Convalescent
30/08/2006
En fait Obrador aurait pu être un élu tout à fait acceptable et même profitable pour les USA. Mais l’arrogance et l’aveuglement de l’administration étatsunienne n’en a pas décidé ainsi.
Votre image des jeux de barbichettes est tout à fait justifiée. L’option Obrador était l’issue minimale pour la gauche très modérée mexicaine, et voir Obrador privé de cette victoire ne pouvait qu’excacerber celle-ci et la pousser plus à gauche que la position d’Obrador lui-même.
C’est un exemple supplémentaire de contre-productivité du camp néocon et de ses défenseurs, aveugles (type Blair) ou simplement passifs (les autres politiques UE).
Priver Obrador de sa victoire et qu’Obrador décide ensuite d’en appeler à la rue, c’est un décours fantastique dont on ne connaît pas encore l’issue.
Votre image du jeu des barbichettes est excellent. Obrador ne pourra qu’être piégé par le mouvement qu’il a suscité dans la rue et les campagnes et on peut se demander comment il va pouvoir gérer les espoirs de changements que cette action a pu faire naître.
Ici comme au Proche-Orient avec la montée du Hamas et du Hesbollah, on pourrait voir un gain de légitimité du mouvement zapatiste sans même que le sous-commandant “zéro” n’aie eu à livrer bataille.
Et ce n’est pas pour me déplaire.
Lambrechts Francis
30/08/2006
http://www.haaretz.com/hasen/spages/756663.html ( NII report: Number of poor in Israel climbs to 1.63 million, by ruth Sinai & Yoav Stern)
The poverty rate in Israel continued to climb in 2005 ... Defense Minister Amir Peretz said Wednesday the National Insurance Institute’s annual report on poverty does not adequately represent the changes that could come as a result of the government’s new social agenda.
... While tax reforms have decreased the expectations of a significant increase in poverty levels by raising the income of the upper classes, the “inequality index” measuring differences in income distribution between the rich and the poor indicated a rise in inequality in 2005.
Even though the inequality level in Israel is lower than that in the U.S., Mexico and Russia, it is higher than the level measured in all other developed countries.
Former Social Security CEO Yochanan Shtesman said Wednesday that governments have not done enough in recent years to reduce the number of poor people and that the stipend cutback has greatly worsened their situation.
( NB : L’américanisation ne concerne pas que l’armée “Shock & Awe” mais aussi ‘tax reform’ et pauvreté croissante. On peut craindre que les promesses de Peretz soient du “cut & paste from Bush about New-Orleans” ... “not done enough” avant la guerre mais ça ira mieux après ? )
Lambrechts Francis
30/08/2006
( Semble significatif ... pas de commentaires ? Réelle surprise ? Poutine va exploser/unifier la “politique européenne” ? Il semble avoir des vues à long terme ... La Russie s’européannise plus ? Quand nos souris-nations dansent avec les cigales US ... Tiens le PIB de la Russie est il toujours inférieur à la Hollande ? Avec La population qui diminue le plus en Europe ...)
... Acquises à un prix avantageux au moment où le titre EADS avait perdu 43 % (entre mars et juin), les actions achetées par la Vnechtorgbank ne seront pas revendues, affirme Vedomosti. A Moscou, les analystes financiers interprètent unanimement cette acquisition comme le signe de la volonté russe de participer à la gestion d’EADS. “Pour l’instant il s’agit d’un investissement de portefeuille, mais cela pourrait évoluer de façon plus sérieuse”, a expliqué Ruslan Poukhov, directeur du Centre d’analyse des stratégies et des technologies, au quotidien anglophone Moscow Times.
... Soucieux de ranimer ce secteur très délité, M. Poutine a jeté les bases, en février 2006, de la création d’un consortium aéronautique unifié (OAK) où ont été rassemblées les principales unités de constructions civiles et militaires du pays (Soukhoï, MiG, Tupolev, Iakovlev, Irkout).
C’est à l’OAK, dont la création sera formalisée en septembre, que reviendront au final les actions acquises par la Vnechtorgbank. Fort de sa coopération avec la Russie, EADS est cité comme le groupe étranger le plus à même de prendre des parts dans ce consortium. Il y aurait donc des participations croisées.
A l’heure actuelle, EADS et sa filiale Airbus sont très présents en Russie. En 2005, EADS a acquis 10 % d’Irkout, constructeur russe d’avions de chasse et dispose d’un centre d’ingénierie local où travaillent 120 personnes.
... La prise de participation russe dans le groupe européen pourrait augmenter les chances d’Airbus de remporter le marché du renouvellement des longs-courriers russes.
... Au moment où les Russes arrivent par surprise chez EADS, le groupe a souligné, mardi, son intérêt pour l’Inde ... “L’Inde est en train de devenir un acteur majeur de l’industrie aéronautique”.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0%402-3234,36-807723%4051-807560,0.html
CD
30/08/2006
Félicitations pour votre jugement :
il faut en effet tenir compte du contenu des
analyses de ces gens, mais se méfier des conclusions
auxquelles ils arrivent.
C.D.
Andrade Berzaba
30/08/2006
Il faudrait considerer un autre facteur qui va encore exarcerber la problematique de la governabilité du Mexique dans le futur prochaine. C´est la militarisation de la frontiere entre le Mexique et les USA que ne permettra canaliser les tensions sociaux via l´emigration.
Lambrechts Francis
30/08/2006
Les chiffres sur l’enseignement supérieur britannique n’ont pas de quoi réjouir le gouvernement travailliste de Tony Blair, qui avait fait de l’éducation l’une de ses priorités dès 1997.
( NB : décidément ! Plus significatif que l’Irak et même résultat ? Mais un vieux problème, souvent “traité” et qui concerne tous les partis : leurs conceptions, leurs priorités et capacités d’action en longueur sur un secteur fondamental ... une bonne partie de notre UE est concernée ! )
Un étudiant sur quatre abandonne ses études”, titre le Daily Telegraph. “Près d’un quart des étudiants de première année ... Une très grande part des 71 000 étudiants qui abandonnent avant d’avoir terminé leurs études font partie des 43 % d’étudiants qui ne paient pas de frais. ... cette “nouvelle culture” qui vise à pousser les élèves et étudiants à poursuivre à tout prix leurs études. ... C’est aussi le fait d’écoles et de parents ambitieux, ainsi que des universités elles-mêmes, dont le financement dépend du nombre d’inscrits.”
... The Independent plaide pour sa part pour que “les universités ouvrent plus grandes leurs portes”. ... “pour la première fois en cinq ans, le pourcentage d’élèves issus des lycées publics a baissé dans les universités”. ... Pour remédier à cela, le journal prône deux réformes, “l’introduction d’examens de sélection à l’entrée, comme aux Etats-Unis, et une modification du calendrier des inscriptions”.
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=55380
+ Le malaise des universités européennes (Italie, Suisse ) par Béatrice Zaradez : ... L’inadéquation entre les cursus et les objectifs de compétitivité revendiqués par les Etats européens est criante.
+ A Bergen, les premiers pas du système universitaire européen, par Eva Queralt pour Café Babel :
... L’objectif ? Faciliter les comparaisons entre cursus et aboutir à un espace européen de l’enseignement supérieur. Malgré l’ampleur des changements, le processus de Bologne n’a pas provoqué de réorganisation drastique des universités dans tous les pays. Le Royaume-Uni et l’Irlande, par exemple, n’ont pas procédé à beaucoup de modifications étant donné que leurs systèmes d’enseignement sont à la base de la réforme. ( NB : *** l’échec britannique qui sert de base à LA réforme ? Paradoxal pour le moins ! ) ... D’autres pays progressent.
... L’avantage principal de l’harmonisation au niveau européen est qu’elle permet une reconnaissance des études, et aussi une mobilité des étudiants comme des professeurs. ... Un des aspects contestés ne tient pas tant aux réformes prévues par le processus de Bologne qu’à l’usage que certains Etats en font pour introduire parallèlement des réformes nationales qui suscitent de nombreux malentendus et, bien souvent, des critiques.
Yann Ammar
30/08/2006
Si presque la moitié des américains pensent qu’il y a complot,les sondages en Europe et dans le reste du monde n’ont pas été évalués; mais nous pensons que les chiffrent vont effleurer la maxima.Pourquoi ?
Loin des analyses élaborées, le simple terrien va trouver dans la chronologie des faits, une logique qui atteste bien qu’il y a eu complot. Une question n’a pas été beaucoup relevée dans les médias c’est la coïencidence de l’assasinat du Cd Massoud deux jours avant le 9/11. Massoud le pro-européen et combattant des talibans.Massoud le chef ,n’allait pas arranger les desseins des USA en afghanistan. etc…
Jean
29/08/2006
Cf l’info du jour ici:
http://www.liberation.fr/actualite/monde/201086.FR.php
Plus cette affaire irakienne avance, et plus je me demande si nous “les occidentaux” (si cela a un sens) ne sommes peut etre pas tant que ça du coté de l’intelligence, comme nos media semble encore le croire, tout plein qu’ils sont de leur virtualisme suffisant!
Le president iranien n’est certe pas un example politiquement correcte de la bonne diplomatie bien de chez nous , mais force est de constater qu’il percute vite et bien la toute belle armure en papier de nos elites (occidentales…)
L’Iran fait partie de l’axe du mal?
Qu’a cela ne tienne Mr Ahmadinejad s’empresse de presenter ses doleances suite a l’accident d’avion du kentuckie…on en a tous rie sur la toile!
Entendu:Vous voyez nous aussi on sait degouliner de bon sentiments.
L’iran refuse de se soumettre au dictats Occidentaux?
Ahmadinejad nous propose un debat entre Bush et lui meme, mais sans coupures, pour que les idées ne soient pas tronqués.
On se prend a rever, et si les americains acceptaient? On serait tous rivés a nos postes de TV, le chat contre le crap!
Entendu:la premiere puissance du monde est dirigé par un “crap” qui n’a jamais autant donné de substance a la notion de “marionnette president”!
Bolton menace a l’ONU?
L’iran rapelle l’iniquité d’un systeme ou 5 nations ont un super pouvoir (le veto) dans la maison même ou sont censés s’unifier toutes les nations du monde.
Entendu:Et oui c’est bien beau de parler de democratie, quand soit meme on ne l’applique pas!
Etc…Etc…
Je me demande si l’affaire du “Nucleaire Iranien” ne va pas finir par provoquer une reaction en chaine, qui pour le coup n’aura rien avoir avec la physique des particules, mais beaucoup avoir avec la desintegration du virtualisme…
Plus ca va , plus je me demande combien de temps cette supercherie va tenir, car meme sur l’article de libé en lien plus haut, il suffit de faire un tour dans les reactions des lecteur, pour comprendre que plus personne n’est dupe.
Et ceci est valable pour tout les articles qu’ils soient en Anglais ou en Français, partout ou on peu lire les reaction des lecteurs, on trouve le meme doute, le meme sarcasme vis a vis de nos verités officielles!
Wait and see…
Stassen
29/08/2006
Ankara recherche des suspects
Rédaction en ligne
mardi 29 août 2006, 13:14
La police turque est à la poursuite de trois suspects après l’explosion qui a fait trois morts et 20 blessés à Antalya. Un groupe kurde armé, les Faucons de la liberté du Kurdistan, a revendiqué l’attentat.
Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) ont affirmé avoir commis l’attentat en représaille aux mesures de confinement dont fait l’objet le chef des séparatistes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) Abdullah Öcalan, qui purge depuis 1999 une peine à vie, à l’isolement, dans le nord-ouest du pays. “Nous allons faire payer cher à la RT (république turque) ces mesures”, menace en substance un texte publié sur le site du mouvement.
Les TAK ont également revendiqué une série d’attentats dimanche soir à Marmaris, station balnéaire du sud-ouest du pays, qui ont blessé 21 personnes dont dix Britanniques, ainsi qu’un autre attentat à Istanbul qui, lui, a blessé six Turcs.
Le PKK affirme que le TAK est constitué d’anciens membres entrés en dissidence. La police turque considère cependant le TAK comme un prête-nom pour le PKK.
Des suspects
L’explosion survenue en pleine saison touristique dans la grande ville d’Antalya, région prisée pour ses nombreux sites archéologiques et touristiques, a tué trois hommes, tous Turcs, et fait 20 blessés, dont un grave.
Selon le quotidien Sabah, trois suspects sont recherchés par la police.
La police n’avait fait aucune déclaration mardi sur l’origine de la déflagration, qui s’est produite en face d’un marché, devant un immeuble de la municipalité.
En revanche, la presse turque a immédiatement accusé les séparatistes kurdes, qui avaient revendiqué une première série d’attentats perpétrés dimanche soir dans la station touristique de Marmaris (sud-ouest) et à Istanbul (nord-ouest), et qui ont fait 27 blessés, dont dix touristes Britanniques.
Plusieurs Britanniques blessés ont quitté l’hôpital, a indiqué le sous-préfet de Marmaris, Cemalettin Özdemir, qui a assuré que toutes les personnes blessées se portent bien.
Par ailleurs, à Istanbul, première ville du pays, l’explosion d’un engin près d’un bâtiment officiel sur la rive européenne a fait six blessés, tous turcs.
Les TAK avaient annoncé en avril leur intention de prendre pour cibles des zones touristiques.
Ils ont déjà revendiqué plusieurs attentats, dont l’un, en juillet 2005, avait fait cinq morts, dont une Irlandaise et une Britannique, dans la station d’été de Kusadasi. La police a entre-temps arrêté un membre présumé du PKK en possession de 2,5 kg d’explosif plastic à Izmir qui voulait attaquer Marmaris et Antalya, a rapporté mardi l’agence Anatolie.
La présidence finlandaise de l’Union européenne avec laquelle la Turquie a entamé des négociations d’adhésion a condamné les attentats. “Il ne peut y avoir de justification pour des attaques visant des civils innoncents”, souligne un communiqué. Le tourisme a rapporté à la Turquie 18,1 milliards de dollars (14,1 milliards d’euros) en 2005. Le secteur, déjà affecté par la grippe aviaire, qui a tué quatre personnes en janvier en Turquie, et la crise des caricatures de Mahomet, a connu une baisse de 6,4% du nombre de visiteurs étrangers depuis le début de l’année par rapport à 2005, selon les statistiques officielles.
Les professionnels du tourisme affichaient un certain pessimisme mardi. Chaque fois que le tourisme reprend un peu, il se produit une nouvelle chose, a affirmé le président des hôteliers de la côte méditerranéenne, Osman Ayik. Il a appelé à un renforcement des mesures de sécurité sur les sites touristiques, craignant de nouveaux incidents.
Timur Bayindir, à la tête de l’union des investisseurs du tourisme, a affirmé pour sa part que des attentats de ce genre ont lieu partout dans le monde. Il est impossible de les prévenir à 100%. Les agences de voyage contactés par l’AFP n’ont signalé mardi aucune annulation significative de réservations.
(D’après AFP)
Les touristes doivent être vigilants
Le ministère belge des Affaires étrangères a recommandé mardi aux Belges voyageant en Turquie de faire preuve d’une “vigilance accrue”, jugeant “réel” le risque de “nouveaux attentats” après ceux qui ont frappé ces derniers jours Istanbul et des villes balnéaires turques.
“Il est conseillé aux Belges voyageant en Turquie de faire preuve d’une vigilance accrue, surtout dans les sites touristiques”, indique le ministère sur son site Internet. Soulignant que l’on “constate ces derniers jours une recrudescence d’attentats”, le ministère “déconseille de rester à proximité de poubelles”, parfois utilisées pour dissimuler des bombes, et d’”éviter autant que possible les transports par minibus”. L’avis de voyage relève aussi que les “quartiers très fréquentés sont visés, ainsi que les minibus” et estime que le “risque de nouveaux attentats reste donc réel”.
Par ailleurs, l’Association belge des tours-opérateurs (ABTO) estimait mardi à la mi-journée qu’il était “encore trop tôt pour mesurer l’impact des derniers attentats en Turquie sur le comportement des touristes belges”.
(d’après Belga)
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2006/08/29/article_le_pkk_derriere_l_attentat_d_antalya.shtml
Stéphane
29/08/2006
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur la position du Hezbollah concernant les USA, je mets à disposition une vidéo dun discours de 2002 ou Nasrallah analyse la société américaine et les valeurs quelle promet au monde dans le cadre de sa longue guerre.
Le discours sadresse au plus grand nombre, Nasrallah ne donne que les idées directrices, il nen est pas moins intéressant.
Sous titré Anglais et Français (la qualité de limage est médiocre, les sous titres sont un peu difficiles à lire malheureusement).
http://malkut.free.fr/video/sayyed.hassan.nasrallah.20-3-2002.war.on.terrorism.rm
Stassen
29/08/2006
Le fonctionnement de l’UE est “préoccupant”, selon Catherine Colonna
AFP 29.08.06 | 11h37
Le fonctionnement de l’Union européenne est “préoccupant”, a déclaré mardi la ministre française des Affaires européennes, Catherine Colonna, en mettant en garde contre une “dilution” de la construction européenne.
“Le fonctionnement de l’Union - et plus largement l’état de l’Union - me semble préoccupant”, a dit Mme Colonna devant les ambassadeurs de France réunis à Paris pour leur conférence annuelle.
L’Union européenne est “atteinte d’une sorte de maladie de langueur, de fatigue généralisée, qui n’augure rien de bon de sa capacité future à répondre aux attentes des peuples si nous ne trouvons pas rapidement les moyens de lui donner une nouvelle impulsion”, a-t-elle ajouté.
Devant cet état des choses, “un sursaut beaucoup plus fondamental est nécessaire si l’on veut écarter le risque d’un affaissement de la construction européenne, d’une lente et inexorable dilution”, a estimé la ministre.
La ministre a déploré un “processus de décision long”. Elle a donné l’exemple du projet de directive services, dont la première version datait de 2004 et qui ne sera pas transposé (dans les législations nationales, ndlr) “avant 2008”.
“L’Union européenne pourra-t-elle continuer longtemps à décider à ce rythme?”, a-t-elle demandé, ajoutant : “l’Europe peut-elle même encore prendre des décisions cruciales ?”.
Mme Colonna a dénoncé un mode de fonctionnement “de plus en plus intergouvernemental”. “Il y a une méfiance quasi-générale vis-à-vis de l’intégration, qui a longtemps été tenue comme un objectif”, a-t-elle souligné.
“On constate de même une grande réticence à toute démarche d’harmonisation, qui est pourtant l’une des bases de la construction européenne”, a dit la ministre.
Catherine Colonna a critiqué aussi l’attitude de l’UE vis-à-vis de l’élargissement. “L’élargissement modifie en profondeur la nature même du projet européen, alors que l’on affecte de croire que l’on poursuit la même construction européenne en étant simplement plus nombreux”, a-t-elle dit.
De même, “l’Union est confrontée à une demande globale alors qu’elle n’est pas un acteur global”, a relevé la ministre, en rappelant que “des incendies au Portugal à l’arrivée de clandestins sur les côtes des Canaries” tout le monde se demande"que fait l’Europe?”. C’est, a-t-elle dit, “l’une des causes les plus importantes du trouble actuel”.
Pour y remédier, Mme Colonna appelle l’Europe à “avoir pour ambition d’être une puissance dans la mondialisation”. L’UE “devra faire moins de petites choses et davantage de grandes”, a-t-elle dit.
L’UE est confrontée à une douloureuse remise en question depuis le rejet l’an dernier du traité constitutionnel européen par les Français et les Néerlandais.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/texte/0,14-0,39-27995663,0.html
geo
29/08/2006
Quoi qu’il en soit , le hezbollah ne peut pas vis à vis des libanais, revendiquer avoir provoqué pareille foudre sur le liban.
CHIBOLET Léon
29/08/2006
Je voudrais revenir sur la question du nihilisme que j’avais déjà évoquée à propos de l’utilisation des armes atomiques (thermonucléaires) dans des conflits éventuels avec l’Iran, la Syrie ou la Corée du nord.
1. Je propose, après certains auteurs, d’accepter la présence de structures imaginaires collectives à l’oeuvre dans le fonctionnement du champ social. Il y a, me semble-t-il, dans les phases de préparation des grandes guerres des phénomènes de cristallisation et résonance qui permettent la formation d’adhésions collectives. Au risque de paraître peu “analyste rationnel”, je pense que ces phénomènes sont très profondément inconscients chez la plupart des gens mais que des groupes restreints d’individus peuvent élaborer des stratégies avec cela (ce qui demande de bonnes formations en psychologie collective, celle qu’on acquiert en tant que professionnel des médias, par exemple.)
Nous sommes dans une situation de cristallisation/concentration de ces structures imaginaires collectives (on les appellera dorénavant SIV) autour du projet de reconstruction du Moyen-Orient, le fameux re-building the Middle-East qui renvoie au projet grandiose de la RMA (revolution in Military Affairs ), le re-building the nations. C’est ce travail que les USA, Israel et les anglo-saxons doivent réussir à partir des principes des démocraties libérales (market-democratie”.
Ce projet vertigineux (et complètement cinglé) est explicité clairement chez les “néo-cons” et emprunte ses sources, via Léo Strauss, à Hegel.
Il s’agirait pour les USA et leurs alliés d’incarner le chemin douloureux mais dialectiquement splendide de l’Esprit Absolu, celui qui travaille la pâte humaine pour l’amener à construire une histoire.Comme le dit Hegel,la “Menschwerdung” est en même temps “Gottwerdung”.
On voit bien que se joue une alliance entre les présentations rationnelles de Hegel et ses lecteurs (Marx et tutta la famiglia),le messianisme électif sécularisé dans le sionisme et enfin les lectures bêtas et simplettes
des sectes “apocalyptiques” évangélistes, celles qui attendent et préparent l’armageddon (pour la bataille de Meggido, au nord de l’Israel actuel).
2. On ne saurait rire d’un tel amalgame car il puise ses forces dans des courants nihilistes dont les sources sont sans doute anciennes mais les développements typiquement européens. C’est plutôt un sentiment d’horreur qui paraît légitime car ce sont des hommes de cet acabit, animé par ces efrayantes compulsions qui sont maintenant au coeur du Pentagone et du gouvernement.
C’est ce nihilisme, cette volonté destructrice capable d’anéantir toutes les formes disponibles que le philosophe Friedrich Nietzsche a détecté, analysé et s’est proposé d’en faire la généalogie.L’une des sources se situe pour lui dans le développement des religions juives ET chrétiennes autour des concepts de création et d’incarnation.Ce philosophe fut si clairvoyant qu’il sut repérer et prédire les grandes guerres qui devaient selon lui surgir pendant le siècle suivant. Pour lui, le 21 ème siècle devait être sans doute le siècle de la fin des hommes.
Mais, n’allons pas plus avant et retenons que c’est dans ce contexte nihiliste propre aux sociétés contemporaines
- que peuvent apparaître des projets aussi déments que la reconstructions des nations du Moyen-Orient en fonction des critères des market-democratie;
- que l’emploi des armements thermo-nucléaires peut trouver une légitimité.
Mais n’est-il pas logique que ces armes soient utilisés par des hommes qui sont “formatés” de même manière que ceux qui les ont construits?
3. La question n’est pas seulement la mise en place des conditions de la guerre, de l’utilisation des armements atomiques mais des lendemains immédiats qui suivront cette guerre. Assistera-t-on à une prostration des petits hominidés qui seront enfin définitivement convaincus de leur horreur individuelle et collective, sauf, sans doute, des blancs américains, des Israéliens et des anglais installés dans leurs bunkers, ou (et sans doute en même temps), des révoltes meutrières).
J’ai seulement voulu dire que des forces imaginaires propres aux sociétés occidentales modernes, celles qui ont poussé ces sociétés à extirper des particules élémentaires, des énergies titanesques, les poussent maintenant à les utiliser.
Mais peut-être que cet autre philosophe, Heidegger,s’approche plus encore de notre vérité losqu’il reprend les vers du poète Hölderlin:
Mais là où est le danger, là aussi
croît ce qui sauve
Manu Kodeck
28/08/2006
Haaretz, dimanche 27 août 2006
Par Gideon Levy
“Les gosses aux bougies” ont grandi et sont devenus le “mouvement de protestation” de cette guerre. La jeunesse confuse qui s’est assise en pleurant, avec ses guitares et ses bougies, sur la place de Tel Aviv, après l’assassinat de Rabin, est à présent assise dans le Jardin des Roses, en face du Bureau du Premier ministre, pas moins confuse, et semblant protester contre la guerre bien sûr, après que celle-ci a cessé.
De la même manière qu’il était impossible, alors, de savoir ce que les enfants aux bougies voulaient, il est bien difficile de comprendre ce que veulent les réservistes et leurs familles endeuillées. La plupart de leurs plaintes devraient être tournées contre eux-mêmes : Où étions-nous jusqu’à maintenant ? Si tout ça n’a d’autre but qu’exiger de quelques responsables qu’ils rentrent chez eux, alors c’est une perte de temps, pour eux comme pour nous. Ceux qui auront été virés seront très vite remplacés par des clones et rien ne changera. Olmert, Peretz et Halutz rentreront chez eux et Netanyahou, Mofaz et Barak arriveront au pouvoir.
Après toutes ces années terribles pendant lesquelles nous avons tué et nous avons été tués, sans raison aucune, il y a, pour la première fois, des points d’interrogation qui planent sur le discours public. On devrait se réjouir de ce changement. Mais en regardant de plus près le contenu cette nouvelle protestation, on ne devrait pas se faire trop d’illusions. Les arguments des protestataires se résument à deux points, tous deux aussi étroits que le monde des réservistes : Un, les FDI n’étaient pas préparées pour la guerre ; et, deux, la guerre a été stoppée trop vite.
Sur le premier point, les responsables sont nombreux, et le deuxième ne justifie pas cette protestation. Des questions bien plus importantes et plus profondes nécessitent une réponse : Pourquoi avons-nous livré cette guerre ? Comment aurait-elle pu être évitée ? Pourquoi ne connaissons-nous que le langage de la guerre ? Quelles sont les limites de l’utilisation de la puissance et où allons-nous à présent ? Ce nouveau mouvement de protestation ne soulève pas ces questions.
Même si cette vague de protestation aboutit, qu’une commission d’enquête est établie et, même, si deux ou trois personnes sont écartées du pouvoir, rien ne changera. Exactement comme les protestations de 1973 n’ont pas apporté le changement désiré sauf pour les quelques personnes écartées du pouvoir les protestations de 2006 n’apporteront aucun changement réel et encore moins si elles évitent à tout prix les questions principales. Se lamenter après la guerre n’est pas à l’ordre du jour national. Par contre, si nous avons juste affaire à des protestataires-“orange”-contre-le-désengagement déguisés, alors, cela présage de nouveaux dangers.
Les signataires de la pétition et les protestataires qui font le sit-in dans le Jardin des Roses devraient se demander, par-dessus tout, où ils étaient jusqu’à maintenant. À part les “orange”, la plupart d’entre eux ont voté Kadima voire Likoud ou Travailliste. Beaucoup ont servi dans la réserve, dans les territoires occupés, se sont occupés de leurs affaires personnelles et ont gardé le silence. Pendant six ans, ils ont pris part, directement ou indirectement, aux programmes nationaux inutiles de la construction du mur à l’entreprise de colonisation et ils ont aggravé l’occupation. Ils ont vu de leurs propres yeux comment les FDI ont été transformées en force de police d’occupation, cognant sur les faibles mais pas préparées à s’occuper des forts.
Ils ont protégé les colons, ils ont vu la souffrance causée par l’occupation, ils ont été les témoins ou ont participé à maltraiter les Palestiniens. Par conséquent, la responsabilité du manque de préparation des FDI est la leur, en partie à cause de ce qu’ils ont fait et en partie à cause de leur silence. À présent, ils ne peuvent pas prétendre que l’échec des FDI à exécuter leur mission les a surpris : Ils étaient là lorsque l’armée a changé de visage ! Toutes ces années, ils savaient que contrôler les identités aux barrages routiers, envahir les chambres, pourchasser les enfants dans les allées et démolir des milliers de maisons ne sont d’aucune préparation pour la guerre.
On pensait qu’ils avaient compris que ce sont les activités de l’armée d’occupation, dans les territoires, qui génèrent une telle haine contre nous ; que c’est la politique du refus, plus que toute autre chose, qui met en danger Israël ; et, que ce n’est pas dans les casbahs que l’armée doit être mise à l’épreuve. Le manque de préparation sur le front intérieur n’aurait même pas dû les surprendre : Un pays qui maltraite ses faibles en période de paix fera pareil en temps de guerre. Qu’y a-t-il de si neuf et de surprenant dans tout cela ?
Quant au deuxième point, l’arrêt des combats, il ne justifie certainement pas cette protestation mais, au contraire, un compliment. Alors qu’ils devraient demander pourquoi la guerre a éclaté, les manifestants demandent pourquoi elle s’est arrêtée. Si l’on doit attribuer un mérite au commandement, dans cette guerre, c’est bien pour son hésitation dans les dernières heures de la guerre. Et c’est dommage qu’ils n’aient pas hésité plus tôt ! Où en serions-nous exactement, si nous avions continué la guerre ? Les péchés originels contre lesquels la protestation devrait se tourner sont : La détermination, la prétention démesurée et la haine qui animaient le commandement dans les premiers stades de cette guerre.
Ce qui est déprimant par-dessus tout est de voir que pas un seul manifestant ne soulève de questions morales. Un mouvement de protestation qui ne dit rien sur la destruction terrible que nous avons infligée au Liban, qui se tait sur la manière dont nous avons tué des centaines de civils innocents et comment nous les avons transformés par dizaines de milliers en réfugiés, réduits à la pauvreté, n’est pas, par définition, un mouvement moral. Même après qu’il a été prouvé qu’elle n’était pas efficace, il n’y a pas eu de manifestation contre l’usage excessif de la force. Pendant encore combien de temps allons-nous rester repliés sur nous-même et ne voir que notre propre détresse ?
Est-ce trop demander aux manifestants, qui sont censés être les cadres de l’avant-garde, de regarder un moment ce que nous avons fait à une autre nation ? Comment se fait-il qu’après les massacres de Sabra et de Chatila, qui n’étaient même pas directement notre uvre, les gens sont descendus en masse dans la rue et qu’aujourd’hui personne ne pipe mot sur la destruction que nous avons semée de nos propres mains au Liban? Et pour rien !
Avec de tels mouvements de protestation, Israël peut se passer du silence des agneaux qui l’a si bien caractérisé ces dernières années. Nous devrions en avoir marre de tels pleurnicheurs. Sur le champ de bataille, ils sont peut-être des soldats courageux, mais sur le terrain de la protestation ils ne sont rien d’autre que de lâches combattants.
Traduit de l’anglais par [JFG-QuestionsCritiques]
http://questionscritiques.free.fr/edito/haaretz/Gideon_Levy/protestataires_orange_270806.htm
AG
28/08/2006
Il faisait bon être prisonnier lors du cyclone.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-806908@51-807020,0.html
A.G.
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