Forum

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IED

Article lié : La parabole de l’oignon

jfl

  15/11/2005

précision du vocabulaire :
Improvised Explosive Devices, IED, c’est tout les machins bricolés qui font boum. C’est pas que les voitures.

... une atmosphere absolument sordide ....

Article lié : Une enquête sur le “CIA’s Gulag” (et la vertu européenne)?

MHB

  14/11/2005

Vous avez entierement raison. L atmosphere est plus que sordide car sous couvert d affaire de securite nationale c estla prochaine elction presidentielle qui se joue ....avec le senateur Mc Cain - le seul republicvain - et meme senateur (democrate ou republicain) - capable de donner une lecon de rectitude et de logique a tout le monde - sans risquer d etre traite de traitre ou de vendu.
Dans ce contexte Hillary n a aucune chance et le senateur Biden encore moins. D ailleurs ce dernier conserve un mutisme - tres controle - dans cette affaire et d une maniere generale dans toutes les autres qui touchent aux questions de politique etrangere.
On peut sereinement envisager une initiative du genre de reconciliation nationale dans un climat de moralite et d ethique jamais vu dans ce pays.

Ce serait certainement un grand bien dans la pagaie actuelle.

article sur Volkoff

Article lié : Mémoires du dehors : ...entre Volkoff et Montand

Carol DEBY

  14/11/2005

Merci pour la clarté de ce message.
J’étais prêt à contribuer par un don modeste
à votre entreprise (les liens avec le Vénézuela, notamment, m’y incitaient).
Cette lecture m’a ouvert les yeux.

Restez anti-communiste viscéral, Monsieur Grasset.
C’est votre droit de rester à droite !

C’est le mien de vous considérer comme indécrottablement
asservi à l’emprise totalitaire capitaliste qui triomphe actuellement, et que vous faites semblant de combattre.

P.p.c.

Carol Deby

L'AG de l'ONU appelle pour la 14è fois à la fin du blocus contre Cuba

Article lié :

AM

  13/11/2005

La nouvelle condamnation du blocus de Cuba par les Etats-Unis n’a été que très peu relayée par les médias.
La résolution a été très massivement votée, ce qui est un fait nouveau.

Lien vers le Centre de nouvelles de l’ONU
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=11373&Cr=Assembl%C3%A9e&Cr1=Cuba#
____________________
Cuba : l’Assemblée générale condamne de nouveau le blocus américain

9 novembre – L’Assemblée générale a réclamé, pour la 14e fois depuis 1992, aux Etats-Unis de lever, « le plus tôt possible », le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba, dans une résolution adoptée hier par 182 voix pour et 4 voix contre.

La résolution, la 14e depuis 1992, intitulée « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique », adoptée hier - par 182 voix pour, 4 voix contre (États-Unis, Israël, Îles Marshall et Palaos) et 1 abstention (Micronésie) – et rédigée par la délégation cubaine, a exprimé « la nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba », « le plus tôt possible ».

L’Assemblée, qui avait examiné un rapport du Secrétaire général sur la question, a appelé tous les Etats à « s’abstenir d’appliquer » l’embargo et à ceux qui l’appliquent à « cesser de le faire », en conformité « avec leurs obligations aux termes de la Charte des Nations Unies et de la loi internationale qui garantissent, entre autres, la liberté de commerce et de navigation ».

« Jamais le blocus américain n’a été imposé avec autant de hargne et de brutalité qu’au cours des derniers 18 mois », a affirmé le ministre cubain des Affaires étrangères, Felipe Pérez, présentant le projet de résolution.

Felipe Pérez a ainsi dénoncé une « escalade sans précédent et hystérique de nouvelles mesures d’agression prises contre son pays depuis mai 2004 ».

Depuis 47 ans, le blocus a coûté plus de 82 milliards de dollars au peuple cubain, a-t-il ajouté.

Cet embargo est une question qui doit être réglée par voie bilatérale et non pas par l’Assemblée générale, a déclaré le représentant des États-Unis juste après le vote.

Si le peuple cubain subit le chômage, les pénuries alimentaires et de médicaments, c’est à cause de la mauvaise gestion économique par le régime de Fidel Castro, de l’incapacité de son pays à payer ses factures, à s’acquitter de ses arriérés, et non pas à cause de l’embargo, a-t-il soutenu.

L’Union européenne, qui a voté en faveur de la résolution, a néanmoins, par la voix du représentant du Royaume-Uni, lancé un appel au gouvernement de Cuba afin qu’il libère sans conditions les prisonniers politiques et coopère avec les organes internationaux des droits de l’homme.

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant de la Jamaïque a souhaité que les États-Unis se dirigent vers un processus de normalisation avec Cuba à travers des négociations pacifiques basées sur le principe de respect mutuel et de non-ingérence dans les affaires intérieures.

Les premières sanctions économiques américaines contre Cuba ont été imposées en 1961. Elles ont ensuite été renforcées à plusieurs reprises, notamment par la loi « Helms-Burton », promulguée en 1996.

...du bruit.. et un sens

Article lié : Une crise “pleine de bruits et de fureur...”

yodalf

  10/11/2005

Oui, le bruit existe parce qu’il s’entend à la télé. Mais justement, c’est là son sens: “nous existons!...” La question est posée que des politiques imbéciles depuis 30 ans ont converti ces zones en ghettos, où se produisent les mêmes évènements que dans tous les ghettos, sans réel plan, sans revendications exactes. Leur fureur a débouché sur la pure agression: nous avons laissé se former des zones de non-droit et en effet les comportements y correspondent. C’est l’ECHO de l’absence de normes, de morale et la sauvagerie inhumaine de la loi des chiffres du néo libéralisme: on va compter les voitures brùlées. C’est un sens , même s’il désigne des idiots…

« Axis for Peace » lance un défi au Conseil de sécurité de l’ONU

Article lié :

Stassen

  10/11/2005

http://www.axisforpeace.net

Paris, le 8 novembre 2005

Le Réseau Voltaire organisera les 17 et 18 novembre 2005, à Bruxelles, une conférence internationale, « Axis for Peace », dont l’objectif est de rassembler des leaders d’opinion de tous pays pour élaborer des éléments de discours commun en faveur de la paix. Parmi les intervenants de renommée, figurent notamment des députés européens, des écrivains, des journalistes, des personnalités politiques et intellectuelles pour dresser un état des lieux des formes contemporaines de conflit et d’ingérence, et pour élaborer un discours adapté et efficace de défense de la paix. La conférence se tiendra au Résidence Palace, le Centre de Presse Internationale de Bruxelles.

Organisée à l’initiative du Réseau Voltaire, cette conférence interviendra alors que la communauté internationale devra répondre à de nouveaux défis : le développement d’une logique de guerre, la négation de la souveraineté des États et la dénaturation de la Charte des Nations-Unies. Pour défendre la paix, la conférence entend réaffirmer les principes du droit international et appeler les membres permanents du Conseil de sécurité à assumer leurs responsabilités. Loin du pacifisme naïf, le programme du Colloque comprend plusieurs grands thèmes polémiques destinés à stimuler le débat public autour du droit international : les guerres préventives et la dérive de l’ONU ; les formes modernes d’ingérence ; la pratique et l’exploitation du terrorisme ; en passant par la souveraineté et la résistance à l’oppression.

Plus de 140 leaders issus d’une trentaine de pays de tous les continents, contribueront aux groupes de travail, en y apportant une vision plus complète et plus actuelle, et donc plus forte ; déclinant toutes les dimensions de l’esprit de justice et d’impartialité qui les anime.

Evénement majeur pour la paix dans le monde, le colloque débouchera sur une recommendation qui s’adressera aux membres permanents du Conseil de sécurité les incitant à prendre des engagements précis pour respecter eux-mêmes et faire respecter le droit international. En outre, les travaux de la conférence se prolongeront à travers un « think-tank » permanent. Cette structure veillera à produire des études et à faire connaître hors de leurs frontières les intellectuels et responsables politiques qui y participent. Enfin, cette conférence devrait être répétée annuellement pour devenir un équivalent anti-impérialiste du Forum de Davos.

Financé par des mécènes d’Amérique latine, du Proche-Orient et de la Russie, le colloque « Axis for Peace » bénéficie de la mobilisation conjointe de nombreuses chaînes de télévision internationales.

Une conférence de presse aura lieu à 12 heures le jeudi 17 novembre au Centre de Presse Internationale (Résidence Palace) à Bruxelles.

Afin de vous enregistrer, veuillez faxer votre demande d’accréditation, accompagnée d’une photocopie de votre carte de presse au Réseau Voltaire :

No. de Fax : +33 (0)1 45 26 55 82

Contact presse :
Diala Aschkar -

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Qui organise la conférence ?

Le « Réseau Voltaire pour la liberté d’expression » est une association à vocation internationale, fondée par Thierry Meyssan en 1994, basée à Paris et régie par le droit français, agissant dans de nombreux domaines de la vie sociale et politique. Elle publie aujourd’hui un magazine quotidien d’analyse politique et des sites Internet en quatre langues (anglais, arabe, français, espagnol, et bientôt russe), et développe une diplomatie non gouvernementale en faveur du respect du droit international. Elle défend les libertés individuelles et la laïcité. Les sites Internet du Réseau Voltaire reçoivent en moyenne 900 000 visiteurs par mois (voltairenet.org).
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NEWS LE SOIR
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Le Soir en ligne
url: http://www.lesoir.be/rubriques/monde/page_5715_386076.shtml

mise à jour le 10/11/2005 à 15h02 - Bruxelles - jeudi 10 novembre 2005, 13:50

Feu vert au nucléaire iranien
Après des mois de négociations, Etats-Unis et Union européenne seraient prêts à accepter un compromis avec l’Iran et auraient approuvé provisoirement un plan qui autorise Téhéran à enrichir son uranium.
Washington, Londres, Paris, et Berlin vont proposer un compromis à l’Iran pour éviter la crise sur son programme nucléaire soupçonné de conduire à la fabrication d’armes atomiques, affirme dans son édition de jeudi le New York Times en citant des responsables américains et européens.

Selon des hauts responsables et diplomates ayant requis l’anonymat, ce plan autoriserait l’Iran à convertir de l’uranium brut en gaz, l’UF6, et transformé ensuite par centrifugeuses en uranium enrichi. Mais le véritable enrichissement serait réalisé en Russie. Selon son niveau, l’enrichissement peut être pour fournir de l’énergie ou fabriquer des armes nucléaires.

Selon le quotidien, l’idée a été discutée mardi à Washington par le secrétaire d’Etat américain Condoleezza Rice et le directeur de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, Mohamed ElBaradei, qui est d’accord pour la soumettre à Téhéran. Selon les sources du New York Times, Condoleezza Rice a instamment demandé de donner deux semaines à l’Iran pour répondre, pour pouvoir être fixé avant la prochaine réunion de l’AIEA le 24 novembre. Selon le New York Times, Mme Rice et M. ElBaradei ont discuté de la possibilité de laisser l’Iran prendre une participation financière dans une usine d’enrichissement en Russie, celle-ci s’assurant en retour que le produit renvoyé en Iran ne puisse pas être utilisé pour fabriquer des armes nucléaires.

Mais les responsables américains sont “profondément divisés” sur cette initiative, selon le quotidien. “Le problème avec cette offre est que si les Iraniens ont une usine d’enrichissement secrète quelque part, nous leur laissons la matière première (l’UF6) dont ils ont besoin”, a déclaré un haut responsable américain opposé à la proposition. “Nous avons peu d’espoir que les Iraniens acceptent la proposition” a de toute façon confié un autre haut responsable.

Les Etats-Unis et l’UE menacent toujours l’Iran d’une saisie du Conseil de sécurité de l’Onu, si Téhéran ne revient pas à une suspension complète de ses activités nucléaires sensibles comme l’enrichissement d’uranium.

(Avec AP et AFP)

Mouaif

Article lié : Journal de bord de dedefensa.org — 051102, salut à dedefensa.org “new look”

Malk

  10/11/2005

On voit bien ou vous voulez aller, mais quelques éléments positifs de l’ancien site ont disparu.
Je pense en particulier au fond de page. Le contraste actuel est beaucoup trop violent pour l’œil (je ne réclame pas nécessairement une couleur – un gris fonctionnerait très bien).
Ce qui fonctionne imprimé ne fonctionne pas nécessairement à l’écran.
La lecture de votre nouveau site, particulièrement dans la durée est plus fatiguante qu’auparavant.
A part cela, evidemment, l’ambiance est plus “crédible”, professionnelle, comme on veut.

Bonne continuation.

Malk

Article du site de counterpunch sur la rage des banlieues

Article lié : Nos démocraties encalminées, et le système avec elles

Sherif, Hashem

  10/11/2005

November 9, 2005

Paris is Burning

Rage in the Banlieue

By DIANA JOHNSTONE

Montmartre, Paris.

The furious youth in the French suburban housing blocks known as the banlieue are expressing themselves by setting cars on fire. And not only cars: schools, creches, sports centers. So far, they are not using words, at least not audibly. So everyone else is free to speak for them, or against them, and offer his or her verbal interpretation of what these actions mean, or should mean. Since these interpretations differ sharply, there is a polarizing debate going on as to what this is really about and what should be done about it.

I live on the northern edge of Paris, on the non-tourist backside of Montmartre. It is probably the most mixed neighborhood in Paris. It includes Barbès, the setting for Emile Zola’s working class novel “L’Assommoir”, which later became the main pole of North African immigration. More recently, there is a large and growing population of sub-Saharan African immigrants, as well as a considerable Tamoul community.The streets are full of life, lots of young children, African grocers, all sorts of shops and people, and despite a certain amount of drug dealing, I feel perfectly safe, even late at night.

This neighborhood is not far from the northeastern banlieue where the riots began. But the banlieue is something else. Its specific nature is one of the factors behind the current outburst of violence. But it is only one of the factors.

It’s easy to pontificate on this subject, and the clichés all come easily to mind. But I would like to try to analyse the situation by examining one by one the factors and arguments relating to this crisis.

1. The rioters themselves.

Only the right, or more precisely the far right, would reduce the problem to the rioters themselves. The National Front is, predictably, describing the situation as “civil war” and calling for the government to send in the Army. This is a very minority position. So far as I am aware, its strongest expression has come from the United States, in an article by Daniel Pipes in the Jewish World Review charactizing the riots as an Islamic “intifada” as a “turning point” in a new religious war in Europe.

Who exactly are the rioters? So far, this is not very clear, since the hit-and-run arson attacks appear to be imitative but unorganized. The rioters are young males, mostly, it seems, in their mid-teens, who identify with the two teen-agers who were accidentally electrocuted last October 27 when, running from police, they scaled a wall and took refuge in an industrial generator. Ironically, in this crucial case the deaths were the result of fear rather than of direct police brutality. This widespread fear of police reflects gratuitous and heavy handed police harassment, but there is also the undisputed fact that in areas with 40% unemployment and large numbers of school dropouts, there has been a proliferation of drug dealing and various forms of petty crime, often in the form of forcing school kids to surrender such items as cell phones. Police toughness has had no visible success in stemming such activities.

The rioting youths seem to be predominantly, but not exclusively, of African or North African origin. They are certainly not all Muslims, and there is no indication that most of them are particularly attached to any religion. Muslim religious authorities condemn the riots, and one has gone so far as to issue a fatwa against the violence, but this seems to serve more to distance the Muslim authorities from the rioters than to influence them.

They are a minority in their communities, and their destructive action is overwhelmingly condemned within those communities, whose members are the ones whose cars or schools or buses are being burned. Nevertheless, there is considerable sympathy in these communities for the anger and hopelessness underlying this explosion of violence. After several nights of such troubles, parents and other citizens are organizing in various neighborhoods to dissuade kids from violence. This is likely to be more effective than the curfews on unaccompanied kids under 16 favored by the right.

2. Housing.

The apartment blocks of the banlieue of French cities are similar to those surrounding cities in most of Europe. They were part of the rapid urbanization that occurred during the economic prosperity of the 1960s. They were not built to be “ghettos” but to provide decent housing to the waves of immigrants, both from the countryside and from abroad, drawn by industrial employment. They replaced shanty towns and relieved the pressure on inner city neighborhoods, where working class families were crowded into unhealthy flats with no private toilet. For working people, the banlieue apartments are much more spacious and well equipped than those in affordable neighborhoods of Paris.

There are two things wrong with them. One is aesthetic: they lack the charm of the city, they are monotonous, and they are far away from the pleasures of urban life. But what has turned them into “ghettoes” is the deindustrialization of the past decades. The nearby factories have shut down, and the sons and grandsons of factory workers are jobless. It is easier for those with French names and French complexions to move up into the service sector, and out to other neighborhoods.

3. Racism.

Why this difficulty? Because, while racist attitudes are widely and vigorously condemned, and in social terms racial discrimination is probably less practiced in France than in other Western countries (as indicated, among other things, by an exceptionally high percentage of racially mixed marriages), those individuals who are in a position to hire employees, or to rent housing, are less likely to choose someone with an exotic name, or an exotic look, than someone who appears “normal”. This is bitterly resented, and the fact that many second and third generation French youth of African origin have made successful careers is no consolation to those who are left behind.

4. The economy.

By any reasonable standard, this is the central factor. If jobs were not so scarce, qualified youth would not be unemployed because of their origin. If public funding for social activities in the banlieue had not been cut back by the current government in favor of a single-minded emphasis on “security”, things might be slightly better. But essentially, it is the current worldwide economic model that is at the root of these troubles. Back to that later.

5. The Sarkozy factor.

As the whole world must know by now, Nicolas Sarkozy, former mayor of the opulent Western Paris suburb of Neuilly (nothing to do with the banlieue!), wants to be President of the French Republic. Not a day goes by without seeing him, as Interior Minister, rushing here and there in front of television cameras, busy, busy, busy. His naked ambition borders the pathological. His strategy, however, has been calculated, and until recently has looked ominously successful, as he managed to take over the UMP (Union de la Majorité Présidentielle), supposed to be the party of President Jacques Chirac, and turned it against him.

This strategy has included a move to win over the electorate of the National Front, which hates Gaullists in general and Chirac in particular. The key to this is, of course, emphasizing “security”. But cleverly enough, Sarkozy has combined this with a bid to woo French Muslims, and other religions, by taking his distance from French secularism to call for dialogue with religious leaders. This fits with his pro-American neoliberal economic preferences—full throttle privatization and deregulation—inasmuch as the shelter of identity communities is the necessary substitute for the abandoned welfare state.

Enforcing the law is the job of an Interior Minister. But after withdrawal of the “proximity police”, put in by the previous Socialist government in order to develop contact with the community (for too short a time to be tested), Sarkozy has favored spectacular raids by heavily decked out police squads that act as provocations. To grab maximum media attention, he has strutted through troubled banlieues announcing his determination to clean up the “rabble” (racaille).

This performance is surely a significant factor in the riots. It also provides a unifying theme for the left: Sarkozy must resign! The conservative government is virtually obliged for the moment to give a show of unity, but whenever it is convenient, one can be sure that both Chirac and his protégé, prime minister Dominique de Villepin, would be simply delighted to throw Sarkozy to the wolves.

6. The Middle East.

Sarkozy, by his choice of trips abroad, has underlined his desire for closest possible relations with the United States and Israel. This provides a second reason for him to be hated by youth in the banlieue, where identification with the Palestinians is widespread and daily images of violence in the Middle East and the war in Iraq have a considerable impact. Perhaps one can guess that had Chirac not refused to follow the United States into Iraq, the banlieue would have exploded earlier and more violently than today. The feeling of exclusion among youth of Arab origin is enormously exacerbated by the spectacle of Western aggression against the Arab world.

* * *

I come back to the economic factor. Dominique de Villepin, in competition with Sarkozy, has taken a more humanist line: restoration of social aids to the banlieue previously instituted by the Socialist government, plus yet another program for job-creation. But since such measures have been taken before without notable effect, one can doubt their efficacy now.

I would conclude by acknowledging that for ruling politicians, the situation is without immediate solution. Order may be restored, subsidies may be granted to neighborhood associations, but no short-term measure can solve the basic problem: the deep rupture between the “winners” and the “losers” in a cutthroat game of capitalist competition. In some ways, these alienated youth in the banlieue, however much they feel left out of French society, are very French in this respect: like angry farmers or workers, they go into the streets with their discontent. This is a gesture that the French tolerate and try to understand to a degree perhaps unequaled in other societies.

But then what? Soviet bloc communism collapsed because it failed to meet the demands for more freedom of the most privileged sectors of the population. American-style capitalism has triumphed worldwide, but it in turn is threatened with eventual collapse because it fails to meet the needs of the less privileged sectors. They are showing that they can retaliate by creating mayhem. The banlieue is not really an isolated world, European countries are more tightly packed than the United States, and there is not enough room for riots to go on without bothering society as a whole. The only real long-term solution must provide integration for all the population.

This fact is largely recognized. The question that is yet to be honestly faced, is: how? Alternating governments try to introduce incentives for private enterprise to provide jobs, but this is clearly not working. Meanwhile, privatization continues, and with it disappears the government’s capacity to effectively provide social services and jobs.

The only answer is to call a halt to the privatization process and return to the mixed economy that was the basis for the European social model, currently being destroyed by so-called “reforms”. France is selling off its utilities, from Electricité de France to the autoroute network. Such measures are likely to deepen the social disaster. Advanced industrial economies require governments capable of taking measures to provide a minimum of socio-economic equality, in response to democratic demand, and this is possible only if they possess the necessary economic resources to subsidize indispensible social programs and to stimulate job creation, including the growth of small private enterprise. One can only hope that the current crisis in France, which so far lacks a coherent political dimension, will hasten the political revolt against the neoliberal economic dogma which is plunging the whole world into chaos.

Diana Johnstone is the author of Fools’ Crusade: Yugoslavia, Nato, and Western Delusions published by Monthly Review Press. She can be reached at:

Urgence sociale dans les cités françaises

Article lié :

manu kodeck

  10/11/2005

Dans le contexte de la mondialisation économique ultra libérale, les dégâts sociaux sont considérables :

-  Au fil des restructurations, délocalisations, un chômage de masse s’est installé. Les chiffres indiquant un chômage « en baisse », ne sont qu’illusion. Ils sont la conséquence des radiations… mais les chômeurs radiés existent bel et bien dans la réalité ! Et l’emploi, quand il existe, est de plus en plus précaire et sous payé. Le nombre de salarié(e)s pauvres est en augmentation.

-  Les services publics (poste, EDF, GDF, SNCF, hôpitaux, écoles, services sociaux) se privatisent ou, s’ils restent publics, sont soumis à la concurrence et à des restrictions budgétaires. Ainsi, ils ne remplissent plus leur rôle de réponse aux besoins de la population et particulièrement des populations les plus pauvres (dans la cité du Chêne Pointu à Clichy-sous-Bois, un Centre Médico Psychologique a fermé ses portes l’an passé).

-  Les systèmes de solidarité, acquis de longue date (assurance-maladie, retraite, logements sociaux, protection de l’enfance, etc…), tendent à s’amenuiser au fur et à mesure des réformes successives et des diminutions de moyens financiers, renvoyant chacun à sa responsabilité individuelle, c’est à dire à son propre sort. Cette politique encourage la montée du communautarisme, en contradiction avec le « vivre ensemble ».

-  La décentralisation n’a fait qu’accroître les inégalités. L’Etat s’est déchargé de ses obligations sociales et éducatives sur les Conseils Généraux et Régionaux, sans que les moyens budgétaires suivent. Les inégalités territoriales se creusent.

-  Dans les quartiers pauvres de plus en plus de personnes sont exclues, « ghéttoïsées », n’ont plus accès à l’emploi, au logement, aux soins, à l’éducation, à la culture. Une grande partie des jeunes de ces quartiers est laissée à l’abandon et n’a plus aucun avenir.

En Seine-St-Denis les problèmes sont particulièrement criants.

Dans ce département qui compte 1 400 000 habitants (13 % de la population nationale) :
-  plus de 250 000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (18 % de la population et 28 % pour les moins de 20 ans) ;
-  plus de 120 000 personnes sont demandeurs d’emploi (17 % de la population active), 33,1 % sont chômeurs de longue durée. Dans certains quartiers le taux de chômage dépasse les 25 % et celui des jeunes peut atteindre 50 % ;
-  44 000 personnes perçoivent le R.M.I (6,1 % de la population) ;
-  12 % de la population est mal logée ou SDF. Il y a 55 000 demandeurs de logement dont 10 000 en urgence. 5 000 enfants sont sans adresse fixe.

Frustration et colère.

C’est sur ce terrain que se développent frustration et colère, renforcées par une politique sécuritaire de contrôle, de répression et d’enfermement, seule réponse concrète de ce gouvernement à la misère. Alors comment s’étonner lorsque, après la mort de deux adolescents, dans des circonstances que l’enquête devra élucider, des jeunes se révoltent de façon violente ? ! Les propos insultants et provocateurs de Mr Sarkozy : « racaille », « voyou », « gangrène », dans la lignée de ceux employés à la Courneuve en juin dernier (« nettoyer la cité au karcher »), n’ont fait qu’attiser la colère en stigmatisant plus encore les habitants des quartiers défavorisés. Ils ne sont pas dignes d’un ministre de l’intérieur, qui porte une lourde responsabilité dans le déclenchement des événements. Mr Sarkozy a ouvert la « boîte de pandore ».

Les jeunes se sont identifiés à ceux de Clichy-sous-Bois qui se sont mis en danger et sont morts par peur d’un contrôle d’identité. Si le contentieux police-jeunesse existe, c’est que les pratiques à l’égard des jeunes sont irrespectueuses voire agressives (contrôles d’identité qui frisent le harcèlement).

Les habitants des quartiers vivent des moments très difficiles.

Dans ce mouvement de révolte incontrôlée, des jeunes dérapent vers des actes graves et intolérables comme, par exemple, l’incendie du bus à Sevran Beaudottes, avec l’agression d’une personne handicapée arrosée d’essence. Les incendies de véhicules et des lieux publics ou associatifs : écoles, crèches, gymnases, piscines, centres sociaux ou de quartier, hôpitaux dont l’établissement psychiatrique Ville-Evrard (des cocktails molotov ont été lancés sur plusieurs unités) vont accroître les difficultés pour les habitants des banlieues populaires et donc se retourner contre les jeunes euxmême.

Des pompiers sont pris pour cibles, les incendies d’entreprises et de commerces mettent au chômage des salariés… L’incompréhension s’installe.

Est-ce cela que recherche le gouvernement, qui vient de réactiver une Loi de 1955 permettant aux préfets de décréter le « couvre-feu » dans les « zones sensibles » ? Il ne gère pas la crise comme il serait souhaitable de le faire, à la fois au niveau de l’urgence et sur le plus long terme.

MOBILISATION ! !

Le syndicat S.U.D Santé-Sociaux 93, membre de l’Union Syndicale Solidaires, réclame :

>  la mise en place de lieux pour recréer le dialogue entre les jeunes, les adultes habitants les quartiers et les responsables locaux ;
>  la mise en place de réelles mesures répondant aux besoins, avec les moyens financiers correspondants, dont : . la prise en charge par l’Etat et non par les Conseils Généraux et Régionaux, des politiques sociales, sanitaires et éducatives, afin de maintenir une égalité de traitement pour tous, quelque soit le lieu d’habitation ; . l’augmentation des crédits du Fonds d’intervention pour la ville et des subventions aux associations de quartiers ; . le développement des logements sociaux et une loi empêchant toute expulsion, sans relogement immédiat et durable ; . le développement des services publics de proximité, des services sanitaires et sociaux, des équipes de prévention spécialisée, de médiation familiale ; . l’augmentation des personnels et des moyens pour l’Education Nationale, afin de lutter contre l’échec scolaire ; . la mise en place d’une politique de l’emploi respectueuse des droits des salariés (abolition des Contrats nouvelle embauche et limitation des C.D.D aux seuls remplacements de personnels temporairement absents) ; . la lutte contre les discriminations à l’embauche, en particulier dans les « zones franches » où les entreprises, tout en empochant les cadeaux de l’Etat (suppression d’impôts et de charges sociales), n’emploient pas les jeunes des quartiers, et suppression du fichage qui empêche toute réinsertion des jeunes.

Source : http://www.sud-sante.org/rubrique1.html

 

A propos desdites banlieues

Article lié : Une crise “pleine de bruits et de fureur...”

Malk

  09/11/2005

Bonjour,

Vous lisant, je note la facilité avec laquelle on parle de “l’echec de l’intégration et tout ce qui va avec” comme cause présumée de tout ceci; si je conviens volontiers du vide politique de l’affaire, je trouve déplorable ce qui me semble une espèce de racisme bon teint (je doute que cela soit votre intention, vous lisant depuis un certain temps je me permets donc de vous faire connaitre ma réaction à cette lecture).
“L’intégration” suppose toujours vaguement je-ne-sais-quoi d’autre que la situation dans laquelle se trouvent simplement les populations dont on parle (populations moins homogènes que nos clichés le souhaitent).
Que je sache on n’a jamais parlé d’intégration des pauvres ou des ouvriers par exemple.
Par là, vous laissez entendre ici que le moteur de tout cela résiderait dans quelquechose de l’ordre de l’inadéquat en banlieue. Peut-être faudrait-il se demander si le mode de vie “causé” par la vie en banlieue (permettez-le moi “avec tout ce qui va avec”) est adéquat avec ce que l’ensemble de notre société donne à voir comme un mode de vie exemplaire, idéal etc.
Je pense que ce qui a lieu est une réaction plus qu’une action proprement dite.
Le vide politique de l’affaire en découle.
Excusez-moi mais, personnellement, et sans le souhaiter pour autant, je peux comprendre qu’une coupe puisse être pleine (Au passage, souhaitons que d’autres ne soient pas synchrones.).

Bien cordialement,

Malk

Joli !

Article lié : Une crise “pleine de bruits et de fureur...”

Anamorphose

  09/11/2005

Il a fallu attendre que le Grasset sorte du bois, mais franchement le résultat valait le coup qu’on attende ! Superbe analyse !....

A propos de votre site

Article lié :

Fred

  09/11/2005

Bonjour,

Je me permets de vous faire deux remarques.

La première que je ne dois pas être le premier à vous faire : Quand on va lire vos liens commentés, ils apparaissent en haut de page, et le menu à gauche n’apparait qu’en dessous. Il y a de toute évidence un souci !

La seconde : Avec Internet Explorer, le forum ne s’affiche pas correctement.

Sinon, finalement, j’avais découvert le site de test par hasard avec scepticisme… et finalement, on s’y fait pas trop mal. 

Bonne suite !

L'Army et la réalité de la puissance britanique

Article lié : Surprises et constantes polonaises

Loïc

  09/11/2005

Loin des discours sophistiqués sur la puissance britanique, sa politique, son leadership etc….la réalité toute bête, mais alors vraiment bête.

http://www.voltairenet.org/article130403.html

En mal de recrues, l’armée britannique offre une prime aux soldats qui parrainent un proche.
Malgré une coûteuse campagne publicitaire qui n’a permis de recruter qu’environ 600 nouveaux soldats britanniques, l’Armée territoriale de Sa Majesté a vu plus de 6000 fantassins quitter ses rangs l’année passée, vraisemblablement en raison du déploiement en Irak dont les autorités se refusent à donner une date de fin. Selon un rapport officiel publié récemment, l’Armée de terre britannique totalise maintenant 35 000 soldats -son plus faible effectif depuis sa création en 1907- dont seulement 12 000 opérationnels pour intervenir en renfort au Proche-Orient.
Afin de pallier à ce grave déficit, il est prévu qu’une « prime de recrutement » de 500 livres (735 euros) soit allouée pour chaque soldat « parrainé » dans la période de Noël. L’armée britannique en est aujourd’hui réduit à transformer tous ses soldats en recruteurs.

Marine Nationale confrontée à la réalité de sa programmation

Article lié : Surprises et constantes polonaises

Loïc

  09/11/2005

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=789
et voir aussi le rapport du député Quilès : http://www.assemblee-nationale.fr/12/budget/plf2006/a2571-05.asp
DCN
La marine pourrait perdre deux frégates
et DCN 4 millions d’heures de travail

09/11/2005

Frégate multimissions
crédits : DCN

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Alors que Michèle Alliot-Marie défendait, lundi, le budget 2006 de son ministère, annonçant qu’il constituait « un nouveau progrès de redressement de l’effort de la Défense », on apprend que l’Etat rognerait discrètement le programme Fremm. Si, officiellement, les frégates multimissions doivent toujours être construites à 17 exemplaires, il n’est désormais plus question de deux, mais de trois classes de bâtiments. Aux versions anti-sous-marines (ASM) et action vers la terre (AVT), s’ajoute désormais la version anti-aérienne (AA). Compte tenu du coût exorbitant des frégates Horizon, le chef d’état-major de la marine a récemment confirmé que des études étaient menées pour adapter deux Fremm en navire de défense de zone, à la place des Horizon n°3 et 4. Le projet comporterait toutefois une subtilité de taille : Il ne serait plus question de réaliser deux bâtiments de plus, mais d’intégrer ces nouvelles unités au programme existant. En clair, abandonner la construction de deux Fremm ASM et/ou AVT au profit de deux frégates AA. Au passage, la marine perdrait deux nouveaux bâtiments de premier rang, ramenant son format à 24 frégates en 2020 (contre 41 frégates, avisos escorteurs et avisos il y a dix ans).

Commande en 2011 ?

Pour DCN, le calcul est simple. Avec la perte de la moitié du programme Horizon, c’est quatre millions d’heures de travail qui coulent à pic. Les 17 Fremm doivent être commandées en trois vagues. Un contrat ferme de 8 navires dans les prochaines semaines et deux commandes optionnelles en 2011 et 2013. Bien que non confirmées, les deux Fremm AA seraient programmées dans la première des deux tranches « conditionnelles ». La commande des navires interviendrait donc en 2011, année où le chantier de la troisième frégate Horizon devait être lancé. En revanche, les bruits de coursives faisant état d’un report de commande des Fremm AVT ne seraient pas justifiés. Selon un proche du dossier : « La première tranche comporte toujours six bâtiments ASM et deux AVT, avec pour commencer quatre frégates anti-sous-marines, puis, en alternance, une Action Vers la Terre et une ASM ». Au moment où le contrat sera signé, il faudra près de 6 ans pour que la première unité soit admise au service (soit en 2011 au plus tôt). La seconde commande interviendra 13 mois après la première, puis DCN a prévu de lancer un navire tous les 7 mois.

Fremm AA, un navire totalement nouveau

Sur le papier, l’adaptation d’une coque de frégate multimissions pour un navire antiaérien est une idée intéressante, mais pas si simple à réaliser: « La Fremm est un navire relativement grand et on peut penser qu’il sera beaucoup moins cher qu’une Horizon grâce à la loi des série. Néanmoins, il y a beaucoup de travail pour aboutir à un tel bateau », confie une source bien informée. Il faudra notamment revoir l’intégration du système de combat pour une version antiaérienne, réputée comme techniquement des plus complexes. Les senseurs étant différents, la mâture serait également amenée à évoluer. Et puis, il y a le problème des missiles. Les quatre lanceurs Sylver (32 missiles Aster) prévus sur les Fremm seraient un peu justes. L’ajout de silos supplémentaires entraînerait une réorganisation de la partie avant du navire, avec déplacement des soutes, des logements, etc… Bref, une frégate, sinon totalement différente, du moins en grande partie nouvelle.

Dérapages budgétaires en vue

Si cette option est retenue, l’effet de série ne jouera donc pas autant qu’on pourrait le penser. Il risque même de diminuer légèrement celui des autres navires, qui ne seraient plus que 15 au lieu de 17. Avec une enveloppe de 6,457 milliards d’euros, le léger écart peut valoir une certaine somme. Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que le programme Fremm est soumis à plusieurs contraintes. Tout d’abord, le coût du projet est conditionné à un nombre déterminé de navires et une cadence de production précise. Pour les marins comme pour DCN, la grande question est de savoir si ces conditions seront respectées. Alors qu’en Italie, le gouvernement a les pires difficultés à trouver son budget, en France, le scepticisme est de rigueur : « Il y a beaucoup trop de programmes et tout le monde sait qu’il faudra faire des sacrifices. On ne pourra pas d’ici 2015 lancer un porte-avions, 6 sous-marins nucléaires et 17 frégates, sans compter les missiles, les torpilles et les avions », soupire un officier. Dans cette perspective, les tranches conditionnelles prévues en 2011 (4 frégates) et 2013 (5 frégates), paraissent plus que jamais « conditionnelles », pour certains syndicats de DCN.
Qui, par ailleurs, paiera l’accumulation des retards et ses conséquences pour le plan de charge des anciens arsenaux?

Vers un naufrage de la loi de programmation militaire ?

Ces inquiétudes sont relayées dans un document très intéressant, en date du 12 octobre dernier. Il s’agit de l’avis sur le projet de loi de finances 2006, remis à l’Assemblée nationale par le député Paul Quilès (*). En fin connaisseur de la question (président de la Commission de la Défense et des Armées de 1997 à 2002), l’ancien ministre socialiste de la Défense revient sur les déclarations de Michèle Alliot-Marie, qui se félicite du respect de la loi de programmation militaire : « Le rapport d’information sur l’exécution de la programmation militaire (**) suffit à démontrer l’inanité de ce discours (…) Il confirme que le montant des crédits figurant en loi de finances initiale en 2003, 2004 et 2005 est certes conforme à ce que prévoit la loi de programmation militaire, mais que leur exécution en est bien éloignée ». Ainsi, selon Paul Quilès, les dépenses d’équipement effectives se sont élevées à 11,82 milliards d’euros en 2003, alors que la loi de finances initiale prévoyait des crédits de 13,65 milliards d’euros; de même, en 2004, les dépenses furent de 12,56 milliards d’euros pour une dépense budgétée de 14,9 milliards d’euros. « Le décalage entre les promesses et les réalités se monterait donc, sur ces deux années, à plus de 4 milliards d’euros ».

Report des reports de crédit

Fort de différents dossiers, avis et rapports fournis au parlement, le député revient également sur ces reports de crédits : « Le discours officiel est que les crédits peuvent être consommés au cours des années suivantes. Ce discours se heurte (…) à la réalité dictée par la situation catastrophique des finances publiques, qui interdit en pratique de consommer les crédits reportés… Ainsi, les 1,43 milliard d’euros reportés de 2003 sur 2004 sont restés en réserve ; pire, cette réserve a été quasiment doublée en un an, le report de crédits d’équipements de 2004 sur 2005 étant de 2,78 milliards d’euros. A ce rythme, ces annulations qui ne disent pas leur nom atteindront quasiment 9 milliards d’euros fin 2008 ». Et le rapporteur de conclure : « Les équipements de la marine illustrent tout particulièrement les impasses de l’actuelle programmation. Le Président de la République avait fait d’un second porte-avions (un) symbole. Aujourd’hui, ce symbole est dans les limbes, et en attendant, le renouvellement de la flotte de surface, autrement urgent, est fortement compromis, tandis que la réalisation du programme Barracuda de sous-marins d’attaque est étalée dans le temps ».

Les Banlieues qui brûlent... 7Novembre05

Article lié : Les banlieues qui brûlent et la terreur du monde

Arno

  09/11/2005

Madame, Monsieur:
Habitué à la virulence choisie de certains de vos textes comme à votre engagement audacieux, je demeure perplexe devant la grande prudence dont vous faites part dans cette publication-ci. Bien entendu, le sujet est extrêmement délicat et la situation se confirme comme devenant grave, mais votre circonspection menant à identifier par défaut l’objet de votre observation nous place en attente d’autre chose en provenance de vos rédacteurs. A quand cette “analyse” que vous annoncez? Compliments à vous tous. A.