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La Bataille d Alger et l Iraq

Article lié : La mort de Gillo Pontecorvo et La bataille d’Alger à l’ombre du Pentagone

MHB

  16/10/2006

L Histoire - recente - est finalement pleine d ironie.
Ainsi Bernard Fall (“La rue sans joie”, etc..) n a jamis eu la chance d etre pris au serieux a Fort Bragg malgre les efforts d un adjoint de Colby - et grand admirateur et ami de notre Pinochet, le general O.
Mais la Bataille d Alger aura servi de catalyseur de ceux qui avaient encore des doutes sur le bien fonde et l utile de ce que les mauvais citoyens appellent des tortures et que d autres utilisent - a nouveau sans vergogne dit on - aprs le passage d une legislation retroactive et adequate.
Le message de PonteCorvo etait il donc ambigu ou est ce que nous sommes devenus plus eclectiques dans nos ruminations et pratiques dans nos actions ?

Ceci est a rapporcher d un commentaire de ce week end alors que la radio annoncait une collecte de fonds par le KKK a Harpers Ferry (en Virginie Occidentale endroit fameux par les peripeties de l abolitioniste John Brown) en faveur ... des de la communaute Amish qui a ete le site d une tuerie sauvage dans leur petite ecole il y a une quinzaine de jours (cinq enfants ont ete tues par un suicidaire local).
Le commentaire concernanit les Black Panthers dans les annees soixante et leur disparition de la scene violente aux Etas unis .... apres l assassinat de Martin Luther King.

Comme disait Descartes ..“tout n est qu une question de ... Methode..”

Le “French secret” des Britanniques

Article lié : Le “French secret” des Britanniques

Jean-Paul de Beauchêne

  16/10/2006

Il me semble que si de Gaulle a lancé son appel de Londres, c’est que le gouvernement français l’y avait envoyé avec dans sa serviette des éléments de réponse à un projet fou de Churchill de “Condominium franco-britannique’ où “tout citoyen français serait sujet anglais et tout sujet anglais serait citoyen français”. On ne fait pas plus intime ! Donc l’utopie n’est pas nouvelle, et pourquoi ne pas croire à l’impossible ? Les obstacles sont grands, mais nos deux pays sont les seuls en Europe à partager un aussi grand passé et un grand présent de culture, de science et de diplomatie. Et je parle à partir de 35 ans d’expérience professionnelle de coopération européenne au Ministère de la Défense. Il n’y a qu’un pays européen avec lequel nous pourrions avoir une complicité intellectuele aussi grande ou même supérieure, c’est la Russie, mais c’est une autre histoire, que j’ai déjà développée ailleurs sur ce site.

j-14 info ou intox ∫

Article lié :

steph

  16/10/2006

je me permet de poster deux liens sur ce qui “semblerait” être les chasseur chinois de nouvelles génération , J-14. Une sorte de F22, furtif et puissant comme un Su-30.
Alors la question est : tout cela est-il info ou intox ?
Voici deux liens pour les photos:
http://www.freerepublic.com/focus/f-news/1600141/posts
http://www.militaryphotos.net/forums/showthread.php?t=62571

Un argument en plus pour enfoncer le JSF ?

Très intéressant

Article lié : Le secret français des Anglais, ou “l'exil en France” pour sauver son identité

steph

  16/10/2006

Sur vos deux articles défendant l’idée d’une sorte de “French Syndrome” qui frapperait la middle-class britannique, je ne suis pas sur que ça soit franchement l’idée de nation qui prédomine. Bon OK, je suis français et lire que les anglais nous aime, ça me surprend (Trop habitué au french bashing des tabloids peut être…).
Cela dit, vous avez raison sur plusieurs points, dont le fait de dire (je me permet de vous reprendre) :“Pourquoi tant de Britanniques veulent-ils être Français? On pourrait répondre : la bonne bouffe, le bon vin, la beauté des lieux, l’équilibre de la géographie et ainsi de suite. Cela est-il suffisant pour expliquer un phénomène si radical et nécessairement plus complexe que des explications aussi banales ?”.
Ce n’est évidemment pas suffisant.

Il y deux choses à noter:
1. Les vecteurs de détermination d’une “nation” ce n’est pas le discours de villepin à l’ONU ou les gesticulation de Chirac en Arménie ou au Japon, ou le debarquement des chars leclercs au Liban. Non, les vecteurs c’est le foot (combien de français entraineurs et joueurs dans la ligue 1 anglaise ?) , le cinéma (renaissance d’un cinéma social anglais issue des middlands, avec notre si chère cinema socio-romantique à la amelie poulain….), la french touch musicale dans les clubs anglais de Londres, la finale de la coupe du monde ?
Je note qu’il s’agit d’identifiants culturels pour l’essentiel et non politiques.

2. La crise de la relation USA-UK incite probablement une large partie de la population anglaise à se tourner vers le vieux continent. Votre analyse est absolument correcte sur ce plan. Et géographiquement, nous sommes les plus proches.
Les liaisons trans-manche mettent le sud de la france à 5 heures de TGV de Londres.

Vous pointez le doigt, de manière fort judicieuse, sur la conjonction de ses deux phénomènes, et là, je vous rejoins, sans la crise des specials relationships, ni l’émergence d’une sorte de “modèle culturo-social” français avec quelques portes drapeaux symboliques, et enfin, sans Tony Blair, nous serions en train de discuter d’autre chose que l’amour de la France par nos meilleurs ennemis (puisque nous français, définissons toujours les anglais dans ces termes .... ce qui prouve que nous français, nous n’avons pas évolués depuis Trafalgar et Waterloo.. Mea Culpa).

Burnt-out

Article lié : L’énigme de l’“esprit fermé” de GW

BS

  16/10/2006

Face à la circulation croissante de l’information et à la compléxification en résultant, les esprits isolés, aussi intelligent soient-ils grillent.

Ainsi Tony Blair et GW Bush se sont déconnecté de l’Intelligence Collective que constitue les réseaux de dirigeants de nos pays respectifs, échangeant sans cesse des informations et des commentaires afin de mieux comprendre et anticiper la réalité.

En choisissant délibérement le mensonge et la duperie pour parvenir à des fins égoistes, nos deux bretteurs se sont complètement grillés et y laisseront probablement leur santé mentale.

C’est ainsi que la compléxité se débarrasse des indésirables, même pourvu de gros canons.

L'Europe est un trou noir !

Article lié : Le “French secret” des Britanniques

BS

  16/10/2006

Et les britanniques ne peuvent y resister.

En effet, l’Europe (des peuples, pas celle des fonctionnaires de Bruxelles) est probablement en train de créer un mode de gouvernance d’un degré de compléxité supérieur à ce que l’on a connu jusqu’alors. Un évènement aussi important que l’invention de l’agriculture !

L’Europe est devenu un groupe d’Etat-nations fonctionnant sur le mode coopératif et non plus sur le mode antagonisme. La fierté des nations, qui a provoqué des drames épouvantables est ainsi dépassée sans être effacé. Une “meta-nation” pour ainsi dire.

Et cet ensemble est si attractif qu’il dévore (parfois dans la difficulté, certes !) tous ce qui se trouve à sa portée (UK !) et pertube fortement son voisinage (USA !)

Tel un trou noir, on peut imaginer maintenant que le modèle européen (encore imparfait) servira de base à une gouvernance globale de la planète.

Ainsi, le principal problème de l’Union Européenne, c’est le mot “européenne” !

Sir Richard Dannatt & Tony Blair

Article lié : Défaite et capitulation sans discuter

Roberto Buffagni

  15/10/2006

Je crois que nous revenons, ici, au dialogue entre un ancetre de M. de Tayllerand et son roi:
“Qui t’à fait Comte?”
“Qui t’à fait roi?”
Tout simplement (!) nous tous sommes forcées a faire face au problème originel de la modernité: qu’est que c’est la legitimité?

Le virtualime a des partisans partout!

Article lié :

Stéphane

  15/10/2006

Ayatollah Hussein Fadlallah, guide spirituel des chiites libanais:

<

< Le problème du monde consiste dans ce tripotage américain de la réalité sécuritaire, politique et économique.>

>

http://francais.bayynat.org.lb/nouvelle/Inter30092006.htm

L'Express : Le leurre de Pyongyang, Attali ( envolée prospective )

Article lié : Corée du Nord : quoi de neuf ?

Lambrechts Francis

  15/10/2006

... Quand la Chine et la Corée du Sud le décideront, le régime du Nord s’effondrera, comme se sont effondrées avant lui d’autres dictatures animées de velléités nucléaires, en Afrique du Sud et au Brésil. Pékin et Séoul le voudront très bientôt, pour éviter que le Japon ne prenne prétexte de la nucléarisation de la Corée du Nord pour se doter, lui aussi, de l’arme nucléaire. Alors, comme à trois autres reprises dans les trois derniers siècles, la Chine assurera l’indépendance de la Corée réunifiée sans l’envahir. Les deux pays se réconcilieront avec le Japon, dont le nouveau Premier ministre, Shinzo Abe, vient justement, par une étrange coïncidence, de présenter - c’est une première - les excuses de son pays pour les exactions commises il y a soixante ans par les troupes nipponnes. Ensemble, les trois puissances de l’Extrême-Orient se débarrasseront ensuite des bases américaines, comme les Américains se sont débarrassés de la présence européenne en Amérique latine au XIXe siècle; elles se tourneront enfin vers les terres sibériennes, que les changements climatiques rendront bientôt fort attirantes. ...
( http://www.lexpress.fr/idees/tribunes/dossier/attali/dossier.asp )

Dannart et Tony Blair

Article lié : L’armée de Sa Majesté se révolte

Hashem Sherif

  14/10/2006

C’est probablement le coup d’envoi d’un mouvement similaire aux Etats-Unis si les militaires d’active reprennent la balle au vol. Les prochaines semaines seront pleines de péripéties.

Crise en UK

Article lié : Défaite et capitulation sans discuter

BS

  14/10/2006

Quand on décide de partir en guerre contre l’avis de 80% de la population, que les deux partis politiques principaux du pays se sont déclarés en faveur de la guerre et que cette guerre se termine en désastre comme l’avais presenti l’opinion publique, alors effectivement, la crise politique est majeure.

La grande différence avec les US était la forte opposition dès le début de l’opinion publique.

Le Royaume Uni n’a plus d’autre choix maintenant que d’adopter les valeurs communes européennes.

L’“Anglo-saxonie” est morte !

la disparition de l'Etat

Article lié : L’armée de Sa Majesté se révolte

yodalf

  14/10/2006

N’oublions pas qu’on a passé ces dernieres années à se demander si le cadre des Etats Nations n’était pas caduc avec la globalisation.
Eh bien la cas anglais ne montre-t-il pas que la réponse est… oui ?

Study estimates 655 000 excess Iraqi deaths since start of war [The Lancet]

Article lié :

Manu Kodeck

  13/10/2006

En Irak, un “11 septembre” tous les 5 jours

Près de 655 000 Irakiens ont été tués depuis l’invasion de mars 2003. Soit 2,5% de la population. C’est l’estimation avancée, dans un article publié aujourd’hui, par The Lancet. Chaque semaine, plus de 4 000 personnes tombent en Irak.

Le Pr Gilbert Burnham et ses collègues de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health à Baltimore, ont suivi 1 849 foyers entre mai et juin 2006. Répartis sur tout le territoire irakien, ces derniers ont accepté de communiquer le nombre de morts au sein de leur famille, leurs causes et surtout… les certificats de décès. Ce qui coupe court à toute subjectivité. “Sans distinction entre civils et militaires” précisent les auteurs. Ces derniers ont ensuite calculé le taux de mortalité, puis l’ont comparé à la situation qui prévalait avant-guerre.

Résultat, ce taux “est passé de 5,5 pour 1 000 en 2003, à 13,3 pour 1 000 en 2006”. Il a donc plus que doublé en 3 ans. “On estime ainsi que 655 000 Irakiens sont morts suite à l’invasion militaire de mars 2003”, affirme Burnham. Soit un peu plus de 200 000 par an, et 4 000 par semaine. Parmi ces victimes, près de 6 sur 10 ont été tués par balles. Les attentats en revanche, ne seraient à l’origine que de 13% à 14% des morts. Enfin, 3 sur 10 seraient directement imputables aux forces de la Coalition.

“Il s’agit du conflit international le plus meurtrier du 21ème siècle”, concluent les auteurs. “Il est urgent qu’un organe international indépendant examine le respect des Conventions de Genève et autres standards humanitaires dans ce conflit”.

Source : http://www.yahoo.fr

Additif

Article lié : La main de Bush ou le sparadrap de Sarko

Général de Gaulle

  12/10/2006

En soi, de se rapprocher des USA n’est pas la fin du monde, ni même un acte de vassalisation…

MAIS

Le problème c’est que Sarko a été reçu dans le bureau d’un Conseiller et qu’il a “croisé” Bush, ce qui ne fait pas vraiment sérieux, et pour le coup en terme de communication, ça fait un peu honte…

Et surtout, gros point noir pour Sarko, c’est que sa connaissance des Dossiers internationaux frôle le zéro absolu (faudrait-il que son conseiller diplomatique soit compétent…) et qu’il aurait surement mieux valu pour lui qu’il fasse un séjour au quai d’Orsay ou à Matignon (même si la place était piégée), parce que pour le coup il est hors de question que les Français votent pour un politique qui balancerait “Racailles” ou “Karcher” à l’ONU…

Alors oui des personnages comme Villepin ou Alliot-Marie ont une réélle longueur d’avance, parce que leur fonction les a amené à gérer des dossiers internationaux, plus sensibles surement que des porblèmes sociaux comme ceux des banlieues que Sarko a bien médiatisé mais qu’il n’a pas résolu pour autant…

L’ardoise est en train de s’alourdir tranquillement, il serait temps que Sarko en prenne conscience, c’est surtout pour lui… parce que pour l’instant, les affaires étrangères lui rèstent toujours étrangères…

French Law On Armenia Genocide Fingered By EU Commission And Turkey

Article lié :

Stassen

  12/10/2006

Brussels and Ankara condemn French law on Armenia genocide
12.10.2006 - 15:50 CET | By Honor Mahony
EUOBSERVER / BRUSSELS - The European Commission has condemned a French parliament vote in support of a law criminalising denial that Armenians suffered genocide by the Ottoman Turks, saying the move is likely to hinder open dialogue on Armenia in would-be EU member state Turkey.

“Should this law indeed enter into force, it would prohibit the debate and the dialogue which is necessary for reconciliation,” said a commission spokeswoman after Paris’ National Assembly vote on Thursday (12 October) afternoon.

“It is not up to the law to write history, but in order to write history, historians need to be able to conduct an open debate,” she added.

Armenia says Ottoman Turks in 1915 killed around 1.5 million of its citizens, something Turkey has always strongly denied.

Discussion of the issue in Turkey has been all but non-existent, with people pursuing the topic falling foul of article 301 of the country’s penal code which punishes “insulting Turkishness.”

Recognising the killings as genocide is not a criterium Turkey has to fulfil in order to become a member of the EU, but Brussels has been strongly pushing Ankara to at least consider the issue in an open manner on freedom of speech grounds – a strong principle of the EU.

Speaking ahead of today’s vote in France, enlargement commissioner Ollie Rehn had said “This [law] would put in danger the efforts of all those in Turkey – intellectuals, historians, academics, authors – who truly want to develop an open and serious debate without taboos and for the sake of freedom of expression.”

The socialist-drafted law was passed by 106 votes to 19 in the lower house and found favour on both sides of the poltical divide with 49 centre-right MPs backing the bill although President Chirac’s conservative government has spoken out against it.

The legislation - which must still go through France’s upper house before it comes into force - follows on the heels of a 2001 National Assembly resolution which recognised the massacre of Armenians as genocide, but the new bill proposes making Armenia genocide denial punishable by one year in prison and a fine of €45,000.

Centuries of goodwill damaged
Turkey has attacked the move, with a foreign ministry statement fired off after the vote saying “Turkish-French relations, which have been meticulously developed over the centuries, took a severe blow today through the irresponsible initiatives of some short-sighted French politicians, based on unfounded allegations.”

In the run up to the vote, Ankara had also fuelled speculation it may react with trade moves such as cancelling French contracts, with French firms exporting €5 billion a year of goods to the country.

Some MEPs also hit out at the French decision, with UK liberal Andrew Duff saying “how can the EU expect Turkey to develop its laws and practice on freedom of speech when France, one of [the EU] founding members, is going in the opposite direction?”

A statement by the greens in the European Parliament said “The bill [will] further strengthen the hand of those working to undermine the reform process in Turkey and be a major setback to efforts in Turkey and the EU to promote democratisation.”

Turkey ‘should not lecture on free speech’
For their part, the French deputies who pushed the bill through have been equally vigorous in its defence.

“This legal proposal is immense progress for the Armenia cause and more generally for the cause of humanity,” said communist member of parliament Frederic Dutoit, according to Le Monde.

“Turkey is not in a position to give us a lesson on the repression of public opinion because it is [prime minister] Erdogan’s government itself which adopted the 301 law which punishes affirmation of genocide by prison,” French deputy Patrick Devedjian stated.

http://euobserver.com/9/22630

Rehn warns France against adopting Armenia genocide law
10.10.2006 - 14:00 CET | By Mark Beunderman
EUOBSERVER / BRUSSELS - EU enlargement commissioner Olli Rehn has warned France on its planned adoption of a law making it a crime to deny the Armenian genocide, saying it may mean that people could “end up in prison in an EU member state” for expressing their views.

The French parliament will on Thursday (12 October) vote on a law proposed by the country’s socialists which would penalise the denial of the 1915 Armenian genocide, in a move which has sparked anger in Turkey and strong concern in the European Commission and European Parliament.

Mr Rehn told Reuters on Monday (9 October) that the proposed legislation risks impairing relations between the EU and candidate member state Turkey, where public opinion largely denies that a genocide took place under the rule of the Ottoman Turks.

“The French law on the Armenian genocide is of course a matter for French lawmakers, but there is a lot at stake for the European Union as well, and the decision may have very serious consequences for EU-Turkey relations,” Mr Rehn said.

“Such a law would have counter-productive consequences because it would say to the Turks that there is nothing to discuss. Here you have the final truth and if you happen to deny it you end up in prison in an EU member state,” he added.

“This would put in danger the efforts of all those in Turkey – intellectuals, historians, academics, authors – who truly want to develop an open and serious debate without taboos and for the sake of freedom of expression.”

The commissioner’s unusual criticism of free speech legislation in an EU member state - instead of in candidate states - follows strong remarks by Turkish prime minister Tayyip Erdogan who recently asked if he would be “put in prison” if he were to visit France and said there was no genocide.

MEPs wade into debate
Meanwhile, the draft French law has also started to raise tempers in the European Parliament, with one of the parliament’s senior experts on Turkey warning that the freedom of speech in the EU is under threat.

Joost Lagendijk, Dutch Green MEP and chair of the parliament’s delegation to the joint EU-Turkey parliamentary committee, told EUobserver that EU efforts to promote free speech in Turkey are being made “less credible” by the French legislation.

“The EU is rapidly developing a perception problem in Turkey,” Mr Lagendijk said.

“If we ask Turkey to ensure the freedom of expression we cannot have a situation where at the same time, people could end up jailed for their views in Europe. Freedom of speech is at stake here.”

The Dutch MEP was referring to the EU’s efforts to get Ankara to change the notorious article 301 in its penal code, which penalises “insulting Turkishness.”

The article has been frequently used to bring charges against writers and intellectuals - most recently the novelist Elif Safak - who in one way or another question the prevailing Turkish view that there was no Armenian genocide.

Was there a genocide?
Mr Lagendijk said he himself is not sure there was a real “genocide” against the Armenians, saying that “serious historians have questioned” whether “there was a deliberate campaign aimed at eradicating the Armenian people, causing 1.5 million victims.”

“I am among those who believe hundreds of thousands of people died in a horrible way, but who are not sure there was a deliberate attempt at murdering an entire people,” he said.

The remarks have infuriated French MEPs, with centre-right deputy Patrick Gaubert saying Mr Lagendijk’s comments are “unacceptable.”

“I am really shocked,” he said. “This gentlemen should start to read history books. Everybody knows and nobody doubts that this was a genocide.”

Defending the proposed anti-denial law, he said “Europe is a continent where freedom of speech is guaranteed in an extraordinary manner. But free speech ends when the memories of a people are abused and their feelings are suffering from lies.”

‘No discrimination between genocides’
“There are certain subjects where you have to show caution, pity and respect for those who have suffered - like also in the case of the Jewish Holocaust,” he added, the public denial of which is already illegal in France and Austria.

Martine Roure, a French socialist MEP, said that Mr Lagendijk is “wrong.”

“There is already a provision in French law against denying the Shoah [the Holocaust]. This does not mean that people are being sent to prison for that - they just receive a moral condemnation.”

“We cannot discriminate between genocides,” she said ahead of Thursday’s vote in the French parliament.

http://euobserver.com/9/22583

L’Assemblée nationale adopte la proposition de loi sanctionnant la négation du génocide arménien
LEMONDE.FR avec AFP | 12.10.06 | 12h33 •  Mis à jour le 12.10.06 | 12h35

es députés ont adopté, jeudi 12 octobre, par 106 voix contre 19, une proposition de loi socialiste qui vise à sanctionner la négation du génocide arménien de 1915. Les groupes PS et PCR ont voté pour, de même que des élus UMP et UDF. Ces deux derniers groupes avaient laissé la liberté de vote à leurs membres. Faute de pouvoir arrêter une position commune, l’UMP avait décidé de “ne pas participer” au scrutin. Pour être définitivement adopté par le Parlement, le texte doit être maintenant examiné par le Sénat.
 

Mais le gouvernement est maître de l’ordre du jour et députés et sénateurs ont peu de temps, les travaux s’achevant à la fin février pour permettre aux uns et aux autres de participer à la campagne électorale pour les scrutins du printemps 2007.
OPPOSITION DU GOUVERNEMENT AU TEXTE
Une dizaine de jours après le voyage de Jacques Chirac en Arménie où il a fait de la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie un préalable à l’entrée d’Ankara dans l’Union européenne, la situation au sein du groupe UMP a évolué, passant d’une opposition de front à une non-participation au vote et donc permettant l’adoption du texte. Le gouvernement a exprimé en vain son opposition. “Le gouvernement a déjà exprimé sa position sur cette proposition de loi, le 18 mai dernier, il n’en a pas varié : il n’est pas favorable” à ce texte, a dit Catherine Colonna, ministre déléguée aux affaires européennes.
La ministre a rappelé l’existence de la loi de janvier 2001 “qui s’impose à tous”. “Pourquoi dans ces conditions en faudrait-il une nouvelle [loi]”, a-t-elle poursuivi avant d’affirmer que le texte “risque d’avoir des effets contraires à ceux recherchés”. Enfin, le gouvernement, a dit Catherine Colonna, “a de réels doutes sur l’opportunité de cette proposition”. “Il appartient d’abord et avant tout aux historiens et non au législateur d’éclairer l’Histoire.” “Ce n’est pas à la loi d’écrire l’Histoire”, a-t-elle dit sous les critiques de nombreux députés. “Pour toutes ces raisons, le gouvernement n’est pas favorable à cette proposition de loi”, a-t-elle conclu.
ÉCRIRE OU NE PAS ÉCRIRE L’HISTOIRE
“La Turquie n’a pas de leçon à nous donner sur la répression d’une opinion parce que c’est le gouvernement Erdogan lui-même qui a adopté la loi 301 qui punit par la prison la seule affirmation du génocide”, a dit Patrick Devedjian, fervent défenseur de la cause arménienne. Un amendement déposé par ce dernier, excluant “les recherches scolaires, universitaires ou scientifiques” des sanctions avait été repoussé préalablement au vote.
“Cette proposition de loi est un progrès immense pour la cause arménienne et plus généralement pour la cause de l’Humanité. Elle est un premier pas qui en appelle d’autres”, a dit le député communiste Frédéric Dutoit. La quasi-totalité des intervenants jeudi matin se sont déclaré en faveur du texte : les socialistes René Rouquet, Sylvie Andrieux, Frédéric Dutoit (PCR), l’UDF François Rochebloine ou bien encore les UMP Eric Raoult ou Richard Mallié.
Seuls les UMP Michel Piron et Pierre Lequiller se sont déclaré hostiles au texte, affirmant que ce n’est pas au Parlement d’écrire l’histoire. “Je suis hostile à ce texte, considérant dangereuse la dérive qui consiste pour le Parlement à écrire l’histoire”, a dit ce dernier.
Cette proposition de loi, qui comporte un seul article, vise à compléter la loi du 29 janvier 2001 qui dispose que “la France reconnat publiquement le génocide arménien de 1915”. Elle propose de pénaliser la négation du génocide arménien par une peine d’un an d’emprisonnement et une amende de 45 000 euros. De 1915 à 1917, les massacres et déportations d’Arméniens ont fait 1,5 million de morts, selon Erevan, entre 300 000 et 500 000, selon Ankara.
Cette proposition de loi, comme celle de 2001, est vivement dénoncé par la Turquie qui a lancé de sévères mises en garde à la France. Ainsi le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a renvoyé mardi la France à son passé colonial.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-822623@51-818486,0.html

jeudi 12 octobre 2006 - dernière mise à jour le 12/10/2006 à 15h52 - Bruxelles
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Le génocide arménien entre la France et la Turquie
Rédaction en ligne
jeudi 12 octobre 2006, 15:08
Les députés français ont adopté en première lecture une proposition de loi rendant passible de prison la négation du génocide arménien, un texte qui a suscité la colère d’Ankara et des mises en garde sur de possibles mesures de représailles économiques.
Historique
Les massacres et déportations d’Arméniens entre 1915 et 1917 dans l’Empire ottoman ont fait plus de 1,5 million de morts selon les Arméniens, 250.000 à 500.000 selon la Turquie, qui récuse la notion de génocide reconnue notamment par la France, le Canada et le Parlement européen.
Des affrontements meurtriers avec les Turcs avaient déjà commencé à la fin du XIXe siècle, faisant 200.000 morts entre 1894 et 1909 selon des sources arméniennes.
En octobre 1914, l’Empire ottoman entre dans la Première Guerre mondiale, aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. Le 24 avril 1915, des milliers d’Arméniens suspects de sentiments nationaux hostiles au gouvernement central sont arrêtés. Le 26 mai, une loi spéciale autorise les déportations “pour des raisons de sécurité intérieure”.
La population arménienne d’Anatolie et de Cilicie (région intégrée à la Turquie en 1921), appelée “l’ennemi intérieur”, est exilée de force vers les déserts de Mésopotamie. Un grand nombre d’Arméniens sont tués en chemin ou dans des camps. En septembre 1915, le ministre turc de l’Intérieur Talaat écrit aux gouverneurs des provinces : “Le droit des Arméniens de vivre et de travailler sur le territoire de la Turquie est complètement aboli”. L’Empire ottoman sera démantelé en 1920, deux ans après la création d’un Etat indépendant arménien en mai 1918.
La Turquie reconnaît aujourd’hui que des massacres ont été perpétrés et que de nombreux Arméniens sont morts en déportation. Mais elle fait valoir qu’il s’agissait d’une répression contre une population coupable de collaboration avec l’ennemi russe pendant la Première Guerre mondiale, et que des dizaines de milliers de Turcs ont été tués par les Arméniens. Le génocide arménien a été reconnu le 18 juin 1987 par le Parlement européen.
La France est devenue en 2001 le premier grand pays européen à faire de même, par une loi affirmant que “la France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915”, sans en désigner explicitement les Turcs comme responsables. Aujourd’hui 3,2 millions d’Arméniens vivent en Arménie, et une diaspora de plus de 4 millions est installée principalement en Russie, au Moyen-Orient, au Canada, aux Etats-Unis, et en France.
(D’après AFP)

Ce vote porte un “coup dur” aux relations franco-turques, a assuré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué, selon lequel la France “perd malheureusement sa position privilégiée au sein du peuple turc”. Il a été aussi critiqué par la Commission européenne, qui estime qu’il peut “empêcher le dialogue pour la réconciliation” entre la Turquie et l’Arménie.

Bruxelles y voit en outre un obstacle au dialogue avec la Turquie au moment où celle-ci frappe à la porte de l’Europe. Mais les députés français ont passé outre les mises en garde sur une crise avec la Turquie pour adopter ce jeudi matin ce texte prévoyant que toute personne niant la réalité du génocide arménien de 1915 sera punie d’un an de prison et d’une amende de 45.000 euros.

Déposée par l’opposition socialiste, la proposition a été adoptée à une large majorité: 106 voix pour et 19 contre. Quarante-neuf députés du parti UMP au pouvoir ont notamment voté oui, ainsi que 40 élus du Parti socialiste (PS). La majorité des 577 députés étaient cependant absents au moment du vote, salué par des applaudissements. Ce texte complète une loi de 2001 qui avait déjà porté reconnaissance du génocide arménien.

Le vote de jeudi ne signifie cependant pas que la loi va forcément entrer en vigueur: le texte doit encore être adopté par le Sénat (chambre haute du Parlement), avant une deuxième lecture. Les groupes politiques pourraient alors décider de ne pas l’inscrire à l’ordre du jour afin de ne pas envenimer les relations avec la Turquie.

A l’Assemblée, le texte a divisé tous les partis, au delà du clivage gauche/droite, entre ceux qui sont opposés à l’idée de légiférer sur l’histoire et ceux qui sont sensibles à la cause arménienne.
Ankara avait multiplié les mises en garde à la France, en avertissant qu’une adoption de la loi porterait un coup sévère aux relations bilatérales et que les firmes françaises se verraient dans ce cas exclues de marchés potentiellement fructueux. La France est le 5e fournisseur de la Turquie avec 4,7 milliards d’euros d’exportations en 2005.

J’espère que la France, patrie de la liberté où chacun peut librement exprimer ses opinions, ne deviendra pas un pays où des gens sont emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions et publié des documents, avait encore déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül.

Lors des débats, le député du parti au pouvoir UMP, Patrick Dedevdjian, d’origine arménienne, a fustigé les mises en garde de la Turquie et accusé son gouvernement d’exporter le négationnisme dans notre pays en organisant des manifestations en France. La communauté d’origine arménienne, estimée à 500.000 personnes, représente un électorat non négligeable à quelques mois de l’élection présidentielle du printemps 2007 en France.

Le débat a eu lieu en présence d’une délégation de sept députés turcs invités par le président de l’Assemblée nationale Jean-Louis Debré -opposé à l’adoption du texte- et installée dans la tribune présidentielle. Des membres de la communauté arménienne étaient également présents dans les tribunes du public.

Les Arméniens estiment que jusqu’à 1,5 million des leurs ont péri dans un génocide perpétré par les Turcs entre 1915 et 1917, ce qu’Ankara récuse. Il y a deux semaines, le président Jacques Chirac s’était rendu en Arménie et souhaité que la Turquie reconnaisse le génocide arménien avant de pouvoir entrer dans l’UE, une condition qui n’avait jamais été posée jusque-là à Ankara. Mais M. Chirac avait alors jugé la proposition de loi socialiste inutile car relevant de la polémique.
(D’après AFP)

http://www.lesoir.be/actualite/monde/2006/10/12/article_le_genocide_armenien_devient_une_evidence.shtml