Jean-Paul Baquiast
23/07/2012
En lisant ce nouvel avertissement aux “puissances occidentales” dispensé par Dedefensa, je me repose une question déjà posée dans une précédente réaction. Ces puissances occidentales ne disposent elles d’aucune “intelligence” capable de les avertir des pièges qu’elles se tendent elles-mêmes, et les éviter alors qu’il est encore temps? Pourquoi ne font-elles pas le raisonnement que font des chroniqueurs comme Ph. Grasset? Certes, celui-ci est suffisamment hors système pour voir plus juste que les gouvernement, mais quand même. A quoi servent les tonnes de supposée matière grise censée conseiller ces gouvernements?
Ou alors, si je pose cette question, c’est que quelque chose m’échappe encore dans la marche du monde.
Pascal B.
22/07/2012
Le système n’est jamais à cours d’une bataille. Comme la bataille de Damas est mal engagée, les assaillants se devaient médiatiquement de mettre en avant un autre front à leur avantage, ou supposé tel ! Alors voilà qu’ils se sont lancés dans la bataille d’Alep. Ainsi Le Monde peut continuer sa béa quotidienne à la propagande émancipatrice du peuple syrien soulevé et en passe de renverser le régime ainsi que ses avancées quotidiennes tendent à le montrer explicitement ; ou à tout le moins ce qu’on veut faire croire à l’opinion publique !
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 22.07.2012 à 09h05 Mis à jour le 22.07.2012 à 15h56
“La bataille de libération” d’Alep a commencé selon les rebelles”
Les rebelles avaient annoncé mardi avoir lancé la “bataille de libération” de Damas, mais ils semblent marquer le pas face à la contre-offensive des soldats fidèles au régime.
David Cayla
22/07/2012
Bonjour Richard,
Ces bombes aussi appelées armes thermobariques créent une dépression sous l’effet de la combustion du carburant qu’elles utilisent (un liquide inflammable hautement volatil, et le gaz naturel liquéfié est particulièrement volatil), laquelle aspire violemment l’oxygène de l’air ambiant, avant de produire enfin un effet de souffle une fois que tout le carburant a été consumé.
Les Russes ont d’ailleurs testé une telle bombe en 2007, chargée de 7 tonnes d’explosif, et d’une puissance comparable à l’explosion de 44 tonnes de TNT. En fait, mais je suis d’accord avec vous sur le fait que l’explosion d’un méthanier n’ait jamais été testée “en grandeur réelle”, une bête règle de trois me dirait que l’explosion d’un méthanier chargé de 160 000 tonnes de gaz naturel liquéfié pourrait se comparer à celle de de 160 000 x 44 / 7 = 1 méga tonne de TNT.
En fait, c’est potentiellement encore pire que mon estimation du départ… Peut-être que vous avez raison, mais cela ne se tente pas. Et l’idée d’une “belle” explosion mais qui demeurerait malgré tout “contrôlée” ne m’inspire pas du tout confiance.
Richard RUTILY
22/07/2012
Bonjour David,
Il me semble que l’explosion que vous décrivez d’un méthanier ne pourrait pas avoir lieu de manière aussi violente. L’oxygène nécessaire ne serait pas disponible en quantité suffisante dans un temps suffisemment bref. Mais ce serait quand même une belle explosion.
Laurent Demaret
22/07/2012
Phillipe Girardi : antisémite, cinglé d’extrème droite.
Tel est le résumé d’un lecteur du Guardian suite à cette publication :
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/jan/17/syrians-support-assad-western-propaganda
“No reporters have followed up on a significant recent article by Philip Giraldi, a former CIA officer who now writes for the American Conservative
The reason no reporters have followed up on this article by Philip Giraldi is because Giraldi is no “conservative.” He is an extreme right-wing fringe conspiracy fanatic with a viciously anti-Israel obsession who will inevitably blame a Zionist-neocon conspiracy for whatever goes wrong in Syria.
No mainstream journalist will touch anything Giraldi writes. Furthermore, any claim by Giraldi should be taken with a grain of salt.”
PS : j’ai découvert cet article en tapant “Philippe Girardi” dans un champ de recherche qui est tout ce qui s’affiche quand on clique sur le lien http://findarticles.com/p/articles/mi_7060/is_7_11/ai_n58666255/?tag=content;col1 censé nous amener sur le site de “the american conservative” depuis le texte de l’article de dedefensa.
laurent juillard
22/07/2012
Parmi les nombreux signes augurant dun sentiment dautodestruction qui habite la conscience collective étasunienne celui ci :
En vingt ans, le pourcentage d’Américains qui soutiennent des lois “plus sévères” s’est équilibré, passant de 78% en 1990 à 44% en 2010, selon un sondage de l’institut Gallup, tandis que 32% des foyers américains possèdent une arme à feu, selon Jim Kessler, ancien responsable d’Americans for Gun Safety, un groupe favorable au contrôle.
La perte d’influence des partisans du contrôle des armes se traduit aussi financièrement. Les revenus du Brady Center, l’organisation la plus importante en faveur du contrôle, atteignaient 5,9 millions de dollars en 2010 (4,7 millions d’euros), alors que la National Rifle Association (NRA), le lobby le plus connu du camp opposé, a réuni 253 millions de dollars (202 millions d’euros) la même année.
http://fr.news.yahoo.com/le-contrôle-des-armes-sujet-tabou-avant-la-140208442.html;_ylt=Auc9RfQ.USCxTx04U.j2sw7.fcl_;_ylu=X3oDMTNrbzdrcDg2BG1pdANNZWdhdHJvbiBGUARwa2cDYWU2MTNlZjQtNWYxMC0zMDhiLTg0NjgtOTkyYTdkMTQyNmJjBHBvcw
Ce besoin inconscient dautodestruction qui doit etre la source de cette paranoia collective.
Autre signe de temps de crise, lorsque les dissensions internes apparaissent au grand jour :
Le géant américain de l’aéronautique Boeing a engagé des poursuites en justice contre le Pentagone pour obtenir le remboursement de plus de “380 millions de dollars”
Deux petites nouvelles qui meme si elles ne seront jamais reprises par les medias constituent autant dactes manqués indicateurs de létat psychique inconscient du peuple etatsunien
Et bien sur, depassant largement le niveau d’actes manqués, les incessantes tueries qui endeuillent ce pays est le signe le plus visible du stress dans lequel se trouve cette ame collective étasunienne.
Jean-Paul Baquiast
21/07/2012
En reprenant ma réaction au précédent article, et en m’appuyant sur celui-ci, qui la renforce, je crois vraiment qu’aucune intelligence humaine, face à une crise qui s’élargit en permanence, n’est 1. capable de comprendre ce qui se passe et 2. capable de réagir intelligemment en conséquence. Nous sommes en face de phénomènes anthropotechniques dépassant les capacités de l’homo sapiens, même lorsqu’il se réunit en think tank poly-informé.
C’était sans doute ce qui s’était passé, par exemple avant que n’éclate la guerre de 14. Mais alors les sciences dites stratégiques étaient inexistantes.
Jean-Paul Baquiast
21/07/2012
Compte-tenu de ces divers éléments, il est à peine croyable que les Européens, et plus particulièrement la France (Fabius, Hollande) continuent à pousser comme des boeufs en faveur de la chute de El Assad…comme si ils ne pouvaient pas prévoir ce qui s’ensuivrait après. Ils devraient être au moins aussi informés que vous, cher DD
David Cayla
21/07/2012
Je me faisais dernièrement la réflexion que contrairement à leurs alter ego de l’Armée de Libération Syrienne, les Kurdes du PKK ou les Talibans se montraient diablement efficaces en s’attaquant au talon d’Achille des forces des pays membres de l’OTAN, à savoir leur précieux entre tous approvisionnement en carburant, plaçant les forces de l’OTAN face à un cruel dilemme : comment protéger ses convois de camions citernes, étant entendu que les faire voyager isolément est hors de question ?
La tâche est herculéenne, et les Kurdes du PKK comme les Talibans ne s’y sont pas trompés, s’offrant même le luxe de laisser les chauffeurs repartir en vie… Ce qui ne contribue sans doute pas peu au succès des opérations au cours desquelles plusieurs dizaines de camions citernes se retrouvent régulièrement incendiés sur des aires de repos. Ce n’est même pas la peine de s’enfuir avec le butin pour le soustraire aux forces de l’OTAN : le carburant brûle très bien, et les camions avec.
Ce qui m’amène à évoquer maintenant le cas du Qatar, grand exportateur de gaz naturel liquéfié. Tout le monde aura remarqué que si les camions citernes brûlent très bien, c’est une toute autre histoire en ce qui concerne les pétroliers, encore plus maintenant qu’ils se retrouvent à voyager chargés de pétrole brut lourd, soufré, difficilement inflammable. En d’autres termes, les craintes d’un blocage du trafic de pétroliers qui transitent par le détroit d’Ormuz sont sans doute surestimées, le risque me semblant surtout tenir à la nature polluante des marées noires.
Le sort qui serait réservé aux méthaniers en cas de conflit ouvert me semble en revanche autrement plus préoccupant, et rejoint la thématique de la proximité entre surpuissance et (auto)destruction abondamment couverte ici, pour la bonne et simple raison que les méthaniers sont des bombes flottantes, d’une puissance comparable à celle de plusieurs dizaines de bombes atomiques comme celle qui a été larguée sur Hiroshima en 1945 (en gros, une explosion de gaz géante, avec plus de 100 000 tonnes de gaz à bord…), avec dans le rôle du détonateur un missile anti-navire atteignant sa cible.
Si on veut s’imaginer l’ampleur du désastre potentiel, il faut s’imaginer un boule de feu de plusieurs kilomètres de diamètre (cinq kilomètres environ), avec des effets s’étendant sur un cercle de vingt kilomètres de diamètre environ, les radiations en moins. S’il y a des navires à proximité, au hasard des bâtiments d’escorte américains, ils seront au mieux hors service pendant une paire de mois (non compris le temps nécessaire pour les remorquer au pays). S’ils naviguaient en convoi, c’est la destruction complète du convoi d’assurée (et on pourra faire confiance aux missiles pour cibler les proies les plus appétissantes… et qui plus impossibles à rater au radar dans le cas de méthaniers). En bref, un cauchemar absolu à tous points de vue.
A ce compte-là, il ne serait même plus question d’une hausse catastrophique des primes d’assurance, mais d’un arrêt complet du trafic tout court, parce que personne ne voudrait ni assurer pareil risque, ni même embarquer sur de tels navires. Et d’ailleurs, personne ne voudra jamais organiser de convois où figureraient des méthaniers. Ces monstres-là sont “trop dangereux pour pouvoir être seulement protégés”... Comme les banques devenues trop grosses pour pouvoir être sauvées ?
Mais revenons au Moyen-Orient et au Golfe persique. Plus encore qu’en Libye, les Etats-Unis ont surtout mis en avant leurs supplétifs, à commencer par leurs alliés qataris et saoudiens qui fournissent hommes, cash, et équipement, et qui sont (surtout les Saoudiens) en situation pré-révolutionnaire, juste au moment où le couperet vient de tomber sur HSBC, la première banque britannique, pour sa contribution au financement des réseaux terroristes de Al-Qaïda avec l’argent de l’Arabie Saoudite, grand financeur par ailleurs de l’extrêmisme sunnite. Et si la véritable cible des Etats-Unis, c’était ce régime corrompu qu’il pourrait devenir opportun de lâcher ? Par exemple si la situation devait tourner à l’aigre pour les faux révolutionnaires et vrais mercenaires de l’Armée Libre Syrienne ? Cela au moment où on assiste à une amorce de grand déballage sur la véritable nature de cette Armée Libre Syrienne ?
PS : Je ne dis pas que cela ferait partie d’un “grand plan” élaboré à l’avance vu l’insistance des Etats-Unis et surtout de leurs alliés à renverser Assad, plutôt la manifestation de la très grande paranoïa des Américains, qui les conduit à tâcher de ne pas mégoter sur la quantité de fusibles disponibles si jamais les choses devaient tourner au vinaigre… Un peu comme les grandes banques dont les dirigeants affirment systématiquement découvrir en même temps que nous l’ampleur des turpitudes de leurs salariés… Mais la ficelle commence à être quelque peu éculée, ce qui est une autre histoire, celle des limites inhérentes à toutes les manipulations. Et je ne sais d’ailleurs pas si un tel “revirement de situation” se produira, en tout cas ce n’est pas le matériel qui manquera sur place si cela devait se produire. Et on pourrait compter sur la gracieuse neutralité de l’Iran en pareil cas, le même genre de neutralité qui a conduit à ce que les Etats-Unis finissent par leur confier discrètement les clés de l’Irak ?
Franck du Faubourg
21/07/2012
Il y a une note de bas de page éclairante:
”
L’UE serait a priori le médiateur typique pour réaliser un tel « miracle » mais sa direction est encore trop fortement marquée par
l’ « occidentalisme » de ces dernières deux décennies pour pouvoir concevoir une politique originale, proprement européenne. C’est seulement à partir de l’automne 2012 que la diplomatie de l’Euroland va pouvoir commencer à sortir de cet occidentalisme. Hélas, ce sera trop tard pour la question iranienne. Washington a tout fait jusqu’à présent pour empêcher l’Iran de trouver une porte de sortie lui permettant de sauver la face. Bien au contraire, comme le décrit remarquablement l’article de Rober Wright dans The Atlantic du 14/06/2012 (à lire absolument pour comprendre le processus en cours), en se soumettant totalement aux « faucons israéliens » (la même analyse est développée dans Asia Times du 30/05/2012) la diplomatie US a rendu impossible un accord puisque l’Iran a été
sommé de faire des concessions majeures sur l’enrichissement sans qu’aucune des sanctions majeures (pétrole, banques, etc
) ne soit même mises dans la balance. Comment faire croire à une négociation tout en rendant un accord impossible ! L’Histoire a connu nombre de ces situations. En général, elles se terminent très mal car elles dénotent mépris et arrogance, deux traits de caractère qui sont incompatibles avec la compréhension de la réalité. “
En deux mots: certains la veulent, cette guerre!
Lotfi Meskini
20/07/2012
Une source officielle iraquienne (Adnene Asdi Sous directeur au ministère des affaires étrangères iraquienne) a indiqué hier que les postes de contrôle douaniers syro-iraquiens sont tombés entre les mains des rebelles.
Plusieurs sources dinformations indiquent également que des territoires syriens dont létendu varie dune source à lautre, sont hors contrôle du régime..
Il est aussi clair et certains que la capitale est le siège de combats de rue..
Je pense que ces éléments nous obligent à admettre que le régime syrien est dans une très mauvaise posture et que la courbe générale des événements va dans le sens de son désavantage.
Plusieurs articles sur le net avancent lhypothèse que lattentat contre le haut commandement syrien est luvre du régime.. il faudra préciser la source de Beyrouth ceci pourra nous aider à analyser cette hypothèse, dautre part si cette hypothèse savère vrai ceci constitue un élément de plus en faveur de la précarité du régime plutôt que le contraire car les luttes interne dun système sont toujours les plus létales que les attaques extérieures.
Cette rébellion nest pas luvre des occidentaux, oui il y a des infiltrations, mais sur le terrain la situation est hors de contrôle..
Olivier PICCIN
20/07/2012
Trouvé dans DefenceAerospace.com :
Un clou de plus dans le cercueil ...
Emile Pertuis
20/07/2012
Dans le sens de la responsabilité-BAO, on trouve Thierry Meyssan, cela va de soi :
http://www.voltairenet.org/La-bataille-de-Damas-a-commence
Le caricaturiste Steve Bell, soupape du Guardian, va plutôt dans le sens du boulot interne :
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cartoon/2012/jul/18/syria-damascus-bomb-attack-cartoon
tino candela
20/07/2012
Bonjour, je voudrai avoir une idée même vague de quelle genre de source il s’agit, merci.
marc gébelin
20/07/2012
Cela ne serait pas la première fois que des Juifs tuent d’autres Juifs dans “l’intérêt des Juifs” ! On a connu ça à Bagdad il y a plus de 60 ans quand les services secrets juifs plastiquaient les synagogues afin d’inciter les Juifs iraniens à venir en Israël.
Si l’attentat de Bulgarie est de la même eau on peut s’attendre en effet à une “réaction” israélienne. Peut-être veulent-ils forcer la main aux Yankees avant l’élection de novembre. Obama se révèlerait alors pire que Bush, un faux cul parlant de paix et préparant la guerre.
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