davy
20/07/2006
Je ne vais pas composer une prose pour amener à dire l’idée géniale que le destin semble avoir eu pour nous…
Comment se déclenche une guerre : sur un coup de tête.
Comment mettre la honte à celui qui a tort : en s’excusant.
Bien sûr la transposition n’est pas aussi facile aussi je profite des vacances que me laissent cet article pour les développer.
Il est très important de savoir se dégager des appartenances, de son égo, bref de tout ce qui a motivé la guerre. De l’abandonner, de s’en absoudre.
Si sur le terrain de foot celui qui a apparemment lancé les hostilités pour une raison incompréhensible, Zidane, ne l’a finalement fait qu’en toute légitimité ; Au Moyen-Orient, celui qui a eu le “coup de tête” et qui l’a infligé, a prétendu que son ennemi n’avait eu aucune raison de commencer les hostilités, qu’il était simplement un “terroriste”.
Si on traite le football symétriquement à la façon dont les gouvernements et leurs petits chiens de la presse ont traité le conflit Israélien, on aurait tout simplement accusé Zidane d’être un fou-dangereux qui donne des coups de tête à tout le monde, le bannissant, et vénérant sans condition le gentil italien victime d’une injustice apparente…
Mais ne conservons que les fonctionnements, pour extirper les bonnes leçons.
- Sur le terrain de foot, nous avons finalement reconnu qu’il ne fallait pas se fier aux apparences et admis que la provocation, en réalité, avait été faite en amont : que l’italien avait injustement et gravement insulté Zidane, qu’il avait en réalité commencé les hostilités.
- Sur le terrain de guerre, nous pourrions facilement reconnaître que le massacre éhonté mis en oeuvre par Israël, n’est pas une réponse à une hostilité gratuite et sans raison, mais que c’en est une directement !!
Qu’aurait-on pensé si Zidane, par racisme, avait mit un coup de tête au premier venu parce que sa tête ne lui revenait pas ?
Comment l’affaire du football s’est-elle conclue ?
Zidane, malgré tout aimé, représentant une icône de ce sur quoi les enfants peuvent prendre exemple, malgré que les faits étaient contre lui, est allé s’excuser directement et sans conditions, laissant ainsi toute la charge négative au connard de raciste qui se prend pour un Dieu.
Devant les enfants, il a admis que la violence n’était pas une solution, et plutôt que de proclamer cela gratuitement, il parle réellement en connaissance de cause, en ayant vécu cela, et en l’ayant regretté, alors même que les faits finalement, étaient de son côté.
Comment le conflit au moyen-Orient peut-il se résoudre de la meilleure manière ?
Face à un ennemi (Israël) qui dans les faits et devant l’histoire qui sera bien contraint de l’admettre, plutôt que de vouloir convaincre l’opinion qu’elle est leurrée par ce qui est convenu de nommer un état fasciste, dément, irrationnel, et criminel, aura tout à gagner a garder scrupuleusement une posture de “Martyr”, en décidant de restituer sans condition les otages qui ont servi de prétexte officiel au déclenchement de la fureur.
Bien sûr, ce que les arabes craignent est que cette restitution ne serve à rien, et effectivement les buts des sionistes ont déjà muté, ils veulent la destruction du Hezbollah pour son affront, pour avoir osé intervenir pour sauver la Palestine opprimée.
Et bien sûr cette restitution n’aura pas les effets promis par Israël.
Mais de là, le monde sera témoin du carnage qui aura été occasionné pour la récupération de ses chérubins. Avoir tué des centaines de personnes, d’enfants, avoir détruit tout un pays, avoir fait versé tant de litres de larmes pour un objectif aussi dérisoire, ne mérite qu’une seule réponse : que cet objectif soit rempli.
Ce sera la manière arabe de “s’excuser”, alors même que les faits sont de leur côté.
-8119
Elias
20/07/2006
i tell israel to stop bommbing and to stop kill the lebanese child?
we love peace man we love peace
Fred., de L.
20/07/2006
Voici un texte que je trouve intéressant. Il m’a appris pas mal de choses. En particulier cette dépêche annonçant l’arrestation par la justice libanaise d’un groupe de terroristes libanais entraînés par le Mossad au mois de juin dernier.
http://tokborni.blogspot.com/2006/07/coup-dtat-au-liban.html
Coup d’État au Liban
Le piège des discussions politiques libanaises est, depuis longtemps, de croire et d’affirmer sans relâche que le Liban n’est qu’un intermédiaire livré aux enjeux régionaux. Certes, ces enjeux existent, mais ils ne sont pas, loin s’en faut, les seuls. Déjà, chaque jour, la propagande nous parle de la Syrie et de l’Iran. Quasiment tous les Libanais, sans adhérer évidemment à la propagande américaine et israélienne, se sont tout de même persuadés qu’ils ne sont qu’un pion dans une confrontation plus large, entre Israël-États Unis et Syrie-Iran.
(...)
Un autre événement aura échappé à nos médias occidentaux. Le 13 juin 2006 (oui, il y a à peine un mois), les Libanais ont démantelé un réseau terroriste agissant pour le compte du Mossad:
«Les services de renseignements de larmée libanaise ont arrêté Mahmoud Rafeh, à lorigine de lassassinat des frères Majzoub membres du Djihad Islamique le 26 mai dernier, à Saïda. Cet ancien FSI recruté par le Mossad a reconnu être impliqué dans dautres attentats à la voiture piégée qui ont eu lieu au cours des dernières années. Larmée qui a saisi de nombreuses preuves à conviction au domicile de Rafeh a afirmé que dautres membres de ce réseau terroriste avaient été arrêtés.
Ces derniers avaient effectué des stages de formation en Israël, une fois opérationnels, ils recevaient le matériel de communication et despionnage sophistiqué pour exécuter les ordres du Mossad. Ainsi, lattentat contre les frères Majzoub à Saïda et lassassinat de deux responsables du Hezbollah et de Jihad Ahmad Gibril, fils dAhmad Girbril (chef prosyrien du FPLP-CG) sont à mettre au compte de ce réseau, daprès les aveux de Rafeh.»
(...)
Manu Kodeck
19/07/2006
A lire sur Alternatives :
“Une initiative 100% israélienne
Les bombardements quotidiens israéliens à Gaza sont la cause de la guerre - une guerre globale de recolonisation.
de Michel WARSCHAWSKI 18 juillet 2006”
La suite ici :
http://www.alternatives.ca/article2643.html
Frédéric
19/07/2006
N’avez vous pas publiez un article avec comme titre :
Où est la crise si ce nest dans notre pauvre tête malade?
10 juillet 2006
Soyer cohérant avec voux méme. Pour le moyent orient, tout est relié et à facettes. Pour la Corée du Nord, les 5 on eu une position commune.
La gaffe des USA ont été de ne pas rentrer en Bagdag en 91, on aurait évité quelques problémes actuelles.
Marechal
19/07/2006
Voila le texte de Fisk en anglais que l’on peut retrouver sur son site.
Seen through a Syrian lens, ‘unknown Americans’ are provoking civil war in Iraq
By Robert Fisk - 28 April 2006
http://news.independent.co.uk/world/fisk/article360624.ece
http://www.informationclearinghouse.info/article12885.htm
In Syria, the world appears through a glass, darkly. As dark as the smoked windows of the car which takes me to a building on the western side of Damascus where a man I have known for 15 years - we shall call him a “security source”, which is the name given by American correspondents to their own powerful intelligence officers - waits with his own ferocious narrative of disaster in Iraq and dangers in the Middle East.
His is a fearful portrait of an America trapped in the bloody sands of Iraq, desperately trying to provoke a civil war around Baghdad in order to reduce its own military casualties. It is a scenario in which Saddam Hussein remains Washington’s best friend, in which Syria has struck at the Iraqi insurgents with a ruthlessness that the United States wilfully ignores. And in which Syria’s Interior Minister, found shot dead in his office last year, committed suicide because of his own mental instability.
The Americans, my interlocutor suspected, are trying to provoke an Iraqi civil war so that Sunni Muslim insurgents spend their energies killing their Shia co-religionists rather than soldiers of the Western occupation forces. “I swear to you that we have very good information,” my source says, finger stabbing the air in front of him. “One young Iraqi man told us that he was trained by the Americans as a policeman in Baghdad and he spent 70 per cent of his time learning to drive and 30 per cent in weapons training. They said to him: ‘Come back in a week.’ When he went back, they gave him a mobile phone and told him to drive into a crowded area near a mosque and phone them. He waited in the car but couldn’t get the right mobile signal. So he got out of the car to where he received a better signal. Then his car blew up.”
Impossible, I think to myself. But then I remember how many times Iraqis in Baghdad have told me similar stories. These reports are believed even if they seem unbelievable. And I know where much of the Syrian information is gleaned: from the tens of thousands of Shia Muslim pilgrims who come to pray at the Sayda Zeinab mosque outside Damascus. These men and women come from the slums of Baghdad, Hillah and Iskandariyah as well as the cities of Najaf and Basra. Sunnis from Fallujah and Ramadi also visit Damascus to see friends and relatives and talk freely of American tactics in Iraq.
“There was another man, trained by the Americans for the police. He too was given a mobile and told to drive to an area where there was a crowd - maybe a protest - and to call them and tell them what was happening. Again, his new mobile was not working. So he went to a landline phone and called the Americans and told them: ‘Here I am, in the place you sent me and I can tell you what’s happening here.’ And at that moment there was a big explosion in his car.”
Just who these “Americans” might be, my source did not say. In the anarchic and panic-stricken world of Iraq, there are many US groups - including countless outfits supposedly working for the American military and the new Western-backed Iraqi Interior Ministry - who operate outside any laws or rules. No one can account for the murder of 191 university teachers and professors since the 2003 invasion - nor the fact that more than 50 former Iraqi fighter-bomber pilots who attacked Iran in the 1980-88 Iran-Iraq war have been assassinated in their home towns in Iraq in the past three years.
Amid this chaos, a colleague of my source asked me, how could Syria be expected to lessen the number of attacks on Americans inside Iraq? “It was never safe, our border,” he said. “During Saddam’s time, criminals and Saddam’s terrorists crossed our borders to attack our government. I built a wall of earth and sand along the border at that time. But three car bombs from Saddam’s agents exploded in Damascus and Tartous- I was the one who captured the criminals responsible. But we couldn’t stop them.”
Now, he told me, the rampart running for hundreds of miles along Syria’s border with Iraq had been heightened. “I have had barbed wire put on top and up to now we have caught 1,500 non-Syrian and non-Iraqi Arabs trying to cross and we have stopped 2,700 Syrians from crossing ... Our army is there - but the Iraqi army and the Americans are not there on the other side.”
Behind these grave suspicions in Damascus lies the memory of Saddam’s long friendship with the United States. “Our Hafez el-Assad [the former Syrian president who died in 2000] learnt that Saddam, in his early days, met with American officials 20 times in four weeks. This convinced Assad that, in his words, ‘Saddam is with the Americans’. Saddam was the biggest helper of the Americans in the Middle East (when he attacked Iran in 1980) after the fall of the Shah. And he still is! After all, he brought the Americans to Iraq!”
So I turn to a story which is more distressing for my sources: the death by shooting of Brigadier General Ghazi Kenaan, former head of Syrian military intelligence in Lebanon - an awesomely powerful position - and Syrian Minister of Interior when his suicide was announced by the Damascus government last year.
Widespread rumours outside Syria suggested that Kenaan was suspected by UN investigators of involvement in the murder of the former Lebanese prime minister Rafik Hariri in a massive car bomb in Beirut last year - and that he had been “suicided” by Syrian government agents to prevent him telling the truth.
Not so, insisted my original interlocutor. “General Ghazi was a man who believed he could give orders and anything he wanted would happen. Something happened that he could not reconcile - something that made him realise he was not all-powerful. On the day of his death, he went to his office at the Interior Ministry and then he left and went home for half an hour. Then he came back with a pistol. He left a message for his wife in which he said goodbye to her and asked her to look after their children and he said that what he was going to do was ‘for the good of Syria’. Then he shot himself in the mouth.”
Of Hariri’s assassination, Syrian officials like to recall his relationship with the former Iraqi interim prime minister Iyad Alawi - a self-confessed former agent for the CIA and MI6 - and an alleged $20bn arms deal between the Russians and Saudi Arabia in which they claim Hariri was involved.
Hariri’s Lebanese supporters continue to dismiss the Syrian argument on the grounds that Syria had identified Hariri as the joint author with his friend, French President Jacques Chirac, of the UN Security Council resolution which demanded the retreat of the Syrians from Lebanese territory.
But if the Syrians are understandably obsessed with the American occupation of Iraq, their long hatred for Saddam - something which they shared with most Iraqis - is still intact. When I asked my first “security” source what would happen to the former Iraqi dictator, he replied, banging his fist into his hand: “He will be killed. He will be killed. He will be killed.”
go to top
serge caron
19/07/2006
Pour l’exemple de Chicago, la National Guard pourrait se justifier en revendiquant le “droit à se défendre”.
Sérieusement, je crois que ce concept ne signifie rien.
jocelyn therrien
19/07/2006
le monde a besoin de changement radical..(comme si,cette époque étais perturbée(mélée))....cest juste ca en gros. lol bye
Radisson
18/07/2006
La machine à propagande américaine s’est effectivement mise en branle autour de ce thème d’une nouvelle “guerre mondiale”. D’ailleurs, un relevé effectué par Media Matters nous apprend que si la plupart des commentateurs conservateurs s’entendent maintenant pour parler d’une nouvelle guerre mondiale, personne ne s’entend pour savoir si il s’agit de la troisième, la quatrième ou la cinquième.
http://mediamatters.org/items/200607140017
Pour ma part, la première salve de cette offensive de propagande est venue du commentateur archi-conservateur Glenn Beck, qui a opposé le concept d’une troisième guerre mondiale à la lutte contre les changements climatiques - entendu qu’il faut choisir de faire l’une ou l’autre.
http://mediamatters.org/items/200607130006
La machine à propagande conservatrice américaine est particulièrement bien huilée.
serge caron
18/07/2006
Les américains prétendent avoir gagné la guerre froide. En la définissant comme une troisième guerre mondiale, ça leur permet d’ajouter une troisième coche à leur pistolet !
Leens
18/07/2006
Voici un article de Robert Fisk transmis par une amie qui fait froid dans le dos. Je n’ai pu vérifier, je l’envoie tel quel:
Des “Américains inconnus” en train de provoquer une guerre civile lundi 10 juillet 2006 Robert Fisk
Le célèbre reporter britannique Robert Fisk : Découverts via une loupe syrienne, des « Américains inconnus » sont occupés à provoquer une guerre civile en Irak. LAmérique est piégée dans les sables sanglants de lIrak et tente désespérément de provoquer une guerre civile autour de Bagdad afin de pouvoir réduire ses propres pertes militaires. 29avr06 « The Independent »—En Syrie, le monde semble de plus en plus sombre, vu par la lorgnette locale. Aussi sombre que les vitres fumées de la voiture qui memmène vers un bâtiment situé dans la zone occidentale de Damas et où un homme que je connais depuis quinze ans - appelons-le une « source sûre », pour reprendre les termes utilisés par les correspondants américains quand ils parlent de leurs puissants officiers de renseignements - mattend avec son horrible récit du désastre irakien et des dangers au Moyen-Orient. Ce quil dépeint, cest un portrait effrayant dune Amérique piégée dans les sables ensanglantés de lIrak et tentant désespérément de provoquer une guerre civile autour de Bagdad afin de réduire ses propres pertes militaires Cest un scénario dans lequel Saddam Hussein reste le meilleur ami de Washington, dans lequel la Syrie a répliqué aux insurgés irakiens avec une absence de pitié que les États-Unis préfèrent ignorer. Et dans lequel le ministre de lIntérieur syrien, découvert mort par balle dans son bureau lan dernier, sest suicidé en raison de sa propre instabilité mentale. Les Américains, soupçonnait mon interlocuteur, tentent de provoquer une guerre civile en Irak de façon que les rebelles musulmans sunnites dépensent leur énergie à tuer leurs coreligionnaires chiites plutôt que les militaires des forces doccupation occidentales. « Je vous jure que nous avons dexcellentes informations », me déclare ma source, lançant un index péremptoire devant lui. « Un jeune Irakien nous a raconté quil avait subi de la part des Américains un entraînement de policier à Bagdad et quil avait passé 70 pour 100 de son temps à apprendre à conduire et 30 pour 100 à sentraîner avec des armes. Ils lui ont dit : Reviens dans une semaine. Quand il est revenu, ils lui ont refilé un GSM et lui ont dit de rouler dans une zone très peuplée, à proximité dune mosquée, et de leur téléphoner. Il a attendu dans le véhicule mais na pu obtenir le signal mobile adéquat. Cest ainsi quil est sorti de son véhicule pour avoir un meilleur signal. Et, à ce moment, son véhicule a explosé. » Impossible, me dis-je. Mais ensuite, je me rappelle le nombre de fois où des Irakiens, à Bagdad, mont raconté des histoires du même genre. On croit ces rapports, même sils paraissent invraisemblables. Et je sais où lon peut glaner une bonne part des informations syriennes : parmi les dizaines de milliers de pèlerins chiites qui vont prier à la mosquée de Sayda Zeinab, à lextérieur de Damas. Ces hommes et ces femmes viennent des quartiers déshérités de Bagdad, tels Hillah et Iskandariyah, de même que des villes de Najaf et Bassora. Des sunnites de Fallujah et Ramadi vont également visiter Damas pour y voir des amis et des proches et parler librement des tactiques américaines en Irak. « Il y avait un autre homme encore, entraîné par les Américains pour faire partie de la police. À lui aussi, on a donné un GSM et on lui a dit de téléphoner vers une zone où se massait une foule - peut-être une action de protestation - et de leur raconter ce qui se passait. Là non plus, le GSM ne fonctionnait pas. Il sest donc servi dun téléphone par fil et a appelé les Américains pour leur dire : Cest moi, à lendroit où vous mavez envoyé, et je puis vous raconter ce qui se passe ici. Et, au même moment, il y a eu une énorme explosion à son véhicule. » Ma source ne ma pas spécifié qui pouvaient bien être ces « Américains ». Dans le monde frappé par lanarchie et la panique quest lIrak, il y a de nombreux groupes américains - y compris les innombrables satellites supposés travailler pour larmée américaine et le nouveau ministère irakien de lIntérieur soutenu par lOccident - qui opèrent au mépris de toutes lois et règles. Personne na pu être accusé de lassassinat de 191 professeurs duniversité et autres enseignants depuis linvasion de 2003, ni du fait que plus de 50 anciens pilotes de chasseurs bombardiers qui ont attaqué lIran lors de la guerre irano-irakienne de 1980-88 ont été assassinés dans leurs villes de résidence en Irak ces trois dernières années. Au milieu du chaos, un collègue de ma source me demanda comment on pouvait escompter que la Syrie allait réduire le nombre dattaques et dattentats contre les Américains à lintérieur de lIrak. « Notre frontière na jamais été sûre », dit-il. « À lépoque de Saddam, les criminels et les terroristes de Saddam traversaient nos frontières pour attaquer notre gouvernement. Jai construit un mur de terre et de sable le long de la frontière, à cette époque. Mais trois voitures piégées envoyées par des agents de Saddam ont explosé à Damas et à Tartous - cest moi qui ai capturé les criminels responsables. Mais nous navons pu les empêcher dagir. » Maintenant, me dit-il, le rempart longeant sur des centaines de milles la frontière entre la Syrie et lIrak a été surélevé. « Jai fait placer des barbelés au sommet et, jusquà présent, nous avons capturé quelque 1500 Arabes non syriens et non irakiens essayant de traverser et nous avons également empêché 2700 Syriens de franchir cette frontière… Notre armée est sur place - mais larmée irakienne et les Américains ne sont pas présents de lautre côté. » Derrière ces graves soupçons entretenus à Damas, il y a le souvenir de la longue amitié entre Saddam et les États-Unis. « Notre Hafez el-Assad [lancien président syrien décédé en 2000] avait appris quau début de son pouvoir, Saddam avait rencontré les Américains une vingtaine de fois en quatre semaines. Cela avait convaincu Assad que, en paroles, Saddam était avec les Américains. Saddam fut le principal assistant des Américains au Moyen-Orient (lorsquil attaqua lIran en 1980) après la chute du shah. Et il lest toujours ! Après tout, cest lui qui a amené les Américains en Irak ! » Ainsi, je débouche sur une histoire qui est plus déprimante pour mes sources : la mort par balle du général de brigade Ghazi Kenaan, ancien chef des renseignements militaires syriens au Liban - un poste particulièrement influent - et ministre syrien de lIntérieur lorsque son suicide fut annoncé par le gouvernement de Damas lan dernier. Des rumeurs très répandues à lextérieur de la Syrie ont suggéré que Kenaan avait été soupçonné par les enquêteurs de lONU davoir été impliqué dans lassassinat de lancien Premier ministre libanais Rafik Hariri lors dun gigantesque attentat à la voiture piégée à Beyrouth, lan dernier, et quil avait été « suicidé » par des agents du gouvernement syrien afin de lempêcher de dire la vérité. Mais ce nest pas vrai, a insisté mon premier interlocuteur. « Le général Ghazi était un homme qui croyait quil pouvait donner des ordres et que tout ce dont il rêvait pouvait se réaliser. Quelque chose sest produit quil na pu digérer - quelque chose qui lui a fait comprendre quil nétait pas tout-puissant. Le jour de sa mort, il sest rendu à son bureau au ministère de lIntérieur, puis il est reparti et sest rendu chez lui durant une demi-heure. Puis il est revenu avec un pistolet. Il a laissé un message à sa femme dans lequel il lui disait au revoir en lui demandant de veiller sur leurs enfants et il a dit également que ce quil allait faire, cétait pour le bien de la Syrie. Puis il sest tiré une balle dans la bouche. » À propos de lassassinat de Hariri, les officiels syriens aiment à rappeler les relations de lhomme avec lancien Premier ministre intérimaire irakien, Iyad Alawi - de son propre aveu, un ancien agent de la CIA et du MI6 - ainsi quun marché darmes supposé, de 20 milliards de USD, entre la Russie et lArabie saoudite, marché dans lequel aurait été impliqué Hariri, toujours selon les dires des officiels syriens. Les partisans libanais de Hariri continuent à réfuter largument syrien en prétendant que la Syrie avait identifié Hariri comme étant le coauteur, avec son ami le président français Jacques Chirac, de la résolution du Conseil de sécurité de lONU qui exigeait le retrait des Syriens du territoire libanais Mais si les Syriens - et cela se comprend - sont obsédés par loccupation américaine de lIrak, la longue haine quils vouent à légard de Saddam - et cette haine, ils la partagent avec la plupart des Irakiens - est toujours intacte. Quand jai demandé à ma première source « sûre » quel serait le sort de lancien dictateur irakien, il ma répondu, en frappant sa paume du poing : « Il sera exécuté ! Il sera exécuté ! Il sera exécuté ! »
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17/07/2006
Lech Wamesa a affirmé - propos rapportés par le Figaro il y a quelque temps - “un jour, nous dirons merci aux Français pour le 29 mai”.
Evidemment, les belles âmes européistes diront de lui ce que les Etats-Uniens dirent de Soljenitsyne lorsqu’il découvrit que le sysstème US n’était pas si libre que cela : c’est un réactionnaire. un traditionnaliste.
Et pourtant. Cecui est significatif : les idéologues du libéralisme façon anglo-saxonne aime bien ceux qui combattent pour la liberté jusqu’à ce qu’ils découvrent queleur conception de la liberté n’est pas celle qu’ils promeuvent, eux.
Et oui, le monde n’est pas et ne sera pas anglo-saxon. La question est très vieille : elle traverse les siècles. D’un côté, il y a le monde catholique, latin qui plus est : fondé sur la vraie liberté. D’un autre, il y a les ennemis de la liberté : qu’ils soient “démocrates” (c’te balgue, diraot ODette de Crécy, Proust, La REcherche) ou franchenment anti, façon Séoudie ou Maoie. Peu importe.
C’est un seul et même combat : et l’Eglise seule en a les clefs. Parce qu’elle seule est légitime à parler au nom de Dieu.
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17/07/2006
Relisons le Pain perdu de Claudel. La femme juive de cette pièce explique mieux que quiconque le problème que pose Israël.
brune
17/07/2006
syndicaliste, j’appartiens à une organisation où la pratique des langues étrangères n’est pas si développée encore. Les interprètes nosu sont nécessaires, ils autorisent les débats que le mauvais anglais que certains utilisent parfois ne permettrait pas. Français je suis attaché à ma langue mais aussi à la diversité. Alors vive les interprètes et allons pour 2 milliards d’Euro.
Unis dans la diversité dirais je sans rire
Frédéric
17/07/2006
Cela me fait sourire de lire ces lignes sur des commentaires spéculant l’éclatement des Etats-Unis d’Amérique.
On dirait que vous transferez le probléme de la dislocation des états d’Europe en fantasmant sur ce qui ce passe outre Atlantique.
Regardez bien les cartes politiques depuis 20 ans, de l’URSS à la Yougoslavie en passant par la Tchécoslovaquie, une vingtaine de parfois micro états ont émergé sur notre continent, et cela risque de continuer avec la Catalogne, la Corse, l’Italie du Nord sans compter bien entendu la Belgique.
Il y a plus de chance que les USA fétent leur tricentenaire que le Royaume de Belgique fétent son bicentenaire.
Je vous conseille ce livre de politique fiction “Le siége de Bruxelles” de Jacques Neirynck qui parue en 1997 date la fin de la Belgique à 2007.
On verra en 2030 si ce pays né suite à une révolte due à un opéra sera toujours une entité viable.
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