jf
04/12/2005
Bien sûr, Cuningham est loin d’être le seul à avoir la main mise et la main prise dans les caisses noires puis blanchies. Mais si on commençait à dresser la liste des coupables et irresponsables, on sera toujours en train de taper les noms bien au délà de Pâques.
Commentaire de Jay Leno :
“As I’m sure you know by now, California Congressman Duke Cunningham resigned from office after admitting he broke the law by taking $2.4 million dollars in bribes. It’s kind of ironic. The only time you can be really sure that a politician is telling the truth is when he’s admitting that he’s a crook.
Don’t you love how our system works? So if you’re poor and you steal a loaf of bread it’s a $200 fine, if you’re a congressman who steals $2.4 million you get to keep a 25% bonus.”
Thierry Delbosc
04/12/2005
En complément et amorce d’une recherche sur la concordance des temps.
http://www.lelibraire.org/chronique.asp?cat=5&id=1728
““Il y a une quinzaine dannées, un commentateur américain éduqué au Canada, Charles Krauthammer, publiait un article retentissant. Dans The Unipolar Moment, il affirmait que la chute de lUnion soviétique annonçait lémergence dun monde unipolaire, cest-à-dire une ère où les États-Unis dominent complètement et où la multipolarité nexiste pas. Le temps de lhégémonie américaine est arrivé, et les Américains doivent apprendre à lassumer sans pudeur. Larticle fut reçu avec scepticisme, mais, au fil des ans, force est de reconnaître son caractère prémonitoire. À la veille de la guerre contre lIrak en 2003, les États-Unis ont effectivement accédé à un niveau de puissance sans pareil dans lhistoire de lhumanité. Une nouvelle Rome est née. Pourra-t-elle se maintenir ?
Par Jocelyn Coulon 2005/10/24
—————————————————————————————————————————-
De la république à lempire
Peter Bender, historien allemand et spécialiste de la politique étrangère romaine, sest livré à un redoutable exercice de comparaison entre la Rome impériale et les États-Unis daujourdhui. Le résultat est un livre magnifique et troublant sur les deux grandes puissances aux trajectoires parallèles et combien similaires. En effet, «il aura fallu des qualités et des circonstances bien extraordinaires pour quune petite ville du centre de lItalie se rende maîtresse de tout le monde antique et que treize colonies britanniques sur la façade orientale du continent nord-américain deviennent la plus grande puissance du monde», écrit-il. Rome naquit république et mourut empire. Au départ, des citoyens égaux et intégrés vivent au sein dune communauté politique dont le fonctionnement assure à tous une voix au chapitre. Rome nambitionne rien, craint les aventures extérieures. La turbulence du monde, le désir de sécurité, la convoitise des ressources changent la donne. Rome passe à loffensive, chaque fois pour mieux assurer sa défense et, chaque fois, sempêtrant un peu plus dans les affaires des autres. Lempire apparaît sans pour autant se révéler. Ainsi, les valeurs de la république sont constamment invoquées, le premier empereur assure nêtre que le premier des citoyens. Il nen est rien. À lintérieur, le fardeau de lempire transforme le système politique au point où tous les pouvoirs sont finalement concentrés aux mains dun homme. À lextérieur, les Romains étouffent dans luf toute menace, fût-elle encore loin à lhorizon. La guerre préventive nest pas née à Washington.
Lempire romain avait une prétention à luniversalité tout en sachant où son monde sarrêtait. La frontière fut tracée, et Rome tira les leçons de lexpérience impériale : un déploiement sans limites mène à lhyperextension. Cela lui a réussi. Rome a exercé un attrait considérable et laissé un important héritage juridique, politique et culturel. Lempire dOccident a duré sept siècles, celui dOrient douze.
La fragilité des États-Unis
Rome ne voulait pas de lempire, les États-Unis rechignent à en devenir un. Du moins, cest ce que lon dit à la Maison-Blanche. Ghassan Salamé, ancien ministre libanais et conseiller spécial du secrétaire général de lONU, maintenant professeur de relations internationales à Paris, nen est pas si certain. Lauteur retrace lhistoire des États-Unis depuis la déclaration dindépendance et analyse limposante littérature américaine de la dernière décennie, pour conclure à la volonté de lAmérique dépouser plus ouvertement un projet néo-impérial qui la taraude depuis un moment. Salamé na rien dun anti-américain. Son argumentaire est subtil et dune exceptionnelle richesse. Doù son intérêt et sa résonance. Dès leur fondation, les États-Unis nont jamais aspiré à étendre leur domination, sinon sur les terres à louest des treize colonies. Ils se sont révoltés contre le système colonial britannique comme les Romains avaient secoué le joug du roi étrusque Tarquin. Ils ont refusé toute alliance, tant avec lAngleterre quavec les grandes nations dEurope continentale ou dAsie. Pourtant, lidéologie même qui fonde la nation américaine appelle à entrer sur la scène du monde. LAmérique construit une société dont la nature doit être un exemple. Woodrow Wilson en 1917 la projette sur la scène internationale et parle de bâtir un monde plus sûr pour la démocratie. Il faudra attendre quelques années pour voir les États-Unis acquérir une énorme influence, dabord comme superpuissance en 1945 puis, comme hyperpuissance en 1991.
Le projet néo-impérial a pris consistance à ce moment-là. Puisque lAmérique a contribué à démocratiser lEurope de lOuest, puis à vaincre lempire soviétique et à lentraîner dans son camp, la porte est ouverte à la propagation de la démocratie et de la liberté dans le reste du monde. La «guerre au terrorisme» va accélérer cette croisade, soutient Salamé. À la surface, cela na rien de répugnant, mais les véritables objectifs restent cachés. LAmérique veut établir son hégémonie économique, politique et militaire, ce qui ne veut pas dire conquérir des territoires, administrer des populations, assimiler des élites, extraire des revenus pour financer la domination, toutes caractéristiques dun empire. «Dans cette acception, décrit Salamé, lAmérique nest pas un empire, mais émet de nombreux signes indiquant quelle pourrait en devenir un.» Les centaines de bases à létranger, linvasion de lIrak, la manipulation des alliances, la soumission du Sénat et la concentration des pouvoirs à la Maison-Blanche semblent montrer la voie à une logique dempire. Salamé demeure cependant prudent quant au succès du projet néo-impérial. Cinq raisons expliquent son scepticisme : les limites de la puissance militaire ; les moyens matériels et financiers disponibles ; la prédisposition des Américains à voir leur pays assumer un tel projet ; limpossibilité de refaçonner le monde à eux seuls ; enfin, un projet moins bien pensé que son ambition ne lexigerait et, du coup, fragile dès sa naissance.
Selon lhistorien français Jean-Baptiste Duroselle, tout empire périra. Reste à voir si les États-Unis sont un empire et si cet empire sombrera. Il est encore trop tôt pour le dire, écrit Bender. «En tant que puissance mondiale unique, les États-Unis nexistent que depuis une quinzaine dannées. LAmérique a encore son histoire devant elle. Elle nen est quau début dun chemin dont nul ne connaît les détours ou le terme, ne sachant même sil continuera sur une courbe ascendante ou sil entrera lentement en déclin», souligne lauteur. Le moment unipolaire va-t-il séterniser ?
—————————————————————————————————————————-
Bibliographie :
LAmérique nouvelle Rome. LEngrenage de la puissance, Peter Bender, Buchet-Chastel, 379 p., 44,95 $
Quand lAmérique refait le monde, Ghassan Salamé, Fayard, 568 p., 44,95 $ “”
yodalf
03/12/2005
Sous cette adresse, on peut observer une photo du quartier des Tarterets, et son collège.
http://www.ac-versailles.fr/etabliss/Tarterets_corbeil/Vfr/prescoll/quartier.JPG
On remarquera qu’il est bordé par une autoroute et une zone industrielle, un zone de chemins de fer, suivie d’une colline boisée, et limitée à droite par des espaces en friche (peut être des barres d’immeubles déjà démolies). N’importe qui peut regarder la photo et dire :C’est une île.
Exactement, c’est un ghetto.
Un territoire enclavé qui concentre des problèmes de chômage, des jeunesse sans intégration, et où les structuration sociales ont disparu. Et où il se produit ce qui arrive dans les ghetthos comme à Los Angeles: violence de pauvres contre les pauvres, agression dans les bus, le RER, viols, incendies divers (écoles). la police française n’y a pas commis de bavures exentiellement parce qu’elle n’y est pas entrée, elle a laissé brûler, et travailler les pompiers.
Là, on a tiré à la grenaille sur la police en novembre.
Posons quatre questions:
1 - Comment a-t-on pu laisser se concentrer ces populations, non-françaises et sans doute peu républicaines, des familles en décomposition loin de leur tissu social d’origine, dans des territoires, où bientôt la police ne va pas entrer, et où les professeurs ne veulent pas
être nommés? N’enseigne-t-on pas dans les Grandes Ecoles que donner un territoire, c’est
constituer une alternative de souveraineté? Qui sont donc ces élites qui observent, comptent les statistiques et attendent ... l’explosion?
2- Sur ces territoires de non-droit, les bandes de petits dealers ont grandi en réseaux de quartiers qui structurent les bandes de jeunes, recrutent les mineurs (pénalement protégés)
pour faire le transport, achètent des armes acheminées d’ex Yougoslavie. C’était une
évidence, je l’ai moi même entendu de la bouche d’un commissaire dans une réunion institutionnelle en 1992, soit il y a 13 ans! Par quelle perversion de la mentalité de nos
élites est-on resté passif, se contentant à limiter la violence (à combien de voitures par
nuit?)durant si longtemps? La base de l’existence d’un Etat est de garantir la liberté, l’intégrité physique, les propriétés. De droite comme de gauche, nos dirigeants ont bien abandonné ces devoirs, dans des territoires réservés aux pauvres, où l’on attendait peut
ètre que le développement de comportements sauvages justifie, par la réprobation morale
qu’ils entraînent, l’assomption tranquilisante d’une forme de darwinisme social.
3 - Une politique d’urbanisme se développe sur 20 ou 30 ans. Que va-t-on faire maintenant?
Mème si la légalité reconquérait matériellement ces espaces, il n’en reste pas moins que ces
populations forment encore une concentration qui génère une de ces sous-cultures de ghetto,
fondée sur les signes de la force physique, la valorisation de la “vraie vie” qui est celle
des bandes et de leurs territoire de souveraineté, les stratégies de survie et les petits trafics.
4 - Ne faut-il pas considérer plutôt que le mal est fait, va durer, et que les “murs” qui
isolent les pays du Nord des immigrants du Sud va se prolonger désormais à l’intérieur même
de nos villes? Nos sociétés sont en train de se cogner la tête dans le mur, en effet !
Et, dans ce cas, essayons de voir si nos civilisatons occidentales n’auraient pas perdu
leurs paris! Est-ce que l’on occuperait pas mieux son temps à analyser ce constat d’échec, et à chercher d’autres valeurs…?
yodalf
02/12/2005
dans le forum. faut-il être membre et payer quelque chose?
?? ou bien suis-je censuré - mais je ne fais que complèter le texte du 10/11 de Manu Rodek.. Mystère…
Fred
01/12/2005
...le Monde Diplomatique en fait son Edito dans le n° de Décembre.
Sans pour autant insister sur les geôles européennes.
Fred
29/11/2005
...c’est tout de la faute à Tenet la guerre en Irak ?
Fallait le dire tout d’suite que Cheney et les autres en fait avaient tous été manipulés dès le début par la CIA…
Finalement, que de mauvais procès alors !
(ironie)
RG
27/11/2005
Je viens de tomber sur un article du site Bellaciao :
BELLACIAO - La fièvre du poulet chinois et le vraisemblable - Badia Benjelloun - Collectif Bellaciao
http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=20980
qui annonce en particulier :
Le véritable dispositif explosif en gestation actuellement en Iran consiste en la préparation dun marché pétrolier en Euros, lIranian Oil Bourse qui va être fonctionnel dès mars 2006 et concurrencer lInternational Petroleum Exchange et le New York Mercantile Exchange .
info recoupée là :
The Real Reasons Why Iran is the Next Target: The Emerging Euro-denominated International Oil Marker | EnergyBulletin.net | Energy and Peak Oil News
http://www.energybulletin.net/2913.html
DULAUROY Patrick
25/11/2005
Je viens de lire votre constat sur le nombre relativement faible de donateurs. Sachez que j’ai commencé à vous faire une donation via Paypal jusqu’à ce que je m’aperçoive que ce site vous demande d’accepter votre inscription dans un fichier localisé aux Etats Unis !
Comme j’essaye d’éviter que mon nom apparaisse dans une quelconque base de données américaine,
J’ai renoncé à ce mode de paiement et j’enverrai une donation par chéque ce qui est nécessairement un peu plus long.
Sinon toutes mes félicitations pour le nouveau site que je consulte très régulièrement.
Jean-Pierre
24/11/2005
Désolé pour ce commentaire très léger, mais venant de lire cette définition qui m’a fait beaucoup rire juste avant votre article, je tiens à la partager avec vous :
Un missile sol-sol est un missile pour militaires terre à terre (Marc Escayrol)
manu kodeck
24/11/2005
Jai toujours présent à lesprit une formule qui a eu son succès auprès de beaucoup de Français : « Le Pen dit haut ce que beaucoup pensent tout bas. » Une autre formule non moins pertinente, court dans le milieu qui secoue la France par les agissements du moment. Cette formule sécrit de la manière suivante : « La « racaille » agit et fait entendre haut ce que beaucoup de Français issus de limmigration pensent tout bas. »
Si ces deux formules se rejoignent, elles le font sur une base commune, qui est la fracture sociale. Beaucoup de Français dorigine étrangère se sentent abandonnés, accusés de tous les maux, et discriminés de plus en plus ouvertement. Quand on a des oreilles, on peut entendre cela dans les banlieues pauvres mais aussi au sein de lélite issue de limmigration. Cette élite, les bons élèves de la République, se trouve interdite daccéder à de nombreux postes réservés aux « bons Français. » Faut-il les recenser tous ? On peut évoquer sans être exclusif, la télévision, la radio, le Parlement, le Sénat, les hautes fonctions administratives, le corps diplomatique et jen passe. Larticle que le Monde a publié sur le racisme ouvert contre les soldats français de religion musulmane dans larmée illustre parfaitement cette terrible réalité qui risque malheureusement de saggraver si rien ne se fait pour y remédier.
À y réfléchir avec sérénité, il est aisé de démontrer que le discours de rejet à légard des Arabo-musulmans, qui est celui de lextrême droite depuis une bonne dizaine dannées, semble être repris par la droite libérale dans beaucoup de pays européens ainsi quaux Etats-Unis, notamment avec le régime actuel. Lextrême droite a monopolisé le discours sur le phénomène de la délinquance dans les banlieues afin de lexploiter comme étant à lorigine du malaise social. Elle a mis tout en uvre pour confondre les agissements des malfrats et lidentité culturelle de leurs groupes respectifs. Le véritable succès de lidéologie xénophobe est davoir introduit un raccourci qui réduit dangereusement la distance entre la culture et les actes individuels. Autrement dit, la formule magique de lextrême droite est de faire des Arabo-musulmans lAutre de la différence à donner en exemple comme lantithèse par excellence de la civilisation occidentale.
Ce discours a dautant plus dimpact que les hommes politiques nont que rarement dépassé leurs divergences pour mieux situer cette question sur le plan national. Pendant ces longues années de prévalence de lidéologie raciste, nous avons vu des présidents manuvriers, beaucoup plus soucieux de leur réélection que du danger de la fracture sociale dans leur pays. Des hommes politiques respectables ont pactisé avec les extrémistes, ou ont repris à leur compte des éléments de leur discours, afin de récupérer un électorat perçu comme des brebis égarées.
Maintenant que les banlieues retrouvent leur calme et les voitures brûlent moins, la question essentielle demeure : Quelle lecture faut-il faire de ces événements, et comment qualifier ceux qui sont à leur origine ?
Monsieur Sarkozy a lâché le mot quil croit juste. Et là-dessus, il na pas bougé. Dailleurs, une bonne partie de lopinion publique lui donne raison. Il gagne 11 points dans les derniers sondages. Monsieur Sarkozy peut donc se réjouir ; il sera le présidentiable crédible aux yeux de ceux qui naiment pas la « racaille ».
Nous ne le disons peut-être pas assez : cest le raciste qui fait lextrême droite, autant que celle-ci nourrit le raciste par ses prises de position et par ses écrits. Et cest justement cet état des choses qui permet au délinquant de justifier ses actes au nom même de ce rejet.
Beaucoup parmi nous côtoient les banlieues parce que nous travaillons au sein même de cette population. Notre surprise ne vient pas du fait quil y ait eu des mouvements chauds dans ces banlieues, mais du fait quils arrivent si tardivement et sans la violence que beaucoup de villes américaines et anglaises ont connues. Les clignotants sont au rouge depuis deux bonnes décennies et rien na été tenté pour répondre aux besoins de ces populations de plus en plus miséreuses, exclues et marginalisées. Nous le savions tous, la police la première, quune économie parallèle y prospérait et que des caïds connus notoirement en étaient les premiers bénéficiaires. Des policiers se targuaient de nous dire quils avaient les noms de ces malfrats et quils nétaient pas si nombreux que ça. Dailleurs, à la décharge des caïds, des pans entiers de léconomie nationale constituent une économie parallèle. Citons à titre dexemple les secteurs du bâtiment, de la confection et de lélectronique.
Et maintenant que Monsieur le Ministre continue à ne voir que des malfrats derrière ce qui sest passé, on est en droit de se demander si la tolérance dont cette économie a bénéficié navait pas pour but de calmer cette population marginalisée et pour la rendre coupable et la criminaliser quand elle se mobilise pour revendiquer un destin autre.
Monsieur Sarkozy na fait quutiliser un terme employé par les jeunes eux-mêmes « racaille ». Mais là où le Ministre a pêché cest quand il na pas compris que le fait de se qualifier soi-même de « racaille » signifie à la fois une identification au discours raciste et une auto-dérision à la manière des blagues juives. Elles deviennent anti-sémites quand elles sont racontées par des non-juifs.
Nous voyons actuellement des tags ou des affiches qui disent : »Je niquerai la France jusquà ce quelle maime ». Il sagit dun slogan et non pas dune insulte du type « nique ta mère ». Ce slogan ne dit pas : « Nique le Ministre ou nique la France », il dit : « jusquà ce quElle maccepte et mintègre ». Cela, Monsieur le Ministre, nest plus le discours dun malfrat, mais dun jeune qui se politise.
Nous ne savons pas quelles leçons les pouvoirs publics vont tirer de ces mouvements chauds, mais une chose est sûre : cest que ces jeunes ont réussi à faire éclater la vérité sur le racisme en France et que beaucoup commencent à ladmettre. La France nest pas Le Pen, mais elle ne le récuse plus.
Ecrit par Nazir HAMAD, psychanalyste
Source : http://www3.sympatico.ca/jbeili/Anthropologie/une_lettre.htm
stephane de las vegas
24/11/2005
Les USA ont change leur doctrine nucleaire depuis mars 2005 apres s’etre fait vole le document en interne (d’apres ce que l’on m’a dit *conditionnel*). J’ai le document entre les mains (69 pages) mais je n’ai pas eu le temps de m’y consacrer pour faire une synthese. Vous pouvez le trouver sur le site de greenpeace.org
Thierry Delbosc
23/11/2005
En cas de retards du programme F35, quelques soucis à venir pour la Fleet Air Arm ... qui est obligée de moderniser ses harrier GR9 (motorisatio n et système d’armement, SANS missile Air Air AASRAM) au moment où, sur ses deux porte aéronefs restant, un est en cale pour travaux alors que la marine française est désormais devant elle.
“Royal Navy - Où en sont les futurs porte-avions franco-britanniques?
Ce seront les piliers de la force maritime européenne à l’horizon 2015. Les trois futurs porte-avions de la France et du Royaume Uni seront sans doute construits en coopération. Les industriels espèrent une notification du contrat fin 2006.
07/11/2005
(...) Londres avait prévu de se doter à partir de 2012 dune soixantaine de Join Combat Aircraft ( appellation britannique du JSF américain) en version décollage/appontage court (F 35 B). Lutilisation de cet appareil entraîne lune des principales différences des bateaux de la Royal Navy, qui doivent être équipés dun tremplin et ne dispose ni de catapultes, ni de brins darrêt. Seulement voilà, aux Etats-Unis, ce programme prend du retard et son coût sannonce pharaonique. Dernier évènement en date, lUS Air Force a décidé de moderniser ses F 18 et de les prolonger jusquen 2030. Plusieurs pays, qui avaient envisagé dacquérir des JSF, devraient eux aussi opter pour cette solution et rétrofiter leurs flottes aériennes. Reste à voir si lUS Marine Corps, qui a besoins de la version à appontage vertical, se lancera seul dans le programme. Evidemment, il ny a rien de moins certains, dautant que lUS Navy ne se montre pas vraiment des plus pressée. Pour la Grande-Bretagne, engagée dans ce programme au travers de BAE, la position est très inconfortable. Ses Harrier sont hors dâge et seront très vite retirés du service.
Le ministre britannique chargé des approvisionnements militaires a indiqué la semaine dernière que « compte tenu de limportance de la version à décollage vertical pour lUS Marine Corps, lavion nétait pas en danger. Il ny a donc pas besoins dun plan de secours pour la Royal Navy ». Malgré cette annonce rassurante, Lord Drayson reconnaît que : « nimporte quel changement américain sur la fabrication du F 35 pourrait affecter son rôle sur les porte-avions britanniques ». En coulisse, le gouvernement étudie léventualité dabandonner le tremplin prévu sur les CVF pour installer, le cas échéant, des catapultes et des brins darrêts. La décision sera prise en janvier, en même temps que celle concernant la coopération avec la France. Selon un ingénieur de laéronautique, « les Anglais sont tellement engagés dans le JSF quon nimagine pas quils puissent acheter autre chose. Ceci dit, lavion, qui doit entrer en service en 2014, va continuer daccumuler les retards et les surcoûts, ce qui devrait entraîner un repositionnement de la Grande-Bretagne ». Le gros problème, cest quen 2013, date évoquée aujourdhui pour la mise en service du HMS Queen Elisabeth, la Fleet Air Arm naura aucun appareil à y déployer. LEurofighter, en raison de sa conception, nétant pas navalisable, il ne reste donc que deux opportunités en cas dabandon du F 35 : Acheter des F 18 ou commander des Rafales. Même si chez Dassault, on en rêve peut être, tout comme Alstom se verrait bien construire les trois coques de porte-avions, les industriels français savent que cette option tient plus du songe que de la réalité politique.
Vincent Groizeleau ” http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=772”
************
“Royal Navy
La Royal Navy condamnée à prolonger ses Harrier GR9
07/07/2005
Les Harrier GR9 utilisés par la marine anglaise pourraient être prolongés jusqu’en 2018. C’est la conséquence directe du retard pris par le programme JSF (Join Strike Fighter). Un coup dur pour la Royal Navy qui a déjà perdu ses flotilles de chasse embarquée. Après le retrait des antiques Sea Harrier, les Harriers GR9 de la Navy ont en effet été transférés à la Royal Air Force. En attendant l’arrivée des F 35, qui doivent équiper les porte-avions Queen Elisabeth et Prince of Wales, les Harrier seront donc moderniser une nouvelle fois. Leur nouvel équipement comprendra le missile guidé par laser et GPS Paveway IV et le missile anti char Brimstone. En revanche, il ne serait plus question d’équipés ces appareils trentenaires du missile Air Air AASRAM, une opération jugée trop coûteuse.
La Grande-Bretagne prévoit d’acquérir 150 F35 pour la RAF et la RN. Londres a déjà déboursé 1,5 milliard de Livres dans ce projet. “
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=175
Thierry Delbosc
23/11/2005
“Royal Navy
Porte-avions: La Grande-Bretagne construira ses navires chez elle, et en quatre blocs
Londres a confirmé que les futurs Queen Elizabeth et Prince of Wales seraient réalisés en quatre méga-blocs. Trois dentre eux seront construits par BAE Systems, dans ses chantiers de Glasgow et Barrow in Furness, le quatrième étant à la charge de VT Group (ex Vosper Thornycroft) à Portsmouth. Les blocs seront ensuite assemblés chez Babcock International, à Rosyth, sur les bords de la Fife (Ecosse). Les porte-avions, qui déplaceront près de 70.000 tonnes, seront les plus grands navires de guerre jamais construits au Royaume-Uni. Les travaux sur le premier navire devraient débuter en 2008, au lieu de 2007, pour une livraison en 2013. Selon le Daily Telegraph, ce programme permettra « de créer ou maintenir 10.000 emplois ».
Le coût des deux navires, qui a déjà sérieusement dérapé, se situerait aujourdhui dans une fourchette de 3,5 à 5 milliards de Livres (5,3 à 7,6 milliards deuros). Tony Blair compte profiter de ce programme colossal pour restructurer la construction navale britannique. Selon le Financial Times, le secrétaire dEtat à la Défense, Lord Paul Drayson, a lintention de publier dans la semaine précédant Noël un rapport sur les industries de défense du pays. On devrait alors en savoir un peu plus sur le découpage industriel. Le journal estime que BAE Systems devrait se tailler « la part du lion », au détriment de Thales, dont le design a pourtant été retenu par le gouvernement britannique. Au sein de lAlliance, structure qui gère le projet et dans laquelle les deux groupes sont présents, le rôle du troisième acteur majeur, laméricain KBR, aurait été « sévèrement réduit ». Le ministry of Defense, interrogé par le Financial Times, affirme toutefois que Thales et KBR sont « satisfaits du rôle quon leur réserve ».
Et en France?
Pendant ce temps, en France, DCN et Thales continuent de travailler, au sein de la société MOPA2, au projet de second porte-avions pour la Marine nationale. Ce navire devrait être construit en coopération avec les Britanniques, le design des futurs navires de la Royal Navy étant la solution privilégiée. Lannonce par le gouvernement du choix dun bâtiment en commun ou dun navire de conception nationale est attendue très prochainement. Un peu plus de 900 millions deuros sont prévus dans le budget 2006 pour lancer le programme. Cet été, un rapport avait conclu que le design anglo-saxon était compatible à 85% avec les besoins opérationnels de la marine. De lautre côté de la Manche, Londres pousse à la coopération, contrairement aux industriels qui, eux, semblent freiner des quatre fers. Dans un article publié récemment par Defense News, un proche du gouvernement affirme qu « il y a de la résistance au sein de lindustrie, qui craint un haut degré de complexité (dun programme en coopération) et souhaite protéger son propre business ». Les chantiers britanniques avaient dailleurs été chargés de proposer des pistes de collaboration, en vue de réduire les coûts pour les deux marines. Tony Blair attend toujours les propositions “
Articles d’intérêt dans la perspective d’Europe de la défense sur le même site, si la GB souhaite sans en afficher la politique avoir une indépendance technologique vis-à-vis des USA.
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=868
Je vous laisse tirer les conséquences et la mise en contexte.
Amicalement & encouragements
willy
21/11/2005
Peretz est d’origine marocaine et non mexicaine.
Cela n’enlève rien à la justesse de votre analyse sur les conséquences d’un élection de Peretz sur la stratégie américaine.
C. Perrin
17/11/2005
Que nous dit cette crise ? De quoi nous parle-t-elle ? Elle nous parle certainement plus de nous mêmes que de ses acteurs apparents. Ceux-là n’ont rien à dire et ils ne donnent à voir que l’expression de leur rage. La dimension première de la geste des jeunes de banlieue est totalement non politique : rage individuelle ne pouvant s’exprimer que dans l’acte de destruction. Comment pourrait-il en être autrement ? Cela fait trente ans que dans toutes les interventions, tous les dispositifs visant à apporter des solutions aux maux des quartiers de relégation, est inscrit à l’encre sympathique l’objectif prioritaire d’empêcher toute expression politique. Les quelques tentatives isolées s’inscrivant dans cette visée ont toutes été laminées par l’action conjointe des municipalités et des services de l’Etat. Les gremlins enragés sont les purs produits de l’action républicaine. Cruelle vérité que peu de commentateurs placent au coeur de leurs analyses. On le comprendra aisément ; dans le délitement globalisé actuel, les esprits français répugnent à ébranler ce qui semble encore maintenir debout l’édifice local. On ne touche pas à la poutre maîtresse républicaine, même lorsque l’on sait que c’est plus le virtualisme des discours que la réalité des pratiques qui la maintiennent en place et la rendent encore présentable.
Et c’est là une évidence pour nous, que l’analyse de la crise est plus révélatrice d’une crise de sens que celle qui se donne à voir dans les quartiers, à tel point que celle-ci dévient seconde. Nous avons certes à apprendre des faits, mais beaucoup plus d’enseignements sont à tirer de l’examen de la perception des faits et des commentaires qui foisonnent.
Pour déblayer le terrain, notons d’abord que l’une des grilles de lecture en vogue a fait long feu. La réthorique de la grande guerre contre la terreur musulmane s’est dissoute par l’action du vide politique manifesté par les jeunes enragés. Le 3 novembre dernier, le poulain des néoconservateurs et actuel Ministre de l’Intérieur a bien tenté par ses déclarations devant la presse d’orienter les analyses dans cette direction. Mais la force des démentis émis en premier lieu par les policiers sur le terrain, et les avis de ses pécialistes en spin l’ont certainement amené à ne pas insister. Il y a des fictions auxquelles la société française peine à croire en raison leur caractère trop grossier. Cette illusion n’est pas tout à fait la nôtre, celles que nous nourrissons collectivement sont plus subtiles tout en étant pas moins mortelles.
Les commentateurs français affectionnent les sociologies, et c’est une perception nourrie de sociologies qui les amène à placer la question des discriminations dans la société française comme principal facteur d’explication de la flambée automnale. Engagé nous-même professionnellement dans le champ de la lutte contre les discriminations, nous disons que sans avoir tort ils se trompent par défaut de concrètude. Le concret n’étant pas le côté matériel et borné d’une chose ou d’un événement, mais suivant son étymologie (concrescere : grandir ensemble), le côté non abstrait (non isolé), d’une chose ou d’un événement, relié au Monde matériel et imatérielle ainsi qu’à l’Histoire. Est concret ce qui est relié, et c’est un fait indiscutable que toute science moderne, sociologie incluse, que la Modernité même, ne se déploient que dans le cloisonnement, et condamnent nos esprits à se nourrir, non pas de pain, mais de miettes.
La réalité et la force des discriminations raciales sont des évidences que plus personne ne conteste en France aujourd’hui. Il est également évident qu’aussi bien la dénonciation par le discours public que la mise en place de dispositifs de lutte, sont impuissantes et ne parviennent pas à faire décroître le phénomène. Nous sommes d’accord avec cette analyse, et nous sommes parmi les premiers à dénoncer le hiatus entre les intentions fortes énoncées dans les discours et l’incapacité publique constatée dans l’action. Mais en rester là, comme le font la plupart des commentateurs, et croire en bon adepte de la sociologie, en bon moderne français, qu’il suffit d’agir sur les capacités d’action publique (les acteurs et les dispositifs), voir de multiplier les actions positives, pour répondre à la crise, est une illusion.
Il faut examiner la nature de cette illusion pour comprendre la difficulté de son dépassement. Elle est moderne, parce qu’elle suppose avant tout la délimitation, le cloisonement du problème, mais elle est aussi française, car dans ce pays où l’enarque est roi, on n’imagine pas qu’une fois le problème bien délimité, le réel puisse résister à la rationalité de l’action de l’Etat. Et c’est finalement parce qu’en France, Modernité et action de l’Etat se confondent, que l’analyse, pour être recevable, se doit de ne mettre radicalement eu cause ni l’une ni l’autre. Mettre en cause radicalement l’action de l’Etat, c’est remettre fondamentalement en cause la Modernité, et inversement. Il s’agit là d’un véritable réflexe conditionné qui conforme la pensée et lui impose de révérer religieusement les cloisons qui l’enferment.
Si dans l’examen de cette crise, nous refusons de nous conformer, si nous nous déclarons hérétique en portant une analyse concrète, nous voyons que le hiatus « sociologique » entre discours et pratiques dans le champ des discriminations est relié à un autre hiatus, celui-là de nature politique. Nous avons vu que l’incapacité politique est ce qui caractérise avant tout les jeunes enragés, et que cette incapacité et cette rage sont l’expression de la réussite de 25 années d’action publique dans les quartiers pauvres. Elles sont plus exactement l’expression résiduelle de cette réussite, l’objectif n’étant évidemment pas de produire des gremlins enragés, mais d’empêcher l’émergence de toute forme auto-organisée des habitants des quartiers populaires majoritairement « issus de l’immigration » selon l’expression consacrée, susceptible de porter politiquement la revendication d’une véritable intégration
Alors une première question se pose : pourquoi une telle négation de la visée même du projet républicain ? Celui-ci ne pouvant persister que par le bon déroulement des processus d’intégration sociale et politique de toutes ses composantes. Bon déroulement signifiant avant tout création de conflits, reconnaissance des acteurs du conflit et résolution du conflit par le compromis. La question reste insoluble si l’on ne relie pas ce choix politique local au choix fondamental opéré quelques années plus tôt par les prétendues élites modernes françaises, celui d’accepter le dernier avatar de la Modernité : le nouvel ordre global déterminé avant tout par la primauté donnée au capital et à sa circulation, aux dépends du réel auquel appartiennent les modes d’organisation sociale et politique.
Parce qu’il suppose pour réaliser l’intégration - l’accès aux standards socio-économiques l’allocation continuelle de nouvelles ressources, le mode républicain d’organisation se trouve de fait en totale contradiction avec les impératifs du nouvel ordre global. Ce que l’on peut considérer comme un délire n’en est alors plus un, il redevient rationnel, et l’on voit bien qu’il répond même à une nécessité : sortir de la contradiction en reformatant le mode d’organisation socio-politique local pour le rendre compatible au nouvel ordre global. La mise en exergue de ce processus de reformatage n’est pas une nouveauté en soi. Ce qui est spécifique dans ce qui nous occupe, c’est que le reformatage ici n’est pas simplement socio-économique, mais politique avant tout, qu’il s’attaque directement au projet républicain.
Une autre question se pose : comment une telle énormité est-elle passée inaperçue ? Principalement pour deux raisons.
La première est complexe, elle tient au fait que les populations concernées sont issues des anciennes colonies de l’Empire, et que le passé colonial refoulé collectivement n’est pas passé et ne passe toujours pas. Et c’est parce qu’il ne passe pas, que le statut juridique du dominé perdure dans la perception portée sur ces populations (et qu’importe qu’elles soient de nationalité française). Il y actuellement conscensus dans la société française pour que l’indigène d’hier reste dans la position de relégué qui lui a été et qui lui est toujours assignée. Alors qu’est-ce qui ne passe pas ? La société française n’a-t-elle pas fini par assumer Vichy ? Certes, mais Vichy n’était pas la République, et il est indéniable qu’il n’y a rien de plus républicain que le fait colonial. « L’aventure coloniale » non seulement se confond avec la République, mais elle s’enracine aussi dans les Lumières, dans l’idéologie de la Modernité. De Jules Ferry à François Mitterrand, elle est avant tout l’entreprise et l’héritage du parti du progrès. On comprendra en passant pourquoi le parti Socialiste reste muet sur cette question du passé colonial, et pourquoi le banc et l’arrière-banc des chiens de garde de la pensée correcte ont bondi sur leurs ergots pour dire tout le mal qu’il fallait penser de l’Appel des Indigènes de la République.
La seconde raison relève de la résignation exprimée par une majorité quant aux conséquences du nouvel ordre global. Renonçant à lutter contre les prétentions de ce dernier, les atomes modernes n’ont plus d’autres perspectives que de se battre les uns contre les autres pour des ressources de plus en plus limitées. Dans la grande bagarre pour la captation de ces ressources limitées, l’élimination des plus fragiles s’impose comme une nécessité. Suivez notre regard…
Oui, depuis vingt-cinq ans, l’Etat s’emploi à détruire délibérément la République. On comprendra aisément que ce hiatus, généré par des programmes d’action publique, dont l’objectif principal est à ce point éloigné des valeurs du projet républicain français dans sa dimension émancipatrice, nous pose un sacré problème (nous aurions même envie de dire un problème sacré). S’il produit résiduellement de la haine, c’est également tout l’édifice républicain qu’il ronge collatéralement, parce que tout phénomène, contrairement à la croyance moderne, n’est pas sécable et cloisonnable, mais se caractérise avant tout par sa concrétude, son déploiement dans un univers interdépendant.
Lorsque au pays des Lumières, l’idéologie de l’émancipation se met à ce point au service de la domination, on mesure ce qu’est devenu le projet moderne : une force veule et destructrice conduisant à sa propre destruction. Toute analyse, qui se voulant moderne exprime l’esprit de cloisonnement, participe de cette veulerie et de cette destruction. « Descartes est à lorigine dune épopée humaine dont nous voyons laboutissement gigantesque mais dégradé. Cela veut dire que lesprit de conquête, la volonté révolutionnaire qui permit et légitima la naissance des règles méthodiques, a complètement disparu chez ceux qui en font maintenant une application intensive et routinière».1 Vingt-cinq années d’application intense et routinière d’une politique délirante, mais formellement moderne, pour arriver à ce résultat : la douleur incommunicable sous une casquette nike montrant aux yeux de tous la pire trahison que la République ait pu commettre contre elle-même. Aux insurgés de l’automne 2005, nos remerciements sincères.
Quel étrange spectacle que de voir dans la même séquence historique la Nouvelle Orléans détruite par l’eau et l’absence volontaire d’action politique, et les faubourgs français se consumer par l’action du feu et le trop plein de politique. Quand les petits hommes balbutient à ce point l’écriture de l’Histoire, celle- ci se passe d’eux pour se signifier. Y a t’il un esprit moderne dans la salle pour nous dire que le concret nous monte à la tête ?
1 - Robert Aron et Arnaud Dandieu : l’Amérique et la France dans La décadence de la nation française
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier