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NATO has become a TermiNATO. Call it the coalition of the UNwilling

Article lié : Notes sur L'OTAN de nos tourments

Dedef

  05/04/2009

A lire u n excellent article sur Asia Times

Globocop versus the TermiNATO By Pepe Escobar Apr 4, 2009
http://www.atimes.com/atimes/South_Asia/KD04Df01.html

Extraits: 
As much as Carmen is a gypsy who believes a fortune-teller and ends up dead, NATO is a global traveler who may end up dead by believing fortune-teller Washington.

Sultans of swing
NATO certainly has plenty to celebrate. France, under adrenalin junkie Sarkozy - known in NATOland as the “Sultan of Bruni”, in reference to his smashing wife Carla - is back to NATO. Obama is presenting his new, comprehensive Afghanistan-Pakistan strategy to NATO. NATO “secures the peace” in Mafia-ridden Kosovo (an entity not recognized even by NATO members such as Spain and Greece). NATO, in full “war on terror” mode, acts like a supercop in the Mediterranean. NATO patrols the Horn of Africa looking for pirates. NATO trains Iraqi security forces. For a body of 60, NATO is fully fit.

Physically, NATO is a bureaucratic nightmare occupying a huge, horrid building on Blvd Leopold III in Mons, outside of Brussels,

etc…
McKiernan’s big thing had to be the upcoming Obama Afghan surge - which will be executed by American, not NATO soldiers. After all, hardcore combat has nothing to do with ISAF’s original mandate. But the problem is in the fog of war and ISAF/NATO has become a TermiNATO - ensnared as much as the Americans in a peace-by-Predator logic. Call it the coalition of the unwilling. No wonder European public opinion is horrified.
etc…
Time for PATO?
Key NATO powers France and Germany simply can’t afford to antagonize Russia. Germany is a virtual energy hostage of Gazprom. Unlike irresponsible Eastern Europeans, no French or German government would even contemplate being a hostage of a New Cold War between Russia and the US (one of the key reasons why NATO membership for Georgia and the Ukraine is now virtually dead in the water). Paris and Berlin know Moscow could easily station missiles in Kaliningrad or in Russian-friendly Belarus pointed towards them
etc….
The NATO-Russia Council is bound to meet again. Moscow’s official view is of a security order stretching “from Vancouver to Vladivostok”. Something even more ambitious than NATO: “Perhaps NATO could develop into PATO, a Pacific-Atlantic alliance. We just cannot allow troublemakers to deter us.”

etc…

What is NATO for?
So AfPak has really been a true Transformer war - from the hunt for Osama bin Laden to war against that portmanteau word “the Taliban” and to a Colombia-on-steroids drug war. And all this leaves aside the eternally invisible Pipelineistan angle - centered on the $7.6 billion Turkmenistan-Afghanistan-Pakistan-India pipeline which the Bill Clinton administration wanted to go ahead with via an (aborted) deal with ... the Taliban, who were in power in the second half of the 1990s.
etc..
Obama, McKiernan, Scheffer, no one will admit it - but many in Washington and Brussels would actually love NATO to really be a borderless TermiNATO, bypassing the UN to perform humanitarian imperialism all over the globe, taking out “al-Qaeda” and “terrorists” anywhere, protecting Pipelineistan and pipeline lands for Western interests in all directions.
etc…


Quel establishment ? Celui qui plane ?

Article lié : BHO prend note

Père Iclès

  04/04/2009

“Pour cet establishment, la seule politique possible est le diktat US sur le reste du monde.”

Il faut bien préciser qu’il s’agit non de l’establishment US seul mais de l’establishment occidental dans son ensemble avec une mention spéciale pour les britanniques qui sont carrément empêtrés dans une espèce de refus de la réalité encore pire que celui des US.

En effet, il me semble que tous les occidentaux ou presque sont intimement persuadés de ce fait tout simplement parce que s’il venait à être remis en question, ils n’auraient simplement pas de plan B pour poursuivre leur tentative de “bâtir un ordre mondial nouveau” et cette citoyenneté globale dont la mondialisation n’était que le… et patati et patata…

A la réflexion d’ailleurs les mobiles du retour de la France dans l’OTAN sont transparents : il s’agit de conforter le monde dans l’idée que les US de Obama ont changé, sont devenus modestes, simple “pays citoyen du monde” comme les autres… “Voyez, même ces français, pointilleux en matière de souveraineté n’ont plus aucune objection à rejoindre l’OTAN qu’ils ont si longtemps boudée.”

A propos de la photo des “leaders du G20”  commentée ici même, je vois dans les expressions de ces “leaders” quelque chose comme la joie feinte des membres d’une famille qui entourent un des leurs, malade qu’ils savent condamné mais à qui on dit qu’il va guérir… Reste à savoir qui est le malade…

la crise, l'Otan et General Motor

Article lié : La guerre du dollar

Christophe Perrin

  02/04/2009

Andrew J. Bacevich s’interroge sur l’OTAN dans le Los Engeles Times . Il compare l’état de l’Alliance à celui de General Motor. Pour l’un comme pour l’autre, une seule solution : le retrait US

http://www.latimes.com/news/opinion/commentary/la-oe-bacevich2-2009apr02,0,7272382.story

autour du G2O

Article lié : Affinités bricolées

geo

  02/04/2009

Tensions transatlantiques croissantes à la veille du G20 : Exemple d’une tentative de déstabilisation du système bancaire de l’UE et de l’Euro par Wall Street et la City

- Communiqué public GEAB N°33 (15 mars 2009)

Pour LEAP/E2020, les alternatives offertes aux dirigeants du G20 qui se réuniront à Londres le 2 Avril prochain sont au nombre de deux : reconstruire un nouveau système monétaire international qui permette un nouveau jeu global intégrant équitablement tous les principaux acteurs mondiaux et réduire la crise à une durée de trois à cinq ans ; ou bien tenter de faire durer le système actuel et plonger le monde dès la fin 2009 dans une crise tragique de plus d’une décennie.

Dans ce GEAB N°33, nous décrivons ainsi les deux grandes lignes d’avenir qui resteront ouvertes jusqu’à l’été 2009. Au-delà de cette période, notre équipe considère en effet que l’option « crise courte » sera obsolète et que le monde s’engagera sur le chemin de la phase de dislocation géopolitique mondiale de la crise (1), et de la crise profonde de plus d’une décennie.

D’ailleurs, face à l’urgence, LEAP/E2020 publiera le 24 Mars prochain à l’échelle mondiale une lettre ouverte aux dirigeants du G20, modeste contribution de notre équipe pour tenter d’éviter une crise longue et tragique.

La situation s’avère d’autant plus inquiétante que des tensions croissantes se font jour à la veille du sommet du 2 Avril, qui voient émerger les menaces à peine voilées de certains dirigeants et des opérations de manipulation des opinions publiques par d’autres leaders du G20.

Nous revenons plus en détail sur ces éléments dans le GEAB N°33 dans lequel par ailleurs l’équipe de LEAP/E2020 a décidé de se livrer à un exercice utile pour tous ceux (y compris aux Etats-Unis d’où proviennent plus de 20% des lecteurs de LEAP/E2020) qu’exaspèrent l’illusion entretenue par les principaux médias occidentaux sur l’état du pilier américain de notre système actuel : anticiper l’état socio-économique des Etats-Unis d’ici un an, au Printemps 2010. Les tendances lourdes nous paraissent en effet être déjà suffisamment affirmées pour qu’une telle anticipation ait du sens. Un exercice du même ordre sera bien entendu effectué pour l’Union européenne, la Russie et la Chine dans les prochains numéros de GEAB.

Si ce sujet nous paraît pertinent c’est qu’il représente selon nous une tentative délibérée de la part de Wall Street et de la City (2) de faire croire à une fracture de l’UE et d’instiller l’idée d’un risque « mortel » pesant sur la zone Euro, en relayant sans discontinuer de fausses informations sur le « risque bancaire venu d’Europe de l’Est » et en tentant de stigmatiser une zone Euro « frileuse » face aux mesures « volontaristes » américaines ou britanniques. L’un des objectifs est également de tenter de détourner l’attention internationale de l’aggravation des problèmes financiers à New-York et Londres, tout en affaiblissant la position européenne à la veille du sommet du G20.

L’idée est brillante : reprendre un thème déjà bien connu des opinions publiques, assurant ainsi une adhésion facile au nouveau contenu ; y intégrer une ou deux analogies frappantes pour assurer une large reprise dans les médias et sur l’Internet (faites « crise bancaire europe est » sur Google, le résultat est éloquent) ; puis utiliser le concours de quelques hommes et organisations liges influentes toujours disponibles pour un mensonge supplémentaire. Avec un tel cocktail, il est même possible de faire croire pour un temps que la guerre en Irak est un succès, que la crise des subprime n’affectera pas la sphère financière, que la crise financière n’affectera pas l’économie réelle, que la crise n’est pas vraiment grave, et que si elle est grave, tout est en fait sous contrôle !

Alors en ce qui nous concerne ici, le thème déjà bien connu, c’est la « séparation entre la « Vieille Europe » et la « Nouvelle Europe », entre une Europe riche et égoïste et une Europe pauvre et pleine d’espoir. De Rumsfeld pour l’Irak au Royaume-Uni pour l’élargissement, c’est une antienne qui a nous a été répétée sans discontinuité pendant dix ans par tous les médias anglo-saxons et affidés, et dont en particulier certains médias britanniques se sont faits une spécialité (3).

Les analogies sont ici au nombre de deux : l’Europe de l’Est, c’est « la crise des subprime de l’UE » (sous-entendu, chacun a forcément une crise de subprime chez soi (4)); et une crise en Europe de l’Est aura le même effet terrible que la Crise asiatique de 1997 (sûrement parce que tout ça se passe à l’Est (5)).

Et les relais disponibles sont nombreux. Tout d’abord, on trouve une agence de notation, en l’occurrence Moodys (6), qui comme ses congénères, est d’une part au service intégral de Wall Street, et d’autre part incapable de voir un éléphant dans un couloir (ils ont juste raté les subprimes, les CDS, Bear Stearn, Lehman Brothers, AIG, ….). Mais, mystérieusement, la presse financière continue à relayer leurs opinions, appliquant sûrement un principe plein d’humanité consistant à penser qu’un jour par simple hasard statistique ils finiront pas évaluer quelque chose correctement. Dans notre cas, l’écho fut unanime : Moodys avait identifié bien à l’avance une énorme « bombe » cachée dans l’arrière-cour de la zone Euro (car c’est bien de l’Euro qu’il s’agit ici) … qui ne manquerait pas de dévaster le système financier européen.

Ensuite, pour crédibiliser la chose, on utilise quelques médias viscéralement anti-Euro (comme le Telegraph par exemple, qui par ailleurs produit pourtant de très bonnes analyses sur la crise, mais que la chute de la Livre et de l’économie britannique a tendance à aveugler ces temps-ci en ce qui concerne la zone Euro) et on diffuse une information qu’on supprime ensuite (car elle est inexacte) pour lui donner le sel de l’interdit, du secret (7) qui dévoilerait un « tsunami financier » mondial en préparation notamment du fait des engagements des banques de la Vieille Europe dans le secteur financier de la Nouvelle Europe (8). On remue tout cela chaque jour via les principaux médias financiers américains et britanniques, sachant que les autres suivront par habitude. Et avec l’UE c’est tellement facile puisqu’il lui faut toujours un long moment pour comprendre et encore plus de temps pour réagir, avec l’inévitable dissension qui permet de faire rebondir la manipulation. Cette fois-ci, c’est le Premier Ministre hongrois, Ferenc Gyurcsany, qui joue le rôle du « pauvre petit nouvel Européen martyr ». Pour mémoire, les Hongrois tentent en vain de se débarrasser de lui depuis qu’il a involontairement avoué il y a 2 ans avoir menti à son peuple pour se faire réélire, en confirmant dans la foulée qu’il avait endetté son pays au-delà de toute limite raisonnable. Et c’est lui qui annonce des chiffres délirants pour un plan de sauvetage du système financier de l’Europe de l’Est, mettant à nouveau en position de « méchants » ou d’ « inconscients » les vieux Européens. Le refus de ces derniers est mis en exergue par l’ensemble de la presse américaine et britannique, concluant bien entendu à l’inévitable échec de la solidarité européenne, … et minorant (ou oubliant même parfois) le fait que ce sont les Polonais ou les Tchèques qui ont été les plus virulents contre les exigences aberrantes du Premier Ministre hongrois (9). La tentative d’affaiblir la zone Euro et l’UE par l’Est peut donc se poursuivre. Il faut attendre les déclarations répétées des dirigeants de la zone Euro, l’annonce d’un plan de soutien financier substantiel (au regard des risques réels) et les communiqués musclés des dirigeants politiques et des banquiers centraux de la région pour que cette manipulation commence à perdre un peu de sa vigueur. Mais elle n’a toujours pas disparu, car le parallèle est maintenu dans les médias mentionnés entre crise des subprime et crise de l’immobilier en Europe de l’Est; comme si la Hongrie équivalait à la Californie, ou la Lettonie à la Floride.

Car là est bien le noeud du problème : la taille a de l’importance en matière économique et financière, et ce n’est pas la queue qui fait bouger le chien, comme certains voudraient visiblement le faire croire.

Si dès Décembre 2007, à un moment où nos « experts actuels en crise d’Europe de l’Est » n’avaient pas la moindre idée du problème, LEAP/E2020 avait souligné le risque immobilier important pesant sur les pays européens concernés (Lettonie, Hongrie, Roumanie,...) et bien entendu leurs créditeurs (Autriche, suisse en particulier), il était tout aussi évident pour notre équipe que c’était un problème très limité aux pays concernés. Il y a bien des problèmes à venir pour ces opérateurs et ces pays, mais ils ne sont pas plus grave que la moyenne des problèmes du système financier mondial ; et sans aucune mesure avec les problèmes des places financières de New-York, Londres ou de Suisse. Rappelons-nous que la banque la plus citée comme « détonateur » de cette « bombe est-européenne », à savoir la banque autrichienne Raiffeisen, a réalisé un profit en hausse de 17% en 2008 ; une performance au-delà des espoirs les plus fous de la plupart des banques américaines ou britanniques comme le fait remarquer fort justement William Gamble, l’un des rares analystes s’être intéressé à la réalité de la situation (10).

Pour ceux qui connaissent mal la géographie de l’UE, le titre « la Hongrie en banqueroute » ou « la Lettonie en banqueroute » peut paraître tout-à-fait comparable à « la Californie en banqueroute ». Pour ceux qui perdent leur travail à cause de ces faillites, c’est en effet un problème identique. Mais en terme d’impact plus large, il n’y a aucun rapport entre les deux. Ainsi, la Californie, durement frappée par la crise des subprimes, est l’état le plus peuplé et le plus riche des Etats-Unis alors que la Lettonie est un pays pauvre avec une population égale à moins de 1% de celle de l’UE (contre 12% de la population US pour la Californie (11)). Le PIB de la Hongrie représente à peine 1,1% du PIB de la zone Euro (pour la Lettonie ce chiffre est de 0,2%) (12) : soit une proportion comparable à celle de l’Oklahoma (1% du PIB des Etats-Unis (13)), pas à celle de la Floride. On est donc loin d’une Europe de l’Est porteuse d’une crise des subprime à l’européenne. L’ensemble des nouveaux Etats membres de l’UE pèse moins de 10% du PIB de l’UE (et parmi ceux-là, les plus riches ou les plus gros comme la Tchéquie ou la Pologne ne sont quasiment pas affectés). La somme en jeu, pour le système financier européen, se situe dans le pire des cas autour de 100 Milliards EUR (130 milliards USD) (14), soit une somme très modique à l’échelle du système financier de l’UE (15). D’ailleurs, l’UE a pris la tête d’un consortium injectant déjà près de 25 Milliards € (soit 20% du scénario le plus grave) pour stabiliser la situation (16), dont la récente baisse du Franc suisse diminue encore la gravité.

Et, last but not least, en Europe de l’Est, l’immobilier récent gardera une valeur importante (même si plus faible qu’en 2007/2008) car, après 50 ans de communisme, il y a une pénurie d’immeubles modernes. Alors qu’aux Etats-Unis, les maisons construites pendant le boum immobilier de ces dernières années sont des constructions en surnombre, d’une qualité très variable et qui déjà sont en train de se dégrader dans les états les plus touchés. Il y a là une vraie destruction de richesse pour les propriétaires, l’économie, les créditeurs et les banques.

La complexité de cette crise impose d’être très vigilant pour identifier les tendances et les facteurs qui sont réellement porteurs de graves dangers et ne pas se laisser abuser par les rumeurs ou les fausses informations.

Nous espérons donc que cette explication détaillée permettra non seulement de tordre le cou au mensonge orchestré autour de la soi-disant « bombe financière » d’Europe de l’Est (17) ; et qu’elle servira d’exemple pour permettre à chacun de « briser les apparences » et d’aller chercher « derrière le miroir » des médias financiers dominants les éléments factuels qui seuls permettent de se faire une idée précise.

Si le sommet du G20 de Londres ne parvient pas à éviter l’entrée dans la phase de dislocation géopolitique mondiale, ces opérations de manipulation et de déstabilisation vont se multiplier, chaque bloc cherchant à discréditer son adversaire, comme dans tout jeu à somme nulle (18) : ce qu’il perd, je le gagne.

—————
Notes:

(1) Voir GEAB N°32

(2) Relayés par tout ce que ces deux places comptent de médias et experts financiers, dont la plupart n’avait même pas idée du problème immobilier/financier de certains pays d’Europe de l’Est quand LEAP/E2020 l’analysait en décembre 2007.

(3) Nulle surprise donc à ce que Marketwatch reprenne dans un article sur le sujet les accusations à leur propos de la Banque Centrale tchèque. Source : Marketwatch, 09/03/2009.

(4) Ce qui est pourtant faux. Aucun autre pays, à part les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne connaît une telle convergence de facteurs catastrophiques.

(5) Alors que les pays d’Europe centrale et orientale touchés (Hongrie, pays baltes, Bulgarie, Roumanie) sont totalement marginaux dans l’économie mondiale, les pays d’Asie du Sud-Est étaient des acteurs-clés de la globalisation des années 1990.

(6) Source : Reuters, 17/02/2009

(7) Et qui fait que même les sites avisés sont incertains sur l’attitude à avoir vis-à-vis de cette « information », entretenant donc la crédibilité de l’ «information »., comme par exemple c’est le cas de Gary North, le 19/02/2009, sur le site LewRockwell.com.

(8) Source : Telegraph, 15/02/2009

(9) Source: EasyBourse, 01/03/2009

(10) Source : SeekingAlpha, 26/02/2009

(11) Source : Statistiques 2007, US Census Bureau.

(12) Source : Statistiques 2008, Eurostat. Et les pays baltes sont « couvés » par les pays scandinaves, en particulier par la Suède qui prend grand soin à éviter une spirale incontrôlable dans la région. Source : International Herald Tribune, 12/03/2009

(13) Source : Statistiques 2008, Bureau of Economic Analysis, US Department of Commerce.

(14) Source : Baltic Course, 05/03/2009

(15) Et ridicule au regard des centaines de milliards que n’arrêtent pas d’injecter dans leurs banques de manière répétée les gouvernements américain et britannique.

(16) Source : Banque Européenne d’Investissement, 27/02/2009

(17) Et nous ne nous attardons pas ici sur l’amalgame fait avec l’Ukraine (amalgame auquel Nouriel Roubini, pourtant généralement plus avisé, a également prêté son concours – source : Forbes, 26/02/2009), qui non seulement n’appartient pas à l’UE, mais en plus est un pion de Washington et Londres depuis la « révolution orange ». L’actuel effondrement de l’Ukraine, s’il peut poser problème à l’UE comme tout facteur d’instabilité à ses frontières, illustre surtout l’ « effondrement du Mur Dollar » au détriment des positions américaines car c’est la Russie qui va y retrouver son influence. Au moment où à Wall Street et à la City, les grandes banques s’effondrent ou sont nationalisées, on a vraiment assisté avec cette manipulation à faire cacher la forêt américano-britannique par l’arbre est-européen. Certains s’y sont certainement laissé prendre en toute honnêteté d’ailleurs car l’histoire était si crédible : « “si non è vero è bello” » comme disent les Italiens.

(18) Ce que deviendra le monde à partir de la fin 2009 si un nouveau jeu n’est pas lancé d’ici l’été prochain.

Dimanche 15 Mars 2009

Storm

Article lié : Affinités bricolées

Exocet

  02/04/2009

Le décor est planté!la tempête en cours retracte toute paroles superflues, plus de temps pour pleurnicher ou s’exécuter sur notre sort insensé  .La tempête en cours affine la vision ,contracte toutes les dissimulations et lignes de démarcation. ..Encore merci de défensa ,en connaissance de causes.

Selectivité de la mémoire

Article lié : La Russie dans l’OTAN pour nous protéger de la Russie, – dicton polonais?

Ni ANDO

  02/04/2009

La Pologne aime, comme beaucoup des Etats actuels d’Europe centrale, se draper dans les plis d’une histoire tragique. Avec raison. Elle a cependant une mémoire sélective. La République des Deux Nations (Pologne et Lituanie), fondée par l’union de Lublin de 1569, mena des offensives expansionnistes, parfois réussies, contre ses voisins. Elle organisa plusieurs invasions contre le Duché de Moscou, alors affaibli par une période de troubles internes. Ses troupes parvinrent à occuper Moscou du 27 septembre 1610 au 4 novembre 1612, jusqu’à être reconduites par un soulèvement patriotique de la nation russe. Il semble que les Russes cultivés d’aujourd’hui aient conservé un “souvenir culturel” plutôt amer de ces invasions, avec son cortège de viols et de massacres. De même qu’ils n’ont pas oublié les conditions dans lesquelles des milliers de leurs soldats et officiers faits prisonniers lors de la courte guerre soviéto-polonaise de 1920 sont morts dans les camps d’internement polonais (morts de faim, de dénuement, et de froid). Katyn est une plaie encore ouverte dans la psychologie collective polonaise. Pourtant, Katyn, près de Smolensk, fut de 1922 à la mort de Staline en 1953, le tyran géorgien (ou ce qu’il advient du pouvoir absolu quand il est manié par un primate), un lieu d’extermination ou la plupart des victimes du NKVD (balle dans la nuque) furent des ressortissants soviétiques, Russes principalement.

Et la carpette d'or est attribuée à...

Article lié : “Retenez-moi ou je m’en vais !”

Bilbo

  01/04/2009

En marge du G20, vient de paraître un communiqué sino-français. Dans le langage diplomatique, la France y fait son mea culpa et reste à la disposition des Chinois pour reprendre des relations diplomatiques normales.

http://www.french.xinhuanet.com/french/2009-04/01/content_849786.htm

La Chine commence discrètement à contourner le dollard

Article lié : Bye bye GWOT, hello OCO…

Les Raisins De la folie

  01/04/2009

Les Russes veulent aussi se débarasser du Dieu dollard

Article lié : Bye bye GWOT, hello OCO…

Les Raisins De la folie

  01/04/2009

Protectionnisme, le retour

Article lié : Enseignements du G20 comme s'il avait déjà eu lieu

Ni ANDO

  01/04/2009

Selon Jacques Sapir, l’ouverture des frontières et la quasi suppression de toute protection tarifaire serait à l’origine de la moitié au moins du taux de chômage en France.

http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2009/03/28/960-le-long-terme-le-court-terme-et-la-bonne-foi

Extraits.

« Entre 1982 et 2000, la déflation salariale découle de la combinaison de l’ouverture commerciale et de la politique dite de “Franc Fort”. La hausse brutale du chômage que cette combinaison a induit permet de modifier de manière très significative le rapport entre le travail et le capital, au profit de ce dernier. […] Les politiques combinant l’ouverture commerciale et une surévaluation du taux de change (le Franc Fort) n’ont pas seulement permis de changer le rapport entre travail et capital, mais ont aussi permis une répartition des profits différente au sein même du capital. C’est bien la raison pour laquelle ces politiques aujourd’hui ne font plus consensus au sein du capital. […]
Depuis 2000, la question du libre-échange devient prioritaire, même si la surévaluation de l’Euro, que ce soit face au Dollar ou au Yuan et monnaies associées, accroît le problème à partir de 2005/2006 ».

« La responsabilité de la Chine et de ses voisins, mais aussi des PECO pour l’impact sur l’Europe occidentale, dans la déflation salariale est absolument indiscutable ».

« Si l’on additionne les trois effets (délocalisations directes, délocalisations indirectes, l’effet dépressif sur le marché intérieur) on obtient un impact important sur l’emploi, en partie concentré sur l’emploi industriel directement concerné par les deux premiers effets. Mais pour toute quantité d’emplois industriels perdus, nous avons des pertes induites dans les services. L’effet multiplicateur des pertes d’emplois provoquées par les délocalisations directes et indirectes vient alors s’ajouter aux destructions d’emplois induites par le troisième effet. Personne n’a jusqu’à maintenant cherché honnêtement à calculer l’impact de ces trois effets. Les discussions, pour l’instant, se sont concentrées sur le premier. Une approche prudente laisse à penser que l’on pourrait bien être à un chiffre de l’ordre de 4% de la population active totale, soit 50% du taux de chômage de 2007. Cependant, pour prendre en compte l’ensemble des dynamiques issues de ces trois effets et en particulier la possibilité de réallouer une partie de l’argent public qui sert à amortir le chômage et ses conséquences vers des usages plus créateurs comme la formation professionnelle ou les investissements matériels, cette approche prudente sous-estime à coup sur l’impact réel du libre-échange sur l’emploi ».

« Le problème en réalité n’est pas le protectionnisme, dont le retour est inévitable. Mais, le protectionnisme n’étant qu’une condition nécessaire et non suffisante à une modification du rapport entre travail et capital et à la mise en place de politiques de plein emploi, il convient de définir ce que devraient être les politiques industrielles, financières mais aussi fiscales venant accompagner le protectionnisme ».

« Le protectionnisme n’est pas une panacée. Je ne l’ai d’ailleurs jamais dit ou écrit. Mais le protectionnisme est la condition nécessaire sans laquelle rien ne pourra être fait ni tenté pour sortir de la crise actuelle et inverser le rapport entre travail et capital qui s’est mis en place dans les années 1980. Ceci je l’affirme et je l’assume dans toutes ses conséquences ».

Qui est Jacques Sapir ?:  http://cemi.ehess.fr/document.php?id=414

Le Péril s'inscrit ..

Article lié : Enseignements du G20 comme s'il avait déjà eu lieu

Exocet

  01/04/2009

.. dans le prolongement de notre “exclusive”  bubble   révolutionnaire(..) insonorisé  et blanchit par l’illusion passée directement du principe de réalité  au gazeux(...).Les Chinois qui franchissent malgré tout un à un les défis, nous observent à la loupe ,tels des animaux étranges fixés par des griefs décomposés aux   perspectives iniques de notre propre extermination . La dynamique maitrisée de la densité  révolutionnaire n’a que faire de ces chiens galeux à l’arbitraire diffus, de ces citoyens&dirigeants qui ne sont plus que des pales de ventilateur de l’orthodoxie de la dissidence sénile d’une révolution achevée ..  mais s’apprêtant tels des dinosaures en temps réel à en fossiliser le scénario.

Pas de découragement excessif non plus concernant la vérole , les défroqués du sens ont bien prévus les choses malgré eux,l’enchainement..

sinon un lien caramel subsistera ,comme une hypothése malicieuse.(..)
http://www.japanfocus.org/-Mark-Selden/3105

Pourquoi c'est le chien qui remue la queue et non le contraire ?

Article lié : Wall Street, propriétaire de Washington D.C., à l’image des monstres qu’il enfante

thierry .

  01/04/2009

Bonjour Dedefensa,

... ou alors, celà pourrait prouver que les USA eux-mêmes, en tant qu’entité politique et que peuple, ont été manipulé comme tout le monde et que, même prédateurs des autres, ils ont été instrumentalisés par, et au profit de, certains “intérêts” et pouvoirs non nationaux.

Et quoi de plus naturel que ces intérêts et pouvoirs aient des affinités avec les milieux financiers, puisque c’est là qu’aujourd’hui se trouvent les leviers des pouvoirs réels à l’échelle mondiale.

Mais là,  évidemment, on bascule dans le complotisme, ce qui est interdit ...

cordialement Thierry

"Viva la France" ? Chiche !

Article lié : Soldes, discount, rabais... Avec le JSF, contre la vie chère!

Les Raisins De la folie

  01/04/2009

http://edition.cnn.com/2009/WORLD/europe/03/31/france.hostages.caterpillar.workers/index.html

On pourrait croire les américains très condescendant vis-à-vis des employés français qui séquestrent leur patron; et bien c’est peut être le contraire. 

A lire les commentaires des internautes sur CNN (l’article ci-dessus), une majorité d’entre eux semblent parfaitement comprendre ces gestes et, god bless america, vont même jusqu’a les admirer et les souhaiter aux USA.  Signe d’un climat insurrectionnel ? On verra.

Extraits:

” Congratulations to the French workers for their courage and humane way they’re treating their employers.”

“... if someone knows how to unite its the french.”

“Too bad workers in the US are too scared to protest horrible work conditions. “

“Were American workers to attempt this they would be killed by SWAT and National Guard. Those that survived would be charged with terrorism and shipped off to Guantanamo.”

“... this is exactly how low-wage workers should react, in my opinion. Not enough “big guys” here in America fight fot the “little guys” and most of the “little guys” are too scared and complacent to do anything about it. Viva la France!”

“Wonder how this would fly in the US. Imagine if the 6000 sun employee’s or 5000 IBM employees getting laid off bonded together. imagine the force they would have”

“Props to these fearless workers!!! If Americans learned to protest like people in other countries do, we might get some action that actually helps us. Instead, we just say “Oh, ok…you’re laying off 1000 of us…that sucks.” and scamper away with our tails between our legs.”

“Remember: When giant corporations the world’s entire population hostage 24/7/365, that’s good. When workers hold a few people from a giant corporation hostage for a few days, that’s bad. Western morals are really easy to understand”

Les fondements mêmes d'une vision du monde sont en cause : décentralisons l'avenir.

Article lié : Enseignements du G20 comme s'il avait déjà eu lieu

Francis Lambert

  31/03/2009

Voici la conclusion de “Simone Weil et les crises actuelles” par Jacques Dufresne à
http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Simone_Weil—Simone_Weil_et_les_crises_actuelles_par_Jacques_Dufresne

“Depuis deux ou trois siècles, écrit Simone Weil, on croit à la fois que la force est maîtresse unique de tous les phénomènes de la nature, et que les hommes peuvent et doivent fonder sur la justice, reconnue au moyen de la raison, leurs relations mutuelles. C’est une absurdité criante. Il n’est pas concevable que tout dans l’univers soit soumis à l’empire de la force et que l’homme y soit soustrait, alors qu’il est fait de chair et de sang et que sa pensée vagabonde au gré des impressions sensibles.”

Il n’y a qu’un choix à faire.
Ou il faut apercevoir à l’oeuvre dans l’univers, à côté de la force, un principe autre qu’elle,
ou il faut reconnaître la force comme maîtresse et souveraine des relations humaines aussi.”

Dans le premier cas on se met en opposition radicale avec la science moderne telle qu’elle a été fondée par Galilée, Descartes et plusieurs autres, poursuivie au XVIIIe siècle, notamment par Newton, puis au XIXe et au XXe siècle.

Dans le second cas, on se met en opposition radicale avec l’humanisme qui a surgi à la Renaissance, qui a triomphé en 1789, qui sous une forme considérablement dégradée a servi d’inspiration à toute la IIIe République».

Simone Weil note à ce propos que, dans Mein Kampf, Hitler a pris position en faveur de la seconde branche de l’alternative, dans les termes suivants: «L’homme ne doit jamais tomber dans l’erreur de croire qu’il est seigneur et maître de la nature… Il sentira dès lors que dans un monde où les planètes et les soleils suivent des trajectoires circulaires, où des lunes tournent autour des planètes, où la force règne partout et seule en maîtresse de la faiblesse, qu’elle contraint à la servir docilement ou qu’elle brise, l’homme ne peut pas relever de lois spéciales»6

Ce n’est pas à Hitler que Simone Weil adresse son reproche mais aux savants et philosophes occidentaux qui lui ont légué en héritage une vision du monde l’obligeant à faire ce choix. C’est la même vision du monde qui nous est proposée aujourd’hui, avec en prime la métaphore du Big Bang, qui nous rappelle que l’univers se réduisant à la force a commencé par une explosion.

Parmi les progrès accomplis en direction d’une autre vision du monde, rapprochant l’univers de l’humanité, il y a ces liens de plus en plus fréquemment établis entre les systèmes vivants (naturels) et les systèmes sociaux. Ces liens nous donnent à entendre qu’un même principe, autre que la force, peut agir dans chacune de ces deux sphères.

Qu’il nous suffise ici de rappeler, en conclusion, que non seulement les problèmes économiques sont indissociables des problèmes écologiques et des problèmes sociaux, mais que les fondements mêmes d’une vision du monde sont en cause. Même dans ses diagnostics les plus sombres, Simone Weil conserve de l’espoir.

Elle prône une décentralisation dont plusieurs voient aujourd’hui la nécessité.

Serait-ce là un signe indiquant que nous avons atteint le point de rupture? «Après l’écroulement de notre civilisation, de deux choses l’une, ou elle périra tout entière comme les civilisations antiques, ou elle s’adaptera à un monde décentralisé. Il dépend de nous, non pas de briser la centralisation (car elle fait automatiquement boule de neige jusqu’à la catastrophe), mais de préparer l’avenir.»

La bataille du FMI va commencer

Article lié : Enseignements du G20 comme s'il avait déjà eu lieu

Bilbo

  31/03/2009

Si la presse est tellement affirmative quant aux résultats du G20, c’est parce qu’elle présuppose que ça fonctionnera comme d’habitude. La crise n’a en effet pas encore atteint le niveau suffisant pour permettre à nos dirigeants de satisfaire leurs pulsions théatrales.
Mais les coulisses du G20 devraient être riches d’enseignement, notamment sur la réforme du FMI (et sur celle de la Banque mondiale).

La réforme du FMI est une demande générale des nouveaux participants du G20 :
http://www.french.xinhuanet.com/french/2009-03/31/content_848477.htm

L’enjeu premier de cette réforme est la suppression de la minorité de blocage des USA. La disparition de cette minorité de blocage consacrera l’avènement de la multipolarité et la disparition de l’empire américain.

Le second enjeu est la réforme des droits de vote. Actuellement au pro-rata de la contribution financière, elle peut donner énormément de pouvoir aux bailleurs de fonds des USA qui y verraient là un bon moyen de recycler leurs bons du trésor (comme l’a fait le Japon l’an dernier). Si de plus, ces droits de vote étaient calculés à parité de pouvoir d’achat, l’occident serait submergé.

Le troisième enjeu est la réforme du directoire où l’occident est surreprésenté. L’Union européenne a fort à perdre sur ce point, notamment les membres de la zone euro.
Le prochain directeur du FMI ne sera probablement pas un Européen, comme c’était la coutume. Dominique Strauss-Kahn sera probablement sacrifié aux intérêts supérieurs des membres de la zone euro (le fait qu’il ait pu rester à son poste montre que les non-occidentaux n’étaient pas encore totalement prêts).

Le quatrième et dernier enjeu est l’audit des réserves d’or du FMI et des banques centrales occidentales. Nombreux sont ceux qui doutent de la réalité des stocks affichés (les banques centrales ont prêté pendant des années de l’or aux banques moyennant loyer modeste).
Jusqu’à présent les USA ont toujours refusé qu’un audit soit fait sur leurs stocks réels et ont toujours empêché le FMI de demander un tel audit.
C’est un scandale susceptible de provoquer l’effondrement de certaines monnaies et de nombreux gouvernements.

La bataille du FMI s’annonce titanesque et elle va vraiment démarrer cette semaine, dans les coulisses du G20.