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Précisions.5

Article lié : Une autre voie pour la civilisation

jc

  03/08/2023

Comment je vois les choses. (Il s'agit d'une incursion en métaphysique extrême, autrement dit en théologie.)

D'un côté il y a un Être tout en puissance, tout puissant, d'une énergie potentielle infinie (δύναμις) mais d'une énergie agissante nulle. C'est un Logocrate tout en forme, un Être a-spatiotemporel (espace-temps aïon ), aux espaces-temps circulaires "en puissance" infiniment multiples et inextricablement enroulés dans une gigantesque pelote. C'est un Dieu boson (1), un Dieu féminin.

De l'autre il y a un Être tout en acte, tout actant, d'une énergie agissante infinie (ἐνέργεια) mais d'une énergie potentielle nulle. C'est un Topocrate tout en matière, un Être spatio-temporel "en acte" (espace-temps chronos, qui passe, immobile, celui de Samuel Beckett) aux univers infiniment multiples -multivers- qui déroulent la gigantesque pelote "en puissance". C'est un Dieu fermion (1), un Dieu masculin.

Au top chrono (2) il y a une catastrophe catastrophique (Big Bang) de déchaînement de la matière précédemment enchaînée (marche au chaos -c'est-à-dire déblocage progressif des degrés de liberté du Dieu tout puissant sur musique du boléro de Ravel (3). Et le Dieu féminin morphe -PhG aime bien employer ce mot alors progressivement – le Yi-King est le livre des mutations- en le Dieu masculin. Jusqu'à la catastrophe (plus bénigne?) de ré-enchaînement de la matière à la forme (4). Dieu Janus, par conséquent, qui montre alternativement sa face féminine et sa face masculine.

Et nous dans tout ça ? Je nous vois perdus -plutôt que libres!- en bout de chaîne, en atomes, dans un univers parmi les innombrables univers du multivers divin, encagés dans notre minuscule caverne 3D ou 4D, attendant Godot pendant que nos Pozzo, le fouet à la main, nous intiment, nous heureux Lucky ( https://compagnieaffable.com/2015/06/08/la-tirade-de-lucky-dans-en-attendant-godot/ ) : "Pense! Porc!" .


1. Thom en parle en ces termes dans "Les réels et le calcul infinitésimal, ou la mathématique essentielle" qu'on trouve p.325 de son Apologie du logos :

"Terminons ces considérations sur l'ontogenèse des mathématiques par une remarque de physique. Nous avons invoqué deux phénomènes pour justifier la construction de l'espace réel : la résonance qui synchronise des oscillateurs couplés d'une part, de nature temporelle; et la collision entre individus qui, elle, permet la définition des chemins de létalité, et par suite la construction des espaces. Fort spéculativement, on associera ces deux processus aux deux grands types de particules connus en physique : bosons et fermions. Les bosons, de nature radiative, ont tendance à s'associer en champs où ils deviennent indistinguables et non localisables, effet dû à la résonance. Les fermions, de nature essentiellement spatiale, matérielle, devraient leur caractère répulsif et individualiste au phénomène de collision qui les sépare.".

2. Thom traite de cette catastrophe en ces termes dans "Structure et fonction en biologie aristotélicienne", paragraphe “La fonction”, qu'on trouve p.257 de son Apologie du logos :

"On peut métaphoriquement représenter le concept de fonction par une fronce d'hystérésis associée à l'opposition de deux temps : un temps “atemporel”, une éternité vide d'évènements, ce que les Anciens Grecs appelaient aiôn, et un temps qualitativement spécifié, chronos, celui qui est porteur d'évènements catastrophiques, et où se déroule l'exécution d'actes. On obtient le diagramme de la figure 5 (*). Toute fonction apparaît alors comme la manifestation d'un pli des temps sur l'espace-temps.".  (* : Carré sémiotique au centre duquel est figurée l'âme de la fonction.)

3. Thom : " Ce n'est pas sans émotion que j'ai vu le ballet de Béjart Boléro, où la cellule rythmique du boléro indéfiniment répétée excite un oscillateur qui, peu à peu et l'un après l'autre, débloque tous ses degrés de liberté  jusqu'au seuil du chaos, et s'interrompt abruptement  par la chute de l'accord final. J'y ai vu une illustration de la théorie moderne de la turbulence (théorie dite de Ruelle-Takens), qui transforme la situation laminaire, calme et ordonnée d'un fluide, en un écoulement chaotique.https://www.youtube.com/watch?v=wkfXZSYzUxA

4. Le Mans, vingt minutes d'arrêt, changement de locomotive (électricité pour vapeur); attention à la manœuvre ! Souvenir d'enfance.


Remarques additionnelles.

1. Un métaphysicien "classique" se demandera sans doute ce que les bosons et les fermions font là. Un thomien, pour qui "les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés" [et des espèces !], aura un autre point de vue sur les choses.

2. La mutation du principe féminin en principe masculin semble plus subtile dans le taoïsme que dans la cosmogonie grecque. En tout cas cela montre que le transgenrisme n'est pas un concept nouveau !
Léon Vandermeersch : "Cependant, alors que le sept était considéré comme le principe mâle jeune, ne pouvant que se développer jusqu'à neuf, neuf étant considéré comme le principe mâle vieilli, près à se muer dans le principe femelle huit. De même huit étant considéré comme le principe femelle jeune, ne pouvant que se concentrer jusqu'à six, alors que six était considéré comme le principe femelle vieilli, prêt à se muer dans le principe mâle sept.".
On remarque que le principe féminin -jeune (8) ou vieilli (6)- est pair, alors que le principe masculin - jeune (7) ou vieilli (9)- est impair. IL y a là un côté dansé (deux pas en avant un pas en arrière, un pas en avant deux pas en arrière qui n'est pas pour me déplaire.
Comme dans de nombreuses autres cosmogonies (toutes ?), dont la cosmogonie grecque, le principe masculin est représenté par un nombre pair et le principe féminin par un nombre impair.

3. J'ai reparcouru encore une fois le chapitre XXIII de "Le règne…", intitulé "Le temps changé en espace". J'ai longtemps hésité et souvent changé d'avis pour savoir comment il convenait de genrer Caïn et Abel. En ce jour c'est Abel qui est féminin, communautariste et nomade, avec des paroles qui s'envolent dans le ciel, alors que Caïn est masculin, individualiste et sédentaire, avec des écrits qui s'inscrivent sur la pierre.

Reste cette fameuse séquence : "C’est ainsi que « le temps dévorateur finit par se dévorer lui-même », de sorte que, à la « fin du monde », c’est-à-dire à la limite même de la manifestation cyclique, « il n’y a plus de temps » ; et c’est aussi pourquoi l’on dit que « la mort est le dernier être qui mourra », car, là où il n’y a plus de succession d’aucune sorte, il n’y a plus de mort possible. (...) Ainsi, un « retournement » s’opère en dernier lieu contre le temps et au profit de l’espace : au moment même où le temps semblait achever de dévorer l’espace, c’est au contraire l’espace qui absorbe le temps ; et c’est là, pourrait-on dire en se référant au sens cosmologique du symbolisme biblique, la revanche finale d’Abel sur Caïn.".

Mon interprétation est qu'il ne faut pas opposer temps et espace mais raisonner sur l'espace-temps qui se contracte (c'est le tour de Caïn, et on voit bien que c'est ce qui se passe avec l'accélération des communications et télécommunications et le "time is money"), puis se décontracte (revanche d'Abel, j'espère, pour très bientôt).



 

Mazette ! (à Christian Merlinski)

Article lié : Qui t’a fait roi ?

Jean-Claude Cousin

  01/08/2023

Que voilà un manieur de mots talentueux, comme on pourrait le dire à propos d'un virtuose de la déglutition de spaghetti, artistement fourchettés ! Je tire mon chapeau (bon pour le moment il est sur la plage arrière de la voiture, faute de pouvoir d'offrir Ibiza, les Seychelles ou Costa Rica).
« Un cloaque de peep-show cérébral où vos infatués exposent leur fierté immaîtrisable au regard du passant éberlué de cette étendue de platitudes où broutent tous les veaux. »
Là, je m'incline. Beaumarchais s'incline. Victor Hugo s'incline. Certes, j'avoue avoir quelque difficulté à imaginer des veaux se repaissant d'un cloaque. Ce serait insulter les veaux, et en tant que fils de paysan je connais bien les veaux, leur sensibilité, leur tendresse plus proche de celle d'un chien que de celle d'un chat. Les veaux préfèrent une herbe bien verte, à l'ombre d'un saule têtard où ils dérangent parfois les libellules et les papillons. Là, il s'agit de souvenirs personnels, très personnels.
Je suis heureux que, à l'instar de mes congénères les commentateurs de ce blog et de beaucoup d'autres, vous condescendiez à me considérer comme un bas-de-plafond. Cela incite à l'humilité, et parfois cela maîtrise les élans oratoires intempestifs. Vous voyez : vous faites œuvre utile ici.
Là-dessus, j'espère que ce torrent oratoire vous aura soulagé. La porte est par là.

Qui t'a faite reine ?

Article lié : Qui t’a fait roi ?

jc

  01/08/2023

L'article se termine sur une note qui semble dissonante : "Qui t'a fait roi, Russie ?". Car on attend plutôt : "Qui t'a faite reine, Russie ?".

La Russie reine des nations au patronyme féminin face aux nations au patronyme masculin?

En Europe il y a fort peu de nations au patronyme masculin : le Portugal (qui s'appelait jadis la Lusitanie), le Danemark, le Luxembourg, le Lichtenstein, ....

Par contre il y a beaucoup de nations au patronyme masculin en Amérique (en Amérique du Nord continentale -à l'exclusion des îles-, toutes (?) les nations ont des patronymes masculins).

Nations au patronyme masculin : nations "maritimes" ?
Nations au patronyme féminin : nations "terriennes" ?

 « La géopolitique se construit autour de l'éternelle confrontation entre les puissances maritimes (thalassocraties) et les puissances terrestres (tellurocraties) » (Alexandre Douguine).

https://www.dedefensa.org/article/metaphysique-de-la-geopolitique-dukrisis

La Russie reine des tellurocraties  opposée aux USA roi des thalassocraties ?

Que ce soit en superficie ou en nombre d'habitants la supériorité des tellurocraties est écrasante.

"Malgré ses côtes ouvertes sur un océan et deux mers, le France n'a jamais été une nation maritime" (Éric Tabarly, discours devant un parterre d'officiels -de mémoire…-)

 

drôle de guerre

Article lié : Qui t’a fait roi ?

Disciple égaré

  31/07/2023

Ainsi, cher Dedefensa, on serait dans une séquence 'drôle de guerre' avant quelque chose de plus sérieux? Une économie de guerre pourrait bien arranger les affaires des occidentaux, aux prises à des déséquilibres économiques et financiers monstrueux. On voit là et dans la note de PhG que les derniers mois sont allés trop loin, politiquement, pour revenir à un quelconque status quo ante. Il faut s'activer pour 'penser' la prochaine phase et ses multiples conséquences.  Merci à dedefensa d'y contribuer.

La nuit tombe, mon cher, la nuit tombe

Article lié : Qui t’a fait roi ?

Christian Merlinki

  31/07/2023

Décidément, vous n’en démordez pas. C’est encore et toujours la même tâche de pipelet qui commère sur des minables constats déjà effectués par le moins clairvoyant de la société, avec votre approche dont la vue reste aussi courte, refusant obstinément d’élargir son plan de vision, avec un mesquin acharnement. Il n’y a pas à dire, dans le cadre du blog, vous êtes, vous et vos lecteurs assidus, de fieffés bas-de-plafond, sans corpulence ni imagination, d’un tel déraisonnable rationalisme, nonobstant quelques traits d’humour crispés sensés égayer vos soirées. Un cloaque de peep-show cérébral où vos infatués exposent leur fierté immaîtrisable au regard du passant éberlué de cette étendue de platitudes où broutent tous les veaux. Vous vous pensez intellectuels parce que rhétoriques, vous l’êtes sans doute un tantinet – Stravinsky aurait dit que les intellectuels manquaient de goût, je suis dès lors chanceux d’en avoir -, entre Gorgias et Platon le choix ne s’impose pas à mon regard qui se tourne irrémédiablement vers R. Guénon, R. Gori, Ph. Guillemant, et je préfère de loin Antisthène à votre gréciste voisinage se voyant parangon, car thésauriser des connaissances supérieures n’obvient nullement à la déficience spirituelle ni n’exonèrent la suintante naïveté de l’esprit redondant. Avec vos analyses frôlant pitoyablement le gazon, vous ne détenez ni la céleste voltige ni l’inspiration chthonienne par votre horizon écourté ayant enfanté une squelettique conception-du-monde ; tentez celle du goéland pour l’intimider et les moineaux de votre infime pelouse vous railleront de conserve ! Vous avez certes du talent, pour votre discipline qui est, chez vous, l’unique raison de vivre, pour décrocheter la trame des événements sans jamais en saisir les causes fondamentales, soit par cécité délibérée soit qu’elles vous soient étrangères ; ainsi que Thucydide pense « qu’ils ont écrit plus pour charmer les oreilles que pour servir la vérité », vous êtes dans cette catégorie d’auteurs, le sophiste du temps présent, de surcroît vicié par la mendicité, vous disqualifiant pour toute quête de transcendance ; alors je ne m’aventurerais à tâter de la métaphysique car je suppute le brouillard qui doit imbiber ce vocable chez vous. En la vie, ayant des confins aussi étriqués, se vautre votre gâchis d’une totalitaire vanité. Vous avez le public mérité, mâchouillant sa faculté cérébrale escomptant fébrilement la reconnaissance de ses coreligionnaires mais surtout la vôtre. Pour sûr que vous n’êtes pas solitaire dans cette piteuse démarche égocentrique sur la toile, mais êtes un des rares à réclamer sa pitance pour un produit fini si plan. Cette humeur n’est point biliaire, plutôt festive car ma patience prend l’eau et, étant mon premier élément, j’affectionne à la poursuivre. Votre lecture n’était qu’une portion de ma distractive évasion journalière sur le net, limitée entre une demie et trois quarts d’heure. Je suis curieux de découvrir le nombre d’heures que vous deviez passer à la recherche et à la traduction pour donner vie à votre blog. Si penser pour vivre est réducteur, il faut aussi penser à vivre. Je me demande à quelle levée vous appartenez, si vous aviez effectivement fait votre temps de service militaire… Je miserais sur la négation. Mais pour toute comédie aussi marmoréenne que la vôtre, le rideau, un soir, doit à jamais choir. À votre prosaïque talent et Valsez Saucisses ! Âatchi !
 

Précisions.4

Article lié : Une autre voie pour la civilisation

jc

  31/07/2023

Dans mes précédentes "précisions", j'ai avancé à tâtons en ce qui concerne la détection des métaphysiciens (panoramix) constitutifs de l'Autorité Spirituelle. Mais j'avais oublié une analogie importante (que je faisais pourtant systématiquement dans mes commentaires pas trop anciens). C'est l'analogie Dieu tout puissant/œuf totipotent qui relie la page 216 de "Esquisse d'une Sémiophysique" :

"Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal  α (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogenèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur.",

à la page 32 de "Stabilité Structurelle et Morphogenèse" (2ème ed., 1977) :

"Expliquons de manière assez élémentaire le mécanisme qui, à mes yeux, commande toute morphogenèse, par analogie suivante entre le développement d'un embryon d'une part, t une série de taylor à coefficients indéterminés d'autre part. Le développement d'un embryon peut se décrire grosso modo de la manière suivante : à partir d'un œuf "totipotent" se séparent au cours du temps des masses cellulaires qui acquièrent des spécialisations histologiques irréversibles (en principe); mais il subsiste toujours à l'intérieur de l'animal une lignée de cellules totipotentes, la lignée germinale, qui aboutira à la formation des cellules reproductrice (gamètes) dans l'individu adulte. Or, considérons d'autre part une fonction différentiable de deux variables x, y, (..., une demi-page mathématique plus loin), ...) l'analogue algébrique de la lignée germinale en embryologie. ".

Voilà pour moi de mot-clé : c'est "lignée germinale". Il faut trouver dans la société l'analogue de la lignée germinale en biologie. Pour moi René Thom en faisait évidemment partie. Mais il n'est plus depuis 2002. Il faut partir à la recherche des futurs "lignée germinale" (peut-être en s'inspirant de ce que font les moines tibétains lorsqu'ils recherchent leur futur Dalaï Lama, ou de ce qui se faisait dans d'autres sociétés moins matérialistes que la nôtre ?).
 

nouvelles restrictions de vol pour le F35

Article lié : Quand les poules auront des dents

Nicolas

  30/07/2023

il ne faut pas le perdre du vue, c'est toujours avec plaisir qu'on retrouve des nouvelles du F35. 

https://www.zerohedge.com/military/f-35-lightnings-vulnerability-lightning-both-ironic-and-unforgivable

Ceux qui suivent la saga sur dedefensa depuis le début apprécieront. 

Le monde change

Article lié : Plus ça change, dde.org !

Christian Merlinki

  29/07/2023

Peut-être que l'abonnement serait une formule plus sécurisante et rentable…
Vu la hauteur éditoriale que vos nombreux lecteurs décèlent, ils seraient encouragés voire soutenus psychologiquement par cette autodiscipline…
Selon mes souvenirs, votre dévoué J.P. Baquiast aurait manifesté son incompréhension sur votre mission rémunératrice le 19/09/2011…

La notion de vérité selon Grothendieck

Article lié : Plus ça change, dde.org !

jc

  29/07/2023

James Howard Kunstler : "... il est utile de se rappeler que la vérité a des pouvoirs divins qui lui sont propres. "

Empyrée (Wikipédia) :

1. Étymologie

Le mot dérive du latin médiéval empyrius, lui-même adaptation du grec ancien ἐμπύριος, empyrios, signifiant « embrasé de feu (πῦρ, pyr) ».


2.Concept théologique qui fait débat.

L'empyrée est mentionné dans la philosophie naturelle d'Aristote. Il serait composé de quintessence. C'est un concept présenté dans les cosmologies grecque antique puis chrétienne.

L’empyrée est situé au-delà du firmament et de la sphère des étoiles fixes. Considéré comme une neuvième strate, il s'agit de la partie qui enveloppe l'univers, correspondant au lieu de séjour de Dieu, et des êtres célestes.

L'empyrée est un concept à la charnière entre la théologie et l'astronomie. Il désigne un ciel immobile, éternel et invisible, situé au-dessus du ciel des astronomes. Le concept répond à la question : "Où est le monde ?" et cherche à dépasser l'idée que le monde se trouve dans le néant.

Dans la philosophie d'Agostino Steuco, reprenant les travaux d'Aristote, il évoque l’existence d'une force divine créatrice, établie dans ce lieu ultime où la lumière qui s’y diffuse, est identifiée à la clarté de l’essence divine.



Michel Demazure (le premier élève de Grothendieck) :

"Les exposés d'Alexandre étaient toujours assez étonnants. On se disait : "Bon, ça y est, c'est reparti encore. Où nous emmène-t-il ? Qu'est-ce que c'est encore que cette théorie ? Pourquoi fabriquer ça ? ". Et puis, à la fin, on disait : "Tiens, c'est surprenant, il y a un résultat démontré auquel on ne s'attendait pas.". Et toujours, donc, cette surprise d'une montée en spirale qui, en fin de compte, arrivait au sol au lieu de se perdre dans les nuages.". ( https://www.youtube.com/watch?v=bT5XVVuXklA  à 2'00 )

Grothendieck a écrit "La clef des songes", sous-titré "Dialogue avec le bon Dieu".

Le mathématicien Laurent Lafforgue a fait une conférence intitulée : "La notion de vérité selon Grothendieck" ( https://www.youtube.com/watch?v=yCvESGc6riI )

Épître de saint Paul aux Romains : "Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la science de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables !".


 

Vérité ou sens ?

Article lié : Plus ça change, dde.org !

jc

  28/07/2023

J.H. Kunstler : "Il est utile de se rappeler que la vérité a des pouvoirs divins qui lui sont propres.".

Une des maximes favorites de mon gourou Thom est : "Ce qui limite le vrai, ce n'est pas le faux, c'est l'insignifiant.". Autrement dit, pour lui, ce qui compte avant tout c'est le sens (d'où mon intérêt pour l'étymologie à partir du moment où j'ai digéré cette maxime).

Pour lui le concept de sens -le bon de préférence !- nécessite d'être topocrate ( être logocrate ne suffit pas ). C'est en tout cas ce que j'ai tiré de Esquisse d'une Sémiophysique (p.16) :

"Le problème important -en matière de philosophie du langage- n'est pas celui de la vérité (affaire d'accident, Sumbebèkos dirait Aristote), mais bien celui de l'acceptabilité sémantique, qui définit le monde des possibles, lequel contient le sous ensemble (éminnement variable) du réel. On ne cherchera pas à fonder la Géométrie dans la Logique, mais bien au contraire on regardera la logique comme une activité dérivée (et somme toute bien secondaire dans l'histoire de l'esprit humain), une rhétorique. Ici, on ne cherchera pas à convaincre, mais à étendre l'intelligibilité du monde. Au lieu de fonder logiquement la Géométrie, on cherchera à fonder le logique dans la Géométrie.".

On voit sur sa carte légendée du sens ( http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41 ) comment, selon lui, s'écoule le sens ( pour moi, le Système fait tout ce qu'il peut pour accélérer la descente vers la mer de l'insignifiance ! -Courage, Ô Système, le but est maintenant tout proche !-. Et je pense que, sur ce point, Thom est d'accord avec Guénon (que je n'ai cependant jamais vu cité par lui).

Pour moi le bon sens est clairement le contre-sens : "Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l’Unité perdue... " (cf. "la Grâce…") !

(J'ai appelé ça -jadis en commentaire sur ce site- l'effet saumon.)
 

Pologne : que dire de ce pays qui autrefois nous était cher ?

Article lié : “Laisser la guerre entrer en nous”

Jean-Claude Cousin

  25/07/2023

C'est un souvenir, mais j'en avais couché les péripéties à l'écrit immédiatement. Un rayon de soleil…...

LA POLOGNE ET LE QUINCY, SOUS LE SIGNE DU FOOTBALL

Ce 16 juin 2016, le temps alternait pluies orageuses et passages du soleil, sur Paris et sa région. Nous étions l'après-midi, il restait un « trou » dans l'horaire que nous nous étions imparti, un ami qui m'accompagnait, et moi.

Il aimait beaucoup le football, et comme c'était l'Euro de ce sport il m'a proposé d'aller assister à un match sur l'écran du bar le plus proche. Non étions alors rue Cadet, non loin de l'avenue Lafayette. Pourquoi pas ?

Nous nous sommes installés au fond, face à face, lui observant les joueurs, moi plongé dans mes pensées comme souvent. La salle était en L, sur ma gauche des tables avaient été préparées comme pour un repas, en plein après-midi.

Une bonne demi-heure plus tard, des personnes se sont présentées, avec pour la plupart des écharpes jaunes ornées autour du cou. Manifestement, il s'agissait de Polonais. Elles étaient une petite dizaine. Elles ont commandé des petites choses, genre croque-Monsieur ou crêpes, je n'ai pas remarqué. Elles s'étaient signalées par de joyeux bonjours, en français, en polonais, et mon voisin qui connaissait un mot ou deux de la langue, leur a retourné le bonjour, en polonais également. C'était très jovial.

Avec les en-cas, elles avaient demandé des pichets de vin, du rouge, du blanc, et ont commencé à se servir. Il en arrivait d'autres, donc des tables se remplissaient.

Pour leur marquer la bienvenue, j'ai eu l'idée de passer au bar, demander à la patronne si elle pouvait leur servir une bouteille de blanc. Elle en a débouché une, c'était du Quincy selon mon choix (il n'y avait pas de Muscadet), l'a posée dans un seau de glace, et m'a proposé de la leur porter moi-même. J'ai donc déposé cette bouteille au centre de la table, en leur expliquant par gestes que c'était pour eux.

L'ambiance est soudain montée d'un cran. L'homme qui semblait être le meneur du groupe nous a appelés tous les deux à venir le rejoindre à table. Les toasts ont jailli de toutes part, après que chacun se soit rapidement présenté. C'était une cacophonie entre le polonais, le français, et l'anglais que mon ami maîtrisait très bien.

Encore d'autres Polonais se sont présentés, ont occupé de nouvelles tables. Je me suis retrouvé assis entre le « meneur de jeu » et une jeune femme blonde à très longs cheveux blonds comme les blés, magnifique. Il semble que nos hôtes aient apprécié le Quincy, déjà deux autres bouteilles ont été commandées par le groupe, puis trois autres, en même temps que deux bouteilles de cassis. Mon ami, assis en face de moi là aussi, me glisse « Tu sais, nous sommes dans une vraie embuscade ! » Heureusement, nous savions qu'il nous fallait partir assez tôt pour participer à une réunion.

Toujours plus de membres de ce groupe se présentaient, et ont fini d'occuper les tables préparées. On devait avoisiner la cinquantaine. Le verbe était haut, l'ambiance riche, les éclats de rire nombreux. Cela a duré ainsi encore une bonne demi-heure, puis nous avons dû prendre congé. Je n'ai pu m'empêcher d'embrasser ma voisine. Nous sommes partis dans un brouhaha généralisé et bon enfant.

Mon copain a ajouté, pendant que nous nous dirigions vers le métro, « Tu sais, tu as eu une bonne idée, cela va donner aux Polonais une bonne image des Français, qui n'est pas toujours au zénith malheureusement. » En tout cas, ce fut un moment d'exception.
 

education, surchauffe du modernisme ?

Alexandre Ferret

  25/07/2023

Bonjour PhG (ou PhG bis selon l'humeur du commentaire)
Merci encore pour toutes vos analyses.
Pour vous signaler cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=oX1cSro6Jes&ab_channel=EpochTimesFrance
Le progressisme vous est cher (enfin !!), maintenant il surchuaffe ? 9''10 environ (quand ça ne fonctionne pas, un peu plus devrait régler l'affaire ....)
Comme les néoconns non ;)
En vous souhaitant un bon mois d'août. Et en souhaitant que nos têtes blondes passent l'orage ...
Cdlt

Américain ?

Olivier Montulet

  25/07/2023

Vous qui êtes si rigoureux, pourriez-vous , quand vous parler des USA, éviter de dire les Américains ou,  par exemple, l'armée américaine ? Il serait bien plus correcte de les ramener dans leurs frontières politiques en parlant des Étasuniens ou, plus péjoratif mais plus dans leur essence, des Yankees.

Vers une GAR ?

Article lié : RapSit-USA2023 : Là est la Suite du Tout

jc

  25/07/2023

J'ai reparcouru le "prophétique" https://www.dedefensa.org/article/notes-sur-lavenir-des-usa mis en lien dans l'article. Ce lien se termine par :

"Il est à noter que les prévisionnistes radicaux sont aujourd’hui, expressément ou pas, axés sur cette perspective [la dislocation des USA]. Lorsqu’un Celente évoque une “Great American Renaissance” (GAR) avec un retour à un certain “jeffersonisme”, il apparaît évident que la condition sine qua non de cette prévision est la parcellisation de l’Amérique avec l’effondrement du centre comme moteur fondamental de la dynamique actuelle. On voit que les projections utopiques – car c’en est une, bien sûr – rejoignent les appréciations réalistes, voire le simple constat de l’évolution de la situation aux USA.".

Après consultation en rapide diagonale (l'anglais n'est pas mon fort) de https://en.wikipedia.org/wiki/Jeffersonian_democracy , je note que la position de Jefferson est radicalement opposée la position élitaire des républicains de l'époque :

"The Jeffersonians were deeply committed to American republicanism, which meant opposition to what they considered to be artificial aristocracy, opposition to corruption, and insistence on virtue, with a priority for the "yeoman farmer", "planters", and the "plain folk".They were antagonistic to the aristocratic elitism of merchants, bankers, and manufacturers, distrusted factory workers, and strongly opposed and were on the watch for supporters of the Westminster system.".

Dans les très rares pages qu'il consacre aux sciences sociales, Thom voit la décomposition de l'empire d'Alexandre comme une catastrophe généralisée (terme auquel Thom donne un sens précis). J'ai le sentiment qu'on peut user de ce même terme pour l'effondrement en cours d'un Washington DC hyper-jacobien. Effondrement nécessaire pour renaître "par l'autre bout de la lorgnette", à savoir par une réorganisation girondine ?

PS : Je me suis aperçu que j'avais fait en 2021 un commentaire de "Notes sur l'avenir des USA" (qui date de 2009), commentaire intitulé "Logos phénix ?". Suicide nécessaire des USA avant de renaître de leurs cendres ?
 

Précisions.3

Article lié : Une autre voie pour la civilisation

jc

  25/07/2023

Toujours dans "mon" utopie.

L'intendance étant évidemment laissée au Pouvoir Temporel, l'éducation doit, à mon avis, être l'apanage exclusif de l'Autorité Spirituelle et du Peuple. Et l'éducation -nécessaire- doit s'effacer progressivement devant l'élévation, redonnant ainsi son sens premier au mot "élève" ( en pensant au but idéal à atteindre : l'anarchie" ).

Pour moi, l'éducation doit être terminée au plus tard au Lycée (pédagogie). À partir de l'Université élévation uniquement, prolongée tout au long de la vie (rôle des médias) (démagogie).

À ce propos j'ai trouvé ce qui suit dans le wiktionnaire :

Éduquer. Étymologie : (XIVe siècle) Du latin ēdŭcāre (« éduquer, former, produire »). Au XVIIIe siècle, c’est un néologisme savant critiqué par certains auteurs : La langue s'embellit tous les jours : on commence à éduquer les enfants au lieu de les élever — (Voltaire).