Jean-Paul Baquiast
03/06/2014
Certes, certes. Mais l’impudence d’Obama n’a cependant rien perdu de son impudence. Voir ma brève concernant sa déclaration en Pologne.
http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1368&r_id= On se demande d’ailleurs ce qu’attend la Pologne pour demander à devenir le Nième Etat des Etats-unis. De nos jours, ce n’est pas la distance géographique qui compte, mais la convergence dans l’uniformité de la pensée.
olivier
03/06/2014
“Il suffit de laisser filer après avoir tenu…”
Poutine ne serait-il pas un amateur de pêche à la mouche ? Après l’aïkido et le hockey sur glace?
Toute en finesse et à la glisse…
Sébastien Graugnard
03/06/2014
Bonjour,
En relation avec l’article “Notes sur le d-day de Poutine”, on constate qu’il est inutile d’attendre le mois d’octobre pour tomber dans l’hystérie ... les polonais le sont déjà ..
Cela nous promet quelques franches rigolades à venir.
Cordialement
Ilker de Paris
02/06/2014
Concernant la France, la Révolution avait un double caractère, d’une part elle était universaliste, d’autre part nationaliste.
Ces deux postures sont antinomiques, étant donné que l’une suppose un égalitarisme qui fait fi des différences historiques, culturels, et que l’autre, au contraire, les prend en compte en privilégiant sa propre Histoire.
Même si ce caractère universaliste contenait une forte dose d’hypocrisie et qu’elle a servi à affermir la Nation et ses intérêts - entre autre à travers les expéditions coloniales - le fait est que la France repose sur cette contradiction, ce grand écart qui a fait lidentité et les actions de ce pays comme “patrie des droits de l’Homme” et tout ce que cette identité suppose et entraîne comme actions - d’envergure nécessairement.
Aujourd’hui, dans un monde en mutation, qui devient multipolaire, la France n’a plus les reins assez solides, plus les moyens moraux, financiers, humains ni de ses ambitions nationales, ni de son rôle comme patrie des droits de l’Homme : lépisode avec la Chine durant les jeux olympiques et les plates excuses (indirectes certes) qui ont suivi en sont un des symboles.
Ainsi, je pense qu’il ne faut plus rien attendre de la France comme prise de responsabilité - contre les politiques américaines en Europe par exemple - afin de défendre les intérêts européens.
Le soutien, contre toute logique, à la Grèce, qui main dans la main avec les banques d’affaires américaines ont mené l’UE dans les sables mouvants de la crise, est ce qu’il reste à la France - restes dont elle devra lentement mais surement se contenter - d’“envergure” - à savoir, des calculs bas de gamme, mesquins : suivre, être un pays satellitaire de tel ou tel autre pays etc
Le score du FN vient, en grande partie, de la médiocrité, la petitessse de la classe politique, si la grandeur, non feinte, donne une certaine éthique même aux canailles, la canaillerie désespère même les plus valeureux - car il ne faut pas s y tromper avec la FN la France perdra.
Il ne s’agit pas ici d’avoir une France qui fait la “morale” bête et méchante, selon les critères automatiques du Système, ce à quoi personne ne prête plus l’oreille, “they don’t care” pour reprendre le terme de Junker, davantage de retrouver une hauteur de vue et une sincérité intelligente dans ses rapports avec elle-même et le monde - pour le moment c’est la chute.
eric b
02/06/2014
Il est tout à fait possible de penser que ,JAMAIS, aucun pouvoir n’a pu maitriser la situation présente telle qu’elle se présente.
Au jour d’aujourd’hui, ce que vous appelez, à juste titre, le déchaînement de la matière, la “surpuissance”, a très certainement son importance au niveau du sens des choses, dans la mesure justement de son effet sur la perception du “réel” (un genre de refoulement et je pèse mes mots).
D’où on en arrive rapidement et sans fioritudes exagérées à la conclusion que le bouzin évolue tout seul comme un grand et sans aucun contrôle comme un grand qu’il est.
D’où la question : y’a t’il un pilote dans l’avion ?
La réponse étant bien entendu non (USA kaput, Russie trop pauvre, Iran trop barge….) ...que reste t’il?
L’angoisse métaphysique,le néant, les lumières de la raison…?
Votons pour la troisième solution !!!
Et vive Voltaire!!!
Dominique Fargues
01/06/2014
@Geo
Confondre le peuple, le territoire et le régime politique ça s’appelle tricoter des nouilles. D’aucuns s’en servent pour leur intérêts propres et c’est la source de tous les ennuis.
GEO
01/06/2014
On a écrit ce genre de choses (“I find Israel an abomination whose very existence is a disgrace for all of mankind “) à propos de l’apartheid et non de l’Afrique du sud, et sitôt l’apartheid aboli , l’Afrique du sud a été bénie (de façon d’ailleurs discutable ) dans les commentaires courant.
Vouer l’Afrique du sud à la destruction , c’eut été vouer au génocide une majorité de noirs par antiracisme, performance discursive décourageante, non?
Laurent Demaret
01/06/2014
Un des lecteurs du Saker a donné une définition, que je trouve très juste, du terme “antisémite” :
“Utilisé autrefois pour désigner ceux qui n’aimaient pas les juifs, et, de nos jours, pour désigner ceux que les juifs n’aiment pas”.
Dominique Fargues
31/05/2014
“”“Il est inadmissible d’écrire “I find Israel an abomination whose very existence is a disgrace for all of mankind “. “”“
—————————
Inadmissible?
On l’a pourtant écrit au sujet de l’Afrique du Sud en d’autres temps…
Et si on l’écrit pas au sujet des principautés d’Arabie c’est uniquement pour une odeur de pétrole. L’Or noir achète beaucoup de consciences…
Jean-Paul Baquiast
31/05/2014
Il est inadmissible d’écrire “I find Israel an abomination whose very existence is a disgrace for all of mankind “. Ce n’est pas ainsi que l’on fait de la géopolitique. Dit-on la même chose des Etats-Unis? Dit-on la même chose du Vatican? Et si un mouvement wahhabite conquérant s’installait sur le territoire d’Israël dont il aurait chassé les Juifs, serions nous heureux?
Et quel fut le passé de l’auteur du Saker? Ne cherche-t-il pas à se dédouaner à coups d’outrances. Je fait beaucoup plus confiance à Snowden et ses amis.
Bertrand Du déclin
30/05/2014
Pour ceux qui ont du mal avec l’anglais, j’ai fait une traduction rapide du dernier rapport de “Juan” publié par le Saker sur la situation ukrainienne sur le terrain. http://gaideclin.blogspot.fr/2014/05/ukraine-jounee-du-30052014-larmee.html
Hédi Dhoukar
30/05/2014
Il me semble que l’expression anglo-sionisme est tout d’abord un outil conceptuel pour établir les contours d’un acteur politique mondial. Sur le plan historique, l’épisode du terrorisme de l’Irgoun contre l’occupant britannique est la preuve même de la pertinence de cet outil dans la mesure où ce fait est une répétition israélienne de la “révolution américaine” contre ce même occupant britannique. Les Israéliens appellent cela leur “guerre d’indépendance”. Sans parler des intérêts communs au trio USA-Grande-Bretagne-Israél qui s’incarnent dans le soutien inconditionnel et multiforme de l’État sioniste, la justification la plus pertinente de cet outil conceptuel réside dans la référence commune de ces trois acteurs à l’Ancien Testament : l’exceptionnalisme US n’est pas sans rapport avec le concept de “peuple élu”, sans parler de la “terre promise”(pour les USA, c’est la terre entière!). Les Britanniques, comme le rappelle William Pfaff dans “Le réveil du vieux monde” se considèrent par ailleurs comme le seul peuple libre, car “héritant” de la liberté. Pour le familiers de l’historien Arnold Toynbee, les références à l’Ancien Testament sont récurrentes dans A Study of History, notamment dans sa façon d’utiliser le terme d’“idôle” pour caractériser le nationalisme, tout en considérant les nations comme des “tribus” Il est évident que lorsqu’on prend en ligne de compte ces profonds soubassement idéologiques, l’animosité latente à l’égard de l’orthodoxie, du catholicisme ou même de l’islam, peut être perçue comme un puissant facteur idéologique dans les agressions en cours qui associent nos trois compères et dont les victimes sont majoritairement des peuples qui n’ont pas cet attachement aux mythes de l’Ancien Testament.
Rémi
30/05/2014
l’article est traduit sur Alterinfo : http://www.alterinfo.net/Tourner-l-UE-le-Systeme-par-l-Ukraine_a102974.html
Diogene Alkali
30/05/2014
Je reste toujours pantois devant cette persistance de la nécessité d’apporter des justifications lorsque l’on aborde certains sujets.
L’évidence d’un raisonnement devrait suffire, me semble t-il, sans avoir à montrer patte blanche à tous ces censeurs auto-proclamés de la bien-pensance, tous ces émules “modernes” de Torquemada (désolé pour loxymore).
Je compatis, bien évidemment, à la lassitude du Saker devant cette inquisition qui, en d’autres temps, aurait justifié les fumées d’un bûcher en place de Grève.
Dominique
30/05/2014
J’ai traduit les passages en Anglais de l’article. je vous le mets ici : Tourner lUE (le Système) par lUkraine
Philippe Grasset, Dedefensa
Dans nos Notes danalyse du 26 mai 2014, nous avons voulu explicitement raccrocher les événements de lEst (sommet sino-russe, la position russe, la crise ukrainienne) avec les évènements de lOuest, principalement les élections européennes du 25 mai. («... Mais lessentiel, pour notre propos, reste de raccrocher cet événement [les élections européennes du 25 mai] à la série que nous venons dexaminer, à partir du sommet sino-russe et du chaudron ukrainien.») La chronologie fait des miracles en imposant, par le calendrier des événements, des réflexions fondamentales, en poussant des raisonnements à leur terme.
Ainsi, en entamant ces Notes danalyse, disons le 24 mai, nous cheminions selon un état desprit orientalo-centré par rapport à la géographie de notre perception psychologique, effectivement attiré par la puissance des événements orientaux (sommet Poutine-Xi, sommet de Saint-Petersbourg). Lévénement européen du 25 mai au soir, lorsque les résultats prévisibles ont pris toute la force de leur substance par le fait de leur réalisation, a changé notre état desprit en nous faisant réaliser comme une aveuglante évidence le lien puissant entre lEst et lOuest à cette occasion. Pour la première fois de leur histoire, les élections européennes acquéraient, elles, une substance inattendue et proposaient leur essence même, dans le chef dune profonde signification événementielle, nous dirions, pour poursuivre selon notre perception dun déroulement extérieur à la politique humaine et proposant sa propre signification des choses, une profonde signification métahistorique.
Cest à partir de cette expérience que nous avons apprécié comme étant dun grand intérêt une réflexion de The Saker, du site The Vineyard of The Saker, dont nos lecteurs savent lappréciation que nous en avons. Lintérêt de cette réflexion est quelle vient, à notre estimation formée par la fréquentation du site, dun commentateur débarrassé de la pesanteur catastrophique du vice affectant lessentiel des commentateurs-Système (de la presse-Système), qui a une forte connaissance de son sujet (pour linstant, la crise ukrainienne, la Russie au sens le plus large, notamment psychologique, culturel et spirituel en plus de la politique), avec, comme nous pouvons raisonnablement le supposer, des liens de correspondance avec des sources diverses dans ses centres dintérêt ... Bref, répétons-le, lantithèse de la presse-Système, notamment française pour ce propos, dont Vladimir Fedorovski, qui nest certainement pas pro-Poutine (voir ses remarques dans la citation), disait dans une interview au Figaro le 8 mai 2014 :
«La guerre en Ukraine est triple: par les armes, par la propagande et par les services secrets. Dans cette triple guerre les journalistes occidentaux sont instrumentalisés. Même à la fin du communisme, période que je connais très bien, les journalistes étaient plus prudents, et les informations fausses ou non vérifiées finissaient par être démasquées on se souvient de l’affaire des charniers de Timișoara. Aujourd’hui, c’est pire que du deux poids-deux mesures, je suis ahuri par le manque de professionnalisme des journalistes, notamment français. Les journalistes allemands et américains sont plus pointus, les Français, sont souvent politiquement correct et voient le monde en noir et blanc. [...] Il y a une propagande exagérée du côté russe aussi, évidement. Mais cela peut se comprendre: les journalistes russes vivent sous un régime autoritaire et n’ont pas vraiment le choix. Mais en Occident, la propagande est le triomphe du politiquement correct qui prime sur l’analyse. [...]
»Quand Mme Clinton compare Poutine à Hitler, c’est effrayant de bêtise. On ne peut m’accuser d’être complaisant avec Poutine. Je n’ai pas attendu la crise ukrainienne pour le critiquer. Mais je suis effaré par la diabolisation qui en est faite. Quand Mme Clinton compare Vladimir Poutine à Hitler, c’est effrayant de bêtise…»
Voici donc le commentaire de Saker que nous jugeons intéressant de citer. Il est extrait dun texte danalyse générale du 27 mai 2014 et répercute lappréciation et lanalyse du commentateur appuyées sur des contacts spécifiques avec ses sources en Russie. Il restitue lappréciation russe des élections européennes du 25 mai. Lintérêt pour nous, nos lecteurs le devineront, est lintention affichée du commentateur de raisonner non plus en termes de droite-gauche (extrêmes ou pas, on laisse cela aux salons parisiens), mais en termes de pro-systèmes et antiSystème, en même temps que didentifier et de définir le système (le Système). Cette volonté sémantique est une arme puissante pour neutraliser les pièges du Système, qui emprisonne les esprits faibles dans les mots quil utilise et les images sommaires qui en découlent, qui manipule à sa volonté la perception des psychologies. (Ce passage du texte de The Saker est présenté sous le titre «Autres facteurs qui influent sur la position de la Russie: les changements dans l’UE».)
«Il n’y a aucun doute que les résultats des récentes élections européennes ont été accueillis avec joie au Kremlin. J’ai été particulièrement attentif aux réactions de nombreux commentateurs russes et il est absolument clair que leur analyse de ce qui s’est passé est très différente de celle de leurs homologues occidentaux. Quand les analystes occidentaux parlent du triomphe de la xénophobie et de l’extrême droite, les analystes russes parlent de la victoire des forces anti-UE, anti-OTAN et en fin de compte anti-Etats-Unis. De plus ce qui est catalogué comme “extrême droite” en Occident est considéré comme “conservateur” ou même “traditionaliste” en Russie. Un commentateur a dit que la victoire du phénomène de foire Conchita Wurst à l’Eurovision a été la goutte qui a fait déborder le vase et que cela a eu un impact direct sur le rejet européen d’une Europe servile et moralement dégénérée. Je ne pense pas que Wurst ait suffi à elle toute seule à faire pencher la balance, c’est plutôt le feu roulant de propagande en faveur de la délirante théorie du genre combiné à un assaut frontal contre les valeurs traditionnelles qui en est la cause.
»J’aimerais avoir le temps de faire une analyse détaillée de ces élections ici. Je dois dire que je suis la politique française de très près et que je suis tout à fait d’accord avec l’analyse russe. Le Front National n’est pas juste un parti “d’extrême droite” (bien qu’il le soit à certains égards). C’est d’abord et avant tout un mouvement anti-système qui est profondément influencé par la sorte de valeurs qu’Alain Soral promeut : “la gauche du travail et la droite des valeurs”. Il est vrai que les principaux leaders du Front National sont encore coincés dans les anciennes valeurs de la “droite du travail” mais la plupart de ses membres ont clairement des positions “populaires” parfois même très proches des idées socialistes. En fait, je pense que le paradigme droite-gauche ne s’applique tout simplement plus à l’Europe. Regardez tous les partis soit disant “de gauche” en France, Allemagne ou Angleterre. Ce sont vraiment des partis réactionnaires, capitalistes, inhumains et malfaisants. Je préfère utiliser les catégories pro-système et anti-système. Ce que j’appelle ‘système’ c’est ce qui présente les caractéristiques suivantes:
»1) politique du libre marché, capitaliste, mondialiste, en faveur des grandes entreprises;
2) développement d’entités supranationales comme l’UE et l’OTAN;
3) obéissance aveugle à l’Empire;
4) utilisation permanente des médias subventionnés pour arriver à ses fins;
5) destruction systématique des valeurs européennes traditionnelles;
6) développement d’un état policier à l’intérieur;
7) usage de la force militaire à l’extérieur.
»Voilà la politique que les partis de l’establishment ou du “système” européen poursuit depuis des décennies et c’est cette politique-là qui a été rejetée lors des dernières élections européennes. Maintenant voyons la position de la Russie sur les mêmes questions:
»1) Officiellement, la Russie est un état social/socialiste (selon les propres paroles de Poutine dans son discours à l’Assemblée Fédérale). En réalité il y a encore beaucoup de signes d’un très puissant capitalisme en Russie, mais il a été régulé et contenu. La plus grande partie de la population est probablement bien plus socialiste que le régime en place mais comparée à l’UE et aux Etats-Unis, la Russie est définitivement un état social;
2) La Russie est clairement opposée à l’UE et à l’OTAN;
3) La Russie, au moins sous Poutine, a vraiment fait tout ce qu’elle pouvait pour se libérer de l’Empire;
4) Les médias russes ont été largement “désionisés*”. Il y a quelques exceptions comme le fameux Ekho Mosvky (Echo de Moscou, aussi appelé Ekho Matsy ou Echo du Matzo) et la chaîne de TV Dozhd (pluie), mais ils ont peu d’influence sur le public en général;
5) La Russie soutient clairement les valeurs traditionnelles, spécialement les valeurs chrétiennes et islamiques;
6) La politique Russe sur les droits civils est ambiguë. Le Kremlin soutient malheureusement la censure sur Internet et notamment les lois anti-Piratage, le contrôle des fournisseurs de services Internet, etc. La Douma russe a aussi voté quelques horribles lois interdisant la libre discussion de la seconde guerre mondiale. Heureusement ces lois sont appliquées mollement et semblent répondre davantage à la montée du néonazisme en Ukraine qu’à une réelle volonté d’instaurer une censure politique en Russie;
7) La Russie s’oppose clairement à tout usage de la force dans les affaires internationales sauf si le Conseil de Sécurité de l’ONU donne son feu vert, si les Russes sont attaqués ou si des intérêts nationaux stratégiques essentiels sont menacés.
»En d’autres termes, le Kremlin et le Front National s’accordent sur beaucoup de choses, et le fait est que, historiquement, ces deux forces s’entendent très bien. La Russie espère clairement se retrouver, avant la fin de l’année, devant une Europe beaucoup plus amicale que maintenant.»
Il sagit donc dapprécier lesprit de ce commentaire de Saker, dailleurs précisé par des commentaires supplémentaires en réaction à des interventions de lecteurs sur le Forum du texte. (Ces commentaires supplémentaires également le 27 mai 2014, avec des précisions sur les partisans du FN et autres partis et groupes dits extrémistes, telle que celle-ci : «... Mais même si leur rejet du “système” a des relents racistes ou laïcistes, ces éléments disparaissent vite quand on leur explique qu’ils se trompent et que les immigrés et l’Islam, loin d’être une menace pour l’Europe, sont en réalité une aide fantastique et sans doute vitale contre la véritable menace: la ploutocratie, le mondialisme, le turbo-capitalisme et l’impérialisme.») Nous-mêmes ne cessons de raisonner en termes de Système versus antiSystème, et déplorant, pour la situation française et nombre de situation européennes, la perpétuation manipulée à fond par le Système des stéréotypes gauche-droite, racisme-antiracisme, etc. (Voir par exemple notre article sur Mélenchon, le 12 avril 2012, où nous applaudissions la politique de grande crise du chef du Front de Gauche, et déplorions sa politique intérieure fortement idéologisée, et faisant malheureusement totalement le jeu du Système en lopposant frontalement au FN. En réalité, sur lessentiel, qui est la politique de grande crise, Mélenchon et Le Pen sont très proches, comme on le voit notamment avec leurs positions sur la crise ukrainienne et sur la Russie. Tout cela se discute faussement selon le cirque de la démagogie intérieure qui est le terrain préféré du Système puisquil interdit aux positions fondamentales de sexprimer. Lessentiel est de distinguer où lantiSystème est étouffé, cest-à-dire dans les débats intérieurs sociétaux et des valeurs, et où se trouve lantiSystème, c’est-à-dire chez Le Pen et chez Mélenchon en France, lorsqu’ils parlent grande politique de crise. Comme lécrit Saker : «Aussi pour paraphraser [Orwell] je dirais : s’il y a de l’espoir pour l’Europe, elle réside dans les extrêmes (qu’ils soient de droite ou de gauche).»)
Quoi quil en soit, notamment de ces commentaires conjoncturels, lintérêt de lextrait présenté ci-dessus est, selon nous, dans ceci quil marque combien le nécessaire reclassement qui nous paraît essentiel dans la lutte antiSystème commence à déborder les frontières et à relier entre elles les diverses crises qui secouent le Système. Il sagit ainsi de repousser la principale ruse conjoncturelle du Système qui est la parcellisation, le réductionnisme, la compartimentation des événements qui conduisent à des engagements limités qui sont autant dimpasses en attisant des antagonismes dépassés. Nous avons déjà évoqué ce problème le 31 décembre 2013 où nous plaidions selon largument de la nécessité paradoxale de la globalisation des forces anti-globalisation, cest-à-dire leur détachement des problèmes et des engagements nationaux pour embrasser les questions qui transcendent les frontières et les particularismes. En un sens, tous les principes dont se réclament ces forces antiSystème, qui saffirment ici conservatrices, ici traditionnalistes, ici identitaires et souverainistes, ici sociales et populaires, ici progressistes, etc., tous ces principes quon prend comme références pour des affirmations structurantes contre la déstructuration globalisante du Système doivent être réaffirmés au niveau global, dune façon globalisante eux aussi… Il sagit de la globalisation des principes anti-globalisation, par conséquent de la globalisation de la lutte antiSystème où les uns et les autres retrouveront détranges nécessairement compagnons de route par rapport à leurs habitudes idéologiques qui deviennent une paresse intellectuelle mortelle sils ne sen défont pas. Il sagit didentifier lennemi principal, le Système et rien dautre, et sy tenir jusquau bout, jusquà sa destruction. Quand un ennemi a la puissance et luniversalité qua le Système, il ne peut être que lennemi principal jusquà être lennemi exclusif, et cest de cela et de rien dautre quil sagit.
Pour consulter l’original: http://www.dedefensa.org/article-tourner_l_ue_le_syst_me_par_l_ukraine_28_05_2014.html
Note:
* La résolution 3379 de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée un an après la résolution 3236 de 19741, décrète que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ». Elle a été révoquée le 16 décembre 19913 par la résolution 46/86. Wikipedia
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