Forum

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Halliburton

Article lié : Tout de même, comme disait (à peu près) Sardou : « Si les Ricains n’étaient pas là… »

flupke

  30/07/2005

Ne serait-il pas utile de mettre en ligne le discours de
D W Eisenhower sur le complexe militaro industriel ?

Peut-on mettre deux cas en
comparaison ?  Halliburton et
le programme nourriture contre pétrole dont l’un est mis en pature par la presse internationale et l’autre relativement passé sous silence . On manque singulièrement d’esprit critique en Europe .

EU Talks Over Turkey's Membership Announced : Without Cyprus, Greece, Austria, France Supports (and Maybe Germany Soon)...

Article lié :

Stassen

  28/07/2005

Union européenne

Reconnaître Chypre? Pas le 3 octobre
Christophe Lamfalussy

Mis en ligne le 28/07/2005
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Erdogan l’a répété hier à Londres: il faut d’abord un accord de paix…
Les pourparlers d’adhésion débuteront donc le 3 octobre sans reconnaissance.

La Turquie persiste et signe: elle ne reconnaîtra pas la République de Chypre en entamant ses pourparlers d’adhésion avec l’Union européenne (UE), le 3 octobre prochain à Bruxelles.

Pour le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui était hier en visite à Londres, la question de Chypre ne pourra être résolue que dans le cadre d’un accord de paix. Il a aussi insisté sur le fait que la signature d’un protocole élargissant l’union douanière aux nouveaux membres de l’UE ne consiste pas en une reconnaissance de Chypre.

La signature de ce protocole est l’une des conditions pour le démarrage des pourparlers du 3 octobre. M.Erdogan a reçu hier l’appui de Tony Blair. «Il est simplement important pour nous de réaffirmer le fait légal, qui est que la signature de ce protocole n’entraîne pas la reconnaissance de Chypre», a dit l’actuel président du Conseil européen.

Le problème est qu’Ankara veut accompagner la signature d’une déclaration sur Chypre dont chaque mot et chaque virgule compteront. Annoncée depuis plusieurs semaines, cette déclaration unilatérale de la Turquie était encore en négociation, hier, avec la présidence britannique. La difficulté était dans la formulation. «On ne peut, d’un côté, signer et de l’autre, dire qu’on ne signe pas», résume une source communautaire.

Ankara a en tout cas pris conscience qu’elle ne peut pas brusquer les Européens en pleine crise d’identité après les non français et néerlandais à la constitution. Mais en même temps, Erdogan fait face à un sursaut nationaliste alors que des élections présidentielles et législatives sont prévues en Turquie en 2007.

Une opposition larvée

Quatre pays font actuellement de la résistance à la candidature de la Turquie, en émettant des réserves sur le cadre de négociations présenté le 29 juin par la Commission européenne.

La France et l’Autriche émettent une réserve générale sur le texte de la Commission en insistant sur le fait que les pourparlers avec la Turquie sont un processus ouvert et que la capacité d’adhésion de l’Union a des limites. La Grèce veut davantage sur la question de ses conflits frontaliers avec la Turquie.

Enfin, Chypre exige une reconnaissance de facto, du moins comme Etat membre de l’UE.

«Il est impensable que la Turquie prétende ne pas reconnaître un membre à part entière de l’UE alors qu’elle reconnaît la validité de son vote qui est requis pour l’ouverture des négociations d’adhésion», a commenté mercredi à Nicosie un porte-parole du gouvernement chypriote.

Le chemin de la Turquie vers l’Union est pavé d’obstacles.

Dans leur opposition larvée, différente des réserves chypriote et grecque, la France et l’Autriche pourraient être rejointes par l’Allemagne à l’automne si la chrétienne-démocrate Angela Merkel est élue à la chancellerie. La candidate de la CDU-CSU prône un «partenariat privilégié» avec Ankara.

Mais un raidissement a également surgi en Turquie, un pays fier et souverain. La question de Chypre réveille les ardeurs nationalistes. Des affrontements se répètent avec la guérilla kurde au sud-est du pays, où quinze rebelles du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués en début de semaine par l’armée. Et le débat sur le génocide arménien a tourné court: un colloque sur ce thème a été annulé par les autorités tandis qu’un journaliste turc-arménien, Hrant Dink, est en procès pour «insulte à l’identité nationale turque».

© La Libre Belgique 2005
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=91&art_id=232190

Elections

Article lié : En Irak, le commencement de la fin: vers la défaite finale?

Bruno Hanzen

  28/07/2005

Rappelez-vous les élections libres, et les images d’Irakiens montrant fièrement leurs pouces encrés, preuve de leur participation au scrutin:
1) Ils ont élu un parlement à majorité chiite
2) Le nouveau gouvernement, issu des élections, commence à signer des accords avec l’Iran
3) Le gouvernement pousse de plus en plus visiblement les américains vers la sortie

Les “doigts bleus” ne prennent-ils pas une autre saveur? Comme on dit chez nous “rira bien qui rira le dernier”

France-Israel

Article lié : Retour sur France-Israël, ou le cause à effet

federico bordonaro

  28/07/2005

Cher Monsieur, Chère Madame,

très intéressant, Votre article sur la nouvelle relation franco-israelienne, interprétée à la lumière des rapports Washington-Pékin et des projets français de vente d’armes à la Chine.

Amicalement,

F.B.

Old Norm, Older Will puis les autres

Article lié : La vertu de la langue contre le choix de la stupidité

jehanne f

  26/07/2005

Rare moment de désaccord avec Norman Mailer :  il accorde trop de crédibilité à  Shrub (choix délibéré de la dumbed down forme du nom de l’occupant de la Maison de Blanchissement de toute la vérité) s’il pense que l’imbécillité exemplaire de ce dernier ressort d’un choix.  Il n’a pas appris son anglais à Yale (d’ailleurs, on est un grand nombre d’anciens éléves contemporains à se demander s’il a appris quoi que ce soit à New Haven).  Par ailleurs, on peut qualifier son anglais comme une très originale version originale -  on n’entend pas un tel charabia dans les rues d’Austin, Dallas, Houston . . . non plus.  Il pense se montrer ‘près du peuple’ avec une mauvaise imitation d’un anglais de back home on the ranch en tant qu’arme de distraction massive.  Et de toutes manières, sa véhicule d’expression n’explique pas toutes les gaffes et confusions qui caractérisent ses speech hors téléprompeur et/ou fil d’écoute.

Shakespeare a peut-être un peu à voir avec la démocratie, mais rélève surtout de la culture.  C’est plutôt Lewis Carrol qui devrait faire référence pour la démocratie transformée en société dont Orwell avait ‘pré-empté’ les configurations semantiques de propagande.  Selon Humpty Dumpty, words can mean whatever I want them to mean.  Si la riposte flexible de Bill Clinton, “it all depends on what the meaning of is, is” était circomstantiel, les néo-cons ont par ailleurs perfectionné cette technique au quotidien et comme attrape-tout , et ceci dans la grande indifférence et ignorance de la population.

Technologies et mode, et ruptures

Article lié : Stealth & Progrès

Steph

  25/07/2005

Tout doit etre “Stealthy”, les avions de combats, les sous-marins, les blindés, les bateaux ... Je crois que les technologies furtives ont, à un moment ou à un autre atteint tous les secteurs liés aux activités de défense. Pendant un temps, tout le monde ne parlait que de ça, cherchant tous les moyens pour rendre Stealthy tout ce qui pouvait l’être. La France ne fit pas exception à cette mode.
Symptomatique aussi, l’entretien du mythe de la furtivité et de son caractère “magique” ... Il n’y a rien de ma magique la dedans, c’est de la physique ni plus ni moins, par contre ce qui est magique c’est l’extraordinaire explosion des coûts d’un programme dès lors que vous le saupoudrez avec une dose, même infime, de Stealthy Technology.
Le plus inquiétant dans tout cela, c’est que les technologies furtives dites classiques (celle qui equipent les F117, B2A et les futurs F22 et F35) pourraient bien être complètement désuettes d’ici à quelques années par les progrès gigantesques réalisés en physique des plasmas (pour ceux qui suivent une peu ce domaine, il s’agit des applications à la furtivité et aux contrôle de vol des principes de la Magneto-hydrodynamique ou MHD).
Les Russes, parmis les plus avancés dans ce domaine, pourraient commercialiser un kit “plasma” permettant de rendre furtif les appareils de combat au même niveau que les F22, à un prix dérisoire ... ça c’est magique.

Au secours !

Article lié : La vertu de la langue contre le choix de la stupidité

Anne Guedes

  25/07/2005

Que faire quand on part en vacances, sans accès à Internet ? Comment se désabonner ?

l'anglais

Article lié : SPÉCIAL-I — Après notre “référendum”, analyse en profondeur — dedefensa.org parle à ses lecteurs qui lui ont parlé (Première Partie)

Anne Guedes

  25/07/2005

Le problème de l’anglais des textes que vous citez est qu’il n’est pas du “globish”...
Pourquoi ne lancez-vous pas un appel à vos lecteurs dont quelques uns, peut-être, seraient disposés à traduire de temps en temps.
Moi-même, si vous le trouvez bon, je me propose (mais pas tous les jours…)
Par ailleurs, je pense qu’il serait bien que vous donniez une définition de cet outil conceptuel, le “virtuel”.
Merci, de toutes façons, pour vos réflexions qui stimulent les nôtres,
Anne CG

Décadence

Article lié :

Barbudo

  24/07/2005

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Pour tous les Citoyens du Monde : http://upliftment.canalblog.com
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Article lié :

Damien

  24/07/2005

A relire l’article que j’ai placé hier, je trouve qu’il contient finalement trop de bêtise pour être d’une quelconque valeur… Désolé

Freudisme

Article lié :

shadowsong

  24/07/2005

Dans l’article « Une lecture révélatrice sur la crise de la psychologie américaine, — “Les tyrannies de l’idéal, le mal américain et ses remèdes”  Vous semblez accorder encore quelques crédits au freudisme. Connaissez vous les travaux de Jacques BÉNESTEAU. « Mensonges freudiens, Histoire d’une Désinformation séculaire » paru chez Mardaga, Bruxelles)
http://www.douance.org/psycho/extrait-benesteau.htm

Une autre vue des choses

Article lié : L’“énigmatique” décision chinoise…

Bruno Hanzen

  23/07/2005

En d’autres mots: jusqu’à présent, la Chine a payé pour que les Etats-Unis puissent:
1) faire le sale boulot à sa place (n’oublions pas qu’ils ont des soucis avec leurs musulmans)
2) penser à autre chose (l’Irak, Al Qaida) pendant qu’ils se développent
3) se discréditer sur la scène mondiale

Je pense que cela vaut bien les quelques milliards de dollars investis jusqu’à présent. Cela leur aurait coûté bien plus cher de le faire eux-même. Liddel-Hart doit se réjouir de voir une si belle application de la stratégie indirecte.

De l'utilité de la supériorité technologique

Article lié : Stealth & Progrès

Bruno Hanzen

  23/07/2005

Maurice Lippens disait “You have to be two to tango”. Le système américain a gagné la guerre froide, et ne s’en est pas remis, tout comme la France d’après 14-18. Leur supériorité est telle qu’ils n’ont plus d’adversaire “classique”. Qu’à cela ne tienne: d’autres adversaire ont inventé d’autres “terrains de jeu”. Mon pédiâtre (et celui de mes enfants), feu le docteur Mativa, disait qu’il y a des maladies qu’il faut pouvoir contrôler, mais ne jamais éliminer.
Quant à de Gaulle: “Il est vrai que, parfois, les militaires, s’exagérant l’impuissance relative de l’intelligence, négligent de s’en servir. “
Aussi: “Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument”.
Bref, rien de neuf sous le soleil et, contrairement à ce que certains, un peu trop sûrs d’eux, avaient affirmé, l’Histoire continue.

European Cowardice

Article lié :

Damien

  23/07/2005

Il me semble que cet édito contient beaucoup de clichés et de vues historiques contestables, mais aussi quelques vérités désagréables?

Matthias Dapfner, Chief Executive of the huge German publisher Axel Springer AG, has written a blistering attack in DIE WELT, Germany’s largest daily newspaper, against the timid reaction of Europe in the face of the Islamic threat.

EUROPE - THY NAME IS COWARDICE
(Commentary by Mathias Dapfner CEO, Axel Springer, AG)

A few days ago Henry Broder wrote in Welt am Sonntag, “Europe - your family name is appeasement.”  It’s a phrase you can’t get out of your head because it’s so terribly true.

Appeasement cost millions of Jews and non-Jews their lives as England and France, allies at the time, negotiated and hesitated too long before they noticed that Hitler had to be fought, not bound to toothless agreements.

Appeasement legitimized and stabilized Communism in the Soviet Union, then East Germany, then all the rest of Eastern Europe where for decades, inhuman, suppressive, murderous governments were glorified as the ideologically correct alternative to all other possibilities.

Appeasement crippled Europe when genocide ran rampant in Kosovo, and even though we had absolute proof of ongoing mass-murder, we Europeans debated and debated and debated, and were still debating when finally the Americans had to come from halfway around the world, into Europe yet again, and do our work for us.

Rather than protecting democracy in the Middle East, European appeasement, camouflaged behind the fuzzy word “equidistance,” now countenances suicide bombings in Israel by fundamentalist Palestinians.

Appeasement generates a mentality that allows Europe to ignore nearly 500,000 victims of Saddam’s torture and murder machinery and, motivated by the self-righteousness of the peace-movement, has the gall to issue bad grades to George Bush… Even as it is uncovered that the loudest critics of the American action in Iraq made illicit billions, no, TENS of billions, in the corrupt U. N. Oil-for-Food program.

And now we are faced with a particularly grotesque form of appeasement…

How is Germany reacting to the escalating violence by Islamic fundamentalists in Holland and elsewhere? By suggesting that we really should have a “Muslim Holiday” in Germany.

I wish I were joking, but I am not. A substantial fraction of our (German) Government, and if the polls are to be believed, the German people, actually believe that creating an Official State “Muslim Holiday” will somehow spare us from the wrath of the fanatical Islamists.

One cannot help but recall Britain’s Neville Chamberlain waving the laughable treaty signed by Adolph Hitler, and declaring European “Peace
in our time”.

What else has to happen before the European public and its political leadership get it?  There is a sort of crusade underway, an especially perfidious crusade consisting of systematic attacks by fanatic Muslims, focused on civilians, directed against our free, open Western societies, and intent upon Western Civilization’s utter destruction.

It is a conflict that will most likely last longer than any of the great military conflicts of the last century - a conflict conducted by an enemy that cannot be tamed by “tolerance” and “accommodation” but is actually spurred on by such gestures, which have proven to be, and will always be taken by the Islamists for signs of weakness.

Only two recent American Presidents had the courage needed for anti-appeasement: Reagan and Bush.

His American critics may quibble over the details, but we Europeans know the truth. We saw it first hand: Ronald Reagan ended the Cold War, freeing half of the German people from nearly 50 years of terror and virtual slavery.  And Bush, supported only by the Social Democrat Blair, acting on moral conviction, recognized the danger in the Islamic War against democracy. His place in history will have to be evaluated after a number of years have passed.

In the meantime, Europe sits back with charismatic self-confidence in the multicultural corner, instead of defending liberal society’s values and being an attractive center of power on the same playing field as the true great powers, America and China.

On the contrary - we Europeans present ourselves, in contrast to those “arrogant Americans”, as the World Champions of “tolerance”, which even (Germany’s Interior Minister) Otto Schily justifiably criticizes.  Why?  Because we’re so moral?  I fear it’s more because we’re so materialistic, so devoid of a moral compass.

For his policies, Bush risks the fall of the dollar, huge amounts of additional national debt, and a massive and persistent burden on the American economy - because unlike almost all of Europe, Bush realizes what is at stake - literally everything.

While we criticize the “capitalistic robber barons” of America because they seem too sure of their priorities, we timidly defend our Social Welfare systems.  Stay out of it! It could get expensive! We’d rather discuss reducing our 35-hour workweek or our dental coverage, or our 4 weeks of paid vacation… Or listen to TV pastors preach about the need to “reach out to terrorists.  To understand and forgive”.

These days, Europe reminds me of an old woman who, with shaking hands, frantically hides her last pieces of jewelry when she notices a robber breaking into a neighbor’s house

Appeasement?  Europe, thy name is Cowardice.

Angela Merkel attaque l'idée de axe Paris-Berlin-Moscou

Article lié :

marcel voordeckers

  20/07/2005

FRANCE-ALLEMAGNE

La candidate de l’opposition aux élections du 18 septembre à Berlin a rencontré hier les dirigeants français

Merkel prend Paris à rebrousse-poil

Luc de Barochez
[20 juillet 2005]

Angela Merkel, chef de l’opposition conservatrice allemande et possible futur chancelier fédéral, a qualifié de «très harmonieux» ses échanges avec Jacques Chirac.

Un avis de grand frais est annoncé sur les relations franco-allemandes. De passage hier à Paris, Angela Merkel, chef de l’opposition conservatrice allemande et possible futur chancelier fédéral, a vanté le caractère «essentiel» du couple Paris-Berlin mais a exposé, sur toute une série de questions, des positions éloignées de celles défendues par la France en Europe. Si Mme Merkel devait, comme les sondages le laissent penser, succéder à Gerhard Schröder à la tête du gouvernement allemand à la faveur des élections anticipées prévues le 18 septembre, les relations franco-allemandes devront être réorientées.

La présidente de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) a eu un long entretien d’une heure trente avec Jacques Chirac à l’Elysée, avant de rencontrer Dominique de Villepin, puis Nicolas Sarkozy. Elle a qualifié de «très harmonieux» ses échanges avec le président de la République et s’est déclarée enchantée d’avoir fait la connaissance du premier ministre. Elle a professé sa foi dans le lien franco-allemand, pour rassurer les dirigeants français sur ses intentions. «Nous sommes tous les héritiers d’Adenauer, de de Gaulle et de Schumann, a-t-elle dit en ajoutant : Je me ferai fort de placer les relations franco-allemandes sous le signe de la continuité.»

La volonté d’Angela Merkel, si elle est élue, de modifier la politique étrangère de l’Allemagne, alliée très étroite de la France ces dernières années en Europe, n’en suscite pas moins des interrogations à Paris. Les chrétiens-démocrates ont dévoilé la semaine dernière un programme électoral qui prône un retour à l’atlantisme traditionnel de l’Allemagne et donc un rapprochement avec Londres et Washington, qui ne peut se faire, en l’état actuel des relations diplomatiques, qu’au détriment de Paris. Mme Merkel a également insisté, lors de sa conférence de presse d’hier à la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne, sur sa volonté de mieux prendre en compte les souhaits des petits pays européens, ce qui implique de mettre un bémol à la domination des grands pays.

Surtout, la présidente de la CDU a attaqué de front l’axe Paris-Berlin-Moscou, que Chirac et Schröder ont cherché à faire fructifier depuis la guerre d’Irak. L’Allemagne «ne peut pas passer par-dessus la tête de la Pologne», a-t-elle expliqué. Sur le plan économique, elle a appelé à «poursuivre les négociations» sur le projet de directive dite «Bolkestein» libéralisant l’offre de services dans l’UE, alors que Jacques Chirac voudrait l’enterrer. Elle a réclamé «une certaine flexibilité» pour le financement de la politique agricole commune (PAC) et a prôné «un cofinancement national à caractère obligatoire» des dépenses de soutien à l’agriculture, ce qui réduirait d’autant les subventions de Bruxelles. «Nous voulons une Europe politique mais surtout une Europe qui résolve les problèmes des hommes et des femmes, le problème du chômage, de l’économie, de la croissance, de l’innovation», a-t-elle expliqué. Quant à la Turquie, elle a réaffirmé sa volonté d’un simple «partenariat privilégié» avec l’UE, excluant toute adhésion. Un dossier sur lequel elle est beaucoup plus proche des thèses de Nicolas Sarkozy que des positions défendues, au moins jusqu’au référendum du 29 mai, par le président de la République.