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Au recto le virtualisme, au verso, le réalisme

Article lié : Anniversaires, anniversaires, — d’une guerre l’autre

Pascal Bitsch

  02/06/2004

Ce qui se déploie chez les rédacteurs de DeDefensa comme l’analyse et la critique du virtualisme, risque de faire passer sous silence l’analyse et la critique d’un “fictionnement” du réel, c’est-à-dire de sa construction et de sa transformation au sens de l’art politique.
La part d’illusion que comporte ce processus est aisée à démasquer, tant la fiction plaquée est grossière. Néanmoins, cette facilité ne doit pas masquer que le fictionnement en cours transforme la réalité bien au delà des fables virtualistes et cela avec une possibilité de réalisme et de prospective impitoyable.

Si le virtualisme est chaque jour mis en défaut comme représentation erronnée et caricaturale du réel, comme une pure projection du système, de ses préjugés et de ses intérêts, et bien il n’en reste pas moins qu’il est participe directement à la construction d’une nouvelle réalité, de nouvelles perceptions, que par ses “provocations”, ses “maladresses”, sa “stupidité” elles-mêmes il créé une nouvelle situation, de nouvelles perceptions, de nouveaux ennemis. Les analystes commentent généralement ces ces contre-coups, ces retours de réalité comme des échecs du virtualisme, se plaçant au niveau de celui-ci, c’est à dire du commentaire du spectaculaire, alors qu’ils n’en sont que les effets. Voir dans ces effets un échec du virtualisme, c’est en rester soi-même au même premier degré et confondre le virtualisme avec le fictionnement du réel qui s’opère à travers lui et parfois à l’encontre de ses valeurs explicitées.

Or quel est le réel ainsi fictionné, créé par le virtualisme ? Quelle est la réalité du monde de demain qui se dessine par son effet combiné à celui de la force brutale. Bien-sûr pas celui qu’il vise explicitement à établir, bien qu’il ne s’en cache pas. Quel est-il ?

Tout concourre à penser que la révolution réactionnaire virtualiste à la fois révèle, masque et accomplit une vision du monde compatible avec les valeurs, les comportements et les intérêts d’une génération de dirigeants -économiques, militaires et politiques- qui ont été gagnants dans un contexte économique d’équilibre géo-capitalistique verrouillé et renforcé par un contexte de guerre larvée permanente. C’est tout simplement cette réalité-là qu’il s’agit de “recréer autrement”, autant que de conserver, bouleversée qu’elle est par la fin de la guerre froide, la prévisibilité d’une crise sociale sans précédent en Occident par suite de la mondialisation, l’émergence de la Chine comme ressource financière excédentaire à la place du Japon et qu’il s’agit d’ancrer dans la logique d’équilibre et de transferts d’investissements de confiance avec la zone déficitaire Etats-Unis et Europe.
Si telle est la réalité fictionnée sous nos yeux, de façon systématique, ostensible mais brouillée sous le bavardage virtualiste, alors même les “maladresses”, les “bévues”, les “erreurs psychologiques”, les “provocations” trouvent une explication et révèlent l’envers de la médaille du virtualisme qui montre un visage de réalisme cynique. Alors la guerre contre le terrorisme (que l’on a annoncé “globale et permanent” comme l’a été la guerre froide), de la guerre Irakienne en tant que ferment de “guerre des civilisations”, et peut-être même l’absence coupable de réaction aux annonces des événements déclencheurs du 11 septembre 2001 qui sont alors à rapprocher du précédent également annoncé à l’avance de Pearl Harbor ; alors l’appel de fond public sans précédent aux USA pour le budget de la défense, c’est à dire de capitaux asiatiques pour relancer l’économie américaine, alors la torture pornographique mise en scène et diffusée au monde arabe ainsi que ses conséquences “civilisationnelles” cessent d’être les bourdes de virtualistes dépassés par la réalité, mais se déploient sous nos yeux comme une pratique sensée conduite avec réalisme. Il est vrai que les bons sentiments sirupeux du virtualisme holliwoodien impregnent désormais à ce point les analystes politiques, économiques, les médias et le public qu’il devient presque inconcevable de formuler ou de publier tant de cynisme. Il est vrai que l’opinion publique mondiale, virtualisée et construite médiatiquement, reste circonscrite dans des modèles de comportement prévisibles, sauf erreur grossière, mais en elle-même révélatrice de l’étendue du cynisme et de la banalisation du mensonge à grande échelle d’un Aznar.

La révolution virtualiste est donc bien une révolution conservatrice. Le nouvel ordre mondial établi et maintenu par les “virtualistes” américains armés à crédit par la sueur des ouvrières chinoises pour conduire la “guerre sans fin contre le terrorisme” n’est autre que le prolongement de l’ancien ordre mondial avec quelques changements de rôles, la Chine nouvelle remplaçant le Japon rassi comme puissance investisseuse, le monde musulman et le mouvement social global assimilé au terrorisme remplaçant la menace communiste.
Face à cette perspective, outre les incalculables dégâts humains et sociaux déjà vécus et prévisibles, deux dangers guettent : la perte même de l’essence-même de l’humanité et de sa conscience d’elle-même dans la virtualité construite pour à la fois accomplir et masquer la réalité de la domination ; un scénario global sur le modèle de la catastrophe de l’Ile de Pâque sur une planête désormais trop petite pour nous permettre sans risque majeur un nouveau cycle de “croissance” de 30 ans prévisible selon ce modèle.

copyleft avec mention des sources
notv.info
Pascal Bitsch
mai 2004

"Le deculottage du..."-'004-05-31.

Article lié : Le déculottage du NYT, ou la destruction au bulldozer de “leurs valeurs”

sergio torres-abelaira.

  31/05/2004

  Clair-Nette-Precis.
  (avec Proyection Strategique)-Felisitations.
  (Grand Merci)
  a/m.Austral.
  epulev.-

Aux USA...

Article lié : Aux USA où tout est possible, un état d’esprit de plus en plus crépusculaire

sergio torres-abelaira.

  28/05/2004

  Absolument:...extraordinaires
        et tres graves.-
        (Et crisis Psycologique:ergo)-
 
        ‘004-05-28-a/m.
        AmericAustral.

La réclame aryenne de Coca-Cola s'expose à Londres

Article lié :

cococala

  27/05/2004

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=23553&provenance=accueil&bloc=07

Courrier international - 27 mai 2004
ANTIMONDIALISME - La réclame aryenne de Coca-Cola s’expose à Londres  
Le divertissement politique fait recette, et le comédien anglais Mark Thomas l’a bien compris. Dans son émission sur la chaîne de télévision britannique Channel 4, l’équivalent anglais de Michel Moore multiplie les actions coup-de-poing contre la guerre en Irak, la cupidité des multinationales ou la privatisation du système de santé. Et c’est dans les musées qu’il entend mener son nouvel assaut. 

“En collaboration avec l’artiste Tracey Sanders-Wood, Thomas a choisi d’exposer à Londres les publicités nazies de Coca-Cola”, indique le quotidien The Independent. Il ne pouvait rêver sujet plus polémique : d’après The Independent, “la société Coca-Cola a diffusé des publicités dans les journaux nazis, s’est exposée dans les foires industrielles du parti et a même installé une usine d’embouteillage dans la région envahie des Sudètes”.

Fondée par Max Keith, la filiale allemande Coca-Cola GmbH occupait une place de choix lors de ces foires dédiées au “peuple créateur”. Elle participa même à l’effort de guerre nazi et fut dirigée par l’ancien boxeur Max Schmeling, symbole malgré lui de la suprématie aryenne. De nombreux sites antimondialistes se sont d’ailleurs fait un plaisir d’entonner avec ironie des “Coca über alles” ou autres “Coca macht frei”.

Le tour de force de Thomas et de sa comparse est d’avoir réuni quelque 400 pièces d’exposition, affiches, slogans et bouteilles, qui, selon The Independent, “se combinent de façon troublante avec la propagande hitlérienne”. Les deux artistes déclarent “vouloir faire réfléchir les gens à chaque fois qu’ils boivent un Coca”. 

Walesa en surchauffe

Article lié :

fidelix

  26/05/2004

Il est à craindre que notre grand symbole néo-européen qu’est Lech Walesa, ait attrapé une bien mauvaise maladie au contact des vrais néo-cons de Washington.
Le voilà qui vient d’oublier qu’il fut un ardent défenseur de la guerre, et insiste maintenant sur le fait qu’il a toujours été contre. D’ailleurs, eut-il été encore président de la Pologne, jamais il n’aurait envoyé des troupes.

Au passage il en profite pour assassiner la gestion de la guerre ... par les français et les allemands !

——

http://www.dw-world.de/english/0,3367,1433_A_1217538_1_A,00.html

Lech Walesa: Germany and France Share Blame for Iraq War  
 
  Walesa opposed sending Polish troops to Iraq
 
 
The former Polish president and Nobel Peace Prize winner says Germany and France are partially to blame for the Iraq war, because they failed to convince other EU members of their case against invasion.

In an interview with German public broadcasters ARD and Deutsche Welle, Lech Walesa said he would not have sent Polish troops to Iraq if he were still president. The former leader also pointed his finger at the two bigger EU members, France and Germany, blaming them for failing to prevent the Iraq war.

“If I had still been president of Poland at the time, I would not have sent troops to Iraq,” Walesa said. “I would have met with the heads of government from Germany and France and worked for a common European position. It’s not the United States that is to blame for the war, but rather the EU, and in particular Germany and France. They knew the war was coming and they failed to prevent it.”

“They neglected to bring together the old and new EU member states,” he added. “Such an important organization as the European Union should have spoken out with one voice against the war. If that had been the case, the United States could not have ignored it. Instead, France and Germany allowed Europe to split on the issue, and therefore we had war. France and Germany are responsible.”

Poland, a staunch U.S. ally in Iraq, contributed combat troops to last year’s war and now commands a multinational stabilization force that includes 2,400 of its own soldiers. After Spain pulled back its troops earlier this year, Europe looked to Poland to follow suit, but current President Aleksander Kwasniewski has said his country will not back out.

In response to the current situation Walesa said: “Some things are going wrong in Iraq at the moment. We don’t have to support that.”

Walesa, the founder of the Solidarity movement and a key figure in the toppling of communism in Poland, was awarded the Nobel Peace Prize in 1983. He was president of Poland from 1990 until 1995, when he lost his re-election bid to Kwasniewski.

In an extensive interview, Deutsche Welle asked Walesa whether he plans on running for president again and how he views the future of Poland within the EU.
———

Pour un rappel des faits, voici ce que déclarait notre prix Nobel pas plus tard que début 2003:

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“WARSAW, Poland - Former Polish President Lech Walesa, the winner of the 1983 Nobel Peace Prize, on Wednesday urged the U.N. Security Council to back a U.S.-led war on Iraq and criticized the United Nation’s “ineffectiveness” so far.
...
“International authorization for the United States is today the only way to solve common problems,” Walesa said in a statement. “In view of the ineffectiveness of U.N. actions, the international community must authorize the United States and its allies, as its representatives, to take the necessary action.”

“Otherwise, there will be further conflicts and mutual accusations will weaken cooperation between the nations of the democratic world,” Walesa added. “

(Retrouvé sur un site peu engageant http://www.solomonia.com/blog/archives/000202.shtml )

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La France avait-elle raison ∫ Le mot n'a pas encore été laché mais on n'est pas loin... Le Times a des remords...

Article lié :

Alienor

  26/05/2004

Voir original http://fr.news.yahoo.com/040526/202/3tnxp.html

mercredi 26 mai 2004, 16h44

Le New York Times admet avoir été trompé par ses sources avant la guerre

NEW YORK (AFP) - Le prestigieux New York Times a reconnu mercredi ses erreurs dans sa couverture des événements et arguments ayant conduit à la guerre en Irak en mars 2003, admettant avoir été trompé par de fausses informations transmises par des exilés irakiens.

“Nous avons trouvé que plusieurs couvertures n’ont pas été aussi rigoureuses qu’elles auraient dû l’être”, écrivent les rédacteurs en chef dans un message occupant un bon tiers de page et intitulé “Le Times et l’Irak”.

Les informations, qui pouvaient déjà être sujettes à débat avant la guerre et qui aujourd’hui sont fortement contestées, ont été “insuffisamment nuancées” ou n’ont pas même été mises en doute, admettent-ils.

“Avec le recul, nous regrettons de ne pas avoir été plus pugnaces en réexaminant les affirmations alors que de nouvelles preuves émergeaient - ou manquaient”, ajoutent-ils.

Selon le Times, la plupart des articles écrits par différents journalistes dépendaient en partie d’informations transmises par des Irakiens en exil, dont la priorité était le renversement de Saddam Hussein.

Leur crédibilité a depuis été mise en cause, reconnaît le quotidien, qui mentionne l’exemple du chef du Congrès national irakien (CNI), Ahmed Chalabi, cité dans des articles du Times depuis 1991 et tombé aujourd’hui en disgrâce.

“Compliquant la tâche des journalistes, les éléments donnés par ces exilés étaient souvent confirmés avec enthousiasme par les responsables américains convaincus de la nécessité d’intervenir en Irak”, relève le journal, qui ajoute, concernant notamment la question de l’arsenal irakien, avoir “l’intention de poursuivre un travail acharné pour établir la réalité”.

Blair se rebiffe... assurément... ∫∫∫ NON !!! Une boulette de plus ou un coup d'essai ∫∫∫

Article lié :

alienor

  26/05/2004

voir original : http://fr.news.yahoo.com/040526/5/3tnww.html

mercredi 26 mai 2004, 16h28
Blair minimise les divergences avec Washington sur l’Irak

LONDRES (AP) - Le Premier ministre britannique Tony Blair a tenu mercredi à minimiser les divergences apparues la veille entre Londres et Washington sur l’interprétation de leur projet de résolution conjoint sur l’Irak.

Devant la Chambre des communes, lors de la séance des questions, une députée travailliste s’est déclarée “ravie de voir qu’il y a des divergences politiques entre (Blair) et le président Bush sur l’Irak”.

Ce à quoi Tony Blair a répondu: “je suis désolé d’avoir à décevoir mon honorable amie (...) mais nous sommes tout à fait d’accord sur le fait que la souveraineté totale doit être transférée au peuple irakien et que la force multinationale doit rester sous commandement américain”.

Reste que la veille, Tony Blair avait été plus loin que ne semble le prévoir le projet de résolution en l’état actuel: il avait estimé que le futur gouvernement provisoire irakien devrait avoir un droit de veto sur les opérations militaires majeures de la coalition. Et pris l’exemple de l’assaut américain en avril contre Falloujah: “s’il y a une décision politique à prendre, pour savoir si on va dans tel endroit d’une manière particulière, cela doit être fait avec l’accord du gouvernement irakien”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse: “Le contrôle politique final revient au gouvernement irakien. C’est ce que le transfert de souveraineté veut dire”. Avant de juger “essentiel que, le plus vite possible, on donne la responsabilité opérationnelle de la sécurité aux Irakiens eux-mêmes”.

Interrogé sur ce son de cloche divergent venu de Londres, le Secrétaire d’Etat américain Colin Powell avait fait une mise au point, précisant que les forces armées américaines “feraient ce qui est nécessaire pour se protéger” ainsi que pour “accomplir leur mission”.

Mercredi, M. Blair a réaffirmé sa position: “la prise de décision ultime en matière stratégique et politique passe au gouvernement irakien après le 30 juin”, a-t-il déclaré devant les Communes, ajoutant que “bien sûr, une fois que les décisions stratégiques ont été prises, la gestion de toute opération est de la responsabilité de la force multinationale”. Et, bien entendu, ces forces seront en mesure de se protéger et resteront sous commandement américain ou britannique, a-t-il conclu.

Membre du Conseil de gouvernement irakien, Adnan Pachachi a estimé pour sa part que la résolution devait être “clarifiée” pour ce qui est des relations entre les forces étrangères et le futur gouvernement irakien. “Nous comprenons que toute opération devra avoir l’approbation du gouvernement irakien”, la force multinationale restant en Irak “avec le consentement” dudit gouvernement, a-t-il déclaré à la BBC.

Car le projet de résolution américano-britannique ne précise pas les relations entre le gouvernement irakien et la force multinationale. Elles devraient être fixées via un échange de lettres avec le futur gouvernement provisoire, estiment les auteurs du texte. AP

nc/v275

Une connivence Irano-Israelienne sabordée ∫

Article lié : Grand Jeu : l’Iran manipulateur (des US) ?

fidelix

  25/05/2004

Certains emettent l’hypothèse que malgré les apparences, L’Iran et Israel étaient en train d’opérer un rapprochement par l’intermédiaire de certains néo-cons:

http://www.strategic-road.com/pays/pubs/etats_unis_strategie_geopolitique_txt.htm

*****************
“Pendant la période de soi-disant durcissement à Téhéran, à quoi a-t-on assisté dans la région ? A un accord secret de désarmement par l’Iran de ses missiles à longue portée en accord avec Israël; à un rapprochement chaleureux avec la Jordanie et poli avec l’Egypte, c’est à dire avec les deux Etats arabes qui reconnaissent Israël; à une dénonciation en bonne et due forme du lobby nucléaire pakistanais pour avoir vendu du matériel très dangereux à l’Iran, ce qui a permis aux Etats-Unis d’exercer une pression décisive sur Musharraf; à une accentuation des pressions sur l’Arabie saoudite en faveur des chiites locaux et à une coopération plus grande avec l’Occident en Afghanistan, le tout couronné par une visite de courtoisie du prince Charles d’Angleterre.

A partir de ce constat, il ne fait guère de doute que l’Iran est appelée à jouer un rôle majeur au Moyen-Orient, dans l’équation des néo-conservateurs. Cependant le pragmatisme des Iraniens n’exclut pas un bras de fer sur la question du nucléaire, afin de faire montée les enchères en contrepartie d’un éventuel rénoncement. Le futur Moyen-Orient dans l’esprit des néo-conservateurs semble conduire vers la disparition des puissances arabes en tant qu’Etats forts et l’intronisation d’Israël, de la Turquie et de l’Iran, trois Etats non arabes comme puissances régionales de premier plan. L’axe Tel Aviv-Ankara est déjà opérationnel. Il ne reste plus qu’à réintégrer Téhéran, dans le jeu régional. “

*************************

Chalabi pouvait donc representer pour les israéliens comme pour les iraniens, la concrétisation de ce nouveau partenariat stratégique. Les uns voyaient la création d’un état reconnaissant leur droit à l’existence, les autres le renforcement de l’influence chiite.

Faut-il donc en conclure que le State Departement ainsi que l’armée US ont décidé de détruire la couverture de Chalabi (comme la maison Blanche l’avait fait en son temps pour Valery Plane/Wilson) de façon à saborder les plans des néo-conservateurs ?

On peut néanmoins remarquer que même dans le cadre de cette hypothèse, l’Iran ne perd pas grand chose avec Chalabi puisque d’autres chiites sont prèts à prendre sa place et regner soit sur l’Irak, soit sur un morceau de l’Irak.

En ce sens, les neocons ont effectivement pu se faire manipuler.

Et on continue d'y croire....

Article lié :

Kafhy

  25/05/2004

http://www.forbes.com/home/free_forbes/2004/0607/047.html

Useful Lesson From the Past
Caspar Weinberger, 06.07.04, 12:00 AM ET

The short, easy and wrong solution to the problems in Iraq is to turn them all over to the United Nations and urge other countries to help. This basically is Senator John Kerry’s response to any “What would you do?” questions. He and others who criticize President Bush for going to war without the UN’s permission and the support of the international community offer only this egregiously useless solution. The ignorance, misconceptions and faulty judgment displayed in such thinking are appalling.

To begin with, we have the support and participation in Iraq of some 30 countries. Not incidentally, the majority of eastern European countries are with us. They remember what it was like to be under the brutal domination of the Soviet Union.

Secondly, it seems that no one quite understands what the consequences of turning all this over to the UN would be. The UN is totally incapable of fighting a war. It can assemble troops—most of whom have not trained together—for “peacekeeping missions,” usually in areas where there is no peace. Then there is the problem of UN procedures, which enable one of the veto-holding countries—for whatever tawdry reason of trade—to block any action that most other nations would want to take. Result: impotence.

Finally, a good look at the record of Lakhdar Brahimi, UNSecretary-General Kofi Annan’s choice as the man to bring democracy to Iraq, shows how wrong the UN can be. Brahimi was hailed by the large anti-U.S. faction as a skilled, seasoned diplomat, in contrast with the U.S. and other administrators now in charge. The first demonstration of Brahimi’s seasoning was his statement that Israeli policy is “poison in the region.” He later also managed to be offensive to the Palestinians. Some seasoning. Why we ever agreed to let Brahimi in is inexplicable. William Safire of the New York Times explained the situation best: Brahimi’s strategy is “aligning the UN with those Iraqis who—having been cured of crippling despotism—now feel free to throw their crutches at the doctor.”

The daily attacks on coalition forces are, of course, designed to force our withdrawal and the admission that we can’t bring democracy to Iraq. It seems that John Kerry would virtually accept this capitulation, and the UN would almost certainly go along.

Fact, Not Fiction
Our rebuilding efforts in Iraq are giving millions of Iraqis a vastly better present and the certain prospect of a far better future. The abuses committed by the six or seven very rotten apples out of the more than 135,000 American service people there are overshadowing all that has been accomplished by the professional skills and personal bravery of these troops. The sacrifices these brave men and women make on our behalf is what we should be talking about.

The fact that we’re in the middle of a presidential election campaign explains the constant degradation of our armed forces’ accomplishments. The seeming delight of the Administration’s opponents in exploiting any reverses adds to our heavy burden.

Lest We Forget
Sometimes we can look back at a historic event and apply its lessons to the present. In May 1940 everything was going wrong for the Allies in World War II. The brown stain of the Nazi Wehrmacht covered most of Europe. France—with a huge army that its leaders were afraid to use effectively—had been broken, and the road to Paris was open. In England Winston Churchill had just become Prime Minister, but he was opposed by many of the most senior of his fellow Conservatives. His only real support in the War Cabinet came from two Labour members of the new coalition.

During a critical three days of nearly continuous War Cabinet meetings, it became apparent that France was determined to capitulate. Foreign Minister Lord Halifax repeatedly urged that Britain open negotiations with Germany, possibly using Benito Mussolini or Franklin D. Roosevelt as an intermediary. Through his matchless oratory, Churchill finally carried the day against such a move.

The notes of Hugh Dalton, Minister of Economic Warfare, show that Churchill led the entire Cabinet to understand that if Britain were to seek peace the first thing “the Germans would demand [would be] our fleet—that would be called ‘disarmament.’… We should become a slave state, though a British government which would be Hitler’s puppet would be set up—‘under [Sir Oswald] Mosley [a prominent British Fascist] or some such person.’” Churchill reminded his opponents that Britain still had immense strengths. He closed with what was to become one of his most famous sentences: “We shall go on and we shall fight it out, here or elsewhere, and if at last the long story is to end, it were better it should end, not through surrender, but only when we are rolling senseless on the ground.” There was no further talk of negotiations.

We could agree that the circumstances of 1940 were vastly different than are those of 2004. But the crucial lesson here is that giving up is no solution. Nothing but chaos and brutality would follow any U.S. withdrawal. We have already made a great many concessions in Iraq. We have agreed to a June 30 transfer of sovereignty; we have accepted in vital posts some not-yet-reeducated Baathists; and we run great risks by granting the UN too much authority.

Now is the time to make it clear, as President Bush has done, that we are totally committed to winning the war against the terrorists in Iraq and that we will stay the course until a free Iraq accepts the burden of its sovereignty and has the strength, with our help, to take its place among the democratic nations of the world. We cannot lose our resolve. We must always remember that if we want peace with freedom for ourselves and our friends, we sometimes have to fight for it.

L'Empire Etats-Uniens

Article lié : Un empire aux abois, un Président qui rétrécit avant d’être peut-être réélu

Gannier

  20/05/2004

La Situation-Empire .

1996 French DGA view on "furtivité"

Article lié : A Furtive Revolution Founded on Stealth

Sorin Lungu

  17/05/2004

Le poid du JSF...

Article lié : La Norvège sera-t-elle le premier pays à se retirer du JSF ?

François

  17/05/2004

Bonjour,

ci-dessous une dépêche AFP du jour au sujet du JSF:

Le MoD inquiet du poids du JSF Lockheed-Martin pour les porte-avions anglais
LONDRES, 17 mai (AFP) - Le ministère britannique de la Défense a admis dimanche être préoccupé par le poids du Joint Strike Fighter (JSF) F-35, le futur chasseur construit par la firme américaine Lockheed Martin, qui pourrait l’empêcher de décoller des porte-avions de la Royal Navy.

“Le problème du poids (du JSF) est un souci, mais des problèmes de ce type surviennent régulièrement au début de programmes complexes comme celui-ci”, a déclaré une porte-parole du ministère. Elle a rappelé que l’appareil ne devrait pas entrer en service à bord des porte-avions britanniques avant 2012.

“En ce qui nous concerne, ces problèmes ne remettent pas en cause le choix de l’avion”, censé remplacer les Harrier à décollage vertical actuellement en service, a-t-elle soutenu.

Selon la presse britannique, le JSF F-35, trop lourd de près d’une tonne et demie, ne pourrait pas décoller depuis le pont des deux porte-avions britanniques actuellement en chantier, les pistes d’envol prévues étant trop courtes.

Pour équiper ses deux futurs porte-avions, le ministère de la Défense avait retenu fin septembre 2002 le JSF dans sa version à décollage court et atterrissage vertical (STOVL, Short Take-Off Vertical Landing).

Les appareils de type STOVL nécessitent une sorte de tremplin à la proue des porte-avions pour leur décollage, alors que les appareils embarqués “classiques” utilisent des catapultes à vapeur.

La Grande-Bretagne a signé un contrat de plus de 5 milliards de livres (environ 7,5 milliards d’euros) avec Lockheed Martin pour la fourniture de 150 appareils.

Neuf pays (Royaume-Uni, Australie, Canada, Danemark, Norvège, Pays-Bas, Turquie, Italie et Singapour) se sont engagés à participer au programme JSF, aux côtés du constructeur américain.

Fin avril, la Norvège a cependant menacé de se désengager du programme JSF au profit du Gripen suédois, faute d’avoir engrangé des retombées industrielles suffisantes en échange de sa contribution financière.

Le coût unitaire des appareils, déclinés en trois versions (pour porte-avions, à décollage vertical et pour utilisation conventionnelle) est estimé par le Pentagone entre 37 et 47 millions de dollars.

Le programme JSF prévoit la construction d’au moins 3.000 appareils.

vers la constitution d'un EADS naval ...

Article lié :

pilou

  17/05/2004

Thyssen rachète HDW à l’américain One Equity Partners

FRANCFORT (Reuters) - Le groupe sidérurgique allemand ThyssenKrupp (Xetra: 750000.DE - actualité) rachète le constructeur de sous-marins Howaldtswerke-Deutsche Werft (HDW) au fonds d’investissement américain One Equity Partners (OEP).

HDW sera intégré à la filiale construction navale de Thyssen et repassera ainsi sous contrôle allemand, aux termes de la lettre d’intention signée par les deux sociétés.

OEP, elle-même filiale de Bank One (NYSE: ONE - actualité) , recevra en échange de 100% du capital de HDW 25% du nouvel ensemble et 240 millions d’euros en numéraire, précise ThyssenKrupp dans un communiqué.

HDW, considéré comme le plus avancé des constructeurs mondiaux de sous-marins non nucléaires, était depuis près d’un an au centre d’intenses spéculations sur un éventuel rachat.

ThyssenKrupp avait annoncé en août dernier avoir soumis une offre pour en prendre le contrôle.

Le groupe de construction navale issu de la fusion sera contrôlé par ThyssenKrupp Werfen GmbH. Il réalisera un chiffre d’affaires annuel d’environ 2,2 milliards d’euros et comptera 9.300 employés.

Les deux partenaires estiment que l’opération présente un important potentiel d’économies de coûts, indique Thyssen sans plus de précisions.

OEP avait acheté 75% de HDW en juin 2002 au groupe de construction mécanique Babcock Borsig (Xetra: 663834.DE - actualité) , à Preussag et à un troisième investisseur. Les 25% restants avaient été acquis en septembre de la même année.

Le chancelier Gerhard Schröder avait désapprouvé cette cession à un investisseur américain. A l’époque, une partie des milieux politiques allemands y avaient vu un risque de voir le savoir-faire de l’industrie militaire allemande passer en des mains étrangères.

Le barbare se rebiffe

Article lié :

JF

  16/05/2004

A priori, il s’agit du même Peters dont ces colonnes ont déjà débattu ...

New York Post
May 14, 2004

Why The Troops Don’t Trust Rummy

By Ralph Peters

According to his handlers, Secretary of Defense Donald Rumsfeld went to
Baghdad to “boost troop morale.” The best way the SecDef could improve
morale would be to resign.

In Operation Iraqi Freedom, Rumsfeld and his apparatchiks boldly
defended Washington while our troops fought overseas. Now that the
battle’s shifted to Capitol Hill in the wake of the Abu Ghraib scandal,
the SecDef’s in Iraq.

It’s like all those press briefings in which he answers the questions
when things are going well, but defers to those in uniform when things
are going badly.

Should Rumsfeld resign over the prisoner abuse by rogue MPs? No. He
should resign for the good of our military and our country. Those
twisted photos are only one symptom of how badly the Rumsfeld era has
derailed our military.

Rumsfeld has maintained a positive image with much of America because
he controls information fanatically and tolerates no deviation from the
party line. Differing opinions are punished in today’s Pentagon - and
every field general who has spoken plainly of the deficiencies of either
the non-plan for the occupation of Iraq, the lack of sufficient troops
(in Iraq or overall) or any aspect of Rumsfeld’s “transformation” plan
has seen his career ended.

It isn’t treason to tell the truth in wartime. But it verges on treason
to lie. And Rumsfeld lies.

Our military needs vigorous, continual internal debate. Contrary to
popular myth, our officer corps has a long tradition of dissenting
opinions. And the grave new world in which we find ourselves is not
susceptible to party-line solutions.

It’s especially noteworthy that the officers who respectfully differed
from the views of the Rumsfeld cabal turned out to be right. Consider
former Army Chief of Staff Gen. Eric Shinseki, who was right about the
need for more troops and even right about the kind of vehicles we’d need
in Iraq. For his service to our country, he was treated dismissively and
mocked publicly.

What of that much-touted transformation so beloved of the neocons? In
fact, it’s just a plain old con, with nothing neo about it. The Office
of the Secretary of Defense hasn’t canceled one of the real
budget-buster weapons systems designed for the Cold War and kept alive
by lobbyists. Only the low-end Crusader artillery piece went to the
chopping block as a token (the Army itself decided to cancel the
Comanche helicopter).

Rumsfeld’s “vision” was to lavish money on the defense industry and
administration-friendly contractors, while sending too few troops to
war, with too little battlefield equipment, inadequate supplies and no
long-range plan. As one Army colonel put it in the heat of battle,
“We’re winning this despite OSD.”

Contractors grow rich. The Army grows exhausted. And every single
prediction about the future of warfare made by the Rumsfeld gang proved
incorrect. Airpower doesn’t win wars on its own. Technology doesn’t
trump courage, guts and skill. Both war and its aftermath still require
adequate numbers of well-trained, disciplined troops. And serious
planning.

We need a bigger Army. We got a bigger budget - but the money is going
to CEOs, not to G.I. Joe.

Outsourcing? We see now where that gets us. In Rumsfeld’s military, you
even outsource leadership. As we did at Abu Ghraib prison.

Even if none of the above mattered, Rumsfeld needs to go because he has
utterly lost the trust of the officer corps. He isn’t a leader. He’s an
arrogant ideologue unfit to serve our democracy.

On camera, in a Pentagon briefing room or at a carefully orchestrated,
neo-Soviet visit to the troops he so despises, Rumsfeld surrounds
himself with yes-men and sycophants. But just ask the combat generals in
private what they think of Donald Rumsfeld.

I’m privileged to spend a good bit of time with our military officers,
from generals to new lieutenants. And I have never seen such distrust of
a public official in the senior ranks. Not even of Bill Clinton.
Rumsfeld & Co. have trashed our ground forces every way they could. Only
the quality of those in uniform saved us from a debacle in Iraq.

Of course, those in uniform don’t get to pick the SecDef. And they
continue, as they always will, to loyally carry out their orders to the
letter. But to be effective, a SecDef must be respected. He doesn’t have
to be liked. But, especially in wartime, he must be trusted.

Rumsfeld has failed the most important test of all.

Clinging to power isn’t a mark of strength, but of weakness, arrogance
and brute obstinacy. Rumsfeld has wounded our military and sent our
troops to die for harebrained schemes. In place of sound plans, he
substituted political prejudices. Election year or not, he has to go.

It’s time to bring integrity, mutual respect and a focus on the
realities of warfare back to the Pentagon. The White House has Sen.
McCain’s phone number.

Ralph Peters is a retired military officer and a regular Post
contributor.

La coalition a-t-elle réalisé ses objectifs en Irak ∫

Article lié :

fidelix

  15/05/2004

Un point de vue dissident par rapport au conformisme post-Abhu Ghraib:

“Ignorez les sirènes qui affirment que les Etats Unis n’avaient pas de plan d’après-guerre en Irak. De façon intentionnelle ou non, Washington a en fait réalisé autant d’objectifs qu’il était possible d’esperer, pour le pays d’Irak ainsi que pour la région entière.”

“...The US-Israeli strategic objectives in Iraq have been achieved, and to stay or not to stay is more a matter of style than substance. “

All going according to plan?
Sadi Baig, Asia Times online
http://atimes.com/atimes/Middle_East/FE12Ak04.html

Cet article par un opposant à l’invasion américaine fournit paradoxalement à ces derniers, les bases d’une défence un brin cynique et surement très “real-politik” de leurs entreprises guerrières.