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Le grand bluff

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Balajo

  05/03/2006

Des éléments convergent vers la possibilité d’une guerre contre l’Iran :
- la décision prise par le gouvernement iranien d’enrichir l’uranium à des fins civiles et peut-être militaires, en contravention avec le TNP dont elle est signataire ;
- les déclarations hostiles à répétition appellant à la destruction d’Israël et des Etats-Unis ;
- la volonté des USA de sécuriser à leur profit une des plus importantes réserve en pétrole et en gaz ;
- mais peut-être surtout, à la lumière de ce que nous savons sur ce qui a vraiment motivé la guerre contre l’Irak, la décision prise par l’Iran de basculer du dollar à l’euro pour ce qui concerne les transactions pétrolières, et ce dès la fin mars. Mettant ainsi gravement en danger tout le système économique américain.

L’article qui suit a été rédigé par Michel Chossudovsy, il est professeur d’économie à l’Université d’Ottawa et directeur du “Center for Research on Globalization”. Il collabore également à l’Encyclopaedia Britannica.
Bien qu’il n’aborde pas vraiment les implications d’un guerre nucléaire pour les régimes supposément impliqués, en particulier pour la Turquie qui devrait faire face à une très forte hostilité de sa population, ce qui, à mon sens exclut une participation, fut-elle passive de celle-ci. Cet article est néanmoins intéressant pour ce qui traite du bluff joué par les différents acteurs de cette crise.

Les dangers d’une guerre nucléaire au Moyen-Orient
Michel Chossudovsy

« La préparation d’une véritable guerre contre l’Iran, au cours de laquelle il serait fait usage d’ogives nucléaires, est entrée dans sa phase finale. Les partenaires de la coalition, qui comprend les États-Unis, Israël et la Turquie, sont dans un état de préparation avancé. Divers exercices militaires sont effectués depuis le début de 2005. De leur côté, les forces armées iraniennes se sont livrées, en décembre 2005, à d’importantes manœuvres dans le golfe persique en prévision d’une attaque soutenue par les États-Unis. Depuis le printemps 2005, on assiste à une intense navette diplomatique entre Washington, Tel-Aviv, Ankara et le quartier général de l’OTAN à Bruxelles.

Parmi les derniers événements, il faut mentionner le fait que le directeur de la CIA, Porter Goss, lors d’une mission à Ankara, a demandé au premier ministre turc Recep Erdogan un soutien politique et logistique en vue du bombardement de cibles nucléaires et militaires iraniennes. Goss aurait également demandé que les services secrets turcs collaborent de manière particulière à la préparation et à la supervision de l’opération.

Peu de temps avant son attaque cérébrale, Ariel Sharon avait, quant à lui, donné à l’armée israélienne le feu vert pour commencer les attaques fin mars 2006. Tous les hauts responsables israéliens estimaient alors que la fin mars serait une bonne date pour une attaque militaire contre l’Iran, car c’est à cette date que l’AIEA doit remettre à l’ONU son rapport sur le programme d’énergie nucléaire de l’Iran.

Le projet militaire soutenu par les États-Unis a été approuvé par l’OTAN mais on ne connaît pas encore les modalités de la participation de l’Alliance aux attaques aériennes.

Les différents aspects de l’opération militaire relèvent tous du commandement américain et sont coordonnés par le Pentagone et le quartier général de l’US Strategic Command sur la base aérienne d’Offutt dans le Nebraska. Les opérations annoncées par Israël doivent être menées en étroite collaboration avec le Pentagone. La structure de commandement est centralisée et c’est Washington qui décidera in fine de leur déclenchement.

Des sources militaires américaines ont confirmé que l’attaque de l’Iran impliquera un important déploiement de forces semblable au bombardement «shock and awe» (choc et effroi, choquer pour inspirer le respect) de l’Irak en mars 2003.

Les stratèges militaires pourraient dresser une liste de cibles en fonction des préférences du gouvernement américain, en limitant les attaques aux installations les plus importantes… Ou bien les USA pourraient opter pour un nombre beaucoup plus important de frappes dirigées contre un vaste éventail de cibles.

Consensus en faveur d’une guerre nucléaire

Au sein de l’Union Européenne, aucune personnalité politique ne s’est opposée à la perspective de frappes nucléaires contre l’Iran. Des consultations entre Washington, Paris et Berlin sont en cours. Contrairement à l’invasion de l’Irak, qui fut refusée par la France et l’Allemagne au plan diplomatique, Washington a obtenu un consensus au sein de l’OTAN de même qu’au Conseil de sécurité.

Ce consensus concerne également une guerre nucléaire qui pourrait affecter une grande partie du Proche-Orient et de l’Asie centrale. De plus, un certain nombre de pays arabes limitrophes sont aujourd’hui des partenaires tacites du projet militaire américano-israélien. En novembre 2004, les plus hauts commandants de l’armée israélienne ont rencontré, au quartier général de l’OTAN à Bruxelles, leurs homologues des six pays riverains de la Méditerranée : Égypte, Jordanie, Tunisie, Maroc, Algérie et Mauritanie. Un protocole d’accord entre l’OTAN et Israël a été signé.

Les «frappes chirurgicales» seront présentées à l’opinion mondiale comme un moyen d’empêcher l’Iran de fabriquer des armes nucléaires. On nous dit que ce n’est pas une guerre mais une opération militaire de maintien de la paix qui consistera à bombarder les installations nucléaires iraniennes.

Les mini-nukes sont-elles sans danger pour les populations civiles?

L’opération militaire prévoit le recours préventif aux armes nucléaires tactiques. Le projet militaire repose sur la doctrine de la guerre nucléaire “préventive” de l’Administration Bush exposée dans la Nuclear Posture Review de 2002.

On a recouru à une large désinformation médiatique afin de dissimuler les conséquences dévastatrices d’une utilisation d’ogives nucléaires contre l’Iran, si bien que le fait que ces “frappes chirurgicales” soient effectuées avec des armes nucléaires ne fait actuellement l’objet d’aucun débat.
Depuis la décision du Sénat américain en 2003, les armes nucléaires tactiques (low-yield mini-nukes = mini-bombes nucléaires de faible puissance) de nouvelle génération sont considérées comme “sans danger pour les populations civiles” parce qu’elles explosent sous terre.

Grâce à une campagne de propagande soutenue par de soi-disant spécialistes du nucléaire, on présente les mini-nukes comme des instruments de paix et non de guerre. On en autorise l’emploi sur les champs de bataille. On prévoit de les utiliser dans la prochaine étape de la guerre américaine “contre le terrorisme” parallèlement aux armes classiques.

L’administration américaine pense que les mini-nukes sont plus efficaces, en tant que moyen de dissuasion, que les armes nucléaires classiques à l’égard des “états voyous” (Iran, Corée du Nord).

Ces armes nucléaires sont présentées comme un moyen de maintenir la paix et d’éviter les dommages collatéraux, alors que la puissance explosive de chaque mini-nuke représente le tiers de celle de la bombe d’Hiroshima, sans compter les retombées radioactives potentielles.

La nouvelle définition de l’ogive nucléaire a estompé la différence entre arme classique et arme nucléaire: Selon Hans Kristensen, du Nuclear Information Project, « l’arme nucléaire cesse d’appartenir à une catégorie à part, celle d’une arme de dernier recours, pour n’être plus qu’un outil parmi d’autres. »

Nous nous trouvons donc à un tournant extraordinairement dangereux de notre histoire, car la communauté internationale a désormais entériné le principe d’une guerre nucléaire au nom de la paix dans le monde.

Pourtant, chaque bombe nucléaire, quelle qu’elle soit, représente un holocauste potentiel: elle peut tuer, détruire des villes, anéantir des peuples entiers.

Unité de commandement pour des attaques sur Terre et dans l’espace

Une attaque préventive avec des armes nucléaires tactiques serait coordonnée par l’US Strategic Command et l’Offutt Air Force Base au Nebraska en collaboration avec des unités de commandement des États-Unis et de la coalition du golfe Persique, de la base militaire de Diego Garcia, d’Israël et de la Turquie.
L’US Strategic Command a pour mandat de superviser un “plan d’attaque global” qui prévoit à la fois l’utilisation d’armes classiques et d’armes nucléaires.

Comble d’ironie : en juin 2005, au début des préparatifs de guerre contre l’Iran, l’US Strategic Command a été défini comme étant “le premier commandement de l’intégration et de la synchronisation des efforts du Ministère de la Défense en vue de la lutte contre les armes de destruction massive” !

Pour accomplir cette tâche, une toute nouvelle unité de commandement a été créée, la Joint Functional Component Command Space and Global Strike (JFCCSGS). Elle a pour mission de superviser le déclenchement d’une attaque nucléaire conformément à la Nuclear Posture Review (NPR) adoptée par le Congrès en 2002. Celle-ci prévoit la possibilité d’une utilisation préventive d’ogives nucléaires non seulement contre les “états voyous” mais contre la Russie et la Chine.

Le 18 novembre 2005, le chargé de communication de l’US Strategic Command a annoncé que la nouvelle unité (le JFCCSGS) remplissait officiellement les conditions nécessaires pour pouvoir se dire opérationnelle. Une semaine avant cette annonce, l’unité achevait un exercice de poste de commandement baptisé “Global Lightning”.

«Les performances de l’unité durant l’exercice Global Lightning ont montré qu’elle était prête à réaliser sa mission consistant à prouver ses capacités de frappe intégrée dans le monde et dans l’espace, afin de dissuader les agresseurs et, si l’ordre en est donné, de vaincre l’adversaire au moyen de mesures globales communes visant à appuyer l’US Strategic Command de manière décisive», a-t-il ajouté sans donner de détails sur les “prochaines missions” de cette unité de commandement qui compte environ 250 personnes.

Des spécialistes du nucléaire et des sources gouvernementales ont précisé que l’une de ses principales missions serait de “mettre en oeuvre la stratégie nucléaire visant à attaquer des états voyous avec des armes de destruction massive”.

Concept plan (CONPLAN) 8022

Le travail du JFCCSGS est dans un état de préparation avancé en ce qui concerne le déclenchement d’attaques visant l’Iran ou la Corée du Nord. La mise en œuvre opérationnelle d’une attaque globale est appelée Concept Plan (CONPLAN). Le Concept Plan est décrit comme “un plan concret que la marine et l’armée de l’air traduisent en attaques coordonnées de leurs sous-marins et de leurs bombardiers.” Il est également présenté comme “le plan général des scénarios stratégiques préparés qui impliquent l’usage d’armes nucléaires”.

La mission du JFCCSGS est de mettre en oeuvre le CONPLAN 8022, dirigé contre l’Iran, c’est-à-dire de déclencher une guerre nucléaire contre l’Iran. Le Commandant en chef des Forces armées, en l’occurrence George W. Bush, chargerait le Secrétaire à la Défense qui, à son tour, chargerait les chefs d’état-major des trois armées de l’activer.

Le rôle d’Israël

Depuis la fin de 2004, Israël stocke des armes classiques et nucléaires “made in USA” en prévision d’une attaque contre l’Iran. Ce stockage, financé par l’aide militaire américaine, était quasi-terminé en juin 2005.

Israël a reçu des États-Unis plusieurs milliers “d’armes intelligentes” pouvant être lancées depuis des avions, dont quelque 500 bombes anti-bunker qui peuvent également être utilisées comme vecteurs de bombes nucléaires tactiques.

La bombe B61-11 est la “version nucléaire” de la BLU 113 classique. Elle peut être lancée à peu près de la même manière que les bombes anti-bunker classiques. En outre, comme on l’a appris à la fin de 2003, des sous-marins Dolphin israéliens équipés de missiles Harpoon américains armés d’ogives nucléaires sont actuellement dirigés vers l’Iran.

Extension de la guerre

L’Iran a confirmé qu’il riposterait s’il était attaqué en lançant des missiles balistiques sur Israël (CNN, février 2005). Ces attaques pourraient aussi viser des installations militaires américaines en Irak et dans le golfe Persique, ce qui conduirait immédiatement à un scénario d’escalade militaire et à une guerre totale.

La participation de la Turquie à l’opération militaire américano-israélienne résulte d’un accord conclu l’année dernière entre Ankara et Tel-Aviv. Plus récemment, Téhéran a renforcé sa défense aérienne en achetant 29 systèmes anti-aériens russes Tor M-1. En octobre dernier, avec la collaboration de Moscou, une fusée russe a placé en orbite un satellite espion, le Sinah-1.
Le Sinah-1 n’est que le premier de plusieurs satellites iraniens qui doivent être mis en orbite par les Russes au cours des prochains mois. Ainsi, l’Iran possédera bientôt un réseau de satellites constituant un système de préalerte en cas d’attaque israélienne, bien qu’il s’agisse là de peu de chose en regard des puissants espions aériens israéliens et américains capables de détecter les moindres mouvements de la barbe des mullahs de Téhéran. De plus, selon le Sunday Times, la Russie a signé à la fin du mois dernier un contrat d’un milliard de dollars portant sur la vente à l’Iran d’un système de défense moderne capable de détruire des missiles guidés et des bombes guidées au laser. Il sera opérationnel au cours des prochains mois.

Guerre terrestre

Bien que le CONPLAN n’envisage pas une guerre terrestre, les bombardements aériens pourraient y mener. Des troupes iraniennes pourraient passer la frontière avec l’Irak et s’opposer aux forces de la coalition en Irak. Des troupes israéliennes et/ou des forces spéciales pourraient entrer au Liban et en Syrie. Actuellement, Israël prévoit d’effectuer des exercices militaires et de déployer des forces spéciales dans les régions montagneuses de Turquie qui jouxtent l’Iran et la Syrie, cela avec la collaboration du gouvernement d’Ankara.

La presse arabe a publié divers articles indiquant qu’Ankara est disposé, du moins en principe, à engager des négociations sur la mise à disposition de ses espaces terrestre et aérien pour des opérations dirigées contre l’Iran.

Conséquences

Les conséquences de tout cela sont effrayantes.

L’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord sont parvenues à un consensus concernant des attaques aériennes au moyen d’armes nucléaires tactiques sans prendre en compte leurs effets dévastateurs. En fait, la “communauté internationale” a tout simplement accepté l’éventualité d’un holocauste nucléaire.

Cette aventure militaire motivée par la recherche du profit est une menace pour l’avenir de l’humanité. Ce qu’il faut dans les mois qui viennent, c’est un grand mouvement, national et international, qui brise la conspiration du silence, qui reconnaisse les dangers, qui mette ce projet de guerre au centre des débats politiques et de l’attention des médias, à tous les niveaux, qui exige des chefs politiques et militaires qu’ils prennent position contre cette guerre nucléaire patronnée par les États-Unis. En dernière analyse, ce qu’il faut, c’est de lourdes sanctions internationales à l’encontre des États-Unis et d’Israël. »

Michel Chossudovsy
Extraits de l’article : « La guerre nucléaire contre l’Iran »

tous

Article lié : Les tyrannies de l'idéal : le mal américain...

alain jund

  05/03/2006

Vous avez à la fois de très bons articles, et un ton général qui prête à sourire.
Pourquoi? moi qui ait vécu aux US, qui y retourne, qui ne suis pas un admirateur éperdu, vous me donnez l’impression à la fois de ne pas vraiment connaître les US , ni leurs habitants.
N’avez-vous pas un parti pris? Les exemples fourmillent. Retournez votre longue vue, theneverything could began accurate and not far the true.

CVF britaniques

Article lié : L’“année JSF”, c’est aussi le JSF versus l’“Anglosphère”

TEO

  04/03/2006

J’ai lu quantités de pages html sur l’achat eventuel de Rafales par la Grande Bretagne.

Ce plan B, humiliant certes pour les britaniques, serait un bon coup pour l’europe et sa défense.

Mais qu’en est il pour une version navalisé du Gripen? Les anglais ne sont t ils pas déjà engagés dans l’industrialisation et la vente de cet avion?

C’est un avion leger, performant et une bonne alternative à un achat ou location de F18 ou de rafale d’autant qu’il peut accepter un reacteur anglais.

JSF - la Norvège se retire∫

Article lié : Le vilain petit canard norvégien fait peur au JSF

Balajo

  03/03/2006

JSF - La Norvège se retire ∫

Article lié :

Balajo

  03/03/2006

QDR et RMA

Article lié : Avortement et kidnapping de la QDR

MHB

  03/03/2006

La RMA n est elle pas la roue de secours de la QDR et tout le debat n est il pas precisement ces reformes en profondeur (la question de obsolescence - a terme* - des chars, des avions, des porte-avions et tous ces equipements lourds, sans oublier le fantassin) qui a mis le feu aux poudres - cette RMA tant voulue par Rummy ?

Evidemment cette RMA changerait tout l horizon du “business as usual” qui est tellement impregne dans le systeme regalien des deux seuls partis qui ont le droit d exister et qui - comme tout couple - ont souvent des prises de bec mais au fond se reconcilient au nom de leurs interets superieurs: faire du business la base fondamentale de la democratie a la Tocqueville.

Le seul dans tout ca qui a voulu y voir clair n est il pas precisement ce Rummy que tout le monde deteste ?

L Histoire nous le dira mais il est quasi-certain que son depart de la scene publique arrangera bien du monde ...mais ... si GWB II le conserve a son poste n est ce pas precisement parce que le fiston sait bien que Rummy n arrivera a rien.

Ca, certains n en sont pas si sur ... ou tout au moins esperent que sa logique triomphera ... le plus tot possible.

* et peut etre dictee par les nanotechnologies naissantes ?

Nous sommes...

Article lié : L’hypothèse d’une guerre Europe-USA…

Fred

  03/03/2006

...31 environ à avoir voté... un peu plus sans doute maintenant.

Leur famille a été tuée par l'armée US : Visa refusé à des femmes irakiennes pour cause de liens familiaux suffisants !

Article lié :

bituur esztreym

  03/03/2006

http://www.alternet.org/waroniraq/32870/

“A delegation of Iraqi women who lost family members during the invasion want to visit the U.S. The State Department says no way.”

des femmes irakiennes, dont les familles ont été tuées par les militaires américains lors de l’invasion, invitées aux Etats-Unis par l’association CODEPINK Womes for Peace, se sont vues refuser leur visa. motif : elles n’ont pas de liens familiaux suffisamment avérés pour qu’on soit assurés de leur retour en Irak….

When the CODEPINK staff called the State Department to object, they were told that Salim did not have “sufficient family ties that would compel her to return”.

c’est beau hein ? comme dit Cindy Sheehan : “It’s outrageous. First we kill these poor women’s families, then we tell them they don’t have sufficient family ties. First we invade their country, then we refuse to allow them to visit ours.”

Guerre Europe-USA : peut-être ∫

Article lié :

Anamoprhose

  02/03/2006

Les mentalités évolueraient-elles ? En tous cas il est intéressant de relever qu’à la question “Croyez-vous possible que l’Europe puisse dans un avenir plus ou moins proche entrer en conflit frontal avec les USA, conflit qui pourrait prendre la forme d’une guerre?”, 55,56% des internautes aient répondu “Non, impensable” mais que 44,44% d’entre eux aient répondu “Oui, probablement”. Aurait-on imaginé 44% de réponses positives il y a 5 ou 10 ans ? Près d’une personne sur deux qui croit à la possibilité d’un conflit armé avec les U.S. ? C’eût été impensable.

Cela dit, deux remarques 1) le sondage est toujours en cours et les chiffres risquent d’évoluer encore très fortement et 2) le nombre des “votants” n’est pas mentionné : l’échantillon n’a donc peut-être pas grande valeur statistique d’autant qu’il comporte un biais (tout le monde ne va pas sur le site qui l’organise).

Mais n’est-il pas déjà intéressant, tout simplement, que l’on s’avise de poser une telle question ? Elle aussi aurait été impensable il y a   cinq ou dix ans…

A suivre…

Références : http://www.observabilis.com/

....un enarque pas un polytechnicien

Article lié : “Sarko” et le “Weekly Standard”: un audacieux maniement du sophisme

MHB

  02/03/2006

.. en fait l auteur de la confusion entre le Washington Times et le Washington Post etait un enarque, pas un polytechnicien.

4GW

Article lié :

JeFF

  02/03/2006

c’est pas George, c’est Generation Warfare.

Ci dessous plusieurs adresses Web où se discutent le concept de guerre de quatrième génération. Quelques réfutations intéressantes, pour limiter un éventuel aveuglement pour ces théories :

http://www.mountainrunner.us/2006/02/the_misleading_.html

http://www.strategicstudiesinstitute.army.mil/pubs/display.cfm?PubID=632

http://www.d-n-i.net/fcs/sayen_4gw_reply.htm

Sources internes ∫

Article lié : La reconstruction de l’Irak passe par les prisons

JeFF

  02/03/2006

je me permets d’émettre un doute : vous dites “sources internes”, mais le texte ressemble fortement à une citation journalistique, et donc à une “source ouverte”, même si la-dite source vous a été proposée par une de vos connaissances.

WANTED : UNE LEGION ETRANGERE POUR LES USA

Article lié : Avortement et kidnapping de la QDR

Le Bayorre

  02/03/2006

La QDR 2005 n’ ayant pas donné les résultats attendus, un colonel à la retraite de l’ US Army propose une solution “transformationniste” : créer une Légion Etrangère Estadunienne.

http://www.iht.com/bin/print_ipub.php?file=/articles/2006/02/28/opinion/edlong.php

Voila ou en est réduite la première puissance mondiale (autoproclamée) : réinventer un concept militaire de la monarchie française de Juillet (ca. 1830).

Finis gloria Americaniensis Imperium.

Tiens... les Britanniques pour le "patriotisme économique"∫

Article lié :

louis kuehn

  01/03/2006

Cet article est tiré du Financial Times, 1 mars
L.K.

Foreign rivals ‘threatened weapons base’
By James Boxell
Published: March 1 2006 02:00 | Last updated: March 1 2006 02:00

The opening of Britain’s defence industry to foreign competition has been a “disaster” that could have destroyed the country’s sovereign ability to build its own weapons, according to the chief executive of the UK’s biggest military manufacturer.

Heralding the recent decision by the Ministry of Defence to abandon its 20-year attachment to open competition in defence procurement, Mike Turner of BAE Systems said: “I think the policy allowed overseas companies to see an opportunity to wipe out the prime [weapon] systems capability of the UK’s indigenous defence base.”

Mr Turner made his comments yesterday to the parliamentary defence committee, which is looking at the MoD’s defence industrial strategy. The white paper has outlined a series of partnerships between the MoD and BAE, in effect establishing BAE as the UK’s national champion in defence.

Lord Levene of Portsoken, the former defence procurement minister under Margaret Thatcher, who is credited with having formulated the competition policy in the late 1980s, told the committee two weeks ago he had a “fundamental difficulty” with the notion that such a partnering deal could be as effective as competition.

However, Mr Turner said: “Competition has been a disaster for the UK defence industrial base. I think frankly if it had continued you would have seen the end of prime UK-owned systems capabilities.

“We are not in the fortunate position of the US where they have a number of prime contractors, such as Boeing, Lockheed Martin, Northrop Grumman, Raytheon and General Dynamics. All we have in the UK overwhelmingly is BAE in air, land and sea. Thank goodness for the fact we can now see a sustainable way forward and have a defence industry strategy for the first time ever in this country.”

John Smith, an MP on the committee, raised concerns about BAE’s “stranglehold” over the MoD due to its monopoly position, which could “inflate the interest of a single British company at the expense of the country”.

BAE had previously threatened to pull out of the UK and has in recent years built up its business in the US, where the Department of Defense offers returns on investment of about 15 per cent.

While the UK still lags behind the US, with the MoD offering returns of about 8 per cent, Mr Turner said this was sustainable in tandem with better terms of trade and his company’s new position as partner of choice in “land, air and sea”.

Companies operating in the UK will also be helped by the MoD’s decision to take on more of the development risk. Previously companies had been expected to take on the cost of a weapons programme from the outset.

BAE was burnt badly a few years ago by its involvement in the Astute nuclear submarine and Nimrod maritime patrol aircraft programmes, which were hit by costly delays and overruns.

Addressing the committee, Lord Drayson, defence procurement minister and author of the new strategy, rejected the notion that BAE’s improved position had weakened the MoD’s bargaining powers.

“Only 5 per cent of government contracts go to BAE Systems,” he said, “whereas we represent 28 per cent of BAE’s turnover. I think the boot is on the other foot to a bit of an extent.”

However, he said the defence industrial strategy did “face up to the reality that we are in a mutually dependent relationship”.

Sir John Rose, chief executive of Rolls-Royce, who played a key part in the creation of the new strategy, said: “There are areas where partnering is the right driver and areas where competition is the right way. There is a range of options.”

Separately the industry executives at yesterday’s hearing said the new strategy needed to do more to address the dwindling research and technology budget for defence.

Sir John said MoD spending on research and technology had fallen by 75 per cent in real terms over the past 15 years.

Sir John Chisholm, executive chairman of Qinetiq, the former MoD research laboratory that floated recently, called for a 25 per cent rise in the MoD’s £2.4bn R&T budget.

“If the amount now being spent is less than 15 years ago then the implication is we will suffer from a lower quality in terms of the equipment than the military requires. If we want the same quality of equipment that we now have we need to increase what we spend on R&T.”

The US spends $73bn (£42bn) yearly on defence research. Lord Drayson said the MoD was preparing to publish a technology paper this year that would address the importance of research and how it would be funded.

se débarrasser de la monnaie instable disent les Chinois

Article lié :

al etheia

  28/02/2006

China needs to cut US dollar weighting in forex holdings - govt advisor
02.27.2006, 12:48 AM
(extrait de Forbes.com)

BEIJING (AFX) - China should cut the weighting of the US dollar in its foreign exchange holdings to reduce its exposure to exchange rate risk, a top Chinese government advisor said.

The official Shanghai Securities News cited Xiao Zhuoji, a standing committee member with the Chinese People’s Political Consultative Conference, as saying China faces substantial risks from its foreign exchange reserves because of volatility in the US dollar.

China should ‘adjust the structure of currencies in the foreign exchange reserve to reduce risks from exchange rates,’ said Xiao in the interview.

‘The US dollar rate is not stable,’ Xiao added.

He said the country’s foreign exchange reserves are also too large. He said currently reserves stood at the equivalent of more than six months worth of imports, adding that an acceptable level would be around three months of imports.

China’s foreign exchange reserves hit 818.9 bln usd at the end of 2005, an increase of 34.3 pct year-on-year, and it is widely speculated that the US dollar accounts for 60-80 pct of the reserves.

China’s imports in January this year hit 55.5 bln usd, an increase of 25.4 pct year-on-year.

Xiao said the high level of foreign exchange reserves was a problem because the central bank needs to boost its yuan issues to buy up the foreign currency.

Xiao also urged the country to curb capital inflows and try to reduce its trade surplus.