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La grande dépression

Article lié : Notes sur un coup de fil sans conséquence

Stephane Eybert

  11/05/2014

Un éclairage junguien

Article lié : Le désarroi à la dérive du bloc BAO

Hédi Dhoukar

  10/05/2014

D’après C.G.Jung, l’âme masculine est féminine (c’est l’ « anima ») et l’âme féminine est masculine (l’ « animus »). C’est la fameuse « dualité » de l’être.
Se référant à sa propre expérience, le psychologue suisse a réalisé que l’âme est, en définitive, une manifestation de l’inconscient. La « conscience claire » se doit de le reconnaître afin d’amener à la lumière de la conscience les parts sombres de l’âme qu’elle parvient à capter/capturer (c’est une lutte).

L’âme est indifférenciée (tout y est mélangé, la pensée comme la sensibilité, la sensation comme l’intuition ainsi que le temps et l’espace et tout s’y exprime en images), tandis que la conscience claire s’élargit en différenciant, et, surtout, en se différenciant par rapport à l’inconscient. Celui-ci charrie par ailleurs quelque chose de redoutable : l’inconscient collectif articulé sur les archétypes. S’affirmer en tant que « moi », c’est prendre conscience de ce qu’est l’âme et la tenir à distance en la dominant.
Ce qui risque d’arriver si le processus (que Jung nomme « individuation ») venait à s’inverser, c’est de voir l’âme submerger la conscience. C’est une expérience que Jung a vécue et qui est à l’origine de ses découvertes majeures. Son âme a failli l’amener au bord de la folie. Elle a essayé notamment de lui faire croire qu’il était un « artiste », à le détourner donc de son travail d’investigation intérieure.

Ce que vous dites sur la féminisation de la représentation de l’exécutif des USA est un exemple de submersion par l’ « anima » de l’instance qui a pour fonction d’expliciter et de rendre clair. Avec la féminisation de la parole de l’exécutif, le phénomène de submersion de la conscience exécutive devient une réalité tangible (ce que vous avez repéré déjà comme « infra-responsabilité »,phénomène ou l’infra se substitue subrepticement au supra). Alors tout s’obscurcit (ce que vous avez identifié comme la « politique de l’instinct ») et tout devient indifférencié (ce que vous appelez souvent « bouillie pour les chats »). La raison perd tout repère et court sérieusement le risque de se perdre elle-même (menace de l’annihilation collective). Mais, il faut garder présent à l’esprit, toujours en se référant à Jung, —et c’est ce qui le distingue radicalement de Freud—, que l’âme a une fonction protectrice —conservatrice—, et que l’inconscient, quand il devient menaçant, ne fait que lancer l’alerte. À la conscience de se ressaisir pour reprendre le contrôle du réel avec tout l’effort de différenciation que cela suppose.

Les termes de la réflexion de Nikolai Boubkine que vous citez revêtent alors tout leur signification : “Psaki’s answers to journalists’ questions sometimes cause indignation. Female logic is no excuse in this case. If spokeswoman Psaki shapes U.S. foreign policy, then what is Secretary of State John Kerry there for? After all, she often contradicts his statements, making her boss a laughing stock…»
Cordialement

Puissiez-vous avoir raison !

Article lié : Le désarroi à la dérive du bloc BAO

Eric Gaillot

  10/05/2014

Votre conclusion:
” Car enfin, il se pourrait bien que nous nous dirigions vers la voie tant attendue, ce moment où il commencera à s’avérer irrésistiblement que la crise ukrainienne est en train de se transmuter en crise du bloc BAO, c’est-à-dire s’insérant avec toute sa dynamique de surpuissance dans la séquence en cours de la crise générale en lui donnant l’élan qui importe pour qu’elle s’inscrive décisivement dans la crise d’effondrement du Système. C’est ce moment-là qu’il faut guetter pour être prêt à l’identifier sans hésitation, lorsqu’il se manifestera. Vraiment la voie lui est ouverte, et l’équation surpuissance-autodestruction en pleine activité. “

Puissiez-vous avoir raison !

Who calls the shots?

Article lié : Le désarroi à la dérive du bloc BAO

Philippe Le Baleur

  10/05/2014

C’est une bonne question, de savoir qui decide, et qui est le stratege responsable de cette politique
surpuissance+desordre=auto-destruction!
Encore est-il que ce n’est pas nouveau: la mythologie grecque elle-meme est basee sur une lutte entre Cosmos (l’ordre harmonieux des dieux) et Chaos (le desordre creatif des Titans). Nous sommes donc en territoire connu.
Le seul probleme que nous avons maintenant, c’est de les reconnaitre; car Cosmos et Chaos changent de supporters au fil du temps. Ainsi cette pauvre France, apres avoir soutenu un ordre international multipolaire base sur harmonie et negociation entre les nations, la voici fille ainee des puissances infernales, distillant le desordre et le malheur partout ou elle intervient… Et les braves Francais, habitues a soutenir leur gouvernement, mettront encore une bonne decennie avant de realiser qu’il sert maintenant l’autre cote!
Si les “puissances” jugent bon de se cacher et de mentir, c’est qu’il doit y avoir dans l’homme ordinaire quelque chose qu’elles craignent d’affronter. Aujourd’hui, aucun pouvoir ne pourrait se maintenir sans le soutien de l’opinion publique. Le vrai pouvoir est donc dans la force de conviction de la foule des citoyens lambda.
Tous les dirigeants que nous voyons dans nos pays occidentaux ne sont que des intermediaires jetables a volonte.
Le vrai pouvoir est aux abois. Nous, citoyens ordinaires, ne savons pas qui il est. Ce que nous voyons, c’est qu’il est aux abois, et n’a d’autre strategie que se maintenir a tout prix, gagner sur toutes les peripeties de la vie du monde, et dissimuler ses echecs. Il utilise toutes les bonnes vieilles recettes de division, de manipulation, de violence et de mensonge. Car pour continuer a croire en lui-meme, il lui faut gagner, encore, toujours gagner; meme au prix de la defaite finale. Les forces du Chaos mourront debout, et nul ne pourra leur nier leur determination et leur courage.
Au demeurant, si l’on pendait ses representants haut et court, quand on les aura trouves, cela ne servirait a rien, mais cela detendrait l’atmosphere…

Centieme anniversaire

Article lié : Notes sur quelques souvenirs rectifiés

Horace

  09/05/2014

Appréciant beaucoup vos analyses, je suggère d’utiliser plutôt le verbe ‘‘célébrer’’ plutot que ‘‘fêter’’ le centième anniversaire de 1914 …
A propos du rôle essentiel sinon décisif de la Russie (l’URSS) dans ce conflit a été complètement minoré, réduit, sinon écarté et “oubli锠 les livres de Jean Lopez dont « Opération Bagration » récemment cité par J. Sapir, semblent être très instructifs:
http://russeurope.hypotheses.org/2253.

Echecs

Article lié : Poutine : “tactical retreat” ou gambit...

perceval78

  09/05/2014

Après tout ce n’est qu’une simple partie d’échecs , dixit le ministre des affaires étrangères Lituanien . Dangereuse certes mais guère plus que les salles de marché ou que Fukushima .

https://twitter.com/LinkeviciusL/status/464656142447443968/photo/1

fêtons le 8 mai.

Article lié : Destinée russe

GEO

  08/05/2014

Ukraine: La campagne étasunienne est bloquée sans l'intervention de la Russie et le soutien de l'Allemagne

Article lié : Poutine : “tactical retreat” ou gambit...

dominique

  08/05/2014

C’est exactement ce qu’explique Bernhard sur Moon of Alabama, un article mentionné par vous-même il y a peu et que j’ai traduit:

Ukraine: La campagne étasunienne est bloquée sans l’intervention de la Russie et le soutien de l’Allemagne.
http://www.alterinfo.net/Ukraine-La-campagne-etasunienne-est-bloquee-sans-l-intervention-de-la-Russie-et-le-soutien-de-l-Allemagne_a102350.html
Je le résume:
Les USA voudraient que Poutine envahisse l’Ukraine mais il ne le fera pas parce que:
Un: les autonomistes n’ont pas besoin de lui
deux: le gouvernement putschiste de Kiev est moribond.

Faire le vide

Article lié : Poutine : “tactical retreat” ou gambit...

Dominique Fargues

  08/05/2014

Je suis amusé des “analyses” sophistiquées fournies par les uns ou les autres “observateurs”. Et plus, par l’utilisation du terme gambit propre au jeu d’échec et si restrictif de ce fait*.

Pourtant en l’espèce il ne s’agit que de “faire le vide”: élément classique des art martiaux orientaux - ne pas donner de prise.
Taiji Quan et autres Wushu.
Sun zi évidemment imprégné de toute cette philosophie du non-agir a largement décrit les principes.
L’Occident Germain, obnubilé par le culte de la Force, n’y comprend absolument rien, pour sa grande détresse, et prête a son adversaire les seuls comportements et motivations qu’il appréhende.
En pratique sur le terrain on peut traduire ce qui vient de ce passer de la manière suivante:
Vous m’accusez de mettre la pression, alors que c’est vous qui la mettez.
Je fais un pas en arrière pour la faire baisser de mon coté et voyons ce que vous faites.
Ou vous faites aussi un pas en arrière et la pression tombe réellement.
Ou vous avancez pour essayer de profiter de mon retrait et la pression remonte, ou pire.
Sauf qu’a ce moment, votre mouvement est visible et hors limite - avec pour conséquence votre déstabilisation et des dégâts à la mesure de la violence de votre mouvement.
La voie de l’évidence…

Ceci dit, je suis quand même sidéré par la dégradation de la qualité des Chancelleries occidentales. N’ont ils plus de “physionomistes”?
Parce que ce qui est caractéristique de notre époque, c’est que Gouvernants de l’Ouest après avoir dénigré leurs opposants comme débiles et incapables (ce qui est de bonne guerre), se comporte eux même avec la débilité de croire à leur propre propagande (ce qui est mortel).
Parce que tu peux toujours traiter ton adversaire de crétin, ne fait jamais l’erreur de croire qu’il l’est.
L’Occident va perdre. Le Titanic coule normalement…

* En terme de relation humaine, parler du Go est plus judicieux :-)

Style

Article lié : Où est la bonne nouvelle ?

marc gébelin

  08/05/2014

Badia c’est : « Pour bien écrire, il faut sauter les idées intermédiaires, assez pour ne pas être ennuyeux, pas trop de peur de ne pas être entendu » (Montesquieu). En d’autres termes, rendre la phrase explosive… afin que ceux qui sont bourrés de matière explosive explosent avec elle.

C’est Saint Simon, tome 16, chap.21 des Mémoires, lorsque le garde des sceaux ouvre la bouche:  « Chaque mot était législatif et portait une chute nouvelle ».

C’est une sorte de « boustrophédon en carré », un « sator arepo tenet opera rotas» particulier pour ceux qui ont l’oreille. Bref, du classique pur.

Opéra wagnérien ou opéra-bouffe?

Article lié : Notes sur une crise qui prend ses aises

Christian Merlinki

  08/05/2014

Il semblerait que Poutine manœuvre encore pour sauver Obama de l’embarras diplomatique par les déclarations servant la désescalade en Ukraine. Il éprouve une tendresse pour lui, dirait-on, ou de la pitié. Mais pour être pitoyable au point d’être tiré d’affaires par son ennemi médiatique à deux reprises, il sait tout de même, soit qu’ils jouent dans une même pièce écrite par un régisseur diplomatique (complotisme?), soit qu’il est le moins pénible à manipuler pour l’assise future de la nouvelle puissance russe dans la gouvernance mondiale. Alors? Opéra ou opérette?

Lockeed Martin

Article lié : Notes sur une crise qui prend ses aises

perceval78

  07/05/2014

A quand une offre de LM sur Dassault à l’instar de GE sur Alstom ??

http://www.welt.de/wirtschaft/article127666948/Wir-werden-regelmaessig-attackiert.html

et l'or de l'Allemagne ?

Article lié : Notes sur une crise qui prend ses aises

Pierre de Callonne

  07/05/2014

Il ne faut pas oublier qu’Angela Merkel aimerait récupérer l’or de l’Allemagne soi disant entreposé à fort Knox mais qui n’y est vraisemblablement plus !
Il y en aurait pour +/- 1500 à 2000 tonnes !
Cà fait réfléchir !
et, si je me rappelle bien, Obama ne pourrait restituer cet or à l’Allemagne que par tranche de 300 tonnes tout les trois mois.
Aussi, je pense que tant que l’Allemagne n’aura pas récupérer son or, Angela Merkel continuera à faire le grand écart.
Quant à la suite logique:
L’Allemagne se rapprochera de la Russie qui est son partenaire “naturel” quitte à abandonner l’Europe ou elle n’a plus rien à gagner mais beaucoup à perdre.

Style

Article lié : Où est la bonne nouvelle ?

Stephane Eybert

  06/05/2014

Les textes de Badia ont cette particularite que chaque phrase semble etre le debut de l’article. On pourrait ainsi lire l’article de bas en haut sans etre gene le moins du monde.