Michel Donceel
02/11/2018
Il y a quand présentement comme un ton nouveau dans la partie lucide de ce qui reste de la "Gauche" . On pourrait croire, à lire le billet dont le lien suit, que l'"orateur" de la France Insoumise a eu vent des "Âmes de Verdun"... https://www.marianne.net/debattons/tribunes/pour-une-commemoration-de-la-victoire-de-1918-et-contre-le-mepris-de-nos-morts?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1541058230
Michel Donceel
02/11/2018
En somme, rendre la langue française totalement incompréhensible pour promouvoir l'usage systématique de l'Anglais.
Comme en France, en définitive, mais en mode tragique.
jc
01/11/2018
Le délitement des "élites" contemporaines.
jc
01/11/2018
Le titre m'amène à m'interroger -en thomien bien sûr- sur ce que sont les élites d'une société, et comment elles naissent, vivent et se délitent.
(L'article Wikipédia montre la cassure entre la conception de l'élite en Grèce, à Rome et au Moyen âge et la conception moderne:
"L'Athènes de Périclès va porter très haut cet idéal : elle lie la recherche de la perfection esthétique (beauté architecturale, culte du corps) à la quête de l'exemplarité spirituelle. La faute est dans la démesure (hybris), comme le rappelle le mythe de Prométhée.",
"Dans l'Antiquité romaine, une place particulière est donnée au citoyen là où le droit de cité n'est pas uniformément répandu. Être citoyen est un idéal qui s'accompagne d'un support juridique. Celui qui est citoyen a des obligations envers lui-même et envers les autres."
"La notion d'élite comme modèle va être modifiée à l'époque médiévale. On s'intéresse moins à la cité des hommes qu'à la cité de Dieu.",
"Aujourd'hui, l'élite finit par désigner l'occupation d'une position enviable.".
Pour Chateaubriand (cité à la fin de l'article) le délitement semble inéluctable: "L’aristocratie a trois âges successifs : l’âge des supériorités, l’âge des privilèges et l’âge des vanités. Sortie du premier, elle dégénère dans le second et s’éteint dans le dernier."
J'ai bien aimé, à ce propos du délitement des élites, la citation d'Emmanuel Todd dans l'article Wikitionnaire:
"Un sociologue sérieux doit accorder plus d'importance à la sexualité des élites qu'à l'article 16 de la constitution." ("Le fou et le prolétaire", 1979). )
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Le pouvoir, quelque soit sa forme, est détenu par des élites, en quelque sorte par définition. Mais la réciproque n'est pas automatiquement vraie, le pouvoir de certaines élites pouvant être considérablement amoindri dans certaines circonstances (pouvoir des élites financières en régime communiste, pouvoir des élites religieuses en régime laïc, etc.).
Y-a-t-il une hiérarchie des élites?
Dans son article "Thèmes de Holton et apories fondatrices" (AL) Thom énumère les apories qui, selon lui, fondent différentes disciplines telles que Mathématiques, Physique, Biologie, Sociologie, Psychologie. L'analogie de sa formulation des problèmes fondamentaux de la Biologie et de la Sociologie est frappante:
"Biologie: expliquer la stabilité de la forme spatiale des êtres vivants et ce, en dépit du "turn over" constant des molécules qui les constituent."
"Sociologie: ici c'est l'opposition entre la permanence de la société -en particulier la structure du pouvoir- et la fluence continuelle des individus qui fait problème." (AL p.481)
Pour Thom il y a une analogie profonde, fondamentale, entre physique, biologie et sociologie: "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés." (Conclusion de SSM), et sa théorie des catastrophes est, selon lui, "le premier essai cohérent (depuis Aristote) d'une théorie de l'analogie".
Thom pousse très loin l'analogie biologie-linguistique* mais ne développe pratiquement pas cette analogie biologie-sociologie en avertissant: "... dans un sujet comme l'Homme on ne saurait pénétrer qu'à la surface des choses. Comme Héraclite l'a dit: "Tu ne saurais atteindre les limites de l'âme, aussi loin que te portes ta route, si profonde est sa forme." (SSM, p.323)
En biologie l'élite des cellules est évidemment la lignée germinale. Ce qui incite -en négligeant l'avertissement thomien- à comparer* la production et la reproduction des gamètes avec la production et la reproduction des élites d'une société, ouvrant des perspectives qui pourraient s'avérer nouvelles sur le rôle de l'éducation. Vers une libération de la pensée par le sexe**?
(On notera que les mathématiques peuvent (doivent?) intervenir dans cette analogie:
Thom: "Expliquons de manière assez élémentaire le mécanisme formel qui, à mes yeux, commande toute morphogénèse, par l'analogie suivante entre le développement d'un embryon d'ues (en principe)ne part, et une série de Taylor à coefficients indéterminés d'autre part. le développement d'un embryon peut se décrire grosso modo de la manière suivante: à partir d'un oeuf "totipotent" se séparent au cours du temps des masses cellulaires qui acquièrent des spécialisations histologiques irréversibles (en principe); mais il subsiste toujours à l'intérieur de l'animal [le mammouth!] une lignée de cellules totipotentes, la lignée germinale, qui aboutira à la formation des cellules reproductrices (gamètes) dans l'individu adulte. Or, considérons d'autre part une fonction différentiable…" (SSM p.32)
*: Thom va jusqu'à comparer un mot référent d'un concept à un gamète émis par ce concept: "L'émission verbale apparaît ainsi comme un véritable orgasme."(SSM, 2ème ed. p.314)
**: Dans l'article Wikipédia cité en tête de commentaire il est écrit: "Pour Jacques Julliard « l'alliance des hommes de science et des prolétaires » s'est brisée, alors qu'elle était fondamentale." Une approche biologique de l'éducation -et de la détection des capacités de chacun- peut peut-être aider à ébranler le mammouth…
Christian Feugnet
01/11/2018
Rien de mieux que des missiles nucléaires à Cuba . C'est superfétatoire par rapport aux sous marins , mais les sous marins çà se voit pas .
Tandis que Cuba ! d'une maniére bien visible , çà va émouvoir dans les sweets homes .
Christian Feugnet
01/11/2018
Parce que méme les singes , ne se comportent pas comme çà .
C'est juste un produit de l'imagination sur la nature , façon Hobbes pour justifier l'absolutisme .
Ou du Stanley Kubrick ( Odyssée de l'espace ) mal compris .
Au départ , la pierre noire ( étrange évocation de celle de la Mecque et de ses djihadistes ) , provoque l'idée d'outil : l'arme pour tuer .
Kubrick , reprend une thése néé en Afrique du Sud ( époque apartheid) sur l'origine de l'homme et la pousse au bout , c'est à dire son absurdité . On passe par le transhumanisme de l'ordinateur humanisé , donc meutrier ( de l'homme) .
La clé c'est cette pierre noire , manifestement fabriquée , méme pas une méréorite , par qui ? Dieu ? ou plutot un appareil à soi disant "culture" . L'Islam , au hasard , ou le savant anthropologue blanc ? ou un sioniste ....tout les appareils à "culture" nous y ménent , à mon avis ; méme les moines thibétains non pas toujours été aussi pacifistes .
Christian Feugnet
01/11/2018
Celui avec la nature . On est descendu en dessous des primitifs sur ce point . Quoiqu'on recommence à le découvrir .
Exemple : on ne pisse pas ou se baigne en aval de la rivuére par rapport au village ou du puits , sinon on est plus sur de l'eau qu'on y tire , on ne tue pas ou ne ceuille n'importe quoi , n'importe quand , n'importe comment ., on ne grimpe pas sur une colline ou montagne , ou coupe des arbres ou au contraire faut y brouter l'herbe ou auttre , sinon éboulis , avalanches , torrents de boues , glissement de terrains , que sais je encore . etc , etc , etc ...
Christian Feugnet
01/11/2018
Est une pure erreur logique d'aujourd'hui qu'il convient de commettre .C'est un rapport économique , celui du prix du travail ou d'autres catégories protégées . çà mériterait un examen . Si on regroupe sous l'égide de la finance , recommandée , en notre post époque de financiarisation génerale , çà inclus les assurances , fonds de pensions , voire sécu , qui sont parmi les plus grosses puissances financiéres l'air de rien .
N'empéche que commerce et production reste à part , et encore plus production du travail , méme financiarisés ..
Christian Feugnet
01/11/2018
çà comprend tous les appareils , pour l'islam , les protestants , les juifs , les boudhistes , shintoistes , etc ; mais aussi partis communistes ou sectes atées franc maçonne ou pas .et méme les aspirants : gourous de toutes espéces , hérétiques divers et variés, prophétes avec fans ....
Ni Ando
01/11/2018
Bien entendu, la culture dont parle Orlov est une culture collective, la sensation d'appartenir a un ensemble humain bien caractérise.
Christian Feugnet
01/11/2018
Culture ne peut se réduire à psychologie ( morale moderne) qui a recours à une norme et un appel à la thérapie .
Chacun peut se demander s'il est pas fou , au fond , et se réjouir de bien compenser .
Christian Feugnet
01/11/2018
A mon avis , tout bétement celui de l'analyse .
On a bien une division en trois des activités dans la société , ici j'évite le mot social parce que ce sont tous des rapports sociaux : économique , politique , "culturels" ( églises , diverses associations concernant ces trois domaines ) mais aussi éducation instruction , santé , sport , etc , et famille . ET…..un rapport pour chacun à soi méme ou culture proprement dite .
Cette derniére activité , au contraire des autres n'entre pas dans la division sociale , mais est présente par ses effets dans chacun des rapports , on lui applique le mot de modalité .
Maintenant , examinons la chose , sous le mot . Logiquement ( dite Aristotélicienne bien qu'elle inclut aujourd'hui ses premiers contradicteurs les jugements hypothétiques ) : y a un souci . Dans la proposition logique d'abord , sujet , copule , prédicat , chacun d'eux se subdivisent ( quantité pour le sujet ) , negation ou "ni ni" pour la copule , rallonges complexes pour le prédicat , mais patatra ! , chacun de ces termes lui méme , dans la forme la plus simple comprend une division , prédicats négatifs ( incommensurable par ex pour l'évidence) . On s'en tire par le principe , exclusion du contenu , de la compréhension , c'est à dire , méchamment , formules pour ne rien dire .
çà se prolonge en syllogisme on exclut la 4e figure ( de Galien) et le "raisonnement" qui va avec : l'intuition qu'on deguise en contraposirion , inférence immédiate .
La logique Hegelienne et Kantienne incluent le contenu , elles excluent et incluent à la fois la 4e de Galien , par le passage a une catégorie supérieure de jugements mais retombent sur le méme écueil , une 4 e espéce de jugements dits de modalités .
Au delà desquels , on passe à la liberté , on ne dit plus alors modalités mais valeurs . Il n'y a là pas de logique possible malgré les multiples tentatives , donc pas d'analyse .
Ne pas se casser la téte donc , pour autant pas d'occultisme , car tout celà est prédeterminé . Métahistoire ou métaphysique , semblent convenir tanr qu'on y met rien de précis .
Ayant dit celà la culture ne me semble pas vraiment millénaire , à moins que des rapports sociaux ne le soient , lesquels ?. Famille ? au rythme de sa déconstruction actuelle , j'ai un doute . Eglises ? Oui si on fait abstraction de leurs histoires réelles .
jc
31/10/2018
Orlov: " sans culture, nous ne sommes que des singes nus qui s’interrogent dans le désert, qui se battent entre eux avec des bâtons et des pierres, qui attendent que quelqu’un de plus cultivé vienne nous sortir de notre misère, ou qui succombent au froid, à la faim et d’ennui."
Je crois ne pas pouvoir me tromper beaucoup en précisant ainsi la pensée d'Orlov: "sans culture," nous sommes réduits à l'état de nature, autrement dit "nous ne sommes que des singes nus qui s’interrogent dans le désert, qui se battent entre eux avec des bâtons et des pierres, qui attendent que quelqu’un de plus cultivé vienne nous sortir de notre misère, ou qui succombent au froid, à la faim et d’ennui."
Si c'est ainsi qu'Orlov voit la nature alors je ne suis pas du tout d'accord. Et je pense ne pas me tromper en disant que PhG ne voit pas, lui non plus, les choses ainsi: pour moi toute la conclusion du tome II de "La Grâce de l'Histoire" le crie. Verdict dans le tome III?
jc
31/10/2018
(Je rappelle que je considère les forums auxquels je participe -maintenant Dedefensa, jadis le blog de Paul Jorion- comme des divans psychanalytiques¹. D'une part l'écriture est pour moi une forme nécessaire de tentative de condensation de ma pensée², et d'autre part le fait de pouvoir être potentiellement³ lu m'est nécessaire pour me forcer à essayer de me clarifier les idées -essentiellement celles de Thom et de PhG, et, éventuellement, celles que je pourrais avoir-.)
1. Thom: "La connaissance scientifique est analogue, sur le plan de l'espèce, d'une psychanalyse sur le plan individuel." (Pour le contexte cf. p.63 parmi les citations recueillies par Michèle Porte, disponibles sur la toile)
2. Thom: "(...) l'homme est pourvu d'un dispositif universel qui, sur un champ de dynamique neuronique, peut en reconstituer le centre organisateur. Véritable gonade mentale, ce dispositif condense les champs en mots, vraies semences d'idées; placé dans un contexte approprié, le mot germe et éclate dans l'esprit de l'auditeur et la forme globale ainsi reproduite est l'idée. Ainsi la pensée conceptuelle est une embryologie permanente."
3. potentiellement me suffit.
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(Suite du commentaire "Le naufrage de la raison occidentale?"
I. La rationalité
Bien que ce ne soit pas du tout mon rayon, je crois ne pas me tromper en disant que la rationalité occidentale doit beaucoup d'abord à Aristote, ensuite à Kant. Il suffit de lire les premières pages de ES pour s'apercevoir que Thom a choisi une toute autre approche:
"On ne cherchera pas à fonder la Géométrie dans la Logique, mais bien au contraire on regardera la logique comme une activité dérivée (et somme toute bien secondaire dans l'histoire de l'esprit humain), une rhétorique. Ici, on ne cherchera pas à convaincre, mais à susciter des représentations, à étendre l'intelligibilité du monde. Au lieu de fonder logiquement la Géométrie, on cherchera à fonder le logique dans la Géométrie."
Thom définit la rationalité comme suit: "Le rationnel, au fond, n'est qu'une déontologie dans l'usage de l'imaginaire."
Et précise: "La théorie des catastrophes m'a réellement donné la clé d'un mode de pensée qui m'a permis de voir les choses sous un angle qui échappe, apparemment, à la manière standard de voir les choses. Essentiellement parce qu'on fait un saut dans l'imaginaire, mais un saut contrôlé, le saut doit être contrôlé. (...) Le contrôle de l'imaginaire est, je crois, l'essence de la rationalité."
II. Le rôle de l'affectivité
Tel que je l'ai compris, la pensée, pour Thom, s'initie dans la privation, le manque, le désir. On cherche à supprimer la douleur que provoque ce manque par une entrée en métastabilité de la dynamique neuronique: "(...) l'affectivité "déforme" la structure de régulation de l'organisme en la compliquant." Ainsi Thom propose une explication "catastrophique" de la façon dont un chimpanzé pense par déformation de la catastrophe "fronce" en la catastrophe "papillon" pour se saisir d'un bâton qui fera tomber une banane suspendue trop haut (ES p.73). Thom résume à la page suivante: "L'invention de l'instrument apparaît comme la schématisation (au sens kantien) de ce concept problématique suggéré par la privation. S'il est vrai, comme l'a écrit Kant, que le schématisme est un secret caché aux profondeurs de l'âme humaine, il est clair qu'il est inutile de persévérer dans cette exploration de l'invention. (...) Seule possibilité d'explication: le choc affectif de la privation conduit à une plicature de la figure de régulation."
Si j'ai correctement compris ce qu'écrit Thom, nous disposerions donc d'une espèce de boîte de vitesse interne qui nous permet d'élargir notre horizon de pensée, et ce d'autant plus que la privation initiatrice sera importante (passage de la première, la "fronce", à la deuxième, le "papillon", pour le chimpanzé en privation de banane).
Peut-être la privation de partenaire sexuel donne-t-elle accès aux vitesses supérieures, c'est-à-dire aux catastrophes sexuelles (les trois ombilics), voire plus (la double fronce et au delà)? C'est comme ça que je me plais à interpréter le prophétique "ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire" de la toute fin de SSM cité dans mon précédent commentaire…
Thom en dit plus sur le rôle de l'affectivité dans son article "La notion de programme en biologie" (AL)
Dans la citation qui suit (p.159) on notera comment une pression sélective, darwinienne, se transforme en une pression instructive, lamarckienne:
"Comment expliquer ce* processus d'apprentissage? Un darwinien orthodoxe dira que seuls survivent les systèmes pour lesquels cette* adaptation est suffisamment réalisée… Mais chez les animaux supérieurs, nous savons parfaitement qu'il y a apprentissage par l'affectivité: les choix malheureux conduisent à une douleur, les choix heureux au bien-être. A la sélection par la mort a succédé la sélection par l'affectivité. L'affectivité peut donc être vue comme une rétroaction du flux final ramifié sur la dynamique de commande des pré-programmes. Et je n'ai jamais compris pourquoi ces effets de rétroaction ne pourraient pas être transmis héréditairement (...), ce que nie la biologie moléculaire classique."
*: il faut lire au moins tout l'article pour savoir à quoi précisément renvoient ces démonstratifs.
alain pucciarelli
31/10/2018
Monnet, Schuman et Spaak étaient des agents US (consulter sur le Net ou sur le site UPR les documents déclassifiés par nos amis américains). Ils seraient ravis de ce qui advient à la modeste ambition européenne de concocter son propre avion. Allons-nous longtemps nous bercer d'illusions, et considérer que la construction européenne n'est pas le fruit de la stratégie des Etats Unis? La Belgique est logique avec les prémisses de l'UE. La France, l'Allemagne et les autres font semblant. Ou peuvent peu. Moralité: rien de national n'est faisable hors cadre UE, qui est un carcan euro atlantiste sous contrôle US. Les Belges, au moins, sont parfaitement conformes aux prescriptions initiales de la constuction européenne, à savoir être et se vivre comme un satellite des Etats Unis. Nous leur devons cet hommage, celui qui honore la fidélité du vassal à son suzerain. Diable, nous sommes au XXIe siècle!
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