Poor-Donna...

Journal dde.crisis de Philippe Grasset

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Poor-Donna...

05 novembre 2017 – Comme l'on sait, il s’est passé quelque chose de très important à “D.C.-la-folle”, ces derniers jours. Une dirigeante du parti démocrate, Donna Brazile nous a dit et continue à nous dire la vérité sur la campagne présidentielle USA-2016, sur les incroyables manigances des Clinton, leur quasi-théologie de la corruption, leur arrogance et leur hybris plaqué-or, et par conséquence indirecte sur le bidonnage sensationnel de grossièreté et de vulgarité que fut et reste plus que jamais ce simulacre absolu qu’on nomme Russiagate. Bel effort de la poor-Donna pour nous permettre de boucler la vérité-de-situation de ces élections : nous savions tout ce qu’elle nous dit, mais qu’elle l’ait dit et que cela soit écrit sur le solide papier d’un bouquin qui sort actuellement dans toutes les bonnes pharmacies est vraiment une nouvelle sensationnelle.

Là-dessus, on pourra rajouter les dernières nouvelles (les plus récents extraits) du bouquin, où la poor-Donna nous confie qu’elle a craint jusqu’à la paranoïa d’être éliminée comme elle s’était mis à penser que l’avait été Seth Rich ; c’est-à-dire, flinguée par un porte-flingue d’Hillary, devenu(e) sniper (c’est à la mode pour l’occasion). Ces confidences remarquables ont paru hier dans, – surprise, surprise, – le Washington Post. Comme le dit très justement notre ZeroHedge.com toujours à l’affut du sarcasme : « ...et, franchement, nous sommes surpris que le Post, compte tenu de son statut quasi officiel de protecteur de l’establishment, ait pu daigner de publier ça ».

(Moi aussi, frankly, je suis surpris, et cela venant alimenter mon scepticisme sur les capacités de ces journalistes-bidon, même dans leur travail de déstructuration de la vérité du monde ; tant il est vrai que le déterminisme-narrativiste rend irrémédiablement crétin et obtus, et comme coincé dans un impitoyable labyrinthe qui ferme toutes les fenêtres de l’esprit...)

Voici quelques extraits de la présentation que fait ZeroHedge.com des craintes de poor-Donna d’être éliminée par le gang Clinton. C’est, comme dit notre ami Nicolas Bonnal, dans un anglais facile à comprendre, et l’on trouve ainsi restituée l’extraordinaire atmosphère de liquidation sans prendre de gants des films hollywoodiens du genre, atmosphère mixée entre type-Chicago-de-Capone et type-Dallas-le-21-novembre-1963, bandits, gangsters, mafieux et tchékistes à la mode washingtonienne, liquidateurs peuplant les ruines et restes putrides et puants de la Grande République...

« But even more than the Russians, Brazile says she feared possible retribution from shadowy elements within the campaign and the Democratic Party who might blame her for the leak. Her fears only intensified, she says, after the mysterious shooting of former campaign staffer Seth Rich, who the authorities said was killed during a robbery, though many so-called conspiracy theorists have speculated about a possible Democratic plot to kill Rich for his role in leaking the stash of DNC emails to Wikileaks. Brazile's anxiety eventually spiraled out of control, to the point where she feared for her own life while serving as interim chairwoman of the DNC. [...]

» She likens the feeling to having rats in your basement: “You take measures to get rid of them, but knowing they are there, or have been there, means you never feel truly at peace.”

» Brazile writes that she was haunted by the still-unsolved murder of DNC data staffer Seth Rich and feared for her own life, shutting the blinds to her office window so snipers could not see her and installing surveillance cameras at her home. She wonders whether Russians had placed a listening device in plants in the DNC executive suite. »

Vraiment, poor-Donna. Elle raconte même qu’à la Maison-Blanche, pour le 55ème anniversaire de Sa Sainteté Indescriptible, Saint-Barack dit-Obama, au mois d’août 2016, elle est prise à part successivement par deux porte-flingues de BHO, l’ancien ministre de la Justice Holder et la conseillère de la sécurité nationale Susan Rice. Tous deux, pour l’anecdote, sont d’authentiques Africains-Américains, comme poor-Donna elle-même, ce qui montre bien que l’intégration est une chose réussie à “D.C.-la-folle”. Tous deux, ils lui disent d’une façon pressante, voire menaçante selon les consignes du capo di tutti capi et POTUS encore en fonction, de s’en tenir à la narrative des Russes qui interfèrent dans les élections, et d’en parler partout, et d’y croire, – et gare ! Le plus fort, le plus beau, le plus saignant, le plus tendre, c’est qu’elle y croit tout de même, au Russiagate, la poor-Donna, conformément aux consignes...

Le déchaînement du gang Clinton depuis ses premières révélations du 2 novembre l’a même conduite, affolée la poor-Donna comme on l’imagine, à tenter de “backpédaler” en tweetant le 4 novembre que, non, « Je n’ai jamais dit que Hillary avait truqué [la désignation] ! J’ai juste dit que sa campagne avait pris une série de décisions qui, mises ensemble, revenaient à truquer la désignation ! » Ce qui lui vaut une série de tweets sarcastiques comme on les imagine, du type (je cite) : « Est-ce qu’elle a lu son propre livre ? »

Mais je comprends bien cette tentative de limiter la colère divine-Hillary, et colère qui peut s’avérer si dangereuses (retour à Seth Rich). La poor-Donna, comme peut l’être une personne encore un peu honnête, et qui y croit encore un peu, devenue brutalement le centre de l’hystérie tourbillonnaire de “D.C.-la-folle”, comment voudriez-vous qu’elle ne soit pas désorientée jusqu’à la panique. Je vais dire ici, gravement et solennellement, que je crois que poor-Donna est fondamentalement honnête et même naïve à la limite, avec des détails qui ne trompent pas, car l’on n’écrit pas ce genre de choses à la fois simpliste et candide lorsqu’on veut faire monter en chaire de vérité une histoire-à-dormir-debout ; je veux dire, lorsqu’elle écrit qu’avant cette terrible démarche du 7 septembre 2016 où elle va devoir téléphoner à Sanders qu’il a été fait cocu sur les grandes largeurs par la ravageuse Hillary, elle allume un cierge et écoute un gospel pour soutenir sa foi religieuse dans la vérité.

Comme l’écrit Publius Tacitus sur le site SST du colonel Lang, poor-Donna est une brave vieille militante, « une Démocrate sincère. Elle fait souffler le vent de la vérité sur la merde » du parti démocrate et de “D.C.-la-folle” (« This woman is a Democrat homegirl. She is blowing the whistle on bullshit »). Publius Tacitus, qui écrit son article avant que ne s’engage la tentative dérisoire de poor-Donna de “contrôler les dommages” (damage-control) conclut par l’évidence qu’elle a complètement, absolument pulvérisé la narrative du Russiagate sur laquelle trône la tristement-maléfique Hillary, autre créature que j’arriverais à plaindre finalement tant sa puissance et son hybris se révèlent aujourd’hui comme une pathétique House of Cards qu’un peu de sa propre boue jetée sur elle (sur “le château de cartes“) fait trembler, sinon s’effondrer.

(House of Cards ? Voyez Kevin Spacey, si excellent acteur victime de ses démons qu’il faut bien dissimuler pour correspondre aux apparences qu’exige le Système, avant de se faire prendre dans “Hollywood-la-folle”. Tous ces gens qui ne sont pas complètement mauvais succombent à la nécessaire corruption, psychologique en plus du reste, à laquelle les contraint le Système.)

Conclusion pour terminer par un ultime ricanement son texte ricanant, Publius Tacitus, constatant que Trump avait raison de dénoncer le montage-Russiagate contre lui, termine par cette affirmation pour que nul ne s’y trompe : « Trump may be an asshole. But he is a legitimately elected asshole. » On comprend que cela me rappelle cette observation fameuse d’un dirigeant US du temps d’Eisenhower, – était-ce Foster Dulles, pourtant très croyant, ou un autre ? « C’est un fils de pute mais c’est notre fils de pute. » Ce jugement historique concernait un dirigeant-dictateur d’un pays d’Amérique du Sud pourri jusqu’à la moelle par le fric de la CIA. Aujourd’hui, l’on dit « Trump est un trou du cul mais c’est notre trou du cul. » Cette fois, on parle du président des États-Unis, – vous mesurez comme les temps de l’“Empire” changent, – de plus en plus bas-Empire, si bas, si bas, comme dans un Trou Noir...

Poor-Donna, allume un cierge de plus...

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