Fabrice
14/06/2011
“la France nest même plus soumise aux pressions ordonnées qui, en temps normal, même avec un chef détestable, la conduisent à suivre une politique qui la distingue par son sens structurant.”
C’est bien là le principal défaut du president Sarkozy. Car si il restait au moins cela on pourrait reconnaître sa capacité à gérer parfoit brillamment les bon petits dossiers du “Petit Nicolas”.
Mais n’ayant plus cet effet structurant rattaché à la France il ne reste qu’un politique sachant parfois tirer son épingle du jeu…
Le principe de Peters appliqué à Sarko?
Ilker de Paris
14/06/2011
Si la mondialisation avait pour but de se débarrasser de la structure nationale, parce que celle-ci était (ou était perçue) comme dangereuse pour les hommes - ou l’humanité (?) - le résultat, après plus d’une décennie de cet exercice, est tout le contraire - inégalités, mafiosiation, injustices, racismes, nationalismes sauvages, problèmes écologiques, militairisme, massacres, dépressions psychologiques, nihilisme, désenchantements etc etc.
Le plus effrayant, a mon sens, dans tout cela, c’est que les hommes ne semblent plus avoir les ressources pour se sortir de la prison que constitue le système, peut-être a-t-on atteint ici une limite de l’homme, au moins ce système aura servi a cela, pousser l’homme dans ses limites et lui faire cracher sa vérité.
Un article intéressant de Bernard Maris sur la question de la mondialisation :
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La « démondialisation »
Enfin ! Après la mondialisation « heureuse » et les bienfaits du libre échange on commence à se demander sil ne fait pas essayer de survivre…
Peugeot va fermer les usines dAulnay et dHordain. 6200 emplois évacués de France, dans le 93, un département chaud. 1° remarque : la mondialisation crée de la violence sociale. Pourquoi Peugeot fait ça ? et pourquoi ne le ferait-il pas ? Renault, où lEtat conserve une grosse participation conduit par labominable autant que nullard Goshn le fait depuis longtemps. Peugeot fera assembler ses voitures au Maroc ou en Europe de lEst. Peugeot a pris la « prime à la casse », plus les subventions diverses. Quelques centaines de millions de subventions. Il utilise largent des contribuables, des mecs quil va virer, pour les virer. Et il dit même pas merci.
Qui est encore pour la mondialisation ? Les doctrinaires libéraux, ceux qui pensent que le fric ne sert quà faire plus de fric, si possible en cassant du social ou en détruisant lenvironnement. Depuis longtemps les économistes savent que le commerce international « libre » est une bêtise. Krugman, Stiglitz, et même le vieux Samuelson ! paix à ses cendres libérales, lancien théoricien du commerce international, savent bien que triomphent dans le commerce mondial les nations qui ne sont pas libérales. En France restent Alain Minc le ravi, et Daniel Cohen… Incroyable. Dans une itw à Alter Eco, il dit ce sophisme (Daniel, ô Daniel !!!) : les pertes demplois sont dues à 15% à la mondialisation et à 85% aux gains de productivité... Daniel… Tas pas honte ? Tu sais pas que les gains de productivité sont réinvestis soit en hausse de salaires, soit en investissements purs, soit en dividendes ? Que la période la plus forte de gains de productivité où les salaires flambaient et le chômage était nul était celle des Trente Glorieuses ? Daniel !
En vérité seules les nations anti libérales tirent leur épingle du jeu. La Chine par exemple. Totalement autoritaire sur les questions de change et les marchés publics, copiant et copiant à tire-larigot, impressionnante dans son utilisation des avantages comparatifs de lexploitation de la main duvre, impressionnante dans sa capture de matières premières en Afrique. LAfrique, subsaharienne ah ! Voilà un bel exemple de mondialisation heureuse, elle croît de 6% cette année, et de 7% lannée prochaine. Sauf que cette « croissance » est un effet doptique, du à la hausse du prix des matières premières. Exit lAfrique et ses merveilleux bidonvilles et son territoire ravagé.
LAllemagne, tout de même, vous pouvez pas nier que lAllemagne… Rien. LAllemagne bénéficie de la force de leuro, qui devrait sappeler le mark, elle fait assembler hors zone euro et vend à la France et aux « pigs », Portugal, Italie, Grèce, « Spain », ces braves cochons qui la font vivre tout de même… Elle perdu en niveau de vie de sa population de quoi payer ses merveilleuses exportations, qui demain, seront entièrement réalisées par la Chine. Quest ce quelle croit, lAllemagne, que les Chinois sont pas capables de faire de la conception ? de faire de la machine outil ? Elle enrichit ses firmes et appauvrit les Allemands. Quel succès ! cela dit, ses patrons sont moins nuls que les notres, cest vrai, cest pas difficile, comparez Renault et Volkswagen.
Et cest pas tout. La mondialisation détruit lenvironnement. Complètement. La encore, père Cohen me fait bien rigoler… Il croit à la « gouvernance mondiale »... Mais tu plaisantes Daniel… La gouvernance mondiale cest une guerre économique terrible que se mènent les nations, où nous sommes les pauvres nègres avec des sagaïes qui se battent contre des fusils. Car la mondialisation a exacerbé les nationalismes, ça encore cest une belle découverte qui na pas fini de nous étonner. Cest pas le protectionnisme qui met Le Pen en tête des sondages, cest Alain Minc.
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/blog/b/blog.php?id=12
georges dubuis
14/06/2011
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Entretien-avec-Pierre-Hillard-juin-2011-6954.html
Bon inventaire des soldes Badia.
Ilker de Paris
13/06/2011
Une retranscription d’une conférence du Général Vincent Desportes sur l’Afghanistan - les commentaires des lecteurs sont également intéressants.
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La mâchoire carrée, la parole concise et le verbe percutant, le Général Vincent Desportes na pas mâché ses mots, lors de la conférence “Afghanistan, 10 ans de conflits” organisée par l’IRIS à Paris le 11 mai, pour dénoncer l’incapacité des Américains à mener à bien leur guerre afghane.
Fait suffisamment rare pour être souligné : son intervention, retranscrite ici en intégralité, fut littéralement acclamée :
“Je vais traiter de manière plus théorique le sujet qui a été donné : « Les enseignements stratégiques et militaires du conflit afghan ». Pour constater quen fait ce conflit valide à nouveau des concepts stratégiques persistants, qui affirment en chaque occasion leur pertinence, quel que soit le mépris quon puisse leur porter.
Quelques idées :
Première idée, cest celle de la vie propre de la guerre. Lidée de Clausewitz, on le sait. Dès que vous avez créé la guerre, la guerre devient un sujet et non pas un objet. Clausewitz évoque la volonté indépendante de la guerre, les événements finissant par avoir leur dynamique propre. La guerre a sa vie propre qui vous conduit, pour de nombreuses raisons, là où vous naviez pas prévu daller.
Lexemple de lAfghanistan est particulièrement frappant. La guerre commence le 7 octobre, avec un objectif clair : faire tomber le pouvoir taliban à Kaboul et détruire le réseau dal-Qaïda en Afghanistan. En gros, lobjectif est atteint fin novembre 2001. Il y a alors moins de 2000 militaires occidentaux au sol.
Dix ans après : les objectifs de guerre ont totalement changé, il y a presque 150 000 soldats déployés en Afghanistan. Cest ce quun général résume dune autre manière en parlant du niveau instable des décisions politiques, ce qui amène les stratèges militaires à adopter des modes de guerre successifs, qui savèrent contre-productifs par la suite.
Cette évolution afghane éclaire donc deux réalités éternelles de la guerre. La première : toute guerre est marquée par une dérive de ses buts et le plus souvent une escalade des moyens, deuxièmement, les fins dans la guerre influent toujours sur les fins de la guerre.
Deuxième idée : on doit concevoir la guerre et sa conduite non pas en fonction de leffet tactique immédiat, mais en fonction de leffet final recherché, cest-à-dire le but stratégique. Autrement dit la forme que lon donne initialement à la guerre a de lourdes conséquences ultérieures, ce qui est perdu dentrée est très difficile à rattraper. Prenons les deux premières phases de la guerre en Afghanistan :
- première phase, celle du modèle afghan. 2001, où selon les mots de Joe Biden, la stratégie minimaliste américaine. Lancée le 7 octobre 2001 cette phase associe la puissance aérienne américaine, les milices afghanes et un faible contingent de forces spéciales américaines. Résultat : on constate que le modèle a fonctionné pour faire tomber le régime des talibans, mais beaucoup moins pour débusquer les membres dal-Qaïda et détruire les militants qui doivent se réfugier dans leurs zones sanctuaires. Conséquence : cette stratégie a contribué à renforcer les chefs de guerre locaux, en particulier ceux dont le comportement avec la population était honni et qui étaient hostiles au gouvernement central de Kaboul. Cela a renforcé la puissance tadjike et donc aliéné dautant la population pachtoune. Tout cela a affaibli ce qui allait être essentiel ultérieurement, les deux piliers centraux de la reconstruction : lEtat central et la bonne gouvernance.
- deuxième phase : celle du modèle américain 2002-2006
Compte tenu de limpossibilité pour les milices afghanes de venir à bout des talibans, les troupes américaines prennent la tête des opérations de ratissage. Il sagissait dopérations de bouclage avec pour but déliminer les caches des terroristes. Résultat : très limité. Conséquences : lefficacité du modèle américain est limitée par un très grand défaut de sensibilisation culturelle et politique, voire par la supériorité technologique elle-même. Les bombardements aériens soulèvent des questions sensibles. On se rappelle le bombardement dune fête de mariage en Uruzgan en juillet 2002 avec des coûts politiques considérables. Les forces américaines suscitent crainte et hostilité dans la population, ils sont perçus comme des infidèles, commencent à être véritablement perçus comme une force doccupation. La population initialement neutre, voire favorable, est ennemie. On passera en 2006 dune guerre « enemy-centric » à une guerre « population-centric » mais le premier mode de guerre aura commis des dommages qui semblent irréparables.
Quatrième idée : si le centre de gravité de ladversaire se situe au-delà des limites politiques que lon sest fixé, il est inutile de faire la guerre car il ne sera pas possible de la gagner. Au sens Clausewitzien, le centre de gravité des talibans se situe dans les zones tribales pakistanaises puisque cest de cette zone refuge quils tirent leur capacité de résistance. Il est impossible pour les Américains dy mettre militairement de lordre, celle-ci se situe au-delà des limites politiques quils se sont fixées, ne serait-ce dailleurs que pour de simples raisons logistique militaire, en raison de la vulnérabilité de leurs convois militaires lorsquils traversent le Pakistan.
Cinquième idée : cest avec son adversaire que lon fait la paix. Selon le bon esprit de la guerre froide qui na pas fini de nous faire du mal, la conférence de Bonn en décembre 2001 a été non pas la conférence dune réconciliation, mais la conférence des vainqueurs. Elle a de fait projeté les talibans, donc les Pachtounes, dans linsurrection. Dix ans après, nous nen sommes pas sortis.
Sixième idée : ce qui est important, cest le stratégique et non pas le tactique. Nous sommes aujourdhui plongés au cur dune véritable quadrature du cercle tactique, entre protection de la population dune part, protection de nos propres troupes dautre part, et destruction de ladversaire taliban par ailleurs. Nous sommes engagés dans un travail de Sisyphe du micro management du camp de bataille. Cest une impasse. Nous ne trouverons pas de martingale tactique en Afghanistan, la solution est dordre stratégique et politique. Une accumulation de bonnes tactiques ne fera jamais une bonne stratégie. Un problème politique au premier chef ne peut être résolu que par une solution politique. Citant des officiers américains, le NYT regrettait récemment, je cite : « la déconnexion entre les efforts intenses des petites unités - et cest tout aussi vrai des unités françaises et les évolutions stratégiques. »
Je voudrais maintenant évoquer une idée de le niveau tactique. Elle est simple : le nombre compte, mass matters comme disent nos amis anglo-saxons. Les coupes budgétaires progressives et lexponentiel coût des armements ont conduit à des réductions de formats incompatibles avec lefficacité militaire et de nouvelles conditions de guerre au sein des populations.
Contre linsurrection, on connaît les ratios : en-dessous du ratio de 20 personnels de sécurité pour 1000 locaux il est tout à fait improbable de lemporter. Irlande du Nord : pour une population dun million dhabitants, les Britanniques ont maintenu une force de sécurité globale de 50 000, ils sont restés vingt ans, le ratio est de 1 pour 20. En Irak, la population est de la trentaine de millions. Il a fallu mettre sur pied avec les Irakiens une force de 600 000 hommes pour que la manuvre de contre-insurrection commence à produire ses effets. En Algérie, à la fin des années 50, les effectifs français étaient de 450 000 pour une population de 8 millions dAlgériens dorigine musulmane comme on les appelait alors. En Afghanistan, nous sommes extrêmement loin de ces ratios alors que le théâtre est infiniment plus complexe, physiquement et humainement, nous agissons en coalition, le ratio est de deux fois 140 000 pour 30 millions, cest la moitié de ce qui est nécessaire pour avoir un espoir de gagner. Le ratio actuel forces de sécurité / population nous permet de conquérir on le sait bien parce quon le fait tous les jours mais pas de tenir. Or gagner la guerre cest contrôler lespace, or nous ne savons plus, nous ne pouvons plus, nous Occidentaux, contrôler lespace.
Pour conclure, deux dernières idées :
Un : le conflit afghan est bien une guerre américaine. On se rappelle de ce télégramme diplomatique révélé dans le Monde par Wikileaks, où lambassadeur des Etats-Unis à Paris demandait, sur instance de lElysée, que Washington trouve des façons de faire croire que la France comptait dans les options stratégiques. On se rappellera aussi que de McKiernan à Petraeus en passant par McChrystal, le commander in chief américain relève et remplace le chef de la coalition sans en référer aux autres membres. On se souviendra que les calendriers et les stratégies sont dictés davantage par les préoccupations de politique intérieure américaine que par le dialogue avec les coalisés, bien obligés de saligner ceux qui ont lu « Les guerres dObama » de Woodward ne me contrediront sûrement sur aucun de ces points.
Dernière idée. LAfghanistan est une nouvelle preuve de léchec de lEurope. Je constate quil y a ou quil y a eu 15 pays de lUnion ayant engagé des forces militaires en Afghanistan : Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Hongrie, Italie, Lituanie, Lettonie, Pays- Bas, Pologne, Roumanie, Suède, République Tchèque, Portugal. Avec des effectifs non négligeables puisquils représentent environ 40 000 combattants, soit un tiers de la force engagée. Or il ny a presque pas dEurope ou en tout cas de défense européenne en Afghanistan. On pourra toujours mexpliquer quhistoriquement lEurope a eu du mal à simposer en tant que telle dans cette guerre. Certes. Mais le constat est là : lEurope mène sa guerre la plus longue « ever », elle le fait avec des effectifs extrêmement importants et elle nexiste pas. Cela donne une résonnance nouvelle aux propos du Ministre de la Défense Hervé Morin, qui affirmait fin octobre dernier : « LEurope est devenue un protectorat des Etats-Unis. » Il est temps que lEurope se reprenne en main. Merci. “
Francis Lambert
12/06/2011
Confirmons, mais en pire, une note précédente :
“Tous les combustibles irradiés de France sont immergés dans les quatre piscines de La Hague avant d’être retraités par Areva. Or les installations “ne sont couvertes que par un simple bardage métallique”, a argumenté le technicien, ancien syndicaliste CFDT.
Les piscines contiennent l’équivalent en rejets radioactifs potentiels de 100 réacteurs, si un projectile explosif les atteint, “là, c’est pire que Fukushima” dit l’ancien radioprotectionniste.”
NB : il ne s’agit que d’un point dans la convergence des crises.
En attendant le premier crétin avec un RPG, un bazooka, ou un modèle réduit radiocommandé peut se faire un beau carton. La foudre ? Il faudrait croiser avec une carte d’impacts.
Mais ce n’est même pas nécéssaires nos idiots (pour être gentil) suffisent.
Arrou Mia
12/06/2011
En effet
Ce nest pas la première fois que les « alliés » se font réprimander pour leur timidité en matière dimplication en hommes et armement dans les efforts de lOtan, contre qui ? le terrorisme. Et ainsi en est-il de la perpétuation de la guerre sans fin contre lui selon léminente doctrine élaborée sous Bush.
La France vient de perdre dans la plus grande discrétion un hélicoptère en Afghanistan.
: http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/11/1104600-afghanistan-deux-militaires-francais-tues-accidentellement-un-autre-blesse.html : Lors d’un premier accident, qui s’est produit vendredi en fin de journée, un hélicoptère Gazelle s’est écrasé à une vingtaine de kilomètres de Bagram “dans des conditions météorologiques très difficiles”, selon le communiqué. Le chef de bord, un lieutenant du 3e Régiment d’Hélicoptères de Combat d’Etain, a été “mortellement blessé”, et le pilote a été “gravement blessé”, selon la même source”.
Dans le face à face du gouvernement allemand avec la Banque Centrale européenne concernant laide empoisonnée pour la Grèce qui nest rien dautre que maintenir, voire aggraver sa dette et que les banques privées soient surpayées pour leur forfaiture, la Lagarde na rien à dire. Elle est peu menacée par sa compromission dans le cadeau accordé par les contribuables au Tapie, haute figure de limposture mitterrandienne, comme en son temps DSK avec ses largesses pour Lagerfeld Karl, son catogan et ses lunettes.
La Chine et la Russie qui ont la volonté sauver une bipolarité dollar-euro, évitent un effondrement brutal du système financier mondial.
Les Européens, dont la France qui ne dispose plus de son signe monétaire autonome, qui ne bat plus monnaie et sinterdit constitutionnellement bientôt tout déficit budgétaire, sont bien passifs dans cette aventure.
Elle est où la bifurcation, quon y retourne pour prendre une autre voie que celle qui a mené à cet asservissement, car ici comme ailleurs il est loisible de déplorer la perte de souveraineté de la France.
Elle semble bien avoir été empruntée avant la question sarkozienne.
Jack v.
12/06/2011
b r
11/06/2011
Etant donné qu’en tirant en l’air. L’armée la plus morale du monde (merci pour les autres Botul…) arrive à tuer des gens au sol il est logique de s’en prendre aux étoiles qui manifestement sont anti-sioniste (donc raciste d’après la loi française).
Du 100% Kafka!
N.B: Il est bon de citer ses sources:
http://fr.rian.ru/insolites/20110608/189783839.html
Thierry AUBER
10/06/2011
Je trouve certains commentaires bien sévères sur ce billet qui, sil dresse un sombre constat de létat de notre pays, montre que son auteur nest pas sans talent.
Car enfin le fait que N. Sarkozy ait pu être élu à la plus haute fonction, témoigne bien dun grand désarroi et dun triste état desprit de nos compatriotes (et aussi accessoirement que le terrain avait été bien déblayé par une classe dominante qui a bien fait son travail de pré-sélection
).
La France vit donc aujourdhui une période de « basses eaux » pour reprendre une expression de Philippe Grasset, période que malheureusement elle a déjà connue plusieurs fois au cours de son Histoire, jusquà ne plus être quune petite chose avec Bourges pour capitale par exemple. Au cours de cette période, son plus « grand homme » était un boutiquier aventurier doublé dun faux monnayeur, cela na pourtant pas empêché quelques années plus tard lavènement de Louis XI qui a été un très grand roi, avec une conscience aigüe de ses devoirs et responsabilités (je mégare un peu, mais cest lexemple qui me vient à lesprit ;) ).
Dénoncer cette médiocrité, ce nest pas dénigrer la France, mais faire un constat froid et lucide sur sa dérive actuelle. Peut-être a t-elle dailleurs besoin de boire périodiquement le calice jusquà la lie, pour enfin sortir de sa torpeur, réagir et voire, retrouver son génie ?
Le dégout et la colère comme moteurs de lHistoire, après tout pourquoi pas ?
Subotai
10/06/2011
Ça ressemble plutôt, çà mon sens, à un débunking d’une affaire d’OVNI, ou PAN si vous voulez.
Vincent .
10/06/2011
A la lecture de ce billet, on sent bien le carcan idéologique qui maintient la pensée de l’auteur. Les plus célèbres clichés gauchistes et anti-France du moment sont glissés dans le texte. L’anti-catholicisme primaire s’étend sous la plume d’une frêle créature.
C’est grossier et pitoyable. C’est typique en PACA.
Francis Lambert
10/06/2011
La France aurait perdu deux millions dactionnaires en trois ans. Ils ne seraient plus 4,5 millions (soit 11% de la population active) contre 6,5 en 2007 et plus de huit millions en lan 2000. Ce dernier chiffre représentait 17% de la population active de lépoque, mais beaucoup avaient reçu des stock-options en complément de salaire ; à la base, ils navaient rien demandé.
Nous ne sommes plus très loin dune division par deux en 10 ans. Beaucoup dobservateurs pointent du doigt des évolutions de cours de plus en plus incompréhensibles pour les particuliers lesquels tentent en vain de rapprocher les mouvements boursiers de lactualité économique ou géopolitique.
Toutes les enquêtes réalisées au cours des dernières décennies démontrent que les Français naiment guère le risque en général mais quils détestent par-dessus tout avoir le sentiment de se faire plumer. Un des commentaires qui revient le plus fréquemment cest : on ne my reprendra plus.
Extrait de Philippe Béchade :
http://la-chronique-agora.com/les-rumeurs-mettent-pression-sur-bce-pour-sauver-grece-faillite/
Francis Lambert
10/06/2011
“Même la France, championne du nucléaire, a jeté l’éponge , après des péripéties sans fin, et a fini par fermer Superphenix. (...)
On a beaucoup parlé de Fukushima, on a peu parlé d’un incident survenu sur le seul surgénérateur en fonctionnement (si l’on peut dire) au Japon, le réacteur de Monju à Tsuruga.
Cette centrale, de type Superphenix, est également située au bord de la mer, mais -heureusement- du côté Ouest et n’a pas été touchée par le tsunami. Mais elle a été arrêtée en 1995 après un an (!) de fonctionnement, à la suite d’une fuite de sodium ayant conduit à un incendie, et n’a été redémarrée qu’en mai 2010 , après 15 ans (!!!) d’arrêt. Quelques mois plus tard, en août 2010, une pièce servant à manipuler le combustible a lâché pour une raison inconnue et une pièce de 3,3 tonnes est tombée dans le réacteur rempli de plutonium et de sodium liquide. Il semble impossible d’aller la chercher , on ne peut pas ouvrir la cuve sans faire flamber le sodium, et on ne peut pas vider le réacteur de son sodium sans provoquer une excursion nucléaire du plutonium contenu à l’intérieur.
Les surgénérateurs au Pu-Na ont en effet la désagréable caractéristique partagée avec les réacteurs du type Tchernobyl (mais pas avec les réacteurs conventionnels à eau pressurisée utilisés en France) d’avoir un “coefficient de vide positif”, c’est à dire que la réaction nucléaire s’emballe en cas de perte du liquide caloporteur. Pour le moment, la pièce est coincée, le réacteur est à nouveau arrêté jusqu’en 2014 au moins. On ne peut que continuer à faire circuler le sodium en attendant que le combustible s’épuise, et en priant pour qu’un nouveau seisme ne frappe pas la centrale et l’endommage encore bien plus. (...)
Un autre problème rarement remarqué est qu’utiliser le nucléaire (...) si il économise des fossiles, n’empeche nullement de les consommer ailleurs et plus tard (...)
aucun pays possédant la bombe atomique ne renoncera au nucléaire, puisqu’il veut en garder la maîtrise.
http://www.energieclimat.net/article-fukushima-reflexions-sur-une-catastrophe-75246967.html
Pierre Robes-roule
09/06/2011
Longtemps, être français était un état d’esprit.
On a enlevé l’esprit. Pour l’Etat c’est en cours. Donc ?
Bertrand Arnould
09/06/2011
Il n’y a pas de commentaire à faire, en ce qui me concerne, mais je ressens le besoin de vous dire que nous vous avons lu.
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