Olivier
11/08/2012
Très bon commentaire de Laurent.
Et c´est un des biais de l´humain de ne pas arriver à penser que l´on pourrait être absent de ce prochain équilibre (ou bien comme individu ou bien comme groupe), ce qui fausse toujours nos processus de décision, ou nous voile la réalité.
laurent juillard
11/08/2012
J.P. baquiast Dit: “Je dois dire que moi-même, m’estimant à tort ou à raison compétent dans ces domaines, je ne saurais pas exactement quel programme proposer, au delà des banalités décroissantistes et autres.”
Personne ne propose plus rien de vraiment convaincant, peut etre parce que la complexite du monde moderne devient tel, qu’il devient impossible de proposer une reponse qui ne serait pas simpliste.
Il reste donc a esperer que la vie apporte les reponses elle meme car, et en tant que scientifique vous le savez aussi bien que moi, la vie est recherche permanente d’un equilibre, equilibre dynamique, toujours en mouvement, mais equilibre tout de meme.
Le choix individuel hesiterait donc maintenant entre une acceptation, voir un accompagnement, et non une impostition, de ce reequilibrage naturel ou alors une resistance aux changements naturels necessaires a ce reequilibrage et un entetement a imposer des vieilles recettes , choix fait non seulement par les hauts places du systeme mais aussi une bonne partie de la population occidentale; celle qui a pour philosophie que l’homme doit etre maitre de la nature. Pure pretention comme nous le demontrent les evenements actuels.
Au contraire, la voie de l’humilite qui prone que l’homme doit plutot etre au service de la nature, que l’inverse, est celle qu’il sera peut etre temps d’experimenter.
Entre l’esprit humain et “l’esprit de la nature”, ou de Dieu comme d’autres pourraient l’appeler, je vote pour le 2eme.
Jean-Paul Baquiast
10/08/2012
...il y a quelques mois encore, sous l’amicale pression américaine, il était de très bon ton en Europe de négocier activement avec la Turquie son entrée dans l’UE
Jean-Paul Baquiast
10/08/2012
Il est triste (ou significatif) que les européens, bien que se disant riches en matière crise, ne proposent pas mieux que les candidats US. Je dois dire que moi-même, m’estimant à tort ou à raison compétent dans ces domaines, je ne saurais pas exactement quel programme proposer, au delà des banalités décroissantistes et autres.
David Cayla
09/08/2012
Les introvertis préfèrent réfléchir avant d’agir de manière structurée, avec la plus grande économie de moyens, et s’ils ne parlent pas beaucoup, c’est qu’ils ont appris à redouter l’agitation des extravertis, profondément perturbatrice pour qui a besoin de de calme.
Les extravertis au contraire ne supportent pas l’attente - ici le silence diplomatique, littéralement assourdissant pour des personnalités extraverties, mais tellement reposant pour des personnalités introverties qui sauront s’y ressourcer - raison pour laquelle ils bousculent en permanence leur environnement.
Ils refusent d’agir de manière structurée parce que cela impose de se montrer patient, attentiste, ce qu’ils ne supportent pas. Et finalement, cela les conduit à agir systématiquement de façon déstructurée, inconséquente, parce qu’il ne peut pas en être rapidement quand on refuse systématiquement de penser avant d’agir.
Ce n’était jusqu’à présent qu’une vague intuition de ma part, que l’attentat commis contre le prince Bandar a confirmée, et on passera rapidement sur l’affirmation digne d’un matamore qu’il ne lui est rien arrivé de fâcheux, mais qu’il ne faut pas compter sur une apparition publique, parce que rien ne le nécessite. “Même pas mal !”
Je passe rapidement également sur les aspects terrorisants de cet attentat pour les princes saoudiens, car effectivement, il n’y a rien de plus terrorisant pour ces personnalités extraverties que de se découvrir soudainement excessivement vulnérables, elles qui se croyaient littéralement intouchables, raison pour laquelle elles n’ont pas hésité une seule seconde à semer la mort et la désolation en Syrie.
Il y a bien plus important encore, avec la confirmation que les services syriens ou iraniens (et russes via leurs contacts en Syrie et/ou en Iran ?) lisent à coeur ouvert dans les desseins des Saoudiens (et de combien d’autres pays du bloc occidental ?) depuis le tout début, et qu’ils se sont donnés beaucoup de mal pour faire mine de courir après les événements, ce qui n’était pas une mince affaire quand des personnalités introverties entreprennent de manipuler des personnalités extraverties dont elles savent que celles-ci recherchent leur destruction in fine, et qu’elles seront d’autant plus violentes qu’on s’opposera frontalement à elles.
- J’assimile ici la Syrie, l’Iran, la Russie, la Chine, l’Inde,... à des personnalités introverties, et les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Royaume-Uni, la France,... à des personnalités extraverties -
Revenons en arrière, au tout début du conflit syrien et du printemps arabe. En 2008, au tout début de la crise économique planétaire, les pays arabes ont été secoués par des vagues d’émeutes suscitées par la flambée des prix alimentaires, et encore faut-il remarquer qu’il n’y avait alors pas de chômage comparé à aujourd’hui. Au printemps 2011, la Tunisie et l’Egypte ont lâché sans crier gare parce qu’un nouvel épisode de flambée des prix alimentaires a frappé des populations touchées par un chômage de masse.
Les mêmes causes étant susceptibles de produire les mêmes effets, les dirigeants du bloc occidental n’ont pas pu s’empêcher de vouloir mettre leur grain de sel en Libye, mais aussi en Syrie et en Iran, convaincus que ces pays tomberaient rapidement, et qu’ils pourraient se couvrir de lauriers. Voyons maintenant les choses telles qu’elles se présentaient du côté syrien : le pays est semi-désertique, beaucoup de paysans ont été frappés par la sécheresse et contraints de s’installer dans des mégalopoles surpeuplées (6 millions d’habitants à Damas et plus de 2 millions à Alep, dans un pays de 20 millions d’habitants !).
Il n’était pas possible de prétendre à la fois contrer vivement et durement les visées occidentales et contenir l’irrépressible montée de la grogne populaire que le chômage et la misère n’auraient pas manqué de provoquer dans un contexte de flambée des prix alimentaires… en l’absence de menace venue de l’extérieur. Quant aux destructions d’usines qui sont du fait des “rebelles”, je me demande combien d’entre elles auraient du mettre de toutes façons la clé sous la porte dans un contexte de crise économique.
En fin de compte, il n’y avait sans doute pas d’autre possibilité que de “laisser faire” les mercenaires occidentaux, et de les contrer méthodiquement, mais pas avant qu’ils ne se soient mis à dos la population syrienne. A n’en pas douter, une action trop rapide et déterminée contre les mercenaires aurait produit exactement le résultat contraire. “On a faim !” ... Et on ne supporte plus de voir les privilégiés du régime continuer de mener la belle vie… Privilégiés qui ont été pris pour cibles plus souvent qu’à leur tour par les mercenaires étrangers et des repris de justice enrôlés dans “l’armée syrienne libre”.
Jusqu’à cet attentat dont les médias occidentaux ont fait abondamment la couverture, en faisant l’apologie d’un acte de terrorisme censé avoir décapité le régime. Raté, cet attentat a très largement raté sa cible, il n’a donc absolument pas fragilisé le régime, mais en revanche, il a largement contribué à souder la population derrière son armée et ses dirigeants, qui souffrent eux aussi, “comme tout le monde”. Quoi de plus symbolique que de donner sa vie à son corps défendant ?
Au final, le résultat qu’on peut constater un peu partout dans le monde non-occidental, à commencer par la Syrie et l’Iran, c’est une crispation structurante de l’ensemble des populations contre la menace déstructurante représentée par un bloc occidental qui achève de se dissoudre furieusement contre des adversaires extérieurs et intérieurs dont il perçoit fugacement qu’ils sont insaisissables, ce qui pourrait laisser supposer qu’ils n’ont aucune substance, et qui pourtant semblent gagner en substance de jour en jour, sans qu’il lui soit possible de comprendre les causes qui président à l’émergence de ce phénomène, à savoir le déchaînement de sa volonté de toute-puissance. Car plus le bloc occidental se déchaîne à visage découvert dans toute sa hideur, et plus la résistance têtue à ce déchaînement se construit, sans la moindre volonté de concession. Il n’y a pas à négocier.
A cet égard, la démission de Kofi Annan ne pourrait-elle pas être interprétée comme le pendant silencieux de la conférence de Casablanca où avait été décidé le principe de la reddition sans conditions des puissances de l’Axe ?
Dedef
09/08/2012
http://www.foreignaffairs.com/issues/2012/91/4
http://www.foreignaffairs.com/articles/137731/kenneth-n-waltz/why-iran-should-get-the-bomb
Why Iran Should Get the Bomb Nuclear Balancing Would Mean Stability
By Kenneth N. Waltz July/August 2012
Published by the CFR
The past several months have witnessed a heated debate over the best way for the United States and Israel to respond to Iran’s nuclear activities. As the argument has raged, the United States has tightened its already robust sanctions regime against the Islamic Republic, and the European Union announced in January that it will begin an embargo on Iranian oil on July 1. Although the United States, the EU, and Iran have recently returned to the negotiating table, a palpable sense of crisis still looms.
It should not. Most U.S., European, and Israeli commentators and policymakers warn that a nuclear-armed Iran would be the worst possible outcome of the current standoff. In fact, it would probably be the best possible result: the one most likely to restore stability to the Middle East.
POWER BEGS TO BE BALANCED
The crisis over Iran’s nuclear program could end in three different ways. First, diplomacy coupled with serious sanctions could convince Iran to abandon its pursuit of a nuclear weapon. But this outcome is unlikely: the historical record indicates that a country bent on acquiring nuclear weapons can rarely be dissuaded from doing so. Punishing a state through economic sanctions does not inexorably derail its nuclear program. Take North Korea, which succeeded in building its weapons despite countless rounds of sanctions and UN Security Council resolutions. If Tehran determines that its security depends on possessing nuclear weapons, sanctions are unlikely to change its mind. In fact, adding still more sanctions now could make Iran feel even more vulnerable, giving it still more reason to seek the protection of the ultimate deterrent.
The second possible outcome is that Iran stops short of testing a nuclear weapon but develops a breakout capability, the capacity to build and test one quite quickly. Iran would not be the first country to acquire a sophisticated nuclear program without building an actual bomb. Japan, for instance, maintains a vast civilian nuclear infrastructure. Experts believe that it could produce a nuclear weapon on short notice.
suite payante…
Jean-Paul Baquiast
08/08/2012
Je vous approuve totalement. J’écris ceci par ailleurs:
Notre article du 27 juillet « Moyen-Orient: pourquoi l’Europe tombe-t-elle aussi dans le piège? » (http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=942&r_id=), repris sur des blogs interactifs, avait suscité, outre de larges approbations, quelques critiques de la part de représentants d’une gauche française ne jugeant le monde qu’à la lumière des intérêts américains. On nous avait reproché, notamment, de ne pas voir les buts noblement humanitaire de l’Armée Syrienne Libre et de ceux qui la soutiennent, dont l’ineffable BHL (et la non moins ineffable Mrs Clinton) .
Aujourd’hui pourtant, nous n’aurions pas grand chose à retirer de cet article. Les nouvelles venant de la Syrie, très largement reprises par des médias américains libéraux, confirment bien un diagnostic général, que nous pourrions reformuler de la façon suivante: l’Amérique est en train d’aider à la mise en place d’un « califat » islamiste dans tout le Moyen-Orient. Elle croit défendre ses intérêts pétroliers et géostratégiques dans la zone, tout en affaiblissant le rôle de l’Europe. Mais elle se retrouvera bientôt face à un nouvel empire menant la guerre sainte et s’étendant de la Turquie à l’Afrique du Nord et au Sahel. Il sera bien temps alors d’appeler à la lutte contre le terrorisme.
Cette guerre sainte, elle sera dirigée évidemment en premier lieu contre Israël et l’Amérique, mais l’Europe n’y échappera pas, non plus d’ailleurs par contagion que la Russie.
On s’étonne dans ces conditions de continuer à voir une partie de la gauche française (par exemple le site Médiapart ou le journal Le Monde) continuer à reprendre benoitement les analyses d’universitaires américains représentant des émigrés syriens pour qui l’Iran, Bachar el Assad et la Russie sont des ennemis à abattre sur la voie de l’émirat évoqué plus haut. Certes, l’Iran, la Syrie alaouite et la Russie elle-même ne sont pas des modèles de démocratie. Mais ni les régimes arabes sunnites ni finalement l’Empire américain ne devraient être considérés comme des exemples à suivre pour les Européens.
Nous conseillons pour garder les idées relativement claires sur cette question la lecture toujours instructive du site Dedefensa. Voir notamment un article récent http://www.dedefensa.org/article-peuvent-ils_faire_plus_bas_ils_essaient_08_08_2012.html
Dedef
08/08/2012
Votre liste d’anciens néocons m’a remis Ralph Peters en mémoire.
vous avez raté semble-t-il son audition au congrés, peu intéressante par ailleurs: Au tour du Pakistan maintenant, et Vive l’Inde.
http://www.armchairgeneral.com/must-read-ralph-peters-testifies-to-congress-explains-what-you-really-need-to-know-about-pakistan.htm
Par contre sa prose sur
http://www.familysecuritymatters.org/authors/detail/ralph-peters
est plus intéressante.
son dernier article, “Praise the Troops, Screw the Troops”, devrait vous plaire. LM ne devrait plus le subventionner.
http://www.familysecuritymatters.org/publications/detail/praise-the-troops-screw-the-troops
pierre
07/08/2012
06/08/2012 Lorigine et les causes des guerres civiles qui durent finissent toujours par se perdre dans la mémoire du temps. Après quelques années, elles en viennent à exister par elles-mêmes, pour elles-mêmes, avec leurs lots de tueries, daccalmies, puis de poussées mortifères sans que plus personne ne puisse ou ne cherche vraiment à faire sens avec les évènements. Tout est devenu trop compliqué, avec trop dacteurs, trop de drapeaux et de faux drapeaux, trop dintérêts mêlés. Nous avons vécu ce syndrome avec la guerre dite civile du Liban ou avec celle du Sri-Lanka, et nous le vivons aujourdhui avec celle du Congo. Alors au moment où la Syrie paraît promise à lun de ces funestes destins, il est crucial de fixer la mémoire de ce qui sest passé pour constater que dans ce cas-ci, il aura fallu moins dun an et demi au Bloc atlantiste et à ses alliés pour y construire une guerre civile de toutes pièces.
Le contexte
Pris au dépourvu par les évènements tunisiens et égyptiens, le Bloc occidental a très vite compris tout le bénéfice quil pourrait tirer de la dynamique du Printemps arabe pour avancer ses pions au Moyen-Orient. Linstrumentalisation des évènements est donc devenue une priorité dans les états-majors du Bloc atlantiste qui peinaient à faire redémarrer leur grand projet de remodelage complet du Grand-Moyen-Orient.
Les objectifs
Le Bloc atlantiste (dont Israël est un poste avancé) entend briser le dernier axe de résistance à la domination occidentale que forment lIran, la Syrie , une partie du Liban (Hezbollah) et de la Palestine (Hamas). Les opérations menées en Syrie visent ainsi à noyauter Damas pour limiter les possibilités de riposte de Téhéran, qui reste lobjectif final. Pour réaliser sa manuvre, le Bloc atlantiste sest allié certains pays du Golfe et la Turquie notamment. Mais chacun a son propre agenda.
Pour lArabie Saoudite et le Qatar, cest la montée en puissance chiite quil sagit de briser. Depuis la révolution islamique de 1979 en effet, une compétition féroce oppose Riyad et Téhéran pour le leadership musulman. Depuis la première guerre du Golfe, jamais les pétromonarchies nont été plus éloignées de leurs références islamiques et leur soumission aux intérêts américains, voire israéliens, est très mal perçue par la rue arabe. Avec des positions (anti-israéliennes, anti-américaines) aux antipodes de ses voisins du Golfe, Téhéran saffirment donc de plus en plus comme une référence religieuse plus convaincante malgré le fossé qui sépare les branches sunnites et chiites de lIslam. Au demeurant, on constatera aussi que les pays du Golfe sont en proie à des troubles souvent liées à leurs très fortes minorités chiites, sans parler de Bahrein dont la population est à 70% chiites. Pour les puissances du Golfe, la priorité absolue est donc à la chute de lIran chiite, et la déstabilisation du régime chiite alaouite de Bachar al-Assad nest là aussi quune étape.
Pour la Turquie , la finalité est la même, mais pour dautres raisons. Douchée par lEurope qui la rejetée avec le dédain que lon sait, la Turquie a opéré un virage à 180 degrés et tente aujourdhui de se repositionner dans son bassin naturel quest lAsie antérieure. Mais elle veut y jouer un rôle de gendarme régional et non de supplétif, se heurtant ici aux ambitions iraniennes. La chute de la Syrie est donc également pour la Turquie une étape nécessaire à laffaiblissement puis à la chute du rival iranien.
La stratégie
La narrative, on le sait, est dans la nature du Bloc atlantiste qui ne peut assumer ses massacres que lorsquils sont parés du plus vertueux vernis (cf.Irak, Afghanistan, Liban etc..). Et la stupide répression opérée par le régime syrien sur les manifestations pacifiques du début a, à cet égard, fournit le matériau idéal pour la construction de la fable dune révolution bisounours écrasée par un régime sanguinaire. Le cadre idéologique de lopération de regime-change a donc rapidement pu être posé.
Tous les grands médias ont alors été mobilisés pour la propager sans la moindre nuance, et luniformité du discours est venue prouver, une fois encore, que les médias ne sont plus du tout le «quatrième pouvoir» quils ont un temps prétendu être, mais tout au contraire lun des principaux instruments au service du pouvoir. Dans la presse française, cette dévotion, cette soumission a même atteint des sommets. Un seul exemple les résume tous : le titre du dossier bâti dès le début des évènements par le journal bobo-atlantiste Libération sur la crise syrienne a ainsi été intitulé : «Syrie, l’horreur à huis-clos, Bachar al-Assad réprime dans le sang le soulèvement de la population dans plusieurs villes du pays.» Avec ce postulat de base, le journal a ainsi affiché un parti pris lui interdisant toute correction de jugement future, toute modification de lanalyse ou de lopinion en fonction des faits. Aujourdhui encore, malgré les massacres avérés perpétrés par lASL et la présence massive de mercenaires et de jihadistes dAl-Qaïda dans ses rangs, Libération affiche donc toujours cette même posture, ce même aveuglement. Mais il est loin dêtre une exception et, du Figaro au Monde, toute la presse française fonctionne sur ce ressort.
La tactique : En moins de deux mois, les premières armes ont fait leur apparition et les manifestations pacifiques initiées à la fin février 2011 ont immédiatement cédé la place aux opérations militaires. Les premiers rapports sur des massacres de policiers ou de militaires datent ainsi du début du mois davril 2011 déjà.
Des mois durant, ces informations ont pourtant été scrupuleusement ignorées, écartées par la presse-Système pour coller à la narrative du Bloc. Il aura fallu attendre juillet 2012 pour que les massacres les plus voyants de lASL soient mentionnés, car impossibles à cacher.
Tout au long de la crise, le Bloc atlantiste et ses zélateurs se sont officiellement contentés dapporter une caution morale aux insurgés au travers des «Amis de la Syrie » notamment. Très tôt dans le conflit, le Bloc a donc veillé à encourager les insurgés à la radicalisation tout en fermant toute porte de sortie au régime, par exemple en brandissant la menace de la CPI pour juger Bachar al-Assad et son clan. Toute laction politique du Bloc na ainsi suivi quun seul but : empêcher tout règlement politique de la crise en encourageant et soutenant la radicalisation des insurgés et en poussant le régime à la fuite en avant. Et chaque fois que cela a été possible, ils ont veillé à jeter de lhuile sur le feu pour tenter de briser le soutien russo-chinois à la légalité.
La logistique : Soucieux de sauvegarder sa narrative droit-de-lhommiste, le Bloc occidental a délégué la logistique de la guerre à ses alliés du Golfe pour la fourniture darmes et dargent aux insurgés et aux troupes de mercenaires afghans, algériens, libyens, turcs ou irakiens dépêchées en renforts.
Des cargos darmements divers ont ainsi été livrés en flux continus aux jihadistes réhabilités pour loccasion en tant que «combattants de la liberté» donc, transitant tout à tour par lIrak, le Liban ou la Turquie notamment, qui abritent quant à elle des bases dentraînements pour les mercenaires de lASL (encadrés par des barbouzes du bloc cela dit…).
Objectif atteint
Le résultat est sans appel : 17 mois après le début des manifestations pacifiques en Syrie, le pays est désormais plongé dans une sanglante guerre civile dans laquelle chaque camp rivalise désormais de brutalité, comme dans nimporte quelle guerre civile dailleurs.
En dix-sept mois de descente aux enfers, nous avons donc assisté en direct à limplacable construction dune guerre civile montée de toutes pièces au nom de la liberté et des droits de lhomme.
Victoire.
source: http://www.entrefilets.com/
brigouleix françois
06/08/2012
l’Australie c’est toujours imposée de n’avoir aucun réacteur nucléaire sur son “sol” (y compris dans ses eaux territoriales), quel que soit la forme et le modus operendi de cette présence, y compris donc, lorsqu’il s’agit de navires de toutes sortes (porte avion, sous marins, etc…), dussent-ils appartenir a des puissances amies comme les USA le sont.
Au reste, cétait la un des arguments des opposants au choix de la propulsion nucléaire d’un éventuel second porte avion français (argument assez stupide je vous l’accorde…).
Hors il me semble, mais je confesse que ma connaissance peut être prise a défaut, que l’Australie a toujours tenu cette position très ferment…
cordialement…
Franck du Faubourg
04/08/2012
La documentation sur la structure des réseaux de Pouvoir derrière ces guerres est de plus en plus étoffée.
La vraie victoire de Ron Paul est d’avoir dénoncé publiquement les agissements de la Fed, et ainsi mis en doute le bien fondé de ses actions, voire de son existence.
Le scandale du Libor - qui montre l’implication de la FED comme de la banque centrale d’Angleterre - est une ouverture supplémentaire sur la structure de ce Cartel financier dont les pièces maitresses sont les banques centrales occidentales…
Et puisque nous serions comme en 1914 - ou 199- il y a quelques perles sur le net du jour:
http://jessescrossroadscafe.blogspot.fr/2012/08/heist-who-stole-american-dream.html
http://www.zerohedge.com/contributed/2012-08-03/should-we-arrest-dc-politicians-supporting-al-qaeda
Revoir l’interview fondamentale d’Aaron Russo faite par Alex Jones:
http://www.youtube.com/watch?v=IdM8UN2aG_E
titoi titoi
03/08/2012
Voici ce qui va se passer les prochaines semaines.
-L’ASL va se faire livré des missile sol-air en petite quantitée, direction Alep.Ce sera un tournant important
-La Turquie lancera plusieurs assaut contre des positions dites “kurde”, dans l’espoir de provoquer une réponse armé de Damas, on poussera a chaque fois plus loin si aucune réaction n’intervient.
-Israel provoquera une réaction du Hezbollah en bombardant quelques cibles, des transferts “douteux” a la frontiere syrienne.
La aussi, plus la chute d’Assad avancera plus on forcera a obtenir une réponse si elle ne vient pas immédiatement.
Ensuite la grande inconnue sera de trouver le “prétexte” qui fera entrer l’Iran dans l’action.Le mieux a faire est d’attendre ou de provoquer une attaque iranienne pour se trouver a la place de l’agressé.On pourra ainsi aneantir les forces armées iranienne ainsi que leurs installations nucleaire.
Lorsque les helicos tomberont du ciel d’Alep, souvenez vous de moi
Matthieu Moya
03/08/2012
La victoire de Ron Paul pour l’audit de la Fed n’est qu’un trompe-l’oeil, sachant que l’audit ne sera pas un audit indépendant.
Mais comment aurait-il pu l’être ? Il s’agit même presque d’un échec, ce pseudo-audit permettant de disqualifier des demandes ultérieures. Cela explique pourquoi il a été adopté aussi facilement.
http://www.zerohedge.com/news/feds-gold-being-audited-us-treasury
Stephane Eybert
03/08/2012
Un livre de Dominique Venner sur les causes de la guerre de 1914-1945
Natacha
02/08/2012
Plus près de chez nous, on peut noter l’engouement très fort en Slovaquie et en République tchèque pour une boisson appelée Kofola, qui concurrence le Coca-cola en Europe centrale. A l’origine, le Kofola fut produit en Tchécoslovaquie pendant l’époque soviétique pour écouler les surplus de caféine issus de la torréfaction du café. Boisson peu onéreuse, il resta pendant plusieurs décennies une alternative aux sodas occidentaux. En 2008, le Kofola était la plus prisée des boisson non alcoolisées consommées en Slovaquie. La société a bien sûr adapté sa stratégie commerciale aux codes du capitalisme, mais reste un symbole fort de l’identité tchèque et slovaque. Les personnes âgées de plus de 35 ans le consomment par nostalgie de leur enfance, les plus jeunes parce que la boisson est souvent vendue dans les hospody (« tavernes », équivalent de nos bistrots), et reste un ingrédient incontournable des cocktails maison (mélangeant Kofola et Tuzemak rum, rhum local à base de pommes de terre).
http://www.regard-est.com/home/breve_contenu.php?id=866
http://en.wikipedia.org/wiki/Kofola
Bien sûr, le Kofola ne s’oppose pas au système (puisqu’il en fait partie intégrante), mais participe peut-être à la subversion du système, en proposant une alternative locale aux produits occidentaux. Reste à savoir si la chute du système entraînera la disparition du Kofola…
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