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US Hyperpower Fading Away : Védrine's Comments On Last 'Trendy' G20 & 'Last Waltz' NATO Summits

Article lié : Wall Street, propriétaire de Washington D.C., à l’image des monstres qu’il enfante

Nicolas Stassen

  06/04/2009

Sur la Turquie, Obama a une “position américaine classique” (H. Védrine)

RAPHAËLLE DUCHEMIN - 09:08

Barack Obama s’est prononcé en faveur de l’entrée de la Turquie dans l’Union européen. Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères de 1997 à 2002, décrypte le rôle du président américain dans la “réalité du monde d’aujourd’hui et de demain”. 
AUDIO : http://www.france-info.com/spip.php?article275288&theme=81&sous_theme=188

Missile commode.

Article lié : Wall Street, propriétaire de Washington D.C., à l’image des monstres qu’il enfante

Père Iclès

  06/04/2009

Nouvel épisode dans la guerre des gangs qui secoue la planète, l’affaire de l’essai de “missile” nord-coréen. On dirait que les partenaires” qui promis de “refuser le protectionnisme” à Londres ont trouvé un nouveau souffre-douleur : la Corée du Nord.

Avec les nouveaux plans US pour l’Iran, la Corée du Nord devient de facto le nouveau Satan. “Provocation” selon Hillary Clinton, “violation des règles” (quelles règles ?) selon Obama, ce lancer semble survenir à point nommé pour souder à nouveau une “communauté internationale” mise à mal par ses divergences d’opinion à propos de la façon de répondre à la crise financière. Cependant, il y a de quoi se gausser en lisant la façon dont l’évènement est traité, même sur Xinhua.net.

Le Japon a indiqué que la fusée a survolé son territoire et qu’il n’a pas tenté de l’intercepter. Il n’y a pas de rapport sur les dommages au Japon.

Personne ne rappelle que la Corée est OBLIGEE de tirer sa fusée vers l’est, comme tout le monde d’ailleurs, pour profiter de la rotation de la Terre et que personne jusqu’à présent n’a en Afrique, par exemple accusé la fusée Ariane tirée depuis Kourou de survoler l’Afrique”, ni ses étages de propulsion retombés dans l’Atlantique Sud de constituer une attaque contre les pays limitrophes.

On peut faire les mêmes remarques à propos des fusées US lancées depuis la Floride rigoureusement TOUJOURS vers l’Est.
Il est clair que le Conseil de Sécurité, dont les membres sont mis en cause dans la plupart des évolutions désastreuses qui ont lieu aujourd’hui (du contrôle du trafic de drogues aux guerres incessantes en passant par les vraies-fausses crises bancaires et le terrorisme) est plus que jamais le lieu où les grands essaient de transformer leurs besoins géopolitiques en règles de gouvernance mondiale au mépris des souverainetés nationales.

O Tempora, O Mores

Article lié : Escale à Munich

dalembert

  06/04/2009

Munich & communication:

Comparez les photos des participants à la conférence de Munich avec celle du dernier G20.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Bundesarchiv_Bild_183-R69173,_M%C3%BCnchener_Abkommen,_Staatschefs.jpg

http://www.javno.com/fotocl.php?id=http://www.javno.com/slike/slike_3/r1/g2009/m04/x213199479901871401_1.jpg

Elle est pas belle, la vie ?

Psychose ?

Article lié : Escale à Munich

Crapaud Rouge

  06/04/2009

“se grimer en Churchill, ajoutant l’irresponsabilité à l’erreur par la tromperie acceptée en tant que telle, comme si elle n’était pas tromperie. Dégoût ou nausée, au choix, pour ce système” : c’est la conclusion la plus pessimiste et la plus lucide que j’aie pu lire sur le G20. Comme elle nous ramène au virtualisme, je commence à me demander si ce mode de fonctionnement ne serait pas de type psychotique, et d’ores et déjà installé à demeure comme une psychose. Qu’un même principe, celui de la concurrence, permette de justifier toujours plus de « soupline » pour les uns et toujours plus de rigueur pour les autres,  (http://www.lesechos.fr/info/finance/afp_00136043-banques-les-europeens-demandent-un-assouplissement-des-normes-comptables.htm), qu’il pousse tout le monde à s’assoire sur la morale et tende à se substituer au « principe de réalité », me semble typique de la psychose, caractérisée par « une désagrégation psychique (ambivalence des pensées, des sentiments, conduite paradoxale), la perte du contact avec la réalité, le repli sur soi » (Petit Robert).

Turkey's Other Lobbying : Gul Want To Crush The US Will For Recognition Of The Armenian (And Syriac) Genocide (1915)

Article lié : Le Hezbollah dans la sierra

Nicolas Stassen

  06/04/2009

Barack Obama à la reconquête de l’allié turc

Laure Marchand, à Istanbul
06/04/2009 | Mise à jour : 06:46 | Commentaires 6 |  Ajouter à ma sélection
Des manifestants ont protesté contre la venue de Barack Obama en Turquie et appelé au départ des Américains d’Afghanistan, hier à Istanbul. Crédits photo : AFP
La Turquie, gratifiée d’une visite officielle de deux jours, est bien placée pour servir d’intermédiaire à Washington sur plusieurs dossiers importants.
En menaçant de mettre son veto à la nomination de M. Rasmussen à la tête de l’Otan, le premier ministre turc n’a pas failli à sa réputation d’homme politique au caractère bien trempé. Il a fallu la garantie de Barack Obama d’œuvrer au rapprochement entre l’Otan et le monde musulman pour que Recep Tayyip Erdogan se laisse fléchir. Ce coup d’éclat, à la veille de la venue du président américain en Turquie, confirme qu’Ankara, prête à défendre ses intérêts, n’est plus un allié docile mais qu’elle prend également en compte ceux de Washington. Barack Obama lui a d’ailleurs aussitôt rendu la politesse en plaidant à Prague pour son entrée dans l’UE.
Les Turcs ne boudent pas leur plaisir : inclus dans la tournée du président américain, ils sont les seuls à être gratifiés d’une visite officielle. Arrivé dimanche soir en Turquie, Barack Obama y séjournera jusqu’à mardi. Cette attention particulière accordée à son vieil allié dans l’Otan exprime la volonté de la Maison-Blanche de reconquérir la confiance de ce pays à cheval sur deux continents et d’en faire une de ses cartes maîtresses au Proche-Orient.
«La Turquie a une valeur ajoutée évidente pour les Amé¬ricains qui veulent renouer avec le monde islamique», analyse Sinan Ülgen, président du think-tank Edam. La diplomatie turque, qui repose sur le concept «zéro conflit avec nos voisins», a conduit Ankara à se rapprocher de l’Iran et de Damas, à parrainer des négociations de paix indirectes entre Israël et la Syrie, à favoriser la coopération afghano-pakistanaise… Les Turcs sont bien placés pour servir d’intermédiaires dans de nombreux dossiers prioritaires de Barack Obama.
En 2003, le refus de laisser passer les soldats américains sur le territoire turc pour entrer en Irak avait rompu la confiance entre les deux partenaires. L’hostilité anti-Bush avait atteint des records dans l’opinion. Mais aujourd’hui, Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie turque, appelle à «un nouvel âge d’or» dans les relations. Le premier ministre ne manque pas de ¬rappeler que le deuxième prénom d’Obama est Hussein, celui du petit-fils du Prophète. Au-delà, l’annonce du retrait des troupes d’Irak, la fermeture de ¬Guantanamo ou le message d’ouverture adressé à l’Iran sont reçus avec soulagement en Turquie.
Les Turcs attendent un appui sur deux dossiers cruciaux
Ces réorientations «ouvrent la voie à une coopération dans les domaines où nous avons des intérêts communs», souligne Murat Mercan, président de la commission des affaires étrangères au Parlement. La Turquie, deuxième plus gros contributeur de l’Otan, pourrait renforcer sa présence civile et militaire en Afghanistan. Surtout, Ankara a déclaré être prêt à faciliter le départ des soldats américains d’Irak. La mise à disposition de sa base aérienne d’Incirlik et de ses ports sera au centre des discussions.
En retour, les Turcs attendent un appui sur deux dossiers cruciaux. Que Washington continue à faire pression sur le gouvernement autonome kurde en Irak pour qu’il lutte contre les rebelles du PKK dans le nord du pays. Et la reconnaissance du génocide arménien par la ¬Chambre des représentants ou la Maison-Blanche serait perçue comme un casus belli diploma¬tique.
Mais la Turquie ne veut pas rester cantonnée dans un statut de médiateur : elle entend être associée «à l’élaboration de la politique régionale», selon Murat Mercan. Pour Faruk Logoglu, ancien ambassadeur aux États-Unis, ces ambitions sont «surévaluées». Le président iranien a déjà opposé une fin de non-recevoir à la proposition de médiation turque.
http://www.lefigaro.fr/international/2009/04/06/01003-20090406ARTFIG00257-barack-obama-a-la-reconquete-de-l-allie-turc-.php

Obama entame sa visite en Turquie
AFP
dimanche 05 avril 2009, 22:07
Le président américain Barack Obama est arrivé dimanche à Ankara pour une visite de deux jours en Turquie, « allié déterminant » des Etats-Unis et plus grand pays musulman de l’Otan, dont il a appuyé la candidature à l’Union européenne.
Lire aussi : Obama et Sarkozy s’opposent sur l’entrée de la Turquie dans l’UE
epa
Le président Barack Obama, qui effectue en Turquie la dernière étape d’une tournée en Europe, est arrivé à 21H10 à l’aéroport Esenboga. Il a été accueilli par le ministre de l’Economie Mehmet Simsek, et son épouse américaine. Après des entretiens lundi à Ankara avec les dirigeants turcs et un discours au parlement, M. Obama est attendu à Istanbul, où il rencontrera mardi les autorités religieuses, puis un groupe d’étudiants, et visitera deux mosquées.
« Le président va réaffirmer son sentiment que la Turquie est un allié déterminant, et constitue une partie importante de l’Europe. Il a voulu se rendre en Turquie parce qu’il pense qu’il faut relancer les relations entre les deux pays, distendues ces dernières années », a déclaré à la presse un responsable américain qui fait partie de la délégation.
Entrée de la Turquie dans l’UE
Les relations entre les deux pays s’étaient tendues en 2003, après l’intervention militaire américaine en Irak. « Le président s’entretiendra du progrès des réformes démocratiques en Turquie, et réaffirmera le soutien américain à la demande de la Turquie d’entrer dans l’Union européenne », a ajouté le responsable avant l’arrivée de M. Obama, qui effectue sa première visite dans un pays musulman. A Prague dimanche, M. Obama a clairement soutenu l’entrée de la Turquie dans l’UE, qui enverrait selon lui « un signal important ». Plusieurs pays européens sont opposés à cette adhésion, dont le président français Nicolas Sarkozy, qui l’a immédiatement rappelé haut et fort.
Selon le même responsable, M. Obama souhaite discuter des défis régionaux communs tels que « la menace terroriste, la guerre en Afghanistan, les relations avec l’Iran, et l’objectif partagé d’une paix durable entre Israël et ses voisins. » La Turquie occupe une position stratégique entre Europe, Proche-Orient et Caucase. Alliée d’Israël, elle joue les intermédiaires dans des négociations entre l’Etat hébreu et la Syrie, et partage des frontières avec l’Irak et l’Iran.
Lors de sa tournée, M. Obama a réclamé de ses alliés l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan, où la Turquie a 900 hommes. Ankara ne souhaite pas pour l’instant aller au delà. La lutte contre les insurgés kurdes de Turquie, qui ont des bases de repli en Irak, ainsi que la question arménienne, pourraient être évoquées lors de cette visite.
Génocide arménien
Ankara souhaite aussi que M. Obama renonce à qualifier de génocide les massacres d’Arméniens sous l’empire ottoman (1915-1917), comme il l’a fait pendant sa campagne électorale.
Autre dossier : l’Otan. Samedi, lors du sommet de l’alliance, M. Obama est intervenu pour dénouer une crise à propos de la nomination, finalement annoncée, du Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen comme nouveau secrétaire général de l’Otan.
M. Rasmussen est mal vu de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan—dont le parti est issu de la mouvance islamiste—pour son soutien au journal danois qui avait publié en 2005 des caricatures controversées de Mahomet. M. Erdogan lui reproche aussi le refus de Copenhague d’interdire une chaîne kurde émettant du Danemark et accusée d’être le porte-voix d’un groupe rebelle kurde. Selon la presse turque, Ankara a monnayé son feu vert à la nomination de M. Rasmussen contre de fortes exigences, dont la nomination de personnalités turques à des postes clés de l’Otan.
(afp)
http://www.lesoir.be/actualite/monde/obama-entame-une-visite-en-2009-04-05-699601.shtml

Abdullah Gül
‘‘La Turquie a accompli une révolution silencieuse’‘
Par Christian Makarian, Gosset Ulysse, publié le 07/11/2008 15:35 - mis à jour le 07/11/2008 17:51
Il a été Premier ministre, puis ministre des Affaires étrangères, avant d’assumer la charge de président de la République turque au terme d’une élection mouvementée. C’est dire si ce quinquagénaire, proeuropéen tout en étant issu de la mouvance islamiste, connaît les arcanes politiques et diplomatiques. Pour L’Express et France 24, il a accepté de répondre aux questions qui se posent au sujet de la Turquie, y compris les plus embarrassantes.
La Turquie est-elle vraiment à l’abri d’un nouveau complot ou d’un coup d’Etat?
Ces hypothèses ne sont plus plausibles dans la Turquie actuelle. Les dangers dont vous parlez étaient hier imaginables mais ne sont plus vraisemblables aujourd’hui. Certes, quand on regarde notre passé politique, on trouve des hauts et des bas. C’est vrai. Mais aujourd’hui, vous le voyez, nous menons à bien des procès importants, avec des actes d’accusation en bonne et due forme, et la défense peut s’exprimer librement… Si un crime ou si un délit a été commis, quel qu’il soit, des tribunaux indépendants sont parfaitement en mesure de procéder à un jugement. Il existe en Turquie un système de droit qui fonctionne. Cela s’inscrit dans la perspective des négociations visant à l’adhésion à l’Union européenne. Il nous faut remplir les critères politiques de Copenhague : la démocratie, la suprématie du droit (au niveau des normes européennes), et le respect des droits de l’homme (là aussi, au niveau des normes européennes). On ne peut pas démarrer les négociations d’adhésion si ces conditions ne sont pas remplies. Nous avons donc procédé à des réformes vraiment radicales, que certains ont qualifiées de “révolution silencieuse”.
Abdullah Gül
1950 Naissance à Kayseri.
1983 Economiste à l’Islamic Development Bank, à Djeddah.
1991 Professeur d’économie internationale. Elu député du Refah Partisi (Parti du bien-être).
1996 Ministre d’Etat, porte-parole du gouvernement turc.
2001 Membre fondateur de l’AKP (Parti de la justice et du développement).
2002 Premier ministre.
De 2003 à 2007 Ministre des Affaires étrangères.
28 août 2007 Elu président de la République.
La Commission européenne vient de rendre son rapport d’avancement portant sur la modernisation de la Turquie. Ce constat contient des réserves. Est-ce que cela vous inquiète?
Le processus de négociation d’adhésion à l’Union européenne est un processus de transformation de la Turquie. Nous avons effectué des réformes tout à fait radicales, mais nous sommes loin d’avoir fini. Nous avons encore beaucoup à accomplir. Nous ne le faisons pas pour satisfaire l’Union européenne, pour que les Européens nous voient d’un bon oeil. Nous le faisons parce que notre peuple a le droit d’avoir accès à ces réformes. Même si l’Union européenne n’existait pas, nous devrions moderniser la Turquie de nous-mêmes, élargir les libertés de la façon la plus étendue possible pour que le peuple turc puisse en jouir. Le pluralisme, la transparence, l’égalité... ce sont des besoins qui vont dans le sens de l’intérêt de la Turquie et du peuple turc. Nous y travaillons. Peut-être aurait-il fallu agir plus rapidement. C’est ce que je pense. Mais, comme vous le savez, il y a des considérations économiques, des questions de politique intérieure qui ont ralenti les choses, notamment l’année dernière.
Vous êtes issu d’un mouvement politique d’inspiration islamiste. Est-ce que vous êtes très religieux, est-ce que vous effectuez vos prières tous les jours, est-ce que vous allez à la mosquée tous les vendredis?
Il faut séparer la religion de la politique. Dans notre pays, une grande majorité du peuple est musulmane. Cela relève du domaine personnel. J’ai la foi et, dans la mesure de ma force, je ferai ce que ma foi juge nécessaire. Mais ce sont des questions privées, qui ne concernent que moi, ou ma famille. Je ne fais pas de distinction entre mes concitoyens, parmi lesquels certains ne sont pas musulmans. Je n’effectue aucune discrimination. Il n’en est pas question. Ma propre conviction, ma propre foi, ne regarde que moi.
REUTERS/Osman Orsal
Des manifestants brandissent des drapeaux turcs et scandent des slogans contre l’AKP et la levée de l’interdiction du voile à l’université, près de l’Université d’Istanbul.
Pendant des décennies, il y avait un consensus en Turquie autour de la question de la laïcité. Pourquoi le gouvernement a-t-il voulu modifier ce principe pour autoriser, par exemple, le port du voile à l’université, qui était jusque-là interdit?
Il n’y a pas que le gouvernement qui ait souhaité cet amendement constitutionnel, voté par une vaste majorité. Au moins deux des partis de l’opposition l’ont également voté. Un seul groupe de partis d’opposition s’est prononcé contre. Plus de 400 députés sur 550 ont voté pour cet amendement constitutionnel destiné à supprimer cet interdit. Mais la Cour constitutionnelle a considéré que cela était contraire à la laïcité et a annulé l’amendement en question. Nous nous plions à cette décision de la Cour suprême.
Ce besoin de pouvoir porter le voile à l’université est difficile à comprendre d’un point de vue occidental…
Pourquoi?
Parce que, jusque-là, l’université fonctionnait très bien sans cela…
Que voulez-vous dire par “fonctionnait très bien”?
Le fonctionnement des universités, des écoles, des administrations se faisait dans un consensus laïque - qui était l’une des spécificités de la Turquie. Pourquoi vouloir le modifier aujourd’hui?
Il faut poser cette question aux partis politiques qui ont voulu changer cette règle. C’est sans doute qu’il y avait une demande en ce sens. La Turquie est une société ouverte. Tout cela est débattu. Ce qui est important, c’est que tous ces sujets puissent être discutés et que tout le monde participe à la discussion. Après quoi les instances constitutionnelles décident, pour ou contre. Et la règle de droit s’impose à tous au final.
REUTERS/Jean-Paul Pelissier
Orhan Pamuk, en mai 2007.
Le Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk considère qu’il y a toujours une véritable menace pesant sur les libertés des journalistes et des écrivains en Turquie, en raison de l’existence de l’article 301 du Code pénal, qui sanctionne durement “l’humiliation de l’identité turque”. Que répondez-vous? Et que dites-vous aux Européens concernant cet article, qui devait être aboli mais qui ne l’a jamais été?
Orhan Pamuk est un écrivain turc qui a obtenu le prix Nobel, et nous en sommes naturellement très fiers. Les intellectuels, les écrivains doivent nourrir la critique. Ils souhaitent pour l’avenir une situation meilleure que celle d’aujourd’hui. Je considère que c’est tout à fait naturel de leur part. Il est vrai qu’il y a eu dans un passé récent une série de procès intentés en vertu de l’article 301. Mais cet article a été modifié. Précisément pendant la période où l’on a dit que le rythme des réformes avait ralenti. Cette disposition a été changée cette année. Désormais, les écrivains ne sont plus jetés en prison pour avoir pris la parole. Vous pouvez dire ce que vous voulez en Turquie.
Vous vous êtes récemment rendu en Arménie, pour assister à un match de football, ce qui a représenté un événement historique. Est-ce que cela signifie que la Turquie est susceptible d’évoluer sur la question arménienne?
Si vous voulez parler des événements qui se sont produits lors de la Première Guerre mondiale, je tiens à rappeler que tout le monde a souffert durant cette période : les Turcs, les Arméniens, et d’autres. Il y a eu des circonstances tragiques de part et d’autre. Toutes ces souffrances nous attristent tous. Mais dire que les Turcs ont, de façon délibérée, mené un massacre contre leurs propres concitoyens n’est pas vrai. Il faut comprendre ces événements à la lumière de la guerre. Tout le monde était en guerre à l’époque. Nos concitoyens arméniens ont été provoqués par un autre pays alors que nos troupes se battaient sur trois fronts. Je n’y reviendrai pas dans le détail, mais nous répondons aux allégations sur cette question de la façon suivante: étudions ces allégations. Ce n’est pas aux hommes politiques de prendre position sur ces questions. Quelle est l’attitude honnête ? C’est de créer une commission d’historiens indépendante. Mettons nos archives sans restriction à la disposition de cette commission! Que cette commission fasse son travail. Et nous devrons tous accepter ses conclusions. La République de Turquie a fait cette proposition. Nous sommes même allés un peu plus loin : si la France s’intéresse de près à ce sujet, que la France participe à cette commission.
REUTERS/Anatolian-Mustafa Oztartan
Le président turc assiste, à côté du président arménien Sarkissian, au match Turquie-Arménie, à Erevan, le 6 septembre dernier. Un événement sans précédent.
Néanmoins, le génocide des Arméniens est désormais reconnu par de nombreux Etats démocratiques, et non des moindres. Barack Obama s’est déclaré favorable à la reconnaissance de ce génocide par les Etats-Unis. La position de la Turquie sera-t-elle encore tenable dans l’avenir?
Je peux parler de la question arménienne. Mais que l’on nous force à reconnaître quelque chose qui n’a pas eu lieu, simplement parce que des hommes politiques l’ont compris dans ce sens, n’est pas une attitude honnête. Ce serait plutôt un problème pour Barack Obama. N’oubliez pas que, pendant un millénaire, les Turcs et les Arméniens ont toujours vécu en paix ensemble. Il n’y a pas eu de conflit entre ces deux peuples. Sauf dans les conditions particulières de la Première Guerre mondiale. Il ne faut pas instiller de la haine pour l’avenir. Aujourd’hui, l’Arménie et la Turquie sont deux pays voisins. Et nous souhaitons développer notre amitié et nos relations avec l’Arménie.
Est-ce que vous avez parlé avec le président arménien du génocide ou est-ce que vous l’avez laissé de côté pendant les entretiens que vous avez eus ensemble?
Je vais vous dire une chose: nous sommes des gens qui vivent côte à côte dans cette région ! Nous sommes obligés de penser à l’avenir des habitants de l’Arménie. Il faut qu’ils vivent dans la prospérité, qu’ils soient heureux. Il faut qu’ils soient en bons termes avec la Turquie. Il faut que la Turquie soit en bons termes avec eux. C’est pour cela que nous devons aider le processus entre la Turquie et l’Arménie. Regarder les choses de loin et essayer de protéger sa propre identité, se focaliser sur cette animosité, rabâcher tout le temps le même sujet, l’utiliser sans cesse comme un instrument politique ne servira à personne. J’ai écrit au président arménien, M. Sarkissian, pour le féliciter quand il a été élu. Et je lui ai dit que j’espérais pouvoir résoudre les problèmes que nous avons en commun et améliorer nos relations pendant que nous sommes tous les deux présidents. Et le président de la République arménienne, avec beaucoup de courage, m’a invité dans son pays. Je le félicite. J’ai été, moi aussi, critiqué par beaucoup de gens en Turquie. Mais, avec courage, également, j’ai accepté cette invitation et je me suis rendu en Arménie. J’ai été très heureux d’y aller. Nous avons a eu des conversations très constructives. Et je souhaite que ces échanges se poursuivent. Il y a beaucoup de sujets, beaucoup de problèmes ; je ne suis pas entré dans les détails de chacun. C’était notre premier échange et je ne voulais pas aborder tous les sujets fâcheux. Le plus important était de créer un bon climat.
Que pensez-vous des intellectuels turcs, comme Orhan Pamuk, qui n’ont pas de difficulté à parler du “génocide” des Arméniens?
Cela montre justement que tous les points de vue peuvent être exprimés aujourd’hui en Turquie. Que tout peut être désormais débattu. Certains croient que des gens sont jetés en prison dès qu’ils émettent des opinions de ce type. Mais ce n’est pas le cas. On débat de tout. On écrit ce que l’on veut. Il y a même des livres qui sont écrits à ce sujet. Même si je ne suis pas d’accord avec certains points de vue, je ne suis pas d’avis de faire taire les gens qui les expriment. Cependant, s’il y a une idée que je ne veux pas accepter, je ne vais pas non plus m’y soumettre simplement parce qu’elle fait l’objet d’une pression internationale. Les actions de la diaspora arménienne empêchent la normalisation des relations turco-arméniennes.
Concernant les rapports entre l’islam et l’Occident, certains s’inquiètent de voir votre pays participer à la Conférence islamique tout en aspirant à entrer dans l’Union européenne.
Je ne vois pas de contradiction entre le fait que la Turquie soit membre de la Conférence islamique et qu’elle négocie son adhésion à l’Union européenne. La Conférence islamique et l’Union européenne ne sont pas des alternatives exclusives l’une de l’autre dans le monde d’aujourd’hui, caractérisé par la mondialisation. La majorité de la population de la Turquie est musulmane. C’est pour cela que la Turquie est membre de la Conférence islamique. La Russie en est également un membre observateur parce qu’elle a une forte population musulmane. Mais la Turquie a également commencé à négocier son adhésion à l’Union européenne et continue d’adopter les acquis communautaires. Le fait d’être musulman n’est pas un obstacle pour devenir membre de l’Union européenne. Je ne le pense pas. Quelles sont nos valeurs communes? La démocratie, le respect des droits de l’homme, l’économie de marché. Nous avons accepté ces principes-là. Par ailleurs, les efforts de la Turquie sont soutenus d’une façon très importante dans le monde musulman. Je pense que la Turquie va apporter une très grande richesse à l’Union européenne en jouant le rôle de pont entre les civilisations.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/abdullah-gul-la-turquie-a-accompli-une-revolution-silencieuse_689536.html?p=2

Munich sans la substance..

Article lié : Escale à Munich

Exocet

  06/04/2009

Les termites (..) attaqueraient ils encore la ligne maginot pour y voir leur propre reflet?

Dans ce cas ,l’échec est à la mesure du no man’s land…

Turkey's Other Lobbying : Gul Want To Crush The US Will For Recognition Of The Armenian (And Syriac) Genocide (1915)

Article lié : Le Hezbollah dans la sierra

Nicolas Stassen

  06/04/2009

Barack Obama à la reconquête de l’allié turc

Laure Marchand, à Istanbul
06/04/2009 | Mise à jour : 06:46 | Commentaires 6 |  Ajouter à ma sélection
Des manifestants ont protesté contre la venue de Barack Obama en Turquie et appelé au départ des Américains d’Afghanistan, hier à Istanbul. Crédits photo : AFP
La Turquie, gratifiée d’une visite officielle de deux jours, est bien placée pour servir d’intermédiaire à Washington sur plusieurs dossiers importants.
En menaçant de mettre son veto à la nomination de M. Rasmussen à la tête de l’Otan, le premier ministre turc n’a pas failli à sa réputation d’homme politique au caractère bien trempé. Il a fallu la garantie de Barack Obama d’œuvrer au rapprochement entre l’Otan et le monde musulman pour que Recep Tayyip Erdogan se laisse fléchir. Ce coup d’éclat, à la veille de la venue du président américain en Turquie, confirme qu’Ankara, prête à défendre ses intérêts, n’est plus un allié docile mais qu’elle prend également en compte ceux de Washington. Barack Obama lui a d’ailleurs aussitôt rendu la politesse en plaidant à Prague pour son entrée dans l’UE.
Les Turcs ne boudent pas leur plaisir : inclus dans la tournée du président américain, ils sont les seuls à être gratifiés d’une visite officielle. Arrivé dimanche soir en Turquie, Barack Obama y séjournera jusqu’à mardi. Cette attention particulière accordée à son vieil allié dans l’Otan exprime la volonté de la Maison-Blanche de reconquérir la confiance de ce pays à cheval sur deux continents et d’en faire une de ses cartes maîtresses au Proche-Orient.
«La Turquie a une valeur ajoutée évidente pour les Amé¬ricains qui veulent renouer avec le monde islamique», analyse Sinan Ülgen, président du think-tank Edam. La diplomatie turque, qui repose sur le concept «zéro conflit avec nos voisins», a conduit Ankara à se rapprocher de l’Iran et de Damas, à parrainer des négociations de paix indirectes entre Israël et la Syrie, à favoriser la coopération afghano-pakistanaise… Les Turcs sont bien placés pour servir d’intermédiaires dans de nombreux dossiers prioritaires de Barack Obama.
En 2003, le refus de laisser passer les soldats américains sur le territoire turc pour entrer en Irak avait rompu la confiance entre les deux partenaires. L’hostilité anti-Bush avait atteint des records dans l’opinion. Mais aujourd’hui, Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie turque, appelle à «un nouvel âge d’or» dans les relations. Le premier ministre ne manque pas de ¬rappeler que le deuxième prénom d’Obama est Hussein, celui du petit-fils du Prophète. Au-delà, l’annonce du retrait des troupes d’Irak, la fermeture de ¬Guantanamo ou le message d’ouverture adressé à l’Iran sont reçus avec soulagement en Turquie.
Les Turcs attendent un appui sur deux dossiers cruciaux
Ces réorientations «ouvrent la voie à une coopération dans les domaines où nous avons des intérêts communs», souligne Murat Mercan, président de la commission des affaires étrangères au Parlement. La Turquie, deuxième plus gros contributeur de l’Otan, pourrait renforcer sa présence civile et militaire en Afghanistan. Surtout, Ankara a déclaré être prêt à faciliter le départ des soldats américains d’Irak. La mise à disposition de sa base aérienne d’Incirlik et de ses ports sera au centre des discussions.
En retour, les Turcs attendent un appui sur deux dossiers cruciaux. Que Washington continue à faire pression sur le gouvernement autonome kurde en Irak pour qu’il lutte contre les rebelles du PKK dans le nord du pays. Et la reconnaissance du génocide arménien par la ¬Chambre des représentants ou la Maison-Blanche serait perçue comme un casus belli diploma¬tique.
Mais la Turquie ne veut pas rester cantonnée dans un statut de médiateur : elle entend être associée «à l’élaboration de la politique régionale», selon Murat Mercan. Pour Faruk Logoglu, ancien ambassadeur aux États-Unis, ces ambitions sont «surévaluées». Le président iranien a déjà opposé une fin de non-recevoir à la proposition de médiation turque.
http://www.lefigaro.fr/international/2009/04/06/01003-20090406ARTFIG00257-barack-obama-a-la-reconquete-de-l-allie-turc-.php

Obama entame sa visite en Turquie
AFP
dimanche 05 avril 2009, 22:07
Le président américain Barack Obama est arrivé dimanche à Ankara pour une visite de deux jours en Turquie, « allié déterminant » des Etats-Unis et plus grand pays musulman de l’Otan, dont il a appuyé la candidature à l’Union européenne.
Lire aussi : Obama et Sarkozy s’opposent sur l’entrée de la Turquie dans l’UE
epa
Le président Barack Obama, qui effectue en Turquie la dernière étape d’une tournée en Europe, est arrivé à 21H10 à l’aéroport Esenboga. Il a été accueilli par le ministre de l’Economie Mehmet Simsek, et son épouse américaine. Après des entretiens lundi à Ankara avec les dirigeants turcs et un discours au parlement, M. Obama est attendu à Istanbul, où il rencontrera mardi les autorités religieuses, puis un groupe d’étudiants, et visitera deux mosquées.
« Le président va réaffirmer son sentiment que la Turquie est un allié déterminant, et constitue une partie importante de l’Europe. Il a voulu se rendre en Turquie parce qu’il pense qu’il faut relancer les relations entre les deux pays, distendues ces dernières années », a déclaré à la presse un responsable américain qui fait partie de la délégation.
Entrée de la Turquie dans l’UE
Les relations entre les deux pays s’étaient tendues en 2003, après l’intervention militaire américaine en Irak. « Le président s’entretiendra du progrès des réformes démocratiques en Turquie, et réaffirmera le soutien américain à la demande de la Turquie d’entrer dans l’Union européenne », a ajouté le responsable avant l’arrivée de M. Obama, qui effectue sa première visite dans un pays musulman. A Prague dimanche, M. Obama a clairement soutenu l’entrée de la Turquie dans l’UE, qui enverrait selon lui « un signal important ». Plusieurs pays européens sont opposés à cette adhésion, dont le président français Nicolas Sarkozy, qui l’a immédiatement rappelé haut et fort.
Selon le même responsable, M. Obama souhaite discuter des défis régionaux communs tels que « la menace terroriste, la guerre en Afghanistan, les relations avec l’Iran, et l’objectif partagé d’une paix durable entre Israël et ses voisins. » La Turquie occupe une position stratégique entre Europe, Proche-Orient et Caucase. Alliée d’Israël, elle joue les intermédiaires dans des négociations entre l’Etat hébreu et la Syrie, et partage des frontières avec l’Irak et l’Iran.
Lors de sa tournée, M. Obama a réclamé de ses alliés l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan, où la Turquie a 900 hommes. Ankara ne souhaite pas pour l’instant aller au delà. La lutte contre les insurgés kurdes de Turquie, qui ont des bases de repli en Irak, ainsi que la question arménienne, pourraient être évoquées lors de cette visite.
Génocide arménien
Ankara souhaite aussi que M. Obama renonce à qualifier de génocide les massacres d’Arméniens sous l’empire ottoman (1915-1917), comme il l’a fait pendant sa campagne électorale.
Autre dossier : l’Otan. Samedi, lors du sommet de l’alliance, M. Obama est intervenu pour dénouer une crise à propos de la nomination, finalement annoncée, du Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen comme nouveau secrétaire général de l’Otan.
M. Rasmussen est mal vu de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan—dont le parti est issu de la mouvance islamiste—pour son soutien au journal danois qui avait publié en 2005 des caricatures controversées de Mahomet. M. Erdogan lui reproche aussi le refus de Copenhague d’interdire une chaîne kurde émettant du Danemark et accusée d’être le porte-voix d’un groupe rebelle kurde. Selon la presse turque, Ankara a monnayé son feu vert à la nomination de M. Rasmussen contre de fortes exigences, dont la nomination de personnalités turques à des postes clés de l’Otan.
(afp)
http://www.lesoir.be/actualite/monde/obama-entame-une-visite-en-2009-04-05-699601.shtml

Abdullah Gül
‘‘La Turquie a accompli une révolution silencieuse’‘
Par Christian Makarian, Gosset Ulysse, publié le 07/11/2008 15:35 - mis à jour le 07/11/2008 17:51
Il a été Premier ministre, puis ministre des Affaires étrangères, avant d’assumer la charge de président de la République turque au terme d’une élection mouvementée. C’est dire si ce quinquagénaire, proeuropéen tout en étant issu de la mouvance islamiste, connaît les arcanes politiques et diplomatiques. Pour L’Express et France 24, il a accepté de répondre aux questions qui se posent au sujet de la Turquie, y compris les plus embarrassantes.
La Turquie est-elle vraiment à l’abri d’un nouveau complot ou d’un coup d’Etat?
Ces hypothèses ne sont plus plausibles dans la Turquie actuelle. Les dangers dont vous parlez étaient hier imaginables mais ne sont plus vraisemblables aujourd’hui. Certes, quand on regarde notre passé politique, on trouve des hauts et des bas. C’est vrai. Mais aujourd’hui, vous le voyez, nous menons à bien des procès importants, avec des actes d’accusation en bonne et due forme, et la défense peut s’exprimer librement… Si un crime ou si un délit a été commis, quel qu’il soit, des tribunaux indépendants sont parfaitement en mesure de procéder à un jugement. Il existe en Turquie un système de droit qui fonctionne. Cela s’inscrit dans la perspective des négociations visant à l’adhésion à l’Union européenne. Il nous faut remplir les critères politiques de Copenhague : la démocratie, la suprématie du droit (au niveau des normes européennes), et le respect des droits de l’homme (là aussi, au niveau des normes européennes). On ne peut pas démarrer les négociations d’adhésion si ces conditions ne sont pas remplies. Nous avons donc procédé à des réformes vraiment radicales, que certains ont qualifiées de “révolution silencieuse”.
Abdullah Gül
1950 Naissance à Kayseri.
1983 Economiste à l’Islamic Development Bank, à Djeddah.
1991 Professeur d’économie internationale. Elu député du Refah Partisi (Parti du bien-être).
1996 Ministre d’Etat, porte-parole du gouvernement turc.
2001 Membre fondateur de l’AKP (Parti de la justice et du développement).
2002 Premier ministre.
De 2003 à 2007 Ministre des Affaires étrangères.
28 août 2007 Elu président de la République.
La Commission européenne vient de rendre son rapport d’avancement portant sur la modernisation de la Turquie. Ce constat contient des réserves. Est-ce que cela vous inquiète?
Le processus de négociation d’adhésion à l’Union européenne est un processus de transformation de la Turquie. Nous avons effectué des réformes tout à fait radicales, mais nous sommes loin d’avoir fini. Nous avons encore beaucoup à accomplir. Nous ne le faisons pas pour satisfaire l’Union européenne, pour que les Européens nous voient d’un bon oeil. Nous le faisons parce que notre peuple a le droit d’avoir accès à ces réformes. Même si l’Union européenne n’existait pas, nous devrions moderniser la Turquie de nous-mêmes, élargir les libertés de la façon la plus étendue possible pour que le peuple turc puisse en jouir. Le pluralisme, la transparence, l’égalité... ce sont des besoins qui vont dans le sens de l’intérêt de la Turquie et du peuple turc. Nous y travaillons. Peut-être aurait-il fallu agir plus rapidement. C’est ce que je pense. Mais, comme vous le savez, il y a des considérations économiques, des questions de politique intérieure qui ont ralenti les choses, notamment l’année dernière.
Vous êtes issu d’un mouvement politique d’inspiration islamiste. Est-ce que vous êtes très religieux, est-ce que vous effectuez vos prières tous les jours, est-ce que vous allez à la mosquée tous les vendredis?
Il faut séparer la religion de la politique. Dans notre pays, une grande majorité du peuple est musulmane. Cela relève du domaine personnel. J’ai la foi et, dans la mesure de ma force, je ferai ce que ma foi juge nécessaire. Mais ce sont des questions privées, qui ne concernent que moi, ou ma famille. Je ne fais pas de distinction entre mes concitoyens, parmi lesquels certains ne sont pas musulmans. Je n’effectue aucune discrimination. Il n’en est pas question. Ma propre conviction, ma propre foi, ne regarde que moi.
REUTERS/Osman Orsal
Des manifestants brandissent des drapeaux turcs et scandent des slogans contre l’AKP et la levée de l’interdiction du voile à l’université, près de l’Université d’Istanbul.
Pendant des décennies, il y avait un consensus en Turquie autour de la question de la laïcité. Pourquoi le gouvernement a-t-il voulu modifier ce principe pour autoriser, par exemple, le port du voile à l’université, qui était jusque-là interdit?
Il n’y a pas que le gouvernement qui ait souhaité cet amendement constitutionnel, voté par une vaste majorité. Au moins deux des partis de l’opposition l’ont également voté. Un seul groupe de partis d’opposition s’est prononcé contre. Plus de 400 députés sur 550 ont voté pour cet amendement constitutionnel destiné à supprimer cet interdit. Mais la Cour constitutionnelle a considéré que cela était contraire à la laïcité et a annulé l’amendement en question. Nous nous plions à cette décision de la Cour suprême.
Ce besoin de pouvoir porter le voile à l’université est difficile à comprendre d’un point de vue occidental…
Pourquoi?
Parce que, jusque-là, l’université fonctionnait très bien sans cela…
Que voulez-vous dire par “fonctionnait très bien”?
Le fonctionnement des universités, des écoles, des administrations se faisait dans un consensus laïque - qui était l’une des spécificités de la Turquie. Pourquoi vouloir le modifier aujourd’hui?
Il faut poser cette question aux partis politiques qui ont voulu changer cette règle. C’est sans doute qu’il y avait une demande en ce sens. La Turquie est une société ouverte. Tout cela est débattu. Ce qui est important, c’est que tous ces sujets puissent être discutés et que tout le monde participe à la discussion. Après quoi les instances constitutionnelles décident, pour ou contre. Et la règle de droit s’impose à tous au final.
REUTERS/Jean-Paul Pelissier
Orhan Pamuk, en mai 2007.
Le Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk considère qu’il y a toujours une véritable menace pesant sur les libertés des journalistes et des écrivains en Turquie, en raison de l’existence de l’article 301 du Code pénal, qui sanctionne durement “l’humiliation de l’identité turque”. Que répondez-vous? Et que dites-vous aux Européens concernant cet article, qui devait être aboli mais qui ne l’a jamais été?
Orhan Pamuk est un écrivain turc qui a obtenu le prix Nobel, et nous en sommes naturellement très fiers. Les intellectuels, les écrivains doivent nourrir la critique. Ils souhaitent pour l’avenir une situation meilleure que celle d’aujourd’hui. Je considère que c’est tout à fait naturel de leur part. Il est vrai qu’il y a eu dans un passé récent une série de procès intentés en vertu de l’article 301. Mais cet article a été modifié. Précisément pendant la période où l’on a dit que le rythme des réformes avait ralenti. Cette disposition a été changée cette année. Désormais, les écrivains ne sont plus jetés en prison pour avoir pris la parole. Vous pouvez dire ce que vous voulez en Turquie.
Vous vous êtes récemment rendu en Arménie, pour assister à un match de football, ce qui a représenté un événement historique. Est-ce que cela signifie que la Turquie est susceptible d’évoluer sur la question arménienne?
Si vous voulez parler des événements qui se sont produits lors de la Première Guerre mondiale, je tiens à rappeler que tout le monde a souffert durant cette période : les Turcs, les Arméniens, et d’autres. Il y a eu des circonstances tragiques de part et d’autre. Toutes ces souffrances nous attristent tous. Mais dire que les Turcs ont, de façon délibérée, mené un massacre contre leurs propres concitoyens n’est pas vrai. Il faut comprendre ces événements à la lumière de la guerre. Tout le monde était en guerre à l’époque. Nos concitoyens arméniens ont été provoqués par un autre pays alors que nos troupes se battaient sur trois fronts. Je n’y reviendrai pas dans le détail, mais nous répondons aux allégations sur cette question de la façon suivante: étudions ces allégations. Ce n’est pas aux hommes politiques de prendre position sur ces questions. Quelle est l’attitude honnête ? C’est de créer une commission d’historiens indépendante. Mettons nos archives sans restriction à la disposition de cette commission! Que cette commission fasse son travail. Et nous devrons tous accepter ses conclusions. La République de Turquie a fait cette proposition. Nous sommes même allés un peu plus loin : si la France s’intéresse de près à ce sujet, que la France participe à cette commission.
REUTERS/Anatolian-Mustafa Oztartan
Le président turc assiste, à côté du président arménien Sarkissian, au match Turquie-Arménie, à Erevan, le 6 septembre dernier. Un événement sans précédent.
Néanmoins, le génocide des Arméniens est désormais reconnu par de nombreux Etats démocratiques, et non des moindres. Barack Obama s’est déclaré favorable à la reconnaissance de ce génocide par les Etats-Unis. La position de la Turquie sera-t-elle encore tenable dans l’avenir?
Je peux parler de la question arménienne. Mais que l’on nous force à reconnaître quelque chose qui n’a pas eu lieu, simplement parce que des hommes politiques l’ont compris dans ce sens, n’est pas une attitude honnête. Ce serait plutôt un problème pour Barack Obama. N’oubliez pas que, pendant un millénaire, les Turcs et les Arméniens ont toujours vécu en paix ensemble. Il n’y a pas eu de conflit entre ces deux peuples. Sauf dans les conditions particulières de la Première Guerre mondiale. Il ne faut pas instiller de la haine pour l’avenir. Aujourd’hui, l’Arménie et la Turquie sont deux pays voisins. Et nous souhaitons développer notre amitié et nos relations avec l’Arménie.
Est-ce que vous avez parlé avec le président arménien du génocide ou est-ce que vous l’avez laissé de côté pendant les entretiens que vous avez eus ensemble?
Je vais vous dire une chose: nous sommes des gens qui vivent côte à côte dans cette région ! Nous sommes obligés de penser à l’avenir des habitants de l’Arménie. Il faut qu’ils vivent dans la prospérité, qu’ils soient heureux. Il faut qu’ils soient en bons termes avec la Turquie. Il faut que la Turquie soit en bons termes avec eux. C’est pour cela que nous devons aider le processus entre la Turquie et l’Arménie. Regarder les choses de loin et essayer de protéger sa propre identité, se focaliser sur cette animosité, rabâcher tout le temps le même sujet, l’utiliser sans cesse comme un instrument politique ne servira à personne. J’ai écrit au président arménien, M. Sarkissian, pour le féliciter quand il a été élu. Et je lui ai dit que j’espérais pouvoir résoudre les problèmes que nous avons en commun et améliorer nos relations pendant que nous sommes tous les deux présidents. Et le président de la République arménienne, avec beaucoup de courage, m’a invité dans son pays. Je le félicite. J’ai été, moi aussi, critiqué par beaucoup de gens en Turquie. Mais, avec courage, également, j’ai accepté cette invitation et je me suis rendu en Arménie. J’ai été très heureux d’y aller. Nous avons a eu des conversations très constructives. Et je souhaite que ces échanges se poursuivent. Il y a beaucoup de sujets, beaucoup de problèmes ; je ne suis pas entré dans les détails de chacun. C’était notre premier échange et je ne voulais pas aborder tous les sujets fâcheux. Le plus important était de créer un bon climat.
Que pensez-vous des intellectuels turcs, comme Orhan Pamuk, qui n’ont pas de difficulté à parler du “génocide” des Arméniens?
Cela montre justement que tous les points de vue peuvent être exprimés aujourd’hui en Turquie. Que tout peut être désormais débattu. Certains croient que des gens sont jetés en prison dès qu’ils émettent des opinions de ce type. Mais ce n’est pas le cas. On débat de tout. On écrit ce que l’on veut. Il y a même des livres qui sont écrits à ce sujet. Même si je ne suis pas d’accord avec certains points de vue, je ne suis pas d’avis de faire taire les gens qui les expriment. Cependant, s’il y a une idée que je ne veux pas accepter, je ne vais pas non plus m’y soumettre simplement parce qu’elle fait l’objet d’une pression internationale. Les actions de la diaspora arménienne empêchent la normalisation des relations turco-arméniennes.
Concernant les rapports entre l’islam et l’Occident, certains s’inquiètent de voir votre pays participer à la Conférence islamique tout en aspirant à entrer dans l’Union européenne.
Je ne vois pas de contradiction entre le fait que la Turquie soit membre de la Conférence islamique et qu’elle négocie son adhésion à l’Union européenne. La Conférence islamique et l’Union européenne ne sont pas des alternatives exclusives l’une de l’autre dans le monde d’aujourd’hui, caractérisé par la mondialisation. La majorité de la population de la Turquie est musulmane. C’est pour cela que la Turquie est membre de la Conférence islamique. La Russie en est également un membre observateur parce qu’elle a une forte population musulmane. Mais la Turquie a également commencé à négocier son adhésion à l’Union européenne et continue d’adopter les acquis communautaires. Le fait d’être musulman n’est pas un obstacle pour devenir membre de l’Union européenne. Je ne le pense pas. Quelles sont nos valeurs communes? La démocratie, le respect des droits de l’homme, l’économie de marché. Nous avons accepté ces principes-là. Par ailleurs, les efforts de la Turquie sont soutenus d’une façon très importante dans le monde musulman. Je pense que la Turquie va apporter une très grande richesse à l’Union européenne en jouant le rôle de pont entre les civilisations.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/abdullah-gul-la-turquie-a-accompli-une-revolution-silencieuse_689536.html?p=2

... And Turkey Picking Up A Blackmailed Bargain

Article lié : Le Hezbollah dans la sierra

Nicolas Stassen

  06/04/2009

Full title.

NATO Deal Dropped A Bridge Too Far : Americans Always Footed In (European Affairs), European Democracy (More Than Ever Shuted) Out and Turkey (Picking

Article lié : OTAN, soupirs & gémissements

Nicolas Stassen

  05/04/2009

Obama Again Invokes Personal Diplomacy to Avert NATO Stalemate

By Edwin Chen and Hans Nichols
April 5 (Bloomberg)—President Barack Obama waded into a diplomatic stalemate for the second time on his European trip and once again succeeded in bringing his more senior peers into harmony.
With a North Atlantic Treaty Organization summit facing potential deadlock yesterday over Turkey’s opposition to Danish Prime Minister Anders Fogh Rasmussen as the next head of NATO, Obama brought Rasmussen and Turkish President Abdullah Gul together for a talk.
After an hour-long session, they rejoined the summit with beaming faces that telegraphed the result: Turkey would drop its objections in exchange for a promise from Rasmussen to “ensure the best relations possible between NATO and the Muslim world”—and shut down a Kurdish TV channel if Turkish claims of links to terrorism were proven.
At a news conference afterward, Obama said his debut on the international stage had convinced him that “political interaction in Europe is not that different from the United States Senate,” where he served before entering the White House.
“There’s a lot of—I don’t know what the term is in Austrian—wheeling and dealing, and people are pursuing their interests, and everybody has their own particular issues and their own particular politics,” he said in response to an Austrian reporter’s question.
For all Obama’s success in conciliating the Danes and Turks, the NATO summit was far from an unblemished triumph for the new U.S. president.
Obama Falls Short
Obama fell short in his bid to win strong support from NATO allies for his new strategy to combat extremists in Afghanistan. NATO allies agreed to send only an additional 5,000 non-combat troops and trainers to Afghanistan.
Obama called it a “down payment” and noted more than once to reporters that the gathering had not been “a pledging conference.”
In the short term, it will still be U.S. troops in harm’s way—and in the most dangerous regions of Afghanistan.
Steve Flanagan, a European specialist at the Center for Strategic and International Studies in Washington, said the commitment for 5,000 non-combat trainers for the military and police was a “tepid” NATO response.
“It’s the basic minimum,” Flanagan said. “The hard part of the mission is going to become more and more a U.S.-led coalition. You still have the NATO flag but when you look at the numbers, it’s not a great division of labor.”
Less Than Expected
“It’s really a lot less than some people would have expected, given the euphoria over Obama,” he said. “Europeans just aren’t willing to put in that much more.”
With the mixed outcome at the NATO summit, the White House sought to put the most positive spin on the meeting as it trotted out National Security Adviser James Jones to brief reporters aboard Air Force One on how Obama pulled off his latest success at diplomatic mediation.
Coming into the summit, Turkey’s opposition to Rasmussen was strong and well-known, including its anger at Rasmussen for his defense of the Danish media’s right to publish anti-Islamic cartoons that provoked Muslim outrage in 2005.
Yet German Chancellor Angela Merkel said April 2 she was “firmly convinced” that an agreement on Rasmussen as NATO secretary-general would be reached at a leaders’ dinner in a posh casino in Baden Baden, Germany.
It was at that dinner several hours later that Obama, realizing that an agreement would not be reached, made his move, aware that the controversy, if unresolved, would dominate the next day’s plenary session.
Help from Berlusconi
Italian Prime Minister Silvio Berlusconi also helped, at one point conferring by cell phone for a half-hour with Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan.
Earlier in the week, at the G-20 summit in London, Obama also used personal diplomacy to push through an agreement on regulations and emergency aid that cleared the way for a broad effort to combat the global recession.
In his briefing, Jones did not provide details of the negotiations between Obama, Gul and Rasmussen.
“Turkey’s position was never against the individual or against the country,” Jones said. “It was primarily about the fact that they wanted to have their views and their concerns properly articulated in ways that the rest of the alliance should understand.”
Turkey was given at least two NATO jobs, including a deputy to the deputy secretary general, who is an Italian, the New York Times reported, citing unidentified senior European diplomats.
Promises to Turkey
Turkey was also promised that two blocked chapters of its accession agreement to join the European Union would move forward, and that Rasmussen would publicly address the concerns of the Muslim world about his response to the cartoons, possibly as soon as Monday, according to the Times.
Jones, a retired general who served as NATO commander from 2003 to 2006, said the resolution “bodes well for the future of the alliance,” adding that he had never attended a high-level NATO meeting “where there’s been as much good feeling and goodwill towards each other around the table.”
Obama’s diplomatic skills are sure to be tested again. That’s because many NATO issues are “cumbersome” and “very difficult and protracted,” Jones said.
“We won’t know the success of the trip for some time to come,” said Stephen Pifer, former U.S. deputy assistant secretary of state for President George W. Bush and now an analyst at the Center for Strategic and International Studies.
To contact the reporters on this story: Hans Nichols in Strasbourg, France, at

; Edwin Chen in Strasbourg, France, at


Last Updated: April 4, 2009 18:51 EDT
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=asgB92NGuflI&refer=home
Bitter Turkey finally lifts veto on Danish PM as Nato chief
• Ian Traynor in Strasbourg
• The Observer, Sunday 5 April 2009
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• Article history
Denmark’s prime minister was appointed the new Nato chief yesterday following 24 hours of brinkmanship and bitter dispute over religion and liberty that risked turning the western military alliance into the hostage of a clash with Islam.
Anders Fogh Rasmussen was named Nato secretary-general after President Barack Obama intervened in a row between the Dane and President Abdullah Gul of Turkey, which had earlier vetoed the appointment.
As the single big Muslim country within Nato, Turkey had refused to yield on the appointment of Rasmussen because of his defence of free speech during the Danish cartoons crisis three years ago and because Denmark is host to a Kurdish rebel TV station broadcasting to Turkey.
Rasmussen was supported by most leading European states, with the German chancellor, Angela Merkel, his keenest advocate.
The row with Turkey threatened to mar what was planned to be a celebration of Nato’s 60th birthday at a summit staged jointly by France and Germany on both sides of the Rhine.
Turkey yielded at the very end after the summit was extended by two hours and heads of state and government met alone to try to strike a deal. A European foreign minister told the Observer that Turkey backed down when it was promised membership of the European Defence Agency, increasing Ankara’s clout in the EU’s defence affairs.
Despite the final agreement, the dispute meant that the toxic arguments over religious values, blasphemy and liberties that have raged between the western and Islamic worlds since 9/11 have penetrated the inner sanctum of Nato for the first time. Obama and the other 27 national leaders of Nato sought to forge a consensus on the Danish candidate at a dinner in the German spa town of Baden-Baden on Friday night. But Recep Tayyip Erdogan, the Turkish prime minister, refused to budge. Silvio Berlusconi, the Italian prime minister, then spent hours on the phone to Erdogan yesterday morning without a breakthrough.
In a speech in London on Friday, Erdogan accused Rasmussen - who had just announced that he was quitting Danish politics - of playing host to “terrorists” linked to the PKK Kurdish guerrillas fighting the Turkish state. “The mouthpiece of the terrorist organisation in my country is broadcasting from Denmark. How can someone who did not stop this safeguard peace?”, Erdogan declared. “Nato is an organisation whose duties are to ensure peace.”
The Turkish leader also complained that Rasmussen had spurned his pleas during the 2006 cartoon crisis to make a gesture to defuse the tensions with the Islamic world. “How can those who made no contribution to peace at that time contribute to peace now?”
Olli Rehn, the top EU official in charge of negotiating Turkey’s accession to the union, said Erdogan had blundered and that Ankara’s threatened veto threw into greater doubt Turkey’s commitment to freedom of expression.
http://www.guardian.co.uk/world/2009/apr/05/nato-eu-denmark-turkey
Turkey reiterates opposition to Danish PM
By Quentin Peel in London
Published: April 4 2009 03:00 | Last updated: April 4 2009 03:00
Recep Tayyip Erdogan, Turkey’s prime minister, on Friday repeated his strong objections to the appointment of Anders Fogh Rasmussen, Danish prime minister, as the next secretary-general of Nato, jeopardising hopes for a harmonious 60th anniversary summit of the Atlantic alliance.
Mr Erdogan’s move could destroy the Danish premier’s chances of taking over the top civilian job in Nato, even though Mr Rasmussen has the backing of France, Germany, the UK and the US. Angela Merkel, German chancellor, said leaders of the 26 member states “should” make the appointment this weekend.
EDITOR’S CHOICE
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In depth: Afghanistan - Aug-30
Speaking at the Royal Institute of International Affairs at Chatham House in London, the Turkish prime minister said Nato was “an institution that has to secure peace”.
Mr Erdogan went on to attack his Danish counterpart for allowing “the media organisation of a terrorist group in my country” to broadcast television programmes from Denmark.
“I have made a request to prime minister Rasmussen to stop the broadcasting and he did not do that,” he said.
Turkey has criticised the establishment in Denmark of ROJ TV, a Kurdish broadcaster linked to the outlawed Kurdistan Workers’ party (PKK) that is fighting for ethnic and political rights in south-eastern Turkey.
Mr Erdogan also criticised Mr Rasmussen for his action or inaction during the dispute over the publication of cartoons of the Prophet Mohammed in a Danish newspaper in 2006.
“I asked him to invite Islamic ambassadors (in Denmark) to explain what was going on,” he said. “He did not do that either.
“How can I expect him to contribute to peace when he did not do so in the past?”
Mr Rasmussen confirmed to his Cabinet meeting in Copenhagen on Friday that he was a formal candidate for the job, and was widely seen as frontrunner to succeed Jaap de Hoop Scheffer, the Dutch incumbent, until the Turkish objections were made known.
The alliance leaders do not have to take a final decision until June, but were hoping to do so at their summit meeting this weekend.
Officials said they had hoped to persuade Mr Erdogan when he attended the Group of 20 summit in London on Thursday to drop his objections, but clearly failed to do so.
Other candidates who have been in the running for the Nato job include Jonas Gahr Stoere, Norwegian foreign minister, Radoslaw Sikorski, Polish foreign minister, and Peter MacKay, Canada’s defence minister.
http://www.ft.com/cms/s/0/56fd2b9c-20a7-11de-b930-00144feabdc0.html
Sarkozy toujours opposé à l’entrée de la Turquie dans l’UE
AFP
dimanche 05 avril 2009, 16:56
Le président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé dimanche son hostilité à une entrée de la Turquie dans l’Union européenne, après le soutien apporté par le président américain Barack Obama à une telle adhésion.
« Je travaille main dans la main avec le président Obama, mais s’agissant de l’Union européenne, c’est aux pays membres de l’Union européenne de décider », a déclaré M. Sarkozy, interrogé sur TF1 en duplex depuis Prague où il participe au sommet UE-Etats-Unis.
« J’ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste. Je crois pouvoir dire qu’une immense majorité des Etats membres (de l’UE) est sur la position de la France », a-t-il ajouté.
« La Turquie, c’est un très grand pays allié de l’Europe et allié des Etats-Unis. Elle doit rester un partenaire privilégié, ma position n’a pas changé », a déclaré le chef de l’Etat.
M. Obama avait estimé un peu plus tôt devant les dirigeants de l’UE à Prague que l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne « constituerait un signal important » envoyé à ce pays musulman.
Les pourparlers d’adhésion de la Turquie au bloc européen, entamés en octobre 2005, marquent actuellement le pas. Certains pays comme la France ou l’Allemagne sont opposés à la perspective de voir ce pays entrer dans l’UE et privilégient une association étroite avec lui.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, en revanche, militent depuis longtemps pour une adhésion.
Vendredi et samedi, au sommet de l’Otan à Strasbourg/Kehl/Baden Baden, la Turquie s’était opposée à la nomination du Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen au poste de secrétaire général de l’Alliance avant de s’y ranger. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué samedi que ce revirement suivait le fait que le président Obama se soit porté « garant » d’un certain nombre d’engagements, qu’il n’a pas précisés.
La désignation de M. Rasmussen, « posait des problèmes à nos amis turcs, parce qu’il y avait l’histoire des terroristes kurdes avec le PKK et puis l’histoire des caricatures. Mais nous nous étions déterminés à ne pas céder, parce que M. Rasmussen est un homme démocratique, un homme de grande qualité », a dit M. Sarkozy.
Interrogé sur d’éventuelles concessions, il a répondu qu’il « a fallu convaincre nos amis turcs de notre fermeté. Le président Obama a joué un rôle considérable, s’est montré comme un vrai leader, et à la sortie, à l’unanimité, on a décidé que ce serait Rasmussen ».
La Turquie reprochait au candidat son soutien à un journal danois qui avait publié des caricatures de Mahomet en 2005 et son refus de fermer la chaîne de télévision Roj TV, considérée par Ankara comme porte-voix des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Selon plusieurs journaux turcs, Ankara a obtenu l’assurance que Roj TV sera prochainement interdite d’émettre depuis le Danemark, que M. Rasmussen allait adresser « un message positif » sur l’affaire des caricatures, ainsi que la désignation de responsable turcs à des postes clés de l’Otan.
(afp)
http://www.lesoir.be/actualite/monde/sarkozy-toujours-oppose-a-l-2009-04-05-699575.shtml

tchéquie
Premier désaccord entre Obama et Sarkozy
AFP
Mis en ligne le 05/04/2009
Barack Obama et le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy se sont opposés dimanche sur l’opportunité de faire entrer la Turquie dans l’UE, mettant une note de discorde dans une tournée européenne jusqu’ici très consensuelle du président américain.
• Obama se réunit en sommet avec l’Union européenne
“Les Etats-Unis et l’Europe doivent aborder les musulmans comme nos amis, nos voisins et partenaires dans la lutte contre l’injustice, l’intolérance et la violence”, a déclaré le président américain lors d’un sommet avec l’ensemble des dirigeants européens à Prague. “Evoluer vers l’adhésion de la Turquie à l’UE constituerait un signal important de votre engagement dans ce sens et assurerait que nous continuons à ancrer fermement la Turquie en Europe”, leur a-t-il lancé.
M. Obama s’exprimait quelques heures seulement avant de gagner la Turquie, allié traditionnel des Etats-Unis et dernière étape de sa tournée en Europe. En s’exprimant ainsi, M. Obama n’a fait que reprendre à son compte une la position suivie depuis longtemps par les Etats-Unis. Mais il l’a fait à un moment où les négociations d’adhésion de la Turquie, entamées en 2005, piétinent, et où une certaine fatigue se fait sentir sur l’élargissement du bloc de 27 pays.
Opposant de longue date de l’adhésion de la Turquie, le président français Nicolas Sarkozy, présent à Prague, a immédiatement adressé une fin de non-recevoir au plaidoyer de Barack Obama. “Je travaille main dans la main avec le président Obama, mais s’agissant de l’Union européenne, c’est aux pays membres de l’Union européenne de décider”, a rétorqué M. Sarkozy, sur la chaîne de télévision française TF1. “J’ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste. Je crois pouvoir dire qu’une immense majorité des Etats membres (de l’UE) est sur la position de la France”, a-t-il ajouté. En termes plus diplomatiques, la chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi exprimé ses doutes.
Les propos de M. Obama sont “dans la tradition des Etats-Unis”, a-t-elle relativisé. “Je pense qu’un lien étroit avec le monde musulman et en particulier avec la Turquie est pour nous tous une chose intéressante”, a-t-elle ajouté, mais “nous discutons encore de la forme que cela doit prendre, à savoir celle d’un partenariat privilégié ou d’une adhésion entière”.
En revanche, le soutien appuyé de Barack Obama à la Turquie a été du miel pour la Commission européenne, qui conduit les négociations avec Ankara et milite pour que la perspective d’adhésion soit clairement maintenue. “Je me réjouis des propos de M. Obama”, a dit le président de l’exécutif européen, José Manuel Barroso. “Nous avons débuté les négociations avec la Turquie en vue d’une adhésion à l’UE et il s’agissait d’une décision unanime de l’ensemble des 27 Etats”, a-t-il rappelé.
M. Obama a apporté son soutien à la Turquie après avoir beaucoup oeuvré juste avant, lors du sommet de l’Otan, pour éviter une crise, en obtenant à l’arraché l’approbation d’Ankara à la nomination du Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen à la tête de l’alliance.
La Turquie reprochait à M. Rasmussen d’avoir défendu la publication au Danemark des caricatures controversées de Mahomet qui avaient provoqué la colère du monde musulman en 2005. Mais samedi, le commissaire européen à l’élargissement Olli Rehn avait mis très durement en garde la Turquie, avertissant qu’un blocage risquait d’obscurcir son avenir européen en “soulevant des questions” parmi les Etats de l’UE.
http://www.lalibre.be/actu/europe/article/493687/premier-desaccord-entre-obama-et-sarkozy.html

Anders Fogh Rasmussen, prochain secrétaire général de l’Otan
Par Reuters, publié le 04/04/2009 à 15:40 - mis à jour le 04/04/2009 à 16:56
STRASBOURG - Le prochain secrétaire général de l’Otan sera le Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, a indiqué samedi en marge du sommet de Strasbourg l’actuel titulaire du poste, Jaap de Hoop Scheffer.
Le secrétaire général de l’Otan Jaap de Hoop Scheffer (à droite) et son successeur, le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, à Strasbourg. Pour sa nomination, il bénéficiait du soutien des poids lourds de l’Alliance - Etats-Unis, Grande-Bretagne, Allemagne et France (Reuters/Michael Dalder)
La nomination de Rasmussen intervient après 48 heures d’intenses tractations avec la Turquie, qui a opposé jusqu’au dernier moment son veto au choix de ce dernier, malgré l’insistance des grandes puissances de l’Alliance.
“Je suis profondément honoré d’être nommé comme prochain secrétaire général de l’Otan et je ferai tout mon possible pour répondre à la confiance de mes collègues”, a déclaré le Premier ministre danois en ouverture de la conférence de presse finale du sommet.
Le mandat de Jaap de Hoop Scheffer prend fin le 31 juillet et Anders Fogh Rasmussen prendra donc ses fonctions le 1er août.
La Turquie refusait d’endosser la candidature de Rasmussen en raison de la façon dont il a géré l’affaire des caricatures de Mahomet, publiées en 2006 par un quotidien danois.
Les autorités turques lui reprochaient également de ne pas être parvenu à fermer la chaîne de télévision kurde ROJ TV, proche du Parti des travailleurs du Kurdistan, qui émet du Danemark. Le PKK est sur la liste des organisations terroristes européenne et américaine.
Depuis Ankara, le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, qui ne participait pas au sommet mais était très réticent au choix du Premier ministre danois, a confirmé que la Turquie s’était ralliée au reste des membres de l’Otan après que Barack Obama eut fourni des “garanties” à son gouvernement.
Il a notamment obtenu la promesse que l’un des adjoints du secrétaire général sera de nationalité turque et que des officiers turcs seraient également présents au sein du commandement militaire de l’Alliance.
EXTRAORDINAIRE RÉPUTATION
Lors d’une conférence de presse séparée, Barack Obama a salué l’“extraordinaire réputation” d’Anders Fogh Rasmussen et a indiqué que d’importants efforts avaient été déployés pour que tout le monde soit satisfait de ce choix.
“Je suis convaincu qu’il est parfaitement armé pour mené l’Alliance face aux défis du 21e siècle”, a dit le président américain.
Le Premier ministre danois bénéficiait du soutien des grandes puissances de l’Alliance - Etats-Unis, Grande-Bretagne, Allemagne et France - qui ont mis tout leur poids dans la balance au cours du sommet pour forcer la décision.
En dehors des réticences turques, plusieurs autres membres de l’Otan estimaient en privé que Rasmussen n’était pas le meilleur candidat à l’heure où l’Alliance cherche à réchauffer ses relations avec le monde musulman.
Un haut responsable de l’organisation a d’ailleurs indiqué à Reuters que la désignation du secrétaire général avait été l’objet d’une multitude d’échanges informels avant l’ouverture des débats samedi.
“Soit ils se mettaient d’accord sur Rasmussen, soit on renvoyait le sujet à plus tard”, a dit ce responsable.
En dehors d’Anders Fogh Rasmussen, les autres noms qui circulaient pour occuper le poste étaient ceux de l’ancien ministre britannique de la Défense, Des Browne, du ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere, et du ministre canadien de la Défense, Peter MacKay.
http://www.lexpress.fr/actualites/2/anders-fogh-rasmussen-prochain-secretaire-general-de-l-otan_751701.html

Le sommet UE-USA dominé par la vision d’Obama sur le nucléaire
Par Reuters, publié le 05/04/2009 à 17:13
PRAGUE - Le président américain Barack Obama s’est engagé dimanche à oeuvrer à la réduction des arsenaux atomiques dans le monde tout en justifiant la poursuite du projet de défense antimissile en Europe, éclipsant un sommet Europe-Etats-Unis visant à resserrer les liens transatlantiques.
Barack Obama et son épouse Michelle. Le président américain s’est engagé dimanche à oeuvrer à la réduction des arsenaux atomiques dans le monde tout en justifiant la poursuite du projet de défense antimissile en Europe, éclipsant un sommet Europe-Etats-Unis visant à resserrer les liens transatlantiques. (Reuters/Jim Young)
Lors de sa rencontre avec les chefs d’Etat des Vingt-sept, à Prague, il a promis de travailler activement avec eux sur les questions énergétiques et le changement climatique et a soutenu l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, à laquelle plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne, sont opposés.
Le tir d’une fusée à longue portée nord-coréenne, destinée officiellement à lancer un satellite, lui a fourni l’occasion de soutenir le projet vivement critiqué par la Russie de système antimissile en République tchèque et en Pologne qu’il juge nécessaire tant que la menace nucléaire iranienne persistera.
“Les Etats-Unis vont prendre des mesures concrètes en faveur d’un monde sans armes nucléaires”, a dit Obama devant des milliers de personnes massées dans le centre de Prague.
Le président américain a renouvelé son souhait de négocier un nouvel accord de désarmement avec la Russie, tout en assurant que les Etats-Unis conserveraient un arsenal sûr et efficace pour dissuader tout adversaire éventuel et protéger ses alliés.
“Tant que la menace présentée par l’Iran persistera, nous continuerons de travailler à ce système antimissile”, a-t-il déclaré. “Si la menace iranienne est éliminée, nous disposerons d’une base plus solide en faveur de la sécurité et le besoin de constituer un bouclier en Europe ne se fera plus sentir.”
“PROVOCATION”
Obama a insisté sur la nécessité de dialoguer avec l’Iran pour qu’il renonce au programme nucléaire militaire que des pays occidentaux le soupçonnent de mener, et a invité la communauté internationale à envoyer un message fort à la Corée du Nord.
En lançant un nouveau missile, “la Corée du Nord a de nouveau enfreint les règles”, a-t-il dit. “Cette provocation souligne la nécessité d’agir non seulement cet après-midi au Conseil de sécurité des Nations unies mais également dans notre détermination à prévenir la dissémination de ce type d’armes.”
A l’issue du sommet, l’Union européenne et les Etats-Unis ont diffusé un communiqué commun condamnant le tir nord-coréen.
La Maison blanche avait auparavant dit que ce tir justifiait la poursuite du développement des systèmes antimissile, une remarque accueillie avec satisfaction par la République tchèque.
Le sommet de Prague a clairement montré l’amélioration des relations transatlantiques, s’est réjoui le Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, dont le pays préside l’Union.
“Le sommet a confirmé que l’Europe et les Etats-Unis ont la même opinion sur l’évolution de la sécurité dans le monde”, a-t-il dit, citant la coopération en Afghanistan, le Proche-Orient et le choix du prochain secrétaire général de l’Otan, le Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen.
“Le sommet de Prague a également confirmé nos craintes communes”, a-t-il ajouté, évoquant l’Iran et la Corée du Nord.
LA QUESTION TURQUE
Devant les dirigeants européens, Obama a promis de travailler activement avec les Européens sur les questions énergétiques et le réchauffement climatique, pomme de discorde entre les Européens et la précédente administration américaine.
“Notre santé économique à long terme est directement liée à notre capacité à travailler ensemble sur la question de la sécurité énergétique et du changement climatique”, a-t-il dit.
“Aujourd’hui, je m’engage devant vous à dire que les Etats-Unis seront un partenaire actif dans le processus de Copenhague et au-delà”, a-t-il ajouté, en référence à la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui doit se tenir en décembre dans la capitale danoise.
Il s’est dit pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, provoquant une réplique immédiate du président français Nicolas Sarkozy qui a renouvelé son opposition.
Selon Obama, “les Etats-Unis et l’Europe doivent considérer les musulmans comme des amis, des voisins et des partenaires”.
“Aller vers une entrée de la Turquie dans l’Union européenne constituerait un signe important de votre engagement dans cette direction et assurerait que nous continuons à ancrer la Turquie fermement en Europe”, a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy a dit travailler “main dans la main avec le président Obama, mais enfin s’agissant de l’Union européenne, c’est aux pays membres de l’Union européenne de décider”.
“Je suis opposé à cette entrée et je le reste, et je crois pouvoir dire qu’une grande majorité des Etats membres est sur la position de la France”, a-t-il ajouté.
http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-sommet-ue-usa-domine-par-la-vision-d-obama-sur-le-nucleaire_751836.html

Obama et Sarkzoy s’opposent sur l’entrée de la Turquie dans l’UE
LEMONDE.FR avec AFP | 05.04.09 | 13h23 •  Mis à jour le 05.04.09 | 13h28

e président américain a soutenu, dimanche 5 avril, l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne alors que cette adhésion en cours de négociation reste controversée parmi les pays européens. Sur TF1, le président français, Nicolas Sarkozy a rappelé son opposition à l’entrée de la Turquie dans l’UE.
“Je travaille main dans la main avec le président Obama, mais s’agissant de l’Union européenne, c’est aux pays membres de l’Union européenne de décider”, a déclaré M. Sarkozy. “J’ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste. Je crois pouvoir dire qu’une immense majorité des Etats membres (de l’UE) est sur la position de la France”, a-t-il ajouté.“La Turquie, c’est un très grand pays allié de l’Europe et allié des Etats-Unis. Elle doit rester un partenaire privilégié, ma position n’a pas changé”, a déclaré le chef de l’Etat.

L’adhésion de la Turquie au bloc constitué aujourd’hui de 27 pays “constituerait un signal important” envoyé à ce pays musulman, et un moyen “d’ancrer fermement” ce pays dans la sphère européenne, a déclaré le président des Etats-Unis lors d’une intervention devant les dirigeants de l’UE à Prague.
Les pourparlers d’adhésion de la Turquie au bloc européen, entamés en octobre 2005, marquent actuellement le pas. Certains pays comme la France, ou l’Allemagne sont opposés à la perspective de voir ce pays entrer dans l’UE et privilégient un association étroite avec lui. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, en revanche, militent depuis longtemps pour une adhésion.
Barack Obama se rendra ensuite dimanche en fin d’après-midi en Turquie.
http://www.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2009/04/05/obama-et-sarkzoy-s-opposent-sur-l-entree-de-la-turquie-dans-l-ue_1176905_3220.html#ens_id=1176913

Barack Obama pour une entrée de la Turquie dans l’UE
Par Reuters, publié le 05/04/2009 à 15:11 - mis à jour le 05/04/2009 à 16:16
PRAGUE - Le président américain Barack Obama s’est prononcé dimanche pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne qui contribuerait, selon lui, à améliorer les relations entre les Occidentaux et le monde musulman.
Le président américain Barack Obama s’est prononcé pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne qui contribuerait selon lui à améliorer les relation entre les Occidentaux et le monde musulman. (Reuters/Thierry Roge)
Le président français Nicolas Sarkozy a immédiatement réitéré son opposition sur ce point de discorde entre les 27 membres de l’Union européenne.
Le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso s’est en revanche félicité de la prise de position d’Obama.
“Les Etats-Unis et l’Europe doivent considérer les musulmans comme des amis, des voisins et des partenaires pour combattre l’injustice, l’intolérance et la violence, et forger une relation fondée sur le respect mutuel et des intérêts communs”, a dit Barack Obama dans une déclaration introductive au sommet Europe-Etats-Unis, à Prague.
“Aller vers une entrée de la Turquie dans l’Union européenne constituerait un signe important de votre engagement dans cette direction et assurerait que nous continuons à ancrer la Turquie fermement en Europe”, a ajouté le président américain.
Lors d’une intervention télévisée à Prague, Nicolas Sarkozy a rejeté assez sèchement cette déclaration. “S’agissant de l’Union européenne, c’est aux pays membres de l’Union européenne de décider”, a-t-il dit.
“Je suis opposé à cette entrée et je le reste, et je crois pouvoir dire qu’une grande majorité des Etats membres est sur la position de la France”, a-t-il ajouté.
“PARTENAIRE PRIVILÉGIÉ”
Le président français a ajouté que “la Turquie est un très grand pays, allié de l’Europe et des Etats-Unis, elle doit rester un partenaire privilégié, ma position n’a pas changé et ne changera pas”.
Ce sujet est très sensible dans l’Union. Les soutiens de l’adhésion de la Turquie soulignent les liens économiques du pays avec l’Union et de nombreux autres points de convergence, à commencer par Istanbul (ancienne Constantinople), ancienne capitale de l’Empire romain.
Les partisans d’une Turquie dans l’UE font aussi valoir sa laïcité, son économie tournée vers l’Union et son appartenance à l’Otan, les millions d’immigrés déjà installés sur le continent européen, voire la participation des clubs de football turc et de son équipe nationale aux compétitions européennes.
Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré durant sa campagne qu’il ferait obstacle à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, a cependant consenti en 2007 à l’ouverture de certains nouveaux chapitres de négociation avec ce pays, ce qui fait que le dossier d’une éventuelle entrée dans l’UE n’est pas refermé.
La réforme constitutionnelle de l’été 2008 en France a permis aussi de laisser une porte ouverte à la ratification d’une éventuelle adhésion de la Turquie, puisqu’elle prévoit désormais non plus un référendum obligatoire, mais un choix possible entre la voie référendaire et la ratification par voie parlementaire.
La déclaration du président Obama intervient aussi après un bras de fer entre la Turquie et les autres membres de l’Otan, qui ont finalement obtenu samedi la désignation du Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen au poste de secrétaire général de l’Alliance atlantique.
Les Turcs lui reprochent la manière dont il a géré l’affaire des caricatures de Mahomet, publiées initialement dans un journal danois en 2006. Ils lui tiennent aussi rigueur de n’avoir pas pu fermer une télévision kurde, proche de la guerilla du PKK, qui émet depuis le Danemark.
Jean-Baptiste Vey, avec Thierry Lévêque à Paris

http://www.lexpress.fr/actualites/2/barack-obama-pour-une-entree-de-la-turquie-dans-l-ue_751822.html

Otan
Obama chez les Turcs
Le Président tentera de regagner la confiance d’un allié stratégique
  Publié le : 05.04.2009 | 13h38



Le président Barack Obama tentera, lors d’une visite lundi et mardi en Turquie, de regagner la pleine confiance de cet allié stratégique dont Washington craint qu’il ne se détourne de l’Ouest, estiment des analystes.

La Turquie espère que ce déplacement permettra de remettre sur les rails des rapports bilatéraux mis à mal par l’opposition turque à la guerre en Irak. Mais de l’avis des analystes, le président américain a de plus amples idées en tête en arrivant dans un pays dont la situation géographique - entre Europe, Caucase et Proche Orient - compte beaucoup aux yeux des Etats-Unis. “On pense de plus en plus à Washington que les Etats-Unis sont en train de perdre la Turquie”, alors que les deux pays divergent sur l’Iran, le Soudan ou le mouvement palestinien Hamas, souligne Soner Cagaptay, de l’Institut de Washington pour les politiques proches-orientales. La confrontation entre le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le président israélien Shimon Peres, à propos de l’offensive militaire israélienne à Gaza, à Davos (Suisse) en janvier, a fait l’effet d’un signal d’alarme.

Autre raison de cette visite d’Obama : la position géostratégique de la Turquie.
“La Turquie est le seul pays de l’Otan qui partage des frontières avec l’Irak et l’Iran. Les Etats-Unis souhaitent en finir avec le premier et résoudre le problème que pose le deuxième”, souligne M. Cagaptay. Selon lui, la Turquie constitue un point central pour les stratégies militaires américaines, en Afghanistan et au-delà.
Cette importance stratégique n’est sans doute pas étrangère à l’intervention de M. Obama qui a permis samedi d’éviter une crise au sein de l’Otan en obtenant l’approbation d’Ankara à la nomination du Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen comme nouveau secrétaire général de l’Alliance. Candidat des Etats-Unis et de plusieurs grands pays européens, M. Rasmussen était mal vu par Ankara en raison de son soutien au journal danois qui a publié en 2005 des caricatures controversées du prophète Sidna Mahommed et du refus de Copenhague de faire interdire une chaîne kurde émettant depuis le Danemark.

M. Erdogan a affirmé samedi que le président américain avait joué un rôle décisif en s’engageant à assurer un rôle de “garant” quant aux réserves d’Ankara.
Le séjour en Turquie de M. Obama viendra dans la foulée de sa participation au sommet de l’Union européenne, une façon pour lui de montrer “symboliquement que la Turquie fait partie de l’Europe”, remarque M. Cagaptay. La Turquie figurait initialement parmi les pays retenus pour le grand discours au monde musulman que le président américain doit prononcer, mais cette idée ne correspond pas au thème dominant de son voyage, note l’analyste. L’administration Obama refuse de mettre l’accent sur le caractère musulman de la Turquie, et souligne au contraire qu’elle fait partie de l’Occident, dit-il. (…) M. Obama s’entretiendra ce lundi à Ankara avec les dirigeants turcs, avant de se rendre à Istanbul pour participer à un dîner avec le président Abdullah Gül, assister à une table ronde avec des étudiants et visiter plusieurs lieux historiques.
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Pour l’adhésion d’Ankara
Le président américain Barack Obama a soutenu dimanche l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, qui enverrait “un signal important”, alors que cette adhésion en cours de négociation reste controversée parmi les pays européens. L’adhésion de la Turquie au bloc constitué aujourd’hui de 27 pays “constituerait un signal important” envoyé à ce pays musulman, et un moyen “d’ancrer fermement” ce pays dans la sphère européenne, a-t-il déclaré lors d’une intervention devant les dirigeants de l’UE à Prague. Ses propos étaient retransmis en direct à la télévision. Les pourparlers d’adhésion de la Turquie au bloc européen, entamés en octobre 2005, marquent actuellement le pas. Certains pays comme la France ou l’Allemagne sont opposés à la perspective de voir ce pays entrer dans l’UE et privilégient une association étroite avec lui. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, en revanche, militent depuis longtemps pour une adhésion.

Par AFP

http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=111&id=110885

Publié le 05/04/2009 à 14:20 - Modifié le 05/04/2009 à 16:18 Le Point.fr
Entrée de la Turquie dans l’UE : désaccord Sarkozy-Obama
copyright AFP
Nicolas Sarkozy est contre l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Barack Obama y est favorable © AFP PHOTO / Saul Loeb
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OTAN À Strasbourg, Obama loue le “leadership” de Sarkozy
Le président Nicolas Sarkozy a réaffirmé, dimanche sur TF1, son hostilité à une entrée de la Turquie dans l’Union européenne, après le soutien apporté par le président américain Barack Obama à une telle adhésion. “Je travaille main dans la main avec le président Obama, mais s’agissant de l’Union européenne, c’est aux pays membres de l’Union européenne de décider”, a déclaré M. Sarkozy, interrogé sur la déclaration de son homologue, en duplex depuis Prague, où il participe au sommet UE-États-Unis. “J’ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste. Je crois pouvoir dire qu’une immense majorité des États membres (de l’UE) est sur la position de la France”, a-t-il ajouté.
“La Turquie, c’est un très grand pays allié de l’Europe et allié des États-Unis. Elle doit rester un partenaire privilégié, ma position n’a pas changé”, a déclaré le chef de l’État. Obama avait estimé un peu plus tôt devant les dirigeants de l’UE à Prague que l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne “constituerait un signal important” envoyé à ce pays musulman. Les pourparlers d’adhésion de la Turquie au bloc européen, entamés en octobre 2005, marquent actuellement le pas. Certains pays comme la France ou l’Allemagne sont opposés à la perspective de voir ce pays entrer dans l’UE et privilégient une association étroite avec lui. Les États-Unis et le Royaume-Uni, en revanche, militent depuis longtemps pour une adhésion.
Le problème Rasmussen
Vendredi et samedi, au sommet de l’Otan à Strasbourg , Kehl et Baden-Baden, la Turquie s’était opposée à la nomination du Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen , au poste de secrétaire général de l’Alliance, avant de s’y ranger. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait indiqué samedi que ce revirement suivait le fait que le président Obama se fût porté “garant” d’un certain nombre d’engagements, qu’il n’a pas précisés. La désignation de Rasmussen “posait des problèmes à nos amis turcs, parce qu’il y avait l’histoire des terroristes kurdes avec le PKK et puis l’histoire des caricatures (de Mahomet NDLR). Mais nous, nous étions déterminés à ne pas céder parce que Rasmussen est un homme démocratique, un homme de grande qualité”, a dit Nicolas Sarkozy.
Interrogé sur d’éventuelles concessions, il a répondu qu’il “a fallu convaincre nos amis turcs de notre fermeté. Le président Obama a joué un rôle considérable, s’est montré comme un vrai leader et, à la sortie, à l’unanimité, on a décidé que ce serait Rasmussen”. La Turquie reprochait au candidat son soutien à un journal danois qui avait publié des caricatures de Mahomet en 2005 et son refus de fermer la chaîne de télévision Roj TV, considérée par Ankara comme porte-voix des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Selon plusieurs journaux turcs, Ankara a obtenu l’assurance que Roj TV sera prochainement interdite d’émettre depuis le Danemark, que Rasmussen allait adresser “un message positif” sur l’affaire des caricatures, ainsi que la désignation de responsables turcs à des postes clés de l’Otan.
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-04-05/entree-de-la-turquie-dans-l-ue-desaccord-sarkozy-obama/924/0/332438

BHO Continental

Article lié : BHO prend note

Exocet

  05/04/2009

L’establishment   joue de cette incertitude de l’extérieur et à l’interne, qui joue bien son rôle de l’interface systémique du bluff et du chantage sur un même plan décliné et excercé  par la force extraordinaire de la crise. Et ne peut plus que finir par spéculer sur la culpabilité de ceux qui n’y comprennent rien (cad de ceux qui ont l’intuition exacte de ce qu’il y a à comprendre)..A contrario cela contraste les rôles du pouvoir qui s’exerce par nature, le temps ne mesure pas toujours la même chose. A ce jeu là,l’establishment ( cette masse de provisoires..)  finira par se faire baiser en longueur et en largeur par BHO et les forces excercés du pouvoir sur le même plan décliné ..

NATO has become a TermiNATO. Call it the coalition of the UNwilling

Article lié : Notes sur L'OTAN de nos tourments

Dedef

  05/04/2009

A lire u n excellent article sur Asia Times

Globocop versus the TermiNATO By Pepe Escobar Apr 4, 2009
http://www.atimes.com/atimes/South_Asia/KD04Df01.html

Extraits: 
As much as Carmen is a gypsy who believes a fortune-teller and ends up dead, NATO is a global traveler who may end up dead by believing fortune-teller Washington.

Sultans of swing
NATO certainly has plenty to celebrate. France, under adrenalin junkie Sarkozy - known in NATOland as the “Sultan of Bruni”, in reference to his smashing wife Carla - is back to NATO. Obama is presenting his new, comprehensive Afghanistan-Pakistan strategy to NATO. NATO “secures the peace” in Mafia-ridden Kosovo (an entity not recognized even by NATO members such as Spain and Greece). NATO, in full “war on terror” mode, acts like a supercop in the Mediterranean. NATO patrols the Horn of Africa looking for pirates. NATO trains Iraqi security forces. For a body of 60, NATO is fully fit.

Physically, NATO is a bureaucratic nightmare occupying a huge, horrid building on Blvd Leopold III in Mons, outside of Brussels,

etc…
McKiernan’s big thing had to be the upcoming Obama Afghan surge - which will be executed by American, not NATO soldiers. After all, hardcore combat has nothing to do with ISAF’s original mandate. But the problem is in the fog of war and ISAF/NATO has become a TermiNATO - ensnared as much as the Americans in a peace-by-Predator logic. Call it the coalition of the unwilling. No wonder European public opinion is horrified.
etc…
Time for PATO?
Key NATO powers France and Germany simply can’t afford to antagonize Russia. Germany is a virtual energy hostage of Gazprom. Unlike irresponsible Eastern Europeans, no French or German government would even contemplate being a hostage of a New Cold War between Russia and the US (one of the key reasons why NATO membership for Georgia and the Ukraine is now virtually dead in the water). Paris and Berlin know Moscow could easily station missiles in Kaliningrad or in Russian-friendly Belarus pointed towards them
etc….
The NATO-Russia Council is bound to meet again. Moscow’s official view is of a security order stretching “from Vancouver to Vladivostok”. Something even more ambitious than NATO: “Perhaps NATO could develop into PATO, a Pacific-Atlantic alliance. We just cannot allow troublemakers to deter us.”

etc…

What is NATO for?
So AfPak has really been a true Transformer war - from the hunt for Osama bin Laden to war against that portmanteau word “the Taliban” and to a Colombia-on-steroids drug war. And all this leaves aside the eternally invisible Pipelineistan angle - centered on the $7.6 billion Turkmenistan-Afghanistan-Pakistan-India pipeline which the Bill Clinton administration wanted to go ahead with via an (aborted) deal with ... the Taliban, who were in power in the second half of the 1990s.
etc..
Obama, McKiernan, Scheffer, no one will admit it - but many in Washington and Brussels would actually love NATO to really be a borderless TermiNATO, bypassing the UN to perform humanitarian imperialism all over the globe, taking out “al-Qaeda” and “terrorists” anywhere, protecting Pipelineistan and pipeline lands for Western interests in all directions.
etc…


Quel establishment ? Celui qui plane ?

Article lié : BHO prend note

Père Iclès

  04/04/2009

“Pour cet establishment, la seule politique possible est le diktat US sur le reste du monde.”

Il faut bien préciser qu’il s’agit non de l’establishment US seul mais de l’establishment occidental dans son ensemble avec une mention spéciale pour les britanniques qui sont carrément empêtrés dans une espèce de refus de la réalité encore pire que celui des US.

En effet, il me semble que tous les occidentaux ou presque sont intimement persuadés de ce fait tout simplement parce que s’il venait à être remis en question, ils n’auraient simplement pas de plan B pour poursuivre leur tentative de “bâtir un ordre mondial nouveau” et cette citoyenneté globale dont la mondialisation n’était que le… et patati et patata…

A la réflexion d’ailleurs les mobiles du retour de la France dans l’OTAN sont transparents : il s’agit de conforter le monde dans l’idée que les US de Obama ont changé, sont devenus modestes, simple “pays citoyen du monde” comme les autres… “Voyez, même ces français, pointilleux en matière de souveraineté n’ont plus aucune objection à rejoindre l’OTAN qu’ils ont si longtemps boudée.”

A propos de la photo des “leaders du G20”  commentée ici même, je vois dans les expressions de ces “leaders” quelque chose comme la joie feinte des membres d’une famille qui entourent un des leurs, malade qu’ils savent condamné mais à qui on dit qu’il va guérir… Reste à savoir qui est le malade…

la crise, l'Otan et General Motor

Article lié : La guerre du dollar

Christophe Perrin

  02/04/2009

Andrew J. Bacevich s’interroge sur l’OTAN dans le Los Engeles Times . Il compare l’état de l’Alliance à celui de General Motor. Pour l’un comme pour l’autre, une seule solution : le retrait US

http://www.latimes.com/news/opinion/commentary/la-oe-bacevich2-2009apr02,0,7272382.story

autour du G2O

Article lié : Affinités bricolées

geo

  02/04/2009

Tensions transatlantiques croissantes à la veille du G20 : Exemple d’une tentative de déstabilisation du système bancaire de l’UE et de l’Euro par Wall Street et la City

- Communiqué public GEAB N°33 (15 mars 2009)

Pour LEAP/E2020, les alternatives offertes aux dirigeants du G20 qui se réuniront à Londres le 2 Avril prochain sont au nombre de deux : reconstruire un nouveau système monétaire international qui permette un nouveau jeu global intégrant équitablement tous les principaux acteurs mondiaux et réduire la crise à une durée de trois à cinq ans ; ou bien tenter de faire durer le système actuel et plonger le monde dès la fin 2009 dans une crise tragique de plus d’une décennie.

Dans ce GEAB N°33, nous décrivons ainsi les deux grandes lignes d’avenir qui resteront ouvertes jusqu’à l’été 2009. Au-delà de cette période, notre équipe considère en effet que l’option « crise courte » sera obsolète et que le monde s’engagera sur le chemin de la phase de dislocation géopolitique mondiale de la crise (1), et de la crise profonde de plus d’une décennie.

D’ailleurs, face à l’urgence, LEAP/E2020 publiera le 24 Mars prochain à l’échelle mondiale une lettre ouverte aux dirigeants du G20, modeste contribution de notre équipe pour tenter d’éviter une crise longue et tragique.

La situation s’avère d’autant plus inquiétante que des tensions croissantes se font jour à la veille du sommet du 2 Avril, qui voient émerger les menaces à peine voilées de certains dirigeants et des opérations de manipulation des opinions publiques par d’autres leaders du G20.

Nous revenons plus en détail sur ces éléments dans le GEAB N°33 dans lequel par ailleurs l’équipe de LEAP/E2020 a décidé de se livrer à un exercice utile pour tous ceux (y compris aux Etats-Unis d’où proviennent plus de 20% des lecteurs de LEAP/E2020) qu’exaspèrent l’illusion entretenue par les principaux médias occidentaux sur l’état du pilier américain de notre système actuel : anticiper l’état socio-économique des Etats-Unis d’ici un an, au Printemps 2010. Les tendances lourdes nous paraissent en effet être déjà suffisamment affirmées pour qu’une telle anticipation ait du sens. Un exercice du même ordre sera bien entendu effectué pour l’Union européenne, la Russie et la Chine dans les prochains numéros de GEAB.

Si ce sujet nous paraît pertinent c’est qu’il représente selon nous une tentative délibérée de la part de Wall Street et de la City (2) de faire croire à une fracture de l’UE et d’instiller l’idée d’un risque « mortel » pesant sur la zone Euro, en relayant sans discontinuer de fausses informations sur le « risque bancaire venu d’Europe de l’Est » et en tentant de stigmatiser une zone Euro « frileuse » face aux mesures « volontaristes » américaines ou britanniques. L’un des objectifs est également de tenter de détourner l’attention internationale de l’aggravation des problèmes financiers à New-York et Londres, tout en affaiblissant la position européenne à la veille du sommet du G20.

L’idée est brillante : reprendre un thème déjà bien connu des opinions publiques, assurant ainsi une adhésion facile au nouveau contenu ; y intégrer une ou deux analogies frappantes pour assurer une large reprise dans les médias et sur l’Internet (faites « crise bancaire europe est » sur Google, le résultat est éloquent) ; puis utiliser le concours de quelques hommes et organisations liges influentes toujours disponibles pour un mensonge supplémentaire. Avec un tel cocktail, il est même possible de faire croire pour un temps que la guerre en Irak est un succès, que la crise des subprime n’affectera pas la sphère financière, que la crise financière n’affectera pas l’économie réelle, que la crise n’est pas vraiment grave, et que si elle est grave, tout est en fait sous contrôle !

Alors en ce qui nous concerne ici, le thème déjà bien connu, c’est la « séparation entre la « Vieille Europe » et la « Nouvelle Europe », entre une Europe riche et égoïste et une Europe pauvre et pleine d’espoir. De Rumsfeld pour l’Irak au Royaume-Uni pour l’élargissement, c’est une antienne qui a nous a été répétée sans discontinuité pendant dix ans par tous les médias anglo-saxons et affidés, et dont en particulier certains médias britanniques se sont faits une spécialité (3).

Les analogies sont ici au nombre de deux : l’Europe de l’Est, c’est « la crise des subprime de l’UE » (sous-entendu, chacun a forcément une crise de subprime chez soi (4)); et une crise en Europe de l’Est aura le même effet terrible que la Crise asiatique de 1997 (sûrement parce que tout ça se passe à l’Est (5)).

Et les relais disponibles sont nombreux. Tout d’abord, on trouve une agence de notation, en l’occurrence Moodys (6), qui comme ses congénères, est d’une part au service intégral de Wall Street, et d’autre part incapable de voir un éléphant dans un couloir (ils ont juste raté les subprimes, les CDS, Bear Stearn, Lehman Brothers, AIG, ….). Mais, mystérieusement, la presse financière continue à relayer leurs opinions, appliquant sûrement un principe plein d’humanité consistant à penser qu’un jour par simple hasard statistique ils finiront pas évaluer quelque chose correctement. Dans notre cas, l’écho fut unanime : Moodys avait identifié bien à l’avance une énorme « bombe » cachée dans l’arrière-cour de la zone Euro (car c’est bien de l’Euro qu’il s’agit ici) … qui ne manquerait pas de dévaster le système financier européen.

Ensuite, pour crédibiliser la chose, on utilise quelques médias viscéralement anti-Euro (comme le Telegraph par exemple, qui par ailleurs produit pourtant de très bonnes analyses sur la crise, mais que la chute de la Livre et de l’économie britannique a tendance à aveugler ces temps-ci en ce qui concerne la zone Euro) et on diffuse une information qu’on supprime ensuite (car elle est inexacte) pour lui donner le sel de l’interdit, du secret (7) qui dévoilerait un « tsunami financier » mondial en préparation notamment du fait des engagements des banques de la Vieille Europe dans le secteur financier de la Nouvelle Europe (8). On remue tout cela chaque jour via les principaux médias financiers américains et britanniques, sachant que les autres suivront par habitude. Et avec l’UE c’est tellement facile puisqu’il lui faut toujours un long moment pour comprendre et encore plus de temps pour réagir, avec l’inévitable dissension qui permet de faire rebondir la manipulation. Cette fois-ci, c’est le Premier Ministre hongrois, Ferenc Gyurcsany, qui joue le rôle du « pauvre petit nouvel Européen martyr ». Pour mémoire, les Hongrois tentent en vain de se débarrasser de lui depuis qu’il a involontairement avoué il y a 2 ans avoir menti à son peuple pour se faire réélire, en confirmant dans la foulée qu’il avait endetté son pays au-delà de toute limite raisonnable. Et c’est lui qui annonce des chiffres délirants pour un plan de sauvetage du système financier de l’Europe de l’Est, mettant à nouveau en position de « méchants » ou d’ « inconscients » les vieux Européens. Le refus de ces derniers est mis en exergue par l’ensemble de la presse américaine et britannique, concluant bien entendu à l’inévitable échec de la solidarité européenne, … et minorant (ou oubliant même parfois) le fait que ce sont les Polonais ou les Tchèques qui ont été les plus virulents contre les exigences aberrantes du Premier Ministre hongrois (9). La tentative d’affaiblir la zone Euro et l’UE par l’Est peut donc se poursuivre. Il faut attendre les déclarations répétées des dirigeants de la zone Euro, l’annonce d’un plan de soutien financier substantiel (au regard des risques réels) et les communiqués musclés des dirigeants politiques et des banquiers centraux de la région pour que cette manipulation commence à perdre un peu de sa vigueur. Mais elle n’a toujours pas disparu, car le parallèle est maintenu dans les médias mentionnés entre crise des subprime et crise de l’immobilier en Europe de l’Est; comme si la Hongrie équivalait à la Californie, ou la Lettonie à la Floride.

Car là est bien le noeud du problème : la taille a de l’importance en matière économique et financière, et ce n’est pas la queue qui fait bouger le chien, comme certains voudraient visiblement le faire croire.

Si dès Décembre 2007, à un moment où nos « experts actuels en crise d’Europe de l’Est » n’avaient pas la moindre idée du problème, LEAP/E2020 avait souligné le risque immobilier important pesant sur les pays européens concernés (Lettonie, Hongrie, Roumanie,...) et bien entendu leurs créditeurs (Autriche, suisse en particulier), il était tout aussi évident pour notre équipe que c’était un problème très limité aux pays concernés. Il y a bien des problèmes à venir pour ces opérateurs et ces pays, mais ils ne sont pas plus grave que la moyenne des problèmes du système financier mondial ; et sans aucune mesure avec les problèmes des places financières de New-York, Londres ou de Suisse. Rappelons-nous que la banque la plus citée comme « détonateur » de cette « bombe est-européenne », à savoir la banque autrichienne Raiffeisen, a réalisé un profit en hausse de 17% en 2008 ; une performance au-delà des espoirs les plus fous de la plupart des banques américaines ou britanniques comme le fait remarquer fort justement William Gamble, l’un des rares analystes s’être intéressé à la réalité de la situation (10).

Pour ceux qui connaissent mal la géographie de l’UE, le titre « la Hongrie en banqueroute » ou « la Lettonie en banqueroute » peut paraître tout-à-fait comparable à « la Californie en banqueroute ». Pour ceux qui perdent leur travail à cause de ces faillites, c’est en effet un problème identique. Mais en terme d’impact plus large, il n’y a aucun rapport entre les deux. Ainsi, la Californie, durement frappée par la crise des subprimes, est l’état le plus peuplé et le plus riche des Etats-Unis alors que la Lettonie est un pays pauvre avec une population égale à moins de 1% de celle de l’UE (contre 12% de la population US pour la Californie (11)). Le PIB de la Hongrie représente à peine 1,1% du PIB de la zone Euro (pour la Lettonie ce chiffre est de 0,2%) (12) : soit une proportion comparable à celle de l’Oklahoma (1% du PIB des Etats-Unis (13)), pas à celle de la Floride. On est donc loin d’une Europe de l’Est porteuse d’une crise des subprime à l’européenne. L’ensemble des nouveaux Etats membres de l’UE pèse moins de 10% du PIB de l’UE (et parmi ceux-là, les plus riches ou les plus gros comme la Tchéquie ou la Pologne ne sont quasiment pas affectés). La somme en jeu, pour le système financier européen, se situe dans le pire des cas autour de 100 Milliards EUR (130 milliards USD) (14), soit une somme très modique à l’échelle du système financier de l’UE (15). D’ailleurs, l’UE a pris la tête d’un consortium injectant déjà près de 25 Milliards € (soit 20% du scénario le plus grave) pour stabiliser la situation (16), dont la récente baisse du Franc suisse diminue encore la gravité.

Et, last but not least, en Europe de l’Est, l’immobilier récent gardera une valeur importante (même si plus faible qu’en 2007/2008) car, après 50 ans de communisme, il y a une pénurie d’immeubles modernes. Alors qu’aux Etats-Unis, les maisons construites pendant le boum immobilier de ces dernières années sont des constructions en surnombre, d’une qualité très variable et qui déjà sont en train de se dégrader dans les états les plus touchés. Il y a là une vraie destruction de richesse pour les propriétaires, l’économie, les créditeurs et les banques.

La complexité de cette crise impose d’être très vigilant pour identifier les tendances et les facteurs qui sont réellement porteurs de graves dangers et ne pas se laisser abuser par les rumeurs ou les fausses informations.

Nous espérons donc que cette explication détaillée permettra non seulement de tordre le cou au mensonge orchestré autour de la soi-disant « bombe financière » d’Europe de l’Est (17) ; et qu’elle servira d’exemple pour permettre à chacun de « briser les apparences » et d’aller chercher « derrière le miroir » des médias financiers dominants les éléments factuels qui seuls permettent de se faire une idée précise.

Si le sommet du G20 de Londres ne parvient pas à éviter l’entrée dans la phase de dislocation géopolitique mondiale, ces opérations de manipulation et de déstabilisation vont se multiplier, chaque bloc cherchant à discréditer son adversaire, comme dans tout jeu à somme nulle (18) : ce qu’il perd, je le gagne.

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Notes:

(1) Voir GEAB N°32

(2) Relayés par tout ce que ces deux places comptent de médias et experts financiers, dont la plupart n’avait même pas idée du problème immobilier/financier de certains pays d’Europe de l’Est quand LEAP/E2020 l’analysait en décembre 2007.

(3) Nulle surprise donc à ce que Marketwatch reprenne dans un article sur le sujet les accusations à leur propos de la Banque Centrale tchèque. Source : Marketwatch, 09/03/2009.

(4) Ce qui est pourtant faux. Aucun autre pays, à part les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne connaît une telle convergence de facteurs catastrophiques.

(5) Alors que les pays d’Europe centrale et orientale touchés (Hongrie, pays baltes, Bulgarie, Roumanie) sont totalement marginaux dans l’économie mondiale, les pays d’Asie du Sud-Est étaient des acteurs-clés de la globalisation des années 1990.

(6) Source : Reuters, 17/02/2009

(7) Et qui fait que même les sites avisés sont incertains sur l’attitude à avoir vis-à-vis de cette « information », entretenant donc la crédibilité de l’ «information »., comme par exemple c’est le cas de Gary North, le 19/02/2009, sur le site LewRockwell.com.

(8) Source : Telegraph, 15/02/2009

(9) Source: EasyBourse, 01/03/2009

(10) Source : SeekingAlpha, 26/02/2009

(11) Source : Statistiques 2007, US Census Bureau.

(12) Source : Statistiques 2008, Eurostat. Et les pays baltes sont « couvés » par les pays scandinaves, en particulier par la Suède qui prend grand soin à éviter une spirale incontrôlable dans la région. Source : International Herald Tribune, 12/03/2009

(13) Source : Statistiques 2008, Bureau of Economic Analysis, US Department of Commerce.

(14) Source : Baltic Course, 05/03/2009

(15) Et ridicule au regard des centaines de milliards que n’arrêtent pas d’injecter dans leurs banques de manière répétée les gouvernements américain et britannique.

(16) Source : Banque Européenne d’Investissement, 27/02/2009

(17) Et nous ne nous attardons pas ici sur l’amalgame fait avec l’Ukraine (amalgame auquel Nouriel Roubini, pourtant généralement plus avisé, a également prêté son concours – source : Forbes, 26/02/2009), qui non seulement n’appartient pas à l’UE, mais en plus est un pion de Washington et Londres depuis la « révolution orange ». L’actuel effondrement de l’Ukraine, s’il peut poser problème à l’UE comme tout facteur d’instabilité à ses frontières, illustre surtout l’ « effondrement du Mur Dollar » au détriment des positions américaines car c’est la Russie qui va y retrouver son influence. Au moment où à Wall Street et à la City, les grandes banques s’effondrent ou sont nationalisées, on a vraiment assisté avec cette manipulation à faire cacher la forêt américano-britannique par l’arbre est-européen. Certains s’y sont certainement laissé prendre en toute honnêteté d’ailleurs car l’histoire était si crédible : « “si non è vero è bello” » comme disent les Italiens.

(18) Ce que deviendra le monde à partir de la fin 2009 si un nouveau jeu n’est pas lancé d’ici l’été prochain.

Dimanche 15 Mars 2009

Storm

Article lié : Affinités bricolées

Exocet

  02/04/2009

Le décor est planté!la tempête en cours retracte toute paroles superflues, plus de temps pour pleurnicher ou s’exécuter sur notre sort insensé  .La tempête en cours affine la vision ,contracte toutes les dissimulations et lignes de démarcation. ..Encore merci de défensa ,en connaissance de causes.