Forum

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

Notre Grande Crise est là

Article lié : Notre Grande Crise est là

Yous

  31/12/2006

Votre article intitulé : \“Notre Grande Crise est là\”, dans lequel vous commentez notamment un texte publié dans l?International Herald Tribune du 28 décembre dernier est fort intéressant.

Veuillez trouver ci dessous les références d\‘un article relatif exactement au même sujet publié en avril 2005 sur le site Oumma.com, mais sur la base d\‘une approche islamique. Son titre est : \“L?Islam face au choc entre la civilisation occidentale et la Nature\”.

http://oumma.com/spip.php?article1474

Bon courage à tous,

Yous

commentaire de H.Vincze sur "Intelligence in War"

Article lié :

geo

  30/12/2006

L historien militaire jette-t-il son gant à la face de la communauté du renseignement?

/commentaire du livre : John Keegan, Intelligence in War/, Könyvjelző, décembre 2005
Langue originale de la publication: Hongrois

John Keegan, l’un des historiens militaires les plus connus au monde, étudie cette fois-ci une question souvent évoquée tant dans l’univers de la fiction que dans celui de la politique : le renseignement. De manière inhabituelle et avec des conclusions inhabituelles. Car Keegan se propose d’embrasser toute la période « depuis Napoléon jusqu’à Al-Qaïda » pour y regarder de plus près le rôle exact joué par les espions et les décrypteurs dans l’issue des batailles. Et il en conclut que par rapport aux légendes qui les entourent, ce rôle n’est peut-être pas aussi grand.

L’auteur qui enseigna l’histoire militaire pendant un quart de siècle à l’Académie royale militaire de Sandhurst met les choses au clair d’entrée de jeu : « Ce livre vise à répondre à une question simple : quelle est l’utilité du renseignement en temps de guerre ? ». Et du même coup Keegan y apporte sa réponse selon laquelle « La victoire est un trophée difficile à obtenir, elle s’acquiert plus par le sang que par l’intellect. L’information n’est pas le maître mais le serviteur du combattant ». En y ajoutant que « la guerre est une activité non pas mentale, mais brutalement physique ».

Cette approche provocatrice est en partie une réaction par rapport à la tendance actuelle à surestimer systématiquement le rôle du renseignement sous l’effet des films d’espionnage et du délire technologique. Sir John va à contre-courant des idées à la mode qui voient dans l’information l’alpha et l’oméga de la conduite de la guerre. Et il a entièrement raison. Dans son livre, c’est à travers une pléiade de descriptions de batailles et de campagnes qu’il compte démontrer le caractère illusoire de ces conceptions. Il observe que « le renseignement est un élément nécessaire, mais pas suffisant pour remporter la victoire ».

Il convient de remarquer que ce constat vaut pour tous les éléments constitutifs de l’acte militaire, de la puissance des armes à la bravoure des soldats, en passant par les moyens logistiques. Néanmoins, Keegan a le mérite de remettre les choses à leur place : pour important qu’il soit, le renseignement n’est qu’une des composantes du réseau d’interdépendances complexe où se déroulent les batailles et les guerres.

En fin de compte, l’analyse détaillée des différents épisodes historiques nous envoie un message on ne peut plus actuel. Il va au cœur même du clivage qui divise aujourd’hui les théoriciens du domaine militaire. Et paradoxalement, le résultat est en parfaite opposition avec l’engagement personnel de Keegan. Car cet historien britannique, marqué par une admiration et une indulgence extrêmes pour les Etats-Unis, finit par remettre en question, bien malgré lui, les fondements mêmes de la pensée stratégique américaine.

En schématisant, il est possible de distinguer deux courants (ou paradigmes stratégiques) qui s’opposent au sujet de la nature profonde de la conduite de la guerre : les approches scientifico-rationnelle et historique. D’après la première, la guerre constituerait un monde à part, régi par des facteurs constants. Elle pourrait donc être appréhendée par une théorie universelle indépendante des spécificités de tel ou tel conflit particulier. Par conséquent, la « connaissance dominante du champ de bataille » et la « supériorité écrasante » qui résultent de l’évolution spectaculaire des technologies de l’information mèneraient tout droit à l’invincibilité.

Les partisans de l’autre approche réfutent cette vision mécanique : pour eux, la guerre peut seulement être appréhendée dans son contexte historique, en tenant compte d’une multitude d’éléments conjoncturels. Les conflits sont indissociablement liés à des conditions externes (politiques, culturels etc.), leur issue est largement influencée par des variables dits secondaires (d’ordre psychologique par exemple), et ils ne peuvent en aucun cas se concevoir sur des bases strictement rationnelles.

En tant qu’historien, Keegan est d’emblée moins enclin aux grandes théories universalisantes qu’à l’étude des cas concrets. Tout en reconnaissant l’importance indéniable du facteur technologique, il met toujours en évidence l’incertitude inhérente et la dimension humaine. Car, selon lui, « l’information ne vaut que l’usage que l’on en fait ». Or, sur ce point, des éléments tel le hasard, l’opiniâtreté, la vanité, la paresse, la soif de vengeance, l’hésitation ou l’impatience peuvent tous jouer un rôle déterminant. Comme les faits militaires des siècles passés nous l’illustrent parfaitement.

(Hajnalka Vincze, L historien militaire jette-t-il son gant à la face de la communauté du renseignement?, /commentaire du livre : John Keegan, Intelligence in War/, Könyvjelző, décembre 2005, 7 958 caractères)

Huffingtonpost : Silencing Saddam, Robert Scheer

Article lié :

Lambrechts Francis

  30/12/2006

It is a very frightening precedent that the United States can invade a country on false pretenses, depose its leader and summarily execute him without an international trial or appeals process. This is about vengeance, not justice, for if it were the latter the existing international norms would have been observed.

The trial should have been overseen by the World Court, in a country that could have guaranteed the safety of defense lawyers, who, in this case, were killed or otherwise intimidated.

The irony here is that the crimes for which Saddam Hussein was convicted occurred before the United States, in the form of Donald Rumsfeld, embraced him. Those crimes were well known to have occurred 15 months before Rumsfeld visited Iraq to usher in an alliance between the United States and Saddam to defeat Iran.

The fact is that Saddam Hussein knew a great deal about the United States’ role in Iraq, including deals made with Bush’s father. This rush to execute him had the feel of a gangster silencing the key witness to a crime.

At Nuremberg in the wake of World War II the U.S. set the bar very high by declaring that even the Nazis, who had committed the most heinous of crimes, should have a fair trial. The U.S. and allies insisted on this not to serve those charged, but to educate the public through a believable accounting. In the case of Saddam, the bar was lowered to the mud, with the proceedings turned into a political circus reminiscent of Stalin’s show trials.

CV de R.Gates

Article lié :

gilloo

  30/12/2006

J’ai trouvé ce document concernant l’Iran-Gate

***The Teicher Affidavit: Iraqgate

Following is the sworn court declaration of former NSC official Howard Teicher, dated 1/31/95,
regarding ‘Iraqgate.’ The document is currently under seal by the US District Court, Southern District of Florida.  The original document bears Teicher’s dated signature.

          UNITED STATES DISTRICT COURT
SOUTHERN DISTRICT OF FLORIDA

UNITED STATES OF AMERICA,

Plaintiff,

      v.    Case
No.:
   

93-241-CR-HIGHSMITH
CARLOS CARDOEN,
FRANCO SAFTA,
JORGE BURR,
INDUSTRIAS CARDOEN LIMITADA,    DECLARATION OF
a/k/a INCAR,    HOWARD TEICHER
SWISSCO MANAGEMENT GROUP, INC.
EDWARD A. JOHNSON
RONALD W. GRIFFIN, and
TELEDYNE INDUSTRIES, INC.,
d/b/a,
TELEDYNE WAH CHANG ALBANY,

    )
Defendents.

I. Howard Teicher, hereby state that, to the best of my knowledge
and belief, the facts presented herein are true, correct and complete.  I
further state that to the best of my knowledge and belief, nothing stated
in this Declaration constitutes classified information.

1. My name is Howard Teicher.  From 1977 to 1987, I served in the
United States government as a member of the national security bureaucracy.
>From early 1982 to 1987, I served as a Staff Member to the United States
National Security Council.

2. While a Staff Member to the National Security Council, I was
responsible for the Middle East and for Political-Military Affairs.
During my five year tenure on the National security Council, I had
regular contact with both CIA Director William Casey and Deputy Director
Robert Gates.

3. In the Spring of 1982, Iraq teetered on the brink of losing its
war with Iran.  In May and June, 1982, the Iranians discovered a gap in
the Iraqi defenses along the Iran-Iraq border between Baghdad to the north
and Basra to the south.  Iran positioned a massive invasion force directly
across from the gap in the Iraqi defenses.  An Iranian breakthrough at the
spot would have cutoff Baghdad from Basra and would have resulted in
Iraq’s defeat.

4. United States Intelligence, including satellite imagery, had
detected both the gap in the Iraqi defenses and the Iranian massing of
troops across from the gap.  At the time, the United States was officially
neutral in the Iran-Iraq conflict.

5. President Reagan was forced to choose between (a) maintaining
strict neutrality and allowing Iran to defeat Iraq, or (b) intervening and
providing assistance to Iraq.

6. In June, 1982, President Reagan decided that the United States
could not afford to allow Iraq to lose the war to Iran. President Reagan
decided that the United States would do whatever was necessary and legal
to prevent Iraq from losing the war with Iran. President Reagan formalized
this policy by issuing a National Security Decision Directive (“NSDD”) to
this effect in June, 1982.  I have personal knowledge of this NSDD because
I co-authored the NSDD with another NSC Staff Member, Geoff Kemp.  The
NSDD, including even its indentifying number, is classified.

7. CIA Director Casey personally spearheaded the effort to ensure
that Iraq had sufficient military weapons, ammunition and vehicles to
avoid losing the Iran-Iraq war.  Pursuant to the secred NSDD, the United
States actively supported the Iraqi war effort by supplying the Iraqis
with billions of dollars of credits, by providing U.S. military
intelligence and advice to the Iraqis, and by closely monitoring third
country arms sales to Iraq to make sure that Iraq had the military
weaponry required.  The United States also provided strategic operational
advice to the Iraqis to better use their assets in combat.  For example,
in 1986, President Reagan sent a secret message to Saddam Hussein telling
him that Iraq should step up its air war and bombing of Iran.  This
message was delivered by Vice President Bush who communicated it to
Egyptian President Mubarak, who in turn passed the message to Saddam
Hussein.  Similar strategic operational military advice was passed to
Saddam Hussein through various meetings with European and Middle Eastern
heads of state.  I authored Bush’s talking points for the 1986 meeting
with Mubarak and personally attended numerous meetings with European and
Middle East heads of state where the strategic operational advice was
communicated.

8. I personally attended meetings in which CIA Director Casey or
CIA Deputy Director Gates noted the need for Iraq to have certain weapons
such as cluster bombs and anti-armor penetrators in order to stave off the
Iranian attacks.  When I joined the NSC staff in early 1982, CIA Director
Casey was adamant that cluster bombs were a perfect “force multiplier”
that would allow the Iraqis to defend against the “human waves” of Iranian
attackers.  I recorded those comments in the minutes of National Security
Planning Group (“NSPG”) meetings in which Casey or Gates participated.

9. The CIA, including both CIA Director Casey and Deputy Director
Gates, knew of, approved of, and assisted in the sale of non-U.S. origin
military weapons, ammunition and vehicles to Iraq.  My notes, memoranda
and other documents in my NSC files show or tend to show that the CIA knew
of, approved of, and assisted in the sale of non-U.S. origin military
weapons, munitions and vehicles to Iraq.

10. The United States was anxious to have other countries supply
assistance to Iraq.  For example, in 1984, the Israelis concluded that
Iran was more dangerous than Iraq to Israel’s existence due to the growing
Iranian influence and presence in Lebanon.  The Israelis approached the
United States in a meeting in Jerusalem that I attended with Donald
Rumsfeld.  Israeli Foreign Minister Yitzhak Shamir asked Rumsfeld if the
United States would deliver a secret offer of Israeli assistance to Iraq.
The United States agreed.  I travelled wtih Rumsfeld to Baghdad and was
present at the meeting in which Rumsfeld told Iraqi Foreign Minister Tariq
Aziz about Israel’s offer of assistance.  Aziz refused even to accept the
Israelis’ letter to Hussein offering assistance, because Aziz told us that
he would be executed on the spot by Hussein if he did so.

11. One of the reasons that the United States refused to license
or sell U.S. origin weapons to Iraq was that the supply of non-U.S. origin
weapons to Iraq was sufficient to meet Iraq’s needs. Under CIA DIrector
Casey and Deputy Director Gates, the CIA made sure that non-U.S.
manufacturers manufactured and sold to Iraq the weapons needed by Iraq.
In certain instances where a key component in a weapon was not readily
available, the highest levels of the United States government decided to
make the component available, directly or indirectly, to Iraq.  I
specifically recall that the provision of anti-armor penetrators to Iraq
was a case in point.  The United States made a policy decision to supply
penetrators to Iraq.  My notes, memoranda and other documents in my NSC
files will contain references to the Iraqis’ need for anti-armor
penetrators and the decision to provide penetrators to Iraq.

12. Most of the Iraqi’s military hardware was of Soviet origin.
Regular United States or NATO ammunition and spare parts could not be used
in this Soviet weaponry.

13. The United States and the CIA maintained a program known as
the ‘Bear Spares” program whereby the United States made sure that spare
parts and ammunition for Soviet or Soviet-style weaponry were available to
countries which sought to reduce their dependence on the Soviets for
defense needs.  If the “Bear Spares” were manufactured outside the United
States, then the United States could arrange for the provision of these
weapons to a third country without direct involvement.  Israel, for
example, had a very large stockpile of Soviet weaponry and ammunition
captured during its various wars.  At the suggestion of the United States,
the Israelis would transfer the spare parts and weapons to third countries
or insurgent movements (such as the Afghan rebels and the Contras).
Similarly, Egypt manufactured weapons and spare parts from Soviet designs
and porvided these weapons and ammunition to the Iraqis and other
countries.  Egypt also served as a supplier for the Bear Spares program.
The United States approved, assisted and encouraged Egypt’s manufacturing
capabilities.  The United States approved, assisted and encouraged Egypt’s
sale of weaponry, munitions and vehicles to Iraq.

14. The mere request to a third party to carry out an action did
not constitute a “covert action,” and, accordingly, required no
Presidential Finding or reporting to Congress.  The supply of Cardoen
cluster bombs, which were fitted for use on Soviet, French and NATO
aircraft, was a mere extension fo the United States policy of assisting
Iraq through all legal means in order to avoid an Iranian victory.

15. My NSC files are currently held in trhe President Ronald
Reagan Presidential Archives in Simi Valley, California.  My files will
contain my notes and memoranda from meetings I attended with CIA director
Casey or CIA Deputy Director Gates which included discussions of Cardoen’s
manufacture and sale of cluster bombs to Iraq.  My NSC files will also
contain cable traffic among various United States agencies, embassies and
other parties relating to Cardoen and his sale of cluster bombs and other
munitions to Iraq and other Middle Eastern states.

16. Under CIA Director Casey and Deputy Director Gates, the CIA
authorized, approved and assisted Cardoen in the manufacture and sale of
cluster bombs and other munitions to Iraq.  My NSC files will contain
documents that show or tend to show the CIA’s authorization, approval and
assistance of Cardoen’s manufacture and sale of cluster bombs and other
muntions to Iraq.

17. My files will contain notes, memoranda and other documents
that will show that the highest levels fo the United States government,
including the NSC Staff and the CIA, were well aware of Cardoen’s arrest
in 1983 in Miami in a sting operation relating to the smuggling of night
vision goggles to Cuba and Libya.  My files will also show that the
highest levels of the government were aware of the arrest and conviction
of two of Cardoen’s employees and his company Industrias Cardoen.

18. CIA Director William Casey, aware of Cardoen’s arrest and the
conviction of his employees and his company, intervened in order to make
sure that Cardoen was able to supply cluster bombs to Iraq. Specifically,
CIA Director Casey directed the Secretaries of the State and Commerce
Departments that the necessary licenses required by Cardoen were not to be
denied.  My files will contain notes, memoranda and other documents
showing or tending to show that CIA Director William Casey’s intervention
was in order to maintain Cardoen’s ability to supply cluster bombs and
other munitions to Iraq.

I declare under penalty of perjury that the foregoing is true and
correct to the best of my memory and recollection.

Executed on 1/31/95

Howard Teicher (signature appears on original)

(end of document)

Cordialement

lieven versus attali

Article lié : Notre Grande Crise est là

J.P. Baquiast

  29/12/2006

L\‘article de PG et celui de Lieven rendent atrocement démodé le livre de Jacques Attali dont pourtant tout le monde parle (en France)  Une brève histoire de l\‘avenir. Voir notre propre article http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2006/77/attali.htm

'Tribune' copiée/collée de médias en medias, maintenant ... Le Figaro !

Article lié :

Lambrechts Francis

  26/12/2006

... La tribune intitulée «Vers un totalitarisme écologique», publiée coup sur coup dans L’Echo du 16 novembre et dans La Libre Belgique du lendemain, offre un bel exemple de la stratégie médiatique d’une certaine industrie pétrolière: occuper le terrain et entretenir le doute ! ( http://david-leloup.blogspot.com/2006/11/le-plan-mdia-des-anti-kyoto.html30 )

... Figaro 2006-12-26 Vers un totalitarisme écologique? Edgar Gärtner, directeur du forum Environnement du Centre for the New Europe (CNE) à Bruxelles ( NB : la fameuse “Tribune” donc, sans informer sur le “plan médiatique” global ... devenu transparent grâce à Internet )

... 29/11/2006 Effet de serre : ne nous trompez pas ! par P.Marbaix, Mf.Loutre,M.Crucifix, W.Lefebvre, Jp.Van Ypersele ... C’est bien de ce genre de désinformation dont il s’agit ici, et pour le montrer nous allons rétablir quelques résultats scientifiques niés par M. Gartner. ... le rôle de la vapeur d’eau est d’amplifier le réchauffement dû aux autres gaz ... L’augmentation de la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère est mesurée rigoureusement depuis 1958, et suit de façon indiscutable les émissions humaines ... l’activité solaire sur le climat terrestre est étudiée depuis de nombreuses années ... ce rôle de l’activité solaire ne peut être, au plus, que secondaire ... La conclusion scientifique actuelle est que la prochaine glaciation ne commencera pas avant 20 000 voire 50 000 ans ... ( http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&subid=118&art_id=317140 )

... 07-12-2006 Réponse à Ph. Marbaix, M.-F. Loutre, M. Crucifix et al., Ecrit par Edgar Gärtner (CNE) ( http://www.fahayek.org/index.php?option=com_content&task=view&id=1256&Itemid=1 ) ( NB : réponse significative : amusante ou méprisante pour le lecteur ? )

Attaquer l’Iran, bof…

Article lié :

Stéphane

  26/12/2006

Et si ces rumeurs d’attaque de l’Iran ne serviraient qu’a masquer une évidence : LA “global” superpuissance ne peut pas courir le risque d’attaquer cette modeste puissance régionale?

J’ai du mal à croire que même les plus déconnectés des intégristes états-uniens oseraient attaquer l’Iran, et provoquer ainsi une riposte qui pourrait leur coûter quelques portes avions, bases aériennes et autres objectifs quasi stratégiques extrêmement vulnérables. Sans parler de l’effet sur l’économie US d’une fermeture du robinet de pétrole, de la situation en Irak qui n’a pas besoin de ça, et j’en passe, et des meilleurs…
La liste des inconvénients de l’attaque recoupe celle des faiblesses des USA… D’où l’idée de faire comme si elle n’existait pas, à coup de discours belliqueux et de rumeur savamment distillées, l’air de dire, « si l’envie m’en prends, j’attaque l’Iran »…

Chiite , Sinnite, tout ceci est bien mysterieux...

Article lié :

Jean

  25/12/2006

Encore un Kador US a un post strategique, ou comment les democrates placent un “intelligence Chairman” qui ne sait meme pas que le Hezbollah est pro Iranien et chiite…quand à Al Quaeda, morceaux choisis:

Question du journaliste:Al Qaeda is what,  Sunni or Shia?
Super Chairman:“Predominantly — probably Shiite”

Encore de bien belles perspectives pour la diplomatie US…

c’est ici:

http://public.cq.com/public/20061211_homeland.html

(info trouvée grace au resau voltaire)

LA III° GUERRE MONDIALE SUR PRÉSENTATION EN DIAPOSITIVES INFORMATIQUES.

Article lié :

Gilles GAMÈCHE

  25/12/2006

Cf. DeDefensa “Stalingrad sur le Tigre”, et Asia Times / Jim LOBE.

L’American Entreprise Institute vient de présenter à GWB “Choosing Victory: A
Plan for Success in Iraq”. Tout y est, clés en main, avec disposition des
unités elémentaires, leurs blasons, planning détaillé, projections
opérationnelles point par point, etc…

Ceci passerait peut-être par un retour à la conscription, quand on lit dans
ledit rapport p. 38 :

” WE ARE AT WAR

- Success requires a national commitment
- Some military units will be deployed for longer tours.
- Some National Guard units may deploy again sooner than planned
- Equipment must be borrowed from non deploying active, reserve, and Guard
units
- Military industry must be mobilized to make up equipment shortages . “

Et plus loin, p. 39 :

” THE GROUND FORCES MUST GROW

- The President must request a substantial increase in active duty ground
forces.
- At least 30K Army and Marines per year for the next two years.
- Vital to offset increased demands on the ground forces in Iraq.
- Vital to provide strategic options in many scenarios beyond Iraq.
- Increases must be permanent.
- The President must call for young Americans to volunteer to defend the
nation in a time of crisis. “

Le piège diabolique se refermerait alors sur les Démocrates, qui, non contents
d’avoir voté les crédits de guerre ; auraient du mal à désavouer certains de
leurs ténors (John MURTHA p.ex.).

D’où les explications plus qu’embarrassées de Madam Speaker, la leader
démocrate Nancy PELOSI, dans :
http://abcnews.go.com/Politics/story?id=2746094
En résumé, oui, il faut féliciter l’auteur de la proposition de loi
rétablissant la conscription ; non, ce n’est pas le retour du service
militaire, mais « un sacrifice partagé pour notre pays » ; et, non, deux fois
non, elle n’est pas en faveur d’une mesure remettant en vigueur l’appel sous
les drapeaux.

Après John KERRY, encore une victime collatérale de la dialectique Hégelienne
donc ; et de sa terrible arme de destruction logique, l’ ‘aufheben’, dont voici
un bref résumé puisé dans l’excellent Wikipedia, article “Dialectique” :

...] C’ est le mot allemand aufheben qui désigne ce mouvement d’aliénation
(négation) et de conservation de la chose supprimée (négation de la négation).
La négation est toujours partielle. Ce qui est sublimé est alors médié et
constitue un moment déterminé intégré au processus dialectique dans sa
totalité.
Cette conception de la contradiction ne nie pas le principe de contradiction,
mais suppose qu’ il existe toujours des relations entre les opposés : ce qui
exclut doit aussi inclure en tant qu’ opposé.[...
Limpide, non, la position démocrate sur la conscription ?

Certains n’ont pas de ces états d’âme, comme le Service de la Concription du
DOD estadunien. Si l’on en croit ABC dans :

http://abcnews.go.com/Politics/story?id=2746094

les premiers tests de la machinerie bureaucratique commenceraient dès JUIN
2007 par des recrutements “à blanc”. Tempête dans un verre d’eau déclare le
colonel en charge dudit Service. Voire.

En effet cette tempête dans un verre d’eau n’ empêche pas que GWB appelle ses
concitoyens à prier pour les soldats déjà présents en Irak :

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/proche_moyenorient/200612
23.FAP3552/bush_appelle_a_prier_pour_les_soldats_en_irak.html

Et de mettre les points sur les i :
“Si vous êtes en mission sur les lignes de front de par le monde, il est
naturel de vous demander ce que cela signifie pour vous. Je veux que nos
troupes sachent que l’année à venir nous apportera du changement mais qu’une
chose ne changera pas, et ce sera le soutien de notre nation à vous et au
travail vital que vous accomplissez pour obtenir une victoire en Irak”

Bon, et le rempaçant de Donald RUMSFELD, Robert GATES, qu’en dit-il des
rumeurs sur l’envoi d’un deuxième porte avion dans le Golfe, histoire de faire
des pressions, amicales mais fermes, sur l’Iran ?

http://www.guardian.co.uk/usa/story/0,,1975675,00.html

« I think the message that we are sending to everyone, not just Iran, is that
the United States is an enduring presence in this part of the world,” Gates
told reporters. “We have been here for a long time. We will
be here for a long time and everybody needs to remember that - both our friends
and those who might consider themselves our adversaries. »

http://www.dailystar.com.lb/article.asp?edition_id=10&categ_id=2&article_id=779
22

C’est donc un porte-avion virtuel qui fait des ronds dans un verre d’eau.

Dormez tranquilles bonnes gens, et bonnes fêtes de fin d’année à tous !

The Economist et notre ami Blair

Article lié :

ZedroS

  23/12/2006

http://www.economist.com/world/britain/displaystory.cfm?story_id=8459462

Britain

Corruption
Bribe Britannia

Dec 19th 2006
From The Economist print edition
Two steps back in the fight against corporate backhanders

TO CONNOISSEURS of irony, who often find rich pickings in politics, last week’s offering was a vintage one. British delegates to the inaugural conference of the United Nations Convention against Corruption, in Jordan, were piously denouncing sleaze and promising to tackle corruption “wherever we find it—whether here or abroad”. At home, meanwhile, their colleagues were busily quashing a two-year investigation into allegations of bribery in connection with the country’s biggest-ever defence contract, the Al-Yamamah deal with Saudi Arabia.

Britain has long turned a blind eye to the bribery of foreign officials (until recently such business costs were even tax-deductible), but of late it has been trying to polish its public image. Much of the pressure for change has come from non-government organisations and Britain’s fellow rich-country members of the OECD. America, which has banned bribing foreigners since 1977, was especially peeved that its companies were at a disadvantage while everyone else merrily bribed away.

In 1998 Britain ratified the OECD’s convention against bribing foreign officials, but its commitment to the treaty has been half-hearted. Instead of passing comprehensive legislation to meet its new obligations, the government argued that Britain’s existing laws against domestic corruption were sufficient. It was finally persuaded to ban explicitly the bribing of foreign officials by British citizens and companies, no matter where the offence took place, in the anti-terrorism act of 2001 .

But loopholes abound. Take so-called “facilitation payments”, a high-faluting name for little bribes. Although they are technically illegal, the government says British firms are unlikely to be prosecuted for stumping up when officials insist on them in countries where they are the normal practice. Firms also get a free pass for the corrupt practices of their subsidiaries, unless it is proved that they ordered or actively connived in them. Even the Home Office concedes that the current law is an unsatisfactory patchwork in need of reform. Others agree: the OECD complained in March 2005 that Britain was dragging its feet in implementing the convention.

But progress is being made. Last year the Home Office began consulting on a new anti-corruption law. And in June it set up a team of police investigators to focus on bribery abroad by British businesses and money-laundering by corrupt foreign politicians. It has also tightened rules forcing firms that apply for support from the government’s export-credit agency to provide information about the agents they employ and the commissions they pay.

Britain presents anti-corruption campaigners with a paradox. Despite the lax rules and the fact that it is neck-deep in the arms and oil trades—both especially prone to corruption—it fares well in international surveys of corruption.

A study by Transparency International, an anti-corruption campaign group, ranks Britain as the sixth most virtuous of 30 countries, ahead of America and well ahead of France. Gary Campkin of the Confederation of British Industry, which represents big business, says this shows that “British business is, by and large, fairly clean in comparison with its competitors.” But many think it demonstrates that Britain is better at keeping dodgy business under wraps. The OECD finds it “surprising that no company or individual [in Britain] has been indicted or tried for the offence of bribing a foreign public official”.

The Home Office reckons this is not because British businessmen are especially scrupulous, but because it is hard to gather evidence abroad. That seems a poor excuse. In the first half of this year America embarked on 50 prosecutions of alleged foreign bribery and France managed eight.
See no evil

Chandrashekhar Krishnan of Transparency International attributes the lack of prosecutions in Britain to the lack of political will. Events last week would seem to bear him out.

On December 14th the Serious Fraud Office reluctantly ditched its investigation into allegations, denied by the company, that BAE paid bribes to Saudi Arabian officials in exchange for an agreement to supply, organise and train the Saudi air force, a deal that has produced up to £43 billion ($84 billion) over almost two decades for BAE. The decision came after weeks of intense lobbying by BAE and the Saudi government, which reportedly threatened to cancel a follow-on purchase of 72 Eurofighter Typhoon jet fighters.

Tony Blair said the investigation had been halted because it threatened to harm relations with Saudi Arabia, a key ally in the fight on terrorism and a partner in the Middle East peace process. But suspicions linger that an equal motive was protecting thousands of British jobs.

Whatever the intention, the decision is at least embarrassing, and may be subject to judicial review, if various pressure groups ask the courts to look at it. British delegates to the next international anti-corruption junket, meanwhile, can expect a tougher reception than at the last one. Mark Pieth, the chairman of the OECD’s working group on bribery, says he will be raising the matter in a meeting with the British government next month.

“Every time a government minister goes abroad and tries to lecture a corrupt dictator they are going to see this thrown back in their face,” says Neil Cooper, of Bradford University’s peace-studies department. “It will undermine efforts to promote the rule of law abroad in countries like Iraq and Afghanistan.”

Second Life ∫ Le Congrès Américain enquête ...

Article lié :

Lambrechts Francis

  21/12/2006

Un immense territoire d’environ 100 km2 ... on a pu assister à un concert virtuel de Suzanne Véga ou de Ben Folds. On peut aussi y faire du shopping, ... Surtout, on peut y croiser des amis, un voisin, ou des centaines de milliers d’inconnus, déjà adeptes de la place. Bienvenue dans “Second Life” ... Plus de 1,7 million de personnes gravitent déjà jour et nuit dans ce monde réticulaire ... près de 20 000 en France. Certains se contentent de regarder ce qui se passe, d’autres achètent un “espace”, y construisent leur maison ou leur boutique pour vendre des objets de leur création ... D’autres cherchent l’âme soeur où l’aventure virtuelle d’un soir. Une véritable minisociété qui dispose même d’une monnaie : le Linden dollar (357 pour 1 euro). En octobre, plus de 230 000 euros ont été dépensés par jour à l’intérieur de Second Life.

Second Life est-il un simple jeu…? Pas seulement ... “Il n’y a pas un but ludique unique dans Second Life comme un monstre à tuer ... c’est avant tout un nouvel espace de communication et de navigation en trois dimensions.” ... Nissan, Coca-Cola, Toyota, Reebok, les chaînes NBC, MTV y organisent des “événements”. Reuters y a ouvert un bureau de presse. Dell y propose de construire à la carte son ordinateur… L’objet, bel et bien réel, est ensuite envoyé à domicile.

IBM ... mise sur l’essor futur du “v-business”, le business virtuel, à l’image du “e-business” qui s’est développé, il y a dix ans, sur Internet. L’entreprise a acheté dans Second Life, il y a plus d’un an, une demi-douzaine d’îles privées accessibles uniquement par code d’accès ... “Nous n’en sommes qu’aux prémices de toute ce qui peut se développer dans ces mondes”, estime Catherine Smith, directrice du marketing de Linden Lab. “Comme au début des années 1990, quand personne n’avait imaginé le devenir d’Internet.” ...

La multiplication des univers virtuels est en marche. Ainsi, la start-up américaine Multiverse ... veut “démocratiser” les mondes virtuels en créant une plate-forme technologique libre qui permette à tout un chacun de concevoir son monde et d’utiliser un navigateur unique pour visiter l’ensemble des espaces ... Et les projets ne sont pas seulement des jeux.

... “Ces mondes sont un nouveau média qui arrive au moment où les gens sont prêts à interagir entre eux dans un environnement virtuel, estime M. Bridges. Ils peuvent être utilisés pour le loisir, l’éducation ou le travail. Les usages sont infinis.” Cette révolution programmée n’est possible que par le développement mondial du haut débit qui rend la navigation sur Internet beaucoup plus rapide. Les promoteurs des mondes virtuels voient déjà plus loin. “Aujourd’hui, ces espaces sont accessibles via un ordinateur. La multiplication des écrans et des supports va permettre dans la prochaine décennie de décupler les expériences immersives”, anticipe Giulio Prisco.

Mais avant que des milliards d’avatars ne déferlent sur la Toile, les mondes virtuels sont rattrapés par la réalité. Le gouvernement australien aimerait bien taxer les transactions générées à l’intérieur de ces communautés. Les Britanniques et les Américains disent y réfléchir. Une commission d’enquête du Congrès américain est en cours. ( LE MONDE 02.12.06 Mondes virtuels, Web de demain ? Laure Belot et Guillaume Fraissard
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-841226@51-841565,0.html )

Néocons : "la guerre sera payée par le pétrole !" Encore vu juste ...

Article lié :

Lambrechts Francis

  21/12/2006

... Chaque mois, 50 à 60 nouveaux bateaux de pêche sont fabriqués à Bassora, dans le sud de l’Irak. On y recense désormais 1 600 esquifs ! ... le mystère de ce boom du cabotage : la contrebande de pétrole. Le fléau est estimé, en privé, à quatre ou cinq milliards de dollars chaque année par le vice-premier ministre, Barham Salih. Le manque à gagner est considérable, dans un pays qui compte utiliser la manne de l’or noir pour sa reconstruction. C’est aussi une pièce maîtresse de la corruption, du terrorisme et de la criminalité.

... Le laisser faire des autorités issues de l’après-guerre a encouragé les contrebandiers à profiter du vide sécuritaire et de la porosité des frontières ... Le trafic alimente un vaste réseau d’intérêts politico-criminels. La guérilla sunnite tout d’abord, qui bénéficie de l’expérience des anciens saddamistes ... L’insurrection capterait entre 40 et 50 % du trafic, soit 2 milliards par an, de loin sa principale source de financement, qui lui assure une survie pendant des années encore. Les officiels ensuite ...

... « En raison de l’insécurité, aucune autorité n’est présente à certains postes frontières », regrette le rapport américain, qui préconise la création d’un département spécial au ministère de l’Intérieur pour combattre le pillage des ressources de l’Irak. Un ministère de l’Intérieur dont dépendent les gardes frontières, infiltrés par des milices chiites, elles-mêmes impliquées dans le trafic.

« L’imbroglio donne une idée de ce que pourrait devenir la contrebande de pétrole en cas d’éclatement de l’Irak », prévient un diplomate européen.  ( Figaro 2006-12-21 Le pétrole finance la guerre civile en Irak, GEORGES MALBRUNOT )

De l\'importance des textes fondateurs.

Article lié :

BS

  21/12/2006

On en mesure ici la criante illustration. Le texte fondateur des US, la Constitution de 1776, est profondément vicié. Le but en est la \“pursuit of happiness\” des américains (et des américains seulement !).

Il ne reste plus qu\‘une seule sortie de crise: changer la constitution américaine et adopter la Déclaration Universelle des Droits de l\‘Homme (de TOUS les hommes !) comme base d\‘un nouveau texte fondateur.

Il reste du chemin à faire et de nombreuses crises à venir avant que les américains n\‘arrivent à ce constat !

LE "FAUX" PATRIOTIQUE MADE IN THE U.K.

Article lié : Une culture de corruption qui pervertit le bien public

Gilles GAMÈCHE

  19/12/2006

Si j’ai bien compris l’article du F.T., c était
donc un faux patriotique.

Petit rappel : en France, au moment de l’affaire
Dreyfus, le Colonel Henry fabrique un faux (en
écriture publique, au passage) pour accabler encore plus le malheureux Dreyfus.

Le 31 Aout 1898, la révision du procès s’annonçant
le Colonel Henry se suicide (*).

Les éditorialistes de l’extreme-droite, inventent à cette occasion l’expression restée célèbre de “faux patriotique”, pour blanchir, croient-ils, l’honneur perdu du Cnel. Henry.

Heureusement, à l’étranger, un expert judiciaire remet un peu d’objectivité dans le débat, je cite d’après Wikipedia :

«  Les juges militaires n’étaient pas familiers de la loi [...]. Ils manquaient de l’expérience et de l’aptitude qui permettent de voir la preuve derrière le témoignage. [...] Ils agirent en fonction de ce qu’ils considéraient comme l’honneur de l’armée. [...] ils accordèrent trop d’importance aux fragiles allégations qui furent seules présentées contre l’accusé. »

Cet expert juridique donneur de leçons ne pouvait etre que Britannique comme vous l’aurez deviné. Il s’agissait du Lord Chief Justice Lord Russell of Killowen dans son rapport du 16 septembre 1899 à la Reine Victoria.

No additional comments.

______________________________
(*) Un peu à la façon de De Grossouvre.

Article lié : L’analyse de la psychologie de GW bat son plein à Washington

fishlord

  19/12/2006

Cet homme là n’a rien à craindre, là est l’astuce.

Un des grands mensonges des relations internationales est de continuer à faire croire que ce sont les Etats qui sont responsables des actions géopolitiques, quand - effet évidemment propulsé au faîte par la mondialisation - ce sont véritablement des “classes sociales internationales” qui dirigent de fait les politiques des Etats. GW Bush n’est que le porte-politique de cette classe.

Je ne détaillerai pas ici cette idée de “classes sociales internationales”; mais je pense que l’on peut facilement détecter un nombre important de critères constitutifs de cette notion.

Une des plus puissantes capacités de cette classe, est que tous ses membres ont le pouvoir de se recycler dans les plus hautes sphères sans aucune atteinte, ni à leur influence, ni à leur puissance financière, et ce n’est pas leur perte de prestige ou de crédibilité éventuelle qui y change quelqechose de fait.

Bien entendu, la garantie principale de leur immunité juridique personnelle totale, qui leur assure de n’être jamais ni emprisonnés ni pénalisés financièrement ou civilement, c’est bien de faire endosser les responsabilités de leurs tactiques à leur “gouvernement” ou à leur “Etat”.

Alors, quand on soupçonne une autre vérité, qui est celle que les néo-conservateurs les plus retors assument en toute conscience sans le dire, le “War Business”, on peut comprendre que finalement, pour cette classe, une guerre - quand elle est pratiquée en pays étranger bien entendu - même atrocement menée et perdante, c’est toujours du bon business.

Et quand dans un pays comme les Etats-Unis, cela semble ne pas pouvoir amorcer une réflexion morale sur ce “droit d’agression” militaire sur tout autre état, constante de la politique américaine, on voit bien que GWBush peut continuer à se rendre détestable. Personnellement, à moins d’une inculpation en droit internationale privé, irréaliste, il sera toujours libre, puissant, riche et respecté. Tout comme les autres.

“Mais sa conscience…c’est inconcevable d’être un pantin démasqué”, me direz vous peut-être…

Mais qui nous garantit que ce homme ait ce type de conscience morale? Il est bien possible qu’il soit simplement ans son rôle d’acteur sans autre forme de tourment intellectuel….

Cela dit, je ne veux pas tout ramener à cela, bien entendu; mais c’est un facteur très important.

En fait, pour l’Irak, la seule question est : combien de troupes peuvent-ils encore accepter de perdre.
Et c’est là, que contrairement à l’analyse de certains articles qui sont par ailleurs mon délice quotidien, je crois qu’il pourrait y avoir une tactique que les néo-cons pourraient finir par s’imposer.
Leur grand traumatisme du Viet-Nâm, c’est peut-être cette idée un peu folle qui a prévalu après la guerre dans certains milieux, de croire que la guere était gagnable, et qu’il fallait envoyer des troupes en masse, comme pendant la seconde guerre mondiale. Mais le Viet-Nâm, ça paraissait trop loin et peu justifié, pour le “vendre” à une société sous la vague “hippie”.

L’idée de perdre de nouveau sans avoir essayé de tout faire, envoyer des troupes en masse contre le mal, pourrait les torturer trop pour qu’ils n’essaient pas.

Et cela serait ironiquement compatible avec cet objectif “2008” de retrait (et qui ne sera pas atteint).

On peut alors tenter, auprès de l’opinion publique américaine, la carte médiatique du “on vous promet, c’est le dernier effort, on se jette patriotiquement de toutes nos forces, et en 2008, on compte les points et on arrête”.

Au bout de la logique, il y a encore le bout de la logique, tant que quelqu’un n’arrête pas les entêtés.

.