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Donations

Article lié : Journal de bord de dedefensa.org — 051125, Premier bilan d’une campagne contrastée

DULAUROY Patrick

  25/11/2005

Je viens de lire votre constat sur le nombre relativement faible de donateurs. Sachez que j’ai commencé à vous faire une donation via Paypal jusqu’à ce que je m’aperçoive que ce site vous demande d’accepter votre inscription dans un fichier localisé aux Etats Unis !
Comme j’essaye d’éviter que mon nom apparaisse dans une quelconque base de données américaine,
J’ai renoncé à ce mode de paiement et j’enverrai une donation par chéque ce qui est nécessairement un peu plus long.

Sinon toutes mes félicitations pour le nouveau site que je consulte très régulièrement.

Humour

Article lié : La guerre civile dans le programme JSF

Jean-Pierre

  24/11/2005

Désolé pour ce commentaire très léger, mais venant de lire cette définition qui m’a fait beaucoup rire juste avant votre article, je tiens à la partager avec vous :

Un missile sol-sol est un missile pour militaires terre à terre (Marc Escayrol)

Une lettre à ceux qui nous gouvernent (en France) - Nazir HAMAD

Article lié :

manu kodeck

  24/11/2005

    J’ai toujours présent à l’esprit une formule qui a eu son succès auprès de beaucoup de Français : « Le Pen dit haut ce que beaucoup pensent tout bas. » Une autre formule non moins pertinente, court dans le milieu qui secoue la France par les agissements du moment. Cette formule s’écrit de la manière suivante : « La « racaille » agit et fait entendre haut ce que beaucoup de Français issus de l’immigration pensent tout bas. »

    Si ces deux formules se rejoignent, elles le font sur une base commune, qui est la fracture sociale. Beaucoup de Français d’origine étrangère se sentent abandonnés, accusés de tous les maux, et discriminés de plus en plus ouvertement. Quand on a des oreilles, on peut entendre cela dans les banlieues pauvres mais aussi au sein de l’élite issue de l’immigration. Cette élite, les bons élèves de la République, se trouve interdite d’accéder à de nombreux postes réservés aux « bons Français. » Faut-il les recenser tous ? On peut évoquer sans être exclusif, la télévision, la radio, le Parlement, le Sénat, les hautes fonctions administratives, le corps diplomatique et j’en passe. L’article que le Monde a publié sur le racisme ouvert contre les soldats français de religion musulmane dans l’armée illustre parfaitement cette terrible réalité qui risque malheureusement de s’aggraver si rien ne se fait pour y remédier.

    À y réfléchir avec sérénité, il est aisé de démontrer que le discours de rejet à l’égard des Arabo-musulmans, qui est celui de l’extrême droite depuis une bonne dizaine d’années, semble être repris par la droite libérale dans beaucoup de pays européens ainsi qu’aux Etats-Unis, notamment avec le régime actuel. L’extrême droite a monopolisé le discours sur le phénomène de la délinquance dans les banlieues afin de l’exploiter comme étant à l’origine du malaise social. Elle a mis tout en œuvre pour confondre les agissements des malfrats et l’identité culturelle de leurs groupes respectifs. Le véritable succès de l’idéologie xénophobe est d’avoir introduit un raccourci qui réduit dangereusement la distance entre la culture et les actes individuels. Autrement dit, la formule magique de l’extrême droite est de faire des Arabo-musulmans l’Autre de la différence à donner en exemple comme l’antithèse par excellence de la civilisation occidentale.

Ce discours a d’autant plus d’impact que les hommes politiques n’ont que rarement dépassé leurs divergences pour mieux situer cette question sur le plan national. Pendant ces longues années de prévalence de l’idéologie raciste, nous avons vu des présidents manœuvriers, beaucoup plus soucieux de leur réélection que du danger de la fracture sociale dans leur pays. Des hommes politiques respectables ont pactisé avec les extrémistes, ou ont repris à leur compte des éléments de leur discours, afin de récupérer un électorat perçu comme des brebis égarées.

    Maintenant que les banlieues retrouvent leur calme et les voitures brûlent moins, la question essentielle demeure : Quelle lecture faut-il faire de ces événements, et comment qualifier ceux qui sont à leur origine ?

    Monsieur Sarkozy a lâché le mot qu’il croit juste. Et là-dessus, il n’a pas bougé. D’ailleurs, une bonne partie de l’opinion publique lui donne raison. Il gagne 11 points dans les derniers sondages. Monsieur Sarkozy peut donc se réjouir ; il sera le présidentiable crédible aux yeux de ceux qui n’aiment pas la « racaille ».

Nous ne le disons peut-être pas assez : c’est le raciste qui fait l’extrême droite, autant que celle-ci nourrit le raciste par ses prises de position et par ses écrits. Et c’est justement cet état des choses qui permet au délinquant de justifier ses actes au nom même de ce rejet.

    Beaucoup parmi nous côtoient les banlieues parce que nous travaillons au sein même de cette population. Notre surprise ne vient pas du fait qu’il y ait eu des mouvements chauds dans ces banlieues, mais du fait qu’ils arrivent si tardivement et sans la violence que beaucoup de villes américaines et anglaises ont connues. Les clignotants sont au rouge depuis deux bonnes décennies et rien n’a été tenté pour répondre aux besoins de ces populations de plus en plus miséreuses,  exclues et marginalisées. Nous le savions tous, la police la première, qu’une économie parallèle y prospérait et que des caïds connus notoirement en étaient les premiers bénéficiaires. Des policiers se targuaient de nous dire qu’ils avaient les noms de ces malfrats et qu’ils n’étaient pas si nombreux que ça. D’ailleurs, à la décharge des caïds, des pans entiers de l’économie nationale constituent une économie parallèle. Citons à titre d’exemple les secteurs du bâtiment, de la confection et de l’électronique.

    Et maintenant que Monsieur le Ministre continue à ne voir que des malfrats derrière ce qui s’est passé, on est en droit de se demander si la tolérance dont cette économie a bénéficié n’avait pas pour but de calmer cette population marginalisée et pour la rendre coupable et la criminaliser quand elle se mobilise pour revendiquer un destin autre.

    Monsieur Sarkozy n’a fait qu’utiliser un terme employé par les jeunes eux-mêmes « racaille ». Mais là où le Ministre a pêché c’est quand il n’a pas compris que le fait de se qualifier soi-même de « racaille » signifie à la fois une identification au discours raciste et une auto-dérision à la manière des blagues juives. Elles deviennent anti-sémites quand elles sont racontées par des non-juifs.

    Nous voyons actuellement des tags ou des affiches qui disent : »Je niquerai la France jusqu’à ce qu’elle m’aime ». Il s’agit d’un slogan et non pas d’une insulte du type « nique ta mère ». Ce slogan ne dit pas : « Nique le Ministre ou nique la France », il dit : « jusqu’à ce qu’Elle m’accepte et m’intègre ». Cela, Monsieur le Ministre, n’est plus le discours d’un malfrat, mais d’un jeune qui se politise.

    Nous ne savons pas quelles leçons les pouvoirs publics vont tirer de ces mouvements chauds, mais une chose est sûre : c’est que ces jeunes ont réussi à faire éclater la vérité sur le racisme en France et que beaucoup commencent à l’admettre. La France n’est pas Le Pen, mais elle ne le récuse plus.

Ecrit par Nazir HAMAD, psychanalyste
Source : http://www3.sympatico.ca/jbeili/Anthropologie/une_lettre.htm

Doctrine nucleaire

Article lié : “Tempête sur Hiroshima”

stephane de las vegas

  24/11/2005

Les USA ont change leur doctrine nucleaire depuis mars 2005 apres s’etre fait vole le document en interne (d’apres ce que l’on m’a dit *conditionnel*). J’ai le document entre les mains (69 pages) mais je n’ai pas eu le temps de m’y consacrer pour faire une synthese. Vous pouvez le trouver sur le site de greenpeace.org

Retard JSF version marine pour la Grande Bretagne

Article lié :

Thierry Delbosc

  23/11/2005

En cas de retards du programme F35, quelques soucis à venir pour la Fleet Air Arm ... qui est obligée de moderniser ses harrier GR9 (motorisatio n et système d’armement, SANS missile Air Air AASRAM) au moment où, sur ses deux porte aéronefs restant, un est en cale pour travaux alors que la marine française est désormais devant elle.

“Royal Navy - Où en sont les futurs porte-avions franco-britanniques?

Ce seront les piliers de la force maritime européenne à l’horizon 2015. Les trois futurs porte-avions de la France et du Royaume Uni seront sans doute construits en coopération. Les industriels espèrent une notification du contrat fin 2006.
07/11/2005

(...) Londres avait prévu de se doter à partir de 2012 d’une soixantaine de Join Combat Aircraft ( appellation britannique du JSF américain) en version décollage/appontage court (F 35 B). L’utilisation de cet appareil entraîne l’une des principales différences des bateaux de la Royal Navy, qui doivent être équipés d’un tremplin et ne dispose ni de catapultes, ni de brins d’arrêt. Seulement voilà, aux Etats-Unis, ce programme prend du retard et son coût s’annonce pharaonique. Dernier évènement en date, l’US Air Force a décidé de moderniser ses F 18 et de les prolonger jusqu’en 2030. Plusieurs pays, qui avaient envisagé d’acquérir des JSF, devraient eux aussi opter pour cette solution et rétrofiter leurs flottes aériennes. Reste à voir si l’US Marine Corps, qui a besoins de la version à appontage vertical, se lancera seul dans le programme. Evidemment, il n’y a rien de moins certains, d’autant que l’US Navy ne se montre pas vraiment des plus pressée. Pour la Grande-Bretagne, engagée dans ce programme au travers de BAE, la position est très inconfortable. Ses Harrier sont hors d’âge et seront très vite retirés du service.

Le ministre britannique chargé des approvisionnements militaires a indiqué la semaine dernière que « compte tenu de l’importance de la version à décollage vertical pour l’US Marine Corps, l’avion n’était pas en danger. Il n’y a donc pas besoins d’un plan de secours pour la Royal Navy ». Malgré cette annonce rassurante, Lord Drayson reconnaît que : « n’importe quel changement américain sur la fabrication du F 35 pourrait affecter son rôle sur les porte-avions britanniques ». En coulisse, le gouvernement étudie l’éventualité d’abandonner le tremplin prévu sur les CVF pour installer, le cas échéant, des catapultes et des brins d’arrêts. La décision sera prise en janvier, en même temps que celle concernant la coopération avec la France. Selon un ingénieur de l’aéronautique, « les Anglais sont tellement engagés dans le JSF qu’on n’imagine pas qu’ils puissent acheter autre chose. Ceci dit, l’avion, qui doit entrer en service en 2014, va continuer d’accumuler les retards et les surcoûts, ce qui devrait entraîner un repositionnement de la Grande-Bretagne ». Le gros problème, c’est qu’en 2013, date évoquée aujourd’hui pour la mise en service du HMS Queen Elisabeth, la Fleet Air Arm n’aura aucun appareil à y déployer. L’Eurofighter, en raison de sa conception, n’étant pas navalisable, il ne reste donc que deux opportunités en cas d’abandon du F 35 : Acheter des F 18 ou commander des Rafales. Même si chez Dassault, on en rêve peut être, tout comme Alstom se verrait bien construire les trois coques de porte-avions, les industriels français savent que cette option tient plus du songe que de la réalité politique.

Vincent Groizeleau ” http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=772”

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“Royal Navy
La Royal Navy condamnée à prolonger ses Harrier GR9
07/07/2005

Les Harrier GR9 utilisés par la marine anglaise pourraient être prolongés jusqu’en 2018. C’est la conséquence directe du retard pris par le programme JSF (Join Strike Fighter). Un coup dur pour la Royal Navy qui a déjà perdu ses flotilles de chasse embarquée. Après le retrait des antiques Sea Harrier, les Harriers GR9 de la Navy ont en effet été transférés à la Royal Air Force. En attendant l’arrivée des F 35, qui doivent équiper les porte-avions Queen Elisabeth et Prince of Wales, les Harrier seront donc moderniser une nouvelle fois. Leur nouvel équipement comprendra le missile guidé par laser et GPS Paveway IV et le missile anti char Brimstone. En revanche, il ne serait plus question d’équipés ces appareils trentenaires du missile Air Air AASRAM, une opération jugée trop coûteuse.
La Grande-Bretagne prévoit d’acquérir 150 F35 pour la RAF et la RN. Londres a déjà déboursé 1,5 milliard de Livres dans ce projet. “
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=175

coopération franco britannique marine

Article lié : Journal de bord de dedefensa.org — 051020, nous et notre retard

Thierry Delbosc

  23/11/2005

“Royal Navy
Porte-avions: La Grande-Bretagne construira ses navires chez elle, et en quatre blocs

Londres a confirmé que les futurs Queen Elizabeth et Prince of Wales seraient réalisés en quatre méga-blocs. Trois d’entre eux seront construits par BAE Systems, dans ses chantiers de Glasgow et Barrow in Furness, le quatrième étant à la charge de VT Group (ex Vosper Thornycroft) à Portsmouth. Les blocs seront ensuite assemblés chez Babcock International, à Rosyth, sur les bords de la Fife (Ecosse). Les porte-avions, qui déplaceront près de 70.000 tonnes, seront les plus grands navires de guerre jamais construits au Royaume-Uni. Les travaux sur le premier navire devraient débuter en 2008, au lieu de 2007, pour une livraison en 2013. Selon le Daily Telegraph, ce programme permettra « de créer ou maintenir 10.000 emplois ».
Le coût des deux navires, qui a déjà sérieusement dérapé, se situerait aujourd’hui dans une fourchette de 3,5 à 5 milliards de Livres (5,3 à 7,6 milliards d’euros). Tony Blair compte profiter de ce programme colossal pour restructurer la construction navale britannique. Selon le Financial Times, le secrétaire d’Etat à la Défense, Lord Paul Drayson, a l’intention de publier dans la semaine précédant Noël un rapport sur les industries de défense du pays. On devrait alors en savoir un peu plus sur le découpage industriel. Le journal estime que BAE Systems devrait se tailler « la part du lion », au détriment de Thales, dont le design a pourtant été retenu par le gouvernement britannique. Au sein de l’Alliance, structure qui gère le projet et dans laquelle les deux groupes sont présents, le rôle du troisième acteur majeur, l’américain KBR, aurait été « sévèrement réduit ». Le ministry of Defense, interrogé par le Financial Times, affirme toutefois que Thales et KBR sont « satisfaits du rôle qu’on leur réserve ».

Et en France?

Pendant ce temps, en France, DCN et Thales continuent de travailler, au sein de la société MOPA2, au projet de second porte-avions pour la Marine nationale. Ce navire devrait être construit en coopération avec les Britanniques, le design des futurs navires de la Royal Navy étant la solution privilégiée. L’annonce par le gouvernement du choix d’un bâtiment en commun ou d’un navire de conception nationale est attendue très prochainement. Un peu plus de 900 millions d’euros sont prévus dans le budget 2006 pour lancer le programme. Cet été, un rapport avait conclu que le design anglo-saxon était compatible à 85% avec les besoins opérationnels de la marine. De l’autre côté de la Manche, Londres pousse à la coopération, contrairement aux industriels qui, eux, semblent freiner des quatre fers. Dans un article publié récemment par Defense News, un proche du gouvernement affirme qu’ « il y a de la résistance au sein de l’industrie, qui craint un haut degré de complexité (d’un programme en coopération) et souhaite protéger son propre business ». Les chantiers britanniques avaient d’ailleurs été chargés de proposer des pistes de collaboration, en vue de réduire les coûts pour les deux marines. Tony Blair attend toujours les propositions… “

Articles d’intérêt dans la perspective d’Europe de la défense sur le même site, si la GB souhaite sans en afficher la politique avoir une indépendance technologique vis-à-vis des USA.

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=868
Je vous laisse tirer les conséquences et la mise en contexte.

Amicalement & encouragements

Peretz, le Chavez israelien

Article lié :

willy

  21/11/2005

Peretz est d’origine marocaine et non mexicaine.

Cela n’enlève rien à la justesse de votre analyse sur les conséquences d’un élection de Peretz sur la stratégie américaine.

Petite approche hérétique du feu

Article lié :

C. Perrin

  17/11/2005

Que nous dit cette crise ? De quoi nous parle-t-elle ? Elle nous parle certainement plus de nous mêmes que de ses acteurs apparents. Ceux-là n’ont rien à dire et ils ne donnent à voir que l’expression de leur rage. La dimension première de la geste des jeunes de banlieue est totalement non politique : rage individuelle ne pouvant s’exprimer que dans l’acte de destruction. Comment pourrait-il en être autrement ? Cela fait trente ans que dans toutes les interventions, tous les dispositifs visant à apporter des solutions aux maux des quartiers de relégation, est inscrit à l’encre sympathique l’objectif prioritaire d’empêcher toute expression politique. Les quelques tentatives isolées s’inscrivant dans cette visée ont toutes été laminées par l’action conjointe des municipalités et des services de l’Etat. Les gremlins enragés sont les purs produits de l’action républicaine. Cruelle vérité que peu de commentateurs placent au coeur de leurs analyses. On le comprendra aisément ; dans le délitement globalisé actuel, les esprits français répugnent à ébranler ce qui semble encore maintenir debout l’édifice local. On ne touche pas à la poutre maîtresse républicaine, même lorsque l’on sait que c’est plus le virtualisme des discours que la réalité des pratiques qui la maintiennent en place et la rendent encore présentable.

Et c’est là une évidence pour nous, que l’analyse de la crise est plus révélatrice d’une crise de sens que celle qui se donne à voir dans les quartiers, à tel point que celle-ci dévient seconde. Nous avons certes à apprendre des faits, mais beaucoup plus d’enseignements sont à tirer de l’examen de la perception des faits et des commentaires qui foisonnent.

Pour déblayer le terrain, notons d’abord que l’une des grilles de lecture en vogue a fait long feu. La réthorique de la grande guerre contre la terreur musulmane s’est dissoute par l’action du vide politique manifesté par les jeunes enragés. Le 3 novembre dernier, le poulain des néoconservateurs et actuel Ministre de l’Intérieur a bien tenté par ses déclarations devant la presse d’orienter les analyses dans cette direction. Mais la force des démentis émis en premier lieu par les policiers sur le terrain, et les avis de ses pécialistes en spin l’ont certainement amené à ne pas insister. Il y a des fictions auxquelles la société française peine à croire en raison leur caractère trop grossier. Cette illusion n’est pas tout à fait la nôtre, celles que nous nourrissons collectivement sont plus subtiles tout en étant pas moins mortelles.

Les commentateurs français affectionnent les sociologies, et c’est une perception nourrie de sociologies qui les amène à placer la question des discriminations dans la société française comme principal facteur d’explication de la flambée automnale. Engagé nous-même professionnellement dans le champ de la lutte contre les discriminations, nous disons que sans avoir tort ils se trompent par défaut de concrètude. Le concret n’étant pas le côté matériel et borné d’une chose ou d’un événement, mais suivant son étymologie (concrescere : grandir ensemble), le côté non abstrait (non isolé), d’une chose ou d’un événement, relié au Monde matériel et imatérielle ainsi qu’à l’Histoire. Est concret ce qui est relié, et c’est un fait indiscutable que toute science moderne, sociologie incluse, que la Modernité même, ne se déploient que dans le cloisonnement, et condamnent nos esprits à se nourrir, non pas de pain, mais de miettes.

La réalité et la force des discriminations raciales sont des évidences que plus personne ne conteste en France aujourd’hui. Il est également évident qu’aussi bien la dénonciation par le discours public que la mise en place de dispositifs de lutte, sont impuissantes et ne parviennent pas à faire décroître le phénomène. Nous sommes d’accord avec cette analyse, et nous sommes parmi les premiers à dénoncer le hiatus entre les intentions fortes énoncées dans les discours et l’incapacité publique constatée dans l’action. Mais en rester là, comme le font la plupart des commentateurs, et croire en bon adepte de la sociologie, en bon moderne français, qu’il suffit d’agir sur les capacités d’action publique (les acteurs et les dispositifs), voir de multiplier les actions positives, pour répondre à la crise, est une illusion.

Il faut examiner la nature de cette illusion pour comprendre la difficulté de son dépassement. Elle est moderne, parce qu’elle suppose avant tout la délimitation, le cloisonement du problème, mais elle est aussi française, car dans ce pays où l’enarque est roi, on n’imagine pas qu’une fois le problème bien délimité, le réel puisse résister à la rationalité de l’action de l’Etat. Et c’est finalement parce qu’en France, Modernité et action de l’Etat se confondent, que l’analyse, pour être recevable, se doit de ne mettre radicalement eu cause ni l’une ni l’autre. Mettre en cause radicalement l’action de l’Etat, c’est remettre fondamentalement en cause la Modernité, et inversement. Il s’agit là d’un véritable réflexe conditionné qui conforme la pensée et lui impose de révérer religieusement les cloisons qui l’enferment.

Si dans l’examen de cette crise, nous refusons de nous conformer, si nous nous déclarons hérétique en portant une analyse concrète, nous voyons que le hiatus « sociologique » entre discours et pratiques dans le champ des discriminations est relié à un autre hiatus, celui-là de nature politique. Nous avons vu que l’incapacité politique est ce qui caractérise avant tout les jeunes enragés, et que cette incapacité et cette rage sont l’expression de la réussite de 25 années d’action publique dans les quartiers pauvres. Elles sont plus exactement l’expression résiduelle de cette réussite, l’objectif n’étant évidemment pas de produire des gremlins enragés, mais d’empêcher l’émergence de toute forme auto-organisée des habitants des quartiers populaires majoritairement « issus de l’immigration » selon l’expression consacrée, susceptible de porter politiquement la revendication d’une véritable intégration

Alors une première question se pose : pourquoi une telle négation de la visée même du projet républicain ? Celui-ci ne pouvant persister que par le bon déroulement des processus d’intégration sociale et politique de toutes ses composantes. Bon déroulement signifiant avant tout création de conflits, reconnaissance des acteurs du conflit et résolution du conflit par le compromis. La question reste insoluble si l’on ne relie pas ce choix politique local au choix fondamental opéré quelques années plus tôt par les prétendues élites modernes françaises, celui d’accepter le dernier avatar de la Modernité : le nouvel ordre global déterminé avant tout par la primauté donnée au capital et à sa circulation, aux dépends du réel auquel appartiennent les modes d’organisation sociale et politique.

Parce qu’il suppose pour réaliser l’intégration - l’accès aux standards socio-économiques – l’allocation continuelle de nouvelles ressources, le mode républicain d’organisation se trouve de fait en totale contradiction avec les impératifs du nouvel ordre global. Ce que l’on peut considérer comme un délire n’en est alors plus un, il redevient rationnel, et l’on voit bien qu’il répond même à une nécessité : sortir de la contradiction en reformatant le mode d’organisation socio-politique local pour le rendre compatible au nouvel ordre global. La mise en exergue de ce processus de reformatage n’est pas une nouveauté en soi. Ce qui est spécifique dans ce qui nous occupe, c’est que le reformatage ici n’est pas simplement socio-économique, mais politique avant tout, qu’il s’attaque directement au projet républicain.

Une autre question se pose : comment une telle énormité est-elle passée inaperçue ? Principalement pour deux raisons.

La première est complexe, elle tient au fait que les populations concernées sont issues des anciennes colonies de l’Empire, et que le passé colonial refoulé collectivement n’est pas passé et ne passe toujours pas. Et c’est parce qu’il ne passe pas, que le statut juridique du dominé perdure dans la perception portée sur ces populations (et qu’importe qu’elles soient de nationalité française). Il y actuellement conscensus dans la société française pour que l’indigène d’hier reste dans la position de relégué qui lui a été et qui lui est toujours assignée. Alors qu’est-ce qui ne passe pas ? La société française n’a-t-elle pas fini par assumer Vichy ? Certes, mais Vichy n’était pas la République, et il est indéniable qu’il n’y a rien de plus républicain que le fait colonial. « L’aventure coloniale » non seulement se confond avec la République, mais elle s’enracine aussi dans les Lumières, dans l’idéologie de la Modernité. De Jules Ferry à François Mitterrand, elle est avant tout l’entreprise et l’héritage du parti du progrès. On comprendra en passant pourquoi le parti Socialiste reste muet sur cette question du passé colonial, et pourquoi le banc et l’arrière-banc des chiens de garde de la pensée correcte ont bondi sur leurs ergots pour dire tout le mal qu’il fallait penser de l’Appel des Indigènes de la République.

La seconde raison relève de la résignation exprimée par une majorité quant aux conséquences du nouvel ordre global. Renonçant à lutter contre les prétentions de ce dernier, les atomes modernes n’ont plus d’autres perspectives que de se battre les uns contre les autres pour des ressources de plus en plus limitées. Dans la grande bagarre pour la captation de ces ressources limitées, l’élimination des plus fragiles s’impose comme une nécessité. Suivez notre regard…

Oui, depuis vingt-cinq ans, l’Etat s’emploi à détruire délibérément la République. On comprendra aisément que ce hiatus, généré par des programmes d’action publique, dont l’objectif principal est à ce point éloigné des valeurs du projet républicain français dans sa dimension émancipatrice, nous pose un sacré problème (nous aurions même envie de dire un problème sacré). S’il produit résiduellement de la haine, c’est également tout l’édifice républicain qu’il ronge collatéralement, parce que tout phénomène, contrairement à la croyance moderne,  n’est pas sécable et cloisonnable, mais se caractérise avant tout par sa concrétude, son déploiement dans un univers interdépendant.

Lorsque au pays des Lumières, l’idéologie de l’émancipation se met à ce point au service de la domination, on mesure ce qu’est devenu le projet moderne : une force veule et destructrice conduisant à sa propre destruction. Toute analyse, qui se voulant moderne exprime l’esprit de cloisonnement, participe de cette veulerie et de cette destruction. « Descartes est à l’origine d’une épopée humaine dont nous voyons l’aboutissement gigantesque mais dégradé. Cela veut dire que l’esprit de conquête, la volonté révolutionnaire qui permit et légitima la naissance des règles méthodiques, a complètement disparu chez ceux qui en font maintenant une application intensive et routinière».1 Vingt-cinq années d’application intense et routinière d’une politique délirante, mais formellement moderne, pour arriver à ce résultat : la douleur incommunicable sous une casquette nike montrant aux yeux de tous la pire trahison que la République ait pu commettre contre elle-même. Aux insurgés de l’automne 2005, nos remerciements sincères.

Quel étrange spectacle que de voir dans la même séquence historique la Nouvelle Orléans détruite par l’eau et l’absence volontaire d’action politique, et les faubourgs français se consumer par l’action du feu et le trop plein de politique. Quand les petits hommes balbutient à ce point l’écriture de l’Histoire, celle- ci se passe d’eux pour se signifier. Y a t’il un esprit moderne dans la salle pour nous dire que le concret nous monte à la tête ?

1 - Robert Aron et Arnaud Dandieu : l’Amérique et la France dans La décadence de la nation française

IED

Article lié : La parabole de l’oignon

jfl

  15/11/2005

précision du vocabulaire :
Improvised Explosive Devices, IED, c’est tout les machins bricolés qui font boum. C’est pas que les voitures.

... une atmosphere absolument sordide ....

Article lié : Une enquête sur le “CIA’s Gulag” (et la vertu européenne)?

MHB

  14/11/2005

Vous avez entierement raison. L atmosphere est plus que sordide car sous couvert d affaire de securite nationale c estla prochaine elction presidentielle qui se joue ....avec le senateur Mc Cain - le seul republicvain - et meme senateur (democrate ou republicain) - capable de donner une lecon de rectitude et de logique a tout le monde - sans risquer d etre traite de traitre ou de vendu.
Dans ce contexte Hillary n a aucune chance et le senateur Biden encore moins. D ailleurs ce dernier conserve un mutisme - tres controle - dans cette affaire et d une maniere generale dans toutes les autres qui touchent aux questions de politique etrangere.
On peut sereinement envisager une initiative du genre de reconciliation nationale dans un climat de moralite et d ethique jamais vu dans ce pays.

Ce serait certainement un grand bien dans la pagaie actuelle.

article sur Volkoff

Article lié : Mémoires du dehors : ...entre Volkoff et Montand

Carol DEBY

  14/11/2005

Merci pour la clarté de ce message.
J’étais prêt à contribuer par un don modeste
à votre entreprise (les liens avec le Vénézuela, notamment, m’y incitaient).
Cette lecture m’a ouvert les yeux.

Restez anti-communiste viscéral, Monsieur Grasset.
C’est votre droit de rester à droite !

C’est le mien de vous considérer comme indécrottablement
asservi à l’emprise totalitaire capitaliste qui triomphe actuellement, et que vous faites semblant de combattre.

P.p.c.

Carol Deby

L'AG de l'ONU appelle pour la 14è fois à la fin du blocus contre Cuba

Article lié :

AM

  13/11/2005

La nouvelle condamnation du blocus de Cuba par les Etats-Unis n’a été que très peu relayée par les médias.
La résolution a été très massivement votée, ce qui est un fait nouveau.

Lien vers le Centre de nouvelles de l’ONU
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=11373&Cr=Assembl%C3%A9e&Cr1=Cuba#
____________________
Cuba : l’Assemblée générale condamne de nouveau le blocus américain

9 novembre – L’Assemblée générale a réclamé, pour la 14e fois depuis 1992, aux Etats-Unis de lever, « le plus tôt possible », le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba, dans une résolution adoptée hier par 182 voix pour et 4 voix contre.

La résolution, la 14e depuis 1992, intitulée « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique », adoptée hier - par 182 voix pour, 4 voix contre (États-Unis, Israël, Îles Marshall et Palaos) et 1 abstention (Micronésie) – et rédigée par la délégation cubaine, a exprimé « la nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba », « le plus tôt possible ».

L’Assemblée, qui avait examiné un rapport du Secrétaire général sur la question, a appelé tous les Etats à « s’abstenir d’appliquer » l’embargo et à ceux qui l’appliquent à « cesser de le faire », en conformité « avec leurs obligations aux termes de la Charte des Nations Unies et de la loi internationale qui garantissent, entre autres, la liberté de commerce et de navigation ».

« Jamais le blocus américain n’a été imposé avec autant de hargne et de brutalité qu’au cours des derniers 18 mois », a affirmé le ministre cubain des Affaires étrangères, Felipe Pérez, présentant le projet de résolution.

Felipe Pérez a ainsi dénoncé une « escalade sans précédent et hystérique de nouvelles mesures d’agression prises contre son pays depuis mai 2004 ».

Depuis 47 ans, le blocus a coûté plus de 82 milliards de dollars au peuple cubain, a-t-il ajouté.

Cet embargo est une question qui doit être réglée par voie bilatérale et non pas par l’Assemblée générale, a déclaré le représentant des États-Unis juste après le vote.

Si le peuple cubain subit le chômage, les pénuries alimentaires et de médicaments, c’est à cause de la mauvaise gestion économique par le régime de Fidel Castro, de l’incapacité de son pays à payer ses factures, à s’acquitter de ses arriérés, et non pas à cause de l’embargo, a-t-il soutenu.

L’Union européenne, qui a voté en faveur de la résolution, a néanmoins, par la voix du représentant du Royaume-Uni, lancé un appel au gouvernement de Cuba afin qu’il libère sans conditions les prisonniers politiques et coopère avec les organes internationaux des droits de l’homme.

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant de la Jamaïque a souhaité que les États-Unis se dirigent vers un processus de normalisation avec Cuba à travers des négociations pacifiques basées sur le principe de respect mutuel et de non-ingérence dans les affaires intérieures.

Les premières sanctions économiques américaines contre Cuba ont été imposées en 1961. Elles ont ensuite été renforcées à plusieurs reprises, notamment par la loi « Helms-Burton », promulguée en 1996.

...du bruit.. et un sens

Article lié : Une crise “pleine de bruits et de fureur...”

yodalf

  10/11/2005

Oui, le bruit existe parce qu’il s’entend à la télé. Mais justement, c’est là son sens: “nous existons!...” La question est posée que des politiques imbéciles depuis 30 ans ont converti ces zones en ghettos, où se produisent les mêmes évènements que dans tous les ghettos, sans réel plan, sans revendications exactes. Leur fureur a débouché sur la pure agression: nous avons laissé se former des zones de non-droit et en effet les comportements y correspondent. C’est l’ECHO de l’absence de normes, de morale et la sauvagerie inhumaine de la loi des chiffres du néo libéralisme: on va compter les voitures brùlées. C’est un sens , même s’il désigne des idiots…

« Axis for Peace » lance un défi au Conseil de sécurité de l’ONU

Article lié :

Stassen

  10/11/2005

http://www.axisforpeace.net

Paris, le 8 novembre 2005

Le Réseau Voltaire organisera les 17 et 18 novembre 2005, à Bruxelles, une conférence internationale, « Axis for Peace », dont l’objectif est de rassembler des leaders d’opinion de tous pays pour élaborer des éléments de discours commun en faveur de la paix. Parmi les intervenants de renommée, figurent notamment des députés européens, des écrivains, des journalistes, des personnalités politiques et intellectuelles pour dresser un état des lieux des formes contemporaines de conflit et d’ingérence, et pour élaborer un discours adapté et efficace de défense de la paix. La conférence se tiendra au Résidence Palace, le Centre de Presse Internationale de Bruxelles.

Organisée à l’initiative du Réseau Voltaire, cette conférence interviendra alors que la communauté internationale devra répondre à de nouveaux défis : le développement d’une logique de guerre, la négation de la souveraineté des États et la dénaturation de la Charte des Nations-Unies. Pour défendre la paix, la conférence entend réaffirmer les principes du droit international et appeler les membres permanents du Conseil de sécurité à assumer leurs responsabilités. Loin du pacifisme naïf, le programme du Colloque comprend plusieurs grands thèmes polémiques destinés à stimuler le débat public autour du droit international : les guerres préventives et la dérive de l’ONU ; les formes modernes d’ingérence ; la pratique et l’exploitation du terrorisme ; en passant par la souveraineté et la résistance à l’oppression.

Plus de 140 leaders issus d’une trentaine de pays de tous les continents, contribueront aux groupes de travail, en y apportant une vision plus complète et plus actuelle, et donc plus forte ; déclinant toutes les dimensions de l’esprit de justice et d’impartialité qui les anime.

Evénement majeur pour la paix dans le monde, le colloque débouchera sur une recommendation qui s’adressera aux membres permanents du Conseil de sécurité les incitant à prendre des engagements précis pour respecter eux-mêmes et faire respecter le droit international. En outre, les travaux de la conférence se prolongeront à travers un « think-tank » permanent. Cette structure veillera à produire des études et à faire connaître hors de leurs frontières les intellectuels et responsables politiques qui y participent. Enfin, cette conférence devrait être répétée annuellement pour devenir un équivalent anti-impérialiste du Forum de Davos.

Financé par des mécènes d’Amérique latine, du Proche-Orient et de la Russie, le colloque « Axis for Peace » bénéficie de la mobilisation conjointe de nombreuses chaînes de télévision internationales.

Une conférence de presse aura lieu à 12 heures le jeudi 17 novembre au Centre de Presse Internationale (Résidence Palace) à Bruxelles.

Afin de vous enregistrer, veuillez faxer votre demande d’accréditation, accompagnée d’une photocopie de votre carte de presse au Réseau Voltaire :

No. de Fax : +33 (0)1 45 26 55 82

Contact presse :
Diala Aschkar -

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Qui organise la conférence ?

Le « Réseau Voltaire pour la liberté d’expression » est une association à vocation internationale, fondée par Thierry Meyssan en 1994, basée à Paris et régie par le droit français, agissant dans de nombreux domaines de la vie sociale et politique. Elle publie aujourd’hui un magazine quotidien d’analyse politique et des sites Internet en quatre langues (anglais, arabe, français, espagnol, et bientôt russe), et développe une diplomatie non gouvernementale en faveur du respect du droit international. Elle défend les libertés individuelles et la laïcité. Les sites Internet du Réseau Voltaire reçoivent en moyenne 900 000 visiteurs par mois (voltairenet.org).
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NEWS LE SOIR
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Le Soir en ligne
url: http://www.lesoir.be/rubriques/monde/page_5715_386076.shtml

mise à jour le 10/11/2005 à 15h02 - Bruxelles - jeudi 10 novembre 2005, 13:50

Feu vert au nucléaire iranien
Après des mois de négociations, Etats-Unis et Union européenne seraient prêts à accepter un compromis avec l’Iran et auraient approuvé provisoirement un plan qui autorise Téhéran à enrichir son uranium.
Washington, Londres, Paris, et Berlin vont proposer un compromis à l’Iran pour éviter la crise sur son programme nucléaire soupçonné de conduire à la fabrication d’armes atomiques, affirme dans son édition de jeudi le New York Times en citant des responsables américains et européens.

Selon des hauts responsables et diplomates ayant requis l’anonymat, ce plan autoriserait l’Iran à convertir de l’uranium brut en gaz, l’UF6, et transformé ensuite par centrifugeuses en uranium enrichi. Mais le véritable enrichissement serait réalisé en Russie. Selon son niveau, l’enrichissement peut être pour fournir de l’énergie ou fabriquer des armes nucléaires.

Selon le quotidien, l’idée a été discutée mardi à Washington par le secrétaire d’Etat américain Condoleezza Rice et le directeur de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, Mohamed ElBaradei, qui est d’accord pour la soumettre à Téhéran. Selon les sources du New York Times, Condoleezza Rice a instamment demandé de donner deux semaines à l’Iran pour répondre, pour pouvoir être fixé avant la prochaine réunion de l’AIEA le 24 novembre. Selon le New York Times, Mme Rice et M. ElBaradei ont discuté de la possibilité de laisser l’Iran prendre une participation financière dans une usine d’enrichissement en Russie, celle-ci s’assurant en retour que le produit renvoyé en Iran ne puisse pas être utilisé pour fabriquer des armes nucléaires.

Mais les responsables américains sont “profondément divisés” sur cette initiative, selon le quotidien. “Le problème avec cette offre est que si les Iraniens ont une usine d’enrichissement secrète quelque part, nous leur laissons la matière première (l’UF6) dont ils ont besoin”, a déclaré un haut responsable américain opposé à la proposition. “Nous avons peu d’espoir que les Iraniens acceptent la proposition” a de toute façon confié un autre haut responsable.

Les Etats-Unis et l’UE menacent toujours l’Iran d’une saisie du Conseil de sécurité de l’Onu, si Téhéran ne revient pas à une suspension complète de ses activités nucléaires sensibles comme l’enrichissement d’uranium.

(Avec AP et AFP)

Mouaif

Article lié : Journal de bord de dedefensa.org — 051102, salut à dedefensa.org “new look”

Malk

  10/11/2005

On voit bien ou vous voulez aller, mais quelques éléments positifs de l’ancien site ont disparu.
Je pense en particulier au fond de page. Le contraste actuel est beaucoup trop violent pour l’œil (je ne réclame pas nécessairement une couleur – un gris fonctionnerait très bien).
Ce qui fonctionne imprimé ne fonctionne pas nécessairement à l’écran.
La lecture de votre nouveau site, particulièrement dans la durée est plus fatiguante qu’auparavant.
A part cela, evidemment, l’ambiance est plus “crédible”, professionnelle, comme on veut.

Bonne continuation.

Malk