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Malouines et Pétrole...

Article lié : La déroute des USA se poursuit en Amérique du Sud

Dedef

  07/06/2012

Cette affaire des Malouines n’est pas terminée.

On reparle de pétrole dans la zone économique autour des iles Malouines. Mais cette fois ci la Grande-Bretagne n’a plus de porte- avion (merci le JSF).
Et recommencer l’affaire démange l’Argentine.

L’absence de résultats des sous-marins argentins a toujours quelque chose de mystérieux.
Les torpilles, d’origine allemande, n’auraient pas fonctionné, suite à un problème de formation des opérateurs.

Quelle sera la prochaine cible ?

Article lié : La déroute des USA se poursuit en Amérique du Sud

Jack v.

  07/06/2012

Si on suit la logique (inattaquable) des quatre pays en question, la série de guerre menées depuis 20 ans par les Anglo-Saxons et leurs mignons de l’OTAN contre un certain nombre de pays souverains, toujours avec l’accord de l’ONU, devrait conduire les pays qui restent libres dans le monde à quitter cette organisation.

Tôt ou tard, ce qui vient d’arriver là poussera les pays membres de l’ONU à interroger le rôle de cette organisation prétendument vouée à promouvoir la paix et qui est devenue le haut-lieu du blanchiment des politiques annexionnistes où les guerres d’agression sont travesties en “interventions” humanitaires et peut-être un jour mettre un terme à l’existence de cette “caverne de brigands”.

Complément Syrie/ Voltaire/ Chrétiens de Syrie

Article lié : Les chrétiens de Syrie à l’ombre de notre conscience démocratique

Dedef

  07/06/2012

Le texte du 2 juin sur voltaire.org
“La paix en Syrie sera sauvée quand chacun dira la vérité » par Mgr Philippe Tournyol du Clos” 
        http://www.voltairenet.org/La-paix-en-Syrie-sera-sauvee-quand
est beaucoup plus complet que celui du 4 juin publié sur
      http://www.fides.org/aree/news/newsdet.php?idnews=33145&lan=fra 

La lecture comparée des 2 textes est très intéressante !

Voir aussi:

“Le Patriarche, les catacombes et la « révolution » par Mère Agnès-Mariam de la Croix”
    http://www.voltairenet.org/Le-Patriarche-les-catacombes-et-la

et

“Au crible des informations tendancieuses, la situation en Syrie par Mère Agnès-Mariam de la Croix”
      http://www.voltairenet.org/Au-crible-des-informations

Sources

Article lié : Le rôle de la Russie dans la crise haute (Syrie et le reste)

boyan_d

  07/06/2012

« Des sources européennes indiquent que des détachement des forces spéciales françaises et britanniques engagées très rapidement (en 2011), et secrètement, dans la crise syrienne, contre le gouvernement Assad […] »

Ce serait utile de donner plus de précisions sur les « sources européennes » en question. Il s’agit ici d’une information importante qui devrait être un minimum corroborée.

Publié sur le réseau Voltaire en primeur

Article lié : Les chrétiens de Syrie à l’ombre de notre conscience démocratique

Dedef

  07/06/2012

Curieusement ces textes (il y en a d’autres) de religieux sont publiés sur le réseau Voltaire en primeur. Ci dessous le 2 juin 2012 pour celui-ci.

——————————————
http://www.voltairenet.org/La-paix-en-Syrie-sera-sauvee-quand

LE TÉMOIGNAGE D’UN RELIGIEUX FRANÇAIS
« La paix en Syrie sera sauvée quand chacun dira la vérité »
par Mgr Philippe Tournyol du Clos

RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 2 JUIN 2012

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Source probable de l' anecdote :Bloomberg/Cohan

Article lié : Il y a donc termites et termites…

Dedef

  06/06/2012

U.S. Perfecting Formula for Budget Failure, Says Bowles   By William D. Cohan Apr 30, 2012 12

http://www.bloomberg.com/news/print/2012-04-29/u-s-perfecting-formula-for-budget-failure-says-bowles.html

Erskine Bowles, a true Southern gentleman and co-chairman of President Barack Obama’s erstwhile budget-deficit commission, came to New York City from his home in North Carolina the other night to talk sense about the nation’s perilous fiscal condition.

“I think today we face the most predictable economic crisis in history,” he told an audience on April 24 at the Council on Foreign Relations—an audience that might actually be able to help do something about the problem. “Fortunately, I think it’s also the most avoidable. I think it’s clear, if you do simple arithmetic, that the fiscal path that the nation is on is simply not sustainable.”

Bowles, a Democrat, then laid on the crowd some pretty simple, but devastating, arithmetic. He explained that 100 percent of the tax revenuethat entered the Treasury in 2011 went out the door to pay for mandatory spending—such as Medicare, Medicaid and Social Security—and to pay the interest on our staggering $15.6 trillion national debt.

That means that every single dollar we spent on everything else, including two wars, national defense, homeland security, education, infrastructure, high-value-added research and the like, was borrowed. “And,” he warned, “half of it was borrowed from foreign countries. And that is a formula for failure in anybody’s book.”

Interest-Rate Help
He said the U.S. is now paying $250 billion a year in interest on the debt, and that is only because, mercifully, interest rates are at historic lows. That’s chiefly because investors are more worried about the risk of default by European nations, and because the Fed is doing everything in its power to keep interest rates low. “It’s because we’re the best-looking horse in the glue factory,” he said.

If interest rates were normalized, Bowles said, the annual bill would be $600 billion a year. “We’ll be spending over $1 trillion on interest alone before you know it,” he said. To nervous laughter, he offered the example of the country’s obligation, by treaty, to defend Taiwan in the event that China decides to invade the island. “There’s only one problem with that,” he said. “We’ll have to borrow the money from China to do it.”

etc..

la corde pour les pendre

Article lié : Il y a donc termites et termites…

Michel DELARCHE

  05/06/2012

Lénine disait que les capitalistes étaient tellement cupides qu’ils vendraient aux révolutionnaires la corde pour les pendre, et il y a un peu de ça dans cette histoire de “termitière” (Milady Cresson avait en son temps comparé les Japonais à des fourmis, d’où je déduis que l’on peut bien, révérence garder, assimiler la Chine d’aujourd’hui à une vaste termitière ultra-capitaliste…)
La cupidité du système militaro-industriel américain est telle que la maximisation de ses dividendes doit désormais passer par une bonne dose de chinoiserie frelatée…
Ceci me rappelle une anecdote récente d’un parlementaire américain qui planchait sur le problème de la dette devant la Commission des Finances du Sénat, ou quelqu’autre cénacle de ce genre,  et qui expliquait, avec un visage impavide à la Buster Keaton, que pour pouvoir financer la défense de Formose con leurs engagements pris de longue date, les USA devraient emprunter davantage à la Chine (rires nerveux dans l’assistance, selon le compte-rendu en anglais dont je ne retrouve malheureusement plus la source)

évolution

Article lié : Il y a donc termites et termites…

tino candela

  05/06/2012

Il y a une sorte de sélection naturelle à l’œuvre :
Ceux (les gouvernements, les nations, le systèmes politiques) qui résisteront à la pathologie de la dissolution serviront de modèles (ou imposeront les leurs) pour la reconstruction qui suivra tôt ou tard.

Du diable le meilleur, mais ce n'est la grâce

Article lié : Kissinger, le Principe et le désordre du monde

Francis Lambert

  05/06/2012

Remontrance au peuple de France

Certes, si je n’avais une certaine foi
Que Dieu par son esprit de grâce a mise en moi,
Voyant la Chrétienté n’être plus que risée,
J’aurais honte d’avoir la tête baptisée,
Je me repentirais d’avoir été Chrétien
Et comme les premiers je deviendrais Païen.
La nuit j’adorerais les rayons de la Lune,
Au matin le Soleil, la lumière commune,
L’oeil du monde ; et si Dieu au chef porte des yeux,
Les rayons du Soleil sont les siens radieux,
Qui donnent vie à tous, nous maintiennent et gardent,
Et les faits des humains en ce monde regardent.
...
Comment pourrions-nous bien avec nos petits yeux
Connaître clairement les mystères des cieux,
Quand nous ne savons pas régir nos républiques,
Ni même gouverner nos choses domestiques,
Quand nous ne connaissons la moindre herbe des prés,
Quand nous ne voyons pas ce qui est à nos pieds !

http://www.biblisem.net/meditat/ronsremo.htm

Quelque chose a changé ?
“OKAY Kissinger!”  Les Visiteurs, de Jean-Marie Poiré, Godefroid de Montmirail ... j’abuse ?

Le Siecle de 2001

Article lié : Méditations de Poutine

Stephane Eybert

  05/06/2012

Je lit en ce moment le livre “Le Siecle de 1914” de Dominique Venner, que je vous recommande si vous ne l’avez deja lu. On y voit que les grands du Monde d’hier, aristocrates qui, de par leur tradition et leur respect du Principe, assuraient la resolution diplomatique des crises et conflits. Ceux la donc, on vu leur capacite se dissoudre et devenir innoperante lors de l’integration de nouvelles populations bourgeoises et technocentriques incapables d’avoir une vision politique du monde. Le jeu diplomatique vascillant a laisse le champ ouvert au premier conflit mecanise.
L’avertissement de Medvedev sur le grand danger du nucleaire prend ainsi tout son sens lorsque l’on voit l’elite politique russe effrayee par l’absence de son opposant. Loin de rire de ce spectacle d’aveuglement et d’hysterie incantatoire donne par nos dirigeants, les russes n’ont pas meme le loisir d’etre consternes ou indignes devant une telle bassesse, tant le vide politique de leur partenaire leur semble alarmant.

en attendant le grand deal ?

Article lié : Volte-face de la Turquie sur la Syrie ?

pierre

  05/06/2012

Bonjour,
Il semblerait que les USA soient en attente de voir sur quoi débouchera la prochaine rencontre 5+1 et Iran à Moscou. L’hypothèse d’un Grand deal US-Iran circule avec quelque crédit.
Je vous livre ici l’analyse publiée sur mon propre site.
bien à vous
pierre

Une source bien informée de par ses hautes fonctions à Beyrouth nous le confirme : les banques libanaises croulent sous les flux massifs d’argent en provenance du Golfe, et plus singulièrement du Qatar et de l’Arabie saoudite. Mais non pas cette fois pour permettre l’acquisition de biens immobiliers libanais par de riches princes désœuvrés, mais bien pour financer l’achat d’armes et soutenir financièrement la rébellion syrienne. Dans le nord du Liban, dans les régions de Tripoli et du Akkar, une véritable base arrière de l’ASL est en train d’être installée.
Pour ces puissances du CCG, l’objectif est simple : se débarrasser du vieil ennemi que constitue le régime laïc du parti Baath de Bachar el-Assad, dans l’espoir d’y substituer une direction que le CCG se voit bien ensuite piloter en sous-mains à grands renforts de pétrodollars. Un peu sur le modèle haririen qui prévalait au Liban, du temps de sa splendeur au moins.

Opération win-win
Côté américain, on laisse faire, puisque l’effondrement de la Syrie reste un objectif secondaire d’importance sur la route de Téhéran. Mais les Américains ont des mégatonnes d’arrière-pensées.
Pour eux en effet, l’idée est de maintenir une guerre de basse intensité en Syrie en attendant de voir si un grand deal va enfin pouvoir être conclu avec l’Iran.
Grand deal qui pourrait voir le jour lors de la prochaine réunion du 5+1 et l’Iran à Moscou, les 18 et 19 juin prochains.
Cet accord global tournerait autour de deux points : l’Iran reconnaitrait le rôle primordial des États-Unis dans le monde et respecterait ses intérêts, et, à leur tour, les États-Unis reconnaitrait le rôle régional de l’Iran et son droit au nucléaire civile contrôlé.
Dans le détail, comme l’écrivait Scarlett Haddad dans l’Orient le jour en mai dernier : «Il y aurait un allégement des sanctions économiques sur l’exportation du pétrole iranien et sur la Banque centrale de Téhéran, et en même temps l’option militaire contre l’Iran serait abandonnée. Les deux parties s’entendraient aussi pour protéger le régime actuel en Irak, et pour trouver une solution politique en Syrie».
Pour Obama, ce serait une victoire politique décisive pour sa réélection.
Pour l’Iran, ce serait une manière de sortir de l’impasse en donnant toutes ses chances à un accord de fond avec Obama, plutôt que de voir le poulain républicain soutenu par Israël reprendre le flambeau de la présidence américaine, avec la quasi certitude d’une guerre à court ou moyen termes (Netanyahou a d’ailleurs récemment mobilisé tout ce que les sionistes comptent de milliardaires dans leurs rangs aux Etats-Unis pour soutenir le candidat républicain).

Damage control à l’américaine
En attendant de voir si la chose se concrétise, les Américains sont donc contraints à faire du damage control en Syrie, en tempérant l’enthousiasme du Qatar et de l’Arabie Saoudite, pour éviter un embrasement généralisé qui deviendrait incontrôlable.
C’est pourquoi lorsque les afflux d’armes se font trop massifs, les SR étasuniens n’hésitent pas à passer un petit coup de fil aux services de sécurité libanais pour leur permettre d’arraisonner les cargaisons d’armes jugées excessives.
En cas d’accord avec l’Iran les 18 et 19 juin prochains, on cassera donc la rébellion en Syrie avec une solution de type yéménite, qui permette à Bachar el-Assad de prendre sa retraite.
En cas d’échec, plus aucun coup de fil ne sera passé aux services de sécurité libanais et, pour la Syrie , l’option du pire reprendra son cours.
Hypothèse donc.

Méditations de Poutine

Article lié : Méditations de Poutine

Abou Sy

  04/06/2012

Il semble bien que le BAO, emportée par une certaine dynamique, est en train de donner, malgré lui - et sans le savoir- toutes les clés à Vladimir Poutine.Non seulement celles de la gestion de la crise Syrienne, mais , également, celles du devenir de ce bloc en tant que bloc. Cette dynamique, comme toutes les dynamiques, ne peut être inversée par la seule volonté d’une nation ou d’un individu. La seule manière d’en tirer partie ou espérer la gérer est de l’accompagner. Comme au judo (tiens,tiens..). Pour celui qui sait lire les positions, les trajectoires et les directions de ces forces, la chose semble plus que possible. Or le bloc BAO, malgré ses actions secrètes, ses agitations dans l’ombre, ses groupes occultes pseudo-secrets tels que Bilderberg, CFR, ou autres,  est d’une transparence inouie. Il est prévisible, et c’est là sa faiblesse. Cette prévisibité vient de loin. Elle vient de son essence même et a été l’un des élément mêmes de sa puissance. Il n’a donc d’autres choix que de continuer et il n’y aura plus qu’à le “pousser du côté qu’il veut tomber”. J’en connais un qui ne se génera pas pour le faire.

Excellent article

Article lié : Méditations de Poutine

Jean-Paul Baquiast

  04/06/2012

Excellent article et je dirais même sans doute prémonitoire. Vous vous appuyez, au contraire des commentateurs et diplomates habituels, sur des principes structurants (pour reprendre votre mot) d’analyse, permettant de saisir les mégatendances et infratendances de l’évolution du système complexe. Un scientifique comme celui que je m’efforce d’être à mes heures, ne peut que saluer la scientificité systémique de votre démarche.

Obama, président assassin en exercice

Article lié : La suicide machine et la fin de la civilisation

pierre

  04/06/2012

Le rôle d’Obama dans la sélection des cibles humaines des frappes de drones

article original sur NYT: http://www.nytimes.com/2012/05/29/world/obamas-leadership-in-war-on-al-qaeda.html?_r=1&pagewanted=all

Dans le WSWS: http://www.wsws.org/fr/articles/2012/jui2012/obam-j02.shtml

Par Bill Van Auken
2 juin 2012
« Nous ne sommes pas gouvernés par des meurtriers, mais seulement – par leurs amis, » écrivait Rudyard Kipling il y a cent ans. Le fait que l’aphorisme mordant du poète est devenu totalement désuet a été clairement démontré par un article paru dans le New York Times qui détaille le programme d’assassinat géré à partir de la Maison Blanche d’Obama.
Le long article, paru le 29 mai dans le New York Times, constate que le président Barack Obama passe une grande partie de son temps à comploter personnellement des assassinats et à sélectionner des victimes. Ce processus a été organisé en une routine hebdomadaire lors de laquelle Obama dirige les soi-disant réunions du « Mardi terroriste » qui rassemblent des responsables de l’armée et des services du renseignement. Chaque semaine, ils se réunissent dans la Situation Room de la Maison Blanche pour examiner les photos signalétiques de ceux qui figurent sur la « liste des personnes à tuer », dont certaines sont mineures, comme c’est le cas d’ « une jeune fille qui avait l’air d’avoir moins de 17 ans. »
En fin de compte, Obama choisit la plus part des victimes. Il « approuve par sa signature chaque frappe au Yémen et en Somalie et aussi des frappes plus complexes et plus périlleuses au Pakistan – environ un tiers du nombre total, » selon le Times.
Et donc, lorsque l’on voit ou entend des reportages dans les médias sur des « activistes présumés » qui sont tués par un drone – ou les récits suivants moins fréquents révélant que ces « activistes » étaient en fait des hommes, des femmes et des enfants non armés – l’on peut supposer que c’est Obama en personne qui a ordonné les meurtres.
L’article n’est pas un compte rendu. Il semble avoir été commandé par le gouvernement même dans le cadre de sa campagne de réélection pour tenter de présenter Obama comme un commandant en chef inébranlable dans la « guerre contre le terrorisme », vantant le succès supposé de son programme d’assassinat et dépassant les Républicain par la droite.
Les auteurs soulignent que l’article est fondé sur des interviews avec « trois dizaines de ses actuels et anciens conseillers, [ceux d’Obama]» qui étaient clairement autorisés et encouragés à parler de l’implication du président dans des meurtres d’Etat.
Néanmoins, le portrait d’Obama et de l’appareil d’assassinat d’Etat qu’il dirige donnent des sueurs froides. L’article témoigne de l’état dégénéré de la « démocratie » américaine et de la profonde démoralisation politique de sa couche dirigeante. Bien que dans le ton il ait absorbé une bonne partie du cynisme politique du gouvernement, la révélation de la criminalité de l’Etat aura finalement des conséquences énormes.
Parmi les épisodes spécifiques cités par le Times, il y a la première frappe ordonnée par Obama au Yémen le 17 décembre 2009. Un missile de croisière avait frappé un village en tuant des dizaines de personnes, dont 14 femmes et 21 enfants ; ceci avait alimenté la haine contre les Etats-Unis et qui dure encore à ce jour. Le Times se réfère à ce massacre téléguidé en parlant de « frappe bâclée ».
Un autre épisode est ce que le Times décrit comme le cas « problématique » de Baitullah Mehsud, le dirigeant des Taliban pakistanais, qui fut ciblé en août 2009 parce que le « Pakistan le voulait mort » et que les Etats-Unis comptaient sur la complicité du gouvernement pakistanais pour organiser ses frappes de drone. Mehsud ne représentait aucune « menace imminente pour les Etats-Unis », le soi-disant critère pour sélectionner les victimes sur la « liste des personnes à tuer. » Le gouvernement a truqué ce critère en prétendant qu’il posait un danger au personnel américain au Pakistan. En réalité, la grande majorité de ceux qui sont ciblés pour être assassinés sont retenus pour avoir commis le « crime » de s’opposer à l’occupation américaine ou à une intervention dans leur pays natal.
L’autre aspect problématique de la cible est que Mehsud se trouvait avec sa famille lorsque la frappe fut ordonnée. Obama a ignoré les préoccupations concernant le meurtre d’innocents, en disant à la CIA de « tirer », persuadé qu’il n’y aurait aucune protestation de la part des responsables pakistanais. Furent tués dans l’attaque, Mehsud, son épouse, son beau-père, sa belle-mère, un oncle et huit autres personnes.
Obama traite des victimes civiles en refusant de les compter. « M. Obama, » rapporte le Times, « a adopté une méthode contestée pour compter les victimes civiles, qui n’a guère menacé de le coincer. » Cette méthode définit simplement comme combattant, sauf preuve du contraire, tout homme en âge d’aller à l’armée et qui est tué dans une zone de frappe,.
Le Times décrit Obama comme un « réaliste qui, contrairement à certains de ses fervents partisans, n’est jamais grisé par sa propre rhétorique. Au lieu de cela, il se sert de son esprit d’avocat pour dégager la plus grande marge de manoeuvre pour combattre le terrorisme tel qu’il l’entend. »
Cela nous conduit à ce que le Times qualifie de « test décisif » des « principes » d’Obama, le cas d’Anwar al-Awlaki, l’imam né au Nouveau-Mexique et citoyen américain qui fut ciblé et tué en septembre dernier par un missile de drone au Yémen.
La proposition d’assassiner Awlaki avait soulevé une « question urgente » chez Obama, remarque le Times. « Pouvait-il ordonner, en secret et sans procès, le meurtre ciblé d’un citoyen américain dans un pays contre lequel les Etats-Unis n’étaient pas en guerre ? »
Les conseillers juridiques du Département d’Etat de la Justice avaient préparé un mémo pour le président justifiant une telle attaque au motif que, comme le rapporte le Times, « …alors que le Cinquième amendement garantit une procédure légale régulière, des délibérations internes au sein de l’organe exécutif pourraient suffire à la justifier. » Le comité de la « liste des personnes à tuer » d’Obama est inscrit comme le quatrième organe du gouvernement américain. Il est tout à fait conforme au « principe du Führer » de l’Allemagne nazie, où les décisions du dirigeant constituaient la loi suprême.
La réponse d’Obama? « Cette fois-ci c’est facile » aurait dit l’ancien professeur en droit constitutionnel, alors que des collaborateurs ont dit au Times qu’il n’avait pas eu d’états d’âme à tuer l’imam.
Il existe certainement une composante psychologique personnelle dans l’évolution d’Obama. S’il dirige personnellement les meurtres d’Etat, c’est en partie parce qu’il aime le faire. Le Times remarque : « A la question de savoir ce qui l’avait le plus surpris chez M. Obama, M. [Thomas] Donilon, conseiller américain à la sécurité nationale, a immédiatement répondu : ‘C’est un président qui se sent tout à fait à l’aise pour recourir à la force au nom des Etats-Unis’. »
Le secret des « principes » d’Obama c’est qu’il n’en a pas. Un caméléon politique exempt d’idées indépendantes, de convictions démocratiques ou de scrupule moraux, la personnalité d’Obama est celle d’un fonctionnaire bureaucrate d’Etat. Il s’identifie à l’armée et à l’appareil de renseignement qu’il « commande » officiellement, toujours sous l’œil vigilant de son conseiller anti-terrorisme, l’ancien responsable de la CIA, John Brennan.
Plus important encore que ce que ce programme d’assassinat révèle sur la personne d’Obama, c’est ce qu’il étale au grand jour sur l’establishment politique au pouvoir en général. Il témoigne du rejet total de principes constitutionnels essentiels au plus haut niveau et d’un réel effondrement politique et moral de l’ensemble du gouvernement américain.
Si l’assassinat d’un citoyen américain est « facile », de quels crimes ce président et son gouvernement sont-ils encore capables ? Certes, l’institutionnalisation de listes de personnes à tuer, des comités de ciblage et les justifications fascisantes de meurtre d’Etat ont des implications profondes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Les méprisables libéraux du Parti démocrate ainsi que leurs partisans au sein de la multitude d’organisations de « protestation » de la pseudo-gauche soutiendront, avec peut-être quelques déchirements, la réélection de ce président en se fondant sur l’argument politiquement frauduleux et intellectuellement méprisable qu’Obama représente un « moindre mal. » Il n’y a rien de surprenant à ceci. Ils s’accommoderont de tout.
Mais il y a des millions de personnes aux Etats-Unis qui sont révoltées par la nouvelle que l’homme qui occupe la Maison Blanche est personnellement impliqué dans la sélection de victimes pour un programme inconstitutionnel et foncièrement criminel de meurtres extra-judiciaires. Il ne faudra plus attendre longtemps pour que cette opposition – profondément enracinée dans les traditions démocratiques qui sont encore vénérées par la classe ouvrière américaine – émerge au grand jour.
(Article original paru le 1er juin 2012)

OSCS et zone de libre échange Syrie / Russie

Article lié : Syrie, aveu d’impuissance et démonstration d’incohérence

hourya

  04/06/2012

A propos de la réponse de la Russie aux sanctions économiques et à l’ingérence étrangère en Syrie , d’après le site voltairenet :
” Le président de la Fédération de Russie, Vladimir V. Poutine, envisage de déployer une force de maintien de la paix en Syrie pour prévenir un possible glissement vers une guerre civile [1]
[1] « Путину предлагают ввести войска в Сирию », Izvestia, 1er juin 2012. “

http://www.voltairenet.org/Syrie-Vladimir-Poutine-propose-une

” Le président de la Fédération de Russie, Vladimir V. Poutine, envisage de créer une zone de libre-échange entre la Syrie et l’Union douanière [1].
[1] « Сирия и Таможенный союз готовятся к подписанию договора о зоне свободной торговли », Regnum. “

http://www.voltairenet.org/Syrie-Vladimir-Poutine-propose-de