laurent laurent
17/11/2018
L'état actuel des forces armées américaines me rappellent une nouvelle d'Arthur C Clarke intitulée : « Supériorité ». En résumé, deux flottes interstellaires s'affrontent. L'une d'entre elle semble très en avance technologiquement alors que son ennemie est en infériorité technologique. A force de vouloir trouver l'armement ultime, la flotte technologiquement supérieure va d'échec en échec souvent à cause de « petit rien » qui font dysfonctionner le système et fini par être défaite par l'armée adverse. Je l'ai relu il y a peu et cette nouvelle me semble dresser le portrait de l'état actuel des forces armées US.
EricRobertMarcel Basillais
17/11/2018
1/ Lorsqu'on parle de désintégration du REEL, cela me gêne : car le réel désigne, selon moi, la vérité de situation elle-même, ce qui est et ne peut pas ne pas être, ce qu'en Ontologie on appelle l'Être en ACTE.
2/ Inversement ce qui est déguisé, simulacre et éventuellement détruit par le flot même de la communication, c'est, selon les cas :
2.1 une impossibilité logique et ontologique qui tente de se faire adouber par le cerveau visé comme une possibilité : là, on est dans la folie ou la tentative de transmission de la folie, comme une épidémie virale informatique, mémétique, de folie induite.
J'ai montré dans mon premier ouvrage LOGOS.PDF (pages 57 & sq.), qu'il existe 4 types de monstruosités logiques et ontologiques en Philosophie, en Religion et dans le monde courant… à sa perte :
https://ericbasillais.files.wordpress.com/2016/11/logos.pdf
Le Relativisme (Equivocité),
le Monisme (Univocité),
l'Universalisme (Relativisme conduisant à son contraire, le Monisme) et
le Mysticisme (défini comme identification sans recul à Dieu lui-même, impliquant hybris et contradiction)
2.2 une possibilité, certes, mais non en acte , tout au contraire : un Être en PUISSANCE ( toujours selon la terminologie ontologique d'Aristote, mais en utilisant le lexique Français, le Grec ne signifiant plus rien à grand monde : Eidos/Hyle pour la Physique aristotélicienne ou Energeia / Dynamis pour la Métaphysique aristotélicienne). Nous sommes là dans l'ordre du processus (interminable) plutôt que de l'action soudaine (instant karma). C'est le lieu, non de la folie, mais de l'épuisement nerveux et psychique.
jc
17/11/2018
(Dans mon précédent commentaire j'ai confondu Foucault et Deleuze. Erreur sans doute en rapport avec mon peu d'intérêt pour le post-modernisme*.)
*: On pourra regarder où Thom place la littérature post-moderne sur sa carte du sens à la fin de PNPE. Carte disponible sur la toile: http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41
En revisualisant cette carte et sa légende, je ne peux m'empêcher de faire l'analogie Trump-chaos-eau trop chaude, Macron-néant-eau trop froide. Et, en pensant à la bonne plage de température où apparaissent les cellules de Bénard, de méditer le thomien "En haut le chaos des forces naturelles ; en bas, la paix du néant ; entre les deux, une sorte de croissant que l’on peut renverser, et que l’on peut voir comme un canot flottant sur le bouillonnement des forces naturelles")
——————————————-
Les moments où une société prend conscience d'elle-même sont rares* (guerres, révolutions…). Peut-être même entrons-nous avec le mouvement des gilets jaunes dans un tel moment? Et "prise de conscience" renvoie évidemment à "psychisme".
Thom compare le psychisme d'une société au psychisme animal**. Selon lui l'animal n'a pas d'ego permanent car son ego se forme "de novo" seulement temporairement dans principalement trois situations déclenchées selon le mode pavlovien: celles où il se "considère" soit prédateur, soit proie, soit partenaire sexuel.
Thom consacre un paragraphe du chapitre "Pensée et langage" de SSM (2ème ed. p.323) au psychisme des sociétés. Le voici:
"On peut se demander [...] si un groupe social est muni d'un "psychisme" qu'on peut considérer comme autonome. il semble que le psychisme social présente un caractère fragmentaire très semblable au psychisme animal: la société ne trouve sa conscience qu'en face d'une tâche urgente où son existence, sa stabilité sont menacées (une guerre par exemple); de même, la conscience spatiale d'une société présente un caractère très local, focalisé sur certaines zones menacées; autant de caractères communs avec le psychisme animal. Par contre, les grandes manifestations collectives que sont les fêtes, les célébrations collectives sont l'homologue du rêve chez l'individu, manifestation virtuelle des formes génétiques. La sémantique individuelle en est peut-être une autre manifestation.
Une telle vision des sociétés est foncièrement pessimiste en ce qu'ellle montre que l'injustice sociale est inéluctablement liée à la stabilité du corps social. Personnellement, je crois que la seule manière d'atténuer l'oppression est de cesser d'attribuer aux formes sociales (aux nations en particulier) une valeur éthique. Le mot célèbre de Goethe: "mieux vaut une injustice qu'un désordre" ne se justifie que dans la mesure où le désordre pourrait engendrer des injustices pires encore. mais si les individus ont atteint un niveau moral suffisant pour ne pas exploiter à leur profit immédiat une défaillance temporaire de l'autorité, ce danger n'est pas à craindre. En ce cas une situation très labile, à autorité fluctuante***, a toutes chances de se révéler le régime optimal pour les individus.
Il serait également tentant d'envisager l'histoire des nations comme une suite de catastrophes entre formes métaboliques; quel exemple de catastrophe généralisée que la décomposition d'un grand empire, comme celui d'Alexandre. Mais il faut de toute évidence se borner; dans un sujet comme l'Homme, on ne saurait pénétrer qu'à la surface des choses. comme héraclite l'a dit: "tu ne saurais atteindre les limites de l'âme, aussi loin que te porte ta route, si profonde est sa forme.." "
*: Autrement dit les moments où Margaret Thatcher ("There is no such thing as society") a tort sont rares ... mais existent.
**: Cf. le chapitre "Pensée et langage" de SSM, 2ème ed. et/ou "psychisme animal, psychisme humain" de AL
***: Le paragraphe précédent (p.322) est consacré à la société fluide.
EricRobertMarcel Basillais
17/11/2018
Il existe une passerelle entre neo cons et trotskistes.
Les deux sont des couvertures pour le deep state israelo-onusien.
Les uns préparent la guerre. Les autres se proclament anti-guerre, afin de maîtriser dialectiquement le processus mondialiste.
Si les neo cons gagnent la guerre mondiale, les autres changeront de casquette. S'ils perdent, tous deviendront l'avant-garde du mouvement révolutionaire international.
Dans les 2 cas, un seul programme : domination mondiale sur une humanité sans origine controlée.
Sur le détail technique, on est peu renseigné. Technologie oui…évidemment mais encore…?
https://ericbasillais.files.wordpress.com/2018/06/climax1.pdf
Enfin, 2022 est dans la fourchette 2020/2080 prévue pour le Temps Critique (Tc) concernant l'emballement de la Technosphère
jc
16/11/2018
II. Aristocratie.
Il est écrit dans la constitution de la Vème République (au titre premier "De la souveraineté", article 2) que "Le principe de la république est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple".
C'est donc bien au peuple, et à personne d'autre, qu'il incombe de secréter en son sein son aristocratie, de coopter les plus aptes à le gouverner. Longue et lourde tâche, comme le rappelle Vigny.
(Le moins qu'on puisse dire c'est que la façon actuelle qu'a la France en particulier et le monde occidental en général de secréter ses élites politiques laisse à désirer… Sans parler de ses autres élites -économiques, financières, artistiques, scientifiques, etc.-)
Je voudrais ici esquisser métaphoriquement sur quels critères pourrait (devrait?) se faire ce recrutement. Avec, pour fixer les idées, en vue principalement la politique.
Pour ce faire il faut avoir foi en l'analogie du microcosme et du macrocosme, c'est-à-dire la foi en ce que le corps-âme humain (microcosme) a la faculté de simuler (très imparfaitement bien sûr) le monde extérieur (le macrocosme). Et il faut avoir foi en l'analogie corps-âme social/corps-âme humain. Autrement dit il faut accepter une vision de type thomienne du monde.
Ceci étant admis le point suivant est alors l'acceptation de l'analogie selon laquelle l'aristocratie politique est à la sociologie ce que la lignée germinale est à la biologie. L'acceptation du principe du gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple exige que l'aristocratie soit secrétée par le peuple, donc -analogie biologique- que la sécrétion de l'élite se fasse par un mécanisme de type lamarckien (sécrétion des cellules germinales par les cellules somatiques analogue à la sécrétion de l'élite par le peuple). Ceci exige donc une vision autre que néo-darwinienne de l'évolution biologique puisque le dogme central de cette vision est l'existence d'une barrière entre soma et germen -la barrière de Weismann-.
L'analogie thomienne différenciation cellulaire/différentiation des fonctions (développement embryonnaire d'un oeuf "totipotent"/développement de Taylor d'une fonction) (cf. SSM 2ème ed. p32) permet de donner ici une idée très grossière de la façon dont le peuple doit sécréter son aristocratie.
Nous n'avons qu'une connaissance extrêmement locale de l'univers. Et comprendre (et/ou expliquer) le monde consiste à progressivement à recoller ces (et ses) connaissances locales pour obtenir une connaissance plus globabe. Et d'avoir des intuitions hautes, des visions du monde, des théories, permet d'aider à avoir cette connaissance plus globale.
Etant donné une fonction lisse, c'est-à-dire suffisamment différentiable, f(x), et un point a -une donné locale, en fait ici ponctuelle), un benêt, un crétin, assurément pas un aristocrate, "verra" la fonction f(x) comme étant f(a) -et sera pour cette raison noté 0-, autrement dit comme étant une fonction constante, un peu comme quelqu'un du XXIème siècle pour qui la terre serait plate. Un individu noté 1 verra la fonction f(x) comme étant f(a) + (x-a)f'(a) (f'(a) étant la dérivée de la fonction f au point a -il faut avoir fait un peu de maths…) donc comme une fonction dite affine, dont le graphe est une droite: pas un aristocrate, pas un benêt non plus. Un individu noté 2 verra la fonction f(x) comme étant f(x) + (x-a)f'(a) + 1/2(x-a)²f"(a), dont le graphe est une parabole. L'aristocratie sera ici formée des individus qui ont la note maximum, c'est-à-dire qui arrivent à simuler au mieux la fonction f(x): une nouvelle forme de sélection naturelle!
(Pour faire une analogie avec la biologie, l'aristocratie animale -non humaine- ne semble pouvoir dépasser la note 4 parce que la réalisation physique de leur cervelle, qui lui permet de simuler le macrocosme, est limitée par la dimension de l'espace-temps. Les humains, certains au moins, peuvent aller plus loin.)
Pour les non-matheux une autre analogie est celle de l'arc-en-ciel. Un aveugle, noté 0, le verra blanc (et sera vêtu de blanc pour être reconnu comme tel par ses concitoyens). Un individu plus évolué le verra rouge et violet (première différenciation du blanc, celle du drapeau "roseau" (analogiquement ce sera quelqu'un capable de savoir s'il est un garçon ou une fille…), il sera noté 1. Un individu normal sera vêtu de vert ou de jaune, les deux couleurs centrales de l'arc-en-ciel, signifiant par là qu'il "voit" les 7 couleurs de l'arc-en-ciel: il sera noté, disons, 4. Un aristocrate de la vision en couleur (un "grand" peintre par exemple) "verra" sans doute beaucoup plus de couleurs, c'est-à-dire différenciera beaucoup mieux le blanc initial que l'individu "normal".
On voit que la vision thomienne ici esquissée conduit à une société de castes, un peu à celle que décrit Aldous Huxley dans "Brave new world". En politique dans une telle société les classes inférieures sont constituées de gens d'action qui agissent à leur top-niveau de compétence, sans "rien sous le pied", les classes supérieures étant constituées des gens "qui ont du potentiel" -"qui en ont sous le pied"- capables d'abstraction comme d'action -action qu'ils délèguent le plus possible- (organisateurs de tout poil, architectes, ingénieurs, généraux d'armée, etc). Et si l'on suit Thom* et Grothendieck* l'aristocratie est constituée des rêveurs (certains poètes, artistes, philosophes, mathématiciens…).
On peut regretter la rigidité et l'inégalité foncière de la société de "super abeilles" dans laquelle on risque de s'engager si l'on suit la vision thomienne. Ce qui est certain pour moi c'est que la contre-civilisation "darwinienne" dans laquelle nous vivons est condamnée.
*: Cf. "La clef des songes" de Grothendieck, disponible sur la toile, et "Stabilité Structurelle et Morphogénèse" de Thom dont les dernières phrases de la conclusion est: "Une grande partie de mes affirmations relèvent de la pure spéculation; on pourra peut-être les traiter de rêveries… J'accepte le qualificatif; la rêverie n'est-elle pas la catastrophe virtuelle en laquelle s'initie la connaissance? Au moment où tant de savants calculent de par le monde, n'est-il pas souhaitable que d'aucuns, qui le peuvent, rêvent."
jc
16/11/2018
(Commentaire en rapport plus direct avec l'âme, sinon directement avec "Les Âmes")
L'emblème que je suggère pour la VIème République est un roseau. Avec pour devise: "Une âme inflexible dans un corps flexible".
Pour moi cette devise renvoie aux catastrophes thomiennes et à la théorie (thomienne) du déploiement universel: le potentiel V(x) = x⁴, par exemple, potentiel associé à la catastrophe fronce, est l'âme, et son déploiement universel le potentiel W(x) = x⁴ + ux² + vx en est le corps, corps flexible car dépendant de deux paramètres u et v.
Le verrou égalitaire ayant sauté dans cette VIème République suggérée, cette devise pourrait peut-être s'appliquer à la justice, justice qui pourrait être à au moins deux vitesses:
- d'une part une justice "yin", conciliante, flexible, avec pour devise "Mieux vaut un désordre qu'une injustice"; - d'autre part une justice "yang", inflexible, justice d'appel?*, avec pour devise "Mieux vaut une injustice qu'un désordre".
*: Une mère ayant échoué dans une conciliation de la fratrie, menace les impétrants de faire appel à leur père…
jc
16/11/2018
II. L'aristocratie (suite)
Pour moi l'aristocratie doit commencer à se constituer dès l'école maternelle avec l'apprentissage populaire de l'harmonie: harmonie des formes ondulatoires (sons, couleurs) et des formes corpusculaires (formes géométriques), certains apparaissant sans doute plus doués que d'autres…
Lien entre les deux par le rapport anharmonique et la division harmonique des matheux (un peu plus tard qu'en maternelle!) et par la géométrie arithmétique à la Grothendieck (pour l'aristocratie).
La formule canonique du mythe** de Claude Lévi-Strauss est fascinante. C'est un rapport de rapports. Elle a donc par ce côté peut-être à voir avec l'harmonie des sociétés.
La catastrophe "double fronce" est également fascinante. C'est un couplage synergétique* de deux fronces. Pour moi en rapport, au flair, avec l'harmonie homme/femme (rapport couplage/accouplement?). Certains catastrophiques patentés*** voient un rapport entre la double fronce et la formule canonique du mythe…
*: Le potentiel du tout est plus que la somme de chaque potentiel.
**: Cf. l'article Wikipédia
***: Jean Petitot, Lucien Scubla.
Christian Feugnet
16/11/2018
Néamoins 1 ere armée du monde pour soumettre les petits à son pouvoir . Quoique de plus en plus de peits se rebiffent , plus ou moins efficacement . ( Turquie , Iran , Venezuela , etc ...avec revers comme pour le Bresil ) . La verité de situation par rapport à Chine et Russie risque de s'étendre ,
jc
16/11/2018
II. Aristocratie (suite)
Le fait de modifier la devise V-républicaine "Liberté-égalité-fraternité" en VI-républicaine "Unité/ordre-harmonie-diversité/équilibre ouvre de nouveaux horizons*. Le fait de remplacer égalité par harmonie libère la pensée, l'ouvre sur la possibilité de nouvelles organisations sociales.
Quel est en effet le principe de l'harmonie? C'est de remplacer le rapport entre les choses (concrètes ou abstraites) par le rapport des rapports entre les choses. L'exemple fondamental se trouve en musique où ce n'est pas le rapport des fréquences qui compte mais le rapport de leurs rapports (do mi sol do…). Ainsi le tabou de l'égalitarisme est brisé, il n'y a plus, par actuel principe, égalité des droits et égalité des devoirs pour tous, mais seulement, par nouveau principe, égalité -ou harmonie- des rapports droits/devoirs pour tous**. A chacun son job, hommes et femmes principiellement, non dans l'égalité mais dans l'harmonie.
Une VIème république fondée sur le pari d'une harmonie Homme/Femme?
Femme (XX): conservatisme, communautarisme, survie de l'espèce, spatialité, Paradis terrestre***;
Homme (XY): progressisme, individualisme, survie individuelle, temporalité, Jérusalem céleste***.
C'est certainement caricatural (et j'ai peut-être tout faux!). Mais je pense que ça mérite d'être tenté en grandeur nature. Et je trouve qu'en fait c'est un pari qui n'est pas très risqué...
*: PhG: "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée."
**: C'est, ai-je cru comprendre de ma longue participation passée au blog de Paul Jorion, le point de vue développé par Aristote dans son "Ethique à Nicomaque".
***: Cf. Guénon.
EricRobertMarcel Basillais
16/11/2018
Cela me rappelle Le choix de la défaite (en 1940) d' Annie Lacroix-Riz
Christian Feugnet
16/11/2018
On a d'une maniére générale aux USA une organisation , trés particulére , à mon avis discutable .: les fonds de pension aux pouvoirs considérables . .
En principe le patronat paye "tout" y compris dans certains cas , les études des enfants , en contre partie les syndicats ont le monopole de l'embauche . En aparté , c'est ce systéme qu'à tenté de contrer l'obama care . Or en Californie régne le plus puissanr de ces fonds de pensions .
Christian Feugnet
16/11/2018
Il pourrait sembler abusif de parler de chacun pour soi dans un fief de la social démocratie : la Californie . Tout au contraire car il n'est de socialisme qu'abus de label . Il s'agit là comme ailleurs d'étatisme aux apparences soft , c'est à dire de submersion de réglementations tatillonnes et absurdes . Légimitées par le fait que l'état érant démocratique par définition ( fausse car politique , alors que la liberté essentielle est économique , ce qui ne peut exister en cas de fortes concentrations de richesses productines -boir Montesquieu : grandeur et décadence des Romains ) . Le socialisme est alors tout le contraire de la sociabilité , elle consentie de personnes à personnes .
Un exemple bien conne en France est celui de la sécu . Au départ organisme privé , accord entre syndicats et patronats . Petit à petit l'état a saboté son fonctionnement par réglementations pour au final en prendre le controle , car c'est une source de pouvoir et de financement de premier ordre . Aujourd' hui ç en est arrivé à se financer par spéculation d'ubs , lui méme poursuivi pour fraude fiscale ! . Toutefois par inertie de pensée la sécu est sacrée .
C 'était déjà le but de Bismark en Allemagne , alors que les caisses de salariés et les accords avec le patronat se multipliaient et menaçaient de contre pouvoir .
Alex Kara
16/11/2018
Un empire intègre ce qui fonctionne bien chez ses vassaux et ses alliés, pour en faire une combinaison optimale. Les légions romaines ont eu une organisation inspirée des Grecs, un casque inspiré de celui des Gaulois et ainsi de suite.
En 1917, l'armée des Etats-Unis avait une fonction d'Empire local (doctrine de Monroe), elle était bonne à faire des expéditions au Mexique et à piquer des trucs à des pays modestes comme l'Espagne par exemple (l'essence de la guerre anglo-saxonne depuis ses débuts est la piraterie).
Les délires de l'équipement étatsunien sont déjà risibles à l'époque (je prends ce segment sur les hausses de Krag ( https://www.youtube.com/watch?v=oQAqNqaiQwY&t=74m40s ) tirée de l'excellente chaîne documentaire “C&Rsenal” que je recommande vivement à tous les geeks de la chose militaire qui lisent dde) mais cela n'a pas d'importance, puisque les armes qu'ils adoptent en 1917 sont celles dont on a réellement besoin pour le conflit. La phase de R&D, d'essais et d'essuyage des plâtres a été laissée aux bélligérants. Après cette guerre, un certain nombre de petits pays s'équiperont en fusil-mitrailleurs BAR et en mitrailleuses Browning 1917 & 1919.
En 1941, c'est la même chose. Les batailles aéronavales de 1942 étaient le seul moment où l'inadaptation militaire des Etats-Unis a pu leur poser quelques problèmes, jamais critiques : il a été répété ici maintes et maintes fois que les Etats-Unis écrasent les problèmes, qu'ils substituèrent à la qualité de Lee la quantité de l'industrie unioniste etc.
Les Etats-Unis finissent la guerre avec un super-Spitfire (le P-51) comme avion de chasse, un super Somua-35 comme char (le Sherman, avec la technologie de coque moulée Schneider) (ils commencèrent même avec un Super-B1bis, le M3 Lee/Grant), un super-Kégresse comme Half-Track (c'est vraiment un bidule des 20's dans son apparence). Le concept des porte-avions escorteurs a été pris des Britanniques, et à la fin du conflit cela leur permet de ramener ces autres joujoux ( https://wwiiafterwwii.files.wordpress.com/2016/03/reaper.jpg ) (leurs concepteurs voyageant eux en première classe).
La véritable arme antichar des Etats-Unis a été l'écrasement des capacités de raffinage de l'Axe peu de temps avant le débarquement (on ne saura jamais pourquoi cela ne faut pas fait une année auparavant, dès les conséquences du raid sur Schweinfurt connues, ça aurait bien arrangés les alliés soviétiques…), c'est pourquoi l'inadéquation assez relative des Sherman n'était pas critique (et beaucoup de ces chars étaient de surcroît manoeuvrés par des Anglais et des Français, qui ainsi pouvaient se targuer de n'être pas devenus les Tirailleurs Sénégalais des Américains, un rique que Giraud avait représenté à un moment).
Le concept de bombardement stratégique et sa mise en oeuvre étaient le seul domaine dans lequel les Etats-Unis avaient vraiment obtenu une avance militaire (le développement tellement coûteux du B-29 n'était pas apparu dans un vide technologique), et ce qui leur fit gagner le conflit en position de force écrasante, véritablement sans conteste du côté de leurs alliés-soumis. La quasi-débandade de leur démobilisation en 1945 s'explique aussi ainsi.
Alex Kara
16/11/2018
Merci beaucoup pour votre réponse à mon commentaire, je tiens à m'excuser de la rédaction expéditive de mes commentaires sur un smartphone minuscule car j'étais déjà en retard pour un rendez-vous (et aussi parce qu'il faut toujours répondre rapidement sur dde !)
Maintenant il faudrait vraiment que j'aille dormir, mais non ! car j'ai une chance d'aller un peu plus loin dans l'exposition de mon idée. Grâce à la lecture assidue des articles de dde, mais aussi avec mon expérience professionnelle dans des entreprises étatsuniennes, j'ai élaboré une conception des Etats-Unis comme entité duale.
L'excellence des Etats-Unis réside dans son secteur privé, ou plutôt dans la gestion faite par des personnes ou des intérêts privés. C'est là qu'on obtient des résultats, que l'on innove de manière décisive, c'est là que l'on se rend lorsqu'on est brilliant.
Pendant l'essentiel de son existence, l'armée des Etats-Unis a joué un rôle surtout social (par exemple employer les pauvres et les cadets peu brilliants des grandes familles), mais en fait on peu en dire autant de toute son administration publique, à toutes les échelles. Les preneurs de décision des pouvoirs publics sont intellectuellement et moralement comparables à des élus d'un conseil municipal de petite ville de province, on y trouve toute la corruption et la limitation intellectuelle que l'on s'imagine (ce qui explique les Clinton ou George W, entre autres nombreux exemples). Bien sûr il y a aussi des hauts fonctionnaires très compétents et très dévoués, ce qui permet à cette nation de continuer à fonctionner, comme fonctionne une petite ville de province un peu corrompue (je pense avec nostalgie aux films des années 70, par exemple avec Patrick Dewaere…)
Du point de vue militaire, cela explique le livre “War is a racket” de l'immédiat après-Première Guerre Mondiale, mais aussi l'état actuel des choses de ses forces armées. Je rappelle un de mes commentaires écrits il y a quelques semaines : c'est une armée faite pour vendre, acheter, vendre, acheter… ( https://www.youtube.com/watch?v=H-VXWX-_CuM ). En cela elle ne diffère en rien de ce que sont les Etats-Unis du point de vue technologique (voitures de technologie obsolètes et d'une apprence grotesquement surpuissante, par exemple). C'est un marché captif, dans laquelle la corruption la plus totale est le fonctionnement normal. Nous avons tous ici je pense vu le film “Pentagon Wars” et sa fameuse scène des spécifications du Bradley ( https://www.youtube.com/watch?v=aXQ2lO3ieBA ), ce qui nous fait bien comprendre que ce ne sont surtout pas ces idiots-là à qui l'on va confier la bonne marche du pays.
Peu importe que ces armes soient mauvaises, elles ne seront jamais engagées contre un ennemi “quasi-pair” ou qui que ce soit d'important. Les armes sérieuses, elles, sont développées en secret, souvent par le fait d'entrepreneurs privés ou assimilés, et selon des considérations tout à fait sobres, comme le drone MQ-1 Predator l'a été par exemple.
Une autre conséquence de ce fonctionnement est l'intrication du privé et de “l'exécutif”, par exemple toutes les formes différentes de guerre hybride que nous avons vues déployées ces vingt dernières années. Là aussi le concept est sobre et impeccable : des “boots on the ground” consistant en des quasi-locaux pauvres, aisément fanatisables et droguables, armés au marché de l'occasion, le tout payé en papier-monnaie par les Etats-clients du Golfe Persique, soutenus par des équipes de militaires très professionnels pour les fonctions stratégiques (renseignement, communication etc.), la collaboration des médias, des nouvelles technologies, des alliés-prostitués européens etc etc. Ce que fait Soros est aussi très efficace, dans cette perspective.
(Il faudrait que je développe mon idée que la situation en 1917 et 1941 était tout à fait conforme à cette approche privée et “dé-nationale”, mais pas ce soir). Il faut pas oublier que la guerre c'est avant tout une obligation de résultat. Or après la Première Guerre Mondiale l'Europe est fortement endettée auprès des Etats-Unis, on l'a privée d'un nouveau Congrès de Vienne et sa situation stratégique est grosse de la nouvelle guerre. En 1945 les Etats-Unis sont un des deux maîtres de la planète Terre, de manière évidente et incontestée dès l'époque et jusqu'à la minute où j'écris ces lignes.
On doit considérer Hiroshima et Nagasaki comme un de ces moments comme celui du Dreadnought où toute une technologie disparaît, ou doit au moins s'adapter. La question des forces conventionnelles , sans être dépassée, n'est plus critique depuis 1945, et l'on peut continuer à utiliser des catastrophes comme le Bradley ou le M-16 sans que cela n'influe sur l'issue de cette guerre coloniale continue qui se livre depuis.
Pour moi la question des aéronefs futurs c'est d'abord la question de la formation des pilotes à même d'utiliser la technologie avancée, et de ceux-là il n'y en aura jamais beaucoup dans le monde. Le développement de drones et de robots à IA, c'est la technologie critique, et là ce n'est plus le cirque type F35-Bradley-M16.
jc
15/11/2018
II. Aristocratie. (à suivre)
Il est écrit dans la constitution de la Vème République (au titre premier "De la souveraineté", article 2) -et je suggère qu'il en soit de même dans la VIème) que "Le principe de la république est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple".
C'est donc bien au peuple, et à personne d'autre, qu'il incombe de secréter en son sein son aristocratie, de coopter les plus aptes à le gouverner. Longue et lourde tâche, comme le rappelle Vigny.
(Le moins qu'on puisse dire c'est que la façon actuelle qu'a la France en particulier et le monde occidental en général de secréter ses élites politiques laisse à désirer… Sans parler de ses autres élites -économiques, financières, artistiques, scientifiques, etc.-)
Je voudrais ici esquisser métaphoriquement sur quels critères pourrait (devrait?) se faire ce recrutement.
Le point de départ est l'analogie que l'aristocratie politique est à la sociologie ce que la lignée germinale est à la biologie. (Ceci exige une vision autre que néo-darwinienne de l'évolution biologique puisque le dogme central de cette vision est l'existence d'une barrière entre soma et germen -la barrière de Weismann-, l'analogue d'une barrière entre peuple et aristocratie -interdite par l'article 2.)
Le point suivant est l'analogie thomienne selon laquelle le développement embryonnaire est à la biologie ce que le développement de Taylor est aux mathématiques (SSM p.32).
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier