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M. K. Bhadrakumar voit les Allemands lorgner sur le territoire de la ville de Königsberg et du coup, on peut imaginer qu'ils finiront par revendiquer les territoires qui sont à l'est de la ligne Oder-Neisse et qu'ils ont perdus au profit de la Pologne, qui elle-même, avait perdu des territoires adjoints à l'Ukraine… Les Anglo-Saxons ne sont pas les seuls à attiser le foyer ukrainien. Qui va tirer les marrons du feu ?

"Il est tout à fait concevable que la guerre en cours en Ukraine modifie radicalement les frontières territoriales de l’Ukraine à l’est et au sud. Il est possible qu’elle rouvre également le règlement de l’après-guerre en ce qui concerne l’Ukraine occidentale. La Russie a averti à plusieurs reprises que la Pologne avait l’intention de revenir sur la cession de la Volhynie et de la Galicie dans l’ouest de l’Ukraine. Une telle tournure des événements mettra très certainement en avant la question des territoires allemands qui font aujourd’hui partie de la Pologne." 

https://www.mondialisation.ca/lallemagne-vise-louest-de-lukraine/5679439?doing_wp_cron=1689288496.6418170928955078125000

Effectivement, les deux blondes sur la photo, main dans la main non loin du pauvre Z, alias Sganarelle (c'est la première fois que son invariable costume kaki fait aussi clairement tache dans le dress code ambiant - preuve que l'heure n'était finalement pas à la guerre), ne sont pas désagréables du tout. Elles me font penser à Mme al-Assad qui fréquentait aussi la jet set londonienne, avant la guerre.

Cela fait plusieurs décennies que les Américains travaillent l'opinion mondiale dans l'intention de déshumaniser les Russes en les désignant tour à tour par les termes Orques ou Huns pour habituer le public à l'idée qu'ils ne sont pas à considérer comme le reste de l'Humanité.

Ils sont coutumiers de cette façon de faire bon marché de la vie humaine, y compris celle de civils et y compris celle d'enfants. Souvenons nous de la réponse de Madeleine Albright à la question de savoir si la mort de centaine de milliers d'enfants irakiens suite à la guerre contre l'Irak, un Irak déjà dévasté par la guerre de 1990 et des années d'embargo occidental, en valait la peine : «Je crois que c'était un choix très difficile, mais le prix… nous pensons que le prix en valait la peine.»

Pour eux, la mort de millions de personne est un paramètre comme un autre dans le choix des dicisions à prendre dans un contexte géopolitique.

Les Russes n'ont pas à se préoccuper de ce que ces monstres qui contrôlent les USA oseront ou n'oseront pas faire. Ils ont affaire à des fous meurtriers et le meilleur service qu'ils pourraient rendre à l'ensemble du monde serait d'abord de les pousser à aller au-delà de leurs capacités de défense puis de réduire ce pays à l'état de ruines fumantes avant de traduire ses élites devant une juridictions internationale constituée de juristes choisis dans tous les pays qu'ils ont attaqués, afin d'en finir avec ces chiens enragés une bonne fois pour toutes.

Je me demande si Richard Haass n'est pas la future bouée de sauvetage des démocrates américains.

Avec sa démission du CFR et son discours sur mesure, il devient pour le public aussi présidentiable que Trump et Kennedy, qu'il éclipse avec sa "révolution de la sincérité respectable", tout en restant parfaitement dans la ligne de l'oligarchie : il peut "apparemment tout changer pour que rien ne change".

Je le vois comme un contre-feu : il pourrait surgir comme un lapin du chapeau magique quelques semaines/mois avant les élections de 2014, quand Biden tombera brisé, trop visiblement dans la sénilité.

L'image à laquelle il est associé veut justement montrer la stature d'un président sage.

Les évènements de 1968 (j'étais alors en Faculté) furent une révolution de couleur, financée et organisée par la CIA. L'une des premières. J'en ai non la preuve, mais une forte présomption. Malgré tout, ce ne fut pas négatif, en raison des accords de Grenelle. Et il n'y a pas eu de morts, parce que ceux qui décidaient étaient encore des gens responsables.
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Depuis, le général de Gaulle parti, la CIA n'avait plus de raison de financer des heurts en France. Ily en a eus, de violents, de mortels, mais ils n'étaient que cela. Même ce qui s'est passé à Notre Dame des Landes (et qui dura une cinquantaine d'années) ne fut (partiellement) résolu que par le fait du prince, et le côté agricole de la chose est toujours en suspens.
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C'est bien pourquoi le prince ne veut pas de manifestations : il a décidé définitivement (à son sens) qu'elles ne servaient à rien. Les seules "réformes" qu'il accepte sont les siennes, celle qui renforcent les très, très riches. Et précarisent tous les autres. En somme nous en sommes à peu près dans la situation de la Francie de Carl Martieaux. Un joli saut en arrière.
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Monsieur Douguine, vous connaissez bien la France, mais pas "de l'intérieur" pendant toute une vie. Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion d'apporter quelques précisions qui me paraissaient pertinentes.

M.K. mécontent de l'attitude de Modi lors de la dernière réunion de l'OCS.

https://www.mondialisation.ca/le-mecontentement-de-linde-a-legard-de-locs/5679298

C'est justement relevé parce que lors du conflit géorgien en été 2008. Ioutchenko, avec sa complice Timochenko, organisait une vente illicite de chars à la Géorgie de Saakachvili, trafic d'armement lourd à prix mafieux contre les lois indigènes, prouvant que la guerre de l'Otan à la Russie avait bel et bien débuté avec celle de Géorgie en 2008 et que l'Ukraine était complice avérée et active dans ce projet délétère à cette époque-là. Suivant les données fournies par le Département du contrôle des exportations aux députés du Parlement ukrainien, les armements étaient livrés à des prix cassés : systèmes de DCA « Bouk-M1 », et notamment des chars T-72 vendus 155-255 mille dollars, soit à un prix de quatre à six fois inférieur à leur coût dans le monde. Ainsi, découvrir candidement l'enclenchement physique des hostilités à 2014, et la plupart des spécialistes tels que Baud s'accordent sur 2014, est le signe d'une cécité volontaire. Je me demande s'il existe des clairvoyants qui le seraient suffisamment parce que plus on avance plus la courte vue prend le pas sur la longue, comme si personne n'apercevait la durée de haute date en continuum depuis des lustres, comme si l'on se sentait coupable de n'avoir pu enrayer ce funeste engrenage mis sur pieds depuis des siècles. Même les plus éclairés de notre époque, semblent avoir une tension du nerf oculaire insupportable dès qu'on commence à dater la cause au-delà d'une décennie, alors qu'en réalité il ne s'agit pas seulement de décennies mais de siècles. Qui est capable d'ôter la main de son slip pour s’écarter les mirettes ?
 

Envisager que RFK puisse passer signifierait que ce que vous nommez le Système se soit effondré.
La dernière interview de Douglas Mac Gregor donne une évaluation saisissante de la tension qui existe aux US: https://www.youtube.com/watch?v=o92oSgU17Lo
Martin Armstrong estime quant a lui que les élections - si elles se tiennent- ne régleront rien car les résultats seront trop frauduleux pour ètre acceptés…
https://www.armstrongeconomics.com/armstrong-in-the-media/interview-living-in-a-coup-with-massive-election-rigging-war/

Le mur est visible.

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Dedefensa sort du bois de plus en plus clairement.
Vous voilà en train de reprendre au fil des semaines le "mélenchon bashing" des éditocrates et des média mainstream.
Et paradoxalement vous rêvez d'un compromis entre l'extrême-droite (en fait la droite)  et LFI (peu importe Mélenchon, il faut arrêter de personnaliser ces questions).
Aucune chance, parceque faire des compromis entre acteurs dont les anthropologies sont si profondément incompatibles ne peut amener qu'a la domination du protagoniste le plus radical. Et la droite est ce ce point de vue imbattable. Le prototype des compromis politiques catastrophiques= social-démocratie capitaliste et voyez où cela a mené notre monde ...C'est le capitalisme mortifère qui écrase tout le reste (adieu le social, puis la démocratie, et bonjour le fascisme ...nous y sommes).

Ph. G, votre créativité conceptuelles et la minutie de vos analyses habituelles, me laissent ici perplexe quand vous glissez dans vos réflexions des "perfidies" que je n'arrive pas à croire inconscientes.
Alors que vous notez l'exploitation de l'esclavagisme par les "wokenistes" (une généralité valise qui ne veut plus rien dire, en dehors de son usage en remplacement de "complotiste" pour empêcher tout débat rationnel), vous osez un rapprochement quasi naturel entre "wokenisme" et "créolisation" (comme faisant parti de son bagage), ce qui est anachronique et faux. La notion de "créolisation" a été travaillée et élevée au rang de "concept" par de grands intellectuels Antillais (dûment estampillés par titres et postes universitaires, en France, aux USA et d'autres pays) il y a plusieurs décennies, notamment Édouard Glissant, Patrick Chamoiseau. Le concept y désigne les "créations" culturelles résultant de l'interfécondation de cultures différentes  (les plus connues sont musicales: jazz, salsa, cumbia, etc…).
D'abord étonné, je comprends dans la chute que cela vous autorise à une belle "perfidie" à l'égard de ce que vous appelez "mélanchonisme" (avec un  a au lieu d'un e…hum!):
"Dans le flot idéologique du wokenisme qui ne dédaigne pas de se contredire, on trouve également la faveur pour les mariages interraciaux. C’est par exemple l’étendard des mélanchonistes, qui nomment cela “créolisation”. 
Mélenchon quand il a valorisé le concept de créolisation, s'opposait aux propos "racialistes" de l'extrême droite, à partir du constat massif que  l'amour et la vie se fichent bien des délires de Zemour et de ses épigones, et que le croisement des cultures est une richesse.
La "créolisation" dans toutes ses dimensions biologiques et culturelles à été notre destin et le reste encore plus intensément, en dépit des conservatismes "rabougrissants".
Rien à voir avec ce "machin-woke" US qui contribue à ce que vous désignez si bien par la "comédie-bouffe" de nos faux amis américains.
 

À quand le verbe blanchier dans le wiktionnaire ?

Blanchier, verbe transitif ou pronominal du premier groupe (pronominal : se blanchier)

Souiller, salir le blanc.

"Cela marche d’autant mieux que la révision de l’histoire est dans le sens du blanchiment : comme l’on blanchie l’argent, l’on blanchie les responsabilités (le cas de l’esclavage, le rôle des Noirs entre eux, des musulmans, tout cela est fameux mais tout cela est “cancellé” et n’intéresse nullement nos élites ; on passe muscade en regardant ailleurs)." ? ( https://www.dedefensa.org/article/la-creolisation-de-nos-remords  )

 

Cette phrase de Pepe Escobar du 26 juin pour souligner cette image parfois grotesque de la Russie diffusée par les ténors de la presse alternative anglophone qui écrivent aussi rapidement et abondamment qu'ils jacassent :

"Russian politics is a special animal. It works at the highest level and also at grassroots level – unlike in the West, where the norm is deep hatred between the elites and the people"*

La politique russe est un animal particulier. Elle fonctionne au plus haut niveau, mais aussi à la base, contrairement à l’Occident, où la norme est la haine profonde entre les élites et le peuple.

Escobar n'a visiblement jamais entendu parler de la social-démocratie sur un modèle Suédois, Allemand ou Italien (ou encore Japonais) qui a justement inventé cette union entre le capital et le travail dans les années 1970 pour sortir de la crise du Fordisme.  Que je sache, la Russie essaye de survivre, comme partout ailleurs, sur les ruines de ce social-libéralisme qui fut porté par l'Europe de l'Ouest et que vint ravager la dérive macro-économique que l'on connaît. Wagner est à ce titre un excellent exemple de cette "flexibilité" qui est le mot-clef de toutes les entreprises - du projet de société lui même - dans la globalisation néo-libérale.

*https://strategic-culture.org/news/2023/06/26/when-the-lightning-of-history-strikes-better-cut-to-the-chase-in-our-first-draft/
 

Si l'arsenal nucléaire a l'effet dissuasif escompté, tout danger disparaît, une paix (nucléaire) perpétuelle s'installe, et l'arsenal nucléaire perd tout pouvoir dissuasif. 

Autrement dit, si la dissuasion fonctionne, elle ne fonctionne pas. 

Il y a incontestable aporie. Lire Hiroshima est partout de Gunther Anders.

Ces deux auteurs russes que vous commentez tentent de sortir de cette aporie. Mais comment faire ? Mais est-ce possible ? 


 

Cher Monsieur Grasset, 
je suis arrivé au bout de l'article avec un goût d'inachevé.
Comme s'il manquait une idée, forcément tronquée lors de la mise en ligne tant je m'attendais à l'y voir développée.
Je vous la formule en une question: peut-on vraiment "désaméricaniser" l'Ukraine sans "désaméricaniser" l'Europe? 
Quel avenir prodigieux s'ouvrirait alors devant nous.