jb
18/05/2003
où l’on apprend :
- qu’il n’est plus question de mettre en place un gouvernement intérimaire irakien ... qui parlait de colonialisme ? 
- que la reconstruction, ça coute !!!
- que les français et les allemands sont priés de payer ...
http://www.observer.co.uk/international/story/0,6903,958391,00.html
jb
18/05/2003
où l’on apprend :
- qu’il n’est plus question de mettre en place un gouvernement intérimaire irakien ... qui parlait de colonialisme ? 
- que la reconstruction, ça coute !!!
- que les français et les allemands sont priés de payer ...
http://www.observer.co.uk/international/story/0,6903,958391,00.html
Cycloid
15/05/2003
Lire dans “The Nation”, l’article de Zainab Bahrani, professeur associé à l’Université
de Columbia : http://www.thenation.com./doc.mhtml?i=20030526&s=bahrani.
Sous le titre : Pillage et conquête, cet archéologue exprime sa fureur devant l’attitude scandaleuse de l’armée américaine, qui dévaste des sites archéologiques de tout premier plan. Le comble de la barbarie semble bien être atteint, lorsque les conquérants commencent à installer un camp dans le site mondialement connu d’ Ur, creusant le sol pour établir des fortifications. Il n’y a pas qu’à Bagdad que les musées ont été pillés.
L’armée US a laissé accomplir d’autres dévastations, notamment à Mossoul ; et des tanks ont roulé dans l’antique Babylone, qui n’avait aucune importance militaire.
” Un blâme doit être infligé à l’administration Bush, pour des destructions catastrophiques
de culture, sans équivalent dans l’histoire moderne” écrit le professeur américain, qui rappelle que les USA ont enfreint la Convention de la Haye, adoptée par toutes les nations,
sauf les Etats-Unis, en 1954, qui rendaient responsable de la protection du patrimoine culturel la puissance occupante. Les States ont également violé la Convention de Genève
qui a plus récemment établi que l’ occupant d’un pays est responsable de l’intégrité des musées et des hôpitaux ; or les Américains l’avaient signé, cet acte !  
———————————————————
Dans l’énumération des crimes américains que fait William Blum, ancien fonctionnaire US, dans son livre “L’Etat voyou” ( paru en 2001, sous le titre “Rogue State : A Guide for the World’s Only Superpower”, dont la traduction a été publiée en 2002 par L’Aventurine, à Paris, ISBN 2-84190-075-4) il manquait ce dernier forfait : la destruction délibérée du Patrimoine de l’Humanité. les USA se sont mis au niveau des talibans, destructeurs des
bouddahs géants d’Afghanistan.
Anamorphose
13/05/2003
Clare Short, la vertueuse claque la porte du gouvernement Blair. Mais est-elle si vertueuse, tout compte fait ? L’excellent George Monbiot en doute considérablement : il la voit plutôt comme une rebelle patentée, autorisée et même commise d’office à ce rôle pour servir d’alibi social au gouvernement Blair. Et si elle démissionne c’est parce qu’elle s’est elle-même torpillée dans ce rôle. 
Réflexions intéressantes à replacer dans la perspective d’une société-spectacle, comme aurait dit Guy Debord, ou “virtualiste”, comme dirait Philippe Grasset.
Conclusions, en tout cas : pas de larmes pour Clare Short !
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“Dont Cry for Clare
Shorts career as a licensed rebel casts light on our post-oppositional, post-modern politics 
By George Monbiot. Published in the Guardian 13th May 2003 
Some of the Guardian’s readers will, for all her faults, have shed a few tears at the departure of our development secretary. Clare Short may have failed, in March, to act upon her threat to resign over the war with Iraq. But even those who have turned against her will miss that splash of colour on the front benches, the Old Labour warrior who still spoke the language of feeling, and who, as if by magic, had somehow survived the control freaks and the little grey men for six vivid and tumultuous years. Westminster will be a bleaker and a colder place without her.
Well, dry your eyes. Clare Short survived because she was useful. She was as much a creature of the control freaks as any of the weaker members of the front bench. To understand her role in government is to begin to understand the nature of our post-oppositional, post-modern political system. (... La suite sur le site de George Monbiot http://www.monbiot.com/)
———————————————————
Rédigé en écoutant la si belle voix de Carla Bruni (ceci dit pour quitter quelques instants le climat si sombre de la politique…)
Anamorphose
13/05/2003
“Les Etats-Unis vont porter plainte à l’OMC contre l’Europe sur les OGM” nous annonce Le Monde  (http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3220—320001-,00.html).
Concrètement cela signifie qu’on est prié d’aimer les OGM américains et que ne pas les aimer est une infraction, une immoralité.
Le jour où ils décideront que le ketchup doit constituer un ingrédient obligatoire du boeuf bourguignon, du waterzoeie ou du magret de canard, je suppose qu’il faudra qu’on obéisse aussi le doigt sur la couture du pantalon en chantant “Glory, glory Alleluiah !”...
Cycloid
13/05/2003
La “Vieille Europe”, bête noire de Rumsfeld & Co, est taxée des pires péchés : l’athéisme,
le communisme et surtout l’antisémitisme.
Certains publicistes américains rappellent les exactions de Vichy contre les Juifs, voulant prouver par là le caractère foncièrement raciste des Français. Mais ils oublient que l’Amérique fut hospitalière pour nombre de nazis, après 1945 (1) , qu’elle employa Klaus Barbie, qu’elle se servit du Réseau de Renseignements SS Gehlen, etc. De nombreux déportés juifs furent ainsi maintenus par les Américains dans des camps de concentration pourtant libérés (1) où ils subirent  de nombreuses avanies, notamment durant la courte période ( octobre-novembre 1945) au cours de laquelle le général Patton assuma la fonction de gouverneur militaire de la Bavière (1) .
. 
L’administration US actuelle semble vouloir terminer les projets mis en chantier par les anciens gouvernements américains, mais restés inachevés. Ainsi en fut-il pour la seconde guerre du Golfe : le boulot commencé en 1991 a été mené à bien en 2003, pour sauver enfin l’Amérique des ADM (armes-de-destruction-massive). On peut se demander si le projet anglo-saxon de mise sous protectorat des nations vaincues en 40-45 ( Allemagne, Italie et…France), envisagée un temps par Washington, mais irréalisable de par la présence de la puissance soviétique de l’époque, n’est pas ressorti de ses poussièreux cartons, maintenant que les USA sont devenus hégémoniques.
Deux “motifs” pourraient décider l’Oncle Sammy  à venir mettre de l’ordre en Europe occidentale, et surtout dans l’Hexagone : l’athéisme, qui fait pleurer Dieu  (celui des chrétiens évidemment, Allah n’existant pas) et l’abominable antisémitisme qui est en phase croissante, paraît-il, au sein de la fille aînée de l’Eglise Catholique.
Mais les Européens devraient se pencher sur le problème de l’antisémitisme américain,
qui, selon l’ “Anti-Defamation League” (ADL) américaine, est à nouveau en progression en Amérique.
A. L’ANTISEMITISME AMERICAIN ACTUEL.
voir : http://www.adl.org/PresRele/ASUS_12/4109_12.asp.
Selon un message daté du 11 juin 2002, l’ADL s’émeut du nombre croissant d’Américains
affichant des attitudes anti-juives. “Un profond courant de haine contre les Juifs persiste
en Amérique”, peut-on lire .
Le même site s’effraye d’une résurgence néo-nazie qui s’est affirmée lors du décès en
2002 du leader de la “National Alliance”, William Pierce. On se rappellera que ce
physicien avait écrit en 1972, sous un pseudonyme, les abominables “Carnets de Turner”.
C’était une  histoire louchement prémonitoire, puisqu’il était question d’une révolution hypernationaliste massacrant Juifs et Noirs, en anéantissant, dans le début des années 1990, l’administration en place, grâce à des avions-suicides s’abattant sur le Capitole,
le Pentagone et diverses centrales nucléaires. La “National Alliance” qui est un groupe américain important prônant le nettoyage ethnique, a recommencé ses activités en diffusant des pamphlets racistes particulièrement haineux. ..http://www.infinit.net/techno/nouvelles/archives/2002/07/20020708-140959.html
B. LA TRADITION ANTISEMITE AUX  USA. Parmi les innombrables sectes racistes, il faut citer ” The Christian Identity”: il s’agit d’un mouvement  fondé au XIXème siècle par un anglais, Edward Hine, qui se référe à une théologie de la haine,  centrée sur une “weltanschauung” raciste et antisémite; elle se  veut aussi prophétique et  s’est fait surtout connaître  dans le grand public américain à partir du “règne” de Reagan. Actuellement, se basant sur l’idée de peuple élu qui a  animé les  colonialistes protestants fondateurs des States,  elle sert de phare “philosophique” à une multitude d’églises et de sectes dispersées dans les Etats-Unis. On estime à plus de 30.000 ces éléments disparates (KKK, néonazis, skinheads ainsi que les fumeux Anglo-israélites).Cette théologie place les “vrais” Américains au-dessus du reste de l’humanité, selon la volonté de Dieu . Tous les grands événements qui ont hissé les USA au leadership mondial sont  d’origine divine, depuis la Réforme anglicane, la Révolution américaine, la Guerre de Sécession, jusqu’à nos jours.Depuis 2000, la “Christian Identity"est
moins active.
C. L’ANTISEMITISME AVANT 1940. Le Chicago Tribune , farouchement républicain, se basant sur les “Protocoles des Sages de Sion” qui commencaient à se répandre aux Etats-Unis, affirmait le 19 juin 1920 l’existence d’un complot judéo-bolchevique à visée mondiale. Les “Protocoles” démontraient  que les Juifs voulaient assurer la domination de leur race. Henry Ford ( le “Roi de l’Automobile” ) devint le soutien financier et “intellectuel” de la diffusion des “Protocoles,” assumant leur édition à des centaines de milliers d’exemplaires jusque 1927. En août 1921, des détectives rétribués par le magnat se mettaient en route pour la Mongolie aux fins de retrouver les originaux hébraïques du fameux document. Ils firent évidemment chou blanc, puisque le célèbre faux avait été d’abord écrit en français par un agent du Tsar Nicolas II, avant 1914. Une nouvelle version “revue et augmentée” fut alors éditée par les presses du Dearborn Independent , un journal appartenant au constructeur d’autos. Ce dernier, farouche propagateur de la fièvre anti-sémite aux USA, parle lui aussi d’une “Great Conspiracy” juive. Ford fait paraître tous les jours des articles empreints d’une constante virulence anti-juive. Il contresigne un gros ouvrage, rédigé par des “nègres” (lui-même étant trop inculte pour écrire un pamphlet) intitulé “The International Jew ” proclamant l’authenticité des “Protocoles des Sages de Sion” et l’existence d’une conspiration juive pour la  domination du monde. Durant ces années 1920, de nouvelles lois limitant  l’immigration seront promulguées par l’administration américaine, qui rendront particulièrement difficile le sauvetage des juifs allemands, au cours de la décennie suivante (2). Un  numerus clausus concernant l’entrée des Juifs dans les universités américaines sera institué, contraignant les communautés juives à créer leurs propres universités (2).
D.LES MOUVEMENTS  ANTISEMITES AUX USA APRES 1945
Il s’agit généralement de mouvements religieux dont “The Christian Identity”, d’origine américaine, semble constituer le tronc commun. Les autres groupes se différencient surtout par divers degrés d’activisme et de violence, ainsi que par diverses intensités d’esprit contre-révolutionnaire.  Les adhérents du “Christian Front”, s’appuyant sur la doctrine de la “Christian Identity” et  sur les écrits de Henri Ford, dénoncent la “main-mise juive” sur les gouvernements et créent peu après la deuxième Guerre Mondiale, la ligue de défense chrétienne. Ils formeront dans les années 1960 des groupes para-militaires (militias) tels que les “California Rangers” et les violents” Minutemen” (dissous en 1968 après l’attaque d’un bureau de police et des tentatives de hold-up). A signaler les “Posse Comitatus”, autre bande violente. Un des principaux instigateurs de ces activités est le Révérend Gale, un ancien colonel de la guerre du Pacifique, qui révèlera en 1983 les buts poursuivis par ses troupes : “Oui, nous allons nettoyer le Pays. Nous allons le faire avec un glaive. Et nous le ferons violemment. Vous allez apprendre la violence”.
Entretemps, Gale recrute un certain Richard Butler et rêve de créer une Terre Promise en s’appuyant sur la doctrine de la “Christian Identity”. Là, il y aura seulement des Blancs, marchant militairement et respectant l’eugénisme. “Vous avez Detroit pour vos nègres, nous, Aryens,  aurons le Nord-Ouest”. Une armée du mouvement de la haine luttera contre le ZOG (Zionist Occupation Government). 
Actuellement, le groupe le plus actif est la “Rahowa” (Racial Holy War ou Sainte Guerre Raciale): le concept apocalyptique d’une guerre de race à caractère prémillénariste se devait d’émerger des principes de la “Christian Identity”. Divers mouvements tels que les skinheads du Quatrième Reich envisagent des meurtres raciaux spectaculaires, pour déclencher la Rahowa. Butler, déjà cité, proclame : “Les jeunes gens de notre nation devront utiliser toute méthode et moyens dont ils disposent pour neutraliser, et si possible, commencer l’extermination des peuples sous-humains de l’Amérique du Nord. Hommes, femmes, enfants de sang non-aryen seront exterminés ou expulsés sans appel”.
 Les incitations au meurtre se sont multipliées depuis 1972, date de la parution d’une sorte de Mein Kampf à l’américaine, “The Turner Diaries “, sous les auspices d’une nouvelle filiale de la “Christian Identity”.
Ces appels ont suscité des vocations : attentats racistes à la bombe, rapts, assassinats se sont succédés, avec, comme épouvantable bouquet, l’attentat par camion piégé d’Oklahoma City,  tuant 163  fonctionnaires “valets d’un état dirigé par Satan”.
 .La Rahowa sévit actuellement sur Internet , (http://www.rahowa.com/)
__________________________
(1) Lire l’article de Manuel Grandjean, dans “Le Courrier de Lausanne” daté de juillet 1998 et titré : “Des Juifs sont restés dans les camps de concentration jusqu’en 1948”
http://www.imaginer.ch/courrier/reportages/Shoah/fr/histoire.html
Citations concernant Patton :“Le général Patton…fustige ceux qui pensent que la personne déplacée est un être humain, ce qu’elle n’est pas, et ceci s’applique particulièrement aux Juifs qui sont inférieurs aux animaux”...“Jusqu’à ce qu’il soit muté (fin novembre 1945 ; note personnelle), les réfugiés juifs subissent donc les exactions de Patton…
Autre citation de l’article : “Entre la fin de la guerre et le 1er juillet 1948, les Etats-Unis n’auront accordé que 28.000 visas à des Juifs. Parallèlement, un quota spécial a été instauré, à l’instigation du ministère de la défense et de la CIA nouvellement créée, pour faire entrer des centaines d’anciens nazis en raison de leur intérêt pour la sécurité nationale .
(Lire à ce dernier sujet ” The Ratline” d’Aaron et Loftus (1991)
  (2)Poliakov : Histoire de l’antisémitisme.tome II. L’âge de la science. Calmann-Lévy, Paris, 1955-1977.Réédition 1991.,  p.289)
Anamorphose
09/05/2003
Le Réseau Voltaire de Thierry Meysssan propose sa version du jeu de cartes : y figurent les 52 salopards qui animent le nouveau “plus froid des monstres froids”, les US d’aujourd’hui, avec photos et biograpies sommaires. Du beau travail ! http://www.reseauvoltaire.net/jeudecartes.html
(Quand est-ce que notre aimable hôte, Philippe Grasset, trouvera-t-il un bon graphiste bénévole pour son excellent site ? :) )
Anamorphose
08/05/2003
Ca faisait déjà quelque temps que l’on avait eu l’occasion de s’en rendre compte : le ridicule ne tue vraiment plus, en particulier outre-Atlantique. Après avoir vilipendié les inspecteurs de Hans Blix, le Pentagone étatsunien ne trouve rien de mieux que de les débaucher pour se livrer à la chasse aux mythiques “Armes de Destruction Massive” (la variante à la mode du monstre du Loch Ness).
Enfin, au moins ça fera quelques types qui retrouveront du boulot…
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—317423-,00.html
“Le Pentagone recrute d’anciens inspecteurs de l’ONU
LE MONDE | 19.04.03 | 12h50 
Cinq mille militaires sont affectés à la recherche des éventuelles armes biochimiques irakiennes
Les états-unis ont embauché une dizaine d’anciens experts en désarmement de l’ONU pour les aider dans leur recherche d’éventuelles armes de destruction massive (ADM) en Irak. A l’heure actuelle, quelque cinq mille militaires et techniciens américains s’y consacrent, depuis la fin des hostilités, mais ils n’ont rien découvert qui puisse être considéré comme une preuve. 
   
 La présence en Irak de ces ADM, susceptibles de menacer la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés, avait été l’un des motifs invoqués par George Bush pour déclencher la campagne “Liberté pour l’Irak”. (... La suite de l’article sur http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—317423-,00.html)”
—————————————————————————————————
Par ailleurs, grand merci à Cycloïd pour le très intéressant article sur le “totalitarisme inversé” : on pourrait aussi parler, peut-être, de phobocratie ou de trouillalitarisme, tant les US apparaissent comme une culture de la peur. (Michael Moore, dans Bowling Columbine ne dit rien d’autre, d’ailleurs).
“Comme l’écrivait Tocqueville vers 1835, “Je pense donc que l’espèce d’oppression dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l’a précédé dans le monde (...) La chose est nouvelle, il faut donc la définir, puisque je ne peux la nommer.”
Ce n’est pas tout à fait de la théocratie, ce n’est pas tout à fait le même totalitarisme que celui que l’on connaissait, ce n’est pas exactement une tyrannie ni une dictature, ce n’est pas non plus du césarisme, ce n’est pas vraiment une évolution impériale, c’est quelque chose de différent mais qui a à voir avec tout ça : c’est un truc nouveau, mais c’est en tout cas c’est un truc vachement dangereux.
Anamorphose
07/05/2003
William Kristol, le Chantre à la Bouche d’Or des Neocons, nous sert un nouveau couplet dans le Weekly Standard du 12 mai.
Ce qui me frappe dans cet article c’est le ton quasi stalinien de l’auteur. De la même façon que les plumitifs du kommintern rabachaient, il y a 60 ou 70 ans, les paroles convenues sur les valet du grand capital et les laquais de l’impérialisme, en citant toutes les trois phrases une parole immortelle du génial Camarade Joseph Staline, Kristol ressasse les litanies convenues sur la Guerre contre la Terreur,les “outlaw regimes”, les “weapons of mass destruction”, la “freedom around the world”, en les assaisonnant à tout bout de champ de citations “éloquentes” du Président Bush (Béni soit son Saint Nom !) et en le comparant tant et plus à Churchill (comme on comparait Staline à Lénine ou même à Marx et Engels).
Le ***style*** de cette prose est sans doute l’indice le moins trompeur de ce qu’il véhicule. À la limite, peu importe le contenu (d’une affligeante pauvreté) : ce style, c’est le style totalitaire. 
Pour ceux qui en douteraient encore, les États-Unis sont bel et bien en train de devenir toujours plus complètement cela : un État totalitaire (et théocratique en même temps, l’un n’empêchant pas l’autre), malgré le courage indéniable de tous ceux qui, là-bas, tentent courageusement de s’y opposer. 
—————————————————————————————————-
http://www.weeklystandard.com/Content/Public/Articles/000/000/002/627wndwf.asp
The End of the Beginning 
From the May 12, 2003 issue: The war on terror continues. 
by William Kristol 
05/12/2003, Volume 008, Issue 34 
“Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, perhaps, the end of the beginning.”
—Winston Churchill, November 10, 1942, after the British defeat of the German Afrika Korps in Egypt
THE WAR ON TERROR is not World War II, and George W. Bush is not Winston Churchill. Still, the war in which we are presently engaged is a fundamental challenge for the United States and the civilized world. It is a defining moment for America and American foreign policy. The victory in what the president called Thursday night “the battle of Iraq” is, perhaps, the end of the beginning of this larger war.
President Bush understands that we are engaged in a larger war. His opponents, on the whole, do not, and this accounts in large measure for the yawning gulf between the supporters and critics of the Bush Doctrine.
It is unclear, to say the least, what actual policies most of Bush’s critics would follow. Different opponents would presumably embrace differing combinations of the sporadic use of American force, wishful exercises in appeasement, and endless negotiations at the United Nations and elsewhere. But what Bush’s opponents have in common is a refusal to come to grips with the fundamental character of the war on terror: the fact that it is a war, of which Afghanistan and Iraq, as the president said, are merely battles. Thus they refuse to embrace the president’s ambitious agenda, eloquently reiterated aboard the USS Abraham Lincoln, of targeting all terrorist groups and the states that support them, of confronting outlaw regimes that seek weapons of mass destruction, and of standing with the friends of freedom around the world.
When the president laid out his principles on Thursday, one formulation was particularly interesting: “Anyone in the world, including the Arab world, who works and sacrifices for freedom has a loyal friend in the United States.” Why “including the Arab world”? Because that world—or better, perhaps, the Middle East or the Islamic world—is the heart of the problem. North Korea is a danger, to be sure. But it probably can be contained—and the global threat it poses is primarily in proliferating its deadly weapons to terrorists and terrorist states. Almost all of these are in the Middle East.
The liberation of Iraq was the first great battle for the future of the Middle East. The creation of a free Iraq is now of fundamental importance, and we must do what it takes to make a decent, democratic Iraq a reality. But the next great battle—not, we hope, a military battle—will be for Iran. We are already in a death struggle with Iran over the future of Iraq. The theocrats ruling Iran understand that the stakes are now double or nothing. They can stay in power by disrupting efforts to create a pluralist, non-theocratic, Shia-majority state next door—or they can fall, as success in Iraq sounds the death knell for the Iranian revolution.
So we must help our friends and allies in Iraq block Iranian-backed subversion. And we must also take the fight to Iran, with measures ranging from public diplomacy to covert operations. Iran is the tipping point in the war on proliferation, the war on terror, and the effort to reshape the Middle East. If Iran goes pro-Western and anti-terror, positive changes in Syria and Saudi Arabia will follow much more easily. And the chances for an Israeli-Palestinian settlement will greatly improve.
The president said on Thursday night, “Any outlaw regime that has ties to terrorist groups, and seeks or possesses weapons of mass destruction, is a grave danger to the civilized world, and will be confronted.” That is Iran, above all. On the outcome of the confrontation with Tehran, more than any other, rests the future of the Bush Doctrine—and, quite possibly, the Bush presidency—and prospects for a safer world.
As Churchill also said in his speech of November 10, 1942, “We have not entered this war for profit or expansion, but only for honor and to do our duty in defending the right.” All honor to Bush for confronting the challenge of our day in the same spirit, and with the same confidence. There will be setbacks and difficulties ahead. But surely we can, as we must, prevail.
—William Kristol 
 
Cycloid
07/05/2003
The Nation est souvent considéré comme le périodique américain équivalent à
“notre” Monde Diplomatique. Maintenant que la guerre est annoncée comme finie,
le patriotisme n’empêche plus les rédacteurs de publier des articles auprès desquels
ceux de Ramonet semblent écrits à l’eau de rose.
Ainsi ce papier signé SHELDON WOLIN, et titré “Inverted totalitarianism”
http://www.thenation.com./doc.mhtml?i=20030519&s=wolin
L’auteur estime qu’en commun avec le nazisme, la doctrine US partage l’aspiration vers une puissance illimitée et un expansionnisme agressif.
Grosse différence cependant : sous Hitler, la haute finance était soumise à l’idéologie nazie, tandis que le “big business” américain, lui, est totalement dominant.
Autre opposition : les nazis s’efforçaient d’inculquer aux masses le sens de la puissance collective (“Kraft durch Freude”), tandis que le totalitarisme “inversé” inspire un sentiment de faiblesse, d’inutilité collective. L’ “inverted totalitarism” s’efforce de susciter des événements, des rumeurs et des campagnes médiatiques inspirant la crainte, la peur, voire la panique aux masses, afin que celles-ci soient reconnaissantes au gouvernement de les protéger contre d’épouvantables périls.
Mais lisez donc cet article.
Robert Enders
06/05/2003
Journalists who make a 
careful analysis of the
facts are called “robots US”
and accused of having 
“definitely deserted 
humanity.”  Civilized 
people should not resort to 
such name-calling.
giovanni
06/05/2003
dans mon petit j’etai arrivèe aux memes conclusion . je suis d’accord completemant
un italien de droit qui cherche de penser avec sa tete(excusez les erreurs d’orthographie)
MUNGRALIE
04/05/2003
George Walker Bush , Saddam, Ben Laden , Milosévic , OTAN,ONU , par la PSYCHODIXNEUFOLOGIE DE LA THEORIE DE LA MATRICE 19,( Copyright )2003. le Défi inimaginable .
Cycloid
02/05/2003
Le vénérable journal de la Grande Richesse, “Fortune,” révèle des faits inattendus
sur “Rummy” et la compagnie géante ABB dont le siège est en Suisse.
FORTUNE Monday, April 28, 2003 
http://www.fortune.com/fortune/articles/0,15114,447429-1,00.html
ABB ? Asea Brown Boveri, “leader global dans la production, la transmission et la distribution de l’énergie”.
HISTOIRE d’ABB
Société holding du groupe multinational ABB, actif dans le domaine de l’électrotechnique. Elle est née en 1988 de la fusion de BBC Brown Boveri
AG à Baden et du groupe suédois Asea, qui détiennent chacun la moitié du capital. Le siège est à Zurich. La maison Brown, Boveri & Cie à Baden
(BBC), fondée en 1891 par Charles Eugen Lancelot Brown et Walter Boveri et transformée en SA en 1900, grandit très rapidement et s’imposa vers
1910 au premier rang de l’industrie suisse des machines, grâce à l’avance technique de produits comme le rotor cylindrique pour turboalternateurs
(1901) ou les turbines à vapeur de haute qualité (fabriquées dès 1901) qui devinrent sa spécialité. La société concurrente AEG acquit en 1904-1905
une majorité du capital, mais des incompatibilités provoquèrent son retrait dès 1915. Dès lors, le capital de BBC est très dispersé. Les crises de
l’entre-deux-guerres stoppèrent provisoirement la croissance: nombreux licenciements, assainissements par réduction du capital en 1924 et 1938.
Touchant à presque tous les domaines de l’électrotechnique, souvent en proposant des nouveautés mondiales (turbocompresseur en 1923, turbine à
gaz en 1939, accélérateur d’électrons en 1951) ou en battant des records (groupe de turbines à vapeur de 1300 MW en 1973, turbine à gaz de 240
MW en 1994), BBC prit pied dans les principaux pays industrialisés d’Europe avant 1914 déjà, et après 1945 dans le monde entier, où le holding
comptait 159 sociétés en 1987. Filiale fondée en 1900, Brown, Boveri & Cie AG Mannheim (D) dépassa la maison mère vers 1930. BBC fusionna
en 1967 avec la fabrique de machines d’Oerlikon ( Maschinenfabrik Oerlikon (MFO) ) et en 1969 avec Sécheron à Genève, en prenant la tête du
groupe, qui conserva ses activités industrielles jusqu’à ce qu’elles passent en totalité, au début de 1988, à ABB. De 1988 à 2001, les sociétés suisses
d’ABB forment le sous-holding Asea Brown Boveri AG à Baden (ABB Suisse). Chiffre d’affaires (Suisse/monde) en millions de francs suisses: 75 en 1920
(Suisse); 90/185 en 1945; 2300/10 400 en 1987; 5100/39 800 en 1995; 2600/41400 en 1999. Personnel (Suisse/monde): 5300/23 000 en 1920;
6700/30 000 en 1945; 15 500/94 000 en 1987; 12 700/210 000 en 1995, 8 100/161 430 en 1999.
RUMSFELD et ABB : Rummy fut le seul directeur américain d’ABB, de 1990 à 2001.
ABB et PYONGIANG : Après de nombreuses réticences, ABB accepta de participer à la fourniture de deux réacteurs nucléaires à eau légère à la république de Corée du Nord. 
Les Américains (porte-parole: Rumsfeld) avaient marqué leur accord en 1994.
L’ETONNEMENT DE “FORTUNE” AUJOURD’HUI : il y a  lieu d’être surpris du silence de Rumsfeld à ce sujet. Il faisait pourtant partie du “board” d’ABB qui a gagné un contrat de 200 millions de dollars, en faisant les plans et en fournissant des pièces maîtresses pour les réacteurs en question.
RUMMY la FERME : Les tentatives des journalistes de “FORTUNE” pour obtenir des éclaircissements se sont heurtées à un mur de silence.
” Aujourd’hui Rumsfeld, volant haut après la guerre d’Irak, discuterait d’un plan pour un ‘changement de régime’ en Corée du Nord. Mais son silence au sujets des réacteurs nucléaires suscite des questions quant à ce qu’il a fait - ou n’a pas fait- en tant que directeur d’ABB”.
NOTA BENE : les réacteurs nucléaires à eau légère sont parfaitement aptes à fournir
des matériaux fissiles à usage guerrier.
FORTUNE conclut son long article par : ” Tôt ou tard, le Secrétaire de la Défense devra expliquer son silence”
Jean-Pierre Palut
30/04/2003
Signalé dans l’éditorial de ce jour de Paul Krugman dans lInternational Herald Tribune, un article de John Cochran publié sur le site de ABCNews révèle que des représentants de « l’administration Bush » n’hésitent plus à découvrir le pot aux roses. Cela est bien résumé dans le « chapeau » de larticle :
To build its case for war with Iraq, the Bush administration argued that Saddam Hussein had weapons of mass destruction, but some officials now privately acknowledge the White House had another reason for war  a global show of American power and democracy.
Voir: http://abcnews.go.com/sections/nightline/US/globalshow_030425.html
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