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Du réalisme "américaniste" de la vision de P.J. Buchanan

Article lié :

Lambrechts Francis

  24/10/2006

Concernant : “Une vision froidement réaliste de la crise entre la Russie et la Géorgie : Georgia – on Moscow’s Mind, Patrick J. Buchanan”

Buchanan termine cet analyse intéressante à bien des égards avec “The destiny of that region will be determined by the dominant powers that reside there: Russia, China, Turkey, Iran. Not by us.”

Ainsi cette destinée ne concerne pas l’UE, même pas écartée : inexistante ! Quant à la Grande Bretagne elle a soldé son histoire là bas dans les bataillons du Pentagone, sans même une étoile au drapeau. RIP Blair. Et pauvre Chirac, le plus ancien des “grands politiciens de l’Europe”, un maître du “feu nucléaire” : l’UE, la plus grande puissance commerciale totalement éliminée de son propre voisinage, de sa porte vers l’Asie !—- Caucase ou “route de l’Asie” en Persan.

En deuxième point Buchanan a réussi à ne pas parler pétrole ! L’OILygarchie US percutant la GAZPROMarchie ! Le pipeline Georgien vaut bien un gazoduc Ukrainien ! Autant de Dollars ignorés par un américain ? Buchanan n’est pas Texan !

En troisième point cela confirme l’influence de l’OTAN dans l’élargissement de l’UE : ni l’Ukraine, ni le Caucase n’en seront. Influence de l’OTAN d’ailleurs relative car de nombreux états européens n’en sont pas. Comme la France sortie de l’OTAN, un temps, sans quitter le “Marché Commun” ...

En quatrième point : significatif que l’Europe n’y apparaisse qu’en terme d’otage, bien entendu pas otage US, uniquement otage du nain économique Russe—- PIB 765 milliards $ en 2005; PIB UE plus de 10 mille milliards $  et alors que l’Europe est ... 4e producteur pétrolier du monde.
Conclusion : on ne se lasse pas de mesurer cette catastrophe de la conscience européenne, et ses répercussions ... après l’effondrement, un soviétique comme Poutine reste tellement plus important.

Le bateau ivre anglo saxon

Article lié : Le bateau ivre anglo-saxon

nn

  23/10/2006

Je ne pense pas que les bateaux étatsunien et britanique soient aussi désemparés que cela ; on peut même se convaincre du contraire quand on considère que l’intervention en Irak n’avait d’autre but que la déstabilisation durable de ce pays.
Dans ce cas, les pachas des flottes peuvent bien faire retour au port avec le sentiment du devoir acompli. Le rideau de fumée qu’ils ont établi autour des causes officielles n’a coûté qu’un peu de chair à canon.
Les opinions ne tarderont pas à les remercier de faire amende honorable en faisant cingler les boys vers San Diego et Portsmouth… avant de repartir pour de nouvelles aventures.

L'Europe au fil des crises, historique

Article lié : Poutine est le point de rupture de l’Europe

Lambrechts Francis

  23/10/2006

France2, dossiers 30/05/2005 L’Europe au fil des crises. ( http://referendum-constitution-europeenne.france2.fr/dossiers/10967808-fr.php )

L’Europe “se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises”, avait prophétisé Jean Monnet, un des “pères” de la construction européenne.

De la CED à Maastricht
- 30 août 1954: Le projet de Communauté européenne de défense (CED) échoue, la France ne ratifiant pas le traité signé en mai 1952. C’est la première crise européenne. Il faudra attendre les années 90 pour voir l’amorce d’une politique extérieure de sécurité et de défense.
- 14 janvier 1963: Le général de Gaulle met son veto à l’adhésion du Royaume Uni. Il le répètera le 27 novembre 1967 et le Royaume-Uni adhérera en 1973.
- 1er juillet 1965: crise de la “chaise vide”. Rupture des négociations entre la France et les autres pays membres après un affrontement à propos du financement de la politique agricole commune (PAC). Pendant sept mois, la France refusera de siéger dans les instances communautaires.
- 30 novembre 1979: “I want my money back”. Le Premier ministre britannique Margaret Thatcher insiste lors du sommet de Dublin pour obtenir un rabais de la contribution britannique au budget européen. Après près de cinq ans de crise,  “Maggie” obtient une victoire totale le 26 juin 1984 à Fontainebleau (France).

De Maastricht à Nice
- 2 juin 1992: le traité de Maastricht est rejeté par référendum par les Danois. Ils approuveront un deuxième texte en 1993, les exemptant de la participation à l’euro et à la politique de défense commune.
- 17 septembre 1992: Tempête monétaire, la Grande-Bretagne et l’Italie suspendent leur participation au Système monétaire européen (SME).
- 16 mars 1999: Démission collective de la Commission européenne, présidée par le Luxembourgeois Jacques Santer, suite à un rapport accablant dénonçant sa “lourde responsabilité” dans des affaires de fraude.
- Décembre 2000: les Quinze se retrouvent à Nice pour prévoir le fonctionnement des institutions européennes après l’élargissement à 25 le 1er mai 2004. Ils ne parviennent qu’à un accord a minima et extrêmement complexe après quatre jours et quatre nuits de psychodrames.

De Nice à la Constitution
- 8 juin 2001: les Irlandais rejettent à 54% le traité de Nice. Ils l’approuveront par 62% le 19 octobre 2002.
- début 2003: division de l’Europe sur la crise irakienne. Alors que l’Allemagne et la France s’opposent à une intervention américaine, les dirigeants de huit pays (Royaume Uni, Espagne, Italie, Portugal, Danemark,  Pologne, République tchèque, Hongrie) signent une lettre de soutien aux Etats-Unis, bientôt suivis par d’autres pays d’Europe de l’Est.
Lors d’un sommet extraordinaire, Jacques Chirac reprochera aux pays en voie d’adhésion à l’UE d’avoir “manqué une bonne occasion de se taire”.
- 25 nov 2003: Les ministres des Finances de la zone euro ouvrent une crise autour du pacte de stabilité, en suspendant les procédures engagées contre l’Allemagne et la France pour le dérapage de leurs déficits. Les petits Etats reprochent aux “grands” de ne pas se soumettre aux mêmes règles.
- 13 décembre 2003: Les 25 pays membres de la future UE élargie ne parviennent pas à s’entendre à Bruxelles pour doter l’Europe de sa première Constitution, suite à un désaccord sur le système de vote applicable dans l’UE élargie. Le projet de Constitution sera finalement adoptée le 18 juin 2004, sous réserve de ratification par voie référendaire ou parlementaire dans chaque pays (processus en cours jusqu’en 2006).

( NB : l’UE s’est faite à travers des crises, “remplaçant” des siècles de guerre. Ce qui me frappe actuellement c’est la multiplicité des crises de l’UE, le blocage semble général ... US et Russie se disputent et morcellent le plus grand et rentable marché du monde. Chacun y a ses bases. Mais la puissance Russe actuelle est basée sur les cours du pétrole (en baisse) et le Dollar n’est plus bien vaillant, notamment. L’Inde, la Chine et L’Amérique du Sud s’y concurrenceront aussi bientôt.)

ISRAEL, PALESTINE, AND CANADA

Article lié :

CHUCKMAN

  23/10/2006

October 21, 2006

ISRAEL, PALESTINE, AND CANADA

John Chuckman

Canada’s Thirty-Percent Prime Minister, Stephen Harper, just made a speech at a B’nai Brith banquet. Normally, there would be nothing notable in this, but his words this time reinforced controversial statements he made while Israel savagely bombed Lebanon. He also continued driving an ugly new Republican-style wedge into Canada’s national politics after calling Liberal leadership candidates “anti-Israel.”

Harper said that his government supports a two-state solution in the Middle East. That is the policy of most Western governments, and there was nothing original in Harper’s way of stating it. It was the kind of vague, tepid stuff we might hear from Olmert himself.

“Our government believes in a two-state solution—in a secure democratic and prosperous Israel living beside a viable democratic and peaceful Palestinian state.”

It is interesting to note the lack of symmetry in Harper’s “secure democratic and prosperous Israel” versus “a viable democratic and peaceful” Palestine. I don’t know why prosperity does not count for Palestinians, but as anyone who understands developmental economics knows, prosperity is key to developing modern, democratic institutions. You only get the broad middle-class which makes democracy possible out of healthy growth.

I suspect Harper was signaling, while calling for peace with two states, hardly a stirring theme for a B’nai Brith audience, that he saw no equivalency to the two sides. If not, perhaps he will explain another time what he did mean.

Harper did not define what he means by viable. Palestine, as anyone familiar with the situation knows, cannot be viable as a walled-off set of postage-stamp Bantustans, the only concept of a Palestinian state Israel has ever considered.
 
The key element in Harper’s statement is what he means by democratic and peaceful. Those words are not so self-explanatory as they may first appear. Both these adjectives are regularly twisted in meaning, particularly by the United States. 

Hamas won an honest and open election in Palestine, internationally scrutinized, but the result of that election was rejected by Harper and others, inducing chaos into Palestinian affairs, the very thing Israel’s secret services likely intended when they secretly subsidized Hamas years ago to oppose Fatah. Hamas has not learned the required mantra about recognizing Israel, yet Hamas is no threat to Israel, or plainly Israel’s secret services would never have assisted it in the first place.

Hamas is not well-armed, nor is it, surrounded and penetrated by Israel, in a position to become so. Israel speaks as though not recognizing Israel is an unforgivable defect, but governments often fail to recognize other governments. The United States has a long list of governments it has not recognized in the past and ones it does not recognize now. This is not always a smart thing to do, but it is not a crime, it is not even a faux pas, and it may just be a negotiating point.

Hamas has not invaded Israel, nor has it conducted a campaign of assassinating Israeli leaders - both actions Israel has repeated against Palestinians countless times. Every time some disgruntled individual in Gaza launches a home-made, ineffectual rocket, Israel assassinates members of Hamas or sends its tanks into Gaza, killing civilians. Presumably, a peaceful Palestine would be one either where there were no disgruntled people or where an efficient police-state stopped them all.

This is a preposterous expectation. It simply can never be. With all of Israel’s violent occupations and reprisals, it has never been able to impose absolute peace, not even on its own territory. There have been scores of instances of renegade Israeli settlers shooting innocent Palestinians picking olives or tending sheep, and there have been mass murders of Palestinians a number of times, as at the Dome of the Rock and the Temple Mount. How much less able is any Palestinian authority to enforce absolute peace when Israel allows it pitifully limited resources and freedom of movement?

Realistically, the expectation for absolute peace should be interpreted as a deliberate barrier to a genuine peace settlement. Why would Israel use a barrier to peace when its official statements never fail to mention peace?

Because most leaders of Israel, probably all of them, have never given up the frenzied dream of achieving Greater Israel, a concept which allows for no West Bank and no Palestinians. Not every leader has spoken in public on this subject, but a number have. Other prominent figures in Israel from time to time also have spoken in favor of this destructive goal.

There seems no rational explanation, other than wide support of this goal, for Israel’s persistent refusal to comply with agreements which could have produced peace, the Oslo Accords perhaps being the greatest example. Israel worked overtime to destroy the Oslo Accords, always attributing their failure in public to the very Palestinians who had worked hard to see the Accords born. More extreme Israeli politicians openly rejected the Accords from the start. 

The crescendo statement in Harper’s speech, his voice rising in force and his audience literally rising to its feet, was, “The state of Israel, a democratic nation, was attacked by Hezbollah, a terrorist organization—in fact a terrorist organization listed illegal in this country,” and “When it comes to dealing with a war between Israel and a terrorist organization, this country and this government cannot and will never be neutral.”

Harper’s definition of democracy appears to be the American one: those governments are democratic who agree with American policy. We know America has overthrown many democratic governments in the postwar world, including those in Haiti, Chile, Iran, and Guatemala. Today it threatens a cleanly-elected government in Venezuela and utterly ignores a cleanly-elected government in Palestine.

America shows itself always ready to work with anti-human rights blackguards when it feels important interests are at stake, General Musharraf of Pakistan and some of the dreadful Northern Alliance warlords in Afghanistan being current examples. There were dozens more during the Cold War, including the Romanian Dracula Ceaucescu and the Shah of Iran, put into power by a coup that toppled a democratic government. The American definition of democracy is highly selective at best.

Israel has demonstrated a similar understanding of democracy from the beginning. Israel was ready to help France and Britain invade Suez in the 1950s, an action which represented a last ugly gasp of 19th century colonialism. Israel worked closely for years with apartheid South Africa, even secretly assisting it in developing and testing a nuclear weapon (weapons and facilities were removed by the United States when the ANC took power). Savak, the Shah’s secret police, whose specialty was pulling out people’s finger nails, was trained by American and Israeli agents.

Harper’s statement of total support for Israel in Lebanon is not in keeping with traditional Canadian views and policies. Canadians want balance and fairness. Unqualified support for Israel is tantamount to giving it a free pass to repeat the many savage things it has done, things most Canadians do not support.

Israel has proven, over and over again, it needs the restraining influence of others. Criticizing Israel does not make anyone anti-Israeli. Israel, sadly, has done many shameful things that demand criticism from those who love freedom and human rights, starting with its keeping a giant open-air prison going for forty years.

Harper should know that when Israeli leaders such as Olmert or Sharon speak of two states, they do not mean the same thing that reasonable observers might expect.

They mean a powerless, walled-in rump state in which elections must consistently support Israel’s view of just about everything, a state whose access to the world is effectively controlled by Israel, and a state whose citizens have no claims whatsoever for homes, farms, and other property seized by Israel. The hundreds of thousands of Israeli settlers living in the West Bank, living on property taken bit by bit since the Six Day War are there to stay. Palestinians’ property rights to homes and institutions in Jerusalem, from which they are being gradually pushed, are being voided. 

Israel has invaded Lebanon twice with no legitimate justification. It killed many thousands the first time and about 1,600 the last time. It flattened the beautiful city of Beirut the first time and a fair portion of the re-built city last time. It dropped thousands of cluster bombs, the most vicious weapon in the American arsenal, onto civilian areas. In effect, this action created a giant minefield, an illegal act under international treaty, with mines which explode with flesh-mangling bits of razor wire.

The Hezbollah that was Israel’s excuse for invading Lebanon last time never invaded Israel. They launch their relatively ineffective Katysha rockets only when Israeli forces violate the border, which they do with some regularity in secret. Hezbollah’s main function, despite all the rhetoric about terrorists, has been as a guerilla force opposed to Israeli occupation of southern Lebanon. Israel has long desired to expand its borders into that region, and there are statements on record to that effect, another aspect of Greater Israel. Israel occupied southern Lebanon for many years after its first invasion, and still held on to an enclave after its withdrawal. 

Democratic values are not just about holding elections now and then. Otherwise, apartheid South Africa would have deserved our support. So would Northern Ireland when it repressed Catholics for decades. So, in fact, would the former American Confederacy. These states all had elections but only some people could vote, and other people were treated horribly.

Democratic values must reflect respect for human rights, which apply to all, something about which Israel has been particularly blind. There are no rights for Palestinians. Indeed, Israel has no Bill or Charter of Rights even for its own citizens because of the near impossibility of defining rights in a state characterized by so many restrictions and theocratic principles.

The relatively small number of Arabic people given Israeli citizenship, roughly 19% of the population, descended from 150,000 who remained in Israel after 1948, mainly those who were not intimidated by early Israeli terror groups like Irgun and the Stern Gang into running away or who simply could not escape. Despite subsidized immigration to Israel, accounting for the bulk of Jewish population growth, Israeli Arabs have managed roughly to keep their fraction of the population through high birth rates. They are, however, under constant pressure, often being treated as less than equal citizens. On many occasions, prominent Israelis have called for their removal. 

According to a recent study of Jewish Israeli attitudes, 41 percent think Arab citizens should be encouraged by the government to leave Israel, and 40 percent want segregated public facilities for Arabs. The survey also found 68 percent of Israeli Jews would not live in an apartment building with Arabs, and 46 percent would not let Arabs visit their homes.

Harper’s dichotomy between democracy and terror, the crescendo subject of his speech, is simply nonsense. It mimics Bush’s garbled words about terrorists versus American freedoms or everyone’s being with us or against us. Israel is not so admirable a democracy nor is Hezbollah so terrible a group as he would have us believe.

Novembre 2006 : début de la phase d’impact de la crise systémique globale

Article lié : Le bateau ivre anglo-saxon

Lambrechts Francis

  22/10/2006

En Mai dernier, dans le GlobalEurope Anticipation Bulletin N°5, LEAP/E2020 avait détaillé les quatre phases de la crise systémique globale, indiquant que la phase dite d’ « accélération » commencerait en Juin et s’étalerait sur une période de six mois maximum, moment où commencerait la phase explosive de la crise, dite « phase d’impact ».

... la phase d’impact va débuter courant Novembre 2006 et que le facteur catalyseur de ce changement de phase sera les élections de mi-mandat au Congrès des Etats-Unis qui se trouvent être le point nodal des principales lignes de fracture de l’actuel système global.

La phase d’accélération a consisté en la prise de conscience généralisée que le système global que nous connaissons depuis plusieurs décennies était en train de changer profondément et durablement comme l’illustrent les tendances suivantes désormais reconnues largement sur toute la planète [2]: aggravation des crises sur le nucléaire avec la Corée et l’Iran, impuissance générale des Etats-Unis sur toutes les crises majeures de ces derniers mois, y compris le conflit israélo-palestinien [3], guerre civile en Irak et enlisement américain dans ce pays au moins jusqu’en 2010 [4], sentiment croissant d’une défaite occidentale en cours en Afghanistan [5], effondrement de l’immobilier aux Etats-Unis [6], volatilité croissante du système des « hedge funds » [7], entrée en récession de l’économie US [8], aggravation des déficits commerciaux et des paiements américains [9], affaiblissement continu du Dollar [10], endettement croissant des ménages américains [11].

La phase d’impact qui succède à la phase d’accélération se caractérise quant à elle par le déclenchement d’une série de crises brutales affectant par contagion tout le système global. Cette phase explosive de la crise, qui durera de six mois à un an, affectera directement et très fortement les opérateurs et les marchés financiers, les possesseurs d’actifs à revenus fixes en dollars, les fonds de pensions et les relations stratégiques entre les Etats-Unis d’une part, et l’Europe et l’Asie.

Selon les analyses de LEAP/E2020, son impact sera beaucoup plus fort dans le secteur financier que ce que les prévisions laissaient penser au premier semestre 2006, car la mobilisation de ce même secteur aux Etats-Unis (et de ses relais de communication) pour préserver le contrôle du Parti Républicain sur le Congrès américain, a conduit à « euphoriser » l’opinion publique américaine et l’immense majorité des acteurs de ce secteur, afin que les dirigeants de ce même parti puisse prétendre à un bon bilan économique (seul thème de campagne à leur disposition depuis l’été 2006) [12]. Cette utilisation de tout un pan du système global à des fins électorales internes aux Etats-Unis a donc empêché la plupart des acteurs d’anticiper correctement les ruptures à venir et, va de ce fait, accroître considérablement le potentiel explosif de la phase d’impact dans ce secteur puisque les opérateurs y seront pris « à contre-pied ».

Au cœur de cette opération d’ « euphorisation » de l’électeur américain, on trouve en particulier la banque d’affaires Goldman Sachs. Cette dernière, dont l’ancien président, Henry Paulson est l’actuel ministre des finances américain, est ainsi à l’origine de la décision technique qui a provoqué artificiellement la chute des cours du pétrole ces dernières semaines, à savoir la modification de la part de l’essence dans la composition de son index GSCI (Goldman Sachs Commodity Index) qui fait référence sur le marché des matières premières de Chicago, et a conduit, en Août et Septembre 2006, les traders a devoir brutalement vendre 100 milliards de dollars US de « futures » pétroliers ...( http://www.europe2020.org/fr/section_global/161006.html )

Un peu de lecture : ce cher Robert Fisk...

Article lié :

ZedroS

  22/10/2006

The age of terror :
http://www.counterpunch.org/fisk10092006.html

Confronting Turkey’s Armenian Genocide :
http://www.counterpunch.org/fisk10162006.html

En attendant d’avoir touché le fond…

EU vs USA

Article lié : Les généraux anglais parlent pour l’Europe

swisswatch

  22/10/2006

Il est trop facile, et trop difficile de parler d’une vision statégique de l’UE vis-à-vis des USA.
Trop facile car c’est prendre l’UE pour une entité politique qu’elle n’est pas. Trop difficile, car ce n’est justement pas une entité.

Prenons donc le cas de l’Afghanistan. Nombre de pays de l’UE ont suivi les USA dans cette aventure, mais pour quelles raisons? Chaque pays à ses raisons et toutes ces raisons réunies ne forment pas les raisons de l’UE.

La première raison est que chaque pays a besoin de confronter ses troupes à des combats “grandeur nature”, c’est à dire à les confronter à de vraies balles tirées par de vrais adversaires, pour pouvoir developper de vrais plans de campagne et tester “en vrai” ses matériels. Cette vérité n’est jamais dite et est habilement couverte par des dénominations telles que “maintien de la paix”, séparation des combatants” ou autres. Pour celà, il faut une guerre qui donne, sous le couvert d’une résolution de l’ONU, la justification d’envoyer des soldats pour des manoeuvres plus vraies que nature. En ce qui concerne l’Afghanistan, les USA ont crée le conflit et les pays intéressés ont pû y envoyer s’aguerrir leurs soldats, sous le couvert de la bienveillance des instances internationales.

Deuxièmement, les raisons géopoliques et économiques. Là, le bât blesse:
L’UE voulait se montrer solidaire des USA après les évènement du 9/11, mais elle ne s’est pas engagée matériellement. Elle a délégué ses “willings”, ses volontaires, et ce, en ordre dispersé, chacun avec ses raisons propres, chacun avec ses buts à atteindre. Ce n’était pas un engagement de lUE, mais l’engagement de gouvernements distincts. L’UE n’était plus en première ligne, on ne pouvait plus parler de l’UE “avec” ou “contre” les USA, mais de l’engagement de la GB, de l’Allemagne ou de la France. Exit donc L’UE!

Géopolitiquement parlant, aucun des 3 pays européens précédemment cités n’ont d’intérêt en Afganistan. Mais politiquement:
L’allemagne se devait de faire un geste pour prouver son attachement à l’OTAN et son absence d’animosité vis-à-vis des USA. Le déploiement de ses troupes était limité aux zones “sures”, sans combats.
La France se devait de “suivre” les évolutions tactiques et matérielles US
La Grande-Bretagne devait sécuriser sa place d’alliée privilégiée.

Comme on le voit, les positions de ces trois pays en particulier et celle de l’UE en général sont très différentes.
L’UE en tant que telle ne s’est aucunement laissée impliquer dans l’option de se dévoiler face aux USA. Elle ne participe pas au conflit afghan.
L’Allemagne est en voie de réussir son pari, à savoir prouver son alignement en s’engageant le moins possible.
La France tout comme au Kosovo, se montre comme un allié sur lequel on peut compter sur le point de vue matériel, mais qui garde son indépendance politique. Un allié encombrant en somme, que l’on doit respecter.
La Grande-bretagne est le dindon de la farce. Sa politique est celle de garder le statut d’allié privilégié. Ce n’est pas une politique nationale mais une politique de “suivisme”, une politique sans but propre, sans gloire.

C’est peut-être bien pour celà que les récriminations viennent des militaires britaniques, concernant la direction des opérations dans les conflits afghans et irakiens. Et je veux souligner le caractère “britanique” de ces récriminations. Ils, ces généraux qui s’expriment ne comprennent plus la politique dont ils sont les executants. Ils sont trop fiers pour être des “suivistes”, ils ne comprennent plus leur mission. Mais est-ce que leur gouvernement, en particulier ce premier ministre Blair, (à propos duquel mon opinion et celle de “Dedefensa” divergent profondément…mais ceci est une histoire d’opinion…) peut leur expliquer que cette politique de suivisme est une politique mûrement réfléchie. Comment leur expliquer, sans abattre ses cartes, que l’on contibue à affaiblir l’adversaire en l’entrainant dans l’absurde, dans une situation dont il ne pourra plus se sortir.

Non, le problème n’est pas celui, pour les différents pays de l’EU, de se déclarer vis-à-vis des USA, mais de garder couvert le but. Ceux qui jouent la chêvre, sans en être avertis, ont avec raison la tentation de se révolter.

Princeton project

Article lié : Le Princeton Project, ou l’air martial du bon vieux temps

Harald Greib

  20/10/2006

Merci pour cette analyse qui me paraît très pertinent

Divided Europe, United Kingdom ∫ The English just don't like Gordon Brown, yet a Scot !

Article lié :

Lambrechts Francis

  20/10/2006

... Blair, who claims Englishness, was born and educated in Edinburgh. Five of Blair’s 20 Cabinet ministers are Scottish, meaning that about one-twelfth of Great Britain’s population has produced one-quarter of its Cabinet. The ruling Scots include Gordon Brown, who will probably succeed Blair as prime minister, and John Reid, the home secretary, Brown’s only real rival for the post. Menzies Campbell, the leader of Britain’s Liberal Democrats, is Scottish, as is his predecessor, Charles Kennedy.

... A BBC poll published in May revealed that 55 percent of English voters did not think a Scot should be prime minister—a dilemma the Daily Telegraph, in an unfortunate turn of phrase, has called “The Scottish Question.” ... The question is, if Scots at Westminster can vote on matters that affect only the English, why do English MPs have no reciprocal power over the Scots? Adding to the conspiratorial element is that the most powerful of the current Scottish pols—Brown, Reid, et al.—are almost all members of Labor.

... Among the many attributes of Gordon Brown, trustworthiness is perhaps not the first that would come to Tony Blair’s mind. (Brown has spent the better part of the last year trying to quietly ease out Blair.) ... In addition to making sport of his public woodenness, the Tories have taken mischievous pleasure in reminding voters of Brown’s Scots heritage at every turn. Writing in the Spectator last year, Boris Johnson, the shadow minister for higher education, argued that Brown should be denied a term as prime minister “mainly because he is a Scot and government by a Scot is not conceivable in the present constitutional context.” Johnson’s blast was seconded by another Tory minister, Alan Duncan, who said the idea of a Scottish P.M. was “almost impossible.”

... It is highly possible—probable, even—that the English just don’t like Gordon Brown. ( The Scottish Invasion, Bryan Curtis, http://www.slate.com/id/2151854/?nav=tap3 )

Irak - Afghanistan - US - URRS

Article lié : L’Irak-2006 pire que le Viet-nâm-1968? Et comment!

Solalbe

  20/10/2006

Je pense que la comparaison avec l’embourbement soviétique en Afghanistan, concernant le “quagmire” US en Irak, est plus pertinente.

L’usure incoercible subie par les Russes en Afghanistan il y a 25 ans et leur piteux retrait subséquent avaient déclenché cette étincelle de doute dans la toute-puissance de l’empire qui avait mis le feu à l’URSS. Il y avait certes d’autres facteurs (l’usure tous azimuts du système) mais cet incendie moral avait permis l’éclosion, peu après, de Glasnost et Perestroïka, fleurs de liberté...

La défait américaine en Irak pourrait bien être un déclencheur du même type. Le doute en Amérique est là, et bien là. L’incendie déclenché serait cette fois-ci non pas seulement moral mais bien financier. Les informations alarmantes sur le risque systémique que l’essor incontrôlable des “derivatives” (voir le dernier numéro du monde diplomatique) fait courir au mercantilisme mondial s’accumulent en provenance de nombreuses sources. Peut-être ce système s’effondrera-t-il tout seul ou peut-être les Chinois (dans un an? dans cinq ans?) jugeront à un certain point que leur puissance est suffisamment assurée pour qu’ils prennent le relais des USA - auquel cas ils réduiront le dollar à leur merci en quelques semaines… Et c’en sera fini de l’empire américain.

Sauf que… les révisions dans l’american way of life seraient tellement drastiques et l’hystérie militariste est telle qu’ils pourraient choisir de terminer sur un feu d’artifice géant…

Where are you from∫

Article lié :

BetaCoders

  20/10/2006

The cowboy lay sprawled across three entire seats in the posh Amarillo theatre. When the usher came by and noticed this he whispered to the cowboy, “Sorry, sir, but you’re only allowed one seat.” The cowboy groaned but didn’t budge. The usher became more impatient. “Sir, if you don’t get up from there, I’m going to have to call the manager. The cowboy just groaned.

The usher marched briskly back up the aisle. In a moment he returned with the manager. Together the two of them tried repeatedly to move the cowboy, but with no success. Finally, they summoned the police. The cop surveyed the situation briefly then asked, “All right buddy, what’s you’re name?”

“Sam,” the cowboy moaned.

“Where ya from, Sam?”

With pain in his voice Sam replied ... “The balcony.”

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L'Irak comme les Philippines 1898-1946 ∫

Article lié : L’Irak (2006) comme Suez (1956)?

Lambrechts Francis

  20/10/2006

... It’s true: Americans today have little interest in running the world, except by remote control ... I’m obliged to point out that we’ve already tried the British Empire approach at least once before, in the Philippines—not for days or weeks but for half a century.

... On May 1, 1898 ... Commodore George Dewey steamed into Manila Bay, annihilated a Spanish squadron, and established the United States as a world power, to the astonished delight of the folks back home ... A brief but intense vogue for empire swept the nation: Congress annexed the Philippines ... For the U.S. military, the Philippines functioned as a proving ground for the future commanders of World Wars I (John J. Pershing, Peyton March) and II (George Marshall, Chester Nimitz, and Douglas MacArthur, among many others).

... Alas, by then America’s enthusiasm for empire had faded. As it turned out, there was relatively little money to be made in the Philippines, and the Filipinos seemed less than entirely grateful for the decades of tutelage. So Congress voted to cut the islands loose, after a suitable period of transition. Full independence was scheduled for 1946.

... That was the biggest problem with America’s Philippines empire: Its acquisition put us on a collision course with Japan that led directly to Pearl Harbor. Hawaii was merely raided; the Philippines were invaded and conquered, the worst defeat ever suffered by an American Army. The surrender of Bataan and Corregidor was a searing national humiliation. Then came the infamous Death March, and MacArthur’s “I shall return” vow ... What followed was the biggest U.S. land campaign of the Pacific war. Thousands of GIs died to recapture an empire Congress already had decided to abandon.

... Our problematic experience in the Philippines need not discourage us from taking on greater international responsibilities—or even from giving empire another shot, if necessary, to establish a beneficial Pax Americana. But before we embark on so ambitious a project, it might be useful to make a closer study of our earlier imperial adventure and its unintended consequences, some of which were quite severe.

Some, in fact, are still with us. The still-festering Muslim separatist movement in the southern Philippines, for example, is a legacy of American empire. Before 1898, these Moros largely governed themselves. Then we came along and conquered the entire archipelago, creating a unified nation and establishing a putative democracy in which the Catholic majority would inevitably dominate the restive Muslim minority. Now in 2003 we’re about to send GIs back to the Philippines yet again, to help deal with Moro issues that Pershing supposedly resolved almost a century ago. Just something to think about, as we set out to design a new, improved Iraq. ( Slate, May 2, 2003 : America’s Forgotten Empire, How 50 years of imperialism in the Philippines changed the US, Mark Lewis, http://www.slate.com/id/2082396/ )

( NB : remarquons la date de l’article et les avertissements de Mark Lewis à l’occupation de l’Irak, la rapidité et l’enthousiasme “annexion accomplished”, c’est le Congrès qui doit voter la fin de l’aventure non rentable, le paradoxe du colonisateur qui doit libérer douloureusement sa colonie des “terroristes Japonais” avant l’indépendance planifiée, la création d’une guerre de religion avec des musulmans, le présage “en écho” d’un retour pacificateur des USA en Irak vers 2060 ... pour les empires le passé c’est aussi un futur prévisible ! )

Clarification bienvenue : merci

Article lié : L’Irak-2006 pire que le Viet-nâm-1968? Et comment!

ZedroS

  19/10/2006

Bonsoir

Merci pour cette clarification. Je partage l’avis de non maitrise de l’environnement irakien par la conséquente armée US qui est stationnée, je tenais juste à souligner que les vies des soldats états uniens n’étaient pas autant menacées que celles de leur camarades du temps du Vietnam.

Ceci dit, cela ne veut pas dire que la situation globale est meilleure aujourd’hui qu’alors, cela va sans dire. Je parlais juste de la situation strictement militaire.

Bonne soirée
ZedroS

ps : mon précédent message semble ne pas être passé, faute de sujet peut être… Je ne sais pas trop.

Article lié : L’Irak-2006 pire que le Viet-nâm-1968? Et comment!

ZedroS

  19/10/2006

Merci pour votre réponse, elle a le mérite de bien éclaircir le débât et finalement nos idées se rejoignent (même si cela en soit n’est guère intéressant).

En quelques mots, je partage le constat de non contrôle de la situation (assez ubuesque aux vues des moyens déployés), même si cela ne va pas pour l’instant jusqu’à menacer autant les soldats américains & britanniques sur place qu’au temps du Vietnam.

Cela dit, on sait bien que la vie, ou la mort, des soldats n’est pas non plus, en soi, un élément important de géostratégie.

Merci donc pour cette réponse.

L Iraq ∫ ... mais voyons, c est l Algerie !!

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MHB

  19/10/2006

Le quadrillage de Baghdad ne vous rappelle rien ?
C est Alger redux avec une legere difference: au lieu d etre a l exterieur, les forces de securite sont a l interieur. C est donc comme si les paras d Aussaresse, de Massu et de Bigeard avaient ete installes dans la Casbah.
D ailleurs peut etre que nos bons paras au fond s y seraient installes si dans la Casbah d Alger il y avait eu ce palais flamboyant - avec piscine chauffee naturellement.
Mais evidemment Saddam n avait pas ete commissionne comme architecte d Alger-la-Blanche.

Et oui, lIraq c est l Algerie .... en pire car en Algerie il n y a en fait que les salafistes (qui valent bien les sunnis et les shias) et les kabyles (qui s apparentent aux kurdes) et les autres, les laics et les chretiens et bien ils sont partis ou en cours de demenagement .... comme en 1962.

Et on pourrait aussi y trouver d autres similarites avec la population au kilometre carre qui doit etre a peu pres semblable.

Il y a meme en Iraq un coin tout pret pour entamer des essais nucleaires ... comme en Algerie….

Il est de plus en plus evident que quelqu un a ete trop brouillon pour ne pas plancher sur les consequences de la re-colonisation de l Iraq.

Les mauvais eleves on les elimine naturellement des honneurs, mais les mauvais professeurs comment les punit-on ?