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Globalisme: un impérialisme sans frontières?

Article lié : T.C.-61 : Déstructuration et déconstruction métahistoriques

jc

  22/10/2018

Dans un récent e-papier (Eh! Fukuyama…) PhG cite Arbatov (conseiller de Gorbatchev, qui répond à un intervieweur de Time en 1988): "Nous allons vous faire une chose terrible, nous allons vous priver d’Ennemi." (Peut-être pas si terrible que ça pour les USA, comme le rappelle de temps à autre également PhG citant un autre russe: "Les USA ne veulent qu'une chose: que la Russie n'existe plus".)

Je crois que les impérialismes, tous les impérialismes, finissent par s'effondrer pour cette raison, à savoir faute de s'être fixés une limite, une frontière. Régis Debray le dit très bien dans "Eloge des frontières":

"Une communauté sans extérieur pour la reconnaître ou l'investir n'aurait plus lieu d'être, telle une nation seule au monde verrait s'évanouir son hymne national, son équipe de foot ou de cricket, et jusqu'à sa langue. Une personne morale a un périmètre ou n'est pas. D'où vient que "la communauté internationale" n'en est pas une." (p.46)

Sic transit gloria mundi.

Et d'égrener quelques exemples d'impérialisme, le plus emblématique me semblant être celui de l'empire romain parce qu'il perdure encore au coeur de la Rome contemporaine, à savoir au Vatican*:

"Romanae spatium est urbis et orbis idem" (p.75)

*:  Catholique = qui a une vocation universelle.

2 details .

Article lié : Tacite et le message anti-impérialiste

Christian Feugnet

  22/10/2018

Nos Bretons , comme les belges sont ceux qui ont le plus resiste .
Memes raisons , a mon avis , bussiness de l etain , et statut des femmes . Pour Bretons et Belges ,les femmes choisissent les hommes . Argument des Romains pour leurs victoires , c est nous qui choisissont les femmes . Qui a des moeurs depravees ? 
Pour les conservateurs , hier comme aujourdhui ce sont  les B and B , pas les Romains . Une erreur quelque part ? 

 

L'éternelle question agraire

Article lié : Tacite et le message anti-impérialiste

Alex Kara

  22/10/2018

Lors de mes études à la Sorbonne, un professeur d'Histoire Antique nous expliquait que l'on ne pouvait pas comprendre Rome sans aborder la question agraire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Question_agraire_%C3%A0_Rome

En effet, la lutte des grands propriétaires terriens contre le reste des Latins et par-delà, le reste du monde est le moteur de l'histoire romaine.

C'est une lutte éternelle. J'ai lu récemment "la guerre civile en France 1958-1962" et j'ai été frappé de constater comment, au delà des problèmes internes à l'Etat français, les grands propriétaires Pieds-Noirs sabotaient toute option viable.

Une autre lecture, sur l'éradication du paludisme en France, montre que les grandes propriétés étaient dans un état de négligence qui profitait aux moustiques et par là-même détruisaient la population et sa capacité de travail. Les propriétaires, eux, étaient à l'abri dans les villes ou des propriétés lointaines.

La mentalité latifundiaire, c'est l'inverse de la mentalité qualitative de l'artisan. Le maître de la latifundia brise ces mauvaises machines polyvalentes (et si peu productives) que sont les humains par la seule domination. Il n'y a pour ainsi dire pas de capital investi, surtout pas intellectuel, pas de calculs élaborés et bien sûr aucune notion de la pollution et des effets néfastes.

Petit rappel visuel de ce à quoi nous avons affaire :
https://www.youtube.com/watch?v=EoOdhKYj8Bc

Aujourd'hui nous vivons dans ce monde façonné par des mentalités simples (quiconque a travaillé en entreprise connaît la pauvreté intellecuelle de leurs dirigeants) qui n'ont aucune égard pour la salubrité de l'endoit où ils vivent puisqu'ils sont incapables de concevoir l'avenir, c'est-à-dire les conséquences de leurs actes.

En face, ces Bretons qui eux savaient où ils vivaient et qui étaient qualitatifs par la force des choses, se savaient supérieurs à ces gens-là (cf le texte récent sur les Indiens contemplatifs et la naissance de Detroit) mais ils se savaient aussi sans doute condamnés. C'est très bien dit ici : si l'on survit alors que l'on est riche, on est convoité, et si l'on est pauvre… C'est d'autant plus le cas que les latifundiaires sont dans une fuite en avant permanente, car ils ne voudraient surtout pas avoir à nettoyer ce qu'ils ont souillé. (Pour en avoir fréquenté, c'est littéralement le cas psychologiquement, ce sont des gens à qui il manque une ou plusieurs étapes dans la petite enfance). Ce qui explique leur impérialisme.

On ne se reproduit plus en Occident, exactement comme l'Empire Romaine subissait un déclin démographique grave.  Lorsque vinrent les Francs, ils s'avérèrent tout aussi cupides que les Romaines (la nobless franque avait gardé nombre de villa, avec des milliers d'escalves).

Pourtant, Joseph Tainer ("l'effondrement des sociétés complexes") nous rappelle qu'à l'échelle de l'humanité la société la plus courante est de l'ordre du clan ou de la tribu. Tout ceci ne sera-t-il qu'un grand cycle de plus ? Oui il y a l'Histoire, mais ça, le grand propriétaire latifundiaire, il s'en moque.

C'est bien là le problème.

Probléme de noms ou nominalisme et du réel .

Article lié : T.C.-61 : Déstructuration et déconstruction métahistoriques

Christian Feugnet

  22/10/2018

Le coté des piéces ( et billets ) qu'on retient c'est le montant du nominal , le bien nommé . Comme pour les agents secrets , à part James Bond , il sont doubles comme Ben Laden , à la fois au service de la Cia et des oulémas .
Le billert vert à ceci d'exceptionnel que là où est le nominal , on a  deux parties :  le portrait de  Washington , le seul président à n'avoir jamais résidé à Washington et le "In God we Trust"  Tiens donc pas à Wasshington /Constitution ?. 

A propos de monnaie .

Article lié : T.C.-61 : Déstructuration et déconstruction métahistoriques

Christian Feugnet

  22/10/2018

Comme pour les piéeces on a  deux faces , alors qu'on en retient qu'une en général . Méme chose pour l'Afghanistan , par exemple .
La méme année 1980 , pile ( ou face) , envolée du pétrole ( donc du gaz) , pic de l'or ( pas bon , du tout çà ,  pour le dollar ) .
Pourquoi les Russes entrent en Afghanistan ?, parce que projet d'oléoduc US au travers de l'Afghanistan . Eux se retirent , chamboulent le Soviétisme et mettent à jour la Russie  allégée de l'Asie Centrale ( comme la France de l'Algérie ) trop riche en enfants islamiques , trop lourd dans les budgets .. Qui s'enlise au final sinon les US ! Qui a piégé l'autre ?

Voilà une mise au point magistrale

Article lié : T.C.-61 : Déstructuration et déconstruction métahistoriques

Christian Feugnet

  22/10/2018

Ce qui m'interroge est ici l'emploi des mots métahistorique et événement . Deux termes qui se donnent comme absolus bien qu'éminemment relatifs .
Spatialement méta c'est au dessus sinon c'est infra . Histoire c'est communément Politique et l'évenement c'est le point , l'instant , de durée zéro ( par convention parce qu' à l'examen çà dure un moment )  , début ou fin , selon , d'un processus .
Du coup les midterm sont supra aux ruptures d'axes . Concrétement , Brezinski me semble enfumer le réel en ce qu'il parait étre le maitre d'oeuvre du maitre d'oeuvre : les USA . Alors que les ruptures d'axes , simultanément , se font dés 1980 , de maniére concomittantes . Sauf qu'au Moyen orient ( Afghanistan , Iran) et Europe , l'initiative est clairement Allemande (Schroeder/ Gorbatchev)  suite à l'accord sur le gaz ou/ et les SS20; Arabe en Afghanistan ( Ben Laden ) , Europe /Iran , livraison de Khomeiny
, écroulement du pilier US .
Au travers de Brezinski on peut se demander si il est plutot Polonais qu'Américain parce que c'est là le projet catho-Historique de la Pologne relier ces deux axes .
Là où apparait le métahistorique , à mon avis , c'est dans la méme rupture des consciences en Europe et en Orient , celle de s'émanciper de la tutelle US , dont le souci est de séparer ces axes . Elle précede nécessairement , la conscience . Et prosaiquement surgit en octobre , mois du vote des budgets à grand retentissement financier . ( Infra) .

October surprises

Article lié : T.C.-61 : Déstructuration et déconstruction métahistoriques

Alex Kara

  21/10/2018

Pour l'instant ce sont des péripéties à rattacher aux éléctions de mi-mandat, après tout rien ne forçait Trump à sortir de ce traité à ce moment précis.
Une interpétation optimiste est que Trump n'aurait pas fait un tel cadeau aux faucons/néocons si les prévisions le donnaient perdant.
Si tel est le cas, et que l'on est de nature pessimiste, on peut craindre dela part de la faction impériale une attaque médiatique majeure (voir pire, type attentat, pourquoi pas sur le POTUS lui-même) au moment fatidique (peu de temps avant le 6 novembre).

Les relais de pouvoir de la faction impériale (bases des alliés à l'étranger, rois nègres type Macron etc.) pourraient aux aussi entrer dans cette danse. Il peut s'en passer des choses en deux semaines et deux jours…

Fukuyama défenseur du Système?

Article lié : Eh, Fukuyama : tout ça pour ça ?

jc

  21/10/2018

L'impression que je tire de la lecture de cet article de Dedefensa est que Fukuyama est l'une des figures médiatiques de l'élite-Système chargées par elle de commencer à faire passer au "bon peuple" le message que, si la démocratie libérale n'a pas répondu aux attentes, l'élite-Système -toujours elle- a heureusement(!) la bonne solution de rechange, à savoir la démocratie illibérale façon chinoise (le Système fluctue mais ne sombre pas).

Si c'est le cas alors nous voilà repartis pour au moins un tour de manège (cf. "La République" de Platon, Livre VIII), le changement de civilisation étant repoussé à plus tard…


PS: PhG semble insister pour nous présenter Fukuyama comme un philosophe alors qu'il l'est par Wikipédia seulement comme "un chercheur américain en sciences politiques."

Dans "Eloge des mathématiques" le philosophe Alain Badiou donne une description des "nouveaux philosophes" qui me semble bien coller à l'idée* que je me fais de ce genre de personnage qui paraît passer sans sourciller de la démocratie libérale à la démocratie illibérale**: "Les vedettes philosophiques des grands moyens de communication sont, il faut le dire, et du strict point de vue des connaissances requises pour parler ce dont ils parlent, des nullités." (Et il poursuit: "En mathématiques ils seraient considérés comme l'équivalent d'un élève très moyen de terminale. C'est d'ailleurs une vertu importante des mathématiques: des impostures de ce genre y sont impossibles. Mais le revers de cette vertu est que les mathématiques sont devenues inaccessibles, ou objet d'une indifférence amère, en raison de leur séparation aristocratique avec les autres régimes de la connaissance.". Je ne suis pas qualifié pour dire si Badiou est ou non un véritable philosophe***, mais je salue sa courageuse tentative de renouer le lien rompu à la coupure galiléenne -et même peut-être bien avant- entre langage mathématique et langage philosophique.).



*: l'idée seulement, n'ayant rien lu de lui (et n'ayant aucune intention d'en lire).

**: que j'ai envie de qualifier de démocrature (vue la référence chinoise)

**: A mes yeux Badiou est trop "marqué" par un formatage initial marxiste ou apparenté pour être un véritable philosophe.
 

Construire n'est pas fonder.1

Article lié : Libé contre WSWS.org

jc

  21/10/2018

Fonder c'est essentiellement séparer*. Construire c'est essentiellement réunir. "L'éloge des frontières" de Régis Debray est consacrée à ce problème: "La frontière comme vaccin contre l'épidémie des murs", écrit-t-il, la frontière qui, au contraire du mur, à la fois sépare et réunit.

Pour les matheux modernes l'ouvert est le complémentaire du fermé. Par suite l'ouvert et son fermé complémentaire -son dual- n'ont rien en commun, leur intersection étant vide. Et on sait que les logiciens modernes (Boole, Frege, etc.) se sont engouffrés dans cette voie. Les philosophes ne partagent pas tous cette façon de voir**, Aristote*** et Fitche**** en particulier.

Certains matheux commencent à accepter ces logiques considérées depuis Boole comme non-standard:
1. la logique intuitionniste (constructiviste) a maintenant pleinement droit de cité en mathématiques depuis la jonction (par Lawvere et al.) entre cette logique et la théorie des topos de Grothendieck;
2. la logique paraconsistante, la logique de la contradiction -logique de l'ambiguïté serait peut-être préférable-, celle que proposent Lambert et Hespel, ayant encore du mal à s'imposer car il est nécessaire de concilier ce qui paraît inconciliable -à savoir A et non A- et donc de repenser le statut de la vérité. Pour Thom c'est cette logique qu'il importe de considérer: "Dans sa confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction." (AL p.561)


*: Thom:
"L'acte fondateur sépare".
"Aristote dit quelque part que l'entéléchie sépare. Pour moi ça a été la formule qui m'a fait comprendre réellement l'Aristotélisme, du moins dans la mesure où je prétends pouvoir le comprendre."

**: Lacan non plus.

***: Thom:" [Pour Aristote, penseur du continu selon Thom] Un segment de droite n'y est pas composé de points, mais seulement de sous-segments. Le point seul, isolé (disons O sur l'axe x'OX) n'existe qu' "en puissance"; il aspire à l'acte en se dédoublant en deux points O1, O2, O1 adhérant à gauche, O2, adhérant à droite; ces deux points étant distincts bien qu'ensemble (ama), les deux demi-segments ainsi limités accèdent alors à l'existence pleine, l'être en acte." (ES p.13)

****: Cf. l'article de Lambert et Hespel p.299

Gros battage sur Mbs/Khashoggi

Article lié : Lang et le destin de MbS

Christian Feugnet

  21/10/2018

Pour ce qui est de Lang , il est fort possible qu'il aie raison .
Sans rapport immédiat je rappelle un détail peu connu car peu de gens ont l'expérience d'une équipe de sécutité . Il est admis comme çà , comme si çà allait de soi , qu'elle assure votre sécurité .
En pratique vous apprenez vite que c'est la premiére chose dont il faut vous méfier . Idéalement faudrait disposer d'une équipe qui la surveille et réaliser les conditions pour que les deux se detestent mutuellement . Il y a des méthodes d'organisation pour çà qui sont générales pour tout espéce de pouvoir .
Pourquoi faut il s'en méfier ? Parce que que c'est la premiére chose que vos adversaires chercheront à soudoyer , et s'ils veulent et peuvent mettre le prix çà se fera .
Aussi n'est il pas si impossible que celà que MbS soit innocent , c'est son long passé , déjà , d'erreurs internationales qui est surtout à charge contre lui .  Quand méme tout celà s'est fait de maniére franchement ostentatoire .

Construire n'est pas fonder

Article lié : Libé contre WSWS.org

jc

  20/10/2018

Dans le fil de l'opposition ouvert/fermé de mon précédent commentaire.

Après l'effondrement contre-civilisationnel qui s'annonce, il va falloir reconstruire. Et, bon sens oblige, avant de reconstruire il apparaît indispensable de refonder* (d'abord refonder soigneusement pour ensuite espérer reconstruire durablement**). Ce que montre avec netteté l'article de Lambert et Hespel  (lien dans mon précédent commentaire)  c'est que construire n'est pas fonder et que la différence emmène en philosophie à des hauteurs métaphysiques assez vertigineuses, hauteurs que pourraient (devraient?) rejoindre les préoccupations de certains mathématiciens contemporains -certes seulement certains, mais pas des moindres- (cf. les page 319 et 320 de la conclusion de l'article).

Lambert et Hespel proposent une théorie en quelque sorte duale de la théorie mathématique des faisceaux (faisceaux de Leray, généralisés en topos par Grothendieck) qu'ils qualifient de théorie des conciliations, la dualité faisceau/conciliation faisant écho à la dualité ouvert/fermé en topologie générale.

Il me semble que les matheux considèrent que cette dualité faisceau/conciliation est aussi triviale que l'est la dualité ouvert/fermé en topologie générale, et s'abstiennent pour cette raison de développer la théorie des conciliations que proposent Lambert et Hespel. Mais ces derniers ne sont pas d'accord avec cette trivialité (et j'incline dans leur sens):

"Poser l'existence d'un faisceau se fait dans l'espoir de former [construire], tandis que celle de conciliation se fait dans celui de fonder. (...) et ce qu'il importe cette fois de remarquer, ce n'est pas tant que, d'un cas à l'autre, le global et le local soient inversés, mais que les sens de ces deux démarches le soient aussi. Dans un cas on commence en effet par acter que cet objet est, pour postuler ensuite qu'il doit pouvoir être tel qu'il est; tandis que dans l'autre, on commence par postuler que l'objet est, pour ensuite acter qu'il doit donc être tel qu'il puisse être. Ce qui est très différent: d'un côté l'être de l'objet n'est absolument pas interrogé, tandis qu'il l'est dans l'autre. On peut bien rassembler différents objets, on ne formera [construira] pas un être, mais tout au plus un "être de raison". Rendre compte de quoi que ce soit exige donc de rendre compte de son unité. Or nous le savons- c'est justement ce à quoi parvient une conciliation."

Retour -pour conclure- aux allusions du début de ce commentaire d'une part à la construction européenne et d'autre part aux hauteurs métaphysiques assez vertigineuses auxquelles conduisent la différence construction/fondation.

*: Après la défaite de Sedan la Troisième République a fait une telle refondation, l'emblématique "Nos ancêtres les gaulois bla-bla" apparaissant dans les manuels scolaires dans les années 1880.

**: Les "élites européennes" se sont précipitées après 1945 pour construire l'actuelle UE sans guère se préoccuper de la fonder (à mon avis).




 

Mano a mano

Article lié : Psychologie tragique de Poutine

alain pucciarelli

  20/10/2018

Votre analyse est billante, mais on peut également penser que le discours de M. Poutine dit simplement, à la mode western, nous sommes prêts, dégaînez si vous en avez la folie (manière polie de parler). Autrement dit, il instaure entre les "maîtres du monde" et la Russie un rapport d'égalité. Et de responsabilité partagée. Aucun désespoir dans cette hypothèse, mais une détermination sans faille. Cette dernière sera-t-elle reconnue comme telle à Washington et donc chez ses alliés? On doit l'espérer. Les dés vont être jetés, et peut-être nous avec eux. Qui  en dehors des imbéciles, serait prêt à perdre à coup sûr la vie sans l'ombre d'une récompense tangible? Nos élites occidentales? Qui ont construit leurs carrières sur l'avoir? Sur cette base, on peut rester (relativement) optimiste.

2020/2080

Article lié : Psychologie tragique de Poutine

EricRobertMarcel Basillais

  20/10/2018

Comme je l'ai déjà indiqué dans un pdf

https://ericbasillais.files.wordpress.com/2018/03/climax.pdf ),

la question de l'engrenage entre crise géopolitique pour la domination de l'Etat mondial ONU, crise de la biosphère (en dehors de toute récupération mondialiste ONUsienne -qui n'agit que sur les conséquences, aucunement sur les causes) et crise technologique statistiquement prévue (à 95 % de probabilité) dans la fourchette 2020/2080, laisse peu de place à l'espoir :

Que le désespoir de Poutine repose sur ces données ou sur d'autres importe assez peu : elles furent publiées en 2002, autrement dit à une époque où Poutine était encore considéré comme le bras droit et le remplaçant de Ieltsine, autrement dit un homme de main d'une mafia mondialiste parfaitement et universellement identifiée ces dernières années. 

Bref, il est peu probable que ces données aient été commandées spécialement pour Poutine ou la Russie. Non, ces données sont d'ailleurs vérifiables par toute Etat pas trop con. Et, sans prétendre les garantir numériquement, la tendance à la limite, d'ailleurs connue de Guénon lui-même (sans précision de date bien sûr), découle du simple constat de l'accélération des crises et donc de la diminution de la durée entre elles; ce qui, par un théorème dû à Cauchy, implique nécessairement une convergence quelque part dans le temps.
Même sans être expert, il semble que la durée de 30 ans ou 60 ans indiquée par les données en question, est tout à fait large eu égard à la fréquence des ruptures technologiques et économique majeures de notre actualité.

En dehors de ces considérations purement froides, il doit bien y avoir aussi des connaissances relatives à la folie des acteurs, connaissances par définition hors du vérifiable par M. tout-le -monde.

Par ailleurs, la menace nucléaire revient sur le devant de la scène psychologique uniquement à titre de garde-fou : mais il existe quantité d'autres menaces militaires issues des ruptures technologiques et financières en cours… c'est plutôt l'imprévisibilité globale résultant justement de leur accumulation sur la limite crisique, qui assure tous les acteurs d'un flou complet, même pour leurs agences monstrueuses de renseignement et d'analyse.
Les partisans de R. THOM parleront avec raison de sa Théorie des Catastrophes. Peu importe le flacon…


Sur le plan religieux, il est TRAGIQUE de constater que le monde Orthodoxe est lui aussi livré au calculs géopolitiques (tomos entre Kiev et Moscou mettant en jeu l'alter ego du Pape de Rome, le Patriarche de Constantinople), comme au temps de la rivalité entre empires Byzantin et Romain germanique…

De sorte que rien ne permet de réparer le  stupide schisme de 1054, en dépit des récents dons du Saint-Esprit sur ce front théologique majeur. Ni la diplomatie politico-religieuse inter-impériale, ni la consécration una cum de la Russie aux coeurs de Jésus et Marie, pour ceux qui connaissent les demandes précises et répétées de la Vierge aux  petits bergers de Fatima (Portugal).

Dans le monde orthodoxe, de tradition "Gibeline", ce genre de problèmes concerne aussi l'Empereur ès qualité, ici POUTINE justement. Il ne faut pas voir, Ô occidentaux déchristianisés depuis longtemps, dans cette thématique religieuse des interventions du Kremlin de Moscou, plus qu'il n'y a à voir.

Poutine n'est pas le St Jean de l'Apocalypse : il pense et agit toujours sur le plan qui est le sien : la potestas, le temporel, le cosmique. Mais il le fait en alignement si on peut dire avec l'auctoritas chrétienne  et face à une menace dont il ne peut ignorer l'identité "spirituelle" et les déterminants eschatologiques.

Il s'agit, en très gros, d'une guerre de religion entre Israel et les unitariens d'un côté, et la Chrétienté et les trinitariens en général. Le même évènement n'est pas interprété ici comme il l'est là-bas… ce qui complique toute possibilité de discussion, de "négociation", puisqu'en religion il n'y a malheureusement rien à négocier, si ce n'est par le sabre.

Cette guerre rappelle le Mahabharata le Ragnarok ou l'Armaggedon. Même Arjuna avait le bras hésitant et c'est Vishnou, incarné en avatar Krishna, qui lui indique l'attitude correcte du combatant, message central de la Baghavad Gita.

Enfin il faut bien que nos anti-modernes songent un peu que leur bête noire, le monde moderne, ne se retirera pas par la magie de la  Parousie.

L Occident en est encore à la science fiction , tellement on a d'avance !

Article lié : Libé contre WSWS.org

Christian Feugnet

  20/10/2018

J'ai évoqué mer Baltique , Noire et mer de Chine . Méme pas océan arctique qui est ( pas qui sera ) navigable . Chinois et Russes ont déjà négocié les contrats de navigation .
Pour l'Occident c'est encore de l'avenir , du fait de notre inestimable pouvoir d'anticipation . Comme pour le réchauffement climatique : " vous allez voir ...en 2050 " . Mais non , c'est déjà là .

Cette polémique c'est vraiment interpellant .

Article lié : Libé contre WSWS.org

Christian Feugnet

  19/10/2018

Et à mon avis  révelateur  de ce qu'à quel point les deux polémistes sont à coté de leurs pompes .
Pour WSWS on a toujours le cadre désuet , le capitalisme ( US forcément) qui prépare la guerre totale ( au delà du Pentagone ) .
Alors qu'il me semble comme çà que "le capitalisme" est devenu plutot Chinois . Ne serait que pour l'industrie des terres rares si stratégiques , aux US , où y a plus .
Le Pentagone découvrirait que l'intendance suit pas .
Et Libé , repére de faux culs , choqué de voir que WSWS voit le mal partout . Sauf que c'est de plus en plus et depuis longtemps , Russes en Baltique et mer Noire , les Chinois en mer de Chine , font sentir que les US sont has been et n'ont plus rien à foutre sur ces mers .
Qui se réveille ? , le pentagone  ou WSWS  .  Libé çà dort encore .