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D'une entame à la guerre

Article lié : Élévation de la critique crisique

Didier Favre

  24/08/2018

Je note ma négligence de la notion d’entame dans un texte. Je la vois comme des mots ou une première phrase accrocheurs. Ils doivent éveiller l’intérêt du lecteur et lui donner envie de continuer. C’est une évidence pour moi mais après coup.
Dans cet exemple de texte, l’entame peut être son titre « Elevation de la critique crisique ». Le mot Elevation est associé à quelque chose de positif, de supérieur mais dans un sens sympathique. Ce mot représente pour moi une aspiration personnelle que je pense fort partagée (pas mon élévation mais l’élévation de chacun).
C’est une façon de promettre un progrès à ma personne si jamais il me prend l’idée de lire ce texte.
La critique crisique est une expression assez absconse dans son sens mais assez impressionnante. Elle me donne le sentiment de toucher un sujet élevé et même, avec le premier mot, de m’élever avec ce texte vers un sommet différent et inconnu de ma personne.

Logiquement, si la promesse de ce titre est tenue, je reviendrai beaucoup plus facilement vers son auteur quand il me donnera une autre de ses productions à lire.

Les premières phrases, voire le premier paragraphe, peuvent aussi être vus comme appartenant à l’entame. Elles commencent par situer le titre avec une idée simplement extraordinaire. Nous assistons à l’installation d’une nouvelle psychologie collective, chez certains commentateurs il est vrai. C’est limité mais je pense que c’est énorme. Il y a une sorte de refondation de la vision du monde qui est en plein développement.

La mise en place continue avec un historique des commentaires. La lassitude de la bouillie pour chats quotidienne a mené à la discussion de la crise sous toutes ses formes. Elle est devenue si évidente qu’en parler n’a plus aucun sens. (Je me demande si la peur des « fake news » n’est pas liée à cette perte de sens.) Alors comme, le remarquait Michel Drac dans une de ses vidéos, nos esprits veulent comprendre. Il est rejoint par Mashall Rosenberg qui considérait que comprendre est un besoin humain. Cela nous donne ici une élévation de la réflexion critique vers le coeur du problème.

L’auteur illustre cette idée par l’exemple d’Alastaire Crooke qui est passé de la Syrie et sa région aux relations de plus en plus difficiles des USA avec la Russie. Un problème est apparu en Syrie. Les deux tout grands acteurs expliquent une partie de ce problème puis il se pose la question de savoir pourquoi ces deux là ne peuvent pas du tout s’entendre et que les USA sont prêts (leurs élites pas la population malgré le matraquage informationnel subi) à sauter à la gorge de la Russie quoiqu’il en coûte au pays.

Cela nous concerne tous. Les conséquences de cette guerre qui risque de devenir « chaude » sont pour l’instant secondaires. Ce qui nous concerne ici et je rejoins l’auteur, c’est la nécessite de « saisir le sens des actes et la signification des choses » car cela nous élève ou nous permet de nous opposer aux différentes narratives du Système avec une vérité de situation. C’est d’une importance extrême.

Non seulement, cette compréhension donne un sens au monde de fous où nous vivons. En plus, elle nous libère de la prison de la « narrative ». Les barreaux de cette prison sont des histoires fausses que nous croyons.

Les « fake news » et leur pénalisation, la dénonciation du discours de haine, la dénonciation de l’apologie du terrorisme sont des protections de ces barreaux contre toute attaque de la réalité. Le racisme, l’homophobie, le fascisme, l’islamophobie, l’antisémitisme sont ici des barreaux négatifs. Le LGBT, le Marché, la Finance, la Tolérance, la Diversité, la grammaire inclusive, les études genrées sont des barreaux positifs. Les Antifas, les gens politiquement corrects, les journalistes en général, les politiciens, les penseurs (je pense ici à BHL) sont les policiers de la « narrative ».

Nous sommes (et je rejoins ici l’auteur) dans un millénarisme (Gallez et d’autres parlent de messianisme). Il est aux abois. Ses défenseurs disposent, entre autres, des moyens cités ci-dessus.

Je pense qu’ici le principe de réalité joue à fond. Pour moi, c’est l’idée que la réalité peut être niée pendant fort longtemps. Il est possible de la fuir durant des siècles comme les Lumières le démontrent. Mais, et c’est le principe de réalité en action, elle finit toujours par nous rattraper.

Les Lumières et surtout ses défenseurs sont dans cette situation. Elle est terrible. Les distractions des « informations politiquement correctes » deviennent si creuses que de plus en plus de gens en décrochent. Les déclarations annonçant des progrès selon le Système deviennent de plus en plus délirantes. Cela commence à se comprendre. L’agitation des vies est de plus en plus intense pour éviter que les populations se mettent à réfléchir par elles-même. La censure revient en force malgré le discours officiel d’ouverture. Il s’agit de « cacher ce sein que je ne saurais voir*.

En face, l’auteur et, beaucoup plus modestement, ma personne, cherchent sans cesse et trouvent chaque jour quelque chose qui se rapproche des origines de la démence du Système actuel.

Chaque grain de lumière jeté sur le fonctionnement de ce système le menace. Il y a tellement de lumière sur ce truc qu’il doit sans cesse reculer. il s’agite et s’énerve. Il se braque de plus en plus car ses fondamentaux sont menacés.

Je pense ici que nous vivons une guerre dans les esprits. C’est une guerre extraordinaire. Elle se joue entre un système construit par quelques « Lumières » (des individus dans un bureau qui ont écrit des livres fondateurs) et qui doit être imposé à tous à n’importe quel prix (Lénine en guerre contre la Russie - la Terreur de Robespierre) et des individus qui regardent le monde où ils vivent en voulant vraiment le comprendre. Ces gens (dont je souhaite faire partie) reconnaissent que le monde est présent et qu’il n’est pas évident à saisir. Sa complexité et son indépendance de l’esprit humain le rendent difficile d’accès. Rien est interdit mais il faut suivre le chemin pour y arriver. Toute tricherie avec soi-même ou le monde où nous vivons nous ferme la porte à cet univers.

Le Système est beaucoup plus agréable au premier abord. Il offre rapidement des réponses facile à comprendre et assez séduisantes pour faire croire à son adepte qu’il a toutes les réponse à toutes les questions à condition de le respecter. Une analogie facile me vient à l’esprit.

Si je dois présenter un texte et que je trouve que Victor Hugo a déjà discuté par écrit du sujet, je peux faire un copier coller et l’envoyer. Son texte sera bien meilleur que toutes mes productions. Je pourrais même être félicité pour la qualité de mon travail. Quand je fais cela, je suis dans le Système. Je peux aussi prendre mon courage à deux mains et me mettre à l’écrire. Ce sera plus long, demandera plus de travail et le résultat ne sera pas aussi brillant que celui de Victor Hugo. Je pourrais même être rejeté pour ce mauvais travail. Pour arriver à un succès, je serais obligé de travailler régulièrement, de créer des textes d’entraînement, de suivre un plan, d’imaginer des idées nouvelles, de réfléchir par moi-même. Je devrais aussi admettre que d’énormes parts de la réalité, presque tout en fait, m’échappent, me sont inconnus. Ce qui me pousse à comprendre est ici un problème. Les qualités de mon texte seront au nombre de deux. Ce serait mon texte. Je pourrais en écrire un autre, si je continue à travailler et si j’ai encore une réserve de talent, qui sera meilleur. Quand je fais cela je suis dans la vérité-de-situation de l’auteur.

C’est la guerre actuelle.

Une de ses escarmouches est racontée par l’auteur. Il a écrit l’entame de son texte et a regardé un débat pendant une demi-heure. Son sommet a été « Alors, nous sommes prisonniers ? » « Non, nous sommes libres à l’intérieur d’un marché-libre bien délimité. »  Dans ces conditions, tous les prisonniers sont libres car ils sont « à l’intérieur d’un [bâtiment] bien délimité » Puis il nous transmet ces répliques ahurissantes. J’y découvre le vide abyssal du débat par les élites, leur accord sur le fond (tous prisonniers), le déni de l’évidence (« Non, nous sommes libres… ») et leur entre-soi (communiste, « communiquant », féministe, libéral). Mon choc devant ce vide, cette impuissance, cette redite, cette mollesse du verbe me montre un monde risible s’il n’était pas si dramatique. J’ai progressé dans ma compréhension de la Grande Crise. Une toute petite victoire tactique a été obtenue.

Cette escarmouche me fait considérer cette guerre comme une guérilla. Il s’agit de frapper avec une vérité de situation, de survivre et de recommencer. Le Système fabrique de lui-même les mécontents. Toutes ses réactions de blocage ne pourront pas empêcher ce mouvement ou alors l’humanité est terminée.

Une bonne entame est quelque chose de quasiment dangereux. Celle-ci m’a entraîné beaucoup plus loin que ce que je croyais possible. Je suis allé du mot élévation à la guerre mondiale en cours.

Crooke

Article lié : Postmodernité et “éternel retour”

jc

  23/08/2018

Quelques commentaires.

1. Globalisme

Les temps changent. 
D'abord en Russie. Lénine: "Je crache sur la Russie". Eltsine (passant le pouvoir à Poutine): " Prends soin de la Russie".
Maintenant au tour des USA? Les globalistes (Obama, Soros, Clinton, etc.) opposés aux "America first".
L'effondrement de l'URSS a été une implosion vers son "âme", la Russie. Trente ans plus tard il semble qu'elle commencer à se redéployer.
Je vois l'effondrement en cours des USA comme une explosion d'une illusoire communauté d'intérêt, c'est-à-dire RIEN. Car une communauté d'intérêts ne fait pas une société.


2. L'homme universel et cosmopolite.

Selon moi la coupure ne s'est faite ni à l'époque socratique* ni comme Crooke l'indique. Elle s'est faite à la Renaissance avec la querelle des universaux: l'homme universel et cosmopolite dont parle Crooke pointe déjà dans l'homme nominaliste, l'homme sans qualité ni gravité qui se précise avec le darwinisme et qui annonce le terrible diktat thatchérien "La société n'existe pas": TINA.

3. Impulsions psychiques extrêmement puissantes.

Je crois qu'il s'agit seulement d'une élite auto-proclamée qui a cru pouvoir écrire l'histoire à sa guise (nominaliste un jour, nominaliste toujours) -et bien entendu à ce qu'elle croit être son profit. Mais l'histoire ne s'écrit pas ainsi. (Dit à la PhG l'élite des salonnards auto-proclamés se divise en élite des salopards et l'élite des sales connards (se décline au féminin -Margaret-, avec cumul possible -Soros). 

L'éducation joue un rôle essentiel dans ce qui nous arrive: au lieu de former les esprits à penser par soi-même, cette pseudo-élite impose aux esprits de ne pas penser par eux-mêmes. La formation est devenue formatage: 1. Lavage de cerveau. 2. Remplissage. 3. Séchage**. Exemple typique: le néo-darwinisme, petit chéri du Système (car pilier dudit Système). L'option nominaliste joue bien entendu un rôle essentiel dans ce formatage.

Mais l'histoire ne s'écrit pas ainsi, elle a ses propres lois, ce n'est pas une "narrative".
Steiner ou Maistre disait que toute dégradation politique était précédée d'une dégradation proportionnelle du langage. 

Steiner(?): ""Nous ne sommes pas maîtres de la maison du langage."
Thom: "Je suis convaincu que le langage, ce dépositaire du savoir ancestral de notre espèce, contient dans sa structure les clés de l'éternelle structure de l'Être."

Le langage n'est pas pure rhétorique, ce n'est pas de la bouillie pour chats.


*: sauf pour ceux qui considèrent qu'Aristote est nominaliste…

**: Répétez mille fois un mensonge, cela devient une vérité (Goebbels?)

Quelle issue pour l'intello pas intelligent ?

Article lié : Gustave Le Bon et le choc PS-Podemos en Espagne

Alex Kara

  23/08/2018

Merci M. Bonnal pour cet article des plus actuels.
Je réagis à cette phrase : « Après de longues et· coûteuses études, les diplômés sont bien obligés de reconnaître qu'ils n'ont acquis aucune élévation de l'intelligence, ne 'sont guère sortis de leur caste, et que leur existence est à recommencer."

Je ne pense pas qu'il s'agisse des diplômés en général, du moins "en temps normal". Notre civilisation technologique est issue des villes marchandes du Moyen-Âge (localisées pour beaucoup d'entre elles dans ce que l'on nomme aujourd'hui "l'Axe Rhénan" ), où une mentalité méritocratique s'est développée avec l'artisanat, première étape d'une civilisation de la technologie. C'est très exactement là qu'a eu lieu la première révolution informationelle avec l'invention de l'imprimerie, qui a permi à l'Europe de soumettre ensuite le reste du monde.

Dans une civilisation matérialiste, la méritocratie relève de l'évidence : soit on sait faire une chaussure, soit on ne sait pas (pour les marchands : soit on sait construire et faire prospérer sa fortune, soit on ne sait pas). La méritocratie est toujours reliée à la réalité, juge sévère mais juste.

C'est le problème suggéré par l'extrait que j'ai cité, lorsque des étudiants ou des pseudo-intellectuels "sont bien obligés de reconnaître” leur échec. Ils en sont obligés, par des personnes qui elles ont l'autorité méritocratique pour les y contraindre. Parfois, il s'agit peut-être d'un entrepreneur autodidacte, sans diplôme, qui les met façe à leurs contradictions. Parfois c'est la reine d'Angleterre ( https://www.telegraph.co.uk/news/uknews/theroyalfamily/3386353/The-Queen-asks-why-no-one-saw-the-credit-crunch-coming.html )

La réaction des concernés ne peut pas être intellectuelle (c'est le problème), elle sera primate.

Dans cette vidéo ( Why hierarchy creates a destructive force within the human psyche (by dr. Robert Sapolsky) https://www.youtube.com/watch?v=A4UMyTnlaMY ) un spécialiste des bonobos et des hormones déclare : "I don't really like baboons…They're these scheming Machiavellian backstabbing bastards." (je conseille de rgarder des conférences de cette personne, sur le rôle des autres dans la création des hormones du stress).

On créera donc un réseau de personnes similaires, rompues aux jeux de la hiérarchie animale, pour détruire la perception de la réalité intellectuelle, scientifique et même physique. Cela en détruisant les personnes à l'intelligence haute mais rare, par nature extrêment isolées.
(Je recommande la lecture du petit livre “The Curse of the High IQ”, qui prendra trois à quatre heures maximum https://www.amazon.fr/Curse-High-IQ-Aaron-Clarey/dp/1522813756 )

Le problème est que ce sont ces personnes rares et socialement isolées qui font tourner la machine extraordinairement complexe de la civilisation technologique, où chaque erreur est multipliée par la technologie ou la production de masse.

On remarquera qu'en parfaits primates, les pseudo-intellectuels vont singer les manièrismes et les particularismes de ces personnes intellectuellement isolées pour renforcer leur prestige au sein de la tribu des singes intellos.

A la fin la société ne fait plus qu'imiter ce qu'elle a été ou ce qu'elle est ailleurs (chez nous, le culte provincialiste de l'anglais et du franglais). C'est le culte du cargo ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Culte_du_cargo ), plus rien de fonctionne, puis vient l'effondrement.

EVANGILE & LAO TSEU

Article lié : Gustave Le Bon et le choc PS-Podemos en Espagne

EricRobertMarcel Basillais

  23/08/2018

Je ne dois pas avoir la même traduction de l'Evangile, ni de Lao Tseu.

Bref, c'est du Le Bon (marché)...

Ecrémage cosmique du bien et du mal !

Article lié : Élévation de la critique crisique

patrice sanchez

  23/08/2018

Bonjour Mr Grasset et ses lecteurs,
Il est vrai que cette époque est unique, extraordinaire et apocalyptique !
Je lisais ce matin l'article de Alistair Crooke et celui de Ron Unz sur le site du Saker.
Les masques sont tombés et le plan pour la domination du monde est en plein jour … comme l'écrivait René Guénon, la vérité finira par triompher de ce monde de mensonge, et ce à quoi nous assistons, l’agonie du règne de l’idéologie de la matière, n’est que le début de l'écrémage cosmique du bien sur le mal…

 

DEBAT ? OU CA ?

Article lié : Élévation de la critique crisique

EricRobertMarcel Basillais

  22/08/2018

Entre les simulacres médiatiques, les processions de rue et les machines à communiquer… la notion même de DEBAT, est devenue un mot creux… aucune place de marché, aucun lieu public n'abrite plus de débat de nos jours et depuis longtemps déjà.

Reste l'Amitié ( sans référence platonicienne, juste au sens propre)... qui sauve encore le peu d'humanité qui nous est laissée.

Je me répète encore Céline qui dit qu'on détruit d'abord les âmes, vants de passer aux corps…
 

A mon avis , c'est formidable ce texte .

Article lié : Élévation de la critique crisique

Christian Feugnet

  22/08/2018

Mea culpa . J'ai été méchant dans un commentaire avec Alastair . Sur le fond je l'aime bien , ce gars là . J' apprécie ses textes , çà nous sort de la médiocrité narrative . Comme vous dites , excellente formule , il éléve la critique crisique .

Les

Article lié : Postmodernité et “éternel retour”

Didier Favre

  22/08/2018

De la lecture de ce texte, je garde une interprétation incroyablement simple et juste de la crise qui touche le monde occidental laïc ainsi que les religions catholiques et musulmanes. Dans ces trois cas, un homme nouveau a été inventé et une lutte féroce a été menée pour imposer cette nouveauté. Les catholiques ont perdu cette guerre à partir de la Réforme protestante, un peu après l’interdiction de toute production théologique par les laïcs. Les laïcs athées et les Protestants ont repris le flambeau mais chaque essai de création de cet homme nouveau a mal fini. Je trouve leur nombre désespérément grand. Leurs morts est énorme. L’Islam dans ses différentes écoles se comprend aussi comme une telle création par la soumission des individus à l’allah du coran qui promet à travers son prophète la venue d’un monde parfait. J’en retire que toutes les constructions mentales, aussi généreuses que rationnelles et vaines ont abouti à des certitudes individuelles permettant à leurs adeptes de diviser le monde en celui de la paix (le leur) et celui de la guerre (celui des non croyants). La guerre qui s’ensuit est totale q éue ce soit au niveau des idées que des armes.

Il en devient légitime de massacrer les opposants, de les opprimer de toutes les façons possibles pour les convertir de force. Vu que la théorie est posée juste, tout échec ne peut que venir d’ennemis de l’intérieur qui ont pollué le « Message » par leurs mauvaises pensées ou leurs mauvaises actions. Vous vous retrouvez en opposant à la seconde où vous voulez simplement survivre aux conséquences ineptes de ces théories. Vu leur nature humaine, elles en ont toutes. Toutes les horreurs deviennent des biens et inversement.

La liberté est la soumission au « Message ». La paix est la guerre à tout ce qui sort du « Message ». Le savoir est l’ignorance de tout ce qui sort du « Message ». Le bien est absolument tout ce qui sert à propager le « Message ». Chaque humain est posé comme adepte du « Message » quelle que soit son opinion. S’il refuse le « Message » c’est qu’il ne l’a pas compris ou qu’il lui a été mal expliqué. Cela me rappelle furieusement plus d’une information qui se range aisément dans un « Message » que je dois adopter ou gare à moi.

Je rejoins Grasset et Crooke dans leur compréhension de la situation.

Confusion entre état de non gravité et état de lévitation .

Article lié : Postmodernité et “éternel retour”

Christian Feugnet

  22/08/2018

Aujourd'hui en gros et pas qu'en occident , nous sommes tous en  situation ( comme les Anciens par statut social ) par rapport au réel  en non gravité .  Nous avons gagné en spiritualisme , pas pour autant en spiritualité qui ne consiste pas à ignorer la gravité , pas plus qu'une fusée avec ses gros moteurs . Saints et saddous pratiquenr une ascése .
Psychologiquement , nous oublions la disctinction sensation/perception selon lequel le réel n'est pas "spontané" , naturel,  mais formaté . Notre condition sociale la veut , cette abscence de "métaphysique" .
Dans tous les cas , il ne peut s'agir d'un retour à .  Concretement les Anciens , pratiquaient un enseignement "ésotérique" , c'est à dire , du corps . Mais n'étaient pas pour autant des gymnosophistes ...
Et il n'est pas Eternel non plus , du coup . Les mots ne désignent pas les mémes choses , sauf convenus .
Qui supporterai , aujourd 'hui une opération sans anhéstesique ?
Alastair Crooke ?

Relecture deux ans plus tard

Article lié : Glossaire.dde : à propos de “notre” métahistoire

jc

  21/08/2018

Steiner attribue au langage une double origine, l'une fonctionnelle, l'autre logocratique (structurelle?).


Dans la deuxième édition de SSM (1977) Thom refond entièrement le dernier chapitre  "Pensée et langage"* (à mon avis façon discrète de s'opposer à la thèse défendue par Chomsky dans "Le langage et la pensée" -l'ordre des mots est important). Il y est question de la double origine du langage (à confronter avec la thèse que défend Steiner dans "Les Logocrates" -que je n'ai pas lu. Topocrate versus Logocrate?La matière versus la forme? La Chair versus le Verbe? Le yin versus le yang?

 "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice…" 

*: C'est pour moi dans la section "Les automatismes du langage" qu'apparaît peut-être le plus -pour le profane- l'audace de la pensée thomienne (pensée que je qualifierais volontiers de géométrico-sexuée).

A quoi reconnait-on un gros mytho ?...

Article lié : Préparer le monde post-USA ?

eric b.

  20/08/2018

Il ne peut, bien évidemment, ni s'arrêter, ni encore moins faire marche arrière…
C'est consubstanciel à son état ... ( ...de gros naze…) ...

TRUMP, JEKYLL & HIDE... la CHINE et GUENON

Article lié : Préparer le monde post-USA ?

EricRobertMarcel Basillais

  20/08/2018

Voyez Trump, le 18 août sur son compte TWEETER :
https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1030902046520696832

Pourquoi estime-t-il nécessaire de se justifier dans ce qu'il fait passer pour des rencontres internationales normales ? C'est anormal…

Maintenant, il est probable qu'un évènement violent international en préparation pourrait précipiter SA chute… soit par les urnes, en Novembre, sinon avant.

Qu'est-ce qu'il faut comprendre par POST USA ?
La réalisation d'un Putch du Deep state ? Mais elle a déjà eu lieu plein de fois dans l'histoire US. Mais ce serait plutôt un gouvernement hyper-centralisé... qu'on ne rêce pas séparatisme en acte à ce stade du Chaos mondial.

Une autre guerre civile ? Une G4G à domicile ? Je n'y crois pas. Qu'il y ait du sang sur les murs de la maison blanche… sans doute… mais dans les rues, je ne le vois pas. Mais peut-être suis-je aveugle (ou mal informé) moi aussi…

Pour ma part, je maintiens qu'il existe une dynamique profonde et MONDIALE aux méga-crises régulièrement débattues sur DEDEFENSA. J'admets, provisoirement, que les USA soient l'épicentre du Chaos à venir… mais, Danilov le reconnaît, ce Chaos concerne l'ensemble planétaire.

Pour une raison que finalement, Guénon, (entre autres) avait annoncé dans la Conclusion de son ouvrage Introduction à l'étude des doctrines hindoues  : si l'Asie succombait à la mentalité occidentale. Et ce me semble le cas.

D'aucuns assurent que non. Je suis très circonspect.

Pour moi, c'est la longue période historique, appelée MODERNITE, datée du XII°-XIII° siècle en Europe, qui doit trépasser…au XXI°
https://ericbasillais.files.wordpress.com/2018/06/climax1.pdf

Il est impossible de circonscrire ce MAL aux USA du XXI° siècle, comme il est ridicule de le circonscrire à la France Bourgeoise, l'Angleterre et l'Espagne impériales des XV-XIX° siècles, l'Allemagne Nazie, la Russie Bolchévique, la Chine Maoïste, le Japon Meiji ou l'entité Sioniste parée du nom d'Israel du XX°-XXI°siècles.

Pour ce qui est de la situation en Europe, notamment en France et en Belgique… cela semble inextricable, dans la mesure où il n'existe pas de figure "nationaliste" crédible, non Fake et où l'aveuglement populaire est non moins profond qu'aux USA.

Surtout, l'origine SPIRITUELLE du MAL reste d'actualité.  La totalité du monde est fondée sur des prémisses matériellement suicidaires et spirituellement INTERDITES, des TABOUS "déconstruits " les uns après les autres.

Nous en sommes à l'institutionalisation du Satanisme, de la Pédophilie et des restaurants pour Cannibales… c'est là un indice assez parlant… en tous cas… qui m'est apparu convainquant, dans la mesure où il réduit à rien, les dispositifs idéologiques et les catéchismes "économiques" ressassés durant des siècles pour accoucher de ce monstre planétaire.

Le fait qu'une partie de la viande humaine servie au Cannibal Club de Los Angeles vienne de Chine permet de boucler la boucle : il ne s'agit pas d'un problème seulement américain, mais propre aux élites mondiales, sans lien avec les alliances de blocs qui occupent l'actualité diplomatique et médiatique.

Cela rappelle furieusement la fin de La Ferme des Animaux , d'Orwell, où les cochons négocient l'abattage des animaux de la ferme "révolutionnaire" avec les charcutier d'à côté...

A mon avis ça anticipe largement .

Article lié : Préparer le monde post-USA ?

Christian Feugnet

  20/08/2018

Sur que ça va finir saignant , mais c est pas encore a l horizon .
Deformation mentale de speculateur ,combien? Dans quel temps ? .

Faut pas oublier quand meme que DC c est extra terriptorial .

Article lié : Préparer le monde post-USA ?

Christian Feugnet

  20/08/2018

Savoir que c est en dehors des lois ,pouvoirs Americains . Comme la City de «Londres» .
ou la fed de l etat  us .
ça peut deconner à fond ,au nom des us (pour les innocents) en toute impunité .

A mon avis ces oppositions

Article lié : Nationaliser le capitalisme US ?

Christian Feugnet

  20/08/2018

Convenues et simplicimes sont tout à fait artificielles , plaquees comme enfermatrices en faux pro lemes . Liberte et justice deux aspects d une meme chose , versus collectif individualisme memes fausses equations… . Nulle opposition ou choix à faire quand c est bien percu .