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Sur le sujet : Un sénateur PS vs Libération

Article lié : Histoire médiatique du montage “Chavez antisémite”

Fred

  25/01/2006

Le F35 des français

Article lié :

Jim

  24/01/2006

Article intéressant sur les ressorts de la coopération franco-britannique.
Ceux qui connaissent le F35 apprécieront le parrallèle…

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=1114

Michèle Alliot-Marie tente de donner un nouvel élan aux porte-avions franco-britanniques

24/01/2006

Le ministre français de la Défense est en Grande-Bretagne aujourd’hui, et rencontrera son homologue, John Reid. Cette entrevue est devenue cruciale, au moment où le projet de coopération pour la construction des futurs porte-avions se trouve confronté à d’importantes difficultés. En décembre, Paris avait clairement mis fin à ce qui n’était plus un secret depuis bien longtemps, le choix du design des CVF britanniques pour le navire français (projet PA 2 ou CVF FR). Cette décision devait être un préalable à la signature du Memorandum of Understanding, lançant la phase d’études détaillées en coopération. Initialement prévu fin 2005, le MOU a été repoussé. Début janvier, l’idée était de profiter de la rencontre franco-britannique du 24 janvier pour donner à cet acte majeur dans la construction de l’Europe de la défense, une nouvelle impulsion. Or, si en public, Londres et Paris affichent une détermination politique sans faille, derrière le rideau, la situation est beaucoup plus complexe. Au Royaume-Uni, où la crise budgétaire devient prégnante, le projet risque de connaître un gros dérapage financier, alors que l’avion retenu pour équiper les Queen Elisabeth et Prince of Wales, le F 35 B, voit son coût exploser. Pour les seuls porte-avions, la facture anglaise pourrait atteindre 6 milliards d’euros, le chiffre de 7 milliards étant même évoqué. Selon un proche du dossier, pour le moment, le PA 2 « ne rentre pas dans le budget ». En France, où une autorisation d’engagement de crédits d’un peu plus de 920 millions d’euros ayant été inscrite au budget 2006, le coût global du navire est souhaité à moins de 2,7 milliards d’euros. Lors de ses vœux à la presse, Jean-Marie Poimboeuf reconnaissait, la semaine dernière, que « les discussions étaient nombreuses et difficiles, tant au niveau politique qu’industriel ». Le président de DCN estime qu’il faut voir « comment le projet britannique peut correspondre et quelle organisation industrielle permettra de réduire les coûts ».

La France sera-t-elle obligée de payer les études au prix fort ?

Ces dernières semaines, les discussions ont buté sur un problème financier. Jusque là, les équipes tricolores ont travaillé sur quelques documents et surtout, par « devinettes », selon les propres termes d’un ingénieur. Pour approfondir les études d’adaptation du modèle anglo-saxon aux besoins français, DCN et Thales ont impérativement besoin des plans détenus par leurs homologues d’outre Manche. Or, plusieurs sources concordantes nous ont indiqué que les Britanniques réclamaient une « somme exorbitante » pour donner accès à leurs dossiers. Les Français doivent donc négocier leur ticket d’entrée car, au-delà de l’achat des études déjà réalisées par les Anglais, la France a son propre budget. Après avoir planché sur un modèle national (Roméo puis Juliette), DCN et Thales, regroupés au sein de la société MOPA2, ont commencé, en mai 2004, à travailler sur un double projet, national et en coopération. A ce jour, 120 millions d’euros ont été alloués au PA 2 et il faudra, bien évidemment, que Paris débourse encore des sommes conséquentes pour son navire, légèrement différent de ceux de la Royal Navy. Au Royaume-Uni, les études ont débuté, il y a deux ans, et sont aujourd’hui à un stade avancé. Jusque là, 140 millions de Livres (200 millions d’euros) ont été débloqués et John Reid a annoncé, le mois dernier, une nouvelle enveloppe de 300 millions de Livres (440 M€). Au ministère de la Défense comme chez DCN, on se refuse à communiquer le montant réclamé par les Britanniques. La moitié du prix des études engagées en Grande-Bretagne semble toutefois probable, à savoir une centaine de millions d’euros. Cette somme est l’un des principaux points que Michèle Alliot-Marie pourrait aborder, afin de décrocher la signature du MOU; indispensable à la poursuite d’un programme entre les deux nations.

Le casse tête industriel

Pour mieux comprendre la genèse du CVF, rappelons qu’en 2003, le gouvernement britannique avait, à l’issue d’une compétition acharnée, choisi pour ses navires le design proposé par Thales UK, au dépends du champion national, BAE Systems. Ce dernier, qui revient aujourd’hui sur le devant de la scène, avait obtenu, à titre de compensation, la maîtrise d’œuvre générale du programme. Depuis deux ans, les industriels se sont rassemblés au sein de l’Alliance, une structure qui comprend, outre BAE et Thales UK, l’américain KBR. Cette filiale d’Halliburton, spécialisée dans l’offshore, a été retenue en janvier 2005 pour assurer l’intégration physique des CVF (assistant maître d’ouvrage). Thales UK hérite du rôle de planificateur et s’est imposé dans la gestion de la partie propulsion. Fort de son expérience dans les grands projets en fabrication multisites, KBR est chargé d’organiser le management industriel du programme, qui verra la construction des porte-avions par blocs, dans un nombre assez important de chantiers (organisation des acheminements, introduction de procédés innovants pour réduire les coûts…). En France, faute de budget, le remplacement du Foch a toujours été différé, jusqu’à ce que Jacques Chirac décide, en 2004, de doter le futur bâtiment d’une propulsion classique, ouvrant la voie à une coopération avec la Grande-Bretagne. L’été dernier, DCN concluait que le navire de la Royal Navy était compatible à 80% avec les besoins de la Marine nationale. Paris s’est donc raccrochée au CVF, afin de permettre à celle-ci de disposer d’un second porte-avions. Seulement voilà, le projet n’en est pas au même stade dans les deux pays.

Marges de manoeuvre limitées pour les Français

Pour le gouvernement de Tony Blair, le CVF est un projet aussi stratégique que social, et politiquement épineux. En profitant des 10.000 emplois qu’il induira, Londres souhaite parvenir à restructurer son industrie navale, encore très éclatée. En décembre, John Reid profiter a annoncé que 60% des navires (les blocs de la partie basse) seraient construits par les chantiers BAE de Govan et Barrow-in-Furness, VT Group à Portsmouth, Swan Hunter à Wallsend et Babcock, à Rosyth. C’est sur ce site écossais, fief du ministre de la Défense, que l’assemblage sera réalisé. Les 40 % restants feront l’objet d’un appel d’offres international, où les marchés seront sans doute distribués aux chantiers les plus compétitifs. La France, n’ayant pas encore déterminé le montage industriel du PA 2, s’est donc retrouvée devant le fait accompli. Ses marges de manœuvre sont désormais très limitées, une situation qui ne semble pas soucier le lobby industriel britannique : « Les Anglais avancent seuls et ne veulent pas que la coopération complique leur projet. Pour eux, elle n’est intéressante que si nous construisons le même navire et que nous soulageons leur programme en participant au financement des études », souligne une source bien placée. Sur les deux tiers du PA 2, la seule manière de réaliser des économies dans la fabrication serait donc de faire construire tout ou partie des blocs français en Grande-Bretagne, pour bénéficier de l’effet de série, ou dans un chantier d’Europe de l’Est, comme ce fut le cas pour la moitié arrière du BPC Mistral. En France, un proche du dossier affirme que le budget est tellement serré qu’il « faudra bien trouver toutes les solutions pour faire des économies ». Il ne serait donc pas étonnant que la construction, à proprement parler, échappe en partie aux chantiers français.

Assemblage à Saint-Nazaire, armement à Brest?

Construction n’est toutefois pas assemblage. Si le projet voit le jour, le montage des différents blocs devrait être mené à Saint-Nazaire. C’est en tous cas l’hypothèse la plus vraisemblable, même si elle n’est pas encore actée. Les Chantiers de l’Atlantique y travaillent depuis de longs mois et disposent d’un savoir-faire reconnu dans l’assemblage des grandes unités. Cette compétence, maîtrisée par DCN jusqu’à la livraison du Charles de Gaulle, est aujourd’hui perdue, l’outil industriel n’ayant été que partiellement remis à niveau depuis la fin des années 90. Selon les syndicats, les capacités de production de Brest auront, par ailleurs, totalement disparues en 2009, date prévisible de la mise sur cale du second porte-avions français. Quoiqu’il arrive, DCN assure, aujourd’hui, que l’assemblage du navire sera réalisé en France et son armement, à Brest, notamment pour le système de combat. Les bassins du port de commerce, plus grands que ceux de Laninon, déjà exigus à l’époque du Charles de Gaulle, pourraient être utilisés. Si le schéma Saint-Nazaire - Brest est retenu, une fois achevée, la coque quittera l’estuaire de la Loire pour rejoindre la pointe Bretagne, où la mise au point et les essais inhérents aux différents senseurs, systèmes d’armes et aviation embarquée seront menés. En octobre 2004, Patrick Boissier, président d’Alstom Marine, avait estimé le coût de la coque à 800 millions d’euros. Depuis, le groupe Alstom a annoncé son intention de vendre sa branche navale au norvégien Aker. Une telle opération pourrait permettre à l’Etat, en profitant des douze chantiers possédés par Aker, de bénéficier d’une meilleure offre sur la construction des blocs, tout en confiant une partie du marché au dernier poids lourds civil de la navale française. Tout dépendra de l’enveloppe, et du choix final du montage industriel, qui sera décidé, chacun l’espère, avant la fin de l’année.

Un intérêt particulier pour Aker Yards?

De prime abord, le porte-avions n’est pas sensé intéressé outre mesure le Norvégien. Or, « les Chantiers s’agitent depuis la reprise par Aker », confie un responsable. Connu pour ses réalisations dans l’offshore et les paquebots, Aker Yards a également tissé des liens avec le complexe militaro-industriel américain. Cette relation date de la fin des années 90, lorsque les Etats-Unis ont lancé une réflexion sur le remplacement de leurs porte-avions. Kvaerner Masa Yards, puis Aker (après rachat), ont proposé des dossiers de faisabilité pour la construction de la Mobile Offshore Base (voir le diaporama). La MOB est une base aérienne et amphibie flottante de 2 kilomètres de long, sorte d’assemblage de plusieurs plateformes offshore (4 à 9 éléments suivant les versions). En 2001, une étude de l’Institue for Defense (USA) a conclu que le déploiement d’une MOB serait moins onéreux que celui de porte-avions nucléaires, accompagnés d’un groupe de navires amphibies et des moyens logistiques associés. Depuis, le projet est resté dans les cartons, faute de crédits, le budget estimé étant de 8 milliards de dollars par MOB. Néanmoins, si le projet revenait au goût du jour, dans cette forme ou dans une variante quelconque, Aker Yards pourrait avoir une belle carte à jouer, notamment en cas de participation au programme des porte-avions. En effet, si le groupe maîtrise parfaitement la technologie offshore, il n’a aucune expérience des grands navires de combat et des énormes contraintes de l’aviation embarquée. L’hypothèse de voir la Mobile Offshore Base reste bien évidemment du domaine du conditionnel. Dans tous les cas, si Saint-Nazaire décroche un contrat pour le PA 2, celà permettra au moins à Aker Yards de renforcer sa présence dans l’industrie militaire, l’une des plus lucratives du secteur naval.

Juliette restera dans les cartons

Après l’abandon de la propulsion nucléaire, et donc d’un sistership du Charles de Gaulle, MOPA 2 a travaillé, jusqu’à l’été dernier, sur un projet franco-français baptisé Juliette. Ce navire, issu des études développées à partir de février 2004 par DCN (projet Roméo), est de dimensions comparables aux CVF (284 mètres de long pour 60.000 tonnes, contre 283 mètres et 65.000 tonnes). Il se différencie de ses voisins britanniques par des installations répondant, au plus près, aux demandes de la Marine nationale. En effet, si le CVF correspond à 80% aux besoins français, « il ne reste qu’une adaptation », souligne un militaire. L’équipe de MOPA2 (une quarantaine de personnes), qui passe les deux tiers de son temps sur le plateau de l’Alliance, à Bristol, tente donc de convaincre ses partenaires d’opter pour certains choix tricolores. C’est ainsi que l’espace dédié aux réserves en combustibles du CVF a été accru, répondant à une demande express de l’amirauté française. Tout l’enjeu est désormais de savoir si les deux gouvernements et, derrière eux, les industriels concernés, parviendront à se mettre d’accord sur un scénario commun et surtout, sur le montant des investissements. Les projets menés avec la Grande-Bretagne ayant déjà connu quelques échecs retentissants, la perspective de voir aboutir un porte-avions unique est loin d’être chose gagnée, selon de nombreux spécialistes. Il s’agit pourtant de la dernière chance pour la Royale de posséder une seconde unité de ce type, ce dont elle a parfaitement conscience.

Pas de coopération, pas de porte-avions…

En cas d’échec, Juliette, longtemps vue comme une solution de secours, semble condamnée à rester dans les cartons. « Il n’y a pas de projet franco-français, il n’y a qu’un projet en coopération », expliquait en novembre Michèle Alliot-Marie. Interrogé sur le sujet la semaine dernière, le président de DCN ne s’est pas défilé : « Pour être clair, nous ne travaillons pas sur un quelconque plan B ». Face aux restrictions budgétaires importantes et à l’accumulation des programmes de renouvellement des forces, seule la volonté politique maintient encore le futur porte-avions français à flot. Cette volonté s’appuie sur la conviction de Jacques Chirac et de Michèle Alliot-Marie que ce navire est un signe fort de l’émergence d’une Europe de la défense. Tout dépend donc de la force de persuasion de Paris à convaincre Londres, ou bien des sacrifices auxquels les Français sont prêts à consentir. Pour cela, le calendrier devient serré. Le MOU doit être impérativement signé dans les meilleurs délais, pour que DCN et Thales remettent leur dossier à l’été, en vue d’une commande en fin d’année. Beaucoup jugent que, passé 2006, aucune décision ne sera prise pour cause d’élection présidentielle. En somme, si la coopération tombe à l’eau, ou si le programme prend trop de retard, le PA 2 sombrera corps et biens.

Réactions

Article lié : En passant par l’Île Longue…

steph

  24/01/2006

Je réagis à la lecture du commentaire de David D que je me permets d’extraire :
“Nulle remise en cause du format de celui-ci pour autant, même si l’on sait pertinement que nos sous-marins sont inutiles”.
Je ne suis pas d’accord avec ce point de vue. Bien au contraire, les sous-marins constituent depuis longtemps le format “nucléaire” le moins vulnérable. Discret, caché, difficilement localisable et contrable. Depuis le milieu de l’océan atlantique, des cibles de type “rogue states” sont atteignables.
Tactiquement, la meilleure façon d’éliminer un sous marin, c’est un autre sous marin (un SNA). Qui dans le monde aujourd’hui possède la technologie des SNA et donc de “pister”, “chasser”, “neutraliser” nos SNLE ? A part les USA, qui ont fortement réduits leur flotte face à la diminution de la puissance sous marine ex-soviètique, je ne vois pas.  La menace qui pesait sur les “boomiers” comme les surnomment les équipages des SNA, a considérablement baissé, et la technologie a fortement contribué à améliorer leur qualité de discrétion (machinerie montée sur coussin d’air et amortisseurs, revètements anechoïdes, hélices profilées, etc…). Egalement, le vecteur en lui même (le missile) a considérablement évolué (erreur circulaire probable fortement réduite, permettant le tir d’une unique ogive sur une cible très précise en évitant le recours à la technique du tapis). Ce qui veut dire que les autres ogives peuvent être remplacés par des leurres pour contrer un éventuel dispositif ABM.
Disposer en permanence à la mer d’un ou deux sous marins de ce type ferait réfléchir n’importe quel dirigeant étranger qui envisagerait une action contre la France surtout si, comme le montre le discours de Chirac, il ne sait pas s’il doit ou non comprendre qu’il est dans la liste des cibles.

Le nucléaire s’appréhende par le fait de posséder la bombe, certes oui, mais le vecteur, la possibilité de délivrer l’arme en temps et en heure et aussi important que le fait de la posséder ou pas. C’est l’ensemble, toute la chaîne qui est l’instrument de souveraineté, et plus encore l’intégrité de cette chaîne, c’est à dire que tous les maillons en soient de conception nationale qui en appuie son caractère indépendant.
Ce qui est intéressant dans la position britannique, c’est qu’un ou plusieurs maillons de leur chaîne stratégique est “compromis” (c’est à dire que son usage est conditionné par un élément externe, en l’occurrence US) parce que ceux-ci ont été abandonnés. Si Tony Blair avait tenu le même discours que Chirac, cela naurait pas eu le même poids, parce que la “dissuasion française” n’a pas le même poids que son pendant anglais, parce que elle est totalement indépendante et que personne ne peut la contrer d’une façon ou d’une autre.
Notre souveraineté oui, mais notre autonomie de décision est garantie par ce poids. Le reste, finalement, c’est du verbiage, l’essentiel est là.

Oui, ce n'était pas que pour l'Iran...

Article lié : En passant par l’Île Longue…

Fred

  23/01/2006

Alors qu’il me semble que l’Iran n’a jamais été cité dans le discours… tous les commentateurs français n’ont évidemment cru entendre cela : “un avertissement aux Iraniens”.

Pourquoi pas.

Mais comme vous le dites, j’y ai vu moi aussi un avertissement en général au monde… que la France aussi possède un nucléaire tactique.

La folie américaine actuelle me font penser que cet arsenal nucléaire est trèèèès utile. Non pas contre les terroristes supposés, mais contre les vrais terroristes actuels, les plus forts déstabilisateurs du monde, les biens bons américanistes.

J’imagine un attentat en France, pour remobiliser les Français derrière les américains pour frapper les Iraniens. Ca fait théorie du complot. Mais est-ce que ça ne pourrait pas être CA l’attentat dont parlait Chirac ?

Oui, ça fait complètement théorie du complot.

Ceci dit, la dissuasion est à mon avis totalement d’actualité, tant que d’autres pays dans le monde disposent de l’arme nucléaire. Toutes valeurs communes que nous puissions posséder les uns les autres…

RE: En passant par l’Île Longue…

Article lié : En passant par l’Île Longue…

f.bordonaro

  23/01/2006

Excellente analyse, qui touche à l’essentiel: la question de la souveraineté française, et la réalité des rapports stratégiques franco-allemands dans l’après Schroeder.

Il n’est pas si surprénant d’ailleurs que, juste après le voyage de Mme Merkel à Washington et Moscou, M. Chirac ait fait entendre la voix de Paris.

Dans le système international d’aujourd’hui, il me parait que des grandes puissances telles la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne se disputent la place d’interlocuteur privilégié de Washington, ainsi que celle de guide de l’UE.

Cela produit un réseau de relations bilatérales entre les trois puissances ainsi qu’entre elles et Washington, très compliqué, qui ne saurait etre analysé dument que grace à une lecture en profondeur, libérée de toute idéologie ou simplification excessive.

Avoir réussi à indiquer l’essentiel est le mérite de Dedefensa.

Pour ma part, je dirais que la France a jusqu’à maintenant considéré l’UE comme le “multiplicateur” de sa puissance (ainsi que comme la garantie de sa sécurité et prospérité en Europe). Mais une UE à la fois élargie et dominée par un “condominium” germano-américain ne peut pas fonctionner en tant que multiplicateur de l’influence française… Dès lors, il s’agit de ne pas permettre l’essor de ce “condominium”.

FB

En passant par l’Île Longue…

Article lié : En passant par l’Île Longue…

David D.

  23/01/2006

Je suis d’accord sur le fait que la déclaration de Mr. Jacques Chirac a une forte répercution au niveau européen, probablement plus forte qu’au niveau international. Même si cela conforte d’aise l’extrème-droite américaine, imagine-t’on sérieusement une réponse nucléaire à un attentat tel que celui de la rue des rosiers, de Lockerbie ou du WTC. Si tel est le cas, la psychologie des dirigeants français est plus atteinte que celle de l’administration américaine au lendemain du 11 septembre.

Aussi, je pense qu’il s’agit plus d’un discours à destination des français en cette période de remise en cause de l’arsenal nucléaire. On utilise ce qui est vendeur, à savoir la terrorisme. Nulle remise en cause du format de celui-ci pour autant, même si l’on sait pertinement que nos sous-marins sont inutiles et fragiles. Les russes ne s’orientent pas des lanceurs mobiles pour rien.

Encore bravo pour la pertinence de vos analyses, une rafraichissante lecture par nos temps de crise

En passant par l’Île Longue…

Article lié : En passant par l’Île Longue…

Rolling

  23/01/2006

Un autre point de vue intéressant ici : http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/automatesintelligent/2006/01/dissuasion_fran.html ou http://tinyurl.com/9n83x
[...]
Nous pensons qu’il convient d’examiner ces déclarations dans deux perspectives, la perspective traditionnelle qui est celle de la défense de la France, une perspective nouvelle qui est celle de la défense européenne.
[...]
Conclusion
Les quelques considérations qui précèdent semblent montrer en tous cas que la construction européenne pourrait se faire bien plus vite que prévue autour de politiques de défense imposées par l’augmentation vraisemblables des risques de conflit dans le monde de demain. Dans cette perspective, l’offre de la France faite par Jacques Chirac à l’Ile Longue pourrait marquer le début d’une reprise dans la construction d’une puissance européenne, fondée sur des technologies de souveraineté, dont nous faisons valoir la nécessité dans cette revue. Nous pensons pour notre part qu’un changement éventuel de majorité, faisant suite aux prochaines élections françaises, n’entraînerait pas de conséquences négatives pour cette nouvelle politique, si elle se concrétisait réellement dans les mois à venir.

Le progrès, toujours le progrès

Article lié : Rupert Smith, Solana et la futilité de la force

Bruno Hanzen

  23/01/2006

Quel bel article! Ils étaient au bord du gouffre, ils ont fait un grand pas en avant.

Je vous engage à lire l’article suivant.

http://www.janes.com/defence/naval_forces/news/jni/jni060123_1_n.shtml

Les Etats-Unis ne sont pas près de gagner la prochaine guerre! Bonne nouvelle, si nous réunissons à ne plus être considérés comme leurs alliés.

Un scénario pour la guerre du pétrole

Article lié : L’Iran et l’euro

Dominique Larchey-Wendling

  23/01/2006

Celà fait déjà quelques mois que le sujet
de la bourse Iranienne du pétrole en euros
est discutée comme motivation probable de
la future guerre en Iran.

L’ASPO rapporte que le découplage pétrole-dollar
pourrait tuer le dollar et ruiner l’économie
américaine, un coup plus dur qu’une frappe
nucléaire directe :

http://www.peakoil.ie/newsletters/647

De toutes facons, la saturation de la production
pétrolière de l’Arabie Saoudite rend les marchés
pétroliers très instables, comme il n’existe
plus de “swing producer”.

Les guerres d’aggression sont toujours motivées
par l’accès aux ressources, et nous allons en
voir de plus en plus avec l’avènement du
“Peak Oil”, aussi “civilisé” que nous soyons ...

Un petit scénario optimiste ...

http://www.energybulletin.net/9615.html

Iran - Bourse du pétrole, résumé des enjeux & options US

Article lié :

Thierry Delbosc

  23/01/2006

http://www.informationclearinghouse.info/article11613.htm

Economically speaking, in order for an empire to initiate and conduct a war, its benefits must outweigh its military and social costs. Benefits from Iraqi oil fields are hardly worth the long-term, multi-year military cost. Instead, Bush must have gone into Iraq to defend his Empire. Indeed, this is the case: two months after the United States invaded Iraq, the Oil for Food Program was terminated, the Iraqi Euro accounts were switched back to dollars, and oil was sold once again only for U.S. dollars. No longer could the world buy oil from Iraq with Euro. Global dollar supremacy was once again restored. Bush descended victoriously from a fighter jet and declared the mission accomplished-he had successfully defended the U.S. dollar, and thus the American Empire.

The Proposed Iranian Oil Bourse
Abstract: the proposed Iranian Oil Bourse will accelerate the fall of the American Empire.

By Krassimir Petrov, Ph.D.

January 15, 2006

I. Economics of Empires

A nation-state taxes its own citizens, while an empire taxes other nation-states. The history of empires, from Greek and Roman, to Ottoman and British, teaches that the economic foundation of every single empire is the taxation of other nations. The imperial ability to tax has always rested on a better and stronger economy, and as a consequence, a better and stronger military. One part of the subject taxes went to improve the living standards of the empire; the other part went to strengthen the military dominance necessary to enforce the collection of those taxes.

Historically, taxing the subject state has been in various forms-usually gold and silver, where those were considered money, but also slaves, soldiers, crops, cattle, or other agricultural and natural resources, whatever economic goods the empire demanded and the subject-state could deliver. Historically, imperial taxation has always been direct: the subject state handed over the economic goods directly to the empire.

For the first time in history, in the twentieth century, America was able to tax the world indirectly, through inflation. It did not enforce the direct payment of taxes like all of its predecessor empires did, but distributed instead its own fiat currency, the U.S. Dollar, to other nations in exchange for goods with the intended consequence of inflating and devaluing those dollars and paying back later each dollar with less economic goods-the difference capturing the U.S. imperial tax. Here is how this happened.

Early in the 20th century, the U.S. economy began to dominate the world economy. The U.S. dollar was tied to gold, so that the value of the dollar neither increased, nor decreased, but remained the same amount of gold. The Great Depression, with its preceding inflation from 1921 to 1929 and its subsequent ballooning government deficits, had substantially increased the amount of currency in circulation, and thus rendered the backing of U.S. dollars by gold impossible. This led Roosevelt to decouple the dollar from gold in 1932. Up to this point, the U.S. may have well dominated the world economy, but from an economic point of view, it was not an empire. The fixed value of the dollar did not allow the Americans to extract economic benefits from other countries by supplying them with dollars convertible to gold.

Economically, the American Empire was born with Bretton Woods in 1945. The U.S. dollar was not fully convertible to gold, but was made convertible to gold only to foreign governments. This established the dollar as the reserve currency of the world. It was possible, because during WWII, the United States had supplied its allies with provisions, demanding gold as payment, thus accumulating significant portion of the world’s gold. An Empire would not have been possible if, following the Bretton Woods arrangement, the dollar supply was kept limited and within the availability of gold, so as to fully exchange back dollars for gold. However, the guns-and-butter policy of the 1960’s was an imperial one: the dollar supply was relentlessly increased to finance Vietnam and LBJ’s Great Society. Most of those dollars were handed over to foreigners in exchange for economic goods, without the prospect of buying them back at the same value. The increase in dollar holdings of foreigners via persistent U.S. trade deficits was tantamount to a tax-the classical inflation tax that a country imposes on its own citizens, this time around an inflation tax that U.S. imposed on rest of the world.

When in 1970-1971 foreigners demanded payment for their dollars in gold, The U.S. Government defaulted on its payment on August 15, 1971. While the popular spin told the story of “severing the link between the dollar and gold”, in reality the denial to pay back in gold was an act of bankruptcy by the U.S. Government. Essentially, the U.S. declared itself an Empire. It had extracted an enormous amount of economic goods from the rest of the world, with no intention or ability to return those goods, and the world was powerless to respond- the world was taxed and it could not do anything about it.

From that point on, to sustain the American Empire and to continue to tax the rest of the world, the United States had to force the world to continue to accept ever-depreciating dollars in exchange for economic goods and to have the world hold more and more of those depreciating dollars. It had to give the world an economic reason to hold them, and that reason was oil.

In 1971, as it became clearer and clearer that the U.S Government would not be able to buy back its dollars in gold, it made in 1972-73 an iron-clad arrangement with Saudi Arabia to support the power of the House of Saud in exchange for accepting only U.S. dollars for its oil. The rest of OPEC was to follow suit and also accept only dollars. Because the world had to buy oil from the Arab oil countries, it had the reason to hold dollars as payment for oil. Because the world needed ever increasing quantities of oil at ever increasing oil prices, the world’s demand for dollars could only increase. Even though dollars could no longer be exchanged for gold, they were now exchangeable for oil.

The economic essence of this arrangement was that the dollar was now backed by oil. As long as that was the case, the world had to accumulate increasing amounts of dollars, because they needed those dollars to buy oil. As long as the dollar was the only acceptable payment for oil, its dominance in the world was assured, and the American Empire could continue to tax the rest of the world. If, for any reason, the dollar lost its oil backing, the American Empire would cease to exist. Thus, Imperial survival dictated that oil be sold only for dollars. It also dictated that oil reserves were spread around various sovereign states that weren’t strong enough, politically or militarily, to demand payment for oil in something else. If someone demanded a different payment, he had to be convinced, either by political pressure or military means, to change his mind.

The man that actually did demand Euro for his oil was Saddam Hussein in 2000. At first, his demand was met with ridicule, later with neglect, but as it became clearer that he meant business, political pressure was exerted to change his mind. When other countries, like Iran, wanted payment in other currencies, most notably Euro and Yen, the danger to the dollar was clear and present, and a punitive action was in order. Bush’s Shock-and-Awe in Iraq was not about Saddam’s nuclear capabilities, about defending human rights, about spreading democracy, or even about seizing oil fields; it was about defending the dollar, ergo the American Empire. It was about setting an example that anyone who demanded payment in currencies other than U.S. Dollars would be likewise punished.

Many have criticized Bush for staging the war in Iraq in order to seize Iraqi oil fields. However, those critics can’t explain why Bush would want to seize those fields-he could simply print dollars for nothing and use them to get all the oil in the world that he needs. He must have had some other reason to invade Iraq.

History teaches that an empire should go to war for one of two reasons: (1) to defend itself or (2) benefit from war; if not, as Paul Kennedy illustrates in his magisterial The Rise and Fall of the Great Powers, a military overstretch will drain its economic resources and precipitate its collapse. Economically speaking, in order for an empire to initiate and conduct a war, its benefits must outweigh its military and social costs. Benefits from Iraqi oil fields are hardly worth the long-term, multi-year military cost. Instead, Bush must have gone into Iraq to defend his Empire. Indeed, this is the case: two months after the United States invaded Iraq, the Oil for Food Program was terminated, the Iraqi Euro accounts were switched back to dollars, and oil was sold once again only for U.S. dollars. No longer could the world buy oil from Iraq with Euro. Global dollar supremacy was once again restored. Bush descended victoriously from a fighter jet and declared the mission accomplished-he had successfully defended the U.S. dollar, and thus the American Empire.

II. Iranian Oil Bourse

The Iranian government has finally developed the ultimate “nuclear” weapon that can swiftly destroy the financial system underpinning the American Empire. That weapon is the Iranian Oil Bourse slated to open in March 2006. It will be based on a euro-oil-trading mechanism that naturally implies payment for oil in Euro. In economic terms, this represents a much greater threat to the hegemony of the dollar than Saddam’s, because it will allow anyone willing either to buy or to sell oil for Euro to transact on the exchange, thus circumventing the U.S. dollar altogether. If so, then it is likely that almost everyone will eagerly adopt this euro oil system:

The Europeans will not have to buy and hold dollars in order to secure their payment for oil, but would instead pay with their own currencies. The adoption of the euro for oil transactions will provide the European currency with a reserve status that will benefit the European at the expense of the Americans.
The Chinese and the Japanese will be especially eager to adopt the new exchange, because it will allow them to drastically lower their enormous dollar reserves and diversify with Euros, thus protecting themselves against the depreciation of the dollar. One portion of their dollars they will still want to hold onto; a second portion of their dollar holdings they may decide to dump outright; a third portion of their dollars they will decide to use up for future payments without replenishing those dollar holdings, but building up instead their euro reserves.
The Russians have inherent economic interest in adopting the Euro - the bulk of their trade is with European countries, with oil-exporting countries, with China, and with Japan. Adoption of the Euro will immediately take care of the first two blocs, and will over time facilitate trade with China and Japan. Also, the Russians seemingly detest holding depreciating dollars, for they have recently found a new religion with gold. Russians have also revived their nationalism, and if embracing the Euro will stab the Americans, they will gladly do it and smugly watch the Americans bleed.
The Arab oil-exporting countries will eagerly adopt the Euro as a means of diversifying against rising mountains of depreciating dollars. Just like the Russians, their trade is mostly with European countries, and therefore will prefer the European currency both for its stability and for avoiding currency risk, not to mention their jihad against the Infidel Enemy.
Only the British will find themselves between a rock and a hard place. They have had a strategic partnership with the U.S. forever, but have also had their natural pull from Europe. So far, they have had many reasons to stick with the winner. However, when they see their century-old partner falling, will they firmly stand behind him or will they deliver the coup de grace? Still, we should not forget that currently the two leading oil exchanges are the New York’s NYMEX and the London’s International Petroleum Exchange (IPE), even though both of them are effectively owned by the Americans. It seems more likely that the British will have to go down with the sinking ship, for otherwise they will be shooting themselves in the foot by hurting their own London IPE interests. It is here noteworthy that for all the rhetoric about the reasons for the surviving British Pound, the British most likely did not adopt the Euro namely because the Americans must have pressured them not to: otherwise the London IPE would have had to switch to Euros, thus mortally wounding the dollar and their strategic partner.

At any rate, no matter what the British decide, should the Iranian Oil Bourse accelerate, the interests that matter-those of Europeans, Chinese, Japanese, Russians, and Arabs-will eagerly adopt the Euro, thus sealing the fate of the dollar. Americans cannot allow this to happen, and if necessary, will use a vast array of strategies to halt or hobble the operation’s exchange:

Sabotaging the Exchange-this could be a computer virus, network, communications, or server attack, various server security breaches, or a 9-11-type attack on main and backup facilities.
Coup d’état-this is by far the best long-term strategy available to the Americans.
Negotiating Acceptable Terms & Limitations-this is another excellent solution to the Americans. Of course, a government coup is clearly the preferred strategy, for it will ensure that the exchange does not operate at all and does not threaten American interests. However, if an attempted sabotage or coup d’etat fails, then negotiation is clearly the second-best available option.
Joint U.N. War Resolution-this will be, no doubt, hard to secure given the interests of all other member-states of the Security Council. Feverish rhetoric about Iranians developing nuclear weapons undoubtedly serves to prepare this course of action.
Unilateral Nuclear Strike-this is a terrible strategic choice for all the reasons associated with the next strategy, the Unilateral Total War. The Americans will likely use Israel to do their dirty nuclear job.
Unilateral Total War-this is obviously the worst strategic choice. First, the U.S. military resources have been already depleted with two wars. Secondly, the Americans will further alienate other powerful nations. Third, major dollar-holding countries may decide to quietly retaliate by dumping their own mountains of dollars, thus preventing the U.S. from further financing its militant ambitions. Finally, Iran has strategic alliances with other powerful nations that may trigger their involvement in war; Iran reputedly has such alliance with China, India, and Russia, known as the Shanghai Cooperative Group, a.k.a. Shanghai Coop and a separate pact with Syria.

Whatever the strategic choice, from a purely economic point of view, should the Iranian Oil Bourse gain momentum, it will be eagerly embraced by major economic powers and will precipitate the demise of the dollar. The collapsing dollar will dramatically accelerate U.S. inflation and will pressure upward U.S. long-term interest rates. At this point, the Fed will find itself between Scylla and Charybdis-between deflation and hyperinflation-it will be forced fast either to take its “classical medicine” by deflating, whereby it raises interest rates, thus inducing a major economic depression, a collapse in real estate, and an implosion in bond, stock, and derivative markets, with a total financial collapse, or alternatively, to take the Weimar way out by inflating, whereby it pegs the long-bond yield, raises the Helicopters and drowns the financial system in liquidity, bailing out numerous LTCMs and hyperinflating the economy.

The Austrian theory of money, credit, and business cycles teaches us that there is no in-between Scylla and Charybdis. Sooner or later, the monetary system must swing one way or the other, forcing the Fed to make its choice. No doubt, Commander-in-Chief Ben Bernanke, a renowned scholar of the Great Depression and an adept Black Hawk pilot, will choose inflation. Helicopter Ben, oblivious to Rothbard’s America’s Great Depression, has nonetheless mastered the lessons of the Great Depression and the annihilating power of deflations. The Maestro has taught him the panacea of every single financial problem-to inflate, come hell or high water. He has even taught the Japanese his own ingenious unconventional ways to battle the deflationary liquidity trap. Like his mentor, he has dreamed of battling a Kondratieff Winter. To avoid deflation, he will resort to the printing presses; he will recall all helicopters from the 800 overseas U.S. military bases; and, if necessary, he will monetize everything in sight. His ultimate accomplishment will be the hyperinflationary destruction of the American currency and from its ashes will rise the next reserve currency of the world-that barbarous relic called gold.

About the Author: Krassimir Petrov (

) has received his Ph. D. in economics from the Ohio State University and currently teaches Macroeconomics, International Finance, and Econometrics at the American University in Bulgaria. He is looking for a career in Dubai or the U. A. E.

Les militaires inutiles et l'Etat inutile...

Article lié : Rupert Smith, Solana et la futilité de la force

Fred

  23/01/2006

Bonjour,

Une piste de réflexion… est-ce que l’affaiblissement perpétuel des Etats suite à l’offensive néo-libérale/capitaliste des 30 dernières années n’est pas à l’origine de l’impossibilité de créer des Etats forts et à même de ramener le “calme” dans les contrées où “nous” faisons intervenir nos militaires ?

Est-ce que finalement, il n’y aurait pas contradiction entre les voeux pieux de nos gouvernants de ramener un pouvoir “démocratique” et “en conformité avec nos valeurs communes” et le dogme libéral d’un Etat se limitant aux fonctions régaliennes.

Je fourbis ma piste de réflexion de l’exemple de l’intervention du FMI en Irak que vous nous rapportiez il y a quelques jours…

Finalement, et pour avancer à pas de géants dans mes suggestions, est-ce que l’action des multi-nationales n’est pas plus déstructurante que l’action d’un Etat-Providence ?

Eh oui ...

Article lié : Avant ou après 9/11 : suivez cette affaire

Dominique Larchey-Wendling

  20/01/2006

Le régime de Cheney est un régime fasciste
qui a fabriqué un prétexte pour justifier
des guerres du pétrole au Moyen-Orient.

J’attends de voir le dénis de nos éditorialistes
lorsque la vérité se verra comme le nez au
milieu du visage.

dieu existe-t-il

Article lié : L’Europe pathétique comme d'habitude

tanon jean daniel

  20/01/2006

je voudrais savoir

Il n'y a donc plus aucun doute sur la bombe iranienne ∫

Article lié : Saviez-vous, vermisseaux inconscients, que le danger est plus grand que jamais? Mais, bienheureux vermisseaux, sachez que l’OTAN veille…

Fred

  20/01/2006

Bonjour,

Oui, je me posais la question. Tous les articles dans la presse semblent expliquer sans aucun doute possible que finalement, les Iraniens veulent construire une bombe.

Les affirmations des intéressés semblaient pourtant dire le contraire. Même s’il n’est pas stupide de croire que les Iraniens peuvent vouloir cette bombe, en secret, est-ce qu’il n’est pas un peu fort de présager que cette volonté “secrete” est attestée, et qu’en plus, c’est pour forcément s’en servir ? Est-ce que la dissuasion à la française est une chose stupide et innapplicable ailleurs ?

L'COnu

Article lié : Objectif 2006 : Poutine

Joey Bee

  20/01/2006

L’cOnu est un échec.  Tandis que les Etats-Unis payent la plus grande partie de l’étiquette, l’cOnu fait des affaires de backroom avec nos ennemis.  Dans les 2005 ONU les diplomates lounged autour sur quels ressembler à un ensemble de Merv Griffin des années 70 par jour et double ont garé leurs voitures par nuit.  “Peacekeepers” de l’cOnu a violé ceux qu’elles ont été envoyées à l’aide, y compris des enfants, à travers le monde.  Au cours des 10 ans depuis que le hawk noir vers le bas, 9 millions d’Africains supplémentaires ont été tués du conflit. 

La dernière fois que beaucoup de gens sont morte, nous avons jugé des personnes responsables.  Pour quoi est-ce que, si pas ce, est l’cOnu?  Où les éditoriaux condamnent l’état actuel de l’cOnu?  Les médias étaient trop occupés en 2005 essayant de courir précipitamment la nomination de John Bolton parce qu’il pourrait être dur sur l’cOnu a fait dépenser les médias le temps d’émission et pouces de colonne sur l’cOnu reforment qu’ils ont dépensé chasser des scandales de moonbat, ils pourrait avoir fait une différence en vies.