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Article lié : L’Irak-2006 pire que le Viet-nâm-1968? Et comment!

ZedroS

  19/10/2006

Merci pour votre réponse, elle a le mérite de bien éclaircir le débât et finalement nos idées se rejoignent (même si cela en soit n’est guère intéressant).

En quelques mots, je partage le constat de non contrôle de la situation (assez ubuesque aux vues des moyens déployés), même si cela ne va pas pour l’instant jusqu’à menacer autant les soldats américains & britanniques sur place qu’au temps du Vietnam.

Cela dit, on sait bien que la vie, ou la mort, des soldats n’est pas non plus, en soi, un élément important de géostratégie.

Merci donc pour cette réponse.

L Iraq ∫ ... mais voyons, c est l Algerie !!

Article lié : L’Irak-2006 pire que le Viet-nâm-1968? Et comment!

MHB

  19/10/2006

Le quadrillage de Baghdad ne vous rappelle rien ?
C est Alger redux avec une legere difference: au lieu d etre a l exterieur, les forces de securite sont a l interieur. C est donc comme si les paras d Aussaresse, de Massu et de Bigeard avaient ete installes dans la Casbah.
D ailleurs peut etre que nos bons paras au fond s y seraient installes si dans la Casbah d Alger il y avait eu ce palais flamboyant - avec piscine chauffee naturellement.
Mais evidemment Saddam n avait pas ete commissionne comme architecte d Alger-la-Blanche.

Et oui, lIraq c est l Algerie .... en pire car en Algerie il n y a en fait que les salafistes (qui valent bien les sunnis et les shias) et les kabyles (qui s apparentent aux kurdes) et les autres, les laics et les chretiens et bien ils sont partis ou en cours de demenagement .... comme en 1962.

Et on pourrait aussi y trouver d autres similarites avec la population au kilometre carre qui doit etre a peu pres semblable.

Il y a meme en Iraq un coin tout pret pour entamer des essais nucleaires ... comme en Algerie….

Il est de plus en plus evident que quelqu un a ete trop brouillon pour ne pas plancher sur les consequences de la re-colonisation de l Iraq.

Les mauvais eleves on les elimine naturellement des honneurs, mais les mauvais professeurs comment les punit-on ?

et pourquoi pas : "l Iraq (2006) comme l Amerique (1776) ∫

Article lié : L’Irak (2006) comme Suez (1956)?

MH

  19/10/2006

Le gouverneur Ehrlich du Maryaland (un republicain) mene une campagne effrenee pour empecher que le maire de Baltimore (un democrate et guitariste de talent qui a son propre ogroupe).
Ledit Ehrlich s est sorti du debat sur l Iraq avec un argument tellement novateur qu il laisse pantois.
En d autres termes, l Iraq, ce n est ni l Indochine, ni le Viet Nam, ni l Algerie (malgre les etudes poussees sur les tactiques employeees a l epoque) mais tout simplem,ent une version moderne de la Revolution Americaine et la deroute des anglais en 1776.
En d autres termes il suffit simplement que les choses se passent comme en 1776 ou la coalition qui avait aide les insurges americains a se debarasser des anglais rentre chez soi et que les elus irakiens organisent et prennent en mains leur gouvernement comme l ont faite les Peres de la Nation americaine.

CQFD

Et quand on pense qu il y a encore des mechantes langues qui disentque les americains se foutent de l Histoire et qu elle est morte !!

Fukuyama n a vraiment rien compris !!

les limites

Article lié : L’Irak (2006) comme Suez (1956)?

yodalf

  19/10/2006

Il y a bien un point commun entre Suez et l’Irak: la découverte des limites.
L’“aventure de Suez” a fait découvrir aux Français et aux Anglais les limites de leur liberté d’action dans le contexte de la guerre froide, et qu’elles étaient en train de se faire chasser définitivement de Méditerranée orientale.
La “mésaventure iraquienne”, mutatis mutandis, montre que la supposée “hyper-puissance” américaine n’est pas plus capable de maìtriser le territoire, que d’instaurer la démocratie en Irak (pays qui compte) qu’ell ne l’est en Afghanistan (pays qui ne compte pour rien, comme on l’a vu pendant les années-Talibans, on peut y faire ce qu’on veut, personne ne s’offusque). En ce sens, ce n’est pas une simple répétition de l’expérience Vietnamienne, ratée aussi, parce que, justement, il y avait la guerre froide et des protestations partout, ainsi que la crise de la jeunesse de du “draft” à l’intérieur même des E-U.
Cette fois, ce sont des “miliciens baasistes”, sans appui de puissances étrangères. Il n’y a qu’une sorte de David (d’ailleurs si peu sympathique…)face à ce Goliath ...si bien conseillé par Rumsfeld.
La leçon est écrite: il n’y a plus d’ordre mondial, mais aussi il n’y a personne en capacité de faire le gendarme. les E-U ont trouvé leurs limites, et le signe en est justement qu’ils ne parviennent pas à le comprendre, répètent qu’il y a des choses surprenantes, et restent encore dans le virtuel, (Démocrates compris) jusqu’à ce que les électeurs leur infligent une leçon de réalité, eventuellement, en novembre.

Il reste à souhaiter que, face à l’impossibilité de l’unilatéralisme gendarmesque, les E-U adoptent une position de multilatéralisme dynamique. Ce serait la moins mauvaise solution, que peut être la Rice est en train de découvrir en extrême-Orient ces jours-ci. La prégnance de la mondialisation et de la globalisation ne permet guère aux E-U de retourner à l’isolationnisme sans graves dommages.

Si Suez avait donc montré les limitations des puissances secondaires européennes et donné le code pour les 40 années qui ont suivi, l’Irak est en train de montrer que, finalement, il n’y a plus sur terre que cela: des puissances secondaires - lesquelles feraient mieux de s’écouter et de coopérer…

Finalement, la guerre de 91 de restauration du Koweit, faite par l’ONU et la Coalition, avec son consensus et ses objectifs conformes aux normes internationales - était plus intelligente qu’on ne l’a cru.

Alice tombée dans le trou à la poursuite du lapin blanc

Article lié : Le “French secret” des Britanniques

Lambrechts Francis

  19/10/2006

L’humilité scientifique nous amène à reconnaître notre grande ignorance, nous ne percevrions grâce à nos meilleurs analystes que 5% de la matière, base du “trou noir” si l’on peut dire, notre rationalisation est un modèle de virtualisme, l’expérimentation millénaire recoupe parfois la réalité à notre surprise nobélisée.

Ainsi équipé des sciences, le “virus” (du latin “vir” : homme, force… déjà vir-tuel), le virus donc infeste et étouffe mieux sa poussière galactique (notre Gaïa). Je revendique donc la métastase plutôt que le trou noir. Et donc un méta-état, mais n’est il pas bien prétentieux de ne tumoriser que l’Europe ? Nous compostons tous dans l’éprouvette globale (et l’incrédulité) notre propre extinction : le “dinosaurus sapiensis sapiens” a t’il vraiment besoin d’un trou noir sinon comme édulcorant de son hubris ?

fonctionnement actuel democratie US

Article lié :

franck Burgard

  19/10/2006

Vous devriez jeter un oeil sur cet article de Rolling Stone:
http://www.rollingstone.com/politics/story/12055360/cover_story_time_to_go_inside_the_worst_congress_ever/1

En apparté, bravo pour votre site et votre lecture de l’actualité, vous ètes précieux!
FB

irak comme suez

Article lié : L’Irak (2006) comme Suez (1956)?

berthier christian

  19/10/2006

plutot liban comme suez:
la logique de l’engouement des puissances europeenne et autres est de profiter de l’excuse de la stabilisation du liban pour occuper une zone strategique au nez et a la barbe des usa et donc d’en contrebalancer l’influence strategique pour aller davantage vers la mediterranee, zone euro-africo-arabe.
le point cle en est actuellement la construction d’une defense anti aerienne
a un certain moment, cela va devenir intolerable pour les usa au dela des declarations des uns et des autres.
aucun des “occupants” du liban ne souhaite s’engager en syrie, en iran et en irak, sauf avec l’excuse de succeder pacifiquement a un retrait des usa pour se retirer ensuite sur la point tes pieds.
alors, les usa, comme a suez, menaceront directement l’europe et la turquie pour qu’elles se soumettent exclusivement aux objectifs des usa et non qu’elles lui disputent le petrole et des positions strategiques

Situation militaire US moins bonne aujourd'hui qu'en 68 ∫

Article lié : GW admet que les choses ne vont pas absolument bien en Irak et que cela a peut-être un impact sur les élections US

ZedroS

  19/10/2006

Bonjour

Comment pouvez vous dire que la situation militaire US actuelle est bien pire de nos jours qu’en 68 ?

A priori actuellement il n’y a pas le risque que 100 000 vietmins sortent de la jungle pour attaquer les villes et les soldats US s’y trouvant.

Certes, l’ennemi est déjà présent dans les villes mais il n’y pas la possibilité de s’en prendre aux bases US de façon conséquente ou similaire à l’offensive du Tet…

Bref, je ne comprends pas cette assertion.

Merci d’avance
ZedroS

A propos de l'Iran [Inprecor]

Article lié :

Manu Kodeck

  19/10/2006

Des articles intéressant dans Inprecor n° 520 de septembre-octobre 2006 :

L’ombre de la guerre ou la guerre des ombres ?, par Houshang Sepehr *
http://www.inprecor.org/520/Iran_nucl_aire_guerre.HTM

Fuite en avant du régime iranien, par H. S.
http://www.inprecor.org/520/IranOvalergime.HTM

Un Califat déguisé en république, par H. S.
http://www.inprecor.org/520/Iran_Califat-1.HTM

* Houshang Sepehr est un militant marxiste révolutionnaire iranien exilé. Il anime la revue En Défense du marxisme publiée en persan et le Comité de solidarité avec les travailleurs en Iran.

Un article

Article lié :

Christophe G.

  19/10/2006

Le président américain George W. Bush vient d’adopter une nouvelle stratégie spatiale qui prône la “liberté d’action” des Etats-Unis et leur droit à interdire si nécessaire l’espace à tout pays “hostile aux intérêts américains”.

http://www.lefigaro.fr/international/20061018.WWW000000360_les_etats_unis_prennent_une_option_sur_lespace.html

Fuite en avant ∫

Article lié : Stabiliser l’Irak ou stabiliser les USA?

Bodart Joseph

  18/10/2006

Après avoir étendu de facto la “doctrine Monroe” au monde entier, l’Adm USA vise maintenant l’espace ...
Cfr US National Space Policy

(trouvé dans Spiegel Online de ce 18/10/06)

Adieu cher (très cher) JSF

Article lié :

Stéphane

  18/10/2006

Rapport d’audit sur le JSF par les pays bas, à lire sur Defense industry daily.

http://www.defenseindustrydaily.com/2006/10/dutch-rekenkamer-issues-f35-jsf-program-report/index.php#more

Petit entrefilet:

“The Court of Audit does not express an opinion on whether participation in the JSF programme should be continued or not. It is not the Court’s task to do so; that is a political decision.”

Il est claire, après lecture du-dit rapport, que la signification de cette phrase est “il ne peut y avoir d’argument technique ou economique pour justifier notre engagement dans le JSF, une décision d’engagement serait purement politique”.

Des nouveaux rapports de force résultant de la campagne de 2006 au Sud-Liban

Article lié : Un été meurtrier

Robert Meille

  18/10/2006

 Les changements de l’IDF que vous énumérez justement soulignent à quel point Israël est devenu un “quasi-protectorat américain”, réduit de ce fait à un copié-collé des doctrines US en vigueur (supériorité du feu; centralisation et contrôle de l’information par la “network centered maneuver”); y ajouter le morcellement et l’inefficacité des structures de renseignement notamment en raison de la faiblesse du renseignement humain (recul de la maîtrise de la langue arabe dans l’armée israélienne). Ces priorités recopiées du protecteur américain ont conduit naturellement aux impasses constatées en matière d’équipements comme à l’aggravation des faiblesses tactiques.
 L’IDF que les initiés moquaient entre eux il y a quelques années comme “la meilleure armée arabe” s’est ainsi endormie sur ses lauriers. Elle a perdu ses savoir-faire et son âme dans les opérations de contrôle de populations d’une armée de type colonial. Le corps de ses officiers s’est sclérosé et coupé du peuple. La priorité donnée au high-tech par une caste de spécialistes a conduit (en période de restrictions budgétaires obligées) à supprimer des programmes de cohérence ( ‘petits’ programmes peu voyants) et à économiser sur le drill de la troupe.
Aujourd’hui l’IDF s’interroge - mais trop tard - sur sa solidité et son moral; elle doute de ses missions, de ses performances, de son lien avec le peuple. Ses dysfonctionnements croissants ne peuvent plus être dissimulés: bureaucratie militaire envahissante; intellectualisme et son corollaire: un orgueilleux aveuglement; perte de réactivité et d’initiative des petits échelons; mauvaise interprétation des nouvelles situations sociales et géopolitiques d’où l’incapacité à reformuler des propositions de missions pertinentes; etc.
 Pour paraphraser un mot de Willy Brandt jadis, il est possible qu’Israël et l’IDF , vieux avant terme, aient épuisé une bonne part de leur imagination et ne puissent donc plus voir la réalité !
 Quelles conséquences sont envisageables ?
Confronté à une crise de cette ampleur, tout establishment militaro-politique est tenté par une session de rattrapage, serait-ce seulement pour se rassurer et redorer son blason: Gaza est probablement le théâtre du second round comme cela semble se dessiner ces derniers jours?  Il est fort à parier que coincés dans le dilemme d’une intervention massive et de ses “dégâts collatéraux” dans un mouchoir de poche surpeuplé ou de coups de poing limités à l’infra-médiatique maisn peu efficaces, l’état-major et le gouvernement perdent à tout coup la bataille de l’information.
Plus grave, Israël ne voit plus les limites du recours exclusif à la force armée; il a perdu l’initiative stratégique; chacune de ses réactions renforcent ses adversaires; il devient le dénominateur commun et commode de l’arc chiite en gestation et de la nébuleuse fondamentaliste sunnite.
Le pays aura une tendance accrue à se bunkériser au rythme de la montée des dangers et de l’aggravation des décalages démographiques intérieurs et dans la région.
 Et l’Europe dans tout cela ?
Elle peut certes contribuer à freiner la spirale infernale en tant que partenaire commercial majeur de l’état d’Israël. Elle doit discuter avec tous les interlocuteurs arabes en place, surtout lorsqu’ils sont démocratiquement élus !. Elle pourra le moment venu tenter de redéfinir une grande politique proche -orientale occidentale avec une nouvelle administration américaine revenue à la raison.
Mais il lui faut aussi se décider à mettre sur pied une force de projection suffisamment nombreuse, dissuasive mais robuste et rustique, pour: 1/ appuyer sa diplomatie de façon assez convaincante; 2/ se préparer in fine à tout simplement garantir la survie du"soldat Israël” en passe d’être submergé à un horizon de 20 ans ou 40 ans.
Mais le rôle de l’Europe dans l’espace méditerranéen et plus largement dans le monde de l’Islam en crise est un autre débat qu’il serait sans doute utile que vous ouvriez.

Tension ∫ ... non "hypertension"....

Article lié : Stabiliser l’Irak ou stabiliser les USA?

MHB

  18/10/2006

Tout comme apres la pluie nous avons le beau temps, apres la tension et l hypertension, aux Etats-unis il y a la “detention”:le pays est prisonnier de ses - mauvaises ? - habitude qui consiste a vivre de crises.
Tout comme cette fascination nationale pour la meteo - les chaines de television partagent leur temps d antenne entre les mauvaises nouvelles et la mete ... uniquement sur l ensemble du pays.
Tout comme la “tarte aux pommes” (de Stockley Carmichael: “apple-pie is as american as violence..”) les evenements qui ont essaime l administration GWB II demontre bien que l aphorisme est exact.

Car quoi de plusindicatif que l evenement violent d aujourd hui est l arrangement de demain - et a la limite comme l ennemi d aujourd hui est l ami de demain.

Maintenant on nous annonce aujourd hui que la Syrie et lIran sont les soupapes de securite qui rameneront l ordre a Baghdad: le resukltat de l etude de l Irak Study Group de l innenarable - et veritable fossile vivant - qu est Baker.

Ou est l Iran nucleaire dans tout ca ?

Disparu comme par enchantement de la cible maintenue sur les ecrans depuis des annees.

Quoi de plus indicatif que cette affaire du nucleaire iranien, nord coreen et autres n est en fait qu une grande partie de poker-menteur ou les Cinq Grands n ont qu un seul but: conserver le monopole et remettre aux calendes grecques - et autres - l abolition de l arme nucleaire comme le faisait remarquer la semaine derniere Ted Turner au National Press Club a Washington en rappelant qu en ...1981 ? je (crois) les Cinq Grands s etaient engages a supprimer leurs stocks de bombes.
Il n en est bien sur rien: d ailleurs s il n y avait plus de bombes de quoi pourrait on se servir pour faire monter la “tension” ?
Du nucleaire tactique ?
Personne ne sait dont il s agit, alors, ca ne compte pas !!

Non, je ne suis pas d accord avec vous: la tension - et l hyper-tension - ne sont pas un mal, mais un simple cheminement naturel.

Sur les bords du trou noir

Article lié : Le “French secret” des Britanniques

BS

  18/10/2006

Pour continuer dans l’analogie, avant de se faire aspirer par le trou noir, la matière réagit fortement, se rebelle en de gigantesques bouffées énergétiques.

Ainsi en est-il des bouffées nationalistes en europe.

Et les trous noir, comme leur nom l’indique ne sont pas visibles. On peut seulement les observer pas les fortes réactions qu’ils induisent.

On peut ainsi supposer que les partis nationalistes ne sont pas un fait en soit mais une réation à la transformation (et nos disparition !) de l’identité nationale au sein de l’europe “trou noir”.

Mais, face à un trou noir, l’issue est certaine ...

Il faut peut-être aussi s’interroger sur les fortes réactions américaines face à l’évolution du monde.