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What country has the best army ∫ Answers.yahoo.com

Article lié : Comme la peste, l’américanisation est une maladie qui s’attrape vite

Lambrechts Francis

  10/09/2006

Taking into account quantity and quality, the ten most deadly armies on the planet belong to China, the United States, India, Russia, North Korea, South Korea, Turkey, Israel, Pakistan and Iran. America isn’t on top because, while our ground forces are formidable, superior equipment and training go only so far to make up for the numerical advantage the Chinese have.

We saw that fifty years ago in Korea. The Chinese used manpower to make up for less technology and fought us to a standstill. It can happen again. For more details on how the top ten were selected, wander over to the Top Ten section of strategypage.com. ... The other armies are the most powerful in their neighborhoods.

... Following the top ten are Germany, Taiwan, Vietnam, France, Egypt, Iraq, Switzerland, Italy, Japan, Britain and Brazil. ( “Dirty Little Secrets”  by James F. Dunnigan “The Ten Armies You Don’t Want to Fight” http://www.fenrir.com/free_stuff/columns/dunnigan/dun-046.htm )

... one Reader comment : no one has the best army… the question should read… Which country has the most destructive power using military force ? in this case I would probably say the united states. to call them the best though somehow makes me die a little bit inside.

De Saint-Petersbourg à EADS

Article lié : De Saint-Petersbourg à EADS

Jean-Paul de Beauchêne

  10/09/2006

J’ai ouvert en 1992 le poste d’attaché d’armement à Moscou, au début de l’ère Eltsine. Les responsables russes étaient confrontés à un contexte neuf en matière de relations internationales, en particulier techniques et économiques, et à la recherche du maintien d’une certaine position pour leur industrie aéronautique et de défense, mon sujet essentiel.
Les Etatsuniens s’étaient précipités dans les brèches ouvertes avec la rapidité d’analyse et de réaction qui leur est coutumière, surtout quand il y a des odeurs de commerce à la clé. Ils profitaient de plus du cadre bien établi, doublement virtualiste à votre sens, du dialogue au sommet des superpuissances.
Le message unanime de mes interlocuteurs russes était en substance, sous des formes diverses : Nous voulons sortir de la relation exclusive avec les Etats-Unis. Nous voulons donc coopérer largement sur tous les plans avec l’Europe, et notre seul point d’entrée en Europe c’est vous, la France. Donc nous voulons établir des liens solides et durables avec vous, les Français.
J’ai constamment relayé ce message vers Paris, avec un effet quasi nul. Ma sensibilité personnelle appuyée sur mon expérience, dont nous avons longuement parlé naguère, si vous vous en souvenez, m’amenait à souhaiter que du côté français on envisage un mouvement semblable, c’est à dire prendre du recul par rapport à une relation trop fusionnelle (de notre part, et sans l’ombre d’un retour) avec les Etats-Unis en établissant un certain partenariat stratégique avec les Russes. C’était d’autant plus envisageable que nous avions un passé de rapprochement, non seulement avec l’épopée emblématique (au moins pour les Russes) de Normandie-Niemen, vécue à mon sens comme un désenclavement de l’isolement très bien théorisé par Litvinov dans son discours de sortie de la SDN en 1924, mais aussi avec le flirt de l’ère gaulliste après la sortie des commandements intégrés de l’Otan.
De plus, comme vous le soulignez, une fois la barrière de la langue passée, Russes et Français parlent le même langage. J’ai été frappé pendant mes trois années à Moscou de la complicité intellectuelle immédiate avec nos interlocuteurs russes, à la différence, par exemple, des Allemands, comme constaté sur des projets triangulaires. Et pourtant les Russes ont beaucoup travaillé avec les Allemands dans l’histoire.
J’ai donc lu votre article avec le plus grand intérêt, retrouvant dans les desseins que vous prêtez aux Russes dans la prise de participation dans EADS, et sur leur cible française plutôt qu’allemande, les orientations que j’ai perçues il y a dix ans. Or les Russes sont des joueurs d’échecs qui jouent avec plusieurs coups d’avance et qui ont une grande permanence dans leurs politiques.
Comme je le soulignais plus haut, je souhaite personnellement que cette affaire aille dans le sens d’un certain rapprochement stratégique. Je dois dire que je reste circonspect. Pendant mon séjour à Moscou j’ai eu comme retour de Paris au mieux de l’indifférence, et souvent de la méfiance envers les avances russes, avec souvent de plus le veto des services de sécurité vis à vis d’anciens Kagébistes ! Et peu avant de me retirer des affaires il y a quatre ans, j’ai encore entendu un haut responsable de notre diplomatie, dans des circonstances et sur un projet que je dois taire, déclarer en réunion : « Le Département s’interroge sur les réactions de l’allié Américain si les militaires français confiaient telle opération technique aux Russes ».
Il s’agit bien sûr du passé, et notre diplomatie a certainement évolué depuis.
Avec mon meilleur souvenir.
Jean-Paul de Beauchêne

Curieuse carte de vœux

Article lié :

Stéphane

  10/09/2006

Pour l’anniversaire du cher 9/11, Defense Industry Daily n’a rien trouvé de mieux qu’un lien vers une réfutation des « théories du complot », curieuse carte de vœux…
http://www.popularmechanics.com/science/defense/1227842.html
La qualité de ce travail est bien moindre que celle de ses principaux concurrents (contradicteurs : loose change etc…). Il est empreint d’une certaine hypocrisie, duplicité, qui tient à sa présentation sous forme de question-réponse. Poser la question a le désavantage d’exposer la théorie. Aussi les questions qui sont posés par popular mechanics ne sont pas les bonnes.
 

Cette Amérique est bien sotte, par Chaker Al-Nabulsi, intellectuel jordanien.

Article lié :

Lambrechts Francis

  10/09/2006

... Dans son article “Cher président Bush, voici l’Orient” paru dans le quotidien koweïtien As-Seyassah le 7 août 2006, l’intellectuel koweïtien Ahmed Al-Baghdadi décrit notre région en ces termes : “Cet Orient enfle et se boursoufle à force de digestion de tout ce qui lui arrive. En même temps, il a la certitude que rien ne pourra l’affecter. L’Orient est inaccessible à tout et ne changera pas, quoi qu’il advienne dans le reste du monde.” C’est ce que confirme le cas irakien. L’argent du contribuable américain s’est perdu dans les sables de l’Orient, s’est égaré dans les poches de dignitaires tribaux et a été détourné au profit d’organisations terroristes.

“Les Koweïtiens sont-ils encore aujourd’hui reconnaissants à votre égard pour les avoir libérés de l’occupation irakienne [en 1991] ?” demande ironiquement Al-Baghdadi. S’adressant au président américain, il continue : “Vous voulez instaurer la démocratie ? Vous n’aurez que la tyrannie démocratique ! Vous voulez leur apporter la liberté ? Ils ouvriront leurs bras aux dictateurs ! Croyez-moi : les enfants d’Amérique mourront dans ces sables pour un rêve qui ne se réalisera pas.”
Alors, chers Américains, consacrez vos dollars plutôt aux pauvres de votre propre pays, à tous ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté et qui dorment sous les ponts dans vos grandes villes, investissez-les dans l’amélioration de votre système d’éducation ! Quant à l’idée de vouloir les utiliser pour libérer les peuples arabes de leurs dictateurs, cela a autant de chances d’aboutir que d’arroser le désert pour y faire pousser la vigne.
Quand on voit des membres du Congrès, dépités par l’échec du projet américain de démocratiser le Moyen-Orient, recommander à leur gouvernement de discuter avec le régime syrien pour se sortir de la nasse, on sait qu’on a atteint le comble de la déchéance politique. Tout cela va se terminer dans le déshonneur pour cet empire devenu impuissant.
Que l’Amérique se retire du Moyen-Orient pour se consacrer à ses propres affaires : elles sont suffisamment compliquées. Qu’elle laisse les peuples de la région se débrouiller tout seuls. Rien, dans aucun des livres sacrés des trois religions monothéistes, ne commande à l’Amérique de porter le flambeau de la réforme et de gratifier les nations de ses bienfaits. Quant à la question du pétrole, qui inquiète tellement les Américains, rien n’a changé depuis le 11 septembre : il continuera de couler tant que l’Amérique paie rubis sur l’ongle.
( http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=65831 )

Le lieutenant US Watada risque 7 and de prison pour refuser la guerre en Irak

Article lié :

yodalf

  10/09/2006

Voici un article local de ce qui risque d’avoir de gros développements. Le “Times of Seattle”

Watada could face 7 years in prison

By Hal Bernton

A court-martial trial has been recommended for 1st Lt. Ehren Watada.

An Army investigator has recommended a court-martial trial for 1st Lt. Ehren Watada, finding “reasonable grounds” that the Fort Lewis-based officer refused to deploy in June with his unit for Iraq, showed contempt toward political leaders and engaged in unbecoming conduct.

The Fort Lewis commander, Lt. Gen. James Dubik, will make a final decision on whether Watada will face a general court-martial trial. If convicted at trial on all of the charges recommended by investigating officer Lt. Col Mark Keith, Watada could be sentenced to seven years in prison.

Keith also said that Watada’s recent statement at a Seattle anti-war convention that soldiers can stop the war by refusing to fight borders on mutiny and sedition.

Mutiny and sedition — under the Military Code of Justice — carries a possible death penalty for those convicted of the crime. However, Keith did not recommend that Watada be charged with those crimes, according to Joe Hitt, a Fort Lewis spokesman.

Eric Seitz, an attorney representing Watada, said he was hopeful that the case might be resolved short of a court-martial trial, noting that Keith’s finding that Watada was “sincere” in his beliefs could bolster the chances of such a settlement.

Watada, who grew up in Hawaii, joined the military in 2003 and once appeared to have a bright career, earning good performance rankings from his superiors.

But earlier this year, Watada refused to deploy with his unit to Iraq, citing a belief that the war is illegal and has resulted in war crimes committed by the U.S.

His willingness to join with peace groups has transformed him into one of the active military’s most high-profile critics of Bush administration policies. At a hearing last week, Watada’s attorneys argued that the war was illegal because it had not been authorized by the United Nations Security Council, so it was an officer’s duty to refuse to deploy. Keith concluded that it would be “very difficult for Army officers to determine the legality of combat operations (nor should they attempt to do so).

The defense also argued that Watada’s public criticism of the war, President Bush and other political leaders was protected freedom of speech. But Keith found that Watada’s repeated public criticism of the president served to “break down the good order and discipline of all military personnel.”

All of Watada’s actions, according to Keith, combined to support the separate charge of conduct unbecoming an officer.

Watada serves with the 3rd (Stryker) Brigade, 2nd Infantry Division, which in June made its second deployment to Iraq. Watada sought to resign his commission, but that was rejected because he had not fulfilled his service obligations, according to Army officials.

Watada says he is not a conscientious objector, and he supports the war in Afghanistan.

Hal Bernton: 206-464-2581 or

Copyright © 2006 The Seattle Times Company

OK, mais Murdoch et le "spin language" toujours efficace sur la "balance démocratique" en USdom & Australie.

Article lié : La magie du langage

Lambrechts Francis

  09/09/2006

” The Independent du même jour : «US and Europe are united in rejection of ‘war on terror’».) “

Pour l"europe continentale” ça me semble plus vrai que pour l"USdom” & l’Autralie ? Quel est le “ventilateur” du colonel Gary Cheek ou de Villepin ? Les MSM restent un espoir, allié à Internet ?

1. Le ventilateur global du discours néocon tourne à plein : Rupert Murdoch, head of News International ( NB : the Sun and the Times, US Fox News ... ) , has warned Gordon Brown not to call a snap election when Mr Brown takes over from Tony Blair, adding it is quite possible his newspapers will back David Cameron at the next election. ... Mr Murdoch has rarely cut himself from the sources of political power ( *** ), and his statement may be a brutal assessment of the current balance of party political power in Britain. But some of his aides have been sceptical of Mr Brown ( *** ) and what they regard as his regulatory policies. ( Murdoch hints at election backing for Cameron, by Patrick Wintour; June 29, 2006; The Guardian )

2. Et depuis si longtemps, Clinton-Bush-Blair : ... No one in London believed that the Sun, Murdoch’s rabidly Thatcherite tab, would ever support the Labor Party. But in the 1997 election Rupert was quick to spot Tony Blair’s rising star. ... That shift had begun privately in 1994 ( *** ), when Blair and Murdoch met for the first time over dinner in an upstairs room in the Belgravia restaurant Mosimann’s, as another of Murdoch’s Boswells, Sunday Times Editor Andrew Neil, records in his memoir: “Blair indicated that media ownership would not be onerous under Labour; Rupert that his newspapers were not wedded to the Tories.”

... Murdoch knows that occasionally shifting his political support in an unexpected direction is a tactic that increases his power ( *** ). It means no one can ever take him for granted, and it is an effective means of convincing politicians that helping him with his business interests is both prudent and wise—that what’s good for the News Corp. is good for America/Britain/Australia. ( washingtonpost.com Rupert Murdoch, Bending With the Wind By Tina Brown, Sept.15, 2005 )

3. Mais dernièrement Rupert à l’air plus agité, en “over-spin” : Spéculations ou réalité sur la dernière alerte terroriste à Londres ... vite oubliée ?  http://aangirfan.blogspot.com/2006/08/murdoch-uncovered-prince-charles.html  ***
Murdoch uncovered Prince Charles-Gordon Brown plot to oust Blair. Phony terror plan cooked up to derail coup plans. The following allegations are taken from: http://www.waynemadsenreport.com/

OTAN globale... le nouveau délire virtualiste états-unien

Article lié :

louis kuehn

  09/09/2006

Ivo Daalder et James Goldgeier pensent à une OTAN globale! C’est la meilleure preuve du virtualisme ambiant aux USA….

http://www.foreignaffairs.org/20060901faessay85509/ivo-daalder-james-goldgeier/global-nato.html

GW n’est pas seul dans sa bulle : des centaines de millions d’Américains sont avec lui

Article lié : GW n’est pas seul dans sa bulle : des centaines de millions d’Américains sont avec lui

Françoise

  09/09/2006

Peut-être la bulle va-t-elle crever…

http://intelligence.senate.gov/phaseiiaccuracy.pdf

Un mensonge GWB, contredit officiellement 15 jours apres.

Article lié :

Jean

  09/09/2006

De plus en plus vite!

GW qui parlait il y a moins 15 jours des liens entre S.Hussein et Zarkaoui, lors d’un de ces discour martial dont il a le secret, se fait demonter son bel argumentaire, dans la volée , en moins de deux semaines…par…le Senat Americain!

C’est ici: http://www2.canoe.com/infos/international/archives/2006/09/20060908-194235.html

Iraq for Sale: The War Profiteers ( Robert Greenwald's latest film )

Article lié :

Lambrechts Francis

  08/09/2006

... is a devastating expose of how the Bush administration and the Republican-led Congress have allowed private corporations free rein in Iraq, leading to billions of dollars in profits at the expense of American troops, American taxpayers, and the people of Iraq. ... Its measured tone—in conjunction with the corruption, cronyism, and cynicism it shines a spotlight on—make it a perfect tool for Democrats looking to turn the tide in red states. ... ( http://www.huffingtonpost.com/arianna-huffington/iraq-for-sale-_b_28849.html  by ARIANNA HUFFINGTON )

P.S. Another powerful, must-see Iraq war documentary, The Ground Truth, will be released later this month. Along with gut-wrenching footage from Iraq, the film features emotional interviews with young Americans

P.P.S An excellent companion piece to Iraq for Sale is HuffPost blogger T. Christian Miller’s new book, Blood Money: Wasted Billions, Lost Lives, and Corporate Greed in Iraq, which the Washington Post called an indispensable account of “the staggering incompetence and corruption of the U.S.-led reconstruction effort

USA/Nationalisme

Article lié : GW n’est pas seul dans sa bulle : des centaines de millions d’Américains sont avec lui

Joseph Bodart

  08/09/2006

Petite rectification à la réaction de Fr. Lambrechts Harris Interactive poll 100%-29% =  71 % , c’est quand même rassurant mais ce ne sont pas les mêmes qui votent ! (Valeur des votes aux US et des sondages ?)
Pour d’autres sceptiques voir l’interview de Seymour Hersh et Cie dans le New Yorker :
http://www.newyorker.com/online/content/articles/060911on_onlineonly02

Précision

Article lié : Le Canada s'interroge, — sur l'Afghanistan...

Radisson

  08/09/2006

Ce n’est pas un soldat canadien qui est mort sous le tir “ami” des Américains, mais cinq.  Il y en eu un dernièrement (celui auquel vous faites référence).

Mais les quatre premiers soldats canadiens qui ont péri en Afghanistan sont morts après avoir été pris pour cible par un pilote d’un F-16 américain, qui croyait avoir affaire à des talibans.  Au moment de ce tragique incident, les soldats canadiens participaient à un exercice d’artillerie, dont l’état-major américain en Afghanistan connaissait l’existence.  Les pilotes américains en avait été prévenu, mais il semble que le pilote responsable avait “oublié” ce léger détail…

principe de l'armée plus forte

Article lié : Un été meurtrier

Roberto Buffagni

  08/09/2006

le “principe de l’armée plus forte” est le meme principe qui conduisait a l’échec et à la premiére guerra mondiale l’empire anglais.
Lorsque l’Angleterre (autour 1890, au sommet de la parable imperiale) renonciait a sa traditionnelle grande strategie, dite de la balance of powers(dèpenser le stricte minimum pour l’Armèe et la Marine, et fomenter, par una politique soutenue avec les ènormes quantitè d’argent aussi rendues disponibles, le divisions entre les Etats europeens du continent; le tout, au fin d’eviter qu’une puissance quelconque unifiait le Continent) pour batir la Dreadnought Supernavy dont personne ne pouvait superer le tonnelage, “the Big Ben began to be late” dans le ciel de l’histoire. On arriva jusqu’au point de passer une loi, selon laquelle la marine anglaise devait etre toujours d’un tiers plus grande que la plus grande marine du Continent
L’escalation entre les puissances europeennes allait commencer; et nous savons ce qui s’ensuit.

UK : Brown après Blair, y a t'il un d'autre avenir que le "spin" médiatique ∫ Un indice.

Article lié :

Lambrechts francis

  08/09/2006

“In 2001 Brown sold 60% of the UK’s gold reserves at $275 an ounce. It was later attacked as a “disastrous foray into international asset management” as he had sold at close to a 20-year low. Prices went on to reach $700 an ounce in May 2006 - he could have raised £4bn for the public had he waited. He pressured the IMF to do the same, but it resisted.” ( http://en.wikipedia.org/wiki/Gordon_Brown#_note-11 )

( NB : Brown est le politicien financier britannique “le mieux informé”. L’or est toujours un symbole sensible sinon une valeur pour tout “Chancelier de l’Echiquier”. Prudent donc ? La vente catastrophique des “bijoux de la couronne” renforcée par la fuite en avant pour entrainer l’IMF indique le niveau d’extrémisme, de légèreté et de “virtualisme économique” du personnage ... irait’il jusquà galvauder ainsi l’OR NOIR de la mer du nord ? Il est vrai qu’il n’en a pas la maitrise totale.

Reste que même la politique pétrolière britannique est plus proche du syndrôme hollandais que de la vertu exceptionelle de la Norvège ( même dans une comparaison relative et prudente ). Le fait qu’il soit resté “chancelier” après un gaspillage aussi patent, une politique pétrolière et des manipulations de statistiques économiques assez grossières en dit long sur le “réalisme” et l’avenir de la politique britannique. Blair sera regretté ?

Mais quelle chance d’avoir autant de pétrole pour pouvoir balancer 60% de son or et oser donner des leçon d’économie politique au reste de l’europe ... doivent se dire Chirac et Prodi en creusant leurs trous budgétaires ! )

Légèrement plus complexe que cela

Article lié : Le Canada s'interroge, — sur l'Afghanistan...

Radisson

  08/09/2006

Évidemment, la réalité est toujours un peu plus complexe.  Cette complexité de “l’ambiance” en matière de politique internationale au Canada (et au Québec) s’explique, selon moi, par deux facteurs supplémentaires qui ne sont pas abordés dans ce bloc-note.

Premièrment, le parti conservateur, qui pour séduire l’électorat généralement centriste et modéré des provinces clés de l’Ontario et du Québec, avait présenté un visage modéré au cours de la dernière campagne électorale, a laissé graduellement tomber ce masque depuis qu’il est au pouvoir.  L’électorat centriste canadien, surtout au Québec, découvre avec stupéfaction (les naïfs…) que Harper n’est qu’une version légèrement canadianisée de Bush.  Son extrémisme conservateur d’inspiration américaniste, comme vous diriez, ne s’exprime pas seulement qu’en politique internationale.  On l’a vu s’exprimer aussi sur les questions de l’environnement (abandon de Kyoto), morales (rehaussement de l’âge de consentement à des activités sexuelles de 14 à 16 ans), judiciaires (criminalisation de délinquants dès l’âge de 10 ans), etc.  Mais ce qui a choqué énormément l’opinion publique canadienne dernièrement, particulièrement au Québec, c’est l’appui total et inconditionnel du gouvernement conservateur canadien à Israël lors du dernier conflit au Liban.  Cela en rupture avec la politique traditionnelle canadienne qui, à l’instar de la politique de la plupart des pays européens, se voulait plus équilibrée.

Dans ce contexte, l’engagement des troupes canadiennes en Afghanistan qui, jusqu’à tout récemment faisait l’objet d’un assez large consensus au Canada, d’autant plus que cette mission est mandatée par l’ONU, est vu avec de plus en plus de suspicion, comme une extension de la “guerre contre le terrorisme” de Bush.  Si le gouvernement conservateur canadien avait eu la prudence élémentaire de conserver une dose sanitairement responsable de distance envers la politique de Bush, il m’apparait que la mission canadienne en Afghanistan serait moins contestée.

Deuxièmement, le réflexe traditionnel québecois, en matière de politique de défense, en est un d’extrème méfiance.  La source de cette méfiance est évidemment historique et remonte à 1760, l’année où la France abandonne la Nouvelle-France.  Le conquérant Britannique ne s’est pas si mal comporté ici (tous les colonisés de l’empire Britannique ne peuvent en dire autant), mais il a toujours pris soin d’éloigner les francophones des institutions militaires.  Aux yeux des militaires britanniques, armer des milices “françaises” au coeur même de la colonie représentait un risque considérable.  On le verra au cours des guerres de 1776-1783 et de 1812-1814, pendant lesquelles les francophones sont courtisés, mais jamais armés.  En 1837 éclate une mini guerre civile, où l’armée britannique est largement utilisée pour mâter une rébellion des francophones.  En 1914, la nouvelle armée canadienne, à l’état-major exclusivement anglophone, demande aux francophones de s’enrôler.  Les francophones sont déchirés : l’idée d’aller défendre la mère-patrie, la France, les attire.  Mais en même temps, ils répugnent à l’idée de s’enrôler dans cette armée “d’anglais”.  Le Canada fini par décreter une conscription.  Les francophones résistent.  Émeutes et affrontements violents s’ensuivent : comme en 1837-1838, l’armée des anglais tire à bout portant sur les francophones.  Il y a mort d’hommes.  C’est la première crise de la conscription, dont on dit qu’elle est la pire crise politique à avoir frappé le Canada.  Une crise de même nature, les morts en moins toutefois, se répète en 1941.

Cette histoire mouvementée des relations entre les francophones et l’armée canadienne a laissée des traces, que l’on peut voir aujourd’hui dans l’extrême méfiance qui anime une majorité de Québecois sur les questions militaires.  C’est cette méfiance qui explique en bonne partie l’hostilité grandissante des Québecois envers la mission en Afghanistan.  D’aucun taxe les Québecois d’angélisme pacifiste, ce qui n’est pas entièrement erroné.  Mais cet angélisme a ses sources profondément enracinées dans l’histoire.

Encore aujourd’hui, l’armée canadienne, qui a fait des efforts réels pour faire une place au français, ne compte que 15% de francophones en son sein, alors la proportion des francophones au Canada est d’environ 30%.

Enfin, tout cela est très complexe…