Stephane Eybert
26/06/2013
Et c’est chose rare. La conversation avec ce Monsieur David Vernichon doit etre quelque chose de fort plaisant. Quand a moi, je suis quand meme un petit peu russophile, mais ca n’a rien a voir avec la politique et plus avec la culture et les gens.
Michel DELARCHE
26/06/2013
il me semble intéressant que cette revue représentant la pointe intellectuelle avancée de l’impérialisme américain consacre sa couverture et un de ses principaux articles de fond à “The Rise of Big Data” dans son dernier numéro (daté mai-juin 2013)
David Vernichon
26/06/2013
Je le fais de nouveau aujourd’hui, mais voilà de nombreux mois que je ne vous avais pas soutenu. D’une part parce que je n’étais pas forcément en fonds.
Mais surtout parce que je ne suis pas forcément d’accord avec certaines des choses que vous exprimez : par exemple j’ai eu l’impression à de nombreuses reprises que votre admiration des russes débordait largement d’une reconnaissance de leur “influence structurante”.
Et comme ils ne sont, après tout, que des gens agissant dans leur intérêt bien compris (=des salauds comme tous les autres), je ne vois pas pourquoi béer d’admiration devant eux.
Bref, je ne suis ni américanophile ni sinophile, et je ne vois aucune raison non plus pour être russophile. Ou phile de qui que ce soit d’autres d’ailleurs.
Si je me trompe j’en suis désolé. Et si je m’exprime mal aussi, je n’ai certes pas votre plume ni votre clarté d’expression (encore que… pas toujours, mais ce sont sûrement mes propres limites intellectuelles qui me freinent…).
Néanmoins je pense que vous méritez d’être soutenu, raison pour laquelle je l’ai fait, je le fait aujourd’hui, et je le ferai certainement à nouveau dans le futur.
Andros
26/06/2013
Je voudrais tenter de répondre à M. Baquiast.
On pourrait considérer que le Système continue à faire ce qu’il a toujours fait, c’est-à-dire non pas à se transformer mais à s’adapter. Il s’adapte à un nouvel environnement technologique pour faire la même chose que Fouché en son temps.
Pour ce qui est de l’effondrement, j’insiste sur la nécessité de lire « Collapse of Complex Societies » par Joseph Tainter (1988). Tainter est à ma connaissance le seul qui ait proposé une modélisation s’appliquant à toutes les sociétés complexes, à plusieurs échelles, et une application à n’importe quelle société complexe le valide.
Tainter conclut que les sociétés complexes finissent toujours par s’effondrer, du fait même de leur complexité. Pour simplifier drastiquement un raisonnement microéconomique soutenu, il arrive toujours un moment où les membres de cette société ne veulent plus consentir d’efforts supplémentaires. Une société complexe peut passer des siècles de stagnation sans exiger cet effort supplémentaire, mais lorsqu’il est nécessaire et qu’il n’est plus fourni, la société complexe s’effondre.
Tainter cite toutefois un cas d’exception : lorsque cette société complexe est sous une menace extérieure (l’empire byzantin est la référence citée).
Déjà en 1988, Tainter considère que l’humanité est devenue une seule société complexe, et donc qu’à terme elle devrait s’effondrer.
La « Guerre contre la Terreur » pourrait ainsi être comprise comme une menace de nature à maintenir une société qui, sans elle, s’effondrerait. (Sinon, il resterait plus dans le catalogue qu’une menace extraterrestre…).
A la lumière de cela, soit dit en passant, on peut même se demander si la Guerre Froide et la doctrine MAD n’était pas déjà une sorte de menace existentielle de nature à maintenir les deux civilisations de l’Ouest et de l’Est en vie.
Bien évidemment, ce système est irremplaçable. Quel que soit l’Empereur à Rome, les paysans de l’Empire continueront à trimer dur (et s’il est Dioclétien, alors la survie du système est maintenue au prix d’une oppression pire encore).
Quel système alternatif peut garantir un poulet pour un prix de 5 euros ? C’est moins que le salaire d’une heure de travail ; seule une agriculture intensive de masse, c’est-à-dire le Système, peut parvenir à ce prodige.
Le Système se maintient donc, et mue une ènième fois, remplaçant des pans entiers d’humanité par des machines, robots descendants de la Spinning Jenny. Hier c’étaient des villes comme Sheffield qui étaient dévastées, pardon, en proie à la sinistrose et frileuses à la dépense, aujourd’hui ce sont des pays entiers qui sont concernés. Mais en effet, c’est toujours la même histoire.
Les Canuts criaient : « Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant ! ». Mais voilà, de nos jours ce sont des machines qui non seulement travaillent mais aussi combattent…
Bien sûr, il est encore loin le temps où le Terminator viendra poliment sonner à la porte et demander confirmation de l’identité de sa cible (remarquons comment les drones modernes sont de véritables malotrus à côté de ça !), mais ce que la machine de guerre a besoin de savoir, elle le sait déjà parce que nous-même le lui avons dit par notre activité électronique.
Finalement, tant qu’on aura besoin de se rencontrer sur Dedefensa, la Machine est bien servie. Mais de nos jours peut-on encore converser sans elle ?
Il n’y a peut-être pas que du poulet à 5 euros que le Système nous fournisse… et c’est peut-être pour ce genre d’usage que la Machine à été conçue initialement. L’inventeur du microphone pensait-il à équiper une future Stasi, ou bien simplement à faire ce que font les hommes, créer ?
Jean-Paul Baquiast
25/06/2013
Je me demande toujours comment Philippe Grasset réussit, seul et dans des délais aussi court, à faire le travail de compilation et d’interprétation que représente un tel article (sans mentionner les autres analogues).
Je sais que pour ma part, je n’aurais pas été convenablement informé si je n’avais pas lu cet article ce soir. Un grand merci donc.
J’ajoute, ce qui n’a rien à voir, que l’un des journaliste cité par l’article pose la question que j’avais précédemment évoquée dans ce forum;
- who is really in control. Who OWNS the NSA? .
Et la réponse est proche de la mienne, c’est-à-dire que la NSA est un système anthropotechnique (comme l’est le Pentagone en termes différents)
No one. It is the system itself. It’s a monster with a life of it’s own. People who spend their daily lives studying material on the Internet, etc, looking for connections and clues in order to try to find out who are the specific individuals pulling the strings, are utter fools. Even if David Rockefeller or Andy Rothschild or Henry Kissinger or Peter Sallinger turned on the beast, the beast would bring them down or get them in line. There are forces unleashed on people who are out of compliance with the system beyond most people’s power to understand, and beyond ANYONE’s power to direct or control. They are many and they are widespread. One high placed person within, say, the CIA may be able to direct one relatively small force against such a person, but he doesn’t know or control ALL of them—barely a fraction. NO ONE CAN CONTROL IT. It is a beast. The system is a beast and it is rapidly spinning out of control. Even judges armed with law cannot save a person now if sufficient forces are unleashed on him. Your choice is to comply, stay under the radar, be very “normal”, not be noticed, and you MIGHT slip by for a long time—or post defiant statements on blogs such as this and face the music soon when they start the roundups (they’ll go after registered sex offenders first—that’s been the plan all along, because no one will stand up for them, many will applaud it, it will harden those doing the roundups, and once that’s done, everyone will be too terrified to stand up.) It’s already begun, you just don’t know it yet.
lionel périchon
25/06/2013
Excellente analyse,
Compliment de la part d’un Français ayant vécu des années au Nord Mali, y étant marié et y ayant eu des enfants. j’étais à Bamako jusqu’en Juin dernier. Comme le disait un membre consulat lors d’un entretien privé: “On ne sait plus qui donne les ordres, il faudrait une révolution en France”...
Il y aurait beaucoup à dire… Souhaitons que mes beaux parents puissent continuer à faire paître leur troupeaux de vaches sans être entravés par l’accaparement des terres en cours au Mali comme le phénomène est entériné au Burkina Faso…
lionel périchon
25/06/2013
Bonjour,
A propos de “nouvelles science”, il me semble qu’il est aussi important de considérer ce que dit Jacques Vallée lors de cette conférence Ted Ex:
http://www.youtube.com/watch?v=S9pR0gfil_0
Notez la conclusion “anti-système” qu’il tire de cette conférence
Voici aussi une conférence de monsieur Guillemand à l’Institut de France:
http://www.youtube.com/watch?v=QYdODEHpxl8
Pour une compréhension du travail de Monsieur Guillemand:
http://www.doublecause.net/index.php?page=theorie.htm
Mon plus grand respect aux rédacteurs de ce site comme à ceux d’Automates Intelligents.
Ouaille
25/06/2013
L’avantage du système dans sa dimension technologique, c’est qu’on peut en faire des powerpoints
http://reflets.info/prism-lets-have-a-look-at-the-big-picture/
lionel périchon
25/06/2013
Bonjour,
Ma première intervention sur ce forum ne sera que l’expression de mon profonde respect pour la qualité de vos analyses, leur profondeur. Votre travail est tout simplement formidable. Je n’ai que très peu de moyens financiers mais je vous enverrais bientôt une somme symbolique en souhaitant que vous puissiez continuer votre oeuvre pour une compréhension de la crise, notre crise, mais surtout pour faire perdurer aussi longtemps que possible autant d’intelligence. Respect Maximum!
Lionel
Bernard Scaringella
25/06/2013
Bonjour,
Cette nouvelle science par l’exploration des data pour y trouver des informations est essentiellement basee sur les correlations. Les statistiques et les probabilites font deja cela mais de maniere moins “voyante”. La science dure a eu bien du mal a accepter ce changemant de paradigme survenue avec la physique de l’infiniment petit.
C’est maintenant le quotidien des hommes qui bascule des relations de cause a effet prouvees, vers les correlations non prouvees. Ces correlations de par l’histoire auront valeur de preuve dans l’esprit des gens (comme les analyses adn qui ne prouvent rien mais sont une probabilite).
Ce changement de paradigme vital (c’est la vie des gens qui est en jeu) accompagne la maximisation actuelles des controles des populations a une echelle globale de toutes les manieres possibles. Il est ainsi encourage politiquement pour les qualites predictives qu’on lui donne. L’association etat/multinationales n’a rien de surprenant dans le contexte actuel, il est tellement “evident” pour tous ces acteurs.
La correlation ne vaut pas preuve, elle est sujette a caution de par toutes les variables, modeles pre-definis, les quantites de data, les marges probabilistes et statistiques que se donneront les acteurs.
On est la plus proche de la magie que de la science. Les procedes magiques fonctionnent en agissant sur le reel par l ‘intermediaire d’objets a partir de faits agglomeres dans le demandeur et son contexte, afin de changer le reel. Les faits ne sont donc pas verifiables par le magicien/oracle. C’est exactement ce que les big data vont permettre. Un demandeur avec son contexte et ses faits (ce qu’il choisira de stocker en big-data) demandera au magicen/oracle (le systeme) a partir de procedes (algos) de changer le reel selon des desirs (faire une correlation assimilee a une preuve permettant de changer la vie reelle des gens).
Ce retour a la magie n’est guere etonnant dans notre monde technologique ou regnent les objets sur les gens, et ou une petite partie des gens regnent sur les objets. Dans un monde ancien de la superiorite du langage (mais ou le mythe et la magie n’ont jamais disparus, voir le succes des esoterismes depuis 20 ans), la preuve etait scientifique, les faits empiriques; dans notre monde de la superiorite de la praxis, la technique, c’est la visee mythique du langage qui devient preponderante (voir le cinema des super-heros) et les faits sont d’expression magiques (voir les “preuves” d’armes de destruction massives) et changent le reel (guerres).
Ce changement fondamental qui va donner le pouvoir a de nouveaux pretres interrogeant l’oracle pour decider su sort de populations entieres nous ramenera a des chasses aux sorcieres et des inquisitions qui sont plus ou moins en gestation dans les societes avancees.
On ne s’etonnera ainsi pas du delabrement psychologique avance et des perturbations psychiatriques engendrees par ce changement dont le commencement est difficile a dater. Cela pourrait expliquer (correlation ?) la consommation exponentielle de psychotropes au pays de descartes.
Il ne manquera plus qu’a y ajouter le raisonnement par analogie cher au moyen age pour retourner (enfin ?) a l’age des cavernes.
Jean-Paul Baquiast
25/06/2013
J’ajoute, cher Philippe, si je peux sans abuser de votre hospitalité me commenter moi-même, est que ce dernier avatar du Système, dit américaniste, pour reprendre votre terminologie, me parait montrer que celui-ci se transforme mais ne s’effondre pas. Dans beaucoup de vos articles, portant sur divers évènements, diplomatiques ou autres, vous croyez voir des marques de la crise finale du Système. Je suis pour ma part beaucoup plus pessimiste. Tel Phoenix le système est en train de renaître de ses (futures) cendres. A cela une cause essentielle: nul à ma connaissance ne peut envisager par quoi le remplacer. Aucune solution n’est crédible. En tous cas, j’ai beau chercher, je ne la trouve pas.
J’aimerais discuter de cela en profondeur avec vous.
Michel DELARCHE
24/06/2013
Peut-être faut-il voir aussi dans les oscillations d’Erdogan et son équipe un effet collatéral des relations toujours au bord de la brouille “provisoirement définitive” entre l’UE et la Turquie (cf. la toute dernière phase de crispation entre nos cousins germains et leurs “amis” AKPistes).
La grande obsession d’Erdogan est de rendre à la Turquie son rôle de chef de file de toute la région Asie Mineure + Machrek comme au bon vieux temps de l’Empire Ottoman pré-1914: alors, un jour, c’est la lune de miel avec Israel, un autre jour, c’est avec les autocraties du Golfe contre Assad, puis avec les Russes et Assad contre les djihadistes syriens qui deviennent plutôt un problème qu’une solution depuis qu’ils prennent un peu trop leurs aises dans le sud de la Turquie et deviennent incontrôlable… et le jeu va certainement continuer tant que la Turquie n’aura pas redéfini une stratégie nationale véritablement “soutenable” (au sens ou l’on parle de développement soutenable écologiquement parlant).
Erdogan se voudrait une sorte de nouvel Atatürk, mais ce costume-là est bien trop grand pour lui: il finira plutôt comme Mehmed VI, emporté par le vent de l’Histoire.
Théo TER-ABGARIAN
23/06/2013
En parlant de panique du bloc BAO dans la perspective d’une victoire d’el-Assad en Syrie, vous mettez le doigt sur LE problème.
Tout se passe comme si cette hypothèse n’avait jamais été envisagée et que, brutalement, elle leur est venue à l’esprit. Doù panique. Jusqu’ici deux scénarios avaient été seuls admis : la destruction pure et simple du régime de Damas ou une guerre interminable (comme il y a des psychanalyses interminables, les deux sont rentables
). La victoire d’Assad serait de facto la fin du Moyen-Orient tel que figé en 1948 et signifierait la réactivation des affrontements idéologiques dans le secteur après une bonne décennie de primat de l’économique, malgré tout. La montée au front du Hezbollah donne le ton, car le Hezbollah est tout autre chose que les mouvements salafistes, wahabites, etc,, en réalité sans culture politique et sans objectifs politiques. Le Hezbollah a un programme et ce programme est cohérent, il propose une solution régionale. Le Hezbollah comme l’Iran, d’ailleurs, ne mettent pas le chiisme en avant (ceci n’est qu’une caricature occidentale autant que de la propagande des pétromonarchies).
Et comme il y a panique, il nest pas inintéressant de constater que limpact physiopathologique de ladrénaline sur les fonctions exécutives de nos amis les décideurs du BAO donne les effets prévus, sidération mentale et motrice. La crise de panique, par définition, ne facilite guère lanalyse correcte dune situation. Laborit la décrit magistralement
Ceci dit, certains gardent la tête froide, il serait fort intéressant que vous nous donniez votre point de vue sur létat des lieux du lobby militaro-industriel qui reste le demandeur n° 1 de guerre syrienne (pas seulement en tant que laboratoire de nouvelles techniques genre guerre dEspagne). De même, sur un autre plan, du côté syrien, quid du général Fahd Jassem al-Freij, «sous commandant en chef des armées», un moment présenté par Damas comme l «organisateur de la victoire» à Qusseyr ? Quel signal donné au Hezbollah ?
Autre questionnement, le rôle de la France, il y a là une splendide continuité dans la bêtise qui, personnellement, me stupéfie. Et ce qui métonne encore plus cest latonie de la classe politique française, là aussi il y a probablement panique, mais pas la même quà Washington. Cest, à mon avis, la panique qua vue Daladier dans cette foule venue au Bourget lapplaudir à son retour de Munich. On lit un peu partout que M. Hollande ne fait que la continuité de Sarkozy, cette espèce de retour à lesprit de Suez-1956. Mais on oublie vite le rôle quasi délinquant de la France dans la guerre Iran-Irak (1980-1988)
un des premiers ministres de cette guerre avait été M. Fabius, il avait eu cette initiative effarante denvoyer à Saddam Husseyn des dissidents chiites en pleine affaire de lenlèvement de Seurat. On connaît la suite. La presse française, la classe politique française, si «républicaines», si «attachées à la démocratie» sont bien oublieuses.
Jean-Paul Baquiast
22/06/2013
Très bon article évidemment. Il me semble cependant qu’il faudrait creuser la question de savoir si des humains, représentant des intérêts déterminés, ont la possibilité de définir en dernier ressort les décisions du 1%. Qui, dans le cas du Security state, prend au jour le jour ou à plus long terme, les décisions assurant la domination sur les 99%? Obama, le général Alexander, tel ou tel décideur plus obscur?
Dans mon hypothèse du système anthropotechnique souvent rappelée ici, ce ne sont pas des personnes identifiables en permanence, mais des algorithmes de plus en plus autonomes, couplés avec des opérateurs humains éventuellement anonymes, l’ensemble se co-activant en permanence. Sans oublier les bugs pouvant survenir à tous moments de façon inopinée.
Les décisions de ce complexe anthropotechnique particulier évoluent dans un espace décisionnel contraint par certains grands déterminismes historiques ou géopolitiques, mais peuvent disposer d’une certaine latitude pour se former au jour le jour. D’où leur caractère imprévisible - évidemment incontrôlable en tous cas par un processus se prétendant démocratique - le Congrès en l’espèce.
La même analyse devrait être transposée dans l’optique des 1% qui commandent les 99% au sein du Système économico-politique mondial. Des analystes ont souvent évoqué une sorte d’état-major conspirationniste global, type cercle de Bildenberg. Mais en mettant l’accent sur le facteur anthropos, cette analyse perd vue le facteur techne ou technologique et se révèle donc insuffisante.
Jean-Claude HENRY
22/06/2013
Lors des précédentes élections iraniennes, la presse occidentale avait hurlé au trucage, comme de bien entendu.
Il se trouve que je connais un opposant iranien réfugié à Paris où il travaille. C’est un statisticien de haut niveau qui a étudié les résultats de tous les bureaux de vote iraniens, qui étaient disponibles sur Internet. L’analyse statistique permet de voir si les résultats proviennent d’une élection normale ou frauduleuse, que ce soit en bourrant les urnes ou par un programme informatique. Le bourrage manuel suppose un très grand nombre de complices et, pour cette seule raison, l’information ne peut pas rester secrète. L’analyse statistique permet de savoir sans discussion possible s’il y a eu bourrage ou non. Par ailleurs, la fabrication de résultats par un programme informatique peut être également révélée par cette analyse.
A son grand regret, cet informaticien a du reconnaître que l’élection d’Ahmadinedjad avait été honnête.
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