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RTBF, fin de la Belgique et virtualisme

Article lié :

Anamorphose

  15/12/2006

La Belgique est née sur un air d’opéra (la Muette de Portici). Finira-t-elle par un docu-fiction de télévision ? En tous cas voilà de quoi s’interroger sur les rapports “virtualistes” entre fiction et réalité. Pour ma part je soutiens la RTBF qui a eu les couilles de faire cette émission. Si vous la soutenez aussi, une pétition de soutien est ouverte à l’adresse http://www.petitiononline.com/rtbf1312/petition.html

La fuite en avant et la maxime de Foch

Article lié : La thèse de “la fuite en avant”

Tatanka

  14/12/2006

orchgrave détaille un rapport transmis à la Maison-Blanche, pour renforcer le sens de l’urgence des chefs de l’administration contre cet “ennemi” qui devient le facteur fondamental de la crise générale, — l’Iran, bien sûr, — et l’ennemi qu’il faut donc détruire. Voici donc le raisonnement simple tel qu’il est présenté, conduisant à la “fuite en avant”, c’est-à-dire, bien sûr là encore, l’attaque contre l’Iran. C’est la fameuse maxime de Foch (variation sur le thème “ma droite recule, ma gauche est menacée, mon centre est enfoncé, j’attaque”) transposée à une situation colossale d’ampleur et d’urgence, par des gens à la fois aux abois et persuadés de disposer encore d’une puissance qu’ils ont perdue en réalité, et indifférents à la réalité comme l’on sait ; “a recipe for disaster”, selon la formule courante…
Dites vous..
Ce qu’ils ignorent, c’est qu’en stratégie la maxime de Foch a des chances de marcher, quand on est sur ses bases, c’est à dire quand on est envahi, et non quand on en est loin, c’est à dire envahisseur.
Sunzi où es tu..? :-)

LE CHAOS made in U.S. ∫ Restons sérieux, ce n'est que l'Apocalyse.

Article lié : Finalement la guerre est “gagnable” et ceux qui n’y croient pas n’ont qu’à partir

Gilles GAMESH

  14/12/2006

Si vous avez aimé le désastre au Viet-Nâm, la catastrophe en Irak, les
débâcles au Moyen et Proche-Orient ; et si, de plus, avec une ‘schadenfreunde’
non dissimulée, le chaos qui s’annonce pour ce qui reste de l’Occident (j’ai
failli écrire ‘leTitanic’, la différence étant qu’ au moins le Capitaine
duTitanic savait, lui, ce qu ‘était un iceberg même s’il en niait l’existence),

si donc vous avez apprecié ce qui précède, vous allez ADORER ce qui va suivre,
i.e. rien de moins que l’ Apocalypse et ses flons-flons habituels :
Armageddon, l’ouverture des Sept Sceaux, celle de Tannhauser ou de la Vie
Parisienne d’OFFENBACH selon vos goûts.

Charles KRAUTHAMMER, néo-con de haut lignage donc, finit par avouer, la
Question Ordinaire (l’Irak) ayant échoué, et face à la Question Extraordinaire
(l’implosion des U.S.A, annoncée par DeDefensa & alii ) :
...]« But our policies of democratization in Iraq and Afghanistan and Lebanon
have been deeply rooted in the most concrete of American interests.»[...

Et de conclure dans une impeccable logique post-post virtualiste :
...]« Perhaps in some long-term future they {l’Iran et la Syrie,
n.d.l.d.r.} will want a stable Iraq as a tame client state of the Syria-Iran
axis. For now they want chaos.

What in God’s name will a negotiation with them yield?

At best they might give us a few months to withdraw. But why do we need their
help to do that? We can do our withdrawing very well without them. And in
return for non-help in a non-solution that is essentially a surrender,
Syria would demand to be given a free hand once again in Lebanon—just as,
when theUnited States needed help in Iraq before the Persian Gulf
War, then-Secretary of State James Baker gave Lebanon over toSyria as a quid
pro quo.

{n.d.l.d.r. à nouveau : tiens, il y avait un cynique du nom de James BAKER
dans l’ administration BUSH père n°41 ? Comme ce chargé d’affaires qui a vendu
des WMD à Saddam HUSSEIN dans les années 1980 ? Il a opportunément
et récemment démissionné, mais on en apprend tous les jours…}

And Iran will demand a free hand with its nuclear weapons project, which will
turn it into the regional superpower dominating the Gulf Arabs and their oil.

If that would save Iraq for us, there might at least be an argument for such a
swap. But just to cover an American retreat? This is sacrificing one interest
without even securing another. It’s enough to give realism a bad name.[...
Face à un dossier aussi accablant que vide, et que l’on peut cliquer sur :
http://www.benadorassociates.com/article/20381
la parole est à la défense, j’ai nommé Maîtres William KRISTOL, Bâtonnierde l’
Ordre Washingtonien, assisté de Maître Robert KAGAN,co-adjuteur in partibus de
l’ American Heritage Institute.

...] «And a rapid and substantial increase in American forces in Iraq remains
key to solving our predicament today.

But isn’t it too late? And are there troops to send?

No, it’s not too late. And yes, the troops exist. We have addressed both these
questions in recent weeks. Our colleague, Frederick W. Kagan, has written
extensively in these pages and elsewhere on why 50,000 additional troops are
needed in Iraq, what exactly they would do, and where they would come from.[...

Et de conclure cette magnifique prosopopée par un appel héroïque
(nécessairement pressant) au Chef Tout-Puissant (nécessairement clairvoyant
mais tout aussi nécessairement mal conseillé) :

...] No one other than the president can insist on policies that would save
Iraq now. It is up to him to seize the moment. Indeed, the utter failure of the Iraq
Study Group to propose a strategy that could work provides him a fresh
opportunity to devise and implement a strategy that can.[...

Plaidoirie complète sur :
http://www.weeklystandard.com/Content/Public/Articles/000/000/013/055vtxwr.asp
?pg=2

Le jury, après en avoir déliberé, et dûment auditionné les lecteurs de
DeDefensa condamne :
- L’Iran à être vitrifié par les moyens appropriés tels qu’ils plairat au
Secrétaire à la Défense,
- La Syrie pareillement à être démocratisée par les forces dites
“de la Coalition”, actuellement sises dans ladite province de Mésopotamie,
-Pareillement, et in solidum, du Liban aux seules fins d’ assurer la sûreté
desdites forces,
-Les personnes morales connues sous le nom de France, Allemagne,
Belgique, Russie, Chine, Corée du Nord, Venezuela, Nations-Unies à
l’indignité internationale, avec interdiction de s’exprimer ou de communiquer
et de commercer avec les pays allant de Beyrouth jusques et y compris Oulan-Bator.

En outre, le jury ordonne que les opérations ci-dessus, tant dans leur
ensemble que leurs minuties détaillées soient dorénavant exprimées sous le
vocable de “Victoire d’Orient” dans tout document officiel ou du service de
presse de la Maison-Blanche.

La Commissaire du Peuple aux relations extérieures RICE est chargée de l’
ampliation du présent verdict aux parties concernées.

De mieux en mieux: U.S. warns of threat to satellites

Article lié :

Stéphane

  13/12/2006

WASHINGTON (AP) — The Bush administration warned Wednesday against threats by terrorist groups and other nations against U.S. commercial and military satellites, and discounted the need for a treaty aimed at preventing an arms race in space.

http://www.usatoday.com/news/washington/2006-12-13-space-threats_x.htm?csp=34

Les terroristes dans l’espace?
Une chose est sûre, les américains, eux, ne sont plus sur terre…

Une femme ∫

Article lié : La révolution dans l’ère psychopolitique

PHR

  13/12/2006

Toutc eci, cest pour amuser la galerie. Homme ou femme, l’incompétence reste l’incompétence. Il fait défaut à Ségolène Royal une vision du monde, enracinée dans l’Histoire (qu’ele ne connait pas) et la foi (qu’ellke a semble-t-il rejetée, avec son premier prénom - elle y reviendra quand ça ira mal).
Péguy écrit tout commence en mystique et tout finit en politique. Avec les “nouveaux incompétents”, tout commence en psychologie de l’ego. Et s’arrêtera là aussi, selon toute vraisembance.

Il est encore temps de lire cela et de le mettre en pratique : La personne humaine au coeur de la paix

Article lié : L’Ouest vers la défaite

PHR

  13/12/2006

Source : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/peace/documents/hf_ben-xvi_mes_20061208_xl-world-day-peace_fr.html

MESSAGE DE SA SAINTETÉ
BENOÎT XVI
POUR LA CÉLÉBRATION DE LA
JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX

1er JANVIER 2007

LA PERSONNE HUMAINE, CŒUR DE LA PAIX

1. AU DÉBUT DE LA NOUVELLE ANNÉE, je voudrais adresser aux Gouvernants des Nations, ainsi qu’à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté, mes vœux de paix. Je les adresse en particulier à ceux qui sont dans la douleur et dans la souffrance, à ceux qui vivent menacés par la violence et par la force des armes ou encore à ceux qui, bafoués dans leur dignité, attendent leur réintégration humaine et sociale. Je les adresse aussi aux enfants, qui, par leur innocence, enrichissent l’humanité de bonté et d’espérance et qui, par leurs souffrances, nous incitent tous à être des artisans de justice et de paix. Pensant précisément aux enfants, spécialement à ceux dont l’avenir est compromis par l’exploitation et par la méchanceté d’adultes sans scrupules, j’ai voulu, à l’occasion de la Journée mondiale de la Paix, que l’attention commune se focalise sur le thème: Personne humaine, cœur de la paix. Je suis en effet convaincu qu’en respectant la personne on promeut la paix et qu’en bâtissant la paix on jette les bases d’un authentique humanisme intégral. C’est ainsi que se prépare un avenir serein pour les nouvelles générations.

La personne humaine et la paix: don et tâche

2. La Sainte Écriture affirme: «Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme» (Gn 1,27). Parce qu’il est créé à l’image de Dieu, l’individu humain a la dignité de personne; il n’est pas seulement quelque chose, mais quelqu’un, capable de se connaître, de se posséder, de se donner librement et d’entrer en communion avec d’autres personnes. En même temps, il est appelé, par grâce, à une alliance avec son Créateur, à Lui offrir une réponse de foi et d’amour que nul autre ne peut donner à sa place(1). C’est dans cette admirable perspective que se comprend la tâche confiée à l’être humain de parvenir lui-même à une maturation de sa capacité d’aimer et de faire progresser le monde, en le renouvelant dans la justice et dans la paix. Dans une synthèse saisissante, saint Augustin enseigne: « Dieu, qui nous a créés sans nous, n’a pas voulu nous sauver sans nous »(2). Il est par conséquent du devoir de tous les êtres humains d’entretenir en eux-mêmes la conscience du double aspect de don et de tâche.

3. La paix est aussi à la fois un don et une tâche. S’il est vrai que la paix entre les individus et entre les peuples — capacité de vivre les uns à côté des autres en tissant des relations de justice et de solidarité — représente un engagement qui ne connaît pas de répit, il est aussi vrai, et même encore plus vrai, que la paix est un don de Dieu. La paix est en effet une caractéristique de l’agir divin, qui se manifeste à la fois dans la création d’un univers ordonné et harmonieux, et dans la rédemption de l’humanité, qui a besoin d’être rachetée du désordre du péché. Création et rédemption offrent donc la clé de lecture qui introduit à la compréhension du sens de notre existence sur la terre. Mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II, en s’adressant à l’Assemblée générale des Nations unies le 5 octobre 1995, affirmait que « nous ne vivons pas dans un monde irrationnel ou privé de sens, mais que, au contraire, il y a une logique morale qui éclaire l’existence humaine et qui rend possible le dialogue entre les hommes et entre les peuples ».(3) La « grammaire » transcendante, à savoir l’ensemble des règles de l’agir individuel et des relations mutuelles entre les personnes, selon la justice et la solidarité, est inscrite dans les consciences, où se reflète le sage projet de Dieu. Comme j’ai voulu le réaffirmer récemment, « nous croyons qu’à l’origine, il y a le Verbe éternel, la Raison et non l’Irrationalité ».(4) La paix est donc aussi une tâche qui oblige chacun à une réponse personnelle en harmonie avec le plan divin. Le critère dont doit s’inspirer une telle réponse ne peut être que le respect de la « grammaire » écrite dans le cœur de l’homme par son divin Créateur.

Dans cette perspective, les normes du droit naturel ne doivent pas être considérées comme des directives s’imposant de l’extérieur, contraignant presque la liberté de l’homme. Au contraire, elles doivent être accueillies comme un appel à réaliser fidèlement le projet divin universel inscrit dans la nature de l’être humain. Guidés par de telles normes, les peuples — dans leurs cultures respectives — peuvent ainsi s’approcher du mystère le plus grand, qui est le mystère de Dieu. La reconnaissance et le respect de la loi naturelle constituent par conséquent, aujourd’hui encore, le grand fondement du dialogue entre les croyants des diverses religions, et entre les croyants et les non croyants eux-mêmes. C’est là un grand point de rencontre et donc un présupposé fondamental pour une paix authentique.

Le droit à la vie et à la liberté religieuse

4. Le devoir de respecter la dignité de tout être humain, dont la nature reflète l’image du Créateur, comporte comme conséquence que l’on ne peut pas disposer de la personne selon son bon plaisir. La personne qui jouit d’un plus grand pouvoir politique, technologique, économique, ne peut pas s’en prévaloir pour violer les droits des personnes moins chanceuses. C’est en effet sur le respect des droits de tous que se fonde la paix. Consciente de cela, l’Église s’emploie à défendre les droits fondamentaux de toute personne. Elle revendique en particulier le respect de la vie et de la liberté religieuse de chacun. Le respect du droit à la vie à toutes ses étapes constitue un point fort d’une importance décisive: la vie est un don; le sujet n’en a pas la pleine disponibilité. De la même façon, l’affirmation du droit à la liberté religieuse met l’être humain en relation avec un Principe transcendant qui le soustrait à l’arbitraire de l’homme. Le droit à la vie et à la libre expression de la foi en Dieu ne relève pas du pouvoir de l’homme. La paix a besoin que s’établisse une frontière claire entre ce qui est disponible et ce qui ne l’est pas: on évitera ainsi d’introduire des éléments inacceptables dans le patrimoine de valeurs qui est propre à l’homme en tant que tel.

5. En ce qui concerne le droit à la vie, on doit dénoncer toutes les terribles violations qui lui sont faites dans notre société: outre les victimes des conflits armés, du terrorisme et des multiples formes de violence, il y a les morts silencieuses provoquées par la faim, par l’avortement, par l’expérimentation sur les embryons et par l’euthanasie. Comment ne pas voir en tout cela un attentat à la paix? L’avortement et l’expérimentation sur les embryons constituent la négation directe de l’attitude d’accueil envers l’autre, qui est indispensable pour instaurer des relations de paix durables. Pour ce qui concerne la libre expression de la foi, un autre symptôme préoccupant du manque de paix dans le monde est constitué par les difficultés que rencontrent souvent aussi bien les chrétiens que les croyants d’autres religions à professer publiquement et librement leurs convictions religieuses. En parlant particulièrement des chrétiens, je dois relever avec souffrance que, parfois, ils ne sont pas seulement empêchés; dans certains États, ils sont même persécutés, et récemment encore on a pu enregistrer de tragiques épisodes de violence abominable. Il y a des régimes qui imposent à tous une religion unique, tandis que des régimes indifférents nourrissent non pas une persécution violente, mais une dérision culturelle systématique des croyances religieuses. Dans tous les cas, un droit humain fondamental n’est pas respecté, avec des répercussions graves sur la convivialité pacifique. Cela ne peut que promouvoir une mentalité et une culture négatives pour la paix.

L’égalité de nature de toutes les personnes

6. À l’origine des nombreuses tensions qui menacent la paix, il y a assurément les innombrables et injustes inégalités qui sont encore tragiquement présentes dans le monde. Parmi elles, de manière particulièrement insidieuse, on trouve, d’une part, les inégalités dans l’accès aux biens essentiels, comme la nourriture, l’eau, un toit, la santé; d’autre part, les inégalités persistantes entre homme et femme dans l’exercice des droits humains fondamentaux.

La reconnaissance de l’égalité essentielle entre les personnes humaines, qui découle de leur commune dignité transcendante, constitue un élément de première importance pour l’édification de la paix. L’égalité à ce niveau est donc un bien de tous inscrit dans la « grammaire » naturelle, qui ressort du projet divin de la création; un bien qui ne peut pas être laissé de côté ou bafoué sans provoquer de graves répercussions mettant la paix en péril. Les très graves manques dont souffrent de nombreuses populations, spécialement sur le continent africain, sont à la source de revendications violentes et constituent donc une blessure profonde infligée à la paix.

7. Le fait que la condition féminine soit insuffisamment prise en considération introduit aussi des facteurs d’instabilité dans l’ordre social. Je pense à l’exploitation de femmes traitées comme des objets et aux nombreuses formes de manque de respect pour leur dignité; je pense également — dans un contexte différent — aux perspectives anthropologiques persistantes dans certaines cultures, qui réservent aux femmes une place encore fortement soumise à l’arbitraire de l’homme, avec des conséquences qui portent atteinte à leur dignité de personne et à l’exercice des libertés fondamentales elles-mêmes. On ne peut se faire illusion: la paix ne sera pas assurée tant que ces formes de discrimination, qui lèsent la dignité personnelle, inscrite par le Créateur en tout être humain, ne seront pas abolies.(5)

« L’écologie de la paix »

8. Dans l’encyclique Centesimus annus, Jean-Paul II écrit: « Non seulement la terre a été donnée par Dieu à l’homme qui doit en faire usage dans le respect de l’intention primitive, bonne, dans laquelle elle a été donnée, mais l’homme, lui aussi, est donné par Dieu à lui-même et il doit donc respecter la structure naturelle et morale dont il a été doté ».(6) C’est en répondant à cette consigne, qui lui a été adressée par le Créateur, que l’homme, avec ses semblables, peut donner vie à un monde de paix. En plus de l’écologie de la nature, il y a donc une « écologie » que nous pourrions appeler « humaine », qui requiert parfois une « écologie sociale ». Et cela implique pour l’humanité, si la paix lui tient à cœur, d’avoir toujours plus présents à l’esprit les liens qui existent entre l’écologie naturelle, à savoir le respect de la nature, et l’écologie humaine. L’expérience montre que toute attitude irrespectueuse envers l’environnement porte préjudice à la convivialité humaine, et inversement. Un lien indissoluble apparaît toujours plus clairement entre la paix avec la création et la paix entre les hommes. L’une et l’autre présupposent la paix avec Dieu. La poésie-prière de saint François, connue aussi comme « le Cantique de Frère Soleil », constitue un exemple admirable — toujours actuel — de cette écologie multiforme de la paix.

9. Le problème, chaque jour plus grave, des approvisionnements énergétiques nous aide à comprendre combien est étroit le lien entre ces deux écologies. Au cours des dernières années, de nouvelles Nations se sont engagées avec dynamisme dans la production industrielle, faisant croître les besoins en énergie. Cela est en train de provoquer une course aux ressources disponibles sans précédent. En même temps, dans certaines régions de la planète, il existe encore des situations de grand retard, où le développement est pratiquement bloqué, notamment en raison de la hausse des prix de l’énergie. Que deviendront les populations de ces régions? Quelle sorte de développement ou de non-développement leur sera imposée par la raréfaction des approvisionnements énergétiques? Quelles injustices et quelles oppositions provoquera la course aux sources d’énergie? Et comment réagiront les exclus de cette course? Ce sont des questions qui mettent en évidence que le respect de la nature est étroitement lié à la nécessité de tisser entre les hommes et entre les Nations des relations dans lesquelles on porte attention à la dignité des personnes et qui puissent satisfaire leurs besoins authentiques. La destruction de l’environnement, son usage impropre ou égoïste et la mainmise violente sur les ressources de la terre engendrent des déchirures, des conflits et des guerres, justement parce qu’ils sont le fruit d’une conception inhumaine du développement. En effet, un développement qui se limiterait à l’aspect technique et économique, négligeant la dimension morale et religieuse, ne serait pas un développement humain intégral et finirait, parce qu’il est unilatéral, par encourager la capacité destructrice de l’homme.

Visions réductrices de l’homme

10. Il est donc urgent, même dans le cadre des difficultés actuelles et des tensions internationales, de s’engager pour donner vie à une écologie humaine qui favorise la croissance de l’arbre de la paix. Pour tenter une telle entreprise, il est nécessaire de se laisser guider par une vision de la personne qui ne soit pas corrompue par les préjugés idéologiques et culturels, ou par des intérêts politiques et économiques, qui incitent à la haine et à la violence. Il est compréhensible que les visions de l’homme varient en fonction des cultures. À l’inverse, on ne peut admettre que soient entretenues des conceptions anthropologiques qui renferment en elles-mêmes le germe de l’opposition et de la violence. Les conceptions de Dieu qui incitent à l’intolérance envers nos semblables et au recours à la violence à leur égard sont également inadmissibles. C’est un point qu’il faut rappeler avec clarté: une guerre au nom de Dieu n’est jamais acceptable! Quand une certaine conception de Dieu est à l’origine de pratiques criminelles, c’est le signe qu’une telle conception s’est déjà transformée en idéologie.

11. Aujourd’hui, cependant, la paix n’est pas mise en question seulement par le conflit entre les visions réductrices de l’homme, à savoir entre les idéologies. Elle l’est aussi par l’indifférence pour ce qui constitue la véritable nature de l’homme. En effet, de nombreux contemporains nient l’existence d’une nature humaine spécifique et ils rendent ainsi possibles les interprétations les plus extravagantes au sujet des éléments qui sont essentiellement constitutifs de l’être humain. Ici aussi la clarté est nécessaire: une conception « faible » de la personne, qui laisse place à n’importe quelle conception, même excentrique, ne favorise la paix qu’en apparence. En réalité, elle empêche le dialogue authentique et elle ouvre la voie à l’apparition de positions autoritaires, conduisant ainsi à laisser la personne elle-même sans défense et, par conséquent, à en faire une proie facile de l’oppression et de la violence.

Droits humains et Organisations internationales

12. Une paix véritable et stable présuppose le respect des droits de l’homme. Si ces droits se fondent cependant sur une conception faible de la personne, comment n’en sortiraient-ils pas eux-mêmes affaiblis? On voit ici de manière évidente l’insuffisance profonde d’une conception relativiste de la personne, lorsqu’il s’agit d’en justifier et d’en défendre les droits. L’aporie est ici manifeste: les droits sont proposés comme absolus, mais le fondement qu’on invoque pour eux est seulement relatif. Faut-il donc s’étonner si, face aux exigences « dérangeantes » de tel ou tel droit, quelqu’un puisse se présenter pour le contester ou pour décider de le mettre de côté? Les droits qui sont attribués à l’homme peuvent être affirmés sans crainte d’être démentis seulement s’ils sont enracinés dans les exigences objectives de la nature, données à l’homme par le Créateur. Par ailleurs, il va de soi que les droits de l’homme impliquent pour ce dernier des devoirs. À ce sujet, le mahatma Gandhi déclarait à juste titre: « Le Gange des droits descend de l’Himalaya des devoirs ». C’est seulement en faisant la clarté sur ces présupposés de fond que les droits humains, aujourd’hui soumis à des attaques continuelles, peuvent être défendus de manière appropriée. Sans une telle clarté, on finit par utiliser la même expression « droits humains », sous-entendant alors des sujets très différents entre eux: pour certains, la personne humaine marquée par une dignité permanente et des droits toujours valables, partout et pour quiconque; pour d’autres, une personne à la dignité changeante et avec des droits négociables dans leur contenu, dans le temps et dans l’espace.

13. Les Organisations internationales font constamment référence à la sauvegarde des droits humains, en particulier l’Organisation des Nations unies qui, par la Déclaration universelle de 1948, s’est donné comme tâche fondamentale la promotion des droits de l’homme. Cette Déclaration est vue comme une sorte d’engagement moral assumé par l’humanité tout entière. Cela comporte une vérité profonde, surtout si les droits décrits dans la Déclaration sont considérés comme ayant leur fondement non seulement dans la décision de l’assemblée qui les a approuvés, mais dans la nature même de l’homme et dans son inaliénable dignité de personne créée par Dieu. Il est donc important que les Organisations internationales ne perdent pas de vue le fondement naturel des droits de l’homme. Cela les soustraira au risque, malheureusement toujours latent, de glisser vers une interprétation qui serait uniquement positiviste. Si cela devait arriver, les Organismes internationaux seraient privés de l’autorité nécessaire pour jouer leur rôle de défenseur des droits fondamentaux de la personne et des peuples, principale justification de leur raison d’être et d’agir.

Droit international humanitaire et droit à l’intérieur des États

14. À partir de la prise de conscience qu’il existe des droits humains inaliénables liés à la nature commune des hommes, on a élaboré un droit international humanitaire, que les États se sont engagés à observer, même en cas de guerre. Cela n’a malheureusement pas été mis en œuvre de manière cohérente, indépendamment du passé, dans certaines situations de guerre qui se sont déroulées récemment. Cela s’est ainsi produit par exemple dans le conflit qui, il y a quelques mois, a eu pour théâtre le Liban sud, où l’obligation de « protéger et d’aider les victimes innocentes » et de ne pas impliquer les populations civiles a été en grande partie négligée. Le douloureux conflit du Liban et la nouvelle configuration des conflits, surtout depuis que la menace terroriste a mis en œuvre des formes inédites de violence, requièrent que la communauté internationale rappelle le droit international humanitaire et l’applique à toutes les situations actuelles de conflits armés, y compris à celles qui ne sont pas prévues par le droit international en vigueur. En outre, le fléau du terrorisme nécessite une réflexion approfondie sur les limites éthiques qui sont inhérentes à l’utilisation des instruments actuels de maintien de la sécurité nationale. De plus en plus, en effet, les conflits ne se déclarent pas, surtout lorsqu’ils sont déclenchés par des groupes terroristes décidés à atteindre leurs buts par tous les moyens. Devant les scénarios bouleversants de ces dernières années, les États ne peuvent pas ne pas éprouver la nécessité de se doter de règles plus claires, capables de s’opposer efficacement à la dérive dramatique à laquelle nous assistons. La guerre représente toujours un échec pour la communauté internationale et une grave perte d’humanité. Quand, malgré tout, on en arrive à ce point, il convient au moins de sauvegarder les principes essentiels et les valeurs qui fondent toute convivialité civile, en établissant des normes de comportement qui en limitent le plus possible les dommages et qui tentent d’atténuer les souffrances des civils et de toutes les victimes des conflits.(7)

15. Un autre élément qui suscite une vive inquiétude est la volonté manifestée récemment par certains États de se doter d’armes nucléaires. Face à une possible catastrophe atomique, un climat diffus d’incertitude et de peur s’est ensuite développé. Cela fait revenir en arrière, aux peurs et aux angoisses de la période dite de « la guerre froide ». On espérait alors que le péril atomique serait définitivement conjuré et que l’humanité pourrait finalement pousser un soupir de soulagement durable. Comme il apparaît actuel, à ce sujet, l’avertissement du Concile œcuménique Vatican II: « Tout acte de guerre qui tend indistinctement à la destruction de villes entières ou de vastes régions avec leurs habitants est un crime contre Dieu et contre l’homme lui-même, qui doit être condamné fermement et sans hésitation ».(8) Malheureusement, des ombres menaçantes continuent à s’amonceler à l’horizon de l’humanité. La voie qui peut assurer un avenir de paix pour tous passe non seulement par des accords internationaux en vue de la non-prolifération des armes nucléaires, mais aussi par l’engagement à poursuivre avec détermination leur diminution et leur démantèlement définitif. Que rien ne soit laissé de côté pour parvenir, par la négociation, à la réalisation de tels objectifs! C’est le destin de la famille humaine tout entière qui est en jeu!

L’Église pour la défense de la transcendance de la personne humaine

16. Je désire enfin adresser un appel pressant au peuple de Dieu, pour que tout chrétien se sente engagé à être un infatigable ouvrier de paix et un vaillant défenseur de la dignité de la personne humaine et de ses droits inaliénables. Dans un esprit de gratitude envers le Seigneur pour avoir été appelé à faire partie de son Église qui est, dans le monde, « signe et sauvegarde de la transcendance de la personne humaine »,(9) le chrétien ne se lassera jamais d’implorer du Seigneur le bien fondamental de la paix, qui a tant d’importance dans la vie de chacun. De plus, il éprouvera la fierté de servir avec un généreux dévouement la cause de la paix, allant à la rencontre de ses frères, spécialement de ceux qui, non seulement souffrent de la pauvreté et de privations, mais sont aussi privés de ce bien précieux. Jésus nous a révélé que « Dieu est amour » (1 Jn 4,8) et que la vocation la plus grande de toute personne est l’amour. Dans le Christ, nous pouvons trouver les raisons suprêmes de devenir de fermes défenseurs de la dignité humaine et de courageux bâtisseurs de paix.

17. Que ne cesse donc jamais la contribution de chaque croyant à la promotion d’un véritable humanisme intégral, selon les enseignements des encycliques Populorum progressio et Sollicitudo rei socialis, dont nous nous apprêtons à célébrer respectivement le 40e et le 20e anniversaires. Au début de l’année 2007, je confie ma prière insistante pour l’humanité entière à la Reine de la Paix, Mère de Jésus Christ « notre paix » (Ep 2,14), vers laquelle nous nous tournons, au milieu des dangers et des problèmes, avec un cœur rempli d’espérance. Puisse Marie nous montrer en son Fils le chemin de la paix et illuminer nos yeux, pour qu’ils sachent reconnaître son Visage dans le visage de toute personne humaine, cœur de la paix!

Du Vatican, le 8 décembre 2006.

BENEDICTUS PP. XVI

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(1) Cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 357.

(2) Saint Augustin, Sermon 169, 11, 13; PL 38, 923.

(3) N. 3: La Documentation catholique 92 (1995), p. 918.

(4) Homélie à l’Islinger Feld de Ratisbonne (12 septembre 2006): La Documentation catholique 103 (2006), p. 922.

(5) Cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Lettre aux Évêques de l’Église catholique sur la collaboration de l’homme et de la femme dans l’Église et dans le monde (31 mai 2004), nn. 15-16: La Documentation catholique 101 (2004), pp. 783-784.

(6) N. 38: La Documentation catholique 88 (1991), p. 537.

(7) À ce sujet, le Catéchisme de l’Église catholique a donné des critères sévères et précis: cf. 2307-2317.

(8) Const. past. sur l’Église dans le monde de ce temps Gaudium et spes, n. 80.

(9) Ibid., n. 76.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

Yamamah la suite

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Rutily

  13/12/2006

Les dix jours sont passés et l’affaire semble au point mort.

Anglosphere signs JSF MoU

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CMLFdA

  13/12/2006

Canada, Australia, U.K. Sign Joint Strike Fighter Agreements
 
(Source: US Department of Defense; issued Dec. 12, 2006)
 
 
WASHINGTON—- With the first flight of the Joint Strike Fighter set for this week, Canada, the United Kingdom and Australia have “re-enlisted” for the program.  
 
Canada signed on for the project’s production, sustainment and follow-on development phase during a Pentagon ceremony here yesterday. Australia signed on today as part of the U.S.-Australia ministerial meetings at the State Department, and the United Kingdom signed at a Pentagon ceremony today.  
 
The Joint Strike Fighter is the Defense Department’s program for a “multi-role” stealth air-to-ground strike aircraft. The Navy, Air Force, Marines and allies are developing the system together.  
 
Canadian Deputy Defense Minister Ward Elcock and U.S. Deputy Defense Secretary Gordon England signed a memorandum of understanding that calls on Canada to pledge $150 million toward production of the Joint Strike Fighter. Canada already has contributed $150 million to the system-development and demonstration portion of the program.  
 
“This is a very special event, because it is a very special partnership,” England said during the ceremony. “The United States and Canada share the strongest possible bonds of friendship, family and fundamental values, as well as a common border.”  
 
“The Joint Strike Fighter program represents a revolutionary approach to both aircraft development and international armaments cooperation,” Elcock said. “It brings together expertise from many different countries and is, as a result, the single largest fighter aircraft program in the world.”  
 
The United Kingdom has been involved with the Joint Strike Fighter program since its inception 10 years ago and is in to the program to the tune of $2 billion. United Kingdom Minister for Defense Procurement Lord Peter Drayson signed a memorandum of understanding early today in the Pentagon.  
 
The deputy defense secretary thanked his British counterpart and praised the way American and British forces work together. “We’ve had this relationship for a long, long time,” England said. “Our forces are engaged today. As we sign this, there’s people out there defending freedom together. They do it every day, shoulder to shoulder, and it’s the same way our nations are shoulder to shoulder. I’m just delighted that we have brought this to a conclusion today. We look forward to a long relationship with the Joint Strike Fighter program.”  
 
The British plan for a total buy of up to 150 short-take-off-and-vertical-landing versions of the aircraft for use on two future aircraft carriers.  
 
Canada also is making a substantial investment in the Joint Strike Fighter program. The Canadians plan to buy 80 F-35 conventional-take-off-and-landing aircraft to replace its CF-18 aircraft. The program, led by Lockheed-Martin, will build three variants of the fighter: a conventional model, a carrier model, and a vertical-take-off-and-landing model. The United States has dubbed the aircraft the F-35 Lightning 2. The Air Force, Navy and Marine Corps will use the three aircraft variants. The F-35 will replace the Air Force’s F-16 Falcon, the Navy’s and Marine Corps’ F/A-18 Hornet, and the Marines’ AV-8B Harrier.  
 
Elcock stressed that the program demonstrates how well the United States and Canada can work together. “The program will allow the United States and Canada to continue to benefit from each others’ wealth of technology and expertise,” he said.  
 
Canada expects to retire its CF-18 fleet sometime after 2017, Elcock said. “Canada needs to explore what it needs from the next generation of fighter aircraft,” he said. “Our continued involvement in this project will help us determine our future fighter requirements for the Canadian Forces. Certainly, one capability we know we want to have is interoperability with the United States and our allies.”  
 
Australian Defense Minister Brendan Nelson signed the memorandum during a ceremony at the U.S. State Department today. “It is an extremely important day for Australia and our air-defense capability,” Nelson said. “The Joint Strike Fighter is most certainly the correct aircraft for Australia in terms of air-to-air combat and its strike capabilities.  
 
“It will see Australia through the next 30 to 40 years. It is a state-of-the-art aircraft, and we look forward very much to the imminent first flight.”  
 
Other international partners participating in the program are: the Netherlands, Italy, Turkey, Denmark and Norway. Other nations, including Singapore and Israel, have expressed interest in the program.  
 
Officials say plans call for building more than 2,400 F-35 aircraft by 2027.  

Orient Express Standstill : EU Turkish Talks Frozen Because Of Cyprus Case

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Stassen

  12/12/2006

A l’arraché pour une adhésion ralentie
Rédaction en ligne
lundi 11 décembre 2006, 21:35

Les ministres européens des Affaires étrangères ont trouvé ce soir un accord à l’arraché pour ralentir les négociations d’adhésion à l’UE de la Turquie, évitant ainsi que ce sujet ultra-sensible gâche le sommet européen de jeudi et vendredi.La présidence finlandaise est arrivée à un compromis sur une position commune de l’UE sur les négociations d’adhésion de la Turquie, a indiqué la présidence, déjouant ainsi les pronostics des analystes qui jugeaient un accord improbable lundi.
L’accord des 25 comporte plusieurs points, a expliqué la ministre française des Affaires européennes Catherine Colonna. Les 25 se sont d’abord entendus pour suspendre huit des 35 chapitres qui jalonnent les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, ralentissant de facto la marche de ce grand pays musulman vers l’Union, déjà prévue pour durer au minimum 10 ou 15 ans.
Ils ont aussi décidé de ne conclure aucun autre chapitre tant que la Turquie n’accepterait pas d’ouvrir ses ports et aéroports au trafic chypriote grec, son refus sur ce point étant à l’origine de la sanction des 25. Ils ont aussi trouvé un compromis pour réévaluer “si nécessaire” tous les ans jusqu’en 2009 les progrès que pourrait effectuer la Turquie, sanctionnée lundi pour son refus d’ouvrir ses ports et aéroports aux Chypriotes grecs.
Enfin, ils sont d’accord pour dégeler les chapitres suspendus “à tout moment” en cas de progrès turcs. Avec cet accord, les ministres évitent à leurs chefs d’Etat et de gouvernement un sommet qui s’annonçait épineux jeudi et vendredi à Bruxelles.
Si l’accord n’était pas intervenu, ils risquaient de passer le plus clair de leur temps à se disputer sur la Turquie, dont la perspective d’adhésion à terme à l’UE divise profondément les 25. Reste à savoir comment Ankara accueillera cette décision.
Dans une tribune publiée lundi dans l’International Herald Tribune, le ministre turc des Affaires étrangères a prévenu les 25 des “conséquences” d’un “déraillement” des négociations d’adhésion de son pays.
La Turquie deviendra bientôt la sixième économie européenne, a fait valoir Abdullah Gül. Ce n’est pas le moment d’utiliser des prétextes pour faire dérailler (son) processus d’adhésion.
Pour adoucir leurs sanctions, les 25 ont fait un petit geste en reconnaissant avoir encore du travail pour mettre fin à l’isolement de la partie nord de Chypre, reconnue uniquement par Ankara, a souligné M. Tuomioja. La nécessité de reprendre ce travail devrait être formalisée dans des conclusions qui devraient être adoptées fin janvier par les 25.
Cela pourrait permettre à la Turquie de sauver un peu la face, a estimé l’analyste Antonio Missiroli, du Centre de politique européenne à Bruxelles.
Concrètement, la Turquie, qui a entamé en octobre 2005 ses négociations d’adhésion avec l’UE, se retrouve sanctionnée pour son refus d’appliquer le protocole dit d’Ankara qui étend son union douanière avec l’UE aux dix Etats entrés dans le bloc européen en 2004, dont la République de Chypre. Bien qu’ils aient signé cet accord en 2005, les Turcs refusent de laisser entrer dans leurs ports et aéroports les navires et avions de la République de Chypre, dont l’autorité ne vaut de facto que sur la partie grecque au sud de l’île divisée depuis 1974.
Ils demandent que l’UE rompe au préalable l’isolement économique de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), reconnue uniquement par Ankara.
Les négociations avec Belgrade gelées
Outre la Turquie, les ministres ont amorcé lundi une discussion sur la façon d encourager les forces démocratiques en Serbie en prévision des élections législatives du 21 janvier prochain.
Les 25 ont gelé en mai les négociations avec Belgrade sur un accord d’association avec l’UE. Ils pourraient décider de réexaminer ce gel dès leur prochaine réunion le 22 janvier, soit au lendemain des élections.
(D’après AFP)

http://www.lesoir.be/actualite/monde/2006/12/11/article_des_negociations_d_adhesion_ralenties.shtml

Séglène R. s'écarterait-elle du OUI ∫

Article lié : Chevènement avec Ségolène : un signal ?

CD

  12/12/2006

Chevènement s’est montré un adversaire actif du “oui” au Traité pour une constitution européenne.
Voici que Mme Royal, qui s’est agitée fièvreusement pour faire triompher ce “oui”, se rapproche de Chevènement.
Voici quelques lignes du “Figaro” de ce jour :

“Et si Ségolène Royal a donné jusqu’à présent des signes aux électeurs du non à la Constitution européenne, plutôt qu’à ceux du oui, c’est que « dès lors qu’elle concevait sa candidature comme devant dépasser le oui et le non, il était normal qu’elle puisse démontrer qu’elle allait au delà de son propre oui », explique le premier secrétaire.”
——
Souvent femme varie….pourraient objecter les machistes. Je dirais plutôt que c’est le propre des politiciens. Kouchner communiste à vingt ans,
comme Jospin qui fut d’abord trotskyste, et, pire,
un certain Président qui commença sa carrière politique à Vichy.
Elle commence à me devenir sympathique, S.R.
Elle doit avoir lu plus attentivement les trois
chapitres de la fameuse constitution giscardienne.

"une troisième alternative à offrir, assez irritante"

Article lié : Est-il donc si difficile de dire : “nous avons perdu” ?

Lambrechts Francis

  12/12/2006

** Les Américains ont été si scandalisés, lorsque
les Français ont refusé de se joindre aux attaques contre l’Irak, qu’ils ont failli leur déclarer la guerre. Les Français sont des traîtres, ont déclaré quelques experts. Les Français sont des lâches, ont dit d’autres. Les Français sont pires que des terroristes, ont dit d’autres encore. Le fantaisiste Thomas L. Friedman a déclaré dans l’un de ses navrants éditoriaux que les Etats-Unis étaient en fait “en guerre contre la France” !

* Les Français—et c’est tout à leur honneur—pensaient que la guerre finirait par devenir un lamentable désastre, et ils n’avaient pas peur de le dire.

* Dans les bureaux américains de la Chronique Agora, nous pensions que les Français avaient probablement raison. Et voilà qu’un ancien président US—Jimmy Carter—est du même avis. Idem pour un rapport provenant des Marines US : les Etats-Unis “ne sont plus capables” de vaincre les insurgés par la force militaire, déclare-t-il en substance. Et voilà qu’arrive le nouveau secrétaire à la Défense… qui affirme lui aussi que toute l’affaire dégénère.

* Les journaux ne manquent pas d’explications sur ce qui a mal tourné. Deux théories populaires s’affrontent :
1) La version démocrate : la guerre était une bonne idée, mais la Maison-Blanche a mal géré.
2) La version républicaine : la guerre était une bonne idée… nous avons fait de notre mieux, mais ces Irakiens n’arrivent pas à se mettre d’accord.

* Eh bien, nous avons une troisième alternative à offrir, assez irritante : les Français avaient raison. La guerre était une mauvaise idée dès le départ. Les dieux de la guerre n’ont jamais été du côté américain ; ils favorisent rarement les attaquants. 

11 décembre 2006 Bill Bonner, co-fondateur de La Chronique Agora ( http://www.la-chronique-agora.com/lca.php?id=990 )

Des doutes...qui grossissent...

Article lié : Chevènement avec Ségolène : un signal ?

Hephais VULLEKIN

  12/12/2006

J’avais depuis un certain temps des doutes quant à votre bon sens, à votre raison… mais là quand vous voyez un signe politique derrière le ralliement du clown souverainiste Chevénement à la Royal Clown dans-le-sens-du-vent-comme-Sarko, ... ben alors ... ce sont plus des doutes!...
Chevénement viellit: il se rallie de plus en plus rapidement…Mais finira-t-il la campagne avec le PS ? Il y a quatre semaines le clown Chévénement expliquait qu’il se présentait, que son programme était fort différent de celui du PS, par ex. sur RMC. le 27.11.06, ... bref un simple Jack Lang, veste grise et non pas rose…
Ségolène Royal qui aurait un projet politique européen ou international ? Voir un projet tout court; d’ailleurs a-t-elle quoi que ce soit sinon un certain charme, quand on aime le boeuf. Qui faut-il être pour voir qu’elle a quelque chose ... finira-t-elle la campagne ? Et si oui, dans quel état ? Ah! ces affrontements avec Sarkozi et Le Pen, ha ouiche alors, ... on n’a pas parlé des écoles et des collèges… ni des cantines…

Je vous lis depuis un certain temps, mais là...: de qui vous moquez-vous ? (ou pour qui travaillez-vous ?)

Ha! bien sùr pas ou peu sur Le Pen qui va ariver en tête du premier tour ... étonnant non…
Il n’existe pas celui-là ? Le problème n’est pas son score, mais les raisons qui vont l’y porter…cela pourrait être nettement plus important que n’importe qu’elle guignolade du Clown médiatique et dangereux Georges. Comme s’il fallait suivre les appararitions du clown à chaque fois, comme s’il y avait un sens à chaque fois…
Super fort le Clown Georges, il vous aura bien occupé... Normal: c’est un clown surdoué, à un niveau tel dont ona pas encore idée: il doit d’ailleurs sa survie sociale dans son milieu à cette caractéristique; partout il faut être utile!

Et de plus, le F-22 ne volera pas ? ou comme un fer à repasser ? Les Anglais qui pourraient envisager d’acheter le Rafale; Chirac aurait une vision politique internationale pour la France (voir son attitude au Liban, vis à vis de la Syrie, l’envoie de troupes en Afghanistan, ses érections lorsqu’il nous faisait guerroyer contre la Serbie/Yougoslavie; d’ailleurs voit-il encore, dirige-t-il encore quelque chose depuis les émeutes de 2005… Quelle est la marque du balai sur lequel on l’agite?...
La France éternel modèle, archétype du pays politique,... dont les habitants sont finalement très soumis et se résignent assez bien à voter pour différentes marques de lessive…
Un conseil revenez sur terre aussi bien pour la qualité de vos analyses que pour équilibre mental…

Salutations.
HiV.

A diary is one way to get acquainted with yourself

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LonelyMaxx

  11/12/2006

Hello. Prompt how to get acquainted with the girl it to me to like. But does not know about it
I have read through one history
Each of you has your personal story; it is your history. Keeping a diary or writing your feelings in a special notebook is a wonderful way to learn how to think and write about who you are—to develop your own identity and voice.
People of all ages are able to do this. Your own history is special because of your circumstances: your cultural, racial, religious or ethnic background. Your story is also part of human history, a part of the story of the dignity and worth of all human beings. By putting opinions and thoughts into words, you, too, can give voice to your inner self and strivings.
A long entry by Anne Frank on April 5, 1944, written after more than a year and a half of hiding from the Nazis, describes the range of emotions 14-year-old Anne is experiencing:
“. . . but the moment I was alone I knew I was going to cry my eyes out. I slid to the floor in my nightgown and began by saying my prayers, very fervently. Then I drew my knees to my chest, lay my head on my arms and cried, all huddled up on the bare floor. A loud sob brought me back down to earth, and I choked back my tears, since I didn’t want anyone next door to hear me . . .
“And now it’s really over. I finally realized that I must do my school work to keep from being ignorant, to get on in life, to become a journalist, because that’s what I want! I know I can write. A few of my stories are good, my descriptions of the Secret Annex are humorous, much of my diary is vivid and alive, but . . . it remains to be seen whether I really have talent . . .
“When I write I can shake off all my cares. My sorrow disappears, my spirits are revived! But, and that’s a big question, will I ever be able to write something great, will I ever become a journalist or a writer? I hope so, oh, I hope so very much, because writing allows me to record everything, all my thoughts, ideals and fantasies.
“I haven’t worked on Cady’s Life for ages. In my mind I’ve worked out exactly what happens next, but the story doesn’t seem to be coming along very well. I might never finish it, and it’ll wind up in the wastepaper basket or the stove. That’s a horrible thought, but then I say to myself, “At the age of 14 and with so little experience, you can’t write about philosophy.’ So onward and upward, with renewed spirits. It’ll all work out, because I’m determined to write! Yours, Anne M. Frank
For those of you interested in reading some of Anne Frank’s first stories and essays, including a version of Cady’s Life, see Tales From the Secret Annex (Doubleday, 1996). Next: Reviewing and revising your writing

Socialogical survey

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yespkorg

  11/12/2006

Hello, Im leading a sociological survey.
What do you think about Iranian nuclear program?

Turkish PR On Cyprus Issue Seems Losing EU Target

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Stassen

  11/12/2006

EU ministers meeting tackles fate of Turkey talks
11.12.2006 - 09:22 CET | By Mark Beunderman

EUOBSERVER / BRUSSELS - EU foreign ministers are meeting in Brussels today for key discussions on the fate of Turkey’s EU membership talks.

They will try and reach a deal on which parts of the talks should be frozen after a last-minute Turkish gesture on Cyprus failed to gain support over the weekend.

The gesture made by Ankara on Thursday to open one port to trade from EU member state Cyprus - which would be a first step in meeting a key EU customs requirement - is unlikely to be seen by most ministers as enough of a concession by Ankara.

Finnish prime minister Matti Vanhanen, whose country holds the EU presidency, said on Friday “What Turkey has said is not enough ...Turkey has not fulfilled its commitments which is why we are now in the position where we have to make conclusions,’’ with Finnish officials indicating that a European Commission proposal to suspend the opening of eight chapters of Turkey’s 35-strong EU negotiations book remains on the table.

Cypriot foreign minister Yiorgos Lillikas said that “the move made ... by Turkey is an act designed to impress and we have been expecting it. It constitutes mockery towards the European Union, since it lacks serious content.”

His comments echoed similar remarks by his Greek counterpart Dora Bakoyannis who said Ankara’s move “obviously serves PR needs,” according to Athens news agency.

Although some EU capitals reacted more positively to Ankara’s eleventh-hour initiative, its strong rejection by others means that discussions are likely to re-focus on the commission’s proposal to sanction Turkey for not fully implementing the so-called Ankara protocol, which prohibits blocking trade from EU member states.

The UK, Sweden and Spain lead the camp of member states which believe the commission-proposed sanctions too hard, while Cyprus, Greece and Austria want more chapters frozen while also pushing for a “review clause” - a new deadline on Turkey to meet the Ankara protocol.

A “review clause” was earlier this month proposed but later withdrawn by German chancellor Angela Merkel, with German media reporting over the weekend that the German ruling coalition is internally strongly divided over the Turkey talks.

German papers also see divisions within the European Commission, with trade commissioner Peter Mandelson in a Sunday interview with the Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung strongly welcoming Ankara’s last-minute ports offer, while enlargement chief Olli Rehn stressed that the commission proposal to suspend eight chapters remains valid.

The Turkey issue is seen as so sensitive that many EU diplomats expect no agreement to be reached by ministers on Monday, which means the topic will dominate an EU leaders’ summit on Thursday and Friday.

Meanwhile, foreign ministers will also prepare their leaders’ conclusions on the EU’s general enlargement strategy - also encompassing the Western Balkans - with discussions set to focus on the capacity of the union to welcome new members.

Ministers’ talks on external relations will cover the Balkans, Afghanistan, the Middle East peace process, Iran, the control of arms exports and the EU’s arms embargo on China.

http://euobserver.com/9/23068/?rk=1
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EU holds to tough line over Turkey talks
By Daniel Dombey in Brussels and Vincent Boland in Ankara

Published: December 10 2006 19:01 | Last updated: December 10 2006 19:01

Turkey’s efforts to negotiate its way out of a crisis with the European Union were rebuffed on Sunday when EU officials declared that actions, not words, were needed to keep Ankara’s membership talks from being largely put on hold.

EU officials said Turkey needed to carry out an immediate, dramatic step, such as opening a port to Cypriot ships – and that even such a move might not be enough.

“The burden of proof is on the Turkish side,” said Olli Rehn, EU enlargement commissioner, ahead of a key meeting on Monday of EU foreign ministers that was likely to be dominated by the issue of Turkey.

“If Turkey opens one major seaport as a goodwill gesture, it is a step towards full implementation [of its commitments],” he said.

Although Cyprus is a member of the EU, it is not diplomatically recognised by Turkey and Ankara does not permit Cypriot ships and ­aircraft to use its ports and airports.

The bloc’s tough line could anger and disappoint the Turkish government, which has been criticised at home for a compromise initiative last week that envisaged opening a port as part of a package.

At the weekend, the office of President Ahmet Necdet Sezer said that, in an apparent breach of protocol on sensitive foreign policy issues, he had not been informed that the government was preparing to make the offer. The army has also complained.

European Commission officials had earlier sought to persuade Turkey not to come up with a last-minute initiative, out of fear that failure could intensify bad feeling on both sides.

http://www.ft.com/cms/s/8679547c-887e-11db-b485-0000779e2340,dwp_uuid=70662e7c-3027-11da-ba9f-00000e2511c8.html
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“To do something temporary and partial at this late stage is simply not enough,” said a French official. He added that under proposals to be considered by foreign ministers on Monday, a decision to suspend part of the negotiations could be reversed at any stage. The proposal also avoids setting Turkey a new deadline to comply with the EU’s demands.

But diplomats said the row within Turkey sparked by the offer would hinder any further progress domestically on the issue as the country heads into a general election next year.

The EU draft also contains trenchant criticism of Turkey, noting that “further efforts are required to strengthen freedom of expression, freedom of religion, women’s rights, minority rights, trade union rights and civilian control of the military”.

Finland, the current presidency of the EU, is highly likely to ask foreign ministers to back the Commission’s recommendation to freeze the membership process on eight out of 35 negotiating “chapters” and rule out closing negotiations on any individual topics.

This issue is still dividing the EU. The UK believes that six to eight countries back its call to soften the measures on Turkey. But Cyprus, Austria and Greece are still holding out for tougher steps.

“The Commission recommendation is still the basis for the presidency proposal,” said a Finnish official. “We don’t expect to change that before Monday’s meeting.”

EU officials say they do not know whether the foreign ministers will be able to resolve the dispute today or whether it will be referred to a summit later in the week.

http://www.ft.com/cms/s/8679547c-887e-11db-b485-0000779e2340,dwp_uuid=70662e7c-3027-11da-ba9f-00000e2511c8.html
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