Jacques Valentin
27/12/2005
Bonjour,
Suite aux articles sur le Dr. Daniele Ganser (gladio and co) je suis allé sur le site :
http://www.isn.ethz.ch
et j’ai trouvé un article récent intéressant sur la production pétrolière en Irak :
http://www.isn.ethz.ch/news/sw/details.cfm?ID=13770
extraits :
“An official of the Oil Ministry in Baghdad told ISN Security Watch, on condition of anonymity: We do not know the exact quantity of oil we are exporting, we do not exactly know the prices we are selling it for, and we do not know where the oil revenue is going to.”
” (...) the daily output of approximately 1.3 million barrels remains far below Iraqs pre-war production level of 2.5 million barrels.”
J’ai comparé ces chiffres avec ceux de mai 2005 fournis dans un article récent de Michael T. Klare et qui étaient encore de 1.9 millions, soit une énorme baisse de production de près d’un 1/3 :
http://www.antiwar.com/engelhardt/?articleid=7352
Sauf variation très conjoncturelle ou erreur on a donc l’impression que les chiffres s’effondrent. Soit ils reviennent rapidement à 2 M en 2006 soit c’est que la guerilla a durablement atteint au coeur les structures de production - distribution. L’impression d’impuissance semble confirmée par la lecture des exemples de fiasco sur les contrats de remise en route donnés dans l’article.
Sur le plan financier :
“According to Baghdad press reports, export revenues are still not sufficient to cover the Iraqi state budget. The government is forced to take loans from international banks to cover its running expenses.”
Il serait intéressant d’avoir des infos plus fouillées sur l’endettement irakien (qui accepte de leur faire crédit ?), la balance commerciale, la monnaie, mais on a l’impression d’un état qui va a la banqueroute…
Tout cela va peser lourd sur un retrait éventuel : si les USA ne négocient pas un cessé le feu avec la guerrilla et qu’ils font un retrait significatif, toutes les structures économiques vont s’effondrer en quelques mois car les entreprises étrangères vont plier bagage et l’économie pétrolière va cesser de fonctionner.
Donc comme ils ne vont évidemment pas négocier, ni laisser la production tomber à zéro, ils vont rester et tenir tenir en pariant sur la remise sur pied de l’armée irakienne à 0% de sunnites, le nouveau mantra. Ce qui prendra au moins tout 2006 mais est peut-être faisable en tout cas suffisant pour minorer les pertes US et sécuriser la production pétrolière. Avec une relative stabilisation du protectorat américain sur l’Irak vers la fin du mandat de Bush.
C’est évidemment le scénario super optimiste pour les USA et la réalité va surement nous réserver quelques belles surprises.
PS : Pourriez-vous utiliser un forum qui masque les email sauf pour le modérateur. Cela évite le spam… Fournir une prévisualisation du message est sympa aussi…
bien amicalement
badia.benj
27/12/2005
il est assez bien vu de lier les propagations des deux hypothèses , \“retrait \” relatif d\‘ici , attaque aérienne de l\‘autre
hypothèse supplémentaire possible pour la diffusion par le canal d\‘un général de la volonté des irakiens du départ de l\‘occupant: les techniciens de la guerre mettent les politiques au parfum de la réalité de la résistance
car ce n\‘est pas la première sortie de ce type de la part des militaires qui ont officiellement remis un rapport décrivant l\’état d\‘esprit des \“libérés de Saddam\”
tout au long des 6 derniers mois, c\‘est israel qui est fortement demandeur d\‘une intervention en Iran
bush traînait des pieds-
il n\‘est pas impossible que la détermination d\‘une frappe israelienne aie été perçue comme irrépressible
et que ne pouvant l\‘empêcher, elle soit utilisée comme moyen de sortie de l\‘Irak
Mais , au final, la déroute US n\‘en sera que plus grande
car TOUT LE PEUPLE IRANIEN SE TROUVE UNI ACTUELLEMENT CONTRE UNE ÉVENTUELLE ATTAQUE
Christophe de Cène
26/12/2005
Si les USA sont en quête d’un retrait honorable en Irak, c’est pour mieux contrôler l’Iran… Un bras de fer à observer à partir de février 2006 selon un site d’astrologie : http://www.astrologue.org ;-)
Bertrand Arnould
26/12/2005
Je cite:“la situation générale établi par des politiques,a la fois,mensongères et illégales,au nom d’évenements qui,selon leurs auteurs(des politiques ou des evénements?C’est une question qui ne s’impose pas)justifie de telles politiques,a créé un climat de complète contingence,où,plus aucune référence fixe et précise ne peut plus ètre consultée”
Quelqu’un,cela s’adresse également a l’auteur de l’article,peut t’il nous dire si cela,historiquement,c’est déja produit et s’en est trouvé lourd de conséquences. Moi,plus que Conspirationniste,je me sens Situationniste
skyrl
26/12/2005
Tout le monde sait que les B2 sont un projet écran pour Aurora, la version américaine de l’Ajax.
Derrière la monstruosité des budgets militaires US, il y a un financement sous-terrain de toute une génération d’armement qui non seulement : est censé donné au gouvernement secret des états-unis la puissance de remporter la 3° guerre par un gap technologique aussi important que les cuirassés allemands lors de la première guerre ou l’intelligence, la marine et l’aviation lors de la seconde; mais aussi : justifie leur complexe de supériorité au niveau stratégique, et aboutit a des décisions qui nous paraissent, sous notre angle de vision, absurdes.
Il n’en est rien. Le putch est en cours. Ceux qui ont les manettes de l’appareil militaro-industriel s’en donnent à coeur joie. Il se contrefoutent des opinions publiques, et les petites batailles politico-médiatiques autour de la maison blanche, du congres ou des traités internationaux font leur beurre car tout cela sature les médias évitant que ceux-ci n’attaquent de front les problèmes beaucoup plus épineux que sont le contrôle des médias, l’emprise des neoconservateurs sur la politique stratégique, leurs accointances et partenariats avec les groupes militaires et énergetiques, les fraudes aux elections, les menseongs à répétition, et la mascarade du 11 septembre. Il ne s’agit pas de virtualisme. C’est bien trop doux. Il s’agit de haute trahison, tout simplement.
Mais bon, je ne vous blame pas. Et vous avez probablement conscience de tout ce que j’écris là. Vous écornez tout de même le dogme des mass-medias en faisant une petite partie du chemin jusqu’à la vérité, ce qui vous donne de l’audiance. Car les propos que je détaille ci-dessus ne sont tout simplement pas audibles, dans le brouhaha mensonger de notre civilisation bêtifiée.
Bonne continuation comme toujours!
Et meilleurs voeux.
Erasistrate
25/12/2005
Nous voulons oublier l’Histoire qui relate inlassablement les mêmes schèmes.
Ce qui m’étonne le plus c’est notre incapacité ontologique à nous souvenir ce que nous avons vécu naguère.
Le XXI ème sera -t-il pire que le XX ème ?
De Grâce, Achevons vite les chevaux !
Il existe certes de vrais modèles: entre Scorpion et fourmis, allons nous trouver mieux ?
ça presse!
Erasistrate
Anamorphose
25/12/2005
Une dépèche d’A.P. relayée par l’Hindustan Times nous apprend que les Russes ne baissent pas leur garde. A les en croire, leurs nouveaux missiles Topol-M seraient capables de pénétrer n’importe quel bouclier anti-missiles. Si la nouvelle est exact elle a de quoi faire sourire quand on pense aux sommes astronomiques dépensées par le Pentagone pour tenter d’élaborer de tels boucliers.
Non seulement les Américains dépensent une fortune pour s’équiper en matériel hyper-high-tech dans un monde où les guerres asymétriques rendent une telle option “off-topic”, mais en outre cette stratégie ne les prémunirait même pas dans un des domaines où cela compte particulièrement, celui des missiles intercontinentaux…
http://www.hindustantimes.com/news/181_1581883,00050003.htm
Russia deploys new set of strategic nuclear missiles
Associated Press
Moscow, December 24, 2005
The chief of Russia’s strategic forces on Saturday attended the deployment of a new set of state-of-the art intercontinental ballistic missiles, boasting of their capability to penetrate any prospective missile defence, news reports said.
Col Gen Nikolai Solovtsov, chief of the Strategic Missile Forces, took part in a ceremony that marked the commissioning of the latest set of Topol-M missiles at a missile base in Tatishchevo in the Volga River’s Saratov region.
Solovtsov said today that the new missile “is capable of penetrating any missile defence system,” the RIA Novosti and Interfax news agencies reported.
Russian officials have called prospective US missile defences destabilising and boasted repeatedly that Russia’s new missiles could pierce any nation’s missile shield.
The Russian military commissioned the first group of Topol-Ms in December 1998, but the deployment has proceeded slower than planned because of a shortage of funds, and Soviet-built ballistic missiles have remained the backbone of the nation’s nuclear forces.
The Topol-M missiles, capable of hitting targets more than 10,000 kilometres away, have so far been deployed in silos. The mobile version, mounted on a heavy off-road vehicle, is to enter combat service next year, Solovtsov said.
Steven Rix
25/12/2005
Tous les anciens de warblogging.com ont demenage a l’adresse suivante: http://www.greenseptember.blogspot.com
lebayorre
23/12/2005
Al Qaïda a réussi en détruisant l’ adhésion aux valeurs fondatrices des USA, cf. votre excellent article :
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=2270
Car, forcer les dirigeants des USA à détruire les valeurs fondatrices de leur pays, fût-ce pour le sauver, c’est “in substantia” les forcer à détruire leur pays.
N’ ayant aucune épaisseur historique, ayant jeté par dessus bord l’héritage de la Renaissance, des Lumières et de la modernité (cf. la controverse sur l’ intelligent design) pour faire bon poids ;
il ne restait plus que l’ idéologie des “Founding Fathers” pour cimenter l’ unité nationale estadunienne.
Cette dernière torpillée par celui qui a fait serment de protéger et défendre la Constitution, que reste-t-il des USA, à part les casinos de Las Vegas ?
MHB
22/12/2005
Il est interessant de noter qu une partie de largumentation justifiant la legalite des “ecoutes-a-tous-vents” repose sur un raisonnement qui - pour autant qu il paraisse logique et valable (cad: la legislation sur la reglementation FISA - imposant un intermediaire juridique (la Cour speciale dont un des membres vient juste de demissionner) avant la mise en place de toute ecoute - est obsolete a cause des avances techniques et technologiques dans le domaine des interventions electroniques a ceci de remarquable que le meme argument peut etre avance en ce qui concerne la Constitution elle-meme.
Les fanas de la conspiration permanente pourront certainement avancer que toute l idee de l administration en place est dans cette demonstration.
Peut etre a t on fait un grand pas vers le virtualisme total.
A relire B.F. Skinner, on s apercoit qu il l avait prevu ... mais a l epoque personne n y comprenanit rien sinon qu il etait un manipulateur.
MHB
20/12/2005
Dans cet article vous y voyez la victoire d un “grand” parti continental fonde sur l anti-americanisme et l anti-capitalisme”.
Vous y voyez aussi “une puissance hegemonique (qui donne) a ses adversaires la clef d une nresistance”.
“Cette clef (se nommerait) democratie”.
Eb fait je deviens de plus en plus persuade que la puissance hegemonique en question confond depuis quelques annees democratie et liberte.
Avec l exemple bolivien la “democratie” en l espece ne serait rien de plus qu une strategie electorale.
Ainsi dans votre deuxieme paragraphe une phrase me laisse ... reveur et dubitatif: “designation du president par l assemblee parlementaire si aucun candidat ne depasse 50% des votes”.
Pour ces elections boliviennes il y avait 7 candidats. Il n est pas interdit de penser que la majorite conservatrice de l assemblee parlementaire en place avait estime que Morales n avait aucune chance d obtenir la majorite absolue avec plus de 50% des voix.
Qu en conclure ?
Mon humble opinion est que les conservateurs boliviens sont decidement moins fins que ceux qui entourent Chirac et les socialistes francais plus betes que les indiens du Lac Titicaca.
C est vraiment pas la peine d avoir recupere un philosophe dans la jungle bolivienne (il y a x annees) qui a confondu a une certaine periode de sa vie liberte et guerilla au lieu de se pencher sur les beaux calculs electoraux que nous offre la democratie.
Delforge Thierry
20/12/2005
S’il fallait définir la souveraineté, il faudrait distinguer une définition basée, d’une part, sur les critères territoriaux, de pouvoir étatique, de facteurs culturels et, d’autre part, la souveraineté populaire.C’est ce qui caractérise la France, c’est à dire une souveraineté issue d’une révolution populaire.
La souveraineté populaire c’est la satisfaction, pratique et/ou institutionnelle, voire virtuelle, des revendications populaires, chaque classe ayant les siennes, les revendications des classes les plus pauvres coïncidant avec la proclamation des droits fondamentaux. La Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1793, est la seule à proclamer des droits économiques et à contenir des articles destinés à prévenir l’exploitation et la spéculation spoliatrice.
Les opposants à la “construction” européenne ont bien compris que la souveraineté n’est réelle que quand les droits fondamentaux sont satisfaits.
Rolling
19/12/2005
Je me demande si les “propositions ambitieuses” de Chirac nauraient pas quelque chose à voir avec les “groupes pionniers” ??
federico bordonaro
18/12/2005
Cher Monsieur, Chère Madame,
je trouve Votre commentaire sur le Sommet de Bruxelles tout à fait intéressant. Votre avis selon lequel
“Ce nest pas une logique communautaire ni une logique de lintégration, ni une logique de la réforme (anglo-saxonne), ni une logique de la pérennisation de la PAC, etc. Cest une logique des intérêts européens, qui passe par le maintien en place des sources de sa puissance.”
me trouve parfaitement d’accord. Cette vision réaliste, basée sur les rapports politiques et les intérets de puissance, est à mon sens la seule qui offre—du point de vue méthodologique—des instruments adéquats pour interpréter la logique de la construction européenne.
Amicalement,
F.B.
MHB
17/12/2005
Comme toujours vous analysez d une maniere tres pertinente les circonvolutions politiques autour du phenomene Mc Cain.
Je crois que l element fondamental qui manque a votre analyse est le “pourquoi ?” du phenomene.
J en vois la raison dans la mise a forte epreuve de l Amerique depuis que les manipulations en tous genres sont devenues un systeme de gouvernement depuis l avenement de GWB II et la decouverte des turpitudes ou des mauvais calculs des neo-cons qui ont voulu manipuler non-seulement la population americain mais sur une plus grande echelle l Histoire tout simplement.
Ceci vopus l avez couvert en long et en large.
Mais depuis le tsunami - ou un debat d epicerie avait commence a poindre - si mes souvenirs sont exacts - entre leffort financier americain et celui du reste du monde - juge suffisant par GWB II en terme de dollars et insuffisant enterme de pourcentage - comme dans bien d autres cas - par un bon nombre de pays.
La participation conjoints de Clinton et de Bush pere dans un voyage mediatique sur les lieux du tsunami avait en fait donne le signe d une volonte de reprise en mains (discrete) de la gestion americaine des crises humanitaires.
La crise humanitaire de la Nouvelle Orleans qui n a pas fini de chercher des tetes de turcs ae nouveau vu l intervention de ces deux ex-presidents - on peut y ajouter Carted, timidement integre avec son projet d Habitat pour l Humanite.
Il est de plus en plus evident que cette participation conjointe de ces ex-presidents n est pas l effet du hasard mais a ete dicte par la gestion catastrophique d un GWB II obnubile par le desir d avoir un siege au Pantheon de l Histoire sans donner aucun consideration a la possibilite qu il pourrait se retrouver devant une Haute Cour tres rapidement.
Au grand dam des efforts de ces ex-presidents il fallait quanmd meme trouver une caution morale qui permettrait de concilier la beliciosite d un president incontrolable dans sa vision nietschienne (sic !!) du monde et l honneur d une Amerique qui voyait son credit moral, spirituel et humanitaire s effondrer dans une croisade qui avait ete applaudie a son depart - comme le sont toutes les croisades - mais qui pour reussir devait aneantir tout ce qui se trouvait sur son chemin - comme toutes les croisades.
El le senateur McCain - qui est bien connu pour accumuler les ambiguites comme vous le signalez d ailleurs - s est ervele etre le glaive indispensable et necessaire de la justice que les ex-presidents voulaient faire prevaloir pour rattraper le credit de l Amerique.
Et bien sur la consequence directe de ce fatras est l ineluctable conclusion que McCain est le seul candidat logique pour l election presidentielle de 2008 qui devra etre une election de reconcialiation des deux partis qui ne veulent surtout pas - au nom de la cohesion du pays - une campagne d invectives et de passions (comme par exemple cette idee bidon d une ventuelle candidature de Condollezza Rice avec Hillary) ni l intervention d une troisiemme force - ou voie comme on dit en Europe - ou encore d un Trosieme Genre.
Tout ceci etait vu depuis longtemps par les strategistes republicains et democrates - ceux des tres hautes spheres de ces deux partis - et cela explique les attitudes ambigues d une Hillary ou d un senateur Biden concernant l election de 2008.
On peut d ailleurs se demander si une certaine programmation iterative n est pas a la base des actions de McCain.
Il est effectivement interessant de noter que sur la forme et les agissements la consequence s apparentent au modele Nixon-Watergate. Il faut ici remarquer la [puissance de cet univers securitaire qui a progresse en fait d une maniere geometrique - discretement - depuis la chute de Nixon et sans vergogne depuis l election de GWB II. On remarquera par exemple qu une loi comme le Patriot Act - loi tres complexe s il en est une - a ete votee 41 jours apres le 911.
Si une legislation avait ete bien preparee - de longue date - c est bien celle-la. Il suffisait de changer le groupe ethnique - ou le mouvement - qui etait originellement vise et qui etait considere comme l ennemi interieur. En fait apres le 911 on y avait rajoute l ennemi exterieur.
La aussi ces ex-presidents que je qualifierai de “Sages” - dans le plus grand sens du terme - dans ce chaos en sont arrives a conclure que les “subalternes” comme aurait pu les identifier De Gaulle - sont alles trop loin et que le pays n etait pas mur pour une gestion a la Orwell.
Qu en conclure ?
A mon avis il est tres souhaitable que la presidence actuelle soit rapidement oubliee avant qu elle ne donne quelques idees biscornues a nos elites europeennes pour reformer la societe europeenne - etant bien entendu qu il est de la plus haute importance que cet episode de l imposition democratique a des pays hors du giron europeen ne soit un element supplementaire de justification de la colonisation.
Ou alors tourne t on en rond ?
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