Marie Ringlet
05/01/2005
Bonjour les amis,
j’ai un peu de mal avec les voeux ces dernières années, mais mon coeur est avec vous, alors je vous transmets cette jolie histoire racontée par Gabriel Garcia Marquez :
“Un petit garçon de 8 ans. Son père, un scientifique, cherche à résoudre les problèmes de l’humanité. Le petit entre, lui tire la manche et lui dit : “Papa, je veux t’aider!” Son père le renvoie : “Non, mon fils, j’ai beaucoup de travail.” Mais le petit insiste. Il y a là une revue avec une carte du monde. Alors, le père prend la carte, avec des ciseaux il la découpe en tout petits morceaux, qu’il lui remet avec de la colle : “Voilà, essaie de reconstruire le monde.” Croyant occuper ainsi son fils pour une dizaine de jours. Mais après deux heures, le fils a résolu le problème. “Comment as-tu pu faire cela?” “Eh bien, Papa, j’ai vu que l’autre côté de la carte, il y avait la figure d’un homme. Le monde, je ne le connais pas. mais l’homme, si. Alors, j’ai retourné tous les petits papiers. Et j’ai d’abord reconstruit l’homme. Puis, j’ai retourné le papier, j’avais reconstruit le monde aussi.”
Cette histoire, ainsi que l’information qui suit, proviennent d’un site que je vous invite à visiter:
http://www.michelcollon.info
D’avoir voyagé récemment en Thaïlande avec ses teloches omniprésentes, j’étais en colère (aussi!) contre les quelques sismologues, forcément de service dans cette région, qui n’ont pas saisi leurs téléphones pour alerter, entre autres, les chaines de télé ... dont une des rares qualités n’a pas été utilisée ... peut-être un système rapide pour toucher un max de gens qui savent ce qu’il faut faire pour sauver sa peau : séisme sous-marin provoque tsunami depuis toujours ... et j’ai rencontré cette info, que les medias habituels ne semblent pas relayer, alors je le fais ..... Amicalement,
Marie
Pouvait-on éviter les morts du tsunami ?
Oui, disent les scientifiques. En plaçant, comme ils lavaient demandé, deux tsuna-mètres (bouées dotées de sismographes) pour mesurer limpact des tremblements de terre. Les risques de lOcéan Indien étaient connus.
Compliqué ? Non. Depuis cinquante ans, les Etats-Unis ont installé six tsuna-mètres pour protéger leurs côtes.
Cher ? 250.000 $ pièce. Cest que coûte la machine de guerre du Pentagone à chaque seconde (1,5 milliard $ par jour).
Trop cher quand même ? Oui. Les scientifiques navaient pas obtenu les crédits. Combien vaut une vie humaine dans notre système ?
Ce nest pas tout. Il semble que les autorités dAsie auraient pu être prévenues. En effet, les scientifiques travaillant pour la National Oceanic & Atmospheric Administration des Etats-Unis ont averti bien à lavance la base militaire US de Diego Garcia, qui na guère subi de dommages. Mais il semble quils nont pas décroché un téléphone pour avertir les gouvernements dAsie, selon les accusations de deux citoyens US (*). Ils auraient juste envoyé un mail en Indonésie sans soccuper de la suite.
Si elles avaient été averties, les victimes auraient pu se retirer vers lintérieur ou se placer en hauteur. 10 ou 15 mètres faisant la différence entre la vie et le désastre. Comment expliquer ce mépris pour les vies du tiers monde et des simples touristes ?
Bien sûr, les gouvernements locaux et les gouvernements des pays riches peuvent aussi être montrés du doigt pour navoir pas financé ces tsunamètres. Et ce nest pas la première fois quon installe une industrie touristique dans une zone à risque.
En ces moments tragiques, que va faire lhomme le plus puissant du monde ? Bush a jeté une aumône de 15 millions $. Soit un millième de ce quil a dépensé contre le peuple irakien.
Mais bien sûr, la guerre rapporte gros aux multinationales, la guerre permet dintimider et de maintenir leur domination sur le monde.
Ce désastre nous donne à réfléchir :
1. Oui, les catastrophes sont naturelles, mais la plupart de leurs conséquences humaines pourraient être évitées ou diminuées. Question de priorité dans les dépenses.
2. Une société où la science et la technologie sont si développées et ne servent pas, nest-elle pas une société absurde ?
3. A quoi faut-il consacrer des milliards ? A faire la guerre ou à sauver des vies ?
4. Le savoir peut-il rester monopolisé dans les pays riches ? Les experts et les connaissances nécessaires existaient, mais au mauvais endroit. Car les cerveaux sont achetés comme de vulgaires marchandises et monopolisés.
5. Un autre monde est non seulement possible, mais indispensable. Celui qui remplacera la dictature du profit maximum des multinationales par la coopération et la solidarité entre les peuples.
(*) Communiqué de lInternational Action Center (USA), Sara Flounders et Dustin Langley, en version anglaise sur notre site :
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2004-12-30%2011:30:09&log=invites
Je vous signale aussi mon petit site perso et vous invite à visiter mes “ultracourts métrages”
http://www.marieringlet.net
Alexandre
05/01/2005
Paru dans le monde d’aujourd’hui :
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L’Observatoire de l’automobile est encore plus circonspect. ... Chaque année, en France, moins de 8,5 % des ménages achètent un véhicule neuf, alors qu’en Espagne, ce taux atteint 12 %. En Belgique, au Royaume-Uni et en Italie, il avoisine les 11 %, souligne l’Observatoire.
“La France demeure encore le mauvais élève de l’Europe”, reconnaît-on au CCFA.
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Si l’on veut être de bons élèves il faut acheter plus de voitures !?
Cette petite phrase du CCFA vaut son pesant d’or ...
Valérie Delaval
05/01/2005
Solidarité ou puritanisme crasse? Pourquoi je ne ressens pas ce sentiment de culpabilité que tous ressentent? Serait-ce parce que la moitier de la population europeenne dans certaines region n’arrive pas a joindre les deux bouts et qu’on ne s’en inquiete pas, parce qu’on se fout de l’Irak, parce que les gens qui dorment dans la rue pas loin de chez moi sont aussi des victimes d’un autre tsunami et on s’en fout, peut-etre parce que les victimes en Indonesie on les aura oublie dans 6 mois alors que dans 5 ans elles creveront toujours? Peut-etre parce que j’en ai marre d’etre prise pour une imbecile et que je n’ai pas envie d’en rajouter une couche?
Heureusement qu’il existe encore quelques bouees de sauvetage intelectuelles pour ne pas sombrer.
go23
03/01/2005
Veyrat
25/12/2004
Bonjour,
Si votre analyse est correcte et qu’elle se vérifie à travers les actes de Dabeliou, alors utilisons-la. A défaut d’être puissants, soyons malins. Ce ne sont pas toujours les puisssants qui gagnent!
Ph. Veyrat
Goudon
22/12/2004
Le chiffre de 5500 désertions avancé par CBS n’est toujours pas officiel.
Les quelques 80 réferences sur Google se rapporte à cette seule source.
Le Canada n’a signalé moins d’une centaine d’américains “exilé” sur son sol.
Je signale tout de méme que 40 000 américains était passés au Canada pour échapper à leurs obligations militaires durant la guerre du Viet Nam.
Le chiffe de 4 000 évoqué plus haut ne concernent qui ceux ont effectivement déserté en Indochine.
Stassen
21/12/2004
Nous sommes tous des Chypriotes grecs
UN ARTICLE DE JUREK KUCZKIEWICZ
EDITION DU LUNDI 20 DéCEMBRE 2004
Quand à l’issue d’une négociation conclue, les deux parties sortent également triomphantes ou également mécontentes, on peut généralement parier que l’accord est équilibré. Lorsqu’une des parties exulte, alors que l’autre se demande encore si elle a bien fait d’y appliquer son paraphe, on sait qu’il n’y a qu’un gagnant dans l’affaire. Les Turcs ont accueilli leur Premier ministre par des chants de victoire à son retour du sommet. Rien de tel à Bruxelles. Ou plutôt : une forte gêne.
Ce journal a réaffirmé, il y a quelques jours, sa position favorable à l’ouverture de négociations d’adhésion avec la Turquie. Mais à une condition : celle de ne passer aucun compromis où l’on transigerait sur les droits de l’homme et les valeurs européennes. On n’a pas encore commencé à négocier sur les droits de l’homme que l’on a déjà transigé sur une question élémentaire : la reconnaissance par le pays candidat de l’existence et de l’intégrité du territoire d’un pays déjà membre.
On dira ce qu’on voudra sur les aléas et les subtilités d’une négociation. Il convient de ne pas chercher à arracher un accord idéal à un partenaire en lui ôtant la capacité de le « vendre » à ses troupes. Il n’empêche : s’asseoir publiquement, fût-ce temporairement, sur les principes fondamentaux de reconnaissance mutuelle n’est, c’est le moins qu’on puisse dire, pas très digne. Et cela crée un dangereux précédent dans le chef d’une Union conçue pourtant comme espace de droit et de liberté.
Par ailleurs, les dirigeants européens, et en particulier ceux qui militent en faveur de l’adhésion de la Turquie, feraient bien de ne pas oublier la phrase lancée, lors d’une des houleuses discussions bruxelloises, par Recep Tayyip Erdogan. Le Premier turc avait reproché, hors de lui, à quelques-uns de ses interlocuteurs européens qu’ils accordaient plus d’importance à quelques centaines de milliers de Grecs (les Chypriotes) qu’à 70 millions de Turcs… S’il faut prendre cette sortie comme révélatrice de la pensée de M. Erdogan et de ses collègues, elle est de très mauvais augure. Car que vaudront les Kurdes face aux Turcs de souche, les juifs, chrétiens ou athées face aux musulmans, les homosexuels face aux hétérosexuels, etc. ? Bien sûr, les quelques chefs de gouvernement à qui s’adressait M. Erdogan auraient pu (dû ?) lui répondre : Et nous sommes 450 millions ! Mais on aurait surtout aimé qu’ils lui répondissent, paraphrasant Kennedy le « Berliner » : Nous sommes tous des Chypriotes grecs.
Les dirigeants belges, et plus particulièrement le gouvernement actuel qui s’est fait l’un des plus ardents défenseurs de la Turquie européenne, doivent également méditer la leçon. Car si la négociation avec les Turcs s’annonce plus ardue que jamais, la négociation avec l’opinion publique, à qui l’on veut vendre un idéal européen de tolérance dans la diversité, n’est pas gagnée non plus. Et s’il y a un pays membre de l’Union européenne qui devrait se faire le champion du respect mutuel de communautés différentes partageant un même Etat, où le nombre ne peut le disputer aux principes, n’est-ce pas la Belgique ?
http://soirpdf.lesoir.be/rosselpdf/rosselpdf/index.php?op=getarticle&ref=EDITORIAL&pub_date=20041220&edit=1E&p=2&prefx=NL
Van Miert : politique « aventuriste »
UN ARTICLE DE ALAIN LALLEMAND
EDITION DU LUNDI 20 DéCEMBRE 2004
ENTRETIEN
L’ancien commissaire européen à la Concurrence Karel Van Miert juge négativement la perspective d’adhésion de la Turquie à l’Union. L’ancien président du SP, spécialiste du droit international et de la diplomatie, y voit l’abandon de la dimension politique de l’Europe, une menace pour le projet constitutionnel, la victoire d’une vision britannique de l’Europe. Bref, une politique aventuriste et irresponsable.
Pour adhérer à l’Union, la Turquie est appelée à signer d’ici octobre 2005 un protocole modifiant son accord d’association commerciale et douanière avec l’Union des Vingt-Cinq, alors qu’elle… ne reconnaît pas l’un de ces vingt-cinq pays : la république de Chypre. N’est-ce pas surréaliste ? Comment est-ce possible ?
C’est possible parce qu’on s’est montré trop flexible vis-à-vis de la Turquie. La Turquie occupe illégalement une partie de Chypre, et cette occupation est reconnue comme étant illégale par les Nations unies. Donc, nous commençons à négocier avec un Etat qui ne respecte pas les résolutions de l’ONU, et qui occupe militairement une partie de l’île. Voilà la réalité. Je trouve que le Conseil européen a manqué à son devoir de faire respecter les résolutions de l’ONU, tout comme sa propre politique, d’ailleurs.
Avant toute promesse de négociation, il fallait faire respecter le droit international ?
Chypre n’est qu’un des éléments. Le problème est plus large. C’est une erreur de commencer les négociations tant que notre maison n’est pas en ordre. Et la maison n’est pas en ordre : la Constitution n’a pas encore été ratifiée. Cela risque d’ailleurs d’être très compliqué.
Ensuite, on poursuit une politique de fuite en avant. Dans l’opinion publique, on commence à juste titre à se demander jusqu’où nous irons. Après la Turquie, qu’est-ce que ce sera ? Avec les mêmes arguments, ne devra-t-on pas dire « oui » si, demain, le Maroc veut devenir membre de l’Union ? Et avec toute une série d’anciennes républiques de l’ex-URSS (qui d’ailleurs sont voisins ou d’anciens « territoires historiques » de la Turquie, si je puis dire) ? Puis se pose aussi le problème de l’Ukraine. Donc, c’est une politique irresponsable, de fuite en avant. Il faut que l’Union détermine ses limites, ses frontières.
Il y a toujours des pays ou des Premiers ministres qui disent n’importe quoi. Même M. Berlusconi a dit un jour qu’il fallait que la Russie soit membre de l’Union européenne, puis il a dit la même chose d’Israël… Vraiment, c’est une politique tout à fait irresponsable. C’est ce qu’on appelle en anglais l’imperial overstretch, le grand écart de l’empire.
Tout le monde sait qu’après l’élargissement, il faut une période de consolidation, il nous faut suffisamment de temps pour vérifier que tout cela est encore en état de fonctionner.
Espérez-vous, comme le font aujourd’hui plusieurs analystes, que les référendums et consultations, en Europe, pourraient imposer la volonté populaire contre une certaine fuite en avant des politiciens ?
Je crois qu’on va en arriver là. Effectivement, dans pas mal de pays, l’opinion publique a du mal à suivre. Or pour pouvoir continuer à construire l’Union européenne, pour pouvoir aussi l’approfondir, il faut que l’opinion publique « reste à bord ». Actuellement, il existe de forts doutes dans plusieurs pays. Avec ces politiques de fuite en avant, d’incohérences, avec le manque de réponses à toute une série de questions vitales pour l’opinion publique, on est en train de pratiquer une politique aventuriste.
Ainsi, d’une frontière commune avec l’Irak…
Voilà, c’est ce que j’appelle une politique aventuriste. Je ne sais ce qui va arriver dans dix ou quinze ans. Mais engager aujourd’hui des négociations avec la Turquie ! Et, on l’a bien vu, la Turquie impose sa volonté : c’est tout ou rien. La sagesse aurait recommandé de poursuivre avec la Turquie une politique de partenariat, de liens privilégiés. Tout cela est concevable, mais qu’on prenne le temps de vérifier toute une série de questions, y compris au niveau religieux.
L’argument selon lequel cet élargissement nous évite justement de se replier en un club chrétien : cet argument vous laisse froid ?
Oui ! Allons-y pas à pas. (...)
Je suis non-croyant et suis souvent désagréablement surpris par le fondamentalisme chrétien, tant chez nous qu’aux Etats-Unis. Et dans la constitution, on a été bien avisés de ne pas se référer trop explicitement à une religion donnée. Mais, maintenant, cela risque de devenir un autre jeu.
Je reviens à Chypre : du moins, ne doit-on pas se réjouir de la perspective de voir reconnaître cette république, par le biais du protocole douanier ?
(...) On ferme un oeil sur l’occupation militaire de l’île et on se dit que, chemin faisant, le problème se résoudra. C’est probable, parce qu’on ne peut pas imaginer que la Turquie devienne membre sans avoir dûment reconnu Chypre, et avoir accepté une solution de fond concernant cette île. Mais au-delà de tout cela, il faut se demander où sont les frontières de l’Union européenne. Va-t-on continuer à élargir sans avoir les institutions capables de gérer cela ? Car de plus en plus, l’Union commence à être une espèce d’ONU régionale.
Nos confrères allemands du « Frankfurter Algemeine », ce dimanche, remarquaient que le chancelier Schröder risquait de rester dans l’Histoire comme le chancelier ayant avalisé l’« abandon de l’idée d’une Europe politiquement unie ». Vous êtes d’accord ?
Eh bien !, je suis assez tenté de le croire, oui. C’est aussi le triomphe de la vision britannique, une communauté « plus large et plus lâche ».
http://soirpdf.lesoir.be/rosselpdf/rosselpdf/index.php?op=getarticle&ref=TURQUIE1&pub_date=20041220&edit=1E&p=9&prefx=NL
« Chypre, notre bien-aimée »
UN ARTICLE DE DELPHINE NERBOLLIER ISTANBUL
EDITION DU LUNDI 20 DéCEMBRE 2004
C’est avec le « V » de la victoire qu’a été reçue la politique nationaliste et intransigeante du gouvernement turc face à l’Union européenne. Photo EPA.
L’explication de texte a commencé : samedi à Ankara, devant 4.000 supporters, Abdullah Gül, ministre turc des Affaires étrangères, s’est voulu rassurant. Nous n’avons ni donné ni vendu Chypre, a-t-il déclaré au lendemain d’un accord obtenu au forceps avec l’Union. Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre, choisissait de son côté de dramatiser l’affaire en clamant son amour pour cette île, divisée depuis 1974 : Chypre est tout pour nous, elle est notre bien-aimée.
Le gouvernement turc est donc rentré de Bruxelles la tête haute. Si, vendredi soir, les Stambouliotes semblaient déçus par le compromis chypriote, la majorité des médias s’est chargée depuis de désamorcer ce qui pourrait devenir une bombe en matière de politique intérieure. Elle saluait samedi le « conquérant » Erdogan, qui non seulement a obtenu une date pour l’ouverture des négociations d’adhésion, mais qui a fait reculer les 25 chefs d’Etat et de gouvernement sur la question de Chypre. Le coup d’éclat du Premier a été largement relayé. Ulcéré par la surenchère de dernière minute dans ce dossier, Recep Tayyip Erdogan aurait menacé de rentrer à Ankara sans accord, ce qui selon le quotidien « Terçüman » aurait créé la panique dans le clan européen et l’aurait fait céder. Le journal à grand tirage « Milliyet » titrait d’ailleurs samedi : « Bye, bye, nous rentrons. »
Ankara a ainsi obtenu un délai supplémentaire pour résoudre le contentieux chypriote, un Etat avec lequel il est en conflit depuis 30 ans. D’ici à octobre prochain et l’ouverture des négociations d’adhésion, Ankara s’est engagé à étendre l’union douanière aux dix nouveaux pays de l’UE, dont Chypre, ce qui n’en constitue absolument pas une reconnaissance, s’est empressé d’expliquer Recep Tayyip Erdogan. Le Premier ministre néerlandais ne l’a d’ailleurs pas démenti, tout comme Jack Straw, ministre britannique des Affaires étrangères, fervent supporter de la cause turque et salué ici comme « l’architecte » de cet accord. Emin Colasan, dans les colonnes du quotidien « Hurriyet », ne se voilait toutefois pas la face samedi : « Nous devrons reconnaître Chypre, quelle que soit la manière (...) écrivait-t-il, car nous venons d’en faire la promesse. » Cette promesse a fait sortir de ses gonds Deniz Baykal, leader du CHP (principal parti d’opposition), qui appelle le gouvernement à abandonner les négociations avec l’Union.
http://soirpdf.lesoir.be/rosselpdf/rosselpdf/index.php?op=getarticle&ref=TURQUIE2&pub_date=20041220&edit=1E&p=9&prefx=NL
Stassen
20/12/2004
Membership talks get the green light
By Graham Bowley International Herald Tribune Saturday, December 18, 2004
BRUSSELS Turkey and the European Union overcame a last-minute standoff on Friday to reach a historic agreement to open membership talks next October after Turkey agreed to tacitly - but not formally - recognize Cyprus.
Tony Blair, the British prime minister, hailed the accord as a “historic event,” adding, “It shows that those who believe there is some fundamental clash in civilizations between Christian and Muslim are actually wrong, that we can work together and we can cooperate together.”
Recep Tayyip Erdogan, the Turkish prime minister, said: “We did not obtain all that we wanted, 100 percent, but we can say that it was a success. We have reached a point where Turkey is rewarded for 41 years of efforts.”
Erdogan said the “reconciliation of civilizations between Christianity and Islam” now rested on a “concrete base.”
José Manuel Barroso, the president of the European Commission, said, “This is a day on which the people of Turkey should rejoice in their new European future.”
The agreement, which was reached at the end of a two-day summit meeting of European leaders here, could see Turkey join the EU in 10 to 15 years.
In a final compromise, Turkey agreed to issue a tacit recognition of Cyprus before negotiations begin on Oct. 3, 2005. Ankara agreed to sign a protocol extending its customs union with the EU to the 10 countries that joined the union in May, including Cyprus.
But Erdogan insisted that this was in no way a formal recognition of Cyprus. This “is absolutely not a recognition,” he said.
Jan Peter Balkenende, the Dutch prime minister and president of the European Council, also said, “It is not a formal recognition but it is a step that can lead to progress in this field.” Balkenende’s support of the view that the signing would not be a recognition of Cyprus under international law was seen as crucial to getting Erdogan’s agreement.
At the summit meeting, the EU also agreed to open accession negotiations with Croatia in April 2005 if it cooperates on efforts to investigate war crimes from the Yugoslav wars of the 1990s.
European leaders also agreed to sign accession treaties with Romania and Bulgaria, which would see these two countries joining the EU around 2007.
The talks with Turkey faced breakdown after some EU countries insisted that Turkey on Friday “initial” a declaration that it would sign the protocol. But heated negotiations, orchestrated by Gerhard Schröder, the German chancellor, and Blair, brought Erdogan back to the table, and led to the final agreement, diplomats said.
EU countries said the goal of negotiations was Turkish membership but offered no guarantees that the talks would necessarily end in EU membership for Turkey.
They also stipulated that Turkey could be subject to strict long-term restrictions on the migration of Turks into Western Europe.
The safeguards would be the toughest yet faced by a nation aspiring to join the EU.
The EU also said it would break off talks if Ankara broke promises on human rights and democratic reforms. The Union said Turkey would not be able to join before 2014, when the EU agrees to a new budget because of the likely heavy financial burden of Turkish entry. No deadline was set for the end of talks.
Balkenende, the Dutch prime minister, said the agreement included “guarantees for democracy, rule of law and respect for human rights.”
“Accession is an objective, but it can’t be guaranteed,” he added. “We have been writing history today.”
The tough restrictions reflect the stiff opposition in public opinion in many EU countries to Turkish membership.
Jacques Chirac, the president of France, where opposition to Turkey is intense, said that the EU and Turkey would eventually forge a “marriage” but warned that “the road will be long and difficult.” Chirac said EU membership would also depend on whether Ankara agreed to recognize the mass killings of Armenians in the early 20th century.
In a measure of the opposition to Turkish entry, Austria, one of Turkey’s chief critics in the EU, said Friday that it would hold a referendum on the issue. It joins France, which also plans to hold a referendum on Turkish membership.
In talks at the summit meeting Friday, the final obstacles to an agreement revolved around three broad areas, diplomats said. These were Turkey’s refusal to recognize Cyprus, the issue of permanent restrictions on Turkish migration, and some countries’ insistence that the final declaration should mention the possibility that talks could eventually fail and Turkey would not join the EU.
In the end, Turkey promised to sign the protocol before October. Countries agreed that the safeguards should be “permanently available” rather than permanent. Despite Turkey’s objections, the final agreement said Turkey would be “anchored in European structures.” This is a clear reference to the possibility that full membership might never be attained. But the final text did not say Turkey could end up as a “privileged partner,” a status well short of full membership, which some countries wanted but which Turkey had fought.
If the talks are successful, Turkey would become the first broadly Muslim country to join the EU. It would also represent the biggest enlargement by the EU to date.
The decision marks a victory for Erdogan, the Turkish leader, and his Justice and Democracy Party, bolstering democratic and economic reforms that Turkey has carried out in recent years. It will also be welcomed in Washington, where EU membership for Turkey has been a major U.S. foreign policy goal.
The decision followed two days of frantic diplomacy Thursday and Friday. By Thursday evening, negotiations had yielded a European offer of a date to open negotiations. There was also the agreement that the long-term aim of the talks would be full membership. But the sticking point remained Cyprus. It has been divided along ethnic lines since a 1974 Turkish invasion to prevent a Greek Cypriot attempt to unite with Greece.
The southern, internationally recognized and ethnically Greek part of Cyprus joined the EU this year. The ethnically Turkish republic in the north of the island is occupied by Turkish troops. A United Nations-sponsored plan to reunify the two halves failed earlier this year. As a result, only the southern half entered the EU.
Frédéric
17/12/2004
Je signale que durant l’engagement des USA AU Viet Nam, il y a eu 50 000 conscrits US qui sont passer au Canada.
F.Versailles
16/12/2004
Dans le contexte du récent raid du FBI sur les bureaux de l’AIPAC et du texte sur les réseaux de “néo-cons” de Janine R. Wedel, j’ai pensé que cette analyse pourrait vous intéresser même si l’auteur n’est pas quelqu’un aux opinions “respectables”. Mais comme certains ‘néo-cons’ n’hésitent pas a traiter leur adversaires d’anti-sémites, il fallait s’attendre à ce que quelqu’un finisse par noter que leur passion pour Israel a probablement une cause ethnique et non pas idéologique (Douglais Feith par exemple est le fils d’un disciple de l’ultra-nationaliste juif Jabotinsky).
Kevin MacDonald est un auteur controversé. Il est enseignant de psychologie dans une université Californienne. On peut le placer dans l’équivalent américain de la mouvance que l’on appelle en Europe la Nouvelle Droite. Il a analysé sans gants blancs ni pincettes l’activisme juif au 20e siècle dans un livre intitulé “The Culture of Critique: An Evolutionary Analysis of Jewish Involvement in Twentieth-Century Intellectual and Political Movements”, le 3e livre d’une trilogie sur le peuple juif. C’est ce livre qui rend beaucoup de gens inconfortables puisque l’auteur se positionne contre les intérêts juifs et le fait dans des termes raciaux dans la préface du livre, que l’on peut lire ici:
http://www.csulb.edu/~kmacd/books-Preface.html
Il a commencé a faire parler de lui après avoir témoigné en faveur de l’historien révisioniste David Irving a la demande de celui-ci lors du procès en diffamation initié par l’historien contre l’auteur américaine Deborah Lipstadt. Il explique les raisons de sa décision ici:
http://www.csulb.edu/~kmacd/Irving.html
On peut lire sa déposition ici:
http://www.csulb.edu/~kmacd/irving-statementCourt.html
et le texte des échanges à la cour ici:
http://www.csulb.edu/~kmacd/irving-testimony.html
Pour résumer, le thème principal de sa trilogie (que je n’ai pas encore lu en entier cependant) est que la culture juive a “eugénisé” les juifs pour les rendre aptes à l’activité intellectuelle et à la “compétition sociale” contre les autres groupes ethniques et que l’anti-sémitisme au cours de l’histoire n’est pas un phénomène irrationnel et fut plus souvent qu’autrement une réaction contre cette minorité à la nature différente. C’est un des reproches principaux contre ses livres: on dit qu’il fait porter le blâme de ces conflits ethniques sur les victimes. Mais c’est une thèse similaire à celle de Benjamin Ginsberg, l’auteur du livre “The Fatal Embrace: the jews and the state”, publié par l’Université de Chicago. On peut lire une critique de ce livre a cette page :
http://www.thornwalker.com/ditch/deadlyenemy.htm
Le texte sur le site n’est pas disponible en entier gratuitement contrairement aux deux précédents articles de la série mais comme il est probablement plus pertinent que les deux premiers peut-etre que vous devriez en acheter une copie et en faire un compte-rendu pour vos lecteurs. C’est une analyse du néo-conservatisme que personne d’autre que lui n’oserait écrire ou n’aurait les connaissances pour le faire. Ce n’est pas kasher du tout mais avec 274 notes de références c’est du sérieux.
Understanding Jewish Influence III: Neoconservatism as a Jewish Movement
http://theoccidentalquarterly.com/vol4no2/km-understandIII.html
“The thesis presented here is that neoconservatism is indeed a Jewish intellectual and political movement. This paper is the final installment in a three-part series on Jewish activism and reflects many of the themes of the first two articles. The first paper in this series focused on the traits of ethnocentrism, intelligence, psychological intensity, and aggressiveness.1 These traits will be apparent here as well. The ethnocentrism of the neocons has enabled them to create highly organized, cohesive, and effective ethnic networks. Neoconservatives have also exhibited the high intelligence necessary for attaining eminence in the academic world, in the elite media and think tanks, and at the highest levels of government. They have aggressively pursued their goals, not only in purging more traditional conservatives from their positions of power and influence, but also in reorienting US foreign policy in the direction of hegemony and empire. Neoconservatism also illustrates the central theme of the second article in this series: In alliance with virtually the entire organized American Jewish community, neoconservatism is a vanguard Jewish movement with close ties to the most extreme nationalistic, aggressive, racialist and religiously fanatic elements within Israel.2”
Les deux précédents articles:
Understanding Jewish Influence I: Background Traits for Jewish Activism
http://theoccidentalquarterly.com/vol3no2/km-understanding.html
Understanding Jewish Influence II: Zionism and the Internal Dynamics of Judaism
http://theoccidentalquarterly.com/vol3no3/km-understandII.html
Sur le site de MacDonald il y a les coordonnées pour commander un petit livre (monograph) qui regroupe les trois articles ci-dessus, 142p, 12 $us :
Corinne Marie Falcone d'Asti
14/12/2004
Un article du Monde d’aujourd’hui (intitulé “Le système Galileo de navigation par satellite restera exclusivement à usage civil—Les ministres de l’Union européenne ont avalisé le début opérationnel en excluant le volet militaire”) me pousse à poser la question suivante à M. Grasset:
Que deviendra la défense Européenne si nous venons de renoncer à toute capacité C4ISR indépendante et si nous sommes obligés à continuer à utiliser le GPS?.... Que s’est t’il passé??? Je pensais que l’utilisation militaire de Galileo était inévitable et qu epersonne en Europe pourrait si opposer… Je ne trouve aucune information à ce sujet. Pourriez vous écrire une analyse sur cette nouvelle alarmante?
Je vous remercie infiniment.
C.A.
MHB
10/12/2004
Comme toujours dans ce genre “d affaires”, encore faut-il sde ce que l on parle.
Je suis assez vieux pour avoir souvenir de ces affaires.
Il faut faire la difference entre les desertions “sur le terrain” - comme le cas de ce sergent qui a deserte durant la guerre de Coree - et les “desertions” vers le Canada, la France, la Suede, l Angleterre et la Suede pour ne citer que celles qui ont retenu l attention de certaines ONG.
Par contre ce qui aussi est important a retenir c est que les desertions du genre Temoins de Jehovah ou Quakers ou autres sectes ou l on trouve des objecteurs de conscience, ne sont pas pris en compte dansces 4000.
Churchill l a bien dit: “ce que l on voit avec le bikini c est bien, mais ce que l on ne voit pas, c est mieux !”.
Enfin, facon de parler.
Jean-Paul de Beauchêne
08/12/2004
Vous dites que l’interventionnisme en Ukraine porte moins la marque des Etats-Unis que de l’américanisation du monde. Cependant le déchainement des lobbies dans l’Europe et dans l’affaire ukrainienne non seulement porte la marque de l’américanisation, mais prolonge les lobbies états-uniens. En effet seuls les états-uniens ont porté la mécanique du lobby au point de perfection et d’influence qu’ils ont, les Européens sont instrumentés. Selon les chiffres que j’entends, il y aurait 14000 ou 17000 lobbyistes états-uniens dans la seule Bruxelles. Ils n’y sont pas en vacances. Et faire porter par les Européens le chapeau de l’opération et détourner sur l’Europe les conséquences du mécontentement russe fait partie du jeu. Tant pis pour nos irréfléchis parisiens et bruxellois. Les Polonais et les Allemands se font cocufier par les Etats-uniens, et les Français par les Polonais et les Allemands; nous sommes donc doublement cocus.
Bien à vous.
Jean-Paul de Beauchêne
07/12/2004
Bien sûr, vous avez totalement raison. Merci de nous donner des références précises d’une intervention à la fois évidente et masquée. On sait depuis Tocqueville que les Russes sont un adversaire potentiel majeur des Etats-Unis, et vous-même, si j’ai bonne mémoire, rappeliez cette confidence du Président des Etats-Unis à je ne sais plus qui en 1944 que le programme nucléaire états-unien était dirigé plus contre les Russes que contre les Allemands. Les Etats-Unis ont un intérêt stratégique évident à contrôler toute la ceinture sud de la Russie – on parle même de groupes AKKU ou similaires – à la fois pour affaiblir la Russie et contrôler les pétroles de Bakou. L’alliance turque est là erssentielle, c’est pourquoi l’Union européenne, aux ordres, va déclarer son adhésion recevable. Et plus l’Europe sera disparate, plus elle pourra devenir cette zone de libre échange aux règles unifiées et permissives favorable à la liberté du commerce… états-unien, bien sûr.
What next ? (en langue-poubelle) On parlait autrefois de la Sibérie. Des organes de presse bien-pensants avaient même fait paraître des cartes du monnayage de la Russie avec des républiques indépendantes de l’Oural (Iekaterinbourg) ; de Sibérie centrale (Novossibirsk) et de Siberie orientale (Vladivostok), avec peut-être aussi un morceau autour de Krasnoïasrk. On n’en parle plus. Peut-être que des néo-cons moins « inward-looking » que les autres ont compris que ce n’était pas si facile et que ce serait un cadeau facile pour les Chinois, suffisamment dangereux comme cela par ailleurs.
Pour en revenir à l’Ukraine – mot qui signifie « au bord de… » soit « marches » - berceau de la Russie, la Kievskaïa Rus’ des Xe – XIIIe S., appelée aux XVIIe et XVIIIe S. la Petite Russie, la leçon que je tire du deuxième tour est que, même si les fraudes ont été importantes, presque une moitié des électeurs ont voté pour le candidat du rapprochement avec la Russie, et que les idées dites pro-occidentales ne provoquent pas le raz-de-marée d’opposition que l’on décrit.
J’ai la faiblesse de lire « le Figaro » et d’avoior rencontré leur correspondant à Moscou, Laure Mandeville. Je ne sais pas comment ils l’ont choisi, ni ce qui la pousse à cela, mais elle ne peut pas écrire trois lignes ni dire dix mots sur la Russie sans la critiquer et la vilipender, ainsi que son gouvernement, donc Poutine. J’ai eu l’occasion de l’entendre à un colloque où intervenaient également d’autres spécialistes comme Hélène Carrère d’Encausses et Jacques Sapir, aussi connaisseurs et beaucoup plus positifs s’ils n’ignorent pas les difficultés : Le contraste était frappant. Quand à la spécialiste des questions russes et ukrainiennes au ministère de la défense, comme son nom ne l’indique pas, elle a des origines d’Ukraine de l’ouest et j’ai des doutes sur son objectivité.
Comme chacun sait, le cœur de l’opposition à la Russie vient non pas de la partie qui connaît le mieux la Russie, mais au contraire de la partie qui fut polono-lituanienne, qui ne fut pas incluse dans le traité de Pereïaslav de 1654 d’union avec la Russie et qui fut austro-hongroise des années 1760 à 1945. Lvov, ou Lviv, s’appelait alors Lemberg. Donc le rejet de l’alliance russe ne vient pas de ceux qui ont le plus d’expérience de l’union avec la Russie. On ne sait même pas qui des Ukrainiens de l’est ou de l’ouest a le plus souffert des allers et retours de la politique de Staline envers l’Ukraine, rendant la langue ukrainienne, définie et fixée à cette occasion, tour à tour obligatoire, puis interdite. Quand à la famine organisée, elle venait peut-être surtout du fait que c’étaient les terres à blé les plus riches et que le pouvoir soviétique a d’autant plus fort tiré dessus pour l’approvisionnement de la capitale au moment de la collectivisation des terres et de l’élimination des koulaks.
Tout cela est fort complexe. Quand j’ai visité Kiev pour la première fois en 1967, notre groupe (promo de Sup’Aéro) a eu droit à une séance folklorique avec publicité pour la spécificité d’une Ukraine jumelle de la France par sa taille et sa population, et chansons en ukrainien. Le tout présenté en russe et en français.
Compte tenu de la position géographique et historique de la province de Lvov/Lviv, j’aurais tendance à regarder de plus près le rôle que pourraient jouer les services et autres faux-nez culturels polonais et allemands, en symbiose bien sûr avec les services états-uniens.
Stassen
06/12/2004
News Analysis: Already, Iraq signs suggest civil war
By Edward Wong The New York Times
Monday, December 6, 2004
BAGHDAD Common wisdom holds that if U.S. troops withdraw anytime soon, Iraq will descend into civil war, as Lebanon did in the late 1970s. But that ignores a question posed by events of recent weeks:
Has a civil war already begun?
Iraq is no Lebanon yet. But evidence is building that it is at least in the early stages of ethnic and sectarian warfare.
Armed Iraqi groups have made ever more deadly and spectacular assaults against fellow Iraqis in bids to assert political and territorial dominance. This fighting is generally defined by ethnic and religious divisions: rebellious Sunni Arabs clashing with Shiite Arabs and Kurds. On Friday, in Baghdad, mortar attacks on a police station and the suicide car bombing of a Shiite mosque left at least 27 dead.
Some academic and military analysts say the battle lines have been hardened by the U.S. policy of limiting the power of the minority Sunni Arabs, who dominated Iraq under Saddam Hussein’s rule and make up most of the rebellion.
The Americans have handed the bulk of authority to the Shiites, who represent a majority of Iraqis, and a lesser share to the Kurds, who are about a fifth of the population.
This redistribution of power has increased the influence of the two major groups that were brutally suppressed by Saddam, and raised the fears of Sunnis.
Some of the country’s most prominent Sunni Arab leaders are expressing indifference or opposition to taking part in the elections for a constitution-writing legislature, while the Shiites and Kurds are eager to participate. Iraqi electoral officials and President George W. Bush insist the vote will take place as scheduled, despite calls from Sunni leaders for a significant delay.
The Americans have added to the alienation of the Sunnis by relying heavily on Shiite and Kurdish military recruits to put down the Sunni insurgency in some of the most volatile areas. The guerrillas, in turn, reinforce sectarian animosities when they attack police recruits or interim government officials as collaborators. Many of these recruits are Shiites or Kurds, and the loss of life reverberates through their families and communities.
In recent weeks, at least one new Shiite militia has formed - not in opposition to the Americans, but to exact revenge against the Sunnis.
U.S. officials pin their hope of ultimately bringing peace to Iraq on the success of the January elections and the formation of an elected government, and they do not think a full-scale civil war is inevitable. They say Iraqi society is an elaborate mosaic where groups have coexisted for a long time. They point out that not all Sunnis are in open rebellion or reject the elections. Just last week, Ghazi al-Yawar, the president of Iraq and a leader in a powerful Sunni tribe, said his new party would compete in the elections. And some Americans predict that, once Sunnis see the elections going ahead as planned, most will resign themselves to taking part.
Still, continuing violence creates pressure for animosities to build. Assaults by Iraqis on other Iraqis have taken grisly and audacious turns lately. In October, insurgents dressed as policemen waylaid three minibuses carrying 49 freshly trained Iraqi soldiers - most or all of them Shiites traveling south on leave - and killed them. Pilgrims going south to the Shiite holy cities of Najaf and Karbala have also been gunned down.
In response, Shiite leaders in the southern city of Basra began telling young men last month that it was time for revenge.
They organized hundreds of Shiites into the Anger Brigades, the latest of many armed groups that have announced their formation in the anarchy of the new Iraq. The stated goal of the brigades is to kill extremist Sunni Arabs in the north Babil area, where many Shiite security officers and pilgrims have been killed.
“The Wahhabis and Salafis have come together to harm fellow Muslims and have begun killing anyone affiliated with the Shiite sect,” Dhia al-Mahdi, the leader of the Anger Brigades, said in a written statement. “The Anger Brigades will be dispatched to those areas where these germs are, and there will be battles.”
It is unclear whether the Anger Brigades have made good on their threats yet, but their very formation hints at how much the dynamics of violence have shifted in Iraq.
James Fearon, a professor of political science at Stanford University, pointed to the creation of such groups as “part of the civil-war-in-the-making we see now.” He also said that the history of colonial rule teaches that civil conflict can result when an occupying power favors some local groups over others and uses its favorites as military proxies, a common strategy among imperial powers.
Within the new Iraqi security forces, Kurds, and to a lesser extent Shiites, have proved to be the most effective fighters against the Sunni-led insurgency, and the U.S. military and the interim Iraqi government are drawing heavily from the militias of the big Kurdish and Shiite political parties.
In the past, the U.S. military command has often emphasized the role of foreign mujahedeen in the rebellion. Recently, it has acknowledged that Iraqis form the vast majority of the insurgents, but it continues to use the term “anti-Iraqi forces” to describe all rebels.
http://www.iht.com/bin/print_ipub.php?file=/articles/2004/12/05/news/policy.html
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