Une rubrique qui s'attache aux faits et aux commentaires les plus en relation avec l'actualité immédiate. Les faits sont mentionnés rapidement, éventuellement avec les liens nécessaires, le tout assorti éventuellement d'un commentaire de présentation ou/et d'appréciation.

Étreintes exceptionnelles et inquiètes    08/06/2019

 • Le séjour de plusieurs jours du président chinois Xi en Russie, à Moscou et à Saint-Pétersbourg, fera certainement date. • Ses relations avec le président Poutine se sont élevées et affirmées qualitativement et l’alliance entre la Chine et la Russie a pris une ampleur stratégique considérable. • La pression et la brutalité des actes du président Trump, contre la Chine et contre la Russie notamment, sont évidemment la cause principale de cette nouvelle étape dans la proximité des deux puissances eurasiatiques. • Le paradoxe (ou bien est-ce la logique d’un monde inverti ?) de ce super-rapprochement sino-russe est que cet acte est loin de nous apparaître comme un triomphe stratégique et une affirmation d’une puissance considérable/irrésistible, mais bien au contraire le signe d’un considérable désarroi devant “la folie” du bloc-BAO. • Tout cela est plein de paradoxes et de situations dont les fondements, les causes et les desseins doivent relever de l'inconnaissance acceptée : Poutine rattrapé par Xi alors qu’une autre thèse, fort bien argumentée, en aurait fait un complice-dupe courtisé par Trump.

La Menace transmutée en Simulacre    31/05/2019

• Russiagate n’est pas mort, Russiagate ne mourra jamais, et il est bien possible qu’il emporte dans la folie du Simulacre les Etats-Unis d’Amérique : ainsi nous avertit le professeur Stephen F. Cohen, la plus grande autorité US sur la Russie. • Interviewé par Chris Hedges, autre “dissident”, Cohen se lamente sur la folie qui a frappé, – on s’en serait douté, – “D.C.-la-folle”, qui fait que lui, professeur émérite, peut placer en tête des menaces qui pèsent sur la sécurité de son pays, ce montage complet, Simulacre suprême, qu’est le Russiagate, et annoncer que c’est ainsi le système politique et le reste des USA qui sont en jeu. • Selon notre interprétation dans ce cadre, cette puissance de survie et cette alacrité du Russiagate constituent le déni du temps écoulé depuis la fin de la Guerre froide, que les USA assurent (simulacre dans le Simulacre) avoir emportée. • Ainsi nous rejouent-ils sur la partition du Russiagate une version nouvelle de la “victoire” de 1989-1991 pour se dissimuler que leur civilisation s’effondre, entraînée par le Système diabolique. • Ainsi Lincoln parlait-il d’or : mourir en se suicidant.

Puanteur foucaldienne des restes de l’empire    24/05/2019

• D’abord, l’empire n’est pas un “empire“, malgré sa prétention à singer l’Empire, il en est même l’absurde contraire dans le chef de la politiqueSystème de semeuse de chaos qu’il mène. • Certains ont sorti des formules magiques du type-“chaos créateur”, en s’appuyant sur l’élégante et érudite référence de Léo Strauss. • Erreur d’aiguillage, c’est Michel Foucault qu’il faut citer, et avec lui tous les déconstructeurs français, constructeurs obstinés de réductionnisme en déstructuration-dissolution, jusqu’au karma absolu de l’entropisation. • L’idée est donc que Trump, avec sa singulière personnalité, son étrange politique, sa “stratégie liquide”, etc., devient le producteur exceptionnel d’une politiqueSystème qui se découvre comme une politique de type foucaldien, informe, plastique ou liquide, éventuellement boueuse et éternellement en mouvement pour changer de forme apparente sans se justifier de rien. • Des épisodes très récents nous démontrent indiscutablement combien cette politique est parvenue à se réaliser : dans un lieu où soudain la puanteur nous signale les restes de l’empire

Précisions autour de l’effondrement    11/05/2019

• Il y a ceux chez qui la question n’amène que des sarcasmes pseudo-rationnels, avant qu’ils ne replongent dans leurs activités limitées et cloisonnées… Laissons-les à leurs certitudes désespérées. • Il y a ceux qui, au contraire, tiennent pour acquise l’inéluctabilité de l’effondrement du Système, et qui débattent à ce propos dans le cadre de la collapsologie, qui est la partie extrême de l’activité centrale du site dedefensa.org qu’est la crisologie, “crisologie de notre temps”, ce qui est à peu près la même chose parce qu’il faut un “temps crisique” comme le nôtre pour justifier une activité intellectuelle féconde de la crisologie. • Aujourd’hui, nous débattons autour d’une hypothèse examinée par l’astronome François Roddier, la “théorie des équilibres ponctués”, qui nous offre une chronologie très proche de l’effondrement. • Nous y ajoutons un zeste d’Orlov, également collapsologue distingué. • L’idée générale, qui nous agrée complètement, est l’importance essentielle de l’effondrement culturel dans l’effondrement général. • Nous y introduisons notre conception du système de la communication.

D’un trou (9/11) l’autre (Notre-Dame)    28/04/2019

• Quelle importance faut-il accorder à l’incendie de Notre-Dame de Paris ? A notre avis, et une fois l’événement entré dans la mémoire de notre Grande Crises sans nécessité du tintamarre qui, par exemple, accompagna 9/11, il faut lui accorder une importance énorme. • Selon notre hypothèse, cette importance s’exprimera souterrainement, essentiellement dans les psychologies souterraines, et produira un effet à mesure. • Nous faisons un parallèle antagoniste entre 9/11 et Notre-Dame, entre les deux “trous dans le continuum espace-temps”, entre les deux-tours de Manhattan (bien qu’elles fussent trois) et les deux tours de Notre-Dame. • L’antagonisme des deux symboles devenus événements catastrophiques renvoie à la modernité (9/11) et à la Tradition (Notre-Dame). •  9/11 marqua le déchaînement de la modernité, c’est pour nous probabilité très forte que Notre-Dame ranime la vigueur de la Tradition. • Nous faisons cet exercice, qui comprend la définition du “trou dans le continuumespace-temps” à partir d’une hypothèse intuitive directement liée à la métahistoire.

Rencontre du 3ème type : 737Max, Shanahan & F-35    16/04/2019

• Il s’agit d’offrir une description d’une situation crisique de haute intensité qui affecte les principauxacteurs, ou piliers, du Complexe Militaro-Industriel (CMI) américaniste dans le contexte parfois étrange de l’administration Trump. • Il s’agit de la crise endémique du Pentagone (corruption, in-comptabilité budgétaire, etc.) et d’une accusation de corruption lancée contre le vice-secrétaire [vice-ministre] à la défense Patrick Shanahan, “faisant fonction” de ministre selon la technique de Trump qui est de faire partir ses ministres et de ne pas en nommer d’autres, charge à l’adjoint de faire fonction de…” • Il s’agit également de la crise de Boeing (dont Shanahan fut l’un des directeurs pendant 31 ans) avec le 737Max, et de la crise dont personne ne veut parler à haute voix, du F-35 de Lockheed Martin : Boeing et LM sont les deux piliers, les deux géants de l’industrie d’armement dans le CMI, et ils se détestent et s’affrontent. • Un fil rouge pas loin d’être sanglant relie toutes ces crises et menace de n’en faire qu’une, de très grandes dimensions, menaçant le cœur de cette énorme puissance qu’est le CMI.

Les USSA du CMI    07/04/2019

• Les USA sont-ils “socialistes” ? (USSA pour United Socialist States of America). • “Horreur absurde !” est la première réponse, et “Le danger existe” la seconde, en pensant à certain(es) activistes du parti démocrate. • Un tweet de Tulsi Gabbard rappelle à ceux qui en ont le souvenir parce qu’ils ont appris à dire les choses par leur nom que les USA sont d’ores et déjà “socialistes” depuis 1945 parce qu’ils ont une “politique économique” qui conduit les autorités fédérales à subventionner indirectement l’économie US. • C’est en effet le rôle “secondaire” de l’énorme budget du Pentagone, qui entretient la composante industrielle du CMI (Complexe Militaro-Industriel) avec toutes ses considérables retombées technologiques et économiques hors du seul secteur strictement militaire. • Ce système dissimulé fonctionne depuis 1948, après une crise entre 1945 et 1948 qui faillit voir un effondrement industriel et la possibilité d’une seconde Grande Dépression aux USA. • Dans les immenses difficultés de l’actuelle situation générale, cette source de totalitarisme financier et de conflits sans fin devient-elle vulnérable ?

Le USS Pentagone et sa Mer des Sargasses    12/03/2019

• Convoqués par l’USAF et richement dotés, les experts de la RAND Corporation ont joué au jeu des simulacres de la guerre. • Certes, il s’agit de la “Troisième dernière”, et il s’avère que dans tous les scénarios, qui envisagent évidemment des conflits contre la Russie ou contre la Chine, l’hyperpuissante surpuissante que sont les USA est battue. • Cela ne surprendra que les habitués du simulacre. • Les experts constatent donc des faiblesses considérables dans la posture de la puissance militaire des USA et proposent quelques solutions. • L’important et que ces solutions sont immédiatement comptabilisées en $milliards, qui est un terrain connu, et même le terrain favori de l’évolution du Pentagone. • Il y a un mois à peine, d’autres “experts” envisageaient de faire triompher les USA en forçant la Russie à une “course aux armements” où ce pays s’effondrerait comme l’URSS en 1985-1991, dans tous les cas selon la narrative-neocon dont on sait qu’elle est un complet simulacre. • Il n’est question que de dollars pour exprimer la puissance, alors que le dollar mine la puissance.

Gerasimov s’en-va-t-en-guerre    05/03/2019

• Le chef d’état-major général Gerasimov a exposé au cours d’une conférence la nouvelle stratégie des forces armées russes, basée sur deux piliers : la classique dissuasion stratégique et la toute-nouvelle mission de “défense de la sécurité” de l’État”. • La deuxième mission signifie une défense contre ce que nous avons déjà nommé “agression douce”ou “agression-soft” pour rendre la chose à ceux qui l’ont inventée : c’est-à-dire les opérations de type “révolution de couleur” et regime change. • Les militaires russes inscrivent donc ces opérations dans un contexte stratégique de guerre qui les concerne au premier chef, et contre lesquelles ils sont décidés à prendre des mesures de guerre, – y compris des mesures préventives si nécessaire. • Cette décision des militaires russes introduisant l'“agression-soft” dans la planification stratégique de guerre implique nécessairement le Pentagone qui, jusqu’ici se tenait à distance des opérations de la dite-“agression-soft”. • C’est une décision révolutionnaire des militaires russes qui va encore accroitre le désordre... à Washington. • ...Et au Venezuela, qui sait ?

L’antisémitisme en première ligne    19/02/2019

• Il y a en France une nouvelle alarme contre “un renouveau de l’antisémitisme”, “dramatisé” par l’incident (“agression verbale”) survenu au philosophe et académicien Alain Finkielkraut lors d’une manifestation des Gilets-Jaunes, samedi à Paris. • Très vite, à cause des conditions de cette agression et du témoignage de la victime, les réactions sont passées d’une condamnation unanime à une confusion polémique mettant en évidence le phénomène de “manipulation du renouveau de l’antisémitisme”. • Un événement que nous classons dans la même catégorie, toujours à propos de l’antisémitisme, a eu lieu entre Israël et la Pologne, suscitant un incident diplomatique et l’annulation du sommet du “Groupe de Visegrad” qui devait avoir lieu aujourd’hui en Israël. • Ces événements, effectivement objets de manipulations diverses, se dissimulent à eux-mêmes dans leur signification, mais contribuent à accroître le désordre crisique général et la tension psychologique qui affectent la situation des pays du bloc-BAO. • Ainsi nous révèlent-ils des vérités-de-situation.

Coup d’État à l’italienne    05/02/2019

 • La crise vénézuélienne, outre la situation sur le terrain lui-même, conduit à des prolongements politiques et diplomatiques souvent inattendus et intéressants. • La reconnaissance du “président par intérim” sans autre argument pour les USA que les habituels plans politiques d’interférence totalement illégaux représente une opération d’un cynisme qui pulvérise le droit international, – ou ce qu’il en reste. • Mais une autre opération est apparue à cette occasion, aux perspectives beaucoup plus intéressantes. • L’UE, comme d’habitude, entendait bien suivre la voie tracée par les USA et adopter une reconnaissance unanime du “président par intérim”. • Mais une opposition résolue s’est manifestée, au milieu d’hésitations et de confusions. • Il semble bien que ce soit l’Italie qui ait empêché cette reconnaissance en menaçant d’employer son droit de veto. • Le gouvernement populiste italien, jusqu'ici très actif sur le seul domaine intérieur (européen), se signalerait donc pour la première fois par une action d’interférence directe sur la politique extérieure d’atlantisme béat de l’UE.

Le “rideau de fer” des S-400    26/01/2019

• Le Wall Street Journal (WSJ), publication éminemment sérieuse lorsqu’il s’agit de relayer des messages du puissant Pentagone, publie un article qui annonce que les USA (l’USAF) reconnaissent un basculement majeur de l’équilibre des forces en faveur de la Russie en raison des capacités de défense et d’interdiction aériennes de cette puissance, notamment grâce aux fameux S-400. • Il s’agit de bien plus que de la communication, parce que l’annonce porte sur les plans opérationnels d’intervention, modifiés en fonction du facteur russe. • Le WSJ annonce ainsi, sans trop de tambours ni de trompettes, un événement historique, précédé par divers constat au niveau de la communication : les USA ont perdu cette “[global] air dominance” qu’ils exerçaient depuis 1945 et qui constituaient le principal outil opérationnel de projection de leur hégémonie. • Il faut s’attendre que des mesures de prudence suivront au niveau naval et au niveau terrestre, avec de possibles désengagements de certaines bases terrestres trop exposées si elles ne bénéficient pas d’une couverture aérienne complètement étanche.

L’axe crisique du monde    10/01/2019

• George Galloway, un dissident britannique particulièrement turbulent, qui fut également parlementaire à la Chambre des Communes au grand dam du Système, donne une analyse de ce qu’il identifie comme trois crises qui semblent parallèles, qui sont en fait convergentes, qui ont la même cause et tendent au même destin. • C’est l’“axe crisique” Washington-Londres-Paris. • Dans ce que Galloway nomme “les trois capitales de l’Empire”, le pouvoir, – et le Système avec lui, – est devenu fou, impuissant, incapable d’exercer, entre Trump, le Brexit et les Gilet-Jaunes. • Galloway en fait une seule et même crise, ce qui rencontre complètement notre jugement, et ne lui voit qu’un destin fatal. • La question est de savoir ce que nous allons faire de cette crise, et de l’effondrement du Système : « Le vieil ordre est en train de mourir ; le nouveau ne peut encore naître [de quelque chose]. » • Pour nous, il s’agit de l’accomplissement à son terme de l’événement du “déchaînement de la Matière” à la jointure des XVIIIème et XIXème siècle, du fait de trois acteurs et de leurs révolutions : Washington, Londres et Paris.

Socialisme “Vert” Made In USSA    07/01/2019

• La rentrée parlementaire du 3 janvier à Washington D.C., avec le Congrès issu des élections de novembre 2018, a été tonitruante. • Toute l’attention se portait sur la Chambre des Représentants, où les démocrates ont emporté la majorité, disposant ainsi d’un outil de grande force pour attaquer Trump. • La Speaker nouvelle et honorable, Nancy Pelosi (78 ans), a prononcé un discours conciliant (vis-à-vis de Trump), préparé d’avance, mais a été contrainte, durant la journée, de proférer deux menaces, – une menace de mise en accusation et la promesse que Trump n’aurait pas un dollar pour son “mur” entre USA et Mexique... • “Contrainte”, parce qu’elle cédait ainsi à la pression des activistes démocrates. • Le projet en vogue, c’est le Green New Deal, qui pourrait bien être le programme du prochain candidat démocrate à la présidentielle : un projet incontestablement de type socialiste ! • Les démocrates extrémistes, ou néo-démocrates, sont en train de s’installer en position maîtresse au sein du parti, et en face d’eux les populistes vont se radicaliser.• Qui réalise précisément ce que pourrait être le destin des USA ?

Le Pentagone contemple Avangard    31/12/2018

• Le monstre, Moby Dick, le Pentagone a enfin pondu un rapport où il signale qu’il a un problème avec l’avancée des Russes et des Chinois dans le domaine de l’hypersonique. • Ils se sont donc aperçus de quelque chose...• Alors que Poutine assiste au tir d’essai le plus complet et réussi de l’engin planant hypersonique Avangard, la plus absolue des armes absolues que sont les hypersoniques, et qu’il se confirme qu’Avangard entrera en service dans les prochains mois, en 2019, ce rapport du Pentagone indique que l’on peut attendre les premiers engins hypersoniques offensifs US vers 2025. • Si tout marche bien, certes, car l’on sait que l’une des spécialités du Pentagone est de tenir tellement bien ses délais qu’il les multiplie et les allonge pour les faire durer comme à plaisir. • Plus que jamais assuré de son exceptionnalité et de sa supériorité, le Pentagone observe la mise en place d’une situation de supériorité stratégique des Russes et des Chinois. • Il paraît, selon Die Welt, qu’il est “pris de panique”, alors c’est une douce panique et le Pentagone nous assure qu'il reste le meilleur.

La guerre est déclarée (suite)    24/12/2018

• ... C’est-à-dire, la guerre entre Trump et Washington D.C., dit “D.C.-la-folle”. • La dernière de Trump, l’abomination humanitaire du retrait des forces US de Syrie, et par conséquent l’arrêt des bombardements “par erreur” des civils divers et autres, cela suivi de la démission du secrétaire à la défense Mattis, ont déclenché une explosion nucléaire outre-Atlantique. • Le départ de Mattis, surtout, marque les esprits et blesse les sensibilité : ce général des Marines qui s’était sacrifié pour éduquer Trump et que Trump a traité d’une façon inacceptable est élevé au rang des Saints & Martyrs de l’américanisme. • L’attaque anti-Trump est violente, et la riposte de Trump, qui demande à Mattis de partir 1erjanvier 2019 et non le 28 février, tout aussi forte par ce qu’elle suppose de vindicte et de soupçon de la part du président. • Une fois de plus la guerre est déclarée, la tête de Trump mise à prix, et Trump renforcé dans sa volonté de rassembler son électorat contre l’establishment. • Le résultat devrait être logiquement un renouvellement de dynamisme pour l’impuissance, la paralysie et le désordre à “D.C.-la-folle”.

Gouverner par la narrative du complot    13/12/2018

• Il s’agit ici de considérer à la fois le cas Macron, à la fois celui de la plupart des dirigeants-Système, et alors Macron doit être considéré comme un exemple en pointe à cause de sa personnalité, des caractères de la situation française et des événements qu’il rencontre avec la crise très imprévue des Gilets-Jaunes. • La thèse générale, exposée ici par Catlin Johnstone, est que ces dirigeants et ceux qui les soutiennent font le plus grand usage de ce qu’on a coutume de désigner comme “la théorie du complot”, qu’on reproche tant aux dissidents du Système. • Macron est particulièrement désigné pour ce “sport” dans la mesure où il est dans le cas remarquable d’être entièrement construit sur la communication, un “président-communication”dont Arnaud Benedetti a défini la condition par une expression analogique et même éponyme du Coup d’État permanent de François Mitterrand : Macron est un Coup de com’ permanent. • Le cas est certes examiné à travers la crise des GJ, mais il vaut pour la forme de gouvernement imposé par le Système, donc élément de la crise du Système.

En attendant mai 2019    09/12/2018

• Les Actes se poursuivent et se ressemblent variablement, selon les dispositifs policiers et les scénarios proposés par le ministère de l’Intérieur. • Cette fois (Acte IV, 8 décembre), on a échappé, selon la presseSystème étrangère et citée par Le Mondeà un “second Armageddon”, puisqu’il semble qu’il y en eut un premier, et donc le seul jusqu’ici, le 1er décembre. • La dialectique se fait de plus en plus sophistique, au point que l’on croirait, cette fois, que parce que Paris n’a pas brulé la politique-Macron à peine aménagée est la meilleure possible. • Laissons la France avec ses étranges perspectives de désordre mêlé de confusion et intéressons-nous au sort futur, hors des prévisions hexagonales, de ce mouvement qui figure vraiment comme la dernière production du génie français : car les Gilets-jeunes doivent devenir l’emblème du populisme de tous bords partant à l’assaut du Parlement européen, en mai 2019. • Les Gilets-jaunes ont reçu leur consécration en étant cités en exemple, selon des démarches contrastées, par deux des plus grands noms du populisme globalisé : Trump et Salvini. 

Le monde découvre le “Printemps Français”    05/12/2018

• Il faut commencer à évaluer et mesurer les effets de la crise française des Gilets-jaune hors de la France, et notamment au cœur du tourbillon crisique qui caractérise la Grande Crise d’Effondrement du Système. • Aujourd’hui, c’est un temps d’une nouvelle crise profonde, et c’est dans ce temps nouveau que l’on découvre l’importance nouvelle, et fondamentale, de la France. • C’est depuis la journée de samedi, avec ses violences parisiennes, que l’intérêt pour la crise française est devenu considérable, notamment jusqu’à supplanter largement toutes les autres crises européennes : ainsi la France retrouve-t-elle son rôle dirigeant en Europe, au travers d’un événement qui doit être jugé objectivement comme antiSystème. • Le rôle de la communication pour parvenir à ce résultat est essentiel bien sûr, mais aussi le rôle du symbolisme : les images montrant l’Arc de Triomphe, monument mondialement connu comme français et au cœur de Paris, ont fait beaucoup pour élever cette crise au premier rang du tourbillon crisique. • L’événement français des Gilets-jaunes secoue désormais le monde.

MbS est-il un pestiféré ?    28/11/2018

• Au G-20, il y aura du sport, c’est promis... • La première chose que l’on surveillera, c’est le nombre de mains que Mohamed ben Salman (MbS pour les amis s’il en reste) serrera à cette réunion. • L’on vient d’apprendre que, sur le carnet de rendez-vous de Trump au G-20, on trouve le nom de Poutine bien entendu, mais pas celui de MbS. • “Le président est surbooké”, grommelle Bolton pour expliquer l’absence de rencontre en tête-à-tête avec MbS : certes, si au dernier moment on trouve un petit quart d’heure pour le caser mais rien pour l’instant... • Décidément, la bonne réputation et le prurit du droitdel’hommisme se dressent devant MbS comme un rempart infranchissable : son séjour en Tunisie se fait dans des conditions délicates et l’on apprend que la justice argentine étudie la possibilité de l’inculper pour “crimes de guerre” (dans la tuerie que MbS entretient depuis quatre ans au Yémen). • Aujourd’hui où le Système est en crise et où chacun voit chez lui les conséquences crisiques de cette Crise Générale, la solidarité entre les dirigeants-Système n’existe plus guère : l’“individualisme-crisique” règne