Cycloid
19/04/2003
James Conachy, 19 April 2003
Les Irakiens demandent la fin de l’occupation US.
http://www.wsws.org/articles/2003/apr2003/iraq-a19.shtml
La prière du vendredi 18 avril à Bagdad, fut suivie d’une démonstration de masse
montrant l’hostilité du peuple irakien vis-àvis de l’invasion US.
20.000 personnes brandissaient des exemplaires du Coran ou portaient des bannières
sur lesquelles étaient inscrit en arabe ou en anglais :” Quittez notre pays, nous voulons la paix”.
Ahmed Al-Kubaisi, un clerc sunnite appelait à l’unité les communautés sunnites et chiites
pour expulser dans un combat commun les troupes américaines.
“Ils ne sont pas reconnaissants !” : c’est l’exclamation d’un d’un GI s’adressant à un
journaliste du New York Times.
Manifs anti-américaines également à Kut, Nassiriya and Basra.
On est loin des élucubrations de Bruckner, Glucksmann et Goupil !
Les massacres de Mossoul sont une préfiguration de ce qu’on peut attendre lorsque les prédateurs US réprimeront le people irakien.
Cycloid
19/04/2003
BREVE PRESENTATION DES PERSONNAGES
Pascal Bruckner possède une maîtrise de philosophie (Paris VII) et surtout, il a été professeur invité à l’Université d’Etat de San Diégo en Californie (1986) et à la New York University (1987-1995). Il est entré dans le monde littéraire en obtenant le Prix Renaudot 1997. Les sujets qu’il traite dénoncent de fortes contradictions internes, qui s’ expliquent peut-être par une enfance et une adolescence en Autriche et en Suisse, qui furent dominées par des personnalités et une éducation catholique autoritaires.Pour cet esprit douloureux, le culte du bonheur est un nouveau stupéfiant collectif qui envahit les sociétés occidentales.
Glucksmann, philosophe, a pondu dans une interview les réflexions suivantes :” En effet, on assiste actuellement sur toute la planète à l’extension d’une troisième vague de totalitarisme ; alors que la première vague consistait à tuer au nom de la race et la deuxième au nom de la classe ou de l’histoire, la troisième vague consiste à avoir tous les droits de tuer au nom de Dieu. Cela vaut pour le monde musulman mais peut devenir extrêmement contagieux puisqu’on a vu un docteur juif intégriste massacrer des musulmans en prière à la mitraillette en leur tirant dans le dos ou l’assassinat de Rabin ; je sais que l’hindouisme peut, lui aussi, manifester une intolérance et un intégrisme redoutables. Bref, toutes les religions du monde sont à même de contracter cette affreuse
peste qu’est le fanatisme. Nous sommes donc à l’heure des possibles guerres de religion. L’Europe moderne s’est construite contre les guerres de religion: la guerre de Trente ans pour l’Allemagne, les guerres de religion sous François 1er et Henri II en France
Il y a donc une expérience européenne de l’intolérance et du fanatisme que les Américains n’ont pas dans leur histoire. ” Mais à cette époque, Glucksmann ne savait pas encore que Bush
allait se réclamer de Dieu pour ses entreprises militaires. Aujourd’hui qu’il le sait, il n’en a cure .Les soldats de la coalition alliée sont les véritables pacifistes. Ils mettent leur vie en danger pour notre paix, déclara Glucksmann quand la première guerre du Golfe éclata.
Quant à Romain Goupil, il se présente comme un jeune cinéaste libertaire (!!!!!).
Il est connu comme “rusé et roublard”. “Romain Goupil, post-soixante-huitard aujourd’hui belliciste enragé, exprime son mépris exaspéré envers quiconque suggérait que l’on
puisse avoir une opinion différente de la sienne, je peux confirmer que l’histrion semblait effectivement “bien usé”. (http://www.netlexfrance.com/weblogs/index.php?cat=10)
LA POSITION AMERICANOLATRE des trois agités.
Dans le Monde du 14 avril 2003, ces trois figures de la haute Intellocratie parisienne se sont déchaînées pour fustiger la position de la France dans la guerre d’Irak, en usant, comme on va le constater, d’arguments d’une solidité à toute épreuve,
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3232—316794-VT,00.html
Voici un florilège de leurs déclarations surexcitées : ” Quelle joie de voir le peuple irakien en liesse fêter sa libération et… ses libérateurs ! Il y a quelques mois, la France prétendait canaliser les ardeurs belliqueuses des Etats- Unis dans la “légalité” onusienne. Malheureusement, l’opposition à la guerre a dégénéré en opposition systématique à Washington. ” ..........“La ligne de conduite élyséenne s’est reflétée dans l’opinion publique. Il faudra raconter un jour l’hystérie, l’intoxication collective qui ont frappé l’Hexagone depuis des mois, l’angoisse de l’Apocalypse qui a saisi nos meilleurs esprits, l’ambiance quasi soviétique qui a soudé 90 % de la population dans le triomphe d’une pensée monolithique, allergique à la moindre contestation.”...“Quand Bagdad danse, Paris fait grise mine. Tandis que certains intellectuels et politiques expriment publiquement leur désarroi, voire leur “nausée” face à la victoire anglo-saxonne, l’hebdomadaire Marianne titre “La catastrophe” le jour où Bagdad goûte les premières heures de sa délivrance.”....
“La deuxième guerre du Golfe est un formidable révélateur. Recrudescence de l’antisémitisme et de la haine ethnique, crise économique et sociale, profanation d’un cimetière militaire britannique, passage à tabac des Juifs et des opposants irakiens lors des grandes marches pacifistes”,
REPONSE A CE DELUGE D’INEPTIES
Le trio bellicite a commencé d’emblée par un argument rien moins que douteux : “Quelle joie de voir le peuple irakien en liesse fêter sa libération et… ses libérateurs ! ” (http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3462—316794-,00.html)
La joie du peuple irakien, tu parles Pascal ! Le canadien Patrick Martin écrivait le 12 avril un article percutant : “Les événements arrangés du Square Firdos à Bagdad : fabrication d’images, mensonges, et la «libération» de l’Irak .(http://www.wsws.org/francais/News/2003/avril03/120403_Firdos.shtml
Ce journaliste constatait :” Telles qu’elles furent présentées au monde entier par la télévision
américaine et les reportages dans les journaux, les photos du square Firdos démontraient un
rassemblement de masse d’Irakiens enthousiastes envers les militaires américains et sautant
sur la colossale statue de bronze de Saddam Hussein. C’est au bas mot des heures qui ont été
consacrées à nous présenter ces images à la télévision et des pages entières dans les journaux,
accompagnées de commentaires comparant cette scène à la chute du mur de Berlin en 1989 et
de la libération de Paris en 1944.”
Or, nous explique P.Martin, plusieurs photos publiées sur un site web anti-guerre, Information Clearing House, jettent la lumière sur la façon dont les médias américains ont manipulé les images de la guerre en Irak pour donner la fausse impression que la vaste majorité du peuple irakien a accueilli avec allégresse l’invasion et l’occupation de son pays par les armées américaines et britanniques . Prise d’une terrasse de l’hôtel Palestine, là où logent la majorité des journalistes internationaux à Bagdad (et où fut assassiné avec précision un journaliste de la chaîne Algésiras), la première photographie est une image de tout le square Firdos, contrastant avec le cadre étroit et rapproché dont nous ont gratifié les médias de masse (http://www.informationclearinghouse.info/article2842.htm).. Le lieu où se trouve la statue de Hussein est entouré d’un cercle blanc.
Un effet de zoom agrandit considérablement cette surface On voit alors que la «foule» qui
entourait la statue était très claisemée et que le square lui-même était cerné par des tanks Abrams qui l’isolaient du reste de la ville.(http://www.informationclearinghouse.info/images/SQ4.gif).
Des 200 personnes qui y étaient rassemblées, la plus grande partie était des journalistes et des soldats américains. La BBC a rapporté que seules quelques «douzaines» d’Irakiens avaient pris part aux événements, dont Ahmed Chalabi, futur “dirigeant” en exil, amené par les Américains.
“La signification de tout ceci ne laisse aucun doute” affirme P.Martin “ceux qui se sont «spontanément» réunis dans le square Firdos comprenaient des agents politiques irakiens de l’armée américaine, envoyé de Nasiriya à Bagdad pour servir de figurants dans le scénario imaginé par les faiseurs d’images de l’administration Bush.”
Voilà une des causes principales de l’indignation de nos trois américanolâtres éliminée.
Le trio s’égosille encore :“Il faudra raconter un jour l’hystérie, l’intoxication collective qui ont frappé l’Hexagone depuis des mois, l’angoisse de l’Apocalypse qui a saisi nos meilleurs esprits, l’ambiance quasi soviétique qui a soudé 90 % de la population dans le triomphe d’une pensée monolithique, allergique à la moindre contestation.”
Et les manif dans le monde, rassemblant des millions de personnes contre cette “sale guerre”, qu’en font-ils ? Ce fut en France qu’il y eut le moins de participants pacifistes. L’hystérie était donc mondiale ? Il est heureux que 3 cerveaux bien construits aient résisté.
” Quand Bagdad danse, Paris fait grise mine” écrivent-ils plus loin.
Hélas, nous venons de le voir, on ne danse pas à Bagdad (sinon quelques stipendiés bardés de dollars): des rassemblements anti-américains se font tous les jours. La foule scande : ” A bas Saddam, à bas les Américains, Irak libre ! “.
La troupe américaine tue des manifestants à Mossoul (12 personnes le 15 avril, 7 le lendemain).
Cela n’émeut guère nos trois apprentis collabos qui profitent de ces événements pour dénoncer une nouvelle fois un prétendu antisémitisme en France (ils ont de la suite dans les idées !) : ” Recrudescence de l’antisémitisme et de la haine ethnique, crise économique et sociale, profanation d’un cimetière militaire britannique, passage à tabac des Juifs et des opposants irakiens lors des grandes marches pacifistes”, Mais où veulent-ils en arriver, ces pâles toqués ? A ce que de Villepin et Chirac jouent aux bourgeois de Calais, corde au cou, en faisant amende honorable à Washington ?
Non ! Messieurs les désinformateurs, la France était loin d’être seule, en condamnant l’invasion ILLEGALE de l’Irak, car des millions de Terriens ont puissamment désavoué l’acte impérial, et terriblement inquiétant pour l’avenir, de l’administration Bush. Il y a maintenant un gigantesque réseau d’information non contrôlé, (contrepied d’Echelon) qui couvre la planète en faisant finalement ressortir la Vérité . Big Brother restera une fiction. La vérité deviendra de plus en plus évidente, grâce à Internet.
Allez faire des ablutions purificatrices, vous en avez bien besoin, vous, les disciples de Brasillach.!
Nota Bene : lire la réponse nuancée d’André Major à ce délire américanomane :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3232—316281-VT,00.html
Anamorphose
18/04/2003
“En Palestine le sionisme assassine ” écrit David.
Est-ce bien le sionisme qui assassine ? Ou plutôt la politique de droite de Sharon (soutenue par les neocons washingtoniens) ? Dire que ce serait “le sionisme qui assassine” équivaut, me semble-t-il à refuser tout droit à l’Etat d’Israël d’exister et à confondre cette existence avec la détestable politique de Sharon. Par ailleurs, s’il est indéniable que cette politique a une responsabilité extrêmement lourde dans la situation actuelle, peut-être serait-il juste de reconnaître que les leaders palestiniens, notamment Arafat, portent également une certaine part de responsabilité, par leur intransigeance absolue, dans l’impasse actuelle : ce n’est pas parce que le peuple palestinien paye un tribut énorme que cela légitime pour autant tout ce que ses dirigeants disent ou font.
M.
18/04/2003
C’est sur, les Irakiens vont bientot celebrer l’invasion Americaine avec une toute autre maniere…
Meme Robert Fisk a du mal a contenir la colere qui jaillit de ses mots :
Anamorphose
17/04/2003
Le journaliste anglais Edward Behr écrivait, en 1995 déjà, dans son excellent livre “Une Amérique qui fait peur” (à lire absolument !) :
« Dans un certain sens, je ressens parfois aujourdhui, en Amérique, ce que les Français devaient ressentir sous lOccupation : il y a aujourdhui, aux Etats-Unis, certains sujets quon évite daborder à moins de se sentir en milieu sûr. Cest nouveau et cest grave. Il ne faut pas dramatiser : on ne sera ni arrêté, ni expulsé, ni même fiché, mais on sera extrêmement sensible aux remous, au malaise quon aura provoqués en passant outre ces tabous. »
Edward Behr, Une Amérique qui fait peur (La liberté est-elle devenue linstrument dune nouvelle tyrannie ?) (Pocket, Plon 1995)
Huit ans plus tard, qu’écrirait-il ? Probablement que tout cela reste vrai, sauf que c’est encore pire, et que les risques de se faire arrêter ont sérieusement augmenté...
Curieux, quand même, de voir comment même la liberté est capable de se pervertir…
David
17/04/2003
En Palestine le sionisme assassine
Dans le mois qui vient de s’écouler cent un Palestiniens, dont vingt-six enfants, ont été tués par les militaires de l’entité sioniste. Il y a eu en plus six cent trente-huit blessés.
Dans la même période, trois membres d’ONG [un britannique et deux américains] apportant leur soutien au peuple palestinien, ont été assassinés de sang froid par les même militaires.
Le plus effroyable dans ces evenements est le silence qui entoure ces meurtres et ces assassinats.
Alors que l’on juge à la Haye des Croates et des Serbes pour d’hypothétiques ” crimes de guerre ” je m’étonne qu’aucun Tribunal pénal international n’ait encore été saisi des crimes de l’armée de l’entité sioniste.
Je m’inquiète aussi de la conjonction des actions des juges, des policiers et des flics de la pensée des médias, qui visent à criminaliser en France toute manifestation d’antisionisme, comme ce fut le cas d’une manière particulièrement éclairante lors des dernières manifestations des opposants à l’agression américaine contre l’Irak.
RICHARD
17/04/2003
L’Empire n’a pas gagné la guerre, puisqu’ils n’ont pas eu Saddam, tout autant que Ben Laden.
Le déclin de Napoleon a commencé à son invasion de l’Espagne, le déclin de l’Empire est en train de commencer; d’autant plus qu’actuellement les peuples se sentent un droit de regard sur le budget de leur nation.
Très simplement : CELA VA PETER CHEZ EUX !
Leurs ennuis at home risquent d’être plus grands que ceux qu’ils se préparent en Irak.
Anamorphose
16/04/2003
On apprend (news sur le site yahoo!)ce mercredi 16 avril que le Grand Ayatollah G. W. Bu$h, chef en titre de la théocratie U$, a prononcé une fatwah :
“Maintenant que l’Irak a été libéré, les Nations Unies devraient lever leurs sanctions contre ce pays”.
(Petite remarque en passant : tiens, l’ONU cesse d’être “irrelevant”, tout à coup !)
Un porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan, a également indiqué en marge du discours du président que les Etats-Unis allaient “dans un avenir proche” proposer une résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies demandant la fin du programme “pétrole contre nourriture”, pour permettre à l’Irak de vendre librement son pétrole sur le marché mondial.
Ces sanctions avaient été imposées en 1990 après l’invasion du Koweït par les troupes irakiennes, qui en avaient été ensuite chassées en 1991 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis.
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“Permettre à l’Irak de vendre librement son pétrole sur le marché mondial” ??? Par l’intermédiaire de qui ?Au profit de qui ?
La Convention de genève stipule qu’une puissance occupante ne peut exploiter à son profit les richesses d’un pays occupé, que je sache. Et il n’est pas question d’un gouvernement 100% irakien avant de nombreux mois, d’après ce que l’on dit. Alors ? Après tout, parmi les batailles tactiques à mener encore à l’ONU, peut-être y a-t-il lieu de S’OPPOSER à ce blanc-seing à l’Amérique pour traire le pétrole irakien !
Et accessoirement (mais c’est le plus important) peut-être serait-il temps, après un siècle d’usage du moteur à explosion, protégé tant et plus par les lobbies pétroliers, de mettre en oeuvre des sources de force mécanique alternatives pour arrêter de dilapider les énergies fossiles !
F de la Ferrière
16/04/2003
Je me demande s’il y a vraiment une position de Rumsfeld; ce manque de profondeur stratégique n’a pas échappé aux principaux protagonistes autour du champs de bataille irakien et il me semble que la position de Powell est beaucoup plus sérieuse et finalement devant l’emporter.
C’est un grand recul de l’amérique si l’influence de Rumsfeld prédomine et persiste. Voyez le clair signe que tout est improvisé dans la première manoeuvre réussie des turcs.
Cette guerre d’Irak apparaîtra tout au plus comme une manoeuvre réussie de petits comploteurs proches d’Israêl et indifférent à l’Amérique que ces gens détestent en fin de compte. Voyez la réaction de Kissinguer.
Anamorphose
16/04/2003
Article intéressant dans Le Monde de ce 16/4 sur la filiation philosophique dans laquelle s’inscrivent les neo-cons…
Cycloid
16/04/2003
Les libérateurs sont amènes, souriants. Ils écoutent complaisamment les doléances
du peuple irakien. Ainsi, le 15 avril, des milliers de protestataires ont organisé une marche
au nord de Mossoul, contre l’idée d’un gouvernement contrôlé par un Américain. Pour montrer leur compréhension, et respecter les traditions de l’ancien pouvoir, les troupes américaines ont ouvert le feu sur la foule, tuant une douzaine de manifestants , et en en blessant des dizaines. Auparavant, à Nasiriyah, une vingtaine de milliers de gens manifestaient contre la mise en place d’un gouvernement fantoche.
(http://www.wsws.org/articles/2003/apr2003/mosu-a16.shtml )
Ces faits sont confirmés par “The Guardian” du 16-IV-03.
Ce mercredi 16 avril, Associated Press annonce que la tension reste élevée à Mossoul, où
7 personnes ont encore été tuées par leurs libérateurs.
Vive la Pax americana. L’avenir est radieux !
Anamorphose
15/04/2003
En reviendrons-nous à une époque ou les solidarités ethinco-linguistico-culturelles reprennent le dessus ? Toujours est-il que le premier ministre des “guys from down under” s’aligne largement sur les US et le Royaume-Uni. Le PM australien veut en effet éliminer la France du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Que la présence de la France, ou celle du Royaume-Uni, du reste, n’aillent pas de soi dans cette institution, c’est un fait. C’est la le résultat d’événements historiques déjà lointains aujourd’hui. Mais le fait est que jusqu’à ces tous derniers temps, personne ne s’en préoccupait. Il suffit que la France remue un peu, en revanche, et la sanction ne se fait pas attendre : allez, ouste, dehors !
Peut-être serait-il temps que la France, la Belgique et l’Allemagne (et quelques autres pays qui renaclent face à l’impérialisme américain) reconnaissent que les batailles pour l’ONU sont dépassées : qu’elles peuvent encore avoir un intérêt tactique, dans le meilleurs des cas, mais qu’elles n’ont plus aucun intérêt stratégique. Désormais, les choses vont se jouer ailleurs, semble-t-il.
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http://www.theage.com.au/articles/2003/04/14/1050172536432.html
Article paru dans le journal australien “The Age” du 16 avril.
“Howard seeks to demote France in UN
April 15 2003
By Louise Dodson
Chief Political Correspondent
Canberra
Prime Minister John Howard wants to reform the United Nations, saying the presence of France as a permanent member of the Security Council “distorts” the council.
He wants Japan, a South American country and India to be represented on the Security Council. France was there only because it was a global power at the end of World War II, he said.
Asking France or any other permanent member of the Security Council to voluntarily surrender their seat was “a major undertaking”, he conceded.
His comments risk the ire of France before the first visit to Australia by President Jacques Chirac, who is due in the country in July. (...)”
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A la suite d’un tel article, cela fait du bien de se rappeler l’ampleur monumentale des manifestations anti-guerre de Melbourne et Sydney : heureusement, pour beaucoup de gens, il y a des choses plus importantes que les solidarités ethnico-linguistico-culturelles…
Clémentine
15/04/2003
http://www.reve-americain.fr.st
Vos cerveaux de fanatiques antiaméricains en ont bien besoin.
Anamorphose
14/04/2003
Naomi Klein, auteur de “NO LOGO”, signe un intéressant article dans le Guardian du 14 avril intitulé “Bomb before you buy; What is being planned in Iraq is not reconstruction but robbery “
http://www.guardian.co.uk/comment/story/0,3604,936158,00.html
Elle y explique comment les firmes US s’apprêtent à dépecer l’Irak “libéré” pour le plus grand bien du capitalisme yankee.
Voici un extrait de son article :
“Some argue that it’s too simplistic to say this war is about oil. They’re right. It’s about oil, water, roads, trains, phones, ports and drugs. And if this process isn’t halted, “free Iraq” will be the most sold country on earth.
It’s no surprise that so many multinationals are lunging for Iraq’s untapped market. It’s not just that the reconstruction will be worth as much as $100bn; it’s also that “free trade” by less violent means hasn’t been going that well lately. More and more developing countries are rejecting privatisation, while the Free Trade Area of the Americas, Bush’s top trade priority, is wildly unpopular across Latin America. World Trade Organisation talks on intellectual property, agriculture and services have all got bogged down amid accusations that the US and Europe have yet to make good on past promises.
So what is a recessionary, growth-addicted superpower to do? How about upgrading from Free Trade Lite, which wrestles market access through backroom bullying at the WTO, to Free Trade Supercharged, which seizes new markets on the battlefields of pre-emptive wars? After all, negotiations with sovereign countries can be hard. Far easier to just tear up the country, occupy it, then rebuild it the way you want. Bush hasn’t abandoned free trade, as some have claimed, he just has a new doctrine: “Bomb before you buy”. “
Ah que c’est beau le désintéressement des Etats-Unis et leur volonté de donner - sans retour - la liberté à toute la planète !
Nos larmes en coulent d’émotion et de gratitude ! Merci Pre$ident Bu$h !
Anamorphose
13/04/2003
http://www.opinionjournal.com/editorial/feature.html?id=110003330
Evidemment l’auteur préfère croire que si, en Belgique, la population est tellement critique vis à vis de la politique US, c’est parce que ses leaders (L. Michel, A. Flahaut…) “l’excitent” dans ce sens.
A aucun moment il ne lui viendrait à l’esprit de se poser sérieusement la question : pourquoi diable les populations de Belgique et de France sont-elles en si peu de temps devenues si farouchement opposées à l’administration Bush ?
Probablement parce que pour lui, la politique de cette administration incarne tellement “le Bien”, et avec une telle évidence, que seule une propagande gouvernementale malveillante peut être responsable de cet état d’esprit qu’il dénonce.
Par ailleurs, les dérives anti-juives des manifestations récentes (dérives graves, certes, mais imputables à une minorité, quand même) servent à l’auteur pour discréditer l’attitude de nos gouvernants : ils sont tout simplement accusés d’encourager la haine raciale. Comme si la détestable politique US (tant vis à vis de l’Irak que vis à vis d’Israel et des Palestiniens) n’était strictement pour rien dans l’exacerbation des tensions entre la communauté maghrébine et la communauté juive dans nos pays ! Et comme si la volonté de précisément éviter une telle exacerbation n’était pas un des motifs-clé de l’attitude anti-guerre de la Belgique et de la France !
Mais il est clair que cela, il n’est pas question que des gens comme M. Gonzalez puissent l’admettre un seul instant : pour cela il faudrait déjà qu’ils puissent comprendre. Or la seule chose qu’ils comprennent c’est que Bush incarne le Bien, tout ce qui s’y oppose est donc le Mal, et, par conséquent tout le Mal qui peut se produire sur la planète vient de l’opposition à la politique de Bush.
Ils n’oublieront pas : ils nous le feront payer. Ce qui montre une fois de plus la conception que les US se font de la démocratie : si tout un peuple d’un pays démocratique n’est démocratiquement pas d’accord avec eux, leur seule réponse est la punition, la vengeance.
Décidément, l’OTAN ressemble de plus en plus au Pacte de Varsovie…
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Lest We Forget
France and Belgium pay the price for backing Saddam.
BY MICHAEL GONZALEZ
Saturday, April 12, 2003 12:01 a.m. EDT
BRUSSELS—“How did we get here?” asked a former French minister in a newspaper column recently. “Here” is a situation in which French Jews are being beaten up in the streets of Paris and in which President Jacques Chirac has to write to Queen Elizabeth to apologize for the desecration of British tombs in France, and in which one-third of the French have been pulling for Saddam Hussein to win.
An even better question is who brought us here. The former environment minister, Corinne Lepage, lays the blame on the government and an obeisant media for “having wanted to stigmatize American policy in excessive fashion.” But it’s time to name names.
Mr. Chirac brought us here, as did his foreign minister Dominique de Villepin. In Belgium the foreign, defense and prime ministers—Louis Michel, André Flahaut and Guy Verhofstadt—have brought their country to shame too. And that’s just the start.
Mr. de Villepin, the pinup boy of diplomacy in “progressive” circles, was not just content to travel the world in an attempt to derail U.S. policy. Reportedly, he also has made instructive comments that make clear “how we got here.” Mr. de Villepin, sources say, last week told members of the National Assembly that “hawks” in the U.S. administration are “in the hands of [Ariel] Sharon.” According to the satirical newspaper Le Canard Enchaine, he went so far as to attack a “pro-Zionist” lobby made up of Deputy Defense Secretary Paul Wolfowitz, White House staffer Elliot Abrams and Pentagon adviser Richard Perle, all Jews.
But it’s not just a juif thing. Mr. de Villepin—who claims in his book “The Cry of the Gargoyle” to be a fan of both Machiavelli and Napoleon—never shies from messianic statements. He told legislators that the fight over Iraq was actually one against “Anglo-Saxon liberalism,” an Assembly member told me.
But indignant reactions are now being heard. An editorial on Radio France Internationale noticed that the phrase “the Anglo-American forces,” constantly used instead of “coalition forces,” is borrowed straight from Vichy propaganda. In her own j’accuse for Le Figaro, Ms. Lepage said that to the errors of the media and the leaders, “one can add the pacifist demonstrations, which have nothing peaceful about them.” She could “bear witness to the fact that these demonstrations are far from gatherings of real defenders of the rights of man or of peace. These are hordes orchestrated by the security services of Islamicist groups which . . . shout extremely violent slogans in which racial and anti-Semitic hatred is expressed without the least taboo.”
Small wonder that the Interior Ministry itself says a mere spark could “turn anti-Americanism in the suburbs into uncontrolled violence.” That observation comes too late for Noam Levy, a Jew beaten with an iron bar while at an antiwar demonstration. He said he was shocked by “the anti-Zionist slogans.” (He should check with the Quai d’Orsay about the provenance of these feelings.) And it’s too late for the families of Britons who died defending France in World War I, and whose tombs near Calais were vandalized. Among the graffiti on a cenotaph: “Dig up your rubbish, it’s contaminating our soil.”
“France,” wrote Mr. Chirac to Queen Elizabeth with all the pomp—not to mention pomposity—at his command, “knows what it owes to the sacrifice and courage of British soldiers who came to help her recover her liberty in the fight against barbarity. . . . From the French people and from me personally, I offer you my deepest regrets.” Too late. Mr. Chirac has himself refused to say which side he backs in the war. No wonder a third of the French tell pollsters that they want Saddam to win. Mr. Chirac is basking in 60% approval ratings, but he’s paid for them dearly. Demonstrators in the street shout “Long live Chirac, stop the Jews!”
In Belgium, I’ve witnessed the defense and foreign ministers feed the beast of anti-Americanism, only to protest later that they want to defang it. At a debate last month at the University Libre de Bruxelles, I saw Messrs. Michel and Flahaut inflame a crowd with their comments. Belgians, said the former, are beginning to look on the U.S. as they once did the Soviet Union. “I am beginning to fear the U.S.,” he added, his voice rising, to much applause from a 2,000-strong crowd. Not to be outdone, Mr. Flahaut promised to do all he could to kick Tony Blair out of the Socialist International.
By “debate,” incidentally, I mean a representative of Republicans Abroad and me on one side, and on the other the two ministers, two pro-government university professors, a journalist who was supposed to act as moderator, and Iraq’s ambassador to Belgium. The Iraqi was twice interrupted by the crowd with applause; I was accused of being a CIA agent. When one student stood up to complain that a representative of Saddam’s regime was applauded while I was booed, the crowd shouted her down.
Can anyone wonder at the crowd’s response, given such leadership? Mr. Flahaut called for bigger anti-U.S. demonstrations that weekend. The government needed them, he said. His government was doing more than just standing by. Just as in places like Castro’s Cuba, parents at some Belgian schools received requests for their children to attend the demonstration. As for Mr. Michel, he personally quashed a revolt in his Mouvement Reformateur at a party meeting last month. One politician who was there told me the majority wanted the Belgian government to have a more nuanced policy and not to be in such opposition to the U.S. But Mr. Michel threatened, cajoled, and got his way. This is why there hasn’t been a backbench revolt in Belgium and France, though this week a Belgian politician tried to redress the balance by delivering letters of support to the British and U.S. Embassies.
A senior Belgian official told me last week that Mr. Michel “now realizes he’s gone too far, that he’s made comments he ought not to have made, and is trying to calm things down.” Too late. His government situated itself against the war and the U.S. out of a long tradition of subservience to the French and out of fear that otherwise its large Muslim population would riot. “The people then may react by voting for the far right,” a Belgian official told me.
Explicable, perhaps. But how immoral to act in such a manner, and how dangerous.
The increasingly visible joy of liberated Iraqis is making clear the moral bankruptcy of those who purported to take the high ground by prolonging Saddam’s rule. The diplomatic blunders of Brussels and Paris are coming home to roost. This is how we got here.
Mr. Gonzalez is the deputy editorial page editor of The Wall Street Journal Europe.
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Vous avez besoin de lunettes si vous croyez voir une “increasingly visible joy of liberated Iraqis “, Monsieur Gonzalez : ils sont peut-être ravis d’être débarrassés de Saddam (on peut les comprendre !) mais sûrement pas de votre présence sur leur sol (qui le serait ?).
Enfin tout cela montre que vous êtes vraiment un très grand ami de la démocratie, Monsieur Gonzalez ! Et puisuq’elle est tellement meilleure outre-Atlantique, pourquoi ne rentreriez-vous donc pas chez vous ? vous vous y sentirez sûrement tellement mieux !
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