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Avec son corollaire

Article lié : L'“inculpabilité” et la psychologie américaniste

Fram

  06/05/2006

La culpabilisation de tous les autres : Rest of the world.

psycho collective amércaine

Article lié : L'“inculpabilité” et la psychologie américaniste

en marge

  06/05/2006

On aimerait lire la suite mais le défilement s’arrête à la ligne :
“maladie, etc., toutes ces choses qui participent à un moment ou l’autre au développement de l’Histoire, voire à “
C’est ici ou chez vous ?
Première partie alléchante…

tout va bien à JSF-land

Article lié : Oh là là, le JSF a augmenté…

Kovy

  05/05/2006

Un colonel de L’USAF répond aux questions des internautes norvégiens.

Bonnes nouvelles !

le jsf ne coute que $47 million (ou 65 millions avec 20 ans de pieces de rechange), le programme n’a aucun retard, 5000 avions seront construits sur 30 ans, la version export aura les memes caractéristiques que la version américaine et, cerise sur le gateau, ce sera le meilleur avion du monde loin devant l’eurofighter, le gripen et l’autre avion français dont le colonel ne connait pas le nom.

A lire ici : http://www.dagbladet.no/nyheter/2006/05/01/464964.html

Sunburn

Article lié : Faut-il avoir peur du “Sunburn”?

CD

  05/05/2006

Mark Gaffney a lancé un cri d’alarme à propos du Sunburn russe
http://www.rense.com/general59/theSunburniransawesome.htm
Dans son long texte, empreint d’un pathos désagréable, il y a ces phrases éclairantes sur
l’état d’esprit matamoresque des States :

” Le problème est que beaucoup d’entre nous (Américains) souffrent de deux grandes erreurs de jugement. La première provient de notre hypothèse que la Russie est faible militairement, suite à l’effondrement de l’URSS. Actuellement, cela est vrai, mais ne rend pas compte des complexités (de la situation). Alors que la flotte (de guerre) russe se rouille dans les ports et que l’armée russe est en désordre, dans certains domaines-clé ,  la technologie russe est actuellement supérieure à la nôtre. Et c’est particulièrement vrai dans la sphère vitale de la technologie des missiles anti-navires, où les Russes ont au moins dix ans d’avance sur les USA. La seconde erreur réside dans notre assurance excessive envers les missiles en tant qu’armes, (suffisance) attribuable aux performances lamentables des Scuds de Saddam Hussein, durant la première guerre du Golfe : voilà une dangereuse illusion qu’il nous faudrait essayer de rectifier.”
——————
Une image de lancement du Sunburn est visible sur le site :

<

http://www.newprophecy.net/Sunburn_launch_in_the_Pacific.jpg <

Hoaxbuster / CIA : Foutaises infantiles

Article lié : Retour sur le “mois des fous”, M3 & IOB

proteus

  05/05/2006

Le nom de domaine hoaxbuster.com a été déposé par le fondateur du site en 1999, alors qu’il suivait une année d’études aux Etats-Unis. Sur quelle base peut-on affirmer qu’il y a une quelconque relation entre hoaxbuster et la CIA ? Comment peut-on aussi honteusement exploiter une information sans aucun sens ?
L’adresse postale indiquée quand on fait une recherche whois sur le propriétaire du site est l’adresse d’un particulier, pas d’une organisation, et surtout pas l’adresse d’une quelconque officine de la CIA à Kansas City.
Mes affirmations sont vérifiables très facilement : trouvez le nom du fondateur du site HoaxBuster et cherchez son CV sur Google. Je trouve absolument insupportable de voir tous ces gens à l’esprit étriqué se masturber en lisant des articles foireux sur différentes théories du complot.

Ehhhh... Coolsaet ∫

Article lié : Qu’est-ce qui nous rendra fous en premier? Le ridicule ou le terrorisme?

Croco

  04/05/2006

Sur l’utilisation des chiffres de Coolsaet et, plus généralement, sur l’utilisation des statistiques en études de sécurité, voir le texte de Dumoulin et Henrotin dans La Libre Belgique, exemplaire d’une démarche critique :

Opinion - TERRORISME

L’idéologie des chiffres

Mis en ligne le 04/05/2006
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Gonflée la menace terroriste? C’est ce que révélerait l’étude des chiffres du terrorisme. En la matière, l’utilisation des statistiques reste pourtant un exercice très délicat, voire trompeur.

André DUMOULIN- Ecole royale militaire

Joseph HENROTIN - Centre d’analyse et de prévision des risques internationaux

Une récente étude rédigée par le socialiste néerlandophone Rik Coolsaet (Université de Gand et IRRI) et Teun Van de Voorde (UGent) a tenté de démonter, chiffres à l’appui, que le terrorisme international ne représente pas une menace d’envergure existentielle. Dès lors, selon les auteurs, il convient «de considérer le terrorisme international davantage comme un défi que comme une menace». Aussi, la thèse apparaissant en filigranes dans la contribution proposée est que les Occidentaux en général et les Européens en particulier peuvent dormir sur leurs deux oreilles, les musulmans étant les principales victimes du terrorisme dit «domestique» (Irak) et que la perception occidentale des menaces est biaisée. L’objectif de ce type d’études étant bien évidemment de contrer la rhétorique américaine de la «guerre contre le terrorisme» mais aussi les politiques de sécurité intérieure des pays occidentaux et européens en particulier.

Les conclusions seraient implacables si elles n’étaient complètement biaisées, faisant dire aux chiffres tout et son contraire. L’utilisation des statistiques dans le contexte des sciences politiques et, plus particulièrement, des études stratégiques et de sécurité reste un exercice délicat. Dans le contexte de cette étude, c’est le cas pour cinq grandes catégories de raisons.

-Primo, la distinction entre terrorisme extérieur et intérieur est artificielle et fallacieuse, en particulier dans un contexte de mondialisation. C’est pourtant ce que font les auteurs en différenciant les actes de Madrid (2004, considéré comme relevant du terrorisme international) et ceux de Londres (2005, considérés comme du terrorisme intérieur).

-Secundo, la diminution du nombre de morts occidentaux à la suite d’attentats ne signifie pas l’absence de menace car bien des tentatives d’attentats ont été déjouées par les services de renseignements et les procès de terroristes qui eurent lieu ces derniers mois dans certains pays démontrent que les pays européens sont encore des cibles réelles. Les mailles du filet resteront toujours trop larges pour tout arrêter, quand bien même les Occidentaux disposent de quelques protections que ne possèdent pas les milliers de victimes civiles de guerres internes.

-Tertio, qu’aujourd’hui, l’Europe n’a pas construit «une culture de la peur» comme il est écrit mais plutôt une stratégie de précaution dictée par un environnement sécuritaire mouvant et incertain où les terroristes sont organisés en cellules locales pouvant viser des objectifs à haute valeur symbolique. C’est d’autant plus le cas que de nouvelles orientations stratégiques occidentales, prenant appui sur la théorie de la résilience, cherchent à éviter de plonger les sociétés occidentales dans l’abîme de la paranoïa sont actuellement en cours de développement et peuvent même être considérées comme prioritaires.

-Quarto, ladite stratégie de précaution contenue entre autre dans la Stratégie européenne de sécurité qui a été adoptée par les représentants des vingt-cinq Etats membres est le moins que l’on puisse faire et est assurément l’expression d’une prise de conscience des autorités politiques face à leur responsabilité citoyenne, à l’antithèse des illusions académiques gantoises. L’Europe ne fait pas de «guerre contre le terrorisme» à la mode américaine mais s’engage dans une «défense antiterroriste» pluridimensionnelle. Notons au passage que la prise en compte des questions sécuritaires par les Etats-membres de l’Union comme par l’Union elle-même renvoie à une prérogative régalienne: elle est non seulement légale mais elle est aussi éthique. La non-prise en compte de ces questions ne pourrait-elle pas, en effet, aboutir à nourrir tous les extrémismes?

-Quinto, les auteurs font fi de l’idée qu’une victime du terrorisme est un être humain innocent et que les chiffres doivent baisser la garde face à la valeur de la vie, quelle qu’elle soit, même si, effectivement et comme ils l’écrivent, «les musulmans sont les principales victimes du terrorisme perpétré au nom de l’Islam». Chaque mort est un mort de trop et la statistique ne doit pas être un argument d’optimisme parce que l’on veut prouver que les victimes sont loin de nous. Il n’y a pas d’éthique à géométrie variable.

-Sexto, les auteurs ne prennent pas en compte les centaines de blessés dont les nombreux handicapés à vie, victimes «indirectes» des attentats, créant autant de drames personnels, familiaux, affectifs et psychologiques. Les chiffres ne «disent» pas tout: si les médias se focalisent sur les morts, la réalité apparaît plus glauque -brûler, estropier, aveugler, éviscérer, effets qui semblent ignorés par lesdits auteurs de l’étude-, marquant ainsi à vie les corps et surtout les esprits. Et c’est là aussi que réside le centre de gravité de l’arme du terrorisme: générer des effets psychologiques plus étendus dans le champ social que les effets physiques des explosions. Or, la quantification statistique de tels effets s’avère plus que délicate.

Ceci est à mettre en parallèle avec l’analyse que Rik Coolsaet avait avancée en 2003 sur le contenu de la Stratégie européenne de sécurité, où il estimait que «la priorité accordée au terrorisme et à la prolifération paraît encore toujours exagérée; la probabilité que ces menaces se réalisent reste infime». Cet optimisme, complètement en porte à faux par rapport à la géopolitique moyen-orientale, se heurtera à la réalité mortifère des méga-attentats islamistes de Madrid en mars 2004, en attendant ceux de Londres de juillet 2005. Leitmotiv d’une vision idyllique et parfois naïve de l’environnement international, volonté obsessionnelle de marquer une hostilité résolue face à l’administration Bush, refus idéologique face à la nécessité de mieux protéger les citoyens face à certaines faiblesses sécuritaires structurelles, discours «munichois» particulièrement irresponsable, cette étude pourrait bien cacher des objectifs idéologiques sous couvert d’une présentation mathématique en apparence incontestable.

L’utilisation des chiffres en études stratégiques et de sécurité reste donc bien délicate. Les bean counters de la guerre froide collationnant mathématiquement les matériels soviétiques et en multipliant les chiffres obtenus par des ratios de charges militaires avaient abouti à des perceptions biaisées de la menace, alors complètement surestimée. Les facteurs qualitatifs et structurels au sein des institutions décisionnelles et militaires n’avaient pas alors été pris en ligne de compte. Au Vietnam, les conclusions de stratèges américains par trop mathématiciens avaient abouti à ce que l’on considère la guerre comme gagnable.

En réalité, les exemples d’une utilisation biaisée des statistiques abondent dans l’histoire stratégique, récente comme plus ancienne. Ne nous y trompons cependant pas: les statistiques sont éminemment utiles en analyse de défense et y compris dans le champ du terrorisme. Mais c’est précisément parce qu’elles sont intrinsèquement des sciences du chaos que les sciences sociales et les études stratégiques et de sécurité ne peuvent se contenter de la seule analyse mathématique, par trop linéaire dans un monde qui ne l’est, c’est le moins que l’on puisse dire, absolument pas.

Ce texte n’engage pas lesdites institutions.

© La Libre Belgique 2006

certes ...

Article lié : La comptabilité de la terreur

JeFF

  04/05/2006

mais il a été annoncé récemment par les milieux d’enquêtes britanniques que les attentats de Londres ne pouvaient être imputés à la structure Al Qaida.
Tout au plus cette organisation n’aura servi que de bannière, n’offrant aucun soutien logistique et/ou financier. Et il semble qu’il en soit de même pour Madrid.

Et comme il n’y a pas de raison de ‘noter’ la source Napoleoni plus haut que ces milieux d’enquête, son raisonnement ne tient pas. Et il ne tiendrait effectivement que si l’on pouvait considérer Al Qaida uniquement telle qu’elle nous est présentée par les milieux officiels US, càd une structure très ... euh, structurée, organisée, voire centralisée.

Thème majeur

Article lié : Sondages : l’image de l’immigration comme crise centrale aux USA

Fram

  04/05/2006

C’est un thème majeur car il remet en cause toute l’organisation du monde selon les vues “US” : une “nation” “d’immigrés” qui refuse tout d’un coup ceux qui arrivent après eux.
Samuel Huntington avait levé le lièvre dans son dernier livre sur l’identité US. Elle est protestante : c’est-à-dire particulière et non universelle, contrairement à ce qu’elle prétend.

Tout ceci sonne le glas de l’universalisme abstrait tant vanté par les “clercs” germano-pratins. Et pour cause : il s’oppose à la logique de l’Incarnation qu’annonce, seule, l’Eglise catholique.

L’“homme” n’existe pas : seul existe le “prochain”. “Plus j’aimais l’humanité, moins j’aimais mon prochain”, constatait Dostoïevski.

Ceci devrait plaire à l’“anti-moderne”.

Chers gouvernants: no future !

Article lié : L’OTAN globalisée contre l’Iran?

Paolo Scampa

  04/05/2006

Communiqué d’un Membre permanent de l’AIPRI (Association Internationale pour la Protection contre les Rayons Ionisants)

Chers gouvernants : no future !

      Aucun garde du corps ne saura jamais protéger vos poumons de la lente et implacable mort par contamination atomique portée par vos guerres à l’uranium «appauvri».  En effet, ignoreriez-vous, chers gouvernants, que l’uranium métallique est pyrophore ? Qu’il se pulvérise en un nombre gigantesque de particules au moment de l’incandescent impact ? Que chaque gramme produit au moins 300 milliards de poussières « fines » si monstrueusement minuscules qu’elles entrent sans obstacle dans les poumons avant de passer dans le sang qui les déposera ça et là dans les tissus ? Que ces poussières contaminées flotteront pendant au moins deux ans, dans la basse atmosphère mondiale avant de retomber, en partie, et de polluer sols, aliments, eaux ? Comptez donc, proches mortels, les tonnes d’invisibles microparticules atomiques présentes dans l’air depuis votre dernière et inachevée guerre humanitaire, (sachez qu’environ 50% des 3000 tonnes d’UA déversées sur l’Irak se sont « aérolisées » en environ 4,5.1020 particules) ; calculez alors combien de particules ont été disséminées, en moyenne, par mètre cube d’air (vos conseillers « stratégiques » savent pourtant que l’atmosphère terrestre occupe un volume de 4,5.1018 m3 et par conséquent qu’il y a maintenant, en moyenne,  environ 100 insolubles particules d’uranium métallique par m3 ). A savoir, en poids léger mais lourd de conséquences pulmonaires, environ 0,333 nano grammes d’uranium métallique par m3 de bon air pour une valeur radiologique de 4 micro Bq par m3 alors que la valeur normale et NATURELLE est de ZERO; quantifiez les mètres cubes d’air que vous avez inhalé par jour (environ 23 m3 par jour); considérez l’impact mortifère de ces nano grammes d’uranium métalliques sur vos tissus pulmonaires d’abord et ensuite directement sur l’ADN au sein de vos cellules envahies et regardez votre démocratique mort future en face. Soyez fiers, vos propres enfants respirent votre solution terminale.         

PAOLO SCAMPA membre permanent de l’AIPRI.

technologie , renseignement , keegan vu par haljakna Vincze

Article lié : L'horreur technologique

geo

  03/05/2006

L historien militaire jette-t-il son gant à la face de la communauté du renseignement?
/commentaire du livre : John Keegan, Intelligence in War/, Könyvjelző, décembre 2005

John Keegan, l’un des historiens militaires les plus connus au monde, étudie cette fois-ci une question souvent évoquée tant dans l’univers de la fiction que dans celui de la politique : le renseignement. De manière inhabituelle et avec des conclusions inhabituelles. Car Keegan se propose d’embrasser toute la période « depuis Napoléon jusqu’à Al-Qaïda » pour y regarder de plus près le rôle exact joué par les espions et les décrypteurs dans l’issue des batailles. Et il en conclut que par rapport aux légendes qui les entourent, ce rôle n’est peut-être pas aussi grand.
L’auteur qui enseigna l’histoire militaire pendant un quart de siècle à l’Académie royale militaire de Sandhurst met les choses au clair d’entrée de jeu : « Ce livre vise à répondre à une question simple : quelle est l’utilité du renseignement en temps de guerre ? ». Et du même coup Keegan y apporte sa réponse selon laquelle « La victoire est un trophée difficile à obtenir, elle s’acquiert plus par le sang que par l’intellect. L’information n’est pas le maître mais le serviteur du combattant ». En y ajoutant que « la guerre est une activité non pas mentale, mais brutalement physique ».
Cette approche provocatrice est en partie une réaction par rapport à la tendance actuelle à surestimer systématiquement le rôle du renseignement sous l’effet des films d’espionnage et du délire technologique. Sir John va à contre-courant des idées à la mode qui voient dans l’information l’alpha et l’oméga de la conduite de la guerre. Et il a entièrement raison. Dans son livre, c’est à travers une pléiade de descriptions de batailles et de campagnes qu’il compte démontrer le caractère illusoire de ces conceptions. Il observe que « le renseignement est un élément nécessaire, mais pas suffisant pour remporter la victoire ».
Il convient de remarquer que ce constat vaut pour tous les éléments constitutifs de l’acte militaire, de la puissance des armes à la bravoure des soldats, en passant par les moyens logistiques. Néanmoins, Keegan a le mérite de remettre les choses à leur place : pour important qu’il soit, le renseignement n’est qu’une des composantes du réseau d’interdépendances complexe où se déroulent les batailles et les guerres.
En fin de compte, l’analyse détaillée des différents épisodes historiques nous envoie un message on ne peut plus actuel. Il va au cœur même du clivage qui divise aujourd’hui les théoriciens du domaine militaire. Et paradoxalement, le résultat est en parfaite opposition avec l’engagement personnel de Keegan. Car cet historien britannique, marqué par une admiration et une indulgence extrêmes pour les Etats-Unis, finit par remettre en question, bien malgré lui, les fondements mêmes de la pensée stratégique américaine.
En schématisant, il est possible de distinguer deux courants (ou paradigmes stratégiques) qui s’opposent au sujet de la nature profonde de la conduite de la guerre : les approches scientifico-rationnelle et historique. D’après la première, la guerre constituerait un monde à part, régi par des facteurs constants. Elle pourrait donc être appréhendée par une théorie universelle indépendante des spécificités de tel ou tel conflit particulier. Par conséquent, la « connaissance dominante du champ de bataille » et la « supériorité écrasante » qui résultent de l’évolution spectaculaire des technologies de l’information mèneraient tout droit à l’invincibilité.
Les partisans de l’autre approche réfutent cette vision mécanique : pour eux, la guerre peut seulement être appréhendée dans son contexte historique, en tenant compte d’une multitude d’éléments conjoncturels. Les conflits sont indissociablement liés à des conditions externes (politiques, culturels etc.), leur issue est largement influencée par des variables dits secondaires (d’ordre psychologique par exemple), et ils ne peuvent en aucun cas se concevoir sur des bases strictement rationnelles.
En tant qu’historien, Keegan est d’emblée moins enclin aux grandes théories universalisantes qu’à l’étude des cas concrets. Tout en reconnaissant l’importance indéniable du facteur technologique, il met toujours en évidence l’incertitude inhérente et la dimension humaine. Car, selon lui, « l’information ne vaut que l’usage que l’on en fait ». Or, sur ce point, des éléments tel le hasard, l’opiniâtreté, la vanité, la paresse, la soif de vengeance, l’hésitation ou l’impatience peuvent tous jouer un rôle déterminant. Comme les faits militaires des siècles passés nous l’illustrent parfaitement.
(Hajnalka Vincze, L historien militaire jette-t-il son gant à la face de la communauté du renseignement?, /commentaire du livre : John Keegan, Intelligence in War)

Rapprochement Moscou-Berlin: il y a du concret

Article lié : Le rapprochement Allemagne-Russie

Alexis

  03/05/2006

Voici un texte du Spiegel. L’option russe dans la crise iranienne est considérée par l’expert allemand Ladurner comme “la seule possible”.

http://service.spiegel.de/cache/international/spiegel/0,1518,413737,00.html

Espérons que la coopération Russo-Allemande puisse jouer un role constructif, pro-actif, au service de la paix et de la multipolarité dans la crise iranienne.

What Sikorski really said∫

Article lié : Merkel-Hitler et Poutine-Staline dénoncés par les Polonais

Sebastian

  03/05/2006

Il semble que l’auteur de l’article ait des problèmes de compréhension de la langue anglaise…
Il n’y a dans le discours du Polonais aucune analogie entre les personnages politiques, mais bien dans la manière dont l’accord a été conclu entre l’Allemagne et la Russie. Et ceci est peut-être irrefutable (pour ceux qui conaissent un peu l’histoire)...
Même si le langage du nationaliste polonais est exagéré, il ne nous faut pas essayer de trouver dans ses mots plus de contenu qu’ils n’en ont véritablement.

greetings!

Révolte des généraux

Article lié : Un cas légal pour l’insubordination ?

Fram

  02/05/2006

C’est amusant : vous ne citez pas un Général qui s’est révolté contre le pouvoir civil ! Enfin vous le citez, mais pas dans cette circonstance.

C’était un général français, en temps de guerre.
D’accord, il était aussi Secrétaire d’Etat à la Guerre, donc un peu civil.

Les Etats-Unis ont mis longtemps à savoir ce qu’ils devaient exactement faire avec ce “type-là”.

Et c’était De Gaulle, comme dirait Alain Peyrefitte.

Faux miroir américain- propagande USA-EU

Article lié :

Balajo

  02/05/2006

Un nouvel article de l’excellente Hajnalka VINCZE*.
publié le samedi 29 avril 2006.

Ce n’est pas les Etats-Unis qui se comportent de façon inexplicable, mais nous les Européens. Washington agit de manière tout à fait prévisible, en fonction de sa position. Cela ne le rend pas moins dangeureux ni pour soi-même, ni pour autrui, de même que ne réduit pas le décalage énorme entre ses intentions affichées et ses aspirations véritables. Mais au fond, son comportement est éminemment logique. Il se trouve dans une situation dominante sans précédent et cherche à en tirer tous les avantages pour la préserver le plus longtemps possible. Rien de plus compréhensible.

L’un des instruments favoris de la puissance américaine est ce qu’ils appellent par euphémisme « diplomatie publique » (en d’autres termes : la propagande). C’est un corollaire naturel de toute puissance, mais dans le cas des Etats-Unis 1. elle est devenue une véritable industrie au point que c’est l’un des facteurs majeurs soutenant leur position hégémonique 2. elle connaît un flagrant échec, comme en témoigne la popularité en chute libre de l’Amérique aux quatre coins du monde.

Un document officiel du Pentagone, publié en novembre 2004 et intitulé « Communication stratégique » détaille ce fiasco tout en ne proposant que de perfectionner la même méthode. L’originalité du texte est qu’il contient une série de démentis des formules de propagande employées par les rédacteurs de la Maison Blanche et leurs acolytes dans le monde entier. Bien entendu, ces arguments sont tout sauf nouveaux, mais cette fois-ci ils viennent du « Defense Science Board » du Département de la Défense, ce qui les rend tout de même intéressants.

Déjà en réfutant les thèses sur la lutte entre les grandes valeurs américaines et les forces obscures : « les musulmans ne détestent pas notre liberté, ils détestent nos politiques ». Le rapport remarque également que Washington « a adopté une réponse de type Guerre froide » à « une situation stratégique très différente » et qu’il « cache sous la rubrique officielle de la ‘guerre contre le terrorisme’ son agenda visant à convertir un mouvement de route dans la civilisation islamique pour accepter les structures de valeur de la Modernité occidentale ».
Les auteurs constatent que « la perception du soutien des tyrannies dans le monde musulman par les Etats-Unis décrédibilise fortement notre message quand la diplomatie américaine parle d’apporter la démocratie aux sociétés islamiques », ceci « étant vu comme une hypocrisie autosuffisante ». En ce qui concerne l’objectif essentiel qui consiste à « séparer la grande majorité de musulmans non-violents des Islamistes-djihadistes radicaux et militants », le rapport constate que « les efforts américains ont non seulement échoué : ils ont pu également avoir réalisé l’opposé de ce qu’ils avaient prévu ». Quelle surprise.

Néanmoins, le rapport retrouve l’esprit conformiste qui caractérise l’establishment américain (et pas qu’américain) dès qu’il s’agit de proposer des solutions. A savoir : il faut faire mieux. On y reconnaît tous les éléments fétiches de la politique-marketing américain : approche innovatrice, plus de coordination, attitude plus pro-active, traitement sur mesure des « cibles mobiles » (les musulmans les plus susceptibles d’être influencés), rôle accru pour le secteur privé, mobilisation plus forte des célébrités, des programmes télé et des technologies d’Internet. En un mot il faut encore une fois revitaliser la machine de propagande.

De la part d’un rapport du Pentagone, nous ne pouvions pas attendre à autre chose, à vrai dire c’est même déjà beaucoup (et reflète bien le désarroi profond qui règne dans les arcanes du pouvoir washingtonien). Ils ont poussé au maximum les limites de leur marge de manoeuvre basée sur leurs propres intérêts et leur propre logique. Une critique et une alternative réelle ne peut, en effet, venir que de l’extérieur. C’est surtout nos élites (politiques et intellectuelles) européennes qui ne font pas leur travail. Ils se complaisent à critiquer les symptômes et la surface, faute d’avoir le courage d’affronter les causes réelles.

Quel meilleur exemple que le chorus ABBA (Anybody But Bush Again) qui hurlait à tue-tête partout dans le monde avant les élections américaines. En prétendant que les problèmes structurels ne sont que conjoncturels et en ne concevant que des améliorations d’image tactiques au lieu d’une vision stratégique. Car affronter la réalité, c’est d’abord affronter notre propre irresponsablilité. Laquelle n’est en rien moindre que celle des Etats-Unis, au contraire : puisque la nôtre est, de surcroît, inexblicable. Elle va même à l’encontre de toute logique.
D’une part, la construction de l’Europe politique (acteur stratégique autonome) servirait comme un facteur d’équilibre dans le système international actuel caractérisé par la prédominance américaine. Dont le publiciste britannique Timothy Garton Ash a remarqué que même un archange serait tenté d’en abuser. Et c’est cette même Europe politique dont l’absence criante est à l’origine de la plupart de nos misères internes d’aujourd’hui. En assumant notre souveraineté, nous nous guéririons : qu’il s’agisse de revigorer notre modèle social et économique, de résoudre les problèmes de légitimité démocratique ou de stabiliser notre voisinage.
(JPEG)
En réalité, ni M. Bush, ni l’Amérique ne sont pas le « grand méchant ». La faute est avant tout au système international déséquilibré, hautement malsain.

Pour y remédier, l’Europe devrait se transformer en une puissance géopolitique autonome à part entière - perspective qui non seulement divise les élites et les gouvernements européens, mais carrément terrifie une grande partie d’entre eux. George W. Bush et son équipe sont comme un leurre grotesque : tant que nous nous complaisons à nous lamenter sur leurs prestations, nous n’avons pas à nous interroger sur notre propre couardise intellectuelle et politique.

*Hajnalka VINCZE analyste en politique de sécurité, spécialisée dans les affaires européennes et transatlantiques. Ses recherches portent sur les rapports de force intra-européens et euro-américains, avec un accent sur les perspectives stratégiques et leur base technologique et industrielle.Elle se prononce pour une Europe autonome et politique. Son engagement pour la défense du modèle européen fait d’elle une partisane de longue date du concept d’avant-garde.  http://www.hajnalka-vincze.com http://www.nol.hu/cikk/346511

Notre réponse: nous plaidons coupables...

Article lié : A la recherche du paradis (“haven”) sans doute égaré

dedefensa.org

  02/05/2006

Nous plaidons coupables et vous laissons juges, lecteurs, de circonstances que nous espérons atténuantes. Nous sommes coupables à cause d’un lapsus de mémoire (“haven” pour “heaven”), explicable par le premier fait qu’en français l’on pourrait parler aussi bien d’“un paradis pour le terrorisme” (confusion du sens ajouté à la proximité des deux mots en anglais) et par le second fait qu’en français, “havre”, fort proche phonétiquement du “haven” anglo-néerlandais, nous semble surtout utilisé dans son emploi poétique, avec un sens spirituel (“havre de paix”, havre de grâce”) qui le rapproche incontestablement de la notion de “paradis”.

En vérité, nous avons lu, c’est-à-dire cru lire “heaven” et non “haven”.

Voilà notre plaidoirie. Elle n’excuse rien mais elle tente d’expliquer.

Nous laissons le texte en page tel qu’en l’état. C’est désormais un artefact de chroniqueur. Il dira de lui-même ce que les lecteurs voudront bien en entendre.

Nous présentons nos excuses à nos lecteurs.