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Ciel ! 10 attentats !

Article lié : Le complot déjoué à Londres : une plongée dans l’“inimaginable”

CD

  11/08/2006

Duelle aubaine pour Bush, le superman dans la
guerre au “fascisme islamiste”.
Sa cote va remonter.

Bush plus fort que bruce willis

Article lié : Le complot déjoué à Londres : une plongée dans l’“inimaginable”

amedee

  11/08/2006

pas sympa ce gens qui mettent en doute cette série d’attentats ratés de londres censé rappeler à tous la justesse de l’action de bush et blair qui vont encore une fois sauver le monde libre.

Sur sur qu’on va trouver des temoins.
Parait que Mehlis est disponible pour faire l’enquete. (Rappel : Mehlis c’est le gentil chef de l’enquete nommé par l’onu pour prouver l’implication de la syrie dans l’assasinat de hariri et qui a été un peu obligé de démissionner sous le méchant pretexte que les témoins qu’ils a trouvés étaient devenus riches).

Pour les ADM, ils existent. Juste que saddam les a planqués en syrie et en iran juste avant que les GI’s n’arrivent. Bush va aller les chercher et vous le prouver à tous bande de sceptiques.

Donc, ne ratez surtout pas le prochain épisode de bush en sauveur du monde libre en iran, avec plus de bombes, plus de morts et peut être même du nucléaire (rigolez pas, parait que c’est en cours d’étude).

indices révélateurs

Article lié : L’avis placide d’un expert sans complication

auguste

  10/08/2006

Il y a des indices révélateurs des difficultés des IDF. La presse mainstream rapporte que certaines unités présentes au Liban sont ravitaillées par parachutage ou recoivent meme leur matériel par des lamas… Une fois admise le difficulté du terrain (montagneux)on se pose quand meme des questions. Si enfoncée de quelques petits kilomètres les IDF ont besoin de parachutage et de lamas pour s´approvisionner ca laisse le militaire ultra moderne reveur. Si par contre le Hezbollah utilisait des pigeons voyageurs ca serait une excellente nouvelle car leur image radar ne devrait pas etre trop voyante et encore moins le message attaché à leur patte. On se souvient que les unités de missiles syriens de l´autre guerre avaient éte détruites par la chasse israélienne par leur simple émissions radar avant meme d´avoir pu entrer en action. Cette fois le départ des fusées (détectables à l´infrarouge par les avions) a l´air de se faire sans trop de difficultés. Ca donne une idée de la préparation du Hezbollah et de ses capacités tactiques et stratégiques. Mais une deuxième explication pourrait etre donnée : Israel laisse les roquettes décoller pour souder la nation derrière son armée. Les morts civils sont nécessaires pour amorcer la pompe du ressentiment et de la haine. Au fait que font les “Patriots” dont on nous disait qu´Israel était abondamment pourvu? seraient-ils en retard d´une guerre?

Le passé n'a pas de date de péremption ...

Article lié :

Lambrechts Francis

  10/08/2006

... L’Iran a commencé très rapidement à amortir son investissement politique dans le Hezbollah. Les prises d’otages occidentaux lui ont permis de négocier en 1985 l’achat de matériels militaires aux États-Unis, essentiels à son effort de guerre contre l’Irak. (http://lefigaro.fr/liban/20060810.FIG000000093_le_hezbollah_un_placement_fructueux_pour_l_iran.html)

...  les blindés israéliens ont reçu instruction de ne bouger que de nuit. «Ils sont beaucoup plus forts que vous le croyez, ces terroristes», explique le lieutenant Arik. «Grâce à ses missiles Tow reçus d’Iran (missiles antichars livrés par l’Amérique du temps du régime du chah) le Hezbollah peut nous stopper un char à quatre kilomètres de distance !»
(http://lefigaro.fr/liban/20060810.FIG000000082_jusqu_au_corps_a_corps_avec_le_hezbollah.html)

Israël – Palestine – Liban : Le chemin le plus long vers la paix

Article lié :

Manu Kodeck

  10/08/2006

A lire la note d’analyse de Caroline Pailhe, chargée de recherche - 8 août 2006

Israël – Palestine – Liban : Le chemin le plus long vers la paix
Article ici :
http://www.grip-publications.eu/bdg/g1053.html

Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité
33 rue Van Hoorde, B-1030 Bruxelles
Tél.: +32.2.241 84 20 - Fax : +32.2.245 19 33
Internet : http://www.grip.org
Courriel :

 
   
 
 


Jerusalem Post : Lebanon - the way out. Opinion of YOSSI BEILIN (Mbr.Knesset)

Article lié :

Lambrechts Francis

  10/08/2006

http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1154525833347&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull

... In the past two years, perhaps because of this American boycott of Syria, Assad has called for negotiations with Israel without preconditions a number of times.
Israel, under the leadership of Ariel Sharon, rebuffed these appeals. It is the first time in history that an Israeli prime minister rejected a request for peace from an Arab neighbor. Sharon could do that, without holding a serious political discussion and without any real public debate on the subject, only because President Bush - because of American interests - took a dim view of Israeli-Syrian negotiations.
Late last week, the Syrian ambassador in the US was interviewed by Orli Azulay for the Yediot Aharonot weekend supplement. Among other things, Dr. Imad Mustapha said, “We will say to the Israelis: You occupied the Golan Heights and the Shaba Farms, the West Bank and Gaza. Stop the occupation; let us establish full peaceful relations and normalization in the region - enough with these wars.
“We have adopted the peace initiative put forward by Saudi King Abdullah, who proposed peace with Israel in return for the occupied territories. We proposed entering into dialogue with Israel, and it spurned us twice.”
It is clearly in Israel’s interest to break up the Iran, Syria and Hizbullah triangle. I am convinced that Syria would rather belong to the club of sane countries, and that its alliance with Iran is more the result of being pushed into a corner than the product of ideological or religious affinity.
Peace with Syria would lead to peace with Lebanon, and could change Israel’s strategic status. The cost of that peace has been known for many years. Not paying it is far more costly.

Middle-east-online : The Five Wars of Hezbollah and Israel.

Article lié :

Lambrechts Francis

  09/08/2006

http://www.middle-east-online.com/english/opinion/?id=17226

Rami Khouri describes the five-wars-in-one that are unfolding in the warfare between Israel and Hezbollah. As negotiations move to the forefront, the other four wars will become more evident.
...
On the surface, the situation seems clear. Israel and Hezbollah have effectively fought each other to a draw,
...
Still, the problem is that a cease-fire and political resolutions on this front solve only one of our five wars around here. The other four wars are:
* the coming internal battles inside Lebanon to define the country’s future character and orientation;
* the continuing antagonism between Israel and regional players like the Palestinians, Syria, Iran and probably a majority of Arab public opinion;
* the struggle for legitimacy and leadership between established Arab regimes and powerful non-state actors like Hezbollah and Hamas; and,
* the global tug-of-war over the soul and identity of the Middle East, symbolized by the tensions between the United States-Israel-United Kingdom-led camp and the Iran-Syria-Hezbollah-Hamas-led camp.
...
Israel and the United States now focus their energy on preventing Hezbollah from emerging from this war strengthened politically - because a stronger Hezbollah with widespread support in the Arab world and Iran would make the Israeli-American position in the other four wars immeasurably more difficult. Hezbollah in Lebanon is the embodiment of all five wars, which is why it must be defeated forever in Israel-American eyes, as well as those of many Lebanese and other Arabs who mistrust Hezbollah and fear its local and regional aims.

Connecticut : Lamont Victory -- A Media Defeat. Jeff Cohen

Article lié :

Lambrechts Francis

  09/08/2006

http://www.huffingtonpost.com/jeff-cohen/lamont-victory-a-media_b_26857.html

Besides defeating Sen. Joe Lieberman, challenger Ned Lamont has also registered a triumph over much of the Washington press corps that had rallied so ridiculously to Lieberman’s defense.
...
Mainstream media reports during the campaign talked routinely about a party “purge” of Lieberman—confusing a free and open democratic contest with a backroom expulsion.
...
So the defeat of Lieberman is not just a victory for grassroots politics and independent media, but a rejection of mainstream punditry.
...
Connecticut voters have sent a message that elite media seem unwilling to hear: It’s that many Americans believe the Bush (and Lieberman) approach to “national security” makes our country less secure, more despised and more vulnerable.

Reponse (ou pas) a swisswatch

Article lié :

Jean

  09/08/2006

En fait moi aussi j’ai du mal a comprendre cette apparente lenteur, cependant 3 theories peuvent l’expliquer…

L’Officiel: Israel a déjà occupé le Sud Liban , et ça c’etait tres mal passé, on peu appellé cette version la version Historique…

La Version de Defensa: Israel est devenu une annexe du Pentagone au niveau militaire, et donc elle subie de plein fouet la tempete et le chaos qui regne à Washington, en gros: Est ce que c’est Condi ou Bolton qui aura le dernier mot?
Ca c’est la version Chaos et indecision from USA…

La Version alternative: Et si c’etait beaucoup plus que 100 Morts une offensive menant au bord du fleuve Litani? Ca couterais chere politiquement a l’equipe au pouvoir en Israel…

Ce qui est flagrant, c’est que quelque soit la version, elle rapelle cette celebre sentance de Jules Renard “n’ecoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il se garda d’intervenir…”
D’intervenir au sol dans ce cas precis!

Patriotisme ∫ C'est quoi ∫

Article lié : Donner sa vie pour la patrie?

Carol DEBY

  08/08/2006

Mais qu’est-ce que c’est, le patriotisme ? Sinon une communauté de pensée et d’action, entre des hommes opprimés, contre la puissance qui les domine.
Des patriotes qui se sacrifient par idéal, on en trouve dans l’Histoire, mais dans un pourcentage tellement faible !
Les Saint-Cyriens entraînant leurs troupes, en gants blancs, au début de la WWI ?
Combien y en a-t-il eu, en réalité ?
Pour un Jean Moulin, préfet, essayant de se suicider plutôt que de collaborer avec l’ennemi,  combien y a-t-il eu de résistants par pur idéal , durant la Deuxième ?
On prenait généralement le maquis par contrainte.
Votre serviteur, qui n’a jamais été héroïque, mais plutôt un peu pleutre, aurait du entrer dans la Résistance, si la Libération n’était pas survenue opportunément, en septembre 1944. Je n’avais que 17 ans.
Or, à 18 ans, c’était le STO, le Servage Total Obligatoire, la contrainte manu militari
(c’était le cas de le dire) d’aller en esclavage dans une usine allemande, exposée aux bombardements alliés. Il fallait voir les jeunes qui tardaient à se manifester après leur convocation, arrachés de leur logis, ou simplement arrêtés en rue s’ils ne pouvaient justifier
leur état de liberté, et propulsés à coups de bottes dans des camions. Cavanna a décrit
comment il fut arrêté et jeté dans un train en partance pour le IIIème Reich.
On ne rentrait pas en résistance par idéal, mais par refus de l’esclavage.
Mettons-nous dans la peau d’un jeune Palestinien. A moins de disposer d’une certaine fortune, lui permettant de quitter le Moyen-Orient (comme Edward Saïd), il restera, sans espoir, sans un quelconque avenir, dans son village coupé en deux par le Mur. La solution pour s’en sortir : le suicide.
C’est ce qui s’est passé peu après 1967. Les camps, les interventions musclées d’abord,
sanglantes ensuite; ce fut Chabra et Chattila.
Quand le malheur s’acharne sur vous, vous pouvez vous suicider, si la cause de votre misère est la fatalité, ou votre amour pour le jeu, ou une belle Otéro qui vous a plumé.
mais si c’est un occupant, un peuple qui vous a asservi , qui est responsable de votre
détresse, là, vous vous direz que, au lieu de s’anéantir en solitaire, on pourrait peut-être
en même temps donner la mort à quelques uns des représentants de l’ennemi.
Voilà comment on devient kamikaze, ou que l’on est prêt à combattre jusq’à la mort.
Ce n’est pas la perspective d’un paradis avec nombre de houris pour vous lutiner,
mais la rage désespérée.
Les Palestiniens ont donné l’exemple. Si la déchéance sociale venait à nouveau dans nos régions, vous verriez des résistants se donner la mort en massacrant quelques nantis du
régime oppresseur. Les kamikazes pourraient un jour surgir du sein de nos peuples,
sans qu’il soit question d’une quelconque religion, qu’ils soient chrétiens, juifs, musulmans, athées ou agnostiques. Par rage impuissante, par désespoir, par volonté d’échapper au servage, même le démocratique qui ne dit pas son nom, on se fait éclater au sens sanglant du terme, tout en se vengeant.

Joska Fischer

Article lié :

swisswatch

  08/08/2006

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-801592,0.html

La lecture du “Monde” est une torture à laquelle je me force pour avoir connaissance de ce qui se dit en France. Mais là n’est pas la raison de mon intervention.

A première vue, cet article de Joska Fischer peut faire bondir. C’est un amas de fausses et contre-vérités, de généralisations, de mensonges, une apologie de la politique US.
Bigre! me disé-je après l’avoir lû, qu’y a-t’il derrière celà? La ficelle est vraiment trop grosse!
Et puis, en appliquant la théorie de la lutte EU contre USA voici ce que j’en pense:
Joska Fischer jette intentionellement de l’huile sur le feu. Il conforte les US dans leur politique d’intervention et de violence, les encourrage même à agir d’avantage - puisqu’ils ont raison - en donnant en queque sorte l’imprimatur de l’Allemagne.
Cette politique des pays européens, une fois supportant les USA, une fois les condamnant, l’Espagne pour, l’Italie contre, et on change etc, donne une idée de confusion totale et pour le moins, de faiblesse. Mais si on observe les faits, on se rend compte que cette politique a deux avantages.
1) Les Etats-Unis ne prennent pas L’UE au sérieux, ni comme un concurrent. Ils la laissent donc tranquille. Un point de gagné pour l’UE.
2) Appuyés, soutenus, accompagnés même par les pays qui jouent les serviles alliés, les américains s’enfoncent toujours plus dans leur désastreuse politique guerres et surtout s’affaiblissent. Ca, c’est la politique de l’EU: l’affaiblissement des USA.
C’était au tour de l’Allemagne de prendre le rôle de laquais-flatteur, Joska Fischer l’a fait.

Guynemer n est pas le seul !!!

Article lié : Donner sa vie pour la patrie?

MHB

  08/08/2006

Effectivement Guynemer a bien dit cela et il y croyait fermement d ailleurs il l a prouve.

Mais restons en a notre epoque et particulierement a ces derniers jours:

Clinton dans un discours il y a une dizaine de jours a New York, au cour d un banquet certainement kosher - mais l histoire ne le dit pas - a epoustoufle tout le monde en declarant: ” Je suis pret a mourir pour Israel ...”

Et il ne se presnte pas aux elections.
Alors quoi ?
Pour aider Lieberman ?
Non, c est trop court.
Donc pourquoi ?

Peut etre pour imiter Guynemer ....

La lenteur de l'offensive de Tsahal au Liban

Article lié :

swisswatch

  08/08/2006

J’ai besoin d’aide!
Je ne comprends pas les raisons de la lenteur de la progression de l’offensive de Tsahal au Sud-Liban.
Voici les éléments dont je dispose:
Du côté d’Israel:
- Les buts de guerre officiels sont (étaient?) l’élimination du Hezbollah en tant que menace militaire.
- Israel dispose de milliers de chars, d’artillerie précise, de dizaines de milliers de soldats.
- Israel dipose en outre de la maîtrise du ciel, de la maîtrise du reseignement aérien.
- Technologiquement parlant, avec ses drones, ses armes quidées par GPS et que sais-je encore, Israel est une super-puissance face à son adversaire.
Du côté du Hezbollah:
- Les miliciens ne sont que quelques milliers.
- Ils ne disposent que d’armes portatives.
- Leurs missiles n’ont aucune précision et sont, à mon avis, plus des armes psychologiques que tactiques.
Mon problème donc: Militairement parlant, je ne vois pas ce qui empêche Tsahal d’avancer jusqu’à la limite qu’elle a prévue. Une blitz-offensive coûterait quelques dizaine de chars, peut-être quelques centaines de soldats, mais permettrait de constituer une ligne défensive au Nord (rivière Litani) et de “nettoyer” l’espace conquis. Israel pourrait clamer victoire et en même temps éliminer les meilleurs des combatants du Hezbollah.
D’accord, le Hezbollah dispose d’armes anti-char, mais Tsahal lui est tellement supérieure. Si Israel voulait et s’en donnait les moyens…
Nous-y voilà: Que veut vraiment Israel?
Détruire le Hezbollah? Ok, on le sait, c’est la ligne officielle.
Attaquer les forces de l’Iran? Ok, c’est logique.
Affaiblir le Liban? D’accord encore.
Mais encore? Pourquoi cette lenteur qui semble de plus en plus être calculée?
Je n’ai pas encore de réponse, c’est pourquoi je m’adresse à vous-tous. qu’en pensez-vous?

Rapprochement franco-anglais

Article lié : Ce qui rapproche Londres et Paris

swisswatch

  08/08/2006

Comme vous le dites, il n’y a que deux “puissances” en Europe, la Grande-Bretagne et la france. Après n’avoir pû que constater, au sortir de la 2ème guerre mondiale, leur déchéance et leur occupation par les américains, ces deux nations cherchèrent, séparément, comment retrouver leur indépendance. La G-B en s’alliant au “grand frère”, prenant la place du renard auprès du lion:
- “Il est plus fort mais je suis plus malin”. Cette politique était très bien pensée. La G-B sortait vainqueur de la guerre, mais sans forces. Elle devait pour beaucoup de raisons retrouver ces forces et cela immédiatement. Elle avait rèussi à reporter la déclaration d’indépendance de l’Inde, “le joyau de la couronne” pour la fin de la guerre, mais ce coup à son statut de puissance mondiale était programmé. Elle devait garder la main-haute sur le Commonwealth et faire oublier la terrible défaite de Singapour qui avait signifiée à l’Australie et à N-Z qu’elle était incapable de les protéger. Elle n’avait plus les moyens de régner sur ses colonies, bref il fallait agir.
En se déclarant amie-alliée des USA, elle profitait de leur toute-puissance et parvenait à cacher au monde et à elle-même, sa propre faiblesse.
La France de son côté choisissait la voie plus difficile de l’indépendance et de l’alliance européenne.
Ceci pour faire un résumé très sommaire de la situation actuelle.
Mais ce serait manquer de considération à l’âme de la nation anglaise que de s’arreter à cette image. Les anglais ne sont pas idiots. Ils voient que la France a repris son statut de puissance. Ils voient aussi que seule l’EU peut leur resonner leur grandeur. Ils ont assez avalé de couleuvres avec leur “special relationship”. Ils ont donc, à ‘en pas douter, plusieurs fers sur le feu. Tout en donnant le change et continuant à jouer le renard, ils se rapprochent sous-couvert de la France. Les accords de St-malo, la décision de construire en commun les futurs porte-avions, en sont de criants exemples. La confirmation sera la décision portant sur le renouvellement des ICBM. Ceux dont dispose la G-B actuellement sont de fabrication US, ce qui signifie que la G-B n’en a pas l’entière maîtrise. Elle se trouve devant les solutions suivantes:
- Acheter à nouveau des missiles US - et perdre définitivement sa souveraineté.
- Développer ses propres missiles - mais elle n’en a pas la technologie, ce qui sous-entendrait qu’elle doive se lancer dans un énorme programme de développement et de tests, qui coûterait…???? - en a-t’elle les moyens?
- Ou, enfin s’allier à la France pour les developper en commun.
Cette décision sera le révélateur de la vrai politique anglaise.
Je ne partage pas votre avis sur l’alignement de Blair sur les USA. Et si cette politique servile n’était que la politique du renard: Donner le change, endormir le lion, jusqu’à être assez fort pour pouvoir s’en passer?

Stupéfiante indulgence pour un État voyou

Article lié :

Manu Kodeck

  08/08/2006

Article paru dans Témoignages le samedi 5 août 2006 (page 11)
URL : http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=16663
 
“DANS cette nouvelle guerre qui embrase le Proche-Orient, le plus effrayant n’est pas la violence déchaînée par l’État hébreu : c’est l’incroyable indulgence dont elle bénéficie. Qu’après plusieurs semaines de féroces bombardements perpétrés sur un petit pays, aucune instance internationale n’ait appelé à un cessez-le-feu est consternant : ni le G8, ni l’ONU, ni l’Union européenne n’a été capable de cette décision de simple bon sens. Est-ce le signe que nous entrons dans une ère nouvelle ? Aucun conflit armé entre deux États ne s’était traduit, jusqu’à présent, par une impuissance aussi flagrante de la communauté internationale. Or, cette impuissance est d’autant plus choquante qu’elle est volontaire : elle résulte, en fait, de la volonté d’un seul membre de cette communauté internationale, les États-Unis d’Amérique.

Paralysée par le veto américain en faveur d’Israël, toute initiative internationale semble donc devoir passer sous les fourches caudines de l’hyper puissance. En germe depuis la disparition de l’Union soviétique, cette profonde asymétrie de la scène mondiale éclate au grand jour. Elle libère, du coup, les énergies dévastatrices d’un État d’Israël dont les dirigeants ont abdiqué toute volonté de négociation. L’administration Bush a achevé le processus engagé avec la victoire de Ronald Reagan en 1980 : la montée en puissance d’un néo-impérialisme qui n’hésite pas à recourir “préventivement” à la force. Le gouvernement Olmert, de son côté, a achevé le processus entamé au lendemain de l’assassinat d’Itzhak Rabin en 1995 : la destruction systématique de toute opposition, armée ou non, aux ambitions d’Israël.

La nouvelle guerre de l’État hébreu contre le Hezbollah reproduit cette profonde asymétrie de l’ordre international. C’est une guerre où le déséquilibre des forces est gigantesque. L’État d’Israël dispose d’une force militaire colossale, quasiment invaincue sur les théâtres d’opérations du Proche-Orient et alimentée en permanence par les transferts technologiques en provenance de son puissant protecteur américain. Le Hezbollah, lui, est un parti politique minoritaire libanais qui dispose d’une milice dépourvue d’encadrement militaire et d’armement lourd.

La comédie de l’agresseur agressé

La dramaturgie orchestrée autour des roquettes lâchées sur Israël est un écran de fumée dont on voit bien qu’elle profite aux deux belligérants : elle permet au Hezbollah de défier Israël et à Israël de jouer la comédie de l’agresseur agressé. En réalité, ce sont des pétards mouillés qui n’ont heureusement fait qu’une dizaine de victimes civiles en Israël, alors qu’un millier de Libanais (si on inclut les disparus) ont déjà péri sous les bombes de Tsahal. Le parallèle médiatique entre bombardements israéliens et tirs de Katioucha, par lequel les médias dominants croient sans doute témoigner de leur objectivité, est grotesque. On a beau leur consacrer le même temps télévisuel, le déséquilibre des pertes civiles est énorme : à l’image de cette guerre profondément asymétrique entre le fort et le faible où le fort bénéficie, en outre, de l’appui massif de l’hyper puissance mondiale.

Tout se passe, en fait, comme si les dirigeants israéliens avaient oublié pour de bon toute dimension politique. Fascinés par leur propre puissance militaire (il est frappant de voir comme ils s’en gargarisent), ils oublient que leur courageuse aviation n’a tué jusqu’à présent que des civils (lors des combats terrestres, en revanche, le bilan des opérations est nettement moins glorieux). Pourtant, cette rage destructrice ne les empêche pas d’inviter les Libanais à se ranger à leurs côtés contre le Hezbollah. À croire que la vertu pédagogique des bombardements, même ponctuée de lâchers de tracts, a ses limites : un récent sondage indique que 86% des Libanais soutiennent la résistance islamique. Il y a peu de chance, par conséquent, qu’Israël parvienne à rééditer son exploit de 1982, où il avait fait élire un président phalangiste après avoir assiégé et bombardé Beyrouth durant trois mois, tuant au passage 15.000 civils.

L’avantage militaire (tout relatif) ne préjuge donc pas nécessairement de la victoire politique. Et le Hezbollah, sur ce plan, dispose d’atouts indéniables : sa solide implantation au sein de la communauté chiite libanaise, le soutien qu’il a obtenu de la part des autres forces politiques dans le pays, sans parler de ses relations privilégiées avec l’Iran et la Syrie, sur lesquelles de nombreux commentateurs semblent faire une véritable fixation obsessionnelle. Pour comprendre l’importance du Hezbollah, il suffit pourtant d’aller au Liban, au lieu d’imaginer de sombres complots syro-iraniens pour la domination du Moyen-Orient. La force du Hezbollah, c’est le soutien du peuple libanais. Et si tel n’est pas le cas, on se demande bien pourquoi Israël aujourd’hui s’acharne à détruire le Liban tout entier.

Si le Hezbollah cède, il n’y a plus de Liban

De même qu’elle soude psychologiquement les Libanais autour du Hezbollah, la nouvelle invasion israélienne a paradoxalement pour effet d’en montrer l’utilité militaire. Si les infrastructures de la résistance islamique sont écrasées dans le Sud du pays, qui s’opposera à la marche des blindés israéliens vers Beyrouth ? Le patriarche maronite et la famille Hariri ? Sûrement pas. Encore confuse il y a trois semaines, l’idée que le Hezbollah constitue un rempart contre Israël s’impose désormais avec l’évidence d’une force matérielle : si le Hezbollah cède, il n’y a plus de Liban, mais un nouveau bantoustan israélien.

Il est clair que l’État hébreu est déterminé à éradiquer la résistance islamique, au Liban comme en Palestine. En témoigne la brutalité de l’agression contre le Liban, mais aussi la sauvagerie des attaques lancées simultanément contre Gaza. Dans les deux cas, c’est la même méthode : des bombardements répétés pour terroriser la population et la mettre à genoux. Puis l’assassinat des responsables politiques, pour décapiter la résistance, interdire toute issue négociée, fermer définitivement la porte à un règlement au fond. Politique évidemment à courte vue, suicidaire à long terme, mais qui a pour elle les vertus de l’efficacité tant qu’on est incontestablement le plus fort.

Particulièrement éclairante, à cet égard, est la genèse de la crise actuelle. Qui peut croire un seul instant que l’offensive contre le Liban est la simple réplique à l’enlèvement de deux soldats par les miliciens du Hezbollah ? Comment se fait-il que la riposte ait été aussi brutale et aussi indiscriminée, frappant d’emblée la totalité du territoire libanais ? Pourquoi Israël refuse-t-il obstinément tout cessez-le-feu et tout échange de prisonniers ? Simple prétexte, le double enlèvement du 12 juillet fournit aux dirigeants israéliens, en effet, l’occasion rêvée d’une nouvelle guerre israélo-arabe dont le bénéfice pourrait être multiple.

Le Liban, envahi, occupé et bombardé sans relâche durant des décennies

Le bénéfice immédiat en serait l’élimination du Hezbollah. Pas seulement parce que la Galilée est à portée de ses roquettes. Mais surtout parce que cette présence armée est un obstacle à la domination du Liban. Une fois neutralisée la résistance islamique, le Liban pourra retrouver son statut d’État-tampon, sans véritable souveraineté, ni cohésion nationale, ni force militaire. Israël ne saurait tolérer à sa frontière Nord un État fantoche : c’est la raison pour laquelle, depuis trente ans, il a systématiquement violé son espace aérien et ses eaux territoriales, expédié les tueurs du Mossad pour y perpétrer d’innombrables assassinats, détruit sa flotte aérienne civile, envahi son territoire en 1978 et même poussé son offensive militaire en 1982 jusqu’à Beyrouth.

Envahi, occupé et bombardé sans relâche durant des décennies, le Liban n’a vu le départ des troupes israéliennes du Sud du pays qu’en 2000. Cette victoire tardive, il la doit au Hezbollah, qui a harcelé l’occupant pendant vingt ans, tuant 900 de ses soldats et le contraignant à un retrait unilatéral. La violente attaque israélienne engagée le 12 juillet a donc toutes les caractéristiques d’un règlement de comptes. Mais il est possible que l’État hébreu veuille aller plus loin, et cette perspective est on ne peut plus inquiétante. Car les Israéliens ne sont pas seuls, et leur initiative s’inscrit probablement dans un plan d’ensemble. La caution américaine apportée à l’agression israélienne est si grossière, en effet, qu’on ne saurait écarter cette hypothèse.

Que les dirigeants américains pérorent avec emphase sur la “démocratisation” du Moyen-Orient au moment où l’aviation israélienne procède à la destruction systématique du Liban est d’une confondante absurdité. Mais l’axe américano-israélien suit une logique de la force qui défie la force de la logique. Empêtrée dans l’infernal bourbier irakien, l’administration Bush est d’autant plus à la recherche d’une porte de sortie qu’elle doit aussi relever le défi du nucléaire iranien sans perdre la face. La tentation est grande, chez les faucons de Washington, d’effectuer une fracassante sortie “par le haut” en poussant à l’extension du conflit israélo-libanais pour justifier des frappes aériennes contre la République islamique. Les néo-conservateurs, dans la presse américaine, piaffent d’impatience et ne cessent d’argumenter en ce sens, estimant que l’occasion est trop belle pour régler son compte, simultanément, au Hezbollah et à ses bailleurs de fonds iraniens.

La stupéfiante indulgence accordée à l’État hébreu nous aura alors bel et bien conduits à la catastrophe.”