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se boucher les yeux?

Article lié : 1941 ou 1992 ?

Marc Gébelin

  19/08/2018

Je ne voudrais être ni désagréable ni prétentieux envers l'anonyme qui voudrait, par son habile anonymat, nous convaincre qu'il sait de quoi il retourne et qu'il faut rester optimiste.

Il y a une règle simple entre les hommes. Ou vous êtes fort, ça se voit et personne ne vous embête. Ou vous êtes fort mais conscient de vos responsabilités humaines, vous ne montrez pas vos muscles, préférez le dialogue à l’affrontement, et par ailleurs, vous savez que votre adversaire, un peut trop hystérique, peut se sentir provoqué et vous attaquer. Au fond, vous faites aiki-do, évitez le combat et essayez de retourner la force de l’imbécile qui vous agresse contre lui ! Sur un tatami ça marche, dans la rue ça marche aussi très bien si vous êtes un bon aikidoka. Mais là, on n’est ni sur un tatami ni dans la rue, on est en face d’idiots obsédés qui veulent en découdre. Que fait-on généralement devant de tels idiots? On reste calme, on attend le moment favorable et quand l’idiot se croyant le plus fort attaque, vous ripostez très violemment et le réduisez en bouillie. En général, ça le calme. Ça les Russes n’ont jamais osé faire ça. Ils auraient dû. Quand les missiles ont plu sur la Syrie, ils ont négocié avec les Amerlos : "Eh, dites, amusez-vous les gars mais attention quand même… On est obligé de vous le dire : "Un mort chez nous et un de vos bateau ira par le fond". Ça faisait viril, on montrait quand même ses muscles, mais connaissant le deal préalable ça n’a pas beaucoup impressionné les observateurs avertis. Ça s’est bien passé et la défense anti-aérienne syro-russe a fait du bon boulot mais pas trop quand même, pour pas fâcher les "partenaires" américains. C’était la deuxième fois que ces crétins s’amusaient à ce jeu. Aucun missile n’aurait dû passer. Les Amerlos (et les Français) auraient compris le message. Et c’est comme ça depuis le début de la guerre en Syrie. Il y a eu des morts Russes (militaires ou privés) tués par les Amerlos. Et les Russes n’ont pas réagi. Du moins pas officiellement. Couler la vedette française qui a tiré son petit missile ultra performant de dernière génération aurait calmé le pervers de l’Elysée. Les Russes le pouvaient. Ils ne l’ont pas fait.
 
C'est pas parce que l'Empire est en décadence qu'il est mort. Un homme blessé qui n'a que peu à perdre ou qui est suicidaire, aura un comportement de fou et prendra tous les risques. Ça Poutine le sait mais comme dit madame Golovko, il n'est pas seul. Derrière lui travaille une meute d'arrivistes et d'incapables qui n'ont d'autre but que de s'enrichir et non pas de défendre leur pays.
 
La Russie n’est pas faible militairement et les Russes sont de très bons soldats. Quant aux armes qu’elle possède je crois comprendre qu’elles seraient terriblement efficaces si Poutine décidaient de s’en servir. Mais il ne veut pas, même s’il sait qu’il pourrait y être contraint. C’est là qu’est le nœud gordien. Poutine, contrairement à ce que pensent Saint-Germain des Près et les homosexuels du lobby, est un humaniste, il sait ce que la guerre a coûté à son pays, ce qu’ignorent les petits marquis parisiens et les débiles de Washington dont les souvenirs de guerre chez eux remontent à la guerre de sécession.
 
C’est là qu’est le problème de Poutine et des Russes en général. Ils sont humanistes ils l’ont toujours été malgré l’existence des camps, du Goulag, de la répression, du "communisme". Ils ne veulent pas la guerre même s’ils sont prêts à mourir. Les Amerlos, c’est le contraire, ils veulent la guerre mais la guerre "zéro mort", la guerre dans un fauteuil, avec des drones là-bas… Ou bien de l’Hiroshima-Nagasaki. Et si c’était ça qui les attend ? Qui pleurerait si Washington, San Francisco et New York étaient rasés ? On aurait la paix pour un siècle.
 

Individualisme vs communisme

Article lié : Nationaliser le capitalisme US ?

jc

  19/08/2018

Pour moi le problème n'est pas celui du capitalisme mais celui de sa finalité.
 
Pour quoi capitaliser? Le capitalisme de l'écureuil qui capitalise les noisettes pour passer l'hiver me semble parfaitement légitime. Au contraire de l'écureuil qui capitalise toutes les noisettes de son environnement pour empêcher les autres écureuils d'en profiter: l'excès de tout devient défaut.

Struggle for life

Selon moi le problème fondamental est celui du conflit individualisme/communisme. Le communisme façon URSS a échoué et je suis convaincu que l'individualisme anglo-saxon* (qui impose son idéologie à tout le bloc BAO) est en train d'échouer.

Le problème fondamental consiste à réguler ce conflit binaire individualisme/collectivisme.
Il s'agit d'un conflit entre l'individu qui lutte pour sa propre survie et de la société -en quelque sorte de l'espèce humaine puisque notre société est dorénavant irréversiblement mondialisée- qui lutte également pour sa propre survie. Survie du corps humain vs survie du corps social, survie de l'espèce. La régulation à l'oeuvre** a de bonnes chances d'être la même que dans celle des conflits inspiration/expiration, systole/diastole, voire Jérusalem céleste/Paradis terrestre***. Thom a beaucoup écrit sur le sujet.


*: Margaret Thatcher: "There is no such thing as society."

**: Thom: "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés."

***: Cf. René Guénon, "Le règne de la quantité et les signes des temps", chap. XXIII.

A mon avis Poutine a raison .

Article lié : 1941 ou 1992 ?

Christian Feugnet

  19/08/2018

Il est ambitieux et fort , il espere une acceptation   sincere et durable de la domination Russe . Ce que savent ces fils de putes , ces bastards d americains . L ulkraine c est trop important pour la Russie .

Je continue je suis sur un mobile tactile

Article lié : 1941 ou 1992 ?

Christian Feugnet

  19/08/2018

Qui comme l ukhraine fait n importe quoi . Pour eclair un peu plus .  L ukraine c est une cohabitation d ennemis ingerables chacun par eux memes et pire les deux ensembles . Y a les ukhrainiens de langue ,anomalie historique , et les russophiles qui ne sont pas russes ,comme ceux de Crimee . C est des ingouvernables eux aussi ,des cosaques . Si vouus savez pas ce que sait  allez donc a Amberieu en Bugey ,en France de chez  ou y en a , voir quel est le pire cauchemar du maire : le quartier cosaque . Avec son general , comme il se doit , depuis deux cent ans  en gros qu ils sont là . Alors Poutine attend que ça ait pourri suffisement que les uns et les autres soient fatigués de leurs conneries , mais c est long , c est profond .
Sinon y aura des problemes droits de l homme dont l occident va se regaler .

Autre difference entre ces gazs .

Article lié : La sénatrice sacrilège

Christian Feugnet

  19/08/2018

Le méthane c est leger ça monte .
Le butane/propane c est lourd ça se rassemble et se concentre .

Par analogie avec les gazs .

Article lié : La sénatrice sacrilège

Christian Feugnet

  19/08/2018

Y a pas de sysreme parfait , y a toujours des fuites . On a une difference entre methane et butane/propane . Le methane c est comme l ultra gauchisme , ç a se voit ça s emflamme à l air libre .
le butane/propane non , ca s accumule discretement , sans faire de bruit ,et ça explose à la moindre etincelle , qui ne manque pas de se produire .
Beaucoup plus dangereux ....

Suicide d'une nation d'hommes libres

Article lié : La sénatrice sacrilège

Didier Favre

  19/08/2018

La proposition de loi de « responsabilisation du capitalisme » propose que toute firme privée de plus d’un milliard de dollars de revenus soit soumis à la surveillance du gouvernement US dans son comportement éthique et politique.
Les USA sont comme un individu souffrant de très graves et très profonds conflits internes. Quand il ne peut pas les résoudre, il ne lui reste que le retrait dans une position antérieure à la création de ce conflit. S’il peut le résoudre depuis ce point de vue, il s’en sort. Pour l’instant nous sommes loin de cette résolution pour les USA.
La dame a critiqué, selon moi correctement, la façon absolument honteuse dont le régime a sauvé les banques avec l’argent des contribuables et la machine à fabriquer des billets de la FED. Il me revient à l’esprit que la FED est un conglomérat de banques privées ayant le pouvoir d’imprimer les billets. Sa puissance est si énorme qu’elle est confondue avec une institution étatique. Cette confusion permet aux défenseurs de la déesse Marché de prétendre qu’elle est l’état. Ce sauvetage me dit que ses chefs se rappellent quand il est nécessaire qu’ils sont une entité privée. Cette confusion privé-état me semble plus large que celle de la FED. Les liens état profond (CFR par exemple) et journalisme me poussent à le croire.

De cette critique, elle tire que l’état peut et doit surveiller les puissants. Le scandale absolu du sauvetage de Wall Street par Obama et compagnie rend le premier difficile à défendre. Le second montre où se situe l’état fédéral face au premier. Il travaille pour le premier. Je serais très curieux de connaître la proportion de Wall Street dans le PIB des USA. Le dernier chiffre dont j’ai souvenir et qui date de 20 ans au moins était de 41 %. À cette époque, une chute de la finance aurait représenté une contraction de l’économie plus grande que celle dont les Grecs souffrent. Je pense que la disparition de cette proportion cache le fait honteux qu’elle a dépassé les 41 %. Les USA ne peuvent simplement pas se passer de la finance pour survivre en tant que puissance. Ils ne peuvent pas non plus la défendre vu ce qu’elle a fait au pays.

Seul un tout petit groupe de personnes peut défendre la finance. Vu leurs moyens illimités, ils peuvent piloter le reste du pays. Ici, ils ont un problème. Chaque habitant des Etats-Unis sent dans sa vie de tous les jours ce que ces quelques riches leur font subir. Le 1 % est un argument très fort.
Warren surfe sur le ressentiment justifié de la majorité du pays contre la finance. Elle tente de rameuter les mécontents derrière sa candidature. Vu que sa proposition de loi est discutée, cela marche.
Nous avons donc une force infinie (la finance et ses défenseurs) qui entre en collision avec un roc inamovible (le 99,99 % de la population US). C’est un conflit intérieur dont la profondeur me donne le vertige.

Je rejoins donc l’auteur sur son opinion « selon laquelle la psychologie de l’américanisme est mortellement touchée.. » Quoiqu’il arrive, les USA en ressortiront soit détruits, soit transformés. Je redoute le premier cas (armes nucléaires à gogo entre autres). Je souhaite le second cas mais sans espoir.

Pour ressentir de l’espoir, il faudrait que des gens riches et puissants qui ont basé leurs vies sur un dogme d’inculpabilité et d’infaillibilité y renoncent. Un Français avait travaillé des années avec Bernard Madoff et était à la retraite quand le scandale lié à ce Monsieur a éclaté. Il n’avait pas à souffrir d’accusation de complicité, de besoins financiers. Par contre, selon une personne qui le connaissait, il n’a pas supporté l’idée que tout le travail qu’il avait fait, toute la vie qu’il avait mené se basait sur rien, sur un mensonge. Il s’est suicidé.

Je rejoins l’auteur une nouvelle fois sur la citation d’Abraham Lincoln «Si la destruction devait un jour nous atteindre, nous devrions en être nous-mêmes les premiers et les ultimes artisans. En tant que nation d’hommes libres, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant » et les USA sont en train de se suicider. Ils représenteront « le plus retentissant échec que le monde ait jamais connu… ».

Cela rend le désir de guerre des élites USA compréhensible. Ils sont en posture agressive contre le reste du monde et cela ne peut que mal finir.

Nuance .

Article lié : Nationaliser le capitalisme US ?

Christian Feugnet

  19/08/2018

Il y des cas particuliers où la nationalisation a un sens . Quand celà fait partie d'une serie de mesures complémentaires , controle des changes ; des échanges ( douanes ) , ou de ressources stratégiques  et ....des dirigeants .  C'est un état de guerre , au moins économique .

Si c est comme vous dites et ça pese .

Article lié : La sénatrice sacrilège

Christian Feugnet

  18/08/2018

Comme Warren elle meme  c est qu ils sont vraiment mal . On le savait deja  , mais pas que certains et pas n importe lesquels le savaient eux aussi .

Sur le message specul antisysteme .

Article lié : La Turquie-2018 à l’ombre de 2008

Christian Feugnet

  18/08/2018

Je crains d avoir anticipé . J ai suivi ç a aujourd hui un peu tendu . J attendais le reveil des americains .
c est fait ça craint dans lea mauvais sens . Pour autant la partie n est pas finie .

Je dirais meme plus comme dirais Dupont (t)

Article lié : T.C.-56 : Démence cosmique

Christian Feugnet

  18/08/2018

Avec internet on a un amplificateur ,mauvais côté de la chose . Suffit de faire une video accrocheuse ,façon bonimenteur de foire , ou de creer un scandale pour se faire connaitre et toucher de l audience ( = droits d «auteur» )
Voyez comme les presentateurs tele en rajoute , façon scandale .

Me vient une explication rationnelle

Article lié : T.C.-56 : Démence cosmique

Christian Feugnet

  18/08/2018

Le surnumeraire des postulants journalistes ou «litteraires» transhumanises .
D où une surenchère de servilite , y compris malhonnetes intellectuellement  ,ce qui en rajoute encore . Si c est ça on a pas finit d en voir la fin , a mon avis .
 

La nécessaire vertu de l'escroc (2/2)

Article lié : T.C.-56 : Démence cosmique

Alex Kara

  18/08/2018

Partie 3 - Détruire l'idée de la Res Publica

La “résilience” de ce petit groupe est liée à l'impératif complètement existentiel de maintenir la “narrative” de l'escroquerie, à qui ils se sont liés pour le pire.

Mais une “narrative” qui ne fonctionne pas n'est pas pour autant une preuve (exemple : la contestation de la version officielle du 11/09/2001), il faut donc éviter tout mécanisme qui puisse établir et rendre publique la preuve de l'escroquerie politique.

C'est alors l'habituel concert d'étouffement des affaires, du temps qui passe, des témoins-surprises etc. etc. (Cf le BenallaGate avec le dysfonctionnement des institutions républicaines, très bien décortiqué par Régis de Castelnau).

Mais l'existence d'escroqueries impunies pose un problème plus fondamental, qui est la bonne marche des affaires. Or c'est là le rôle premier d'un Etat : que les choses fonctionnent.

Il est intéressant que les “ennemis des Etats-Unis” selon la narrative soient des entités politiques qui transcendent, qui ont une sorte de religion d'Etat : la Russie orthodoxe, l'Iran chiite et la France républicaine. Dans 'The Anatomy Of Fascism”, Robert Paxton explique (pages 68 à 73) que le fonctionnement (même imparfait) des structures de la Troisième République est un facteur déterminant dans l'absence d'une implantation d'une idéologie fasciste en France. Je cite , page 71 : “(...) the importance of the republican tradition for a majority of French people's sense of themselves cannot be overestimated.”

Il est très probable que les Etats-Uniens qui soutiennent Trump ont eux aussi cette notion que les choses doivent fonctionner, et que les escrocs profitant des dysfonctions (voire les créant) doivent disparaître. Peu importe comment, en vérité, car dans ces réalités politiques, comme nous le savons depuis Richelieu au moins, nous savons que la Raison d'Etat n'a pas besoin de procéder de manière vertueuse.

La nécessaire vertu de l'escroc (1/2)

Article lié : T.C.-56 : Démence cosmique

Alex Kara

  18/08/2018

Si nous prenons comme base la déclaration du sommet d'Helsinki le mois dernier, et que nous la modélisons à l'extrême, nous avons :

- d'un côté des criminels comme Bill Bowder qui détournent 400 millions de dollars pour les consacrer à l'influence d'une éléction en faveur de Mme Clinton, forme d'accaparement de la direction d'une grande puissance (les Etats-Unis) et de l'influence mondiale de celle-ci à des fins sinon personelles, du moins ciconscrites au sein d'un très petit groupe. On notera qu'un des membres de ce groupe (l'ancien directeur de la CIA John Brennan ) criera aussitôt à la “haute trahison”.

- de l'autre côté, Vladimir Poutine qui rappelle le rôle très central du pouvoir judiciaire dans une démocratie (ou si on va plus loin, dans tout Etat digne de ce nom, c'est-à-dire un Etat de droit).

J'ai beaucoup apprécié de trouver dans votre article le terme de “résilience” pour qualifier cette “pathologie”, que je nomme pour simplifier “escroquerie”. Il s'agit de personnes qui se sont liées, à des degrés divers, à une entreprise de nature criminelle. Leur “résilience” vient de la nature même d'une escroquerie.

Partie 1 - L'escroquerie se base sur une fiction vertueuse

Pour qu'une escroquerie fonctionne, il faut qu'elle ait tous les atours de la légalité afin de susciter la confiance de ceux que l'on veut escroquer. Ceci crée une fausse réalité qui est nécessairement vertueuse, puisque un accident de parcours, une erreur, entâcherait la confiance absolue que l'escroc veut maintenir.

Si l'on s'occupe de quelque chose, de quoi que ce soit en vérité, il y a inévitablement des erreurs, des ajustements et corrections à faire, voire des fautes. C'est la réalité humaine, ce qui fait que nous puissions progresser, et c'est qui fait également la qualité des dirigeants, qui doivent prendre en compte ces risques et agir avec prudence et méthode.

Prudence et méthode, voilà des mots que l'on associe à des tribunaux, justement, mais certainement pas aux escroqueries politiques dont il est question ici. Car non seulement l'escroc ne s'est jamais trompé, dans l'histoire qu'il donne de lui-même, mais il peut fournir ce que personne d'autre ne peut faire : l'affaire du siècle, l'opportunité d'une vie etc.

Partie 2 – gérer la phase post-escroquerie

C'est le stade où l'on pourrait dire que le parallèle avec le monde politique s'achève ici, car l'escroc disparaît une fois son méfait accomplit, alors que la direction d'un Etat reste aux commandes. L'escroquerie (faute d'un meilleur terme) agit alors sur plusieurs aspects :
l'escroc a tenu sa promesse, c'est l'escroqué qui a mal compris (le droit des contrats aux Etats-Unis est plein de cela, les Peaux-Rouges pourraient nous en raconter…)
l'escroc a agi pour le bien de l'escroqué (comme disaient les Rolling Stones, “you can't always get what you want, but you might find what you need”)
il n'y a pas eu d'escroquerie car l'escroc ne peut pas en être un (rôle des médias, importance de témoins de moralité faisant eux-même partie du complot, “inculpabilité” Etats-Unienne telle que démontrée amplement par dedefensa)
un facteur extérieur a empêché l'affaire de se conclure, ce n'est pas la faute de l'escroc (les Russes…)
l'escroqué est en fait le vrai coupable de par sa nature (tous ces salauds de pauvres qui se droguent, c'est à cause d'eux que la Sécurité Sociale ne peut pas fonctionner)

Lorsque l'escroquerie est finalement comprise comme telle, on peut :
chasser l'escroc avéré pour le remplacer par un nouvel escroc (“Hope”)
ridiculiser ceux qui dénoncent (c'est la menace, dans la fable du roi nu, sinon on peut crier au complotisme etc.)

In fine, lorsque rien de tout cela ne fonctionne, on fera jouer des muscles (militarisation de la police, privatisation de la force publique, impunité d comportement de Benella etc.). Or à ce stade la population en vient à différentes manifestations de résistance passive et de recherche d'alternative, ce qui rend de nouvelles escroqueries plus difficiles et moins rentables.

Néant et Géants

Article lié : T.C.-56 : Démence cosmique

Didier Favre

  18/08/2018

http://www.dedefensa.org/article/tc-56-demence-cosmique


Je me rappelle d’avoir choisi de décrire les événements actuels comme une guerre mondiale d’un type nouveau. Je croyais qu’il s’agissait d’un affrontement entre deux blocs : Eurasia contre BAO. Je reconnais mon erreur.

Ce n’est pas une guerre. C’est un effondrement.

La financiarisation de la « société » BAO a été un échec absolument sanglant. Ses tentatives de lutter contre la drogue, le terrorisme sont des désastres si énormes qu’elles pourraient être nommées méthodes de propagation de la drogue et du terrorisme avec plus d’arguments pour la seconde idée que la première. Le décollage absolument délirant de la chose nommée « Raison » des Lumières avec les événements. Ce décrochage se voit surtout dans les sciences sociales actuelles. Ses « avancées » commencent à se voir dans la vie de tous les jours car elles sont imposées de plus en plus violemment. Je ne parle pas de la fin visible des ressources de la terre (une très grande nouveauté), de la pollution de plus en plus horrible et de la disparition d’espèces sauvages à un niveau comparable à celles observées durant le passage du Crétacé au Tertiaire.

Notre monde (le BAO) a remplacé son âme par une mécanique intellectuelle qui tourne à vide de plus en plus vite et de plus en plus fort pour pouvoir continuer à nier son échec et protéger ses « avancées ». Cette mécanique n’autorise que la finance comme régulation des relations humaines. Cette finance ne permet que de gaspiller les ressources de plus en plus rares.

J’ajoute que le principe divinisé de la concurrence libre et ouverte implique que dans toute relation humaine il y a un vainqueur et un vaincu. Seules les relations de pouvoir sont compréhensibles à ces gens et à leurs philosophes. La notion de vérité indépendante de la volonté humaine leur est si étrangère qu’ils peuvent nier sans problème toute autre vision du monde.

Voltaire a été, à ce niveau, un géant. Il a invité ses amis à mentir. C’était un propagandiste de génie. Il a carrément inventé l’opinion publique. Son plus grand but dans la vie était d’être riche. Les histoires sur son avarice et l’énormité de sa fortune sont savoureuses. Il haïssait passionnément toute vision contredisant la sienne. Je comprends pourquoi il est littéralement adoré par nos élites les plus pures.

Descartes a été un autre géant dans ce domaine. De son discours de la méthode j’avais noté sa solitude absolue quand il a eu sa grande idée. De cette idée, il a voulu en déduire tout l’univers à l’aide de sa seule raison. Si jamais vous avez du temps à perdre, lisez ses théories fort oubliées sur la météorologie ou le fonctionnement du cerveau. Elles annoncent les délires des études de genre ou celle, pas piquée des vers, de l’auto-ethnologie. J’aime aussi beaucoup les défenseurs de la terre plate en vie actuellement. Ils respectent aussi la méthode cartésienne. Il a réellement inventé l’expert sur tout qui fait tant de dégâts avec ses certitudes construite dans un bureau isolé lui permettant de reconstruire le monde à l’image de ce qu’il a dans sa tête.

Descartes a jeté l’observation de la réalité. Voltaire a jeté le souci de la vérité par sa prétendue capacité à pouvoir parler de tout avec autorité.

Ces deux là et quelques autres (Kant est pour moi un bon candidat) ont créé le monde où nous vivons.

Si un expert à la Voltaire nous dit que Poutine a fait personnellement tomber le pont en Italie, nous ne pouvons que nous incliner. Cela devient un fait établi avec autant de solidité que le lever de soleil demain. Les experts cités dans le Russiagate sont souvent des sources du milieu du renseignement dont nous ne pouvons rien savoir et dont il ne faut pas discuter l’autorité. Ils appliquent la méthode de travail cartésienne. Steele du fameux dossier éponyme a fait le travail tout seul comme un grand et a reconstruit la réalité selon les besoins du client.

Hillary Clinton est un autre cas extrême. Elle a accusé tous ceux auxquels elle a pu penser en dehors d’elle. J’ai juste un souvenir de combien cette liste est longue et extraordinaire. Elle ne peut pas admettre une responsabilité dans son échec. C’est un cas de niveau archétypal d’individu ayant reconstruit la réalité selon ce qu’il a dans sa tête.

Tout ce qui en sort est une agression contre sa personne. Le pire est que, vu de son point de vue, c’est exact.

Le prix à payer pour une reconstruction de l’univers selon son esprit est que toute opposition, contradiction ou même embarras est une remise en question de ce qui constitue l’identité du créateur. C’est une menace et une attaque contre la personne. Toutes les violences en deviennent admissibles.

Dans ce prix, un effondrement de sa vision du monde signifierait un effacement de sa personnalité. Je crois que cela se décrit en psychiatrie comme une psychose catatonique. Imaginez vous ne disposant même pas de l’usage de vos réflexes moteurs. Tout est effacé dans votre esprit quand vous souffrez de ce truc.

Vous vous retrouvez face à ce néant tapis en chacun de nous. Il est si énorme et si effrayant que bien des gens préfèrent tuer et se faire tuer pour s’en protéger. C’est le moteur des guerres à mon avis. Je vois dans ce néant le moteur des sciences, des religions, des philosophies. Ce sont toutes des constructions pour nous éviter de rencontrer ce truc.

J’ai le triste privilège de l’avoir rencontré en personne. Vous ne pouvez que me croire ou refuser ma déclaration. Entre le regarder et mourir, j’aurais préféré mourir. Mon problème est que je crois en Jésus-Christ, Dieu. Je vous garantis qu’il m’arrive trop souvent à mon goût de regretter ce fait. Sans Lui, je pourrais sereinement me suicider et arrêter de devoir affronter ce néant.

C’est ce savoir désagréable qui me permet de lire ce texte en me disant que je comprends les défenseurs du Russiagate. Je comprends Hillary Clinton dans son déni. Je comprends le désespoir de Gibbon et la dépression de Grasset. Je suis d’accord avec lui quand il dit que le Russiagate n’est qu’un exemple. Je suis d’accord avec lui quand il parle d’un effondrement et qu’il cite Gibbon en disant que le truc est inévitable.

C’est la construction de la réalité par des géants comme Descartes, Voltaire, Kant qui s’effondre car elle ne marche plus. Elle patine dans le vide et ses utilisateurs se retrouvent face au néant qui les enserre de tous côtés. Ils ne disposent ni des moyens, ni des ressources intérieures pour changer de vision du monde. Le résultat est une panique de niveau existentiel. Elle est si forte que l’esprit cesse de fonctionner. Essayez pour voir pendant un grand stress où même la mort serait un soulagement d’effectuer quelques opérations arithmétiques du style 15 + 18 ! Je vois les adeptes de ces géants dans cette situation.

Il leur faudrait une vision du monde qui accepte l’échec, qui accepte que le monde extérieur échappe toujours, dans sa plus grande partie, à la volonté humaine. Il leur faudrait une vision du mode qui les fait entrer en relation avec ce dernier.

Il nous faudrait un géant ou alors une foule capable de se parler, de se comprendre, avec une idée pour en sortir. J’ai un doute et je sais avec une certitude effrayante que je ne suis pas un géant.