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c'est bon de l'entendre dire par un américain!

Article lié :

swisswatch

  11/08/2005

Non, tous les américains ne vivent pas dans ce monde virtuel que vous nous décrivez avec autant de bonheur pour nous lecteur. Certains sont lucides et c’est aussi un grand plaisir que de les lire.

“What we routinely misname a democracy (our form of government is a republic, not a democracy) evolved through the centuries from our mother country, the United Kingdom. It has taken hold nowhere else on the globe except in the English-speaking countries, not even on Continental Europe. It is uniquely English, based on English common law.

One would have to be a moron or entirely ignorant of the Muslim world to expect that you could impose that system on Iraq at the point of a gun. There is such a striking absence of common sense in Washington that I sometimes think we ought to outsource the State Department to the Teamsters Union, and intelligence work to the Mafia. It would help if we moved the national capital to Fargo, N.D., where subzero temperatures might encourage Congress to do its work on time.

Last week, a bunch of insurgents – probably none of whom had any formal training – killed 14 of the “best-trained, best-equipped soldiers in the world” with one homemade bomb. The insurgents know one thing the hotshots in Washington overlooked: The way to fight a high-tech army is with low-tech tactics and weapons.

As long as we keep troops in Iraq, some of them will die, because in that part of the world, when you kill a man, you automatically incur the mortal enmity of his family. In other words, we are manufacturing new insurgents every time we kill one. Like the Viet Cong, the insurgents know they can’t beat us on the battlefield, but they know that in the long run, they will be there and we won’t”.
Le texte entier peut être lu à:
http://informationclearinghouse.info/article9726.htm
Bonne lecture à tous!

Hiérarchie des devoirs de mémoire ∫

Article lié : Réponse de Ito à Ito (et à un ami lecteur)

Frédéric

  10/08/2005

Bonjour,

Ces commémorations me font m’interroger. On parle de devoir de mémoire impératif pour la barbarie que représente la Bombe.

D’accord.

Que penser de la place dans les manuels scolaires japonais laissée aux exactions des militaires et chercheurs japonais en Chine, exactions tout aussi peu reluisantes que celles des nazis, cherchant on ne sait quoi sur des cobayes humains (entre autres).

J’en viens en effet à m’interroger : la Bombe et la souffrance des japonais de Nagazaki et Hiroshima ne sont-elles pas un moyen de “masquer” les souffrances par ailleurs infligées aux peuples envahis par le Japon pendant la même guerre par ces mêmes japonais ?

Le lien sur la NASA

Article lié :

Sisko

  10/08/2005

Un remarquable article "prémonitoire" sur la NASA et ses (très) chères navettes

Article lié :

Sisko

  10/08/2005

L’article date de 1980.

La référence à “Star Trek” est amusante et ironique, sachant ce qu’est devenu la dernière incarnation de la série ... (fan déçu s’exprimant ainsi !).

Quoiqu’il en soit un article qui pointe bien toutes les aberrations et risques technologiques prient sciemment par la NASA.

A+

L'improbable alliance

Article lié : L’“effet Merkel” commence à payer

Jean-Dominique Veuve

  09/08/2005

Contrairement à ce que vous semblez dire, la gauche réunie dans le “left-party” ne veut pas entendre parler d’une alliance avec Schröder. C’est d’autant plus que crédible que son leader à l’Ouest a rompu avec le gouvernement de ce dernier dont il détenait un portefeuille-clé.

Cette opposition va servir à le noyer après la défaite de Schröder qui aura beau jeu de rejeter la cause de sa défaite sur la présence de ce “left-party”. et le SPD le répètera à chaque mesure anti-sociale que Mme Merkel ne manquera de mettre en place (cf l’actuel gouvernement Villepin)

Au contraire, le fait de se présenter sur des listes différentes - et opposées -  va favoriser leurs opposants (CDU-CSU et libéraux).

Par contre, si Mme Merkel ne parvient pas à avoir la majorité, même en alliance avec les libéraux, alors… eh bien, mes connaissances de l’Allemagne ne me permettent pas d’aller plus loin mais j’avoue avoir du mal à voir la différence entre Schröder et Merkel et je doute donc qu’il ne puissent s’entendre.

L'histoire bégaie

Article lié : Bouvard and Pecuchet at war (suite*)

Bruno HANZEN

  09/08/2005

Je suppose que tout le monde se souvient des remarques (après 45, en général) sur l’armée française qui s’était préparée à “rejouer” la guerre de ‘14. Je me souviens aussi d’images d’équipements “high tech” des années ‘30, comme une creuseuse de tranchée motorisée. Mutatis mutandis, les américains en sont là. Ils ne pourront pas dire que personne ne les avait prévenus.
Pour nous, la bonne question est: quels seront les “dommages collatéraux” que l’Europe devra encaisser?

prononciation

Article lié : Et ton “devoir de mémoire”, Joichi Ito?

JeFF

  09/08/2005

je ne suis pas un spécialiste, mais ...

le i et le j ... le japonais ne s’écrit pas en caractères latins, il s’agit de translitérations. Le i et le j sont bien différenciés dans ce cas.

En France, de façon générale, on inverse les présentations japonaises : si vous regardez un générique de film japonais, vous verrez en translitération (s’il y a ... )

, donc sans doute par exemple ITO ICHO. Alors que nous écririons dans notre attention permanente à coller aux cultures locales, ICHO ITO.
Au Japon, on s’adressera au x personne (et je résume) par

-SAN (pareil pour homme et femme, on adressera M. et Mme SAITO comme SAITO-SAN l’un comme l’autre). Le prénom devient un truc beaucoup plus personnel et intime.

Enfin, deux choses pour ne pas sombrer dans la parano complotiste :

1) le vieux truc qui nous rend difficile de déterminer l’age des japonais. Ben, c’est pas si faux quand on n’a pas l’habitude. Au pire, cela vous fera draguer de vieilels mais jolies rombières

2) la translitération ... elle est pas une science exacte, et la variété de noms n’est pas si énorme, et le hasard existe, si, si.

Et ton “devoir de mémoire”, Joichi Ito∫

Article lié : Et ton “devoir de mémoire”, Joichi Ito?

Patrick CHAPUS

  09/08/2005

Bonjour,

J’ai eu une énorme surprise en découvrant les images du JT de 13 h sur France 2 sans le son. Je n’ai pas entendu les commentaires et de toute façon, je ne connais pas la Japonais donc je n’aurai pas fait la différence sur la prononciation des mots. Le maire de Nagasaki s’appellerait – c’était en sous titre lorsque cet homme quasi de 40 ans environ s’exprimait – Iccho ITO
Serait-ce une formidable entreprise d’intox en jouant sur des prénoms proches Jiochi et Iccho ? Est-ce que I se prononce J et le O se prononce I en Japonais ou inversement, pour nos oreilles occidentales. Incontestablement ce maire semblait avoir 40 ans à l’écran (39 à la rigueur ).

Si c’est une mystification, nul doute qu’aux USA, d’ici une paire d’années, les autorités et un grand nombre de personnes se féliciteraient « Relisez les propos d’un ancien maire de Nagasaki en 2005… »

Sous toutes réserves d’usages car contrôler s’impose.

Bravo pour la qualité de vos documents et infos.
Patounet

hiroshima

Article lié : Pourquoi Truman a-t-il décidé de lancer la Bombe?

Louis Maime

  06/08/2005

les bombes, pas la bombe, comme m’avait fait remarquer Ryuta. 6 jours plus tard c’était Nagasaki. moitié prix, alors?

La résistance irakienne et le Baath

Article lié :

swisswatch

  06/08/2005

Voici une interview du plus haut intérêt: l’influence du parti Baath irakien dans la résistance:
http://www.albasrah.net/en_articles_2005/0705/salah_0705.htm
Le nom même du parti a disparu dela presse, plus personne ne le mentionne, comme s’il avait disparu du paysage politique irakien dès l’invasion. Ceci est un petit rappel à la réalité de cet ambassadeur et un accroc au virtualisme ambiant. A lire ABSOLUMENT

France Warned Turkey Over Cyprus Recognition As A Preliminary Matter

Article lié :

Stassen

  05/08/2005

M. de Villepin conditionne le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE à la reconnaissance de Chypre
LE MONDE | 02.08.05 | 14h21 •  Mis à jour le 02.08.05 | 14h21

Si la Turquie ne reconnaît pas Chypre, la France s’opposera à l’ouverture des pourparlers d’adhésion d’Ankara à l’Union européenne (UE), théoriquement prévue le pour le 3 octobre. La menace a été lancée par le premier ministre, Dominique de Villepin, mardi 2 août au micro d’Europe 1. “La Turquie vient de dire que sa signature du traité d’union douanière ne vaut pas reconnaissance de Chypre. Le processus de négociation ne peut pas s’ouvrir avec un pays qui ne reconnaîtrait pas chacun des membres” , a assuré M. de Villepin.
UN PRÉALABLE À REMPLIR
“Il ne serait pas concevable d’entrer dans le processus -d’adhésion- avant que la Turquie ait clairement indiqué sa volonté de reconnaître chaque Etat membre , a poursuivi le premier ministre, c’est ce que la France fera valoir à la Turquie comme aux autres pays de l’Union lors des prochains rendez-vous. “
Si ce préalable de la reconnaissance de Chypre n’est pas rempli, “il sera urgent d’attendre” pour lancer les pourparlers d’adhésion, a ajouté M. de Villepin qui a également répondu : “Tout à fait, je crois que les choses doivent être claires” à la question “pourrait-il ne pas y avoir de 3 octobre ?”
Ankara a signé, le 29 juillet, le protocole d’accord élargissant son union douanière avec l’UE aux dix derniers entrants, dont Chypre. Mais le gouvernement turc a précisé que cette extension ne vaut pas reconnaissance du gouvernement chypriote grec de Nicosie.
Ce dernier est entré en mai 2004 dans l’UE comme seul représentant de toute l’île de Chypre, divisée depuis l’intervention des forces turques en 1974. Ankara ne reconnaît que l’enclave turque du nord de l’île.
Sur le plan national, M. de Villepin s’est employé à vanter les mérites de son plan d’urgence pour l’emploi qu’il a décidé de mettre en oeuvre à travers des ordonnances. Celles-ci devaient être adoptées lors du dernier conseil des ministres avant la trêve estivale, qui se tenait mardi, après l’intervention radiophonique du premier ministre.
“Il s’agit d’inciter à l’embauche, de lever les réticences chez les entreprises, tout en permettant aux salariés d’avoir des droits”, a expliqué M. de Villepin à propos du contrat nouvelles embauches, élément central de ces ordonnances. S’adressant aux entreprises employant jusqu’à 20 salariés, ce contrat à durée indéterminée les autorisera à licencier sans justification durant les deux premières années de contrat.
Il s’appliquera “à partir du 4 août”, a précisé le premier ministre jusqu’à présent c’est la date du 1er septembre qui était évoquée. Il a par ailleurs laissé entendre qu’il ne souhaite pas son extension : “Je ne veux pas créer d’instabilité permanente. Cela vaudra pour les entreprises de moins de 20 salariés.”
M. de Villepin a assuré qu’il s’agit là d’“un progrès” : “Par rapport au CDD -contrat à durée déterminée- , il y a un préavis, des indemnités, des garanties apportées”, a-t-il expliqué, pointant le fait que “dans les petites entreprises 70 % des emplois sont des CDD” et que “la plupart des contrats ont une durée inférieure à un mois” .
Le premier ministre s’est refusé à prendre un engagement chiffré en matière de chômage. Il a en revanche déclaré que la croissance se situerait cette année “entre 1,5 et 2 %” , précisant qu’il souhaitait qu’elle soit “plus proche de 2 %” .

Philippe Le Coeur

Article paru dans l’édition du 03.08.05
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0,50-677143,0.html

La Turquie déplore officiellement la position française sur Chypre
LEMONDE.FR | 04.08.05 | 17h03 •  Mis à jour le 04.08.05 | 18h30

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a fait part, jeudi 4 août, à Ankara de son irritation après que la France a affirmé que la reconnaissance de la République de Chypre par son pays était un préalable au lancement de négociations d’adhésion avec l’Union européenne.“Il est hors de question pour nous d’envisager ou de parler d’une quelconque nouvelle condition concernant le processus d’adhésion devant débuter le 3 octobre”, a déclaré M. Erdogan à des journalistes.
Le premier ministre français, Dominique de Villepin, avait affirmé, mardi, que la Turquie devait reconnaître la République de Chypre, membre de l’UE, avant de pouvoir entamer les pourparlers d’adhésion.“Il ne me paraît pas concevable qu’un processus quelconque de négociations puisse s’ouvrir avec un pays qui ne reconnaîtrait pas chacun des membres de l’Union européenne, c’est-à-dire les vingt-cinq”, avait alors souligné M. Villepin sur la radio Europe 1. Le quotidien français Le Figaro, citant sans les nommer des ministres du gouvernement Villepin, avait également rapporté, mercredi, que le président Jacques Chirac avait soutenu en conseil des ministres la position du chef du gouvernement.
ERDOGAN DÉPLORE LE RETOURNEMENT DE POSITION FRANÇAIS
Ankara refuse de reconnaître la République de Chypre, seule autorité légitime sur l’île aux yeux de la communauté internationale, et membre de l’UE depuis mai 2004, tant que le conflit chypriote ne sera pas résolu. La semaine dernière, la Turquie a, par ailleurs, signé un protocole étendant aux dix nouveaux membres de l’UE, dont la République de Chypre, un accord d’union douanière la liant depuis 1996 au bloc européen. Cependant, elle a souligné dans une déclaration unilatérale que la signature de ce protocole n’équivalait pas à une reconnaissance du gouvernement chypriote grec.
M. Erdogan s’est dit déçu des remarques de MM. Villepin et Chirac, d’autant plus que ce dernier, a-t-il précisé, lui avait assuré, lors d’un entretien téléphonique après le sommet européen du 17 décembre – au cours duquel a été décidée l’ouverture de négociation d’adhésion avec la Turquie, le 3 octobre –, que la signature du protocole ne constituerait pas une reconnaissance de la République de Chypre.“Malheureusement, nous assistons maintenant à des déclarations contraires. C’est vraiment regrettable”, a-t-il ajouté.
DOUSTE-BLAZY INSISTE
Au même moment, le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, qui s’exprimait dans Le Monde daté du vendredi 5 août, a justifié  l’évolution de la position française. “C’est parce qu’il y a un élément nouveau : la déclaration annexe que la Turquie a souhaité adjoindre à sa signature, le 29 juillet, de l’accord d’union douanière étendu aux dix nouveaux entrants de l’UE, dont Chypre. Ankara y précise que cet accord douanier ne vaut pas reconnaissance de Chypre. C’est un geste unilatéral qui pose un problème sérieux”, a-t-il expliqué.
“Soyons clairs : la question ne porte pas aujourd’hui sur l’adhésion de la Turquie, a-t-il ajouté. Elle est de savoir si un Etat, quel qu’il soit, peut se porter candidat à l’adhésion à l’UE tout en refusant d’en reconnaître l’ensemble des Etats membres. Ne pas vouloir reconnaître un pays de l’Union tout en voulant y entrer, ce n’est pas acceptable. Poser cette question, c’est du simple bon sens : on ne se prépare pas à entrer dans un groupe en déclarant d’abord qu’on récuse l’un de ses membres, en l’occurrence un Etat reconnu par la communauté internationale et disposant d’un siège à l’ONU. Nous souhaitons qu’il y ait au sein de l’UE une discussion approfondie sur cette question. On ne peut pas faire comme si elle n’existait pas. Ce n’est pas un changement de pied, c’est une exigence de clarification.”

Avec AFP et “Le Monde”
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-677788,0.html

Les déclarations de Villepin sur la Turquie sèment le trouble
LE MONDE | 03.08.05 | 13h03 •  Mis à jour le 04.08.05 | 17h32
Bruxelles de notre bureau européen

Les déclarations faites, mardi 2 août, par Dominique de Villepin au sujet d’un report éventuel des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE) ont jeté un trouble évident dans les milieux communautaires. En affirmant qu’il n’était “pas concevable” que des discussions s’ouvrent, comme prévu, le 3 octobre, si les dirigeants d’Ankara ne reconnaissent pas au préalable la République de Chypre, en faisant même de cette question “un préalable”, M. de Villepin a été le premier dirigeant européen à fixer aussi clairement des conditions.
Le gouvernement autrichien a toutefois également exprimé ses préoccupations et d’autres Etats membres, dont les Pays-Bas, où la “question turque” a lourdement pesé sur le résultats du référendum sur la Constitution, ne sont sans doute pas mécontents de voir le débat lancé, quelques semaines avant un conseil informel des ministres des affaires étrangères, les 1er et 2 septembre. C’est à cette occasion que les Vingt-Cinq doivent, en principe, poser le dernier acte politique avant l’ouverture des négociations avec Ankara. A savoir, fixer le cadre même de ces discussions, appelées à durer cinq années au moins.
En exprimant un point de vue qui ne semblait pas le sien jusqu’ici ce qui a ajouté au trouble de la Commission et d’une bonne partie du Conseil européen M. de Villepin a, en fait, pris le contre-pied de la position affichée par Olli Rehn, le commissaire à l’élargissement. Ce dernier estimait que la voie était déjà ouverte à l’ouverture des négociations et s’appuyait sur les conclusions du sommet européen de décembre 2004, ainsi que sur la ratification, par Ankara, d’un protocole étendant un accord d’union douanière UE-Turquie aux dix nouveaux Etats membres.
Le gouvernement turc a signé ce texte, vu comme un préalable indispensable par les dirigeants de l’Union, mais l’a assorti d’une clause qui n’a pas fait réagir la présidence britannique. Dans cette déclaration unilatérale publié le 29 juillet, la Turquie indiquait que sa signature n’équivalait pas à une reconnaissance de la République de Chypre.
“Nous sommes évidemment favorables à cette reconnaissance mais elle suit un processus parallèle” , a expliqué, mardi, un porte-parole de la Commission, faisant allusion aux discussions menées dans le cadre des Nations unies. Les Chypriotes grecs ont rejeté, en avril 2004, le plan de paix proposé par l’ONU pour mettre un terme au conflit né de l’intervention militaire turque en 1974, suivant elle-même le coup d’Etat de Chypriotes grecs désireux de rattacher l’île à la Grèce. La population chypriote turque a, elle, approuvé le plan des Nations unies.
S’efforçant de calmer la polémique naissante, la Commission affirme voir dans la déclaration de M. de Villepin “un appel à l’ouverture de la discussion” . Selon un porte-parole, le premier ministre n’a pas adopté “un point de vue fermé” .
Ce n’est visiblement pas l’avis des dirigeants turcs qui, selon une source anonyme, n’accepteront “jamais” que la reconnaissance de la République de Chypre soit un préalable à l’ouverture des négociations d’adhésion. La Commission semble partager leur avis lorsqu’elle indique que ce point doit évidemment être réglé, mais seulement avant la signature éventuelle d’un accord d’adhésion.
Les gouvernements chypriote et grec ont salué les propos du premier ministre français. Costas Caramanlis, le premier ministre grec, a annoncé le report de sa visite en Turquie au-delà du 3 octobre. Ce devait être la première visite d’un chef de gouvernement grec à Ankara depuis 46 ans.

Jean-Pierre Stroobants
L’UMP salue une “évolution significative”
La condition posée reconnaître Chypre par le premier ministre français, Dominique de Villepin, à l’ouverture du processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne a été saluée, mardi 2 août, par l’UMP, le parti majoritaire en France. “C’est une évolution significative” par rapport à la position jusqu’alors affichée par l’exécutif français sur ce dossier, a déclaré Luc Chatel, porte-parole de l’UMP. “C’est une position forte, frappée du bon sens. On imagine mal un Etat adhérer à une communauté sans reconnaître l’un des membres” , a ajouté M. Chatel, tout en précisant que l’UMP “reste sur -sa- position : pas d’adhésion -de la Turquie-, mais un partenariat privilégié” . S’il n’a pas remis en question le principe de l’entrée de la Turquie dans l’UE, M. de Villepin avait parlé, devant les députés, le 15 juin, de la nécessité d’“ouvrir une réflexion sur les modalités des élargissements futurs” .

Article paru dans l’édition du 04.08.05
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3224,50-677334,0.html

la montée du souverainisme

Article lié :

louis kuehn

  04/08/2005

Selon la “Revue républicaine”, il y aurait 5 000 nouveaux adhérents au Mouvement pour la France… on se demande si MM. Giscard, Barnier, etc. comprendent ce qui se passe…

L.


Villiers ratisse, Dupont-Aignan ramasse

lundi 1er août 2005

Cela fait longtemps que Philippe de Villiers n’avait pas été à pareille fête. « Depuis le début de l’année, nous avons comptabilisé plus de 5 000 nouveaux adhérents, se réjouit le secrétaire général du Mouvement pour la France Mouvement pour la France, Guillaume Peltier, dont une forte proportion d’entre eux étaient auparavant inscrits à l’UMP ou à l’UDF, et plus de 20 % au Front national. » De quoi faire pousser des ailes au parti souverainiste qui tire les marrons de la flamme frontiste déclinante. Guillaume Peltier, numéro deux du parti, n’est-il d’ailleurs pas l’ancien président du FNJ ? Le MPF a donc quelques projets pour les mois à venir : une université d’été du 9 au 11 septembre sur la politique municipale, la création en 2006 d’un institut de formation des élus, le doublement de la diffusion du mensuel Pour la France (pour atteindre 20 000 exemplaires), et puis la préparation des prochaines échéances électorales : municipales de 2008 et, bien entendu, la présidentielle de 2007, sur une position clairement contestataire vis-à-vis du gouvernement. Avec un radicalisme qui le démarque de son collègue en euroscepticisme de droite, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe de Villiers compte bien ramasser la mise à droite dans deux ans.

N.D.A., de son côté, ne semble en effet toujours pas décidé à couper les ponts avec l’UMP, convaincu de constituer, le moment venu, l’appoint nécessaire à la constitution d’une majorité de gouvernement. « Nous avons nos nuances, affirme ce dernier. Il est souverainiste, et nous sommes gaullistes. Et puis nous avons doublé notre nombre d’adhérents, qui est passé à 7 000. » [1] Le président de Debout la République, qui lui aussi organise une université d’été les 9 et 10 septembre à Dourdan, s’attachera à la définition d’un projet républicain pour 2007. « C’est à la promotion d’un projet national et populaire que nous sommes, pour notre part, plus que jamais attachés : mieux défendre les intérêts de la France dans l’Europe et non pas en dehors, permettre que des solutions nouvelles et plus conformes à notre personnalité soient expérimentées en matière économique et sociale (intelligence économique, participation, TVA sociale pour relancer l’emploi, aménagement du territoire pour garantir la cohésion française…), restaurer l’autorité et les valeurs de la République pour l’école, la régulation des flux migratoires, l’assimilation des Français issus de l’immigration… tels sont les axes qui restent notre priorité dans l’UMP de Nicolas Sarkozy. » Tel était le discours de Nicolas Dupont-Aignan, en décembre 2004. Ces ambitions modérées et inscrites dans le cadre du « sarkozyment correct » seront-elles suffisantes pour mobiliser un électorat plus désenchanté et désireux d’en découdre à chaque élection ? On dit qu’il s’en fallut de peu après le 29 mai, que Dupont-Aignan n’entrât au gouvernement. Le prochain coup sera-t-il le bon ?

abréviation

Article lié : Le DoD et son budget: un air de découragement

louis maime

  03/08/2005

bonjour,
merci beaucoup beaucoup pour le travail d’analyse que vous livrez au quotidien.
une petite remarque, quand vous revenez sur un sujet en abréviation ou en acronyme, il peut être sage d’en redonner la signification, tout ça pour plus de clarté.
on aimerait aussi avoir des infos sur l’évolution de la situation en amérique du sud, surtout la zone caraïbe (marche alba, télésur) les choses bougent vite, là-bas, et nous revoient à notre frilosité à travers le projet européen. quasi toute l’amérique du sud est en train de sortir de la “zone d’influence” états-unienne.
bonne continuation

Débat Anti-modernes et Modernes

Article lié :

Jean

  02/08/2005

Bonjour,

je crois que l’équipe De Defensa a raison lorsqu’elle soutient que
le chasseur moderne est pris comme mesure afin de définir la globalisation et la mentalité pro ou anti-américaniste. Nous au Canada, nous en savons
quelque chose avec l’affaire Avro Arrow.

En fait, le F-14 et le F-15 ont été construits grâce à une technologie qui a servi à fabriquer le meilleur chasseur de la fin des années 50, le Arrow.

A l’époque, le grand démocrate Eisenhower et les lobbies militaro-industriels, attachés au Pentagon, ont menacé le Premier ministre Diefenbaker de représails, dignent d’une realpolitik bushiste, s’il n’abandonnait pas le projet de l’Arrow.

Le Canada, terrifié, a non seulement abandonné le projet mais a accepté, avec lacheté, le transfert massif de notre technologie aérospatiale vers les USA. Nous avons depuis perdu toute souveraineté en matière de défense nationale (NORAD, NASA et NORTHCOM)... et plus…

Appel aux Européens de ne pas répétez nos erreurs
du passé! Le passé est notre maître comme le soulignait si bien notre Péguy québécois, l’Abbé Lionel Groulx.

Amicalement,
un Anti-moderniste moderne
Jean

Turkey On The Starting Blocks : But Nicosia, Future Leaders Of France And Germany, And Last Eurobarometer Stand Against

Article lié :

Stassen

  02/08/2005

Union européenne

La Turquie persiste mais signe
Sabine Verhest

Mis en ligne le 02/08/2005
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Elle remplit la dernière condition pour entamer
des négociations d’adhésion.
Mais refuse de reconnaître Chypre, État membre avec lequel elle devra négocier.


AP

La Turquie a enfin rempli les engagements européens exigés d’elle d’ici au 3 octobre, mais l’Union ouvrira-t-elle pour autant les négociations d’adhésion avec Ankara? La question demeure ouverte, alors que l’épineux problème chypriote reste pendu au-dessus de sa tête comme une épée de Damoclès.

L’ambassadeur de Turquie auprès de l’Union et le représentant permanent britannique ont signé vendredi soir à Bruxelles l’extension de l’union douanière euro-turque aux dix nouveaux Etats membres d’Europe centrale, baltique et méridionale, dont Chypre. Mais le pays candidat, bien qu’il ait aussi besoin du vote de Nicosie pour entamer ses pourparlers, a rappelé dans une déclaration unilatérale que cet acte «ne signifiait en rien une reconnaissance de la République de Chypre».

L’île méditerranéenne est divisée depuis 1974 -année de l’invasion des troupes turques, en réaction à un coup d’Etat des nationalistes grecs- entre une république chypriote-grecque au Sud, reconnue internationalement, et une république chypriote-turque au Nord, autoproclamée et reconnue par sa seule Turquie. Contrairement à Ankara, la communauté internationale considère que la première, membre de l’UE depuis le 1ermai 2004, est la seule entité légale et ce, bien qu’elle n’exerce sa souveraineté que sur la partie méridionale. L’Onu, qui a déployé des casques bleus sur la ligne de démarcation, a tenté à plusieurs reprises de réconcilier les parties, en vain. En avril 2004, la communauté grecque a massivement rejeté par référendum un ultime plan de paix, que la communauté turque avait pourtant accepté.

En attendant un avis juridique éclairé de ses services, le commissaire à l’Elargissement, Olli Rehn, a d’ores et déjà estimé que la déclaration unilatérale d’Ankara n’empêchait pas d’étendre concrètement l’union douanière euro-turque, «ce qui est essentiel». Pour Amadeu Altafaj, porte-parole à la Commission, la signature turque représente à tout le moins «la reconnaissance du fait que l’UE comprend vingt-cinq membres». Plus rien ne s’oppose donc à l’ouverture des négociations dans deux mois, pense Olli Rehn: comme les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE le lui avaient demandé le 17 décembre 2004, Ankara a adopté six importantes législations (le 1erjuin) et, maintenant, signé l’élargissement de l’union douanière.

A l’unanimité

Le problème, c’est qu’avant cela, les Vingt-cinq doivent adopter à l’unanimité -Chypre comprise- leur cadre de négociation, dont discuteront les ministres des Affaires étrangères les 1er et 2 septembre lors d’une réunion informelle à Newport, au Royaume-Uni. Et l’ambiance est aujourd’hui d’autant moins favorable qu’Ankara a assorti sa signature de vendredi de sa fameuse déclaration. Nicosie juge «regrettable qu’un candidat à l’accession déclare qu’il ne reconnaît pas l’un des Etats membres de l’Union à laquelle il souhaite adhérer», et Athènes qualifie d’ «absurdité politique et juridique» le refus de la Turquie de reconnaître la République.

Ces réactions s’ajoutent aux réserves exprimées par des responsables politiques tels que l’Allemande Angela Merkel, pressentie pour devenir Chancelière cet automne, ou le Français Nicolas Sarkozy, en vue pour se faire élire Président au printemps 2007. Sans parler des critiques au sein de l’opinion publique. Selon le dernier Eurobaromètre, 52 pc des citoyens européens rejettent l’adhésion turque, en particulier en Autriche, en France, au Luxembourg et en Allemagne. C’est dire si la décision des ministres européens est particulièrement attendue.

© La Libre Belgique 2005

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=91&art_id=232896