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Effondrement de la civilisation .

Article lié : Drôles d'effets neocon à “D.C.-la-folle”

Christian Feugnet

  24/08/2018

C est dramatique mais pas tragique .Heureusement qu elle s effondre , elle est pourrie .
Selon les millenaristes , c est fatal et pour refaire ses bases, la culture faut des siecles . D accord ça craint quand meme mais ça empeche pas de vivre . 
En plus ca va peut etre aller plus vite parce qu il y a une culture ,la slave , qui a ete contenue jusqu ici ,qui n a pas pu degenerer en civilisation et qui pourrait ,stimuler sans dominer . Culture universelle ? Faut pas rever quand meme ,une culture c est local meme si le local est grand .
 

De Gaule le Grand : l intendance suivra .

Article lié : Drôles d'effets neocon à “D.C.-la-folle”

Christian Feugnet

  24/08/2018

C etait de la rethorique militaire , il etait grand en ce que lui savait parfaitement que l intendance suit pas . Hitler en plus petit avec une moustache , le savait aussi face aux Russes , à Moscou , à Stalingrad et Kourks ,mais surtout avec l armee Sud pour le petrole , la meilleure pourtant .
Mais à cause de sa petite moustache de civil c etait autant d erreurs . Conclusion les neocons ont une petite moustache .

Crooke.2

Article lié : Postmodernité et “éternel retour”

jc

  24/08/2018

Crooke: "... aujourd’hui, nous avons une vague de cet inépuisable “autre chose” sortant des profondeurs de la psyché humaine pour se précipiter sur les roches de la certitude de soi des Lumières."

Avant la coupure galiléenne, on croyait que les planètes étaient poussées par des anges, manière poétique de traduire ce fait "sortant des profondeurs de la psyché humaine" qu'il y avait une certaine forme de vitalisme dans la nature. Puis il y eut la Mécanique newtonnienne, la Physique et la Thermodynamique modernes, le darwinisme, théories qui soit postulent explicitement l'imbécillité de la matière -précisément de ce que PhG nomme la Matière- soit postulent une forme extrêmement fruste d'intelligence (le darwinisme).

Il est clair pour moi depuis un certain temps que la nature est vivante et pas du tout imbécile. Et il est non moins clair pour moi que c'est cette foi en une nature vivante, en une matière vivante, qui sera le centre organisateur de la civilisation qui va émerger derrière celle qui est en train de s'effondrer*.

C'est autour de ce nouveau paradigme qu'il faut évidemment examiner l'actuel**. Car les limitations empiriste et positiviste que le Système scientiste s'est imposé et nous a imposé interdit de l'examiner dans l'autre sens. Le saut métaphysique est indispensable***.

Thom: "La synthèse ainsi entrevue des pensées "vitaliste" et "mécaniste" n'ira pas sans un profond remaniement de nos conceptions du monde inanimé. On use sans trop de scrupules en Biologie (et surtout en Biologie moléculaire!) de vocables anthropomorphes tels que: information, code, message, programme… En pure Physico-Chimie l'usage de ces vocables serait considéré comme la manifestation d'un anthropomorphisme délirant." ("Une théorie dynamique de la morphogénèse", MMM)

Daniel Rops: "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice."

Les Lumières ont occulté le platonisme. L'opposition aristotélicienne matière-forme n'a pas fini de le réinterroger.

*:  avec, j'espère, les connarderies de l'intelligence artificielle…
**: Selon moi la physique statistique (voire la thermodynamique classique), les notions d'entropie (thermodynamique et informationnelle), etc. doivent être repensées dans ce cadre.

***: Thom: "Seule une métaphysique réaliste peut redonner un sens au monde."

Gaz , nuance de mots encore .

Article lié : Notes sur Poutine et l’“État profond”

Christian Feugnet

  24/08/2018

Je voulais  pas évoquer le bas prix de celui de la Mer du Nord , qui pése sur les finances publiques , bien sur . Mais du suporifique , qui tue pas vraiment , les agents Russes , pas vraiment doubles .

Article lié : Notes sur Poutine et l’“État profond”

Christian Feugnet

  24/08/2018

Il est pas profond du tout , il est à coté . Comme le District de Colombia , à coté de Waschington . Ou comme pour Westminster , le Parlement , et la Reine (le pouvoir Anglais) , à coté de la City .
Anecdote : Poutine est citoyen electeur , de la City , etrange , dans un contexte Russophobe Anglais ( question gaz ) et Westminster est impuissante , absolument . La City comme le DC est extraterriptoriale .( ou la BRI en Suisse ou le Vatican , j'en ai d'autres dans ma besace sur cette question , pour l'Islam , l'Inde ou la Chine , ou ...la Russie

Crooke.1

Article lié : Postmodernité et “éternel retour”

jc

  24/08/2018

Crooke: " les bolcheviks trotskistes ont assassiné des millions de personnes au nom de la réforme de l'humanité par l'empirisme scientifique ; les nazis ont fait de même, au nom de la poursuite du “racisme scientifique (darwinien)”.

Je crois qu'on (que le "on" soit un individu, une société, une civilisation, etc.) ne peut se construire ex-nihilo: l'autre est nécessaire (et sans doute -c'est-à-dire avec!- ultimement l'Autre?). Je crois que la Russie s'est reconstruite sur les ruines de l'URSS en partie en s'opposant aux USA (après la calamiteuse période Eltsine) et en réfléchissant sur les causes de son propre effondrement. Et elle a, plus ou moins consciemment, opposé une nouvelle forme de communisme à l'individualisme forcené du bloc BAO (Thatcher: "La société n'existe pas"), néo-communisme qui a peut-être repris une forme plus traditionnelle (l'âme russe…), voire confessionnelle (communisme et communion ont même racine).

En sciences la tragédie-bouffe (quasiment au sens propre!) de l'affaire Lyssenko montre qu'il y avait vraisemblablement en URSS sous Staline un puissant courant de pensée favorable aux idées de Lamarck*, idées quasi**-diamétralement opposées à celles des néo-darwiniens*** du camp d'en face.

Actuellement le Système se cramponne au néo-darwinisme sociétal (concurrence libre et non faussée, etc.) alors qu'en biologie les dogmes néo-darwiniens commencent à se fissurer, la distinction génétique/épigénétique**** se précisant. J'ai lu que la tradition lamarckienne était toujours vivace en Russie alors que s'afficher lamarckien dans le bloc BAO -ce qu'a fait Thom- déclenche immanquablement les aboiements furieux des chiens de garde du Système (ou leur silence le plus complet dans le cas de Thom…). (Je me demande à ce propos si la gauche laïque (française entre autres) -que j'imagine entièrement acquise au néo-darwinisme puisque le hasard des mutations et la pression sélective y ont remplacé Dieu pour expliquer l'évolution des espèces- a réalisé ce que signifiait le refus du lamarckisme.)

Le logocrate PhG n'est pas darwinien. Il le dit nettement à Jean-Pierre Baquiast (qui, lui, l'est) au cours de leurs dialogues (cf. "Le grain de sable divin"). Pour JPB l'évolution n'est qu'une histoire alors que pour PhG ce n'est pas qu'une histoire, car pour lui, il y a distinction entre l'histoire et l'Histoire, comme il y a distinction entre l'épigénétique et le génétique. (Je me mets à la place de JPB et de PhG avec une prétentieuse assurance…)

Thom:
"On ne pourra que s'étonner -dans un futur pas tellement lointain- de l'étonnant dogmatisme avec lequel on a repoussé toute possibilité d'action du soma sur le germen, tout mécanisme lamarckien." (ES p.126)
"Dans les sociétés c'est la fonction qui crée l'organe, ça ne fait aucun doute. Et je crois que c'est également vrai en biologie." (Film de Godard sur Thom 39'45)



*: L'idée de la possibilité de transmission des caractères acquis (possibilité d'action du soma sur le germen) renvoie immédiatement à l'idée communiste de la possibilité d'action du peuple sur son élite.

**: Darwin avait bien compris l'intérêt de l'idée de Lamarck pour l'adaptabilité des espèces: pour preuve sa théorie des gemmules.

***: J'imagine très bien Hitler accueillir avec enthousiasme l'idée élitiste de la barrière de Weismann (élite aryenne, culte du chef, etc.)

****: Thom: "La causalité matérielle est génétique, la causalité efficiente est épigénétique. Si on n'a pas fait cette distinction je crois qu'on ne comprend rien à la distinction génétique-épigénétique."

Il y a un texte...

Article lié : Notes sur Poutine et l’“État profond”

Franck du Faubourg

  24/08/2018

... d'explication de connections particulières aux US -une belle Conspiration - qui circule actuellement:
-sur ZeroHedge (lire le commentaire à 2h00) : https://www.zerohedge.com/news/2018-08-22/inside-americas-meddling-machine-max-blumenthal-exposes-taxpayer-funded-regime
- sur le blog d'Armstrong : https://www.armstrongeconomics.com/world-news/corruption/connecting-the-dots-behind-the-curtain/

Curieusement, on retrouve ce mème système de protections judiciaires croisées - le plus souvent parfaitement illégales - dans le cadre des événements politiques en cours au Brésil…
Derrière ces manoeuvres, les bénéficiaires sont toujours les éternels Usual Suspects; grosses sociétés transnationales Anglo-US mais peut ètre surtout gros actionnaires et Trusts divers .
Du vrai James Bond !
 

Plus clair encore , en images .

Article lié : Notes sur Poutine et l’“État profond”

Christian Feugnet

  24/08/2018

L' Apocalypse , façon chrétienne , bien que non souhaitable ( une vie sans emmerdements majeurs c'est mieux qu'une avec ) , est trés optimiste . Aprés c'est Dieu , juge impartial qui fait le tri . çà dispense des incertitudes de chacun sur le coté ou penche la balance morale .
Au final les justes sont reconnus et peut étre méme qu'il y un purgatoire , à optoins comme pour Dante .
Mais si y a rien de prévisible , sauf l'apocalypse ? Que faire .

Note sur la Note .

Article lié : Notes sur Poutine et l’“État profond”

Christian Feugnet

  24/08/2018

Tourbillon crisique , soit .  Il existe plusieurs représentations possibles de ce tourbillon . Celle pâr exemple des millénaristes ,  confondue pour Crooke aux méchants dingues de DC  . Version pessimiste parce qu'elle est pas bonne pour eux  et aussi de Poutine parce que bonne pour Les Russes qu'on a feint de croire morts . Selon le principe de conservation ( rien ne se perd , rien ne se crée ) , ce qui est mauvais pour les uns et bon pour d'autres .
Mais la post-modernité a ceci de vraiment négatif , de sortir de cette version d'apocalypse sommes toutes rassurante de "cycle" "prévisible" .
En ceci que s'est élaboré une version vraiment apocalyptique , , celle justement selon laquelle , on ne sait rien ou trop peu  , de la méconnaissance et de l'incertitude .
A titre personnel , une des conséquence , façon raison pratique , serait de consacrer ses principales occupations , et moyens à se construire un super bunker , avec tout le nécessaire , au fond du jardin . Tant que çà reste personnel , çà va , bien que déjà pour la plupart des gens c'est  bien difficile d'avoir sa maison . Mais imaginons que cette vision soit générale . Alors c'est toute la société qui est chamboulée . Qu 'elle soit Systéme ou anti- .

D'une entame à la guerre

Article lié : Élévation de la critique crisique

Didier Favre

  24/08/2018

Je note ma négligence de la notion d’entame dans un texte. Je la vois comme des mots ou une première phrase accrocheurs. Ils doivent éveiller l’intérêt du lecteur et lui donner envie de continuer. C’est une évidence pour moi mais après coup.
Dans cet exemple de texte, l’entame peut être son titre « Elevation de la critique crisique ». Le mot Elevation est associé à quelque chose de positif, de supérieur mais dans un sens sympathique. Ce mot représente pour moi une aspiration personnelle que je pense fort partagée (pas mon élévation mais l’élévation de chacun).
C’est une façon de promettre un progrès à ma personne si jamais il me prend l’idée de lire ce texte.
La critique crisique est une expression assez absconse dans son sens mais assez impressionnante. Elle me donne le sentiment de toucher un sujet élevé et même, avec le premier mot, de m’élever avec ce texte vers un sommet différent et inconnu de ma personne.

Logiquement, si la promesse de ce titre est tenue, je reviendrai beaucoup plus facilement vers son auteur quand il me donnera une autre de ses productions à lire.

Les premières phrases, voire le premier paragraphe, peuvent aussi être vus comme appartenant à l’entame. Elles commencent par situer le titre avec une idée simplement extraordinaire. Nous assistons à l’installation d’une nouvelle psychologie collective, chez certains commentateurs il est vrai. C’est limité mais je pense que c’est énorme. Il y a une sorte de refondation de la vision du monde qui est en plein développement.

La mise en place continue avec un historique des commentaires. La lassitude de la bouillie pour chats quotidienne a mené à la discussion de la crise sous toutes ses formes. Elle est devenue si évidente qu’en parler n’a plus aucun sens. (Je me demande si la peur des « fake news » n’est pas liée à cette perte de sens.) Alors comme, le remarquait Michel Drac dans une de ses vidéos, nos esprits veulent comprendre. Il est rejoint par Mashall Rosenberg qui considérait que comprendre est un besoin humain. Cela nous donne ici une élévation de la réflexion critique vers le coeur du problème.

L’auteur illustre cette idée par l’exemple d’Alastaire Crooke qui est passé de la Syrie et sa région aux relations de plus en plus difficiles des USA avec la Russie. Un problème est apparu en Syrie. Les deux tout grands acteurs expliquent une partie de ce problème puis il se pose la question de savoir pourquoi ces deux là ne peuvent pas du tout s’entendre et que les USA sont prêts (leurs élites pas la population malgré le matraquage informationnel subi) à sauter à la gorge de la Russie quoiqu’il en coûte au pays.

Cela nous concerne tous. Les conséquences de cette guerre qui risque de devenir « chaude » sont pour l’instant secondaires. Ce qui nous concerne ici et je rejoins l’auteur, c’est la nécessite de « saisir le sens des actes et la signification des choses » car cela nous élève ou nous permet de nous opposer aux différentes narratives du Système avec une vérité de situation. C’est d’une importance extrême.

Non seulement, cette compréhension donne un sens au monde de fous où nous vivons. En plus, elle nous libère de la prison de la « narrative ». Les barreaux de cette prison sont des histoires fausses que nous croyons.

Les « fake news » et leur pénalisation, la dénonciation du discours de haine, la dénonciation de l’apologie du terrorisme sont des protections de ces barreaux contre toute attaque de la réalité. Le racisme, l’homophobie, le fascisme, l’islamophobie, l’antisémitisme sont ici des barreaux négatifs. Le LGBT, le Marché, la Finance, la Tolérance, la Diversité, la grammaire inclusive, les études genrées sont des barreaux positifs. Les Antifas, les gens politiquement corrects, les journalistes en général, les politiciens, les penseurs (je pense ici à BHL) sont les policiers de la « narrative ».

Nous sommes (et je rejoins ici l’auteur) dans un millénarisme (Gallez et d’autres parlent de messianisme). Il est aux abois. Ses défenseurs disposent, entre autres, des moyens cités ci-dessus.

Je pense qu’ici le principe de réalité joue à fond. Pour moi, c’est l’idée que la réalité peut être niée pendant fort longtemps. Il est possible de la fuir durant des siècles comme les Lumières le démontrent. Mais, et c’est le principe de réalité en action, elle finit toujours par nous rattraper.

Les Lumières et surtout ses défenseurs sont dans cette situation. Elle est terrible. Les distractions des « informations politiquement correctes » deviennent si creuses que de plus en plus de gens en décrochent. Les déclarations annonçant des progrès selon le Système deviennent de plus en plus délirantes. Cela commence à se comprendre. L’agitation des vies est de plus en plus intense pour éviter que les populations se mettent à réfléchir par elles-même. La censure revient en force malgré le discours officiel d’ouverture. Il s’agit de « cacher ce sein que je ne saurais voir*.

En face, l’auteur et, beaucoup plus modestement, ma personne, cherchent sans cesse et trouvent chaque jour quelque chose qui se rapproche des origines de la démence du Système actuel.

Chaque grain de lumière jeté sur le fonctionnement de ce système le menace. Il y a tellement de lumière sur ce truc qu’il doit sans cesse reculer. il s’agite et s’énerve. Il se braque de plus en plus car ses fondamentaux sont menacés.

Je pense ici que nous vivons une guerre dans les esprits. C’est une guerre extraordinaire. Elle se joue entre un système construit par quelques « Lumières » (des individus dans un bureau qui ont écrit des livres fondateurs) et qui doit être imposé à tous à n’importe quel prix (Lénine en guerre contre la Russie - la Terreur de Robespierre) et des individus qui regardent le monde où ils vivent en voulant vraiment le comprendre. Ces gens (dont je souhaite faire partie) reconnaissent que le monde est présent et qu’il n’est pas évident à saisir. Sa complexité et son indépendance de l’esprit humain le rendent difficile d’accès. Rien est interdit mais il faut suivre le chemin pour y arriver. Toute tricherie avec soi-même ou le monde où nous vivons nous ferme la porte à cet univers.

Le Système est beaucoup plus agréable au premier abord. Il offre rapidement des réponses facile à comprendre et assez séduisantes pour faire croire à son adepte qu’il a toutes les réponse à toutes les questions à condition de le respecter. Une analogie facile me vient à l’esprit.

Si je dois présenter un texte et que je trouve que Victor Hugo a déjà discuté par écrit du sujet, je peux faire un copier coller et l’envoyer. Son texte sera bien meilleur que toutes mes productions. Je pourrais même être félicité pour la qualité de mon travail. Quand je fais cela, je suis dans le Système. Je peux aussi prendre mon courage à deux mains et me mettre à l’écrire. Ce sera plus long, demandera plus de travail et le résultat ne sera pas aussi brillant que celui de Victor Hugo. Je pourrais même être rejeté pour ce mauvais travail. Pour arriver à un succès, je serais obligé de travailler régulièrement, de créer des textes d’entraînement, de suivre un plan, d’imaginer des idées nouvelles, de réfléchir par moi-même. Je devrais aussi admettre que d’énormes parts de la réalité, presque tout en fait, m’échappent, me sont inconnus. Ce qui me pousse à comprendre est ici un problème. Les qualités de mon texte seront au nombre de deux. Ce serait mon texte. Je pourrais en écrire un autre, si je continue à travailler et si j’ai encore une réserve de talent, qui sera meilleur. Quand je fais cela je suis dans la vérité-de-situation de l’auteur.

C’est la guerre actuelle.

Une de ses escarmouches est racontée par l’auteur. Il a écrit l’entame de son texte et a regardé un débat pendant une demi-heure. Son sommet a été « Alors, nous sommes prisonniers ? » « Non, nous sommes libres à l’intérieur d’un marché-libre bien délimité. »  Dans ces conditions, tous les prisonniers sont libres car ils sont « à l’intérieur d’un [bâtiment] bien délimité » Puis il nous transmet ces répliques ahurissantes. J’y découvre le vide abyssal du débat par les élites, leur accord sur le fond (tous prisonniers), le déni de l’évidence (« Non, nous sommes libres… ») et leur entre-soi (communiste, « communiquant », féministe, libéral). Mon choc devant ce vide, cette impuissance, cette redite, cette mollesse du verbe me montre un monde risible s’il n’était pas si dramatique. J’ai progressé dans ma compréhension de la Grande Crise. Une toute petite victoire tactique a été obtenue.

Cette escarmouche me fait considérer cette guerre comme une guérilla. Il s’agit de frapper avec une vérité de situation, de survivre et de recommencer. Le Système fabrique de lui-même les mécontents. Toutes ses réactions de blocage ne pourront pas empêcher ce mouvement ou alors l’humanité est terminée.

Une bonne entame est quelque chose de quasiment dangereux. Celle-ci m’a entraîné beaucoup plus loin que ce que je croyais possible. Je suis allé du mot élévation à la guerre mondiale en cours.

Crooke

Article lié : Postmodernité et “éternel retour”

jc

  23/08/2018

Quelques commentaires.

1. Globalisme

Les temps changent. 
D'abord en Russie. Lénine: "Je crache sur la Russie". Eltsine (passant le pouvoir à Poutine): " Prends soin de la Russie".
Maintenant au tour des USA? Les globalistes (Obama, Soros, Clinton, etc.) opposés aux "America first".
L'effondrement de l'URSS a été une implosion vers son "âme", la Russie. Trente ans plus tard il semble qu'elle commencer à se redéployer.
Je vois l'effondrement en cours des USA comme une explosion d'une illusoire communauté d'intérêt, c'est-à-dire RIEN. Car une communauté d'intérêts ne fait pas une société.


2. L'homme universel et cosmopolite.

Selon moi la coupure ne s'est faite ni à l'époque socratique* ni comme Crooke l'indique. Elle s'est faite à la Renaissance avec la querelle des universaux: l'homme universel et cosmopolite dont parle Crooke pointe déjà dans l'homme nominaliste, l'homme sans qualité ni gravité qui se précise avec le darwinisme et qui annonce le terrible diktat thatchérien "La société n'existe pas": TINA.

3. Impulsions psychiques extrêmement puissantes.

Je crois qu'il s'agit seulement d'une élite auto-proclamée qui a cru pouvoir écrire l'histoire à sa guise (nominaliste un jour, nominaliste toujours) -et bien entendu à ce qu'elle croit être son profit. Mais l'histoire ne s'écrit pas ainsi. (Dit à la PhG l'élite des salonnards auto-proclamés se divise en élite des salopards et l'élite des sales connards (se décline au féminin -Margaret-, avec cumul possible -Soros). 

L'éducation joue un rôle essentiel dans ce qui nous arrive: au lieu de former les esprits à penser par soi-même, cette pseudo-élite impose aux esprits de ne pas penser par eux-mêmes. La formation est devenue formatage: 1. Lavage de cerveau. 2. Remplissage. 3. Séchage**. Exemple typique: le néo-darwinisme, petit chéri du Système (car pilier dudit Système). L'option nominaliste joue bien entendu un rôle essentiel dans ce formatage.

Mais l'histoire ne s'écrit pas ainsi, elle a ses propres lois, ce n'est pas une "narrative".
Steiner ou Maistre disait que toute dégradation politique était précédée d'une dégradation proportionnelle du langage. 

Steiner(?): ""Nous ne sommes pas maîtres de la maison du langage."
Thom: "Je suis convaincu que le langage, ce dépositaire du savoir ancestral de notre espèce, contient dans sa structure les clés de l'éternelle structure de l'Être."

Le langage n'est pas pure rhétorique, ce n'est pas de la bouillie pour chats.


*: sauf pour ceux qui considèrent qu'Aristote est nominaliste…

**: Répétez mille fois un mensonge, cela devient une vérité (Goebbels?)

Quelle issue pour l'intello pas intelligent ?

Article lié : Gustave Le Bon et le choc PS-Podemos en Espagne

Alex Kara

  23/08/2018

Merci M. Bonnal pour cet article des plus actuels.
Je réagis à cette phrase : « Après de longues et· coûteuses études, les diplômés sont bien obligés de reconnaître qu'ils n'ont acquis aucune élévation de l'intelligence, ne 'sont guère sortis de leur caste, et que leur existence est à recommencer."

Je ne pense pas qu'il s'agisse des diplômés en général, du moins "en temps normal". Notre civilisation technologique est issue des villes marchandes du Moyen-Âge (localisées pour beaucoup d'entre elles dans ce que l'on nomme aujourd'hui "l'Axe Rhénan" ), où une mentalité méritocratique s'est développée avec l'artisanat, première étape d'une civilisation de la technologie. C'est très exactement là qu'a eu lieu la première révolution informationelle avec l'invention de l'imprimerie, qui a permi à l'Europe de soumettre ensuite le reste du monde.

Dans une civilisation matérialiste, la méritocratie relève de l'évidence : soit on sait faire une chaussure, soit on ne sait pas (pour les marchands : soit on sait construire et faire prospérer sa fortune, soit on ne sait pas). La méritocratie est toujours reliée à la réalité, juge sévère mais juste.

C'est le problème suggéré par l'extrait que j'ai cité, lorsque des étudiants ou des pseudo-intellectuels "sont bien obligés de reconnaître” leur échec. Ils en sont obligés, par des personnes qui elles ont l'autorité méritocratique pour les y contraindre. Parfois, il s'agit peut-être d'un entrepreneur autodidacte, sans diplôme, qui les met façe à leurs contradictions. Parfois c'est la reine d'Angleterre ( https://www.telegraph.co.uk/news/uknews/theroyalfamily/3386353/The-Queen-asks-why-no-one-saw-the-credit-crunch-coming.html )

La réaction des concernés ne peut pas être intellectuelle (c'est le problème), elle sera primate.

Dans cette vidéo ( Why hierarchy creates a destructive force within the human psyche (by dr. Robert Sapolsky) https://www.youtube.com/watch?v=A4UMyTnlaMY ) un spécialiste des bonobos et des hormones déclare : "I don't really like baboons…They're these scheming Machiavellian backstabbing bastards." (je conseille de rgarder des conférences de cette personne, sur le rôle des autres dans la création des hormones du stress).

On créera donc un réseau de personnes similaires, rompues aux jeux de la hiérarchie animale, pour détruire la perception de la réalité intellectuelle, scientifique et même physique. Cela en détruisant les personnes à l'intelligence haute mais rare, par nature extrêment isolées.
(Je recommande la lecture du petit livre “The Curse of the High IQ”, qui prendra trois à quatre heures maximum https://www.amazon.fr/Curse-High-IQ-Aaron-Clarey/dp/1522813756 )

Le problème est que ce sont ces personnes rares et socialement isolées qui font tourner la machine extraordinairement complexe de la civilisation technologique, où chaque erreur est multipliée par la technologie ou la production de masse.

On remarquera qu'en parfaits primates, les pseudo-intellectuels vont singer les manièrismes et les particularismes de ces personnes intellectuellement isolées pour renforcer leur prestige au sein de la tribu des singes intellos.

A la fin la société ne fait plus qu'imiter ce qu'elle a été ou ce qu'elle est ailleurs (chez nous, le culte provincialiste de l'anglais et du franglais). C'est le culte du cargo ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Culte_du_cargo ), plus rien de fonctionne, puis vient l'effondrement.

EVANGILE & LAO TSEU

Article lié : Gustave Le Bon et le choc PS-Podemos en Espagne

EricRobertMarcel Basillais

  23/08/2018

Je ne dois pas avoir la même traduction de l'Evangile, ni de Lao Tseu.

Bref, c'est du Le Bon (marché)...

Ecrémage cosmique du bien et du mal !

Article lié : Élévation de la critique crisique

patrice sanchez

  23/08/2018

Bonjour Mr Grasset et ses lecteurs,
Il est vrai que cette époque est unique, extraordinaire et apocalyptique !
Je lisais ce matin l'article de Alistair Crooke et celui de Ron Unz sur le site du Saker.
Les masques sont tombés et le plan pour la domination du monde est en plein jour … comme l'écrivait René Guénon, la vérité finira par triompher de ce monde de mensonge, et ce à quoi nous assistons, l’agonie du règne de l’idéologie de la matière, n’est que le début de l'écrémage cosmique du bien sur le mal…

 

DEBAT ? OU CA ?

Article lié : Élévation de la critique crisique

EricRobertMarcel Basillais

  22/08/2018

Entre les simulacres médiatiques, les processions de rue et les machines à communiquer… la notion même de DEBAT, est devenue un mot creux… aucune place de marché, aucun lieu public n'abrite plus de débat de nos jours et depuis longtemps déjà.

Reste l'Amitié ( sans référence platonicienne, juste au sens propre)... qui sauve encore le peu d'humanité qui nous est laissée.

Je me répète encore Céline qui dit qu'on détruit d'abord les âmes, vants de passer aux corps…