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Russie - Etats-Unis: à chacun son utopie pour 2030

Article lié : Les USA-2030 dans la lorgnette du NIC

Dedef

  12/12/2012

Russie - Etats-Unis: à chacun son utopie pour 2030

http://fr.rian.ru/discussion/20121212/196912063.html

Global Trends 2030: Alternative Worlds. the National Intelligence Council's (NIC) latest Global Trends report

Article lié : Glossaire.dde : bloc BAO

Dedef

  11/12/2012

Pour ceux que ça intéresse:
On Monday December 10, 2012 the Office of the Director of National Intelligence released the National Intelligence Council’s (NIC) latest Global Trends report, Global Trends 2030: Alternative Worlds.
The Global Trends project engages expertise from outside government on factors of such as globalization, demography and the environment, producing a forward-looking document to aid policymakers in their long term planning on key issues of worldwide importance.
Read Global Trends 2030: Alternative Worlds.

http://www.dni.gov/index.php/carousel-items/778-global-trends-2030-alternative-worlds-available-for-download

Succés ?

Article lié : Rapport sur un désastre : Libye, Qatar, al Qaïda, USA

Serge LEFORT

  10/12/2012

Cet article est repris par :
- Le Grand Soir (journal militant d’extrême gauche bien pensante) http://www.legrandsoir.info/rapport-sur-un-desastre-libye-qatar-al-qaida-usa.html
- Info-Palestine (organisation pro-palestinienne version Hamas) http://www.info-palestine.net/spip.php?article12977
Faut-il s’en réjouir ou s’en plaindre ?

A.F.P ! — Tout s'explique !

Article lié : L’Afp a-t-elle été piratée ?

René M

  10/12/2012

“Agence France Propagande”

En Iraq on a trouvé des WMD?

Article lié : Le système de la communication règne

Fabrice

  08/12/2012

Le système n’a pas besoins de se justifier après coup. Pas besoins de “faux” cassus belli inventés, fabriqués ou complotés….

Car le système croit dans sa “narrative”! Il n’y a donc pas besoin d’armes chimique en Syrie. Il suffit d’en parler. Ensuite tous ceux qui “comptent” se mettront d’accords pour agir…

En tout cas cela aurait été ainsi il y a 10 ans. Aujourd’hui le système est par trop essoufflé pour faire cela. Il s’imagine juste pouvoir le faire alors il fanfaronne comme avant.

Je serais bien étonné si cette affaire d’armes chimiques accouchait de quelque chose. Le BAO est bien trop fatigué et surexcité pour avoir soi l’énergie, soit la concentration nécessaire à se lancer là dedans sérieusement.

Et si?

Article lié : L’Afp a-t-elle été piratée ?

Fabrice

  08/12/2012

Et si tout simplement ils avaient notés ce qu’ils avaient entendu sans chercher bien plus loin? Ils n’ont pas forcement envie d’investir les moyens financiers nécessaires à l’embauches de journalistes maîtrisant l’écriture d’articles “conformes” à la lecture du système.

rapport sur un désastre: Libye, Qatar, al-Qaïda, USA

Article lié : Bob Dylan, Spielberg, Lincoln et l’esclavage

dominique

  08/12/2012

L’article est paru sur Oulala avec les parties en Anglais traduites: http://www.oulala.info/2012/12/rapport-sur-un-desastre-libye-qatar-al-qaida-usa/
Info-Palestine va aussi le passer et vraisemblablement LGS…

La dissidence se tient les coudes mais cela n’empèchera pas le pire d’arriver comme le prédit aussi Jean-Michel Vernochet dans son livre, Iran, la destruction nécessaire (article de Maria Poumier):

.....Se situant dans une avant guerre inéluctable, l’auteur conclut: « au demeurant l’issue de la crise iranienne se jouera au final sur une partie de poker tricontinentale. L’Amérique abattant ses cartes avec le revolver sur la table, la Russie et la Chine s’interrogeant avec anxiété » sur la part de bluff que les gens de Washington et de Tel Aviv font intervenir dans ce jeu délétère, se demandant quant à eux jusqu’où ne pas aller trop loin. » Si c’est bien là une représentation dessillée des forces en présence, le pronostic ne fait guère de doute…
Radicalement pessimiste, toute l’analyse des facteurs financiers, énergétiques, géopolitiques et diplomatiques débouche sur le pari que l’Iran va tout perdre, dans très peu de temps: sa souveraineté, son intégrité territoriale, sa capacité à se doter d’installations nucléaires civiles, la maîtrise de ses hydrocarbures, et sa fierté nationale bâtie sur une longue histoire de résistance aux impérialismes occidentaux. C’est ce qui est arrivé à l’Irak, à l’Afghanistan, à la Libye, c’est ce qui est prévu en Syrie, la porte d’accès à l’Iran.”...
http://www.mecanopolis.org/?p=26841

grandes manoeuvres

Article lié : Le système de la communication règne

Philippe Le Baleur

  08/12/2012

La pensee des personnages en charge de ces tentatives de guerre peut etre de type bipolaire, maniacodepressif. Mais cela ne change en rien leur intelligence, leur entetement et leur enorme puissance sur les evenements de ce monde.
Retirons-nous l’idee qu’ils agissent par pure idiotie, par inadaptation a la realite. La narrative, c’est pour nous, le betail. Nous elisons des politiciens pour representer nos aspirations legitimes, mais aussitot elus, on les charge au contraire de nous vendre les projets malsains de cette elite auto-proclamee.
Par exemple, l’action de guerre en Syrie repond a un agenda precis, et a une strategie patiemment elaboree de longue main. Il s’agit bel et bien de creer de toutes pieces un foyer de conflit international, lequel repond a trois necessites:
1- Faire oublier l’escroquerie permanente des milieux financiers internationaux aux depens de la population (capitaliser les gains, socialiser les pertes: “Pile je gagne, Face tu perds!”).
2- Vendre des armes, de plus en plus d’armes, afin de continuer a financer des projets militaires secrets, destines a sauver les projets de domination sur le monde.
3- Assurer la perennite du systeme petro-dollar, qui consiste a mettre la main sur les reserves de petrole, vendre le petrole exclusivement en dollars, et empecher a tout prix l’apparition d’energies alternatives.
Dans ces conditions, les visions bibliques des sectes protestantes (Evangelistes, Temoins de Jehovah etc…) reprennent quelque pertinence. Ils pensent que Dieu va descendre sur la Terre, donner aux Bons un paradis terrestre, et envoyer les Mechants en enfer.
On en vient a souhaiter qu’ils aient raison, car on voit mal qui d’autre que Dieu avec ses armees celestes pourrait nous sortir de ce bourbier…

Arme chimique ? Vous avez dit arme chimique ?

Article lié : Le système de la communication règne

Morales

  07/12/2012

Bah ! Il y aura bien un obus chimique, fabriqué on ne sait trop où, et parti on ne sait d’où qui justifiera une intervention ...

Le JSF au CANADA

Article lié : Le JSF sera-t-il “séquestré” (et guillotiné) ? Et le “progrès” avec ?

morales

  07/12/2012

“Radio-Canada a appris que le gouvernement Harper devrait mettre en branle un nouveau processus pour sélectionner l’avion de chasse qui remplacera les CF-18.”
Le JSF est mal arti dans la course ...

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/12/06/011-achat-avions-f35.shtml?isAutoPlay=1

Lutter contre les coup de Dôme d'Acier..

Article lié : Les incartades du “Dome de la victoire” et notre méthodologie

Franck du Faubourg

  06/12/2012

Propagandes polluant la pensée; comment s’en protéger?
Michel Drac, dont j’ai découvert l’existence à travers une excellente video, semble avoir un début de réponse..
La video vaut sérieusement la peine d’ètre vue:
http://www.youtube.com/watch?v=xwAwXimUYpY&feature=player_embedded

Drones auto-stabilisés

Article lié : Comment piloter son drone, en short, en T-shirt et en ice cream

Mumen

  06/12/2012

“La technique permettra-t-elle une nouvelle fois de suppléer aux insuffisances des sapiens?”

De toute évidence, les drones à venir seront équipés des mêmes automatismes fins que ceux des petites machines volantes qu’on pilote avec un Iphone. Une variation de vent, l’approche adéquate d’un site d’atterrissage et des tas d’autres situations seront gérées par l’ordinateur embarqué, connecté à des batteries de senseurs.

Alors le pilote sera vraiment n’importe qui.

Puisque c'est ça, je boude

Article lié : Les incartades du “Dome de la victoire” et notre méthodologie

Alain Vité

  06/12/2012

Na.

A propos de la position de JD Merchet sur le sarin syrien, j’ai eu la même réaction que vous, ou presque (“Non, mais c’est quoi ces conneries ? !” pour être exact)

Votre exploitation de ce cas pour étayer votre manière est bien utile pour comprendre l’Iron Dome, et donne des clés pratiques pour utilisation ultérieure. Il paraît que cette démarche s’appelle l’induction ou l’inférence : remonter le raisonnement jusqu’à la source, plutôt que le prolonger en le suivant (la déduction)

Un truc de saumon.

Dans l’immédiat, je suis occupé, je boude.

Puissance antisystème de la secession

Article lié : dedefensa.org : avis de gros temps

dominique

  06/12/2012

L’article de Linh Dinh est traduit sur Oulala: http://www.oulala.info/2012/12/si-les-catalans-peuvent-imaginer-la-vie-sans-madrid-les-americains-peuvent-limaginer-sans-washington/
avec votre article “Puissance antisystème de la secession” en référence.

Frédéric lordon et la corruption psychologique institutionnelle.

Article lié : L'extraordinaire mémo BHO

GEO

  05/12/2012

Il s’agit dans ce cas de la science économique et de la presse qui lui est liée.
(Le texte d’origine présente une ouverture théorique “spinoziste” qui vaut aussi le détour.)

http://blog.mondediplo.net/2012-11-21-Economistes-institutions-pouvoirs

(…...)

si l’on est enclin à penser ce qu’on est institutionnellement déterminé à aimer penser —, alors c’est ce bonheur de penser ce qu’on pense, parce que cela procure toutes sortes de joie, qui est au principe pour chacun du sentiment de la parfaite bonne foi, du parfait accord avec soi-même, et de la complète indépendance, de la complète « liberté » de penser.

Il est donc probablement inutile d’aller chercher même les économistes de service sur le terrain de la corruption formelle : leur corruption est d’une autre sorte. Elle est de cette sorte imperceptible et pernicieuse qui laisse en permanence les corrompus au sentiment de leur parfaite intégrité, dans leur pleine coïncidence avec les institutions qui, dirait Bourdieu, les reconnaissent parce qu’ils les ont reconnues.

Les effets d’harmonie sociale qui accompagnent les normalisations institutionnelles réussies rendent donc superflue la thèse formelle du conflit d’intérêt. De ces économistes qui, ignorant tout de l’idée de critique, rejoignent ouvertement le camp des dominants, il n’y a pas même à dire que ce sont des vendus, car ils n’avaient pas besoin d’être achetés : ils étaient acquis dès le départ. Ou bien ils se sont offerts avec joie. La thèse du conflit d’intérêt d’ailleurs, à sa lettre même, est vouée à rester impossible à établir. De tous les arguments, où le misérable le dispute au ridicule, avancés par exemple par le cercle des économistes (en fait certains de ses membres) pour sa défense, il n’y en a qu’un qui soit un peu robuste : tous ces gens-là mettront quiconque au défi de « prouver » le conflit d’intérêt. Et on ne le prouvera pas ! On ne le prouvera pas, non pas parce qu’on aura du mal à mettre la main sur les pièces à conviction décisives, mais parce qu’il n’existe pas.

Si je me suis livré à ce bref détour théorique en introduction, c’est précisément pour rappeler qu’il existe bien d’autres modes de l’alignement des discours que le conflit d’intérêt, et qu’en lieu et place de la transaction monétaire explicite et consciente, il est une myriade de transactions sociales implicites et le plus souvent inconscientes qui concourent bien plus sûrement au même résultat, avec en prime le superbénéfice de la bonne conscience pour tout le monde, ce supplément heureux de toutes les harmonies sociales.

(….)

la question n’est pas seulement celle des économistes supplétifs de la mondialisation, mais aussi celle des médias qui en sont les complices, solidaires, et qui les ont imposés sur un mode quasi-monopolistique — tout ce petit monde vantant par ailleurs les stimulants bienfaits de la concurrence non distordue… Car à la fin des fins, qui a promu ces individus, dont certains sont des olibrius ? Qui les a poussés sur le devant de la scène ? Qui, par exemple, s’est porté partenaire avec empressement, il y a une dizaine d’années, de cette navrante pantomime qu’est le « prix du jeune économiste » — dont Antoine Reverchon dans un numéro récent du Monde Economie n’hésite pas à faire un modèle de pluralisme, on croit qu’on rêve…

Comme on sait, cet effet d’imposition a été d’autant plus puissant qu’il a été le fait de la presse dite de gauche, je veux dire de fausse gauche : Le Monde, Libération, Le Nouvel Observateur, France Inter, et jusqu’à France Culture — la honte… —, et ceci depuis des décennies. La complicité organique de ces médias avec ces économistes a passé les seuils où toute régulation intellectuelle a disparu. Avec ce sens très particulier de l’évidence qui est l’un des charmes de la bêtise, un article de ce même numéro du Monde Economie s’interroge en toute candeur : « Qui n’a jamais apporté ses conseils à une société privée ? A une banque ? A un gouvernement ? » Mais enfin, bien sûr ! Quel économiste n’a jamais fait ça ?... Mais il faudrait faire l’analyse complète de ce numéro décidément remarquable du Monde Economie, comme d’ailleurs de toutes ces opérations en mode damage control de cette presse auto-commise à la défense des experts organiques de l’ordre néolibéral, Dominique Nora pour le Nouvel Obs , ou l’inénarrable Eric Le Boucher pour Slate , journalisme de service au service des économistes de service.

(….....)

la science économique dominante, de son propre mouvement, en suivant ses seules pentes « intellectuelles » (si l’on peut dire… ) et ses orientations théoriques, a donné son aval avec enthousiasme au tissu d’âneries dont les mises en pratique ont conduit à la plus grande crise de l’histoire du capitalisme. Je vous propose alors l’expérience de pensée suivante — c’est une contrefactuelle : période 1970-2010, soumissions aux revues, avec toutes les déclarations d’intérêt en bonne et due forme, des papiers de Fama, Jensen, Merton, Scholes, Summers, Schleifer, etc. Taux de rejet pour cause de collusion trop manifeste avec des intérêts privés ? Zéro, évidemment. C’est donc, là encore, toute une configuration institutionnelle, celle du champ de la discipline, qui a produit cet état dans lequel le discours de la science économique dominante est devenu si adéquat aux intérêts des dominants que se faire payer pour dire quelque chose qu’on a spontanément et « scientifiquement » pensé ne peut pas porter à mal.

Voilà alors que, par une espèce de tropisme du pire, le système français, pris de décalcomanie institutionnelle, se met à imiter ledit modèle étasunien. Et la recherche est désormais en proie au fléau des fondations. Dans son ouvrage, Laurent Mauduit fait de curieuses différences en parant PSE ( Paris School of Economics) de tous les mérites, pour réserver à TSE (Toulouse School of Economics) le rôle du vilain. Plutôt que de se perdre dans des différences secondes, c’est le principe premier lui-même, celui de l’organisation par fondation, qu’il faudrait questionner. Car en voilà une autre harmonie sociale, institutionnellement équipée, et là aussi, tout s’y emboîte à merveille : la science-scientifique la plus consacrée a pris le pli de dire d’elle-même des choses qui se trouvent n’offenser en rien les puissances d’argent (et je parle par litote) ; assez logiquement les puissances d’argent commencent à se prendre de passion pour une science si bien disposée et se proposent de « l’aider », comme une sorte de devoir citoyen sans doute…

Mais qui peut sérieusement croire un seul instant qu’Exane, Axa, Boussard et Gavaudan Gestion d’Actifs (puisque ce sont les « partenaires » de PSE) pourraient ainsi offrir de larges financements si ces généreux mécènes n’étaient pas de quelque manière assurés d’avoir à faire à une institution qui, majoritairement, ne viendra à aucun moment défier sérieusement leurs intérêts fondamentaux sur le plan intellectuel ? Voici donc ce qu’on peut lire sur le site de PSE : « Le rôle des partenaires privés est central : leur engagement contribue au décloisonnement entre recherche académique et société civile ». On notera d’abord que ces décloisonnements s’effectuent toujours dans la même direction, et ensuite que c’est là très exactement l’argument sans cesse rabâché par le Cercle des économistes pour justifier ses agissements : « si nous sommes dans les banques et les conseils d’administration, c’est pour sortir de notre tour d’ivoire, aller au contact de la réalité, et parce que nous avons le goût du terrain »…

(…..) il faut construire autre chose (…) Autre chose qui ne nous défende pas seulement contre la corruption par les pouvoirs constitués, mais qui nous protège aussi de l’asservissement au pouvoir diffus de ce qui se donne à un moment donné comme le cercle des opinions légitimes, à l’intérieur duquel sont enfermées les seules différences tolérées. On ne prend conscience de cet effet particulièrement pernicieux qu’à l’occasion de grands événements qui déplacent d’un coup les frontières tacites du dicible et de l’indicible, du pensable et de l’impensable, choc massif de délégitimation qui laisse soudainement à découvert les amis de l’ancienne légitimité.

A cet égard, l’effet de la crise financière présente aura été des plus amusants, en tout cas des plus spectaculaires. Ainsi a-t-on vu quasiment brandir le poing, parfois même dire « capitalisme », des économistes qui en quinze ans n’avaient rien trouvé à redire ni à la mondialisation, ni à la financiarisation, ni à l’Europe libérale — contestations alors extérieures au cercle de la légitimité, où il fallait impérativement se maintenir si l’on voulait continuer d’avoir tribune régulière au Monde ou à Libération, droit d’être invité à donner conseil au Parti socialiste, et peut-être plus tard de toucher la main d’un ministre.

(…......)

Dans sa lettre 30 à Oldenburg, Spinoza écrit ceci : « si ce personnage fameux qui riait de tout vivait en ce siècle, il mourrait de rire assurément ». On voudrait vraiment que le rire ne soit pas la toute dernière chose qu’il nous reste face à ces gens sans principe, ces opportunistes, et ces demi-retourneurs de veste qui sont le fléau de la pensée critique — dont c’est normalement la fonction de penser contre un air du temps, et d’en assumer le risque de minorité. Mais en parfaits individus libéraux, tous ces gens sont de petites machines procycliques.

C’est le déséquilibre de nos institutions qui détruit les régulations de la décence et permet que soient à ce point foulées au pied les valeurs intellectuelles les plus élémentaires. On peut donc dire à quelques années d’écart une chose et son contraire, mais sans un mot d’explication, ni le moindre embarras de conscience — et toujours au nom de la science !

Ce ne sont pas des chartes qui nous délivreront de ça, voilà pourquoi il importe de construire autre chose. Autre chose qui affirme qu’une pensée vouée à la simple ratification de l’ordre établi ne mérite pas le nom de pensée. Autre chose qui élise la vertu contracyclique de la critique comme notre forme de la vertu. Autre chose, en somme, qui, par l’effet de sa force collective institutionnalisée — donc en extériorité — nous attache à cette vertu en nous déterminant à aimer penser autrement.