .
Trump n'est pas le premier quand méme à inspirer de la perplexité .
Il peut arriver aussi qu 'une volonté mal intentionnée , cas d'un programmeur ou analyste en recherche d'heures sup trés lucratives , donne tout simplement un coup de pied dans l'appareil , incompréhensible et non disringable d'autres événements en analyse systeme .
Ou transposition , d'un article anonyme dans un journal qui ne demande que çà , pour semer le bordel ..
Odile Bernard Schroder
06/09/2018
https://saraacarter.com/president-trump-may-declassify-the-20-fisa-docs-congress-wants/
?
jc
06/09/2018
Dans "Solution et entropie.1" j'ai rangé Thom du côté des "signes des temps" (et Prigogine du côté du "règne de la quantité"). Après relecture plus attentive des premiers chapitres de "Le règne de la quantité et les signes des temps", je me demande si Guénon et Thom ne sont pas également du côté du règne de la quantité (alors que dans un survol très rapide j'ai classé le règne de la quantité du côté de la Modernité et les signes des temps du côté de la Tradition).
Dans le chapitre II Guénon distingue "quantité discontinue, qui est proprement le nombre" et "quantité continue, qui est représentée principalement par les grandeurs d'ordre spatial", range saint Thomas d'Aquin plutôt du côté du discontinu et Descartes du côté du continu, et conclut son argumentation par: "En définitive, c'est bien le nombre (...) qui doit être considéré en premier lieu dans le domaine de la quantité. (Ce qui me conforte dans mon choix de ranger Prigogine et Roddier du côté du règne de cette quantité-là, et donc de la Modernité.)
On sait que pour Thom l'opposition discontinu/continu domine non seulement les mathématiques mais encore toute la pensée. Et Guénon et Thom ont les mêmes vues sur le continu. (Pour preuve leur vision commune des paradoxes de Zénon -qui va à l'encontre de celle de la majorité des scientifiques- et la citation suivante de Thom comparée à une note de bas de page de Guénon:
"Où se trouve le monde réel, l'univers concret où nous vivons? La réponse est simple: le monde réel se trouve dans l'abîme qui sépare le véritable continu, celui que nous procure l'intuition immédiate du temps, du faux continu pseudo-numérique que nous fabriquent les logiciens et autres théoriciens des fondations de la mathématique.".)
Dans le chapitre IV Guénon rejette le continu pseudo-numérique spatial cartésien, qu'il qualifie d'espace "homogène" et "vide", et aspire à un espace "qualifié", "espace, non point homogène, mais déterminé et différencié par ses directions". Guénon décrit avec une netteté que je trouve admirable de la part d'un non mathématicien* l'espace "qualifié" qu'il a en vue et à propos duquel il écrit qu'il pourrait "rendre à la géométrie, en grande partie tout au moins, le sens profond qu'elle a perdu". Et il saute aux yeux du matheux** que je suis, que l'espace "qualifié" qu'il décrit n'est autre que l'espace projectif de dimension 3***.
(Au flair**, en géométrie projective ce ne sont pas les distances linéaires qui comptent comme c'est le cas en géométrie euclidienne mais les distances angulaires. En bonne logique on devrait ainsi parler de trilatère et de trilaatère équilatéral- en géométrie euclidienne, réservant le terme de triangle -et de triangle équiangle- à la géométrie projective.)
il ressort de la lecture du chapitre IV que Guénon n'est pas opposé au règne de la quantité continue représentée par l'espace projectif (de dimension 3).
Dans le chapitre I Guénon nous dit que la première des dualités cosmiques traditionnelles est la dualité essence/substance, alias forme/matière, Purusha/Prakriti, etc. Thom n'est pas de cet avis: pour lui la première dualité cosmique est la dualité discontinu/continu (pour lui c'est l'opposition discret/continu qui domine toute la pensée), ce qui le place du côté du règne de la quantité au sens de Guénon. Thom s'oppose donc à la Tradition en général et à Aristote en particulier, Aristote refusant que la matière soit un prédicat de l'étendue.
Il me semble que les considérations de Guénon concernant l'espace "qualifié" laissent entrevoir la possibilité que ce dernier ait pu être favorablement disposé envers la position thomienne s'il l'avait connue. Ainsi dans le symbolisme de La Croix 3D il y a 6 directions orientées issues du centre de La Croix "euclidienne". Il n'y en a plus que trois, qui sont non orientées, en géométrie projective.
Dans l'interprétation euclidienne il y a l'idée d'émanation de 6 rayons à partir d'une source lumineuse ("Et lux in tenebris lucet"), donc de temps, alors que cette idée temporelle disparaît dansl'interprétation projective. Dans l'interprétation euclidienne le "In principium" du premier évangile de Saint Jean se traduit correctement(?) par "Au commencement". Dans l'interprétation projective (et guénonienne?) elle devrait peut-être se traduire autrement: "au principe"(?) ou "de toute éternité" (?).
*: En mentionnant l'analysis situs au chapitre IV Guénon montre qu'il ne connaissait pas en 1945 sa nouvelle -et toujours actuelle- dénomination de topologie, et qu'il n'était donc pas au courant des travaux pionniers de Hausdorff (1914) et Kuratowski (1922) concernant les espaces topologiques (travaux qui auraient peut-être pu influencer sa position)
**: Troisième couteau, émoussé
***: L'espace projectif de dimension n est classiquement défini comme l'ensemble des directions de droites -non orientées, de là vient la difficulté d'imaginer ces espaces- issues d'un point de l'espace euclidien de dimension n+1 pris pour origine. L'espace projectif de dimension 2 et ses représentations en Cross-Cap ou en surface de Boy est très prisé par Lacan: https://www.jp-petit.org/nouv_f/lacan_jpp.pdf
ZC
06/09/2018
Il y a un mot plus adequat pour qualifier létat des choses et des hommes du côté ouest de l'altlantique (vu du phare d'Eckmül) capharnaum et non chaos.
Je reprends ici ce que wikipedia dit du CHAOS:
L'antique tradition rapportée par Hésiode dans sa Théogonie énonce une autre généalogie : Chaos engendre tout d'abord Gaïa, Tartare (Abîme insondable) et Éros (le Désir). C'est ensuite qu'Érèbe et Nyx émergent de Chaos, et plus tard encore que naîtront l'Éther et le Jour, fruits des amours de la Nuit et des Ténèbres.
« Donc, au commencement, fut Chaos, et puis la Terre au vaste sein et le Tartare sombre dans les profondeurs de la vaste terre, et puis Amour, le plus beau des immortels, qui baigne de sa langueur et les dieux et les hommes, dompte les cœurs et triomphe des plus sages vouloirs. De Chaos naquirent l'Érèbe et la sombre Nuit. De la Nuit, l’Éther et le Jour naquirent, fruits des amours avec l’Érèbe. À son tour, Gaïa engendra d’abord son égal en grandeur, le Ciel étoilé qui devait la couvrir de sa voûte étoilée et servir de demeure éternelle aux Dieux bienheureux. Puis elle engendra les hautes Montagnes, retraites des divines nymphes cachées dans leurs vallées heureuses. Sans l’aide d'Amour, elle produisit la Mer au sein stérile, aux flots furieux qui s’agitent. »
Donc Chaos est ce qui désigne le commencement du monde, l'espoir d'unne harmonie sortant dun trou béant qui n'a pas d'antériorité.
De ce que je vous lis, D.C LA FOLLE comme vous aimez qualifier (avec bel a-propos) le siège de l'Etat fédéral Etatusien me semble se rapprocher davantage de SETH le Dieu parfait pour qualifier l'état d'esprit des locataires de la Maison Blanche.
Je dirai donc SETH-TRUMP et non CHAOS -TRUMP.
Quen pensez vous?
EricRobertMarcel Basillais
06/09/2018
L'article d'hier dans le NYT, https://www.nytimes.com/2018/09/05/opinion/trump-white-house-anonymous-resistance.html
révèle une intention de débarquer TRUMP.
"Saint Mac Caïn" est cité pour unifier les Américains derrière le Deep State et la presse.
EricRobertMarcel Basillais
06/09/2018
Tel que je comprends PhG, sa Foi découle
1/ du besoin de sens (justice supra-humaine à défaut d'humaine).
2/ du pari de Pascal.
Le premier point est éthique, le second ontologique.
Sur ce dernier point, au moins pour les Matheux, ceux qui ont Foi en la Logique et en leur propre maîtrise de la Logique, l'Existence (ou plus exactement LES existences) de QUI vous savez est un fait de connaissance intellectuelle définitive et objective (Cf.LOGOS.PDF à PRAVDA.PDF).
Sur le premier, je crois que c'est ce qui rassemble, in fine, les lecteurs de DEDEFENSA…
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