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Même motif, même punition

Article lié : Alors, quand est-ce qu’on attaque ?

J-Ph Immarigeon

  14/01/2007

Cher Monsieur Grasset,

Je ne sais s’il faut comprendre sur le mode ironique les termes “sauveurs providentiels pourvus d’une stratégie gaulienne et planétaire” employés par Monsieur Georges Menahem et ne veut faire de procès d’intention, mais d’autres les emploient de manière effectivement péjoratives. Alors, tant qu’à être catalogué d’archéo-gaulliste, injure récurrente des gourous saisis depuis 20 ans par la modernité conquérante, relisons dans ses moindres développements un discours vieux de 40 ans, que je n’aurai pas l’injure de situer ni dater :

« C’est pourquoi on vit l’autorité politique et militaire des États-Unis s’installer à son tour au Viêtnam du Sud et, du même coup, la guerre s’y ranimer sous la forme d’une résistance nationale. Après quoi, des illusions relatives à l’emploi de la force conduisirent au renforcement continuel du corps expéditionnaire et à une escalade de plus en plus étendue en Asie, de plus en plus proche de la Chine, de plus en plus provocante à l’égard de l’Union Soviétique, de plus en plus réprouvée par nombre de peuples d’Europe, d’Afrique, d’Amérique latine, et, en fin de compte, de plus en plus menaçante pour la paix du monde.

Devant une telle situation, dont tout donne, hélas ! à penser qu’elle va aller en s’aggravant, je déclare ici que la France approuve entièrement l’effort que déploie le Cambodge pour se tenir en dehors du conflit et qu’elle continuera de lui apporter dans ce but son soutien et son appui. Oui ! La position de la France est prise. Elle l’est par la condamnation qu’elle porte, sur les actuels événements. Elle l’est par sa résolution de n’être pas, où que ce soit et quoi qu’il arrive, automatiquement impliquée dans l’extension éventuelle du drame et de garder, en tout cas, les mains libres. Elle l’est, enfin, par l’exemple qu’elle-même a donné naguère en Afrique du Nord, en mettant délibérément un terme à des combats stériles sur un terrain que, pourtant, ses forces dominaient sans conteste, qu’elle administrait directement depuis cent trente-deux ans et où étaient installés plus d’un million de ses enfants. Mais comme ces combats n’engageaient ni son bonheur, ni son indépendance et qu’à l’époque où nous sommes ils ne pouvaient aboutir à rien qu’à des pertes, des haines, des destructions, sans cesse accrues, elle a voulu et su en sortir sans qu’aient, de ce fait, souffert – bien au contraire ! – son prestige, sa puissance et sa prospérité.

Eh bien ! La France considère que les combats qui ravagent l’Indochine n’apportent, par eux-mêmes et eux non plus, aucune issue. Suivant elle, s’il est invraisemblable que l’appareil guerrier américain vienne à être anéanti sur place, d’autre part il n’y a aucune chance pour que les peuples de l’Asie se soumettent à la loi de l’étranger venu de l’autre côté du Pacifique, quelles que puissent être ses intentions et quelle que soit la puissance de ses armes. Bref, pour longue et dure que doive être l’épreuve, la France tient pour certain qu’elle n’aura pas de solution militaire.

A moins que l’univers ne roule vers la catastrophe, seul un accord politique pourrait donc rétablir la paix. Or, les conditions d’un pareil accord étant bien claires et bien connues, il est encore temps d’espérer… Mais la possibilité et, à plus forte raison, l’ouverture d’une aussi vaste et difficile négociation dépendraient, évidemment, de la décision et de l’engagement qu’aurait auparavant voulu prendre l’Amérique, de rapatrier ses forces dans un délai convenable et déterminé.

Sans nul doute, une pareille issue n’est pas du tout mûre aujourd’hui, à supposer qu’elle le devienne jamais. Mais la France estime nécessaire d’affirmer qu’à ses yeux il n’en existe aucune autre, sauf à condamner le monde à des malheurs toujours grandissants. La France le dit au nom de son expérience et de son désintéressement. Elle le dit en raison de l’œuvre qu’elle a accomplie naguère dans cette région de l’Asie, des liens qu’elle y a conservés, de l’intérêt qu’elle continue de porter aux peuples qui y vivent et dont elle sait que ceux-ci le lui rendent. Elle le dit à cause de l’amitié exceptionnelle et deux fois séculaire que, d’autre part, elle porte à l’Amérique, de l’idée que, jusqu’à présent elle s’en était faite, comme celle-ci se la faisait d’elle-même, savoir celle d’un pays champion de la conception suivant laquelle il faut laisser les peuples disposer à leur façon de leur propre destin. Elle le dit compte tenu des avertissements que Paris a depuis longtemps multipliés à l’égard de Washington quand rien encore n’avait été commis d’irréparable. Elle le dit, enfin, avec la conviction, qu’au degré de puissance, de richesse, de rayonnement, auquel les États-Unis sont actuellement parvenus, le fait de renoncer, à leur tour, à une expédition lointaine dès lors qu’elle apparaît sans bénéfice et sans justification et de lui préférer un arrangement international organisant la paix et le développement d’une importante région du monde, n’aurait rien, en définitive, qui puisse blesser leur fierté, contrarier leur idéal et nuire à leurs intérêts. Au contraire, en prenant une voie aussi conforme au génie de l’Occident, quelle audience les États-Unis retrouveraient-ils d’un bout à l’autre du monde et quelle chance recouvrerait la paix sur place et partout ailleurs ! »

Je serais moins optimiste (et c’est un doux euphémisme) que Charles de Gaulle quant aux possibilités pour les Américains de s’en sortir cette fois-ci à bon compte. Je pense d’ailleurs que les Etats-Unis n’ont plus les moyens militaires de leur politique et que, davantage que les plans de George W. Bush, c’est l’incapacité manifeste à les mettre en oeuvre et surtout à en gérer les conséquences qui fait froid dans le dos. Bombarder l’Iran, pourquoi pas, et remplacer le “T” de GWOT, de “Terror” par “Teheran”, mais que se passe-t-il après ? Pour aller où et faire quoi ?

Et surtout, nous, Français et Européens, que décidons-nous de faire, dès lors qu’il n’est plus tenable d’être à côté des Américains dans cette affaire, et qu’il va bien falloir répondre à l’apostrophe de Bush du 13 septembre 2001 : “Derrière nous ou contre nous ?”

Voilà une question à laquelle aucun responsable politique ni surtout aucun candidat ne veut répondre.

Sauf un. Il est allé le dire jusque dans l’antichambre du bureau ovale. Au nom de la modernité, sans doute.

Bien à vous.

Jean-Philippe Immarigeon

Pourquoi de telles alarmes unilatérales ∫

Article lié : Alors, quand est-ce qu’on attaque ?

Georges Menahem

  14/01/2007

Mon cher Philippe Grasset, je m’étonne de la tonalité de votre dernier billet qui me semble ne donner qu’un seul son de cloche, celui de ceux qui sonnent l’alarme. Alors que dans d’autres pages de votre site, vous montrez justement les dimensions de la faiblesse stratégique des militaires états-uniens. Vous soulignez bien par exemple en http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3517 la pertinence des analyses de W. S. Lind, cet analyste conservateur qui insiste sur la vulnérabilité des USA en Irak vis-à-vis des risques d’encerclement et de coupure de leurs axes stratégiques par les forces shiites. Vous évoquez ailleurs les risques d’un « Stalingrad sur le Tigre ». Tous vos lecteurs ne disposent pas d’une vue panoramique sur vos analyses. Je crains qu’un billet aussi unilatéral ne renforce le camp des alarmistes. Mais ceci pourrait aussi faire l’affaire de sauveurs providentiels pourvus d’une stratégie gaullienne et planétaire qui ont pris soin de se garder en réserve de la République.

Attaque sur l'Iran∫

Article lié :

gilloo

  14/01/2007

Jeudi 11/01/07, arrivé à Incirlik (Turquie) de 16 F16 et de leurs ravitailleurs venus d’Allemagne. Cela faisait 3 ans que pareil évènement ne s’était produit.

Cordialement

Article lié : Le déchirement britannique, — as usual , et encore plus qu’as usual, — jusqu’à leur Cronstadt…

berthier

  13/01/2007

christian de Bresson écrivait que l’entrée de la Grande Bretagne dans le marché commun était la reconnaissance d’une puissance perdue. Je pensais que c’était vis a vis de l’Europe alors que c’était vis a vis des USA dont il s’avère que l’union européenne n’est que le relai.
Aujourd’hui UK doit même reconnaitre qu’elle n’a même plus la valeur d’un collecteur d’ntérêts pour le compte de Wall Street ...car Wall Street est dans la City.

compréhension

Article lié :

jf michel

  13/01/2007

Je ne connais que quelques mots d’anglais, issus de l’informatique ou semblables à des mots allemands.
Dans les années 50 et mes vosges natales on avait le choix entre allemand et deutsch et pas de seconde langue.

Votre site est trés interessant mais je reste sur ma faim en ne comprenant que le tiers de certains articles. Pourrait on avoir une traduction en paralléle?

nihilisme

Article lié : La vertu de la crise iranienne infectée par la pandémie irakienne

CHIBOLET Léon

  13/01/2007

Tout cela est bien analysé mais,selon moi, ne prend pas en compte l’état réel de la culture occidentale dans sa version moderne. A plusieurs reprises, je suis revenu dans mes réponses à vos excellents articles, sur la notion de “nihilisme” avec les connotations et analyses remarquables de Friedrich Nietzsche.

Quand on refléchit sur les guerres de l’Occident moderne, il faut garder en tête la première guerre mondiale. Elle fut déclenchée de façon confuse dans un climat de compétition coloniale du côté des affrontements allemands et anglo-française, mais les élites de l’occident étaient démangées par la volonté de faire une guerre fraîche et joyeuse. Le résultats des courses est, pour la France 1.600.000 morts, environ 6.000.000 de blessés, trépanés, gazés, 1 millions de disparus. Ces chiffres fournis en 1919 sont considérés comme sous-estimés.

Restons-en à la France. Il se trouve que début 1914, il y avait eu des recensements très détaillés qui donnaient pour les classes d’âges situées entre 18 ans et 55 ans, environ 13,5 millions de mâles. Le calcul est assez simple: 13,5-(1,6+6+1)soit 13,5 - 8,6 = 4,9 survivants intacts. Prenons un chiffre moyen compensé et gardons celui de 5,5 millions de survivants mâles, dont beaucoup de pères de familles dans un pays d’à peine 40 millions d’habitants.
Il s’agit d’un véritable génocide qui fut encore plus effrayant dans l’empire allemand.Mais il faudrait parler aussi de l’Italie, de l’empire austro-hongrois, etc.
Les racines de ces conflits intra européens ont été en grande partie le fruit de compétitions concernant l’accès aux matières premières. Le 19ème siècle avait amplifié l’expansion occidentale vers les autres continents. Les résultats furent sanglants. Les guerres de l’opium qui commencèrent en 1839-40 provoquèrent l’effondrement de l’empire chinois (dynastie mandchous). La déclaration de guerre votée par la Chambre des Communes en 1840 (Palmerston) contre la Chine fut provoquée par la destruction de 20000 caisses d’opium introduites en contre-bande par les commerçants anglais et hollandais, destruction faite par l’office des douanes chinois à Canton. A la suite de cette guerre rapidement gagnée par les anglais, ce fut le démembrement progressif de l’empire chinois. Cette agonie dura 100 ans environ. Pendant cette période, il y eut des révoltes terribles qui furent noyées dans le sang (révoltes des boxers, des nians). Il y eut les seigneurs de la guerre payés par les français, les anglais, les allemands, les américains dont les exactions entraînèrent des famines terribles.
Le bilan de cet épisode, un parmi tant d’autres au cours des cinq derniers siècles de dominations occidentales, rapporte, entre autre, le chiffre de 100 millions de morts provoqués par cette infamie occidentale. Il faudrait continuer la litanie: le Congo belge de Léopold II, 4 millions de belges à l’époque , entre 10 et 12 millions de morts liés à la répression: un belge porte trois noirs sur le dos comme on disait alors. L’Inde et les famines entretenues par l’adminitration anglaise etc.
Le nihilisme n’est pas un concept abstrait: il renvoie à des massacres inouïs, industriels. C’est sans doute dans ces racines terribles que se joue la réalisation des autres massacres de la 2ème guerre mondiale. C’est là que s’enracinent les génocides intra-européens et, entre autre, ceux des communautés européennes juives qui se trouvèrent à leur tour prises dans le tourbillon de la folie nihiliste occidentale. Hannah Arendt a pressenti que cette histoire de l’expansion coloniale européenne et américaine permettait entre autre de comprendre Auschwitz.
Je lis donc la situation actuelle comme l’une des manifestation de ce nihilisme occidental. Qu’il s’agisse de ce pauvre type de G.W. ou des crétins arrogants néo-cons qui se réfèrent à Léo Strauss qu’ils sont bien incapables de comprendre, ils sont animés par cette pulsion typique des blancs européens, cette rage de destruction.
Les conséquences sont aussi évidentes que la destruction des caisses d’opium en 1840: les USA vont maintenant lancer des provocations contre l’Iran pour pouvoir l’écraser.

Les Gaullistes sont-ils proches d'une défaite historique∫

Article lié :

Dieter Lurati

  13/01/2007

Analyse du groupe américain “Stratfor”. A partir d’un possible tournant dans la politique énergétique européenne voulu par Berlin, des considérations plus générales s’en suivent.

D.L.


Germany: An Energy About-Face and Diplomatic Fallout
January 12, 2007 19 24 GMT
http://WWW.STRATFOR.COM

Summary

Germany’s economy minister has announced an about-face in a policy that will have as dramatic an impact on relations with Russia and France as it does on the average German’s energy bill.

Analysis

Germany supports splitting electricity generation from distribution, a process called “unbundling,” German Economy Minister Michael Glos said Jan. 12 in an interview with the Financial Times. The announcement heralds not only a major shift in the European energy sector, but also in the continent’s political alignments.

The statement prevented a looming clash between Germany and the European Commission before it began. The commission had just released a Jan. 10 report on how to modernize EU energy policies, which included the unbundling recommendation. The commission has been badgering Germany for years to break up its national energy giant E.On, which controls the German energy sector. Instead, Berlin has increased E.On’s influence.

The economic implications of such a shift are deep.

Currently, privately held E.On controls Germany’s natural gas and electricity distribution networks, allowing it to use its near-monopoly to block competitors—whether German or foreign—from entering the market. This also has led to a very cozy relationship between E.On and its primary supplier, Russia’s Gazprom. E.On owns a chunk of Gazprom and Gazprom hopes, in turn, to get a piece of E.On. A single power generator, distributor and retailer allied with a single supplier of natural gas adds up to a politically cliquish, vertically integrated oligarchy with no pressure to innovate or improve efficiency. It also enables E.On-Gazprom to dictate prices; Germany’s are on the high end for the continent.

Unbundling generation from distribution would give other players access to the grid that E.On currently guards jealously, and—in theory, at least—would inject competition. Competition—again, in theory—leads to innovation, which tends to create a more secure supply, better diversification and lower prices. In such an arrangement, the biggest beneficiaries would be the energy companies operating near Germany. They could then access the German market, along with alternate suppliers of natural gas like liquefied natural gas importers. The biggest loser would be Gazprom, which would forfeit its proprietary link to the German system. E.On also would stand to lose, not simply because of the forced break between generation and distribution, but because of the lost market share. However, it would gain the opportunity for easier entry into foreign markets.

But do not get too excited about the chance that unbundling will happen immediately. Glos made it very clear that such changes could only happen step by step, with heavy deliberation and evaluation at every point in the process. More important, Germany has not been the only holdout to fight unbundling. Three other major national firms enjoy a similar level of control over their states’ energy networks: France’s Gaz de France, Italy’s Enel and Spain’s Endesa. And like Germany (until recently), the European Commission repeatedly has taken all four to task for their protectionist practices. In fact, there is an ongoing effort in France to merge Gaz de France with Suez, another energy firm, to create an unassailable megafirm. Glos was eminently clear that Germany will only unbundle simultaneously with all the other EU countries.

Germany’s shift of opinion, however, turns the possibility of unbundling across Europe from a “probably not” to a “possibly so.” The balance of power within the union is such that the rest of Europe cannot yet force the three holdouts to change energy policies against their will. But Germany has successfully reinserted itself as the engine of European growth—its gross domestic product grew an impressive 2.5 percent in 2006 and the country has finally gotten its budget deficit under control—and the rise of Chancellor Angela Merkel has put Berlin at the political forefront of Europe. Add in that Germany currently holds both the EU and G-8 presidencies and a change of winds in Berlin is far more likely to produce real shifts throughout Europe than it normally would.

Of course, nothing that impacts the economic sphere in Europe occurs without a similar political consequence.

In Germany, this is one way for Merkel to break ranks with the legacy left by former Chancellor Gerhard Schroeder. One of Schroeder’s core policies was to buddy up to Moscow as much as possible, to the point that on his watch Berlin was the only Western country that did not root for Ukraine’s Orange Revolution. Part and parcel of that political alignment were efforts to bind together the German and Russian energy sectors. In fact, Schroeder’s belief in the need for this relationship ran so deep that, less than three weeks after leaving office, he took a job with Gazprom in order to push for greater Russian energy penetration in Germany.

Merkel, who grew up in the former East Germany under Soviet occupation, was not amused. Schroeder’s successor thus holds a less chummy relationship with the Russians. She views dependence on Gazprom—Schroeder’s plans would give Gazprom an 80 percent market share of German natural gas imports—as idiotic, particularly in the aftermath of the most recent Russian energy cutoff. Merkel is not the type to blindly do anything and everything anti-Russian, but she will certainly give due consideration to any plan that would strengthen Berlin’s hand in the bilateral relationship.

Just as important as weakening the Berlin-Moscow relationship is the apparent fracture in the Berlin-Paris axis. This is more than simply Berlin considering walking away from France’s state-led socialist model. In the eyes of France’s Gaullist politicians—such as President Jacques Chirac—the union is all about using Germany as a platform from which to project French power first through Europe and then across the world. That vision obviously requires a pliable Germany. So long as Germany’s foreign policy can be summed up as, “Sorry about that World War II thing,” this is possible. But, first under Schroeder and more firmly under Merkel, Germany has begun to think, speak and act for itself. Now it is launching a policy that enjoys the support of most EU states and the commission—regardless of Paris’ interests.

This is a disaster for the Gaullists. The European country with the largest economy and population is not France, but Germany. And since the 2004 EU enlargement, Germany—not France—has been at the geographic center of the union. Now there is a German leader with the gall to act like this gives Germany not just influence but leadership rights. Put more bluntly, France’s Gaullists are realizing they have lost control of the union they fought so long and hard to create.

The only thing that could be worse for the Gaullists is if they lost the presidency, which is exactly what will happen in May when either Segolene Royal or Nicholas Sarkozy—both advocating a break with Gaullist policies—will replace Chirac. Sarkozy’s liberal economic tendencies, in fact, could even lead Paris to meet the Germans halfway on the unbundling issue.

Et si on refondait le Contrat Social ∫

Article lié : Chirac et les paradoxaux bienfaits de l’électoralisme

LaConstituante.org

  13/01/2007

Article intéressant.

Ces histoires politiciennes exaspèrent nos concitoyens. Et sont à l’origine de la crise politique nous nous connaissons et qui devrait encore un peu se confirmer dans les mois qui viennent.

On ne parle plus aujourd’hui de ce qui est fondamental pour nous citoyens français… Quelles sont les valeurs et les objectifs de la France ?

Une ititiative intéressante que je vous invite à découvrir : http://www.laconstituante.org. Pour mobiliser les citoyens français pour aboutir à un consensus sur ce que nous voulons pour la France.

R.Parry analyse le "Surge" de G.W.Bush

Article lié :

Jean

  12/01/2007

J’ai trouvé cette traduction complete d’un texte d’analyse de R.Parry sur le discour d’avant hier de G.W.Bush…

Une mise en evidence assez limpide du role que pourrait jouer le remaniement des hauts gradés US, pour une attaque rondement menée (comme d’habitude bien sure) contre l’Iran…

c’est ici:

http://www.republique-des-lettres.fr/1404-george-w-bush.php

malaise

Article lié : L’Irak pour cacher l’Iran ?

k

  12/01/2007

Je suis trés admiratif de vos commentaires.

Cependant, je ressens comme un malaise quand vous utilisez le terme “séduisant” pour qualifier “la situation actuelle” (dans l’article L’Irak pour cacher l’Iran ?). Je pense alors immédiatemment à tous ceux qui habitent au Moyen-Orient, et pour qui les incertitudes actuelles sont tout sauf séduisantes…

Qu'est-ce qu'une république ∫

Article lié : La “guerre civile” embrase Washington

J-Ph Immarigeon

  12/01/2007

En complément de mon message de ce jour, je vous soumets ces quelques phrases d’Immanuel Kant, extraites du “Conflit des facultés” de 1798 :

« Qu’est-ce qu’un monarque absolu ? C’est celui sur l’ordre duquel, quand il dit : “ La guerre doit être ”, il y a aussitôt la guerre. Qu’est-ce en revanche qu’un monarque à pouvoir limité ? Celui qui doit auparavant demander au peuple si la guerre doit être ou non, et si le peuple dit : “ La guerre ne doit pas être ”, il n’y a pas de guerre. »

Question : dans quelle catégorie le philosophe de Königsberg mettrait-il aujourd’hui le régime politique américain (pour lequel, pourtant contemporain, il n’a fait montre que du plus complet dédain, lorsqu’on sait comment il accueillit la Révolution française) ?

Jean-Philippe Immarigeon

Philanthropie de crise (dedefensa)

Article lié :

Lambrechts Francis

  12/01/2007

RAPPEL :
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=2848 Philanthropie de crise du 28/06/2006

... Avec les “méga-donations” de Bill Gates et de Warren Buffet ($60 milliards à eux deux), nous y sommes. La vertu est incontestable et elle est belle, mais elle se manifeste parce que le vice est immense ... l’initiative Gates-Buffet est aussi une “philanthropie de crise”. Le terrain d’action du capitalisme américain est évidemment la planète, dans le cadre de la globalisation qui est le faux-nez de l’américanisation du monde. Il s’agit donc d’aider les pauvres, c’est-à-dire de faire en sorte de contenir et de réduire les tensions qui menacent le système global de l’américanisme.
... La question est bien de savoir si Gates-Buffet auront autant d’effets que John D.-Carnegie au début du XXème siècle. Les seconds travaillèrent sur la substance sociale américaniste, facile à modeler et à influencer ; les premiers ont le vaste monde devant eux ... On verra, mais ce n’est pas gagné d’avance.

... la “ philanthropie moderne ” n’est en réalité ni un exemple vertueux de l’américanisme ni une gloire de l’Amérique, c’est une fonctionnalité utilitaire. Tout le reste est coloré, de façon suspecte et très américaniste, d’un sentimentalisme de midinette.

J’avais trouvé cette analyse assez “radicale” (l’éclairage contraste fatalement), étant admiratif des côtés positifs de W.Buffet, S.Jobs, B.Gates, etc. Et voici une enquête “américaniste” qui alimente la réflexion :

Les œuvres pas très charitables de la fondation Gates ( http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=69663 )

... une enquête approfondie du Los Angeles Times jette un regard moins flatteur sur le travail de cette fondation. On y apprend que certaines des initiatives retentissantes de la Fondation en matière de santé publique mondiale sont minées par d’autres activités contradictoires. Comme la plupart des organisations philanthropiques, en effet, la fondation Gates consacre chaque année 5 % de ses fonds à l’exemption d’impôts, mais les 95 % restants sont des investissements rémunérateurs visant à assurer la pérennité de l’organisation. Des fonds gérés par des financiers chargés de “diversifier fortement leur portefeuille mais sans directives précises”, rapporte le LA Times.

... Certes, “la fondation Gates a versé 218 millions de dollars pour la recherche et l’immunisation contre la polio et la rougeole à travers le monde, y compris dans la région du delta du Niger. Mais, en même temps qu’elle finançait des campagnes de vaccination, elle a investi 423 millions de dollars dans Eni, Royal Dutch Shell, Exxon Mobil, Chevron et Total, des compagnies éminemment responsables de la pollution dans cette région.”
Ce n’est pas un cas isolé. L’enquête du Los Angles Times montre que la fondation Gates a investi avec profit dans plusieurs compagnies reconnues pour leur impact néfaste sur l’environnement et la santé.

... En d’autres termes, “les critiques soulignent surtout que la fondation Gates n’a pas usé de sa puissance et de son immense richesse pour changer le comportement des compagnies dans lesquelles elle investit”.

Feue la Constitution US

Article lié : La “guerre civile” embrase Washington

J-Ph Immarigeon

  12/01/2007

Allez, j’abuse définitivement de vos colonnes, mais comme je prépare un article pour mon blog (http://americanparano.blog.fr) qui ne doit être mis en ligne que le 22 janvier sur ce sujet, quelques réflexions pour abonder dans votre sens.

Cette crise constitutionnelles va ouvrir les yeux de tous ceux qui s’en tiennent aux formules passe-partout sur la Constitution US de 1787 et son efficience, et rappeler des choses très simples :

- Elle constitue un anomalie dans les régimes démocratiques, qui sont tous sur une base de responsabilité parlementaire, même le texte de notre 5ème République ;

- Nous serions dans ce principe, la question irakienne serait réglée dans son principe par les urnes depuis le 7 novembre, comme cela a été le cas pour l’Espagne, l’Italie, même si le désengamenent américain est autrement plus complexe. Cela s’appelle la souveraineté des citoyens-électeurs ;

- Or c’est précisément cela que les Founding fathers, Jefferson en tête, ont tenté de contourner. Les “checks and balances” dont se gaussent nos libéraux ne sont donc que du bricolage pour compenser le refus de cette responsabilité politique. Or ces mécanismes vont apparaître totalement inopérants pour contrer Bush. Mais c’était voulu dès l’origine.

- Quant à la fameuse procédure d’impeachment qui fait tant rêver certains Européens, les mêmes vont peut-etre finir par comprendre qu’il ne s’agit que d’un pis-aller, et surtout une survivance d’ancien régime, lorsque le roi faisait couper la tête de ses généraux et ministres défaillants, avant parfois de la perdre lui-même (Révolution anglaise, notre 21 janvier 1793 étant d’une nature différente).

En un mot : la Constitution US est juste digne du musée, car, question très simple, comment un texte vieux de 220 ans peut-il correspondre au 21ème siècle ? Que voilà encore une parole sacrilège pour beaucoup.

Toujours pas de nouvelle de Monsieur Lellouche ?

Jean-Philippe Immarigeon

Surprenant

Article lié : Le secret français des Anglais, ou “l'exil en France” pour sauver son identité

balafenn

  11/01/2007

Alors là... J’avoue rester sans voix à la lecture de cet article. D’ordinaire très critique à l’égard de la France et de notre mentalité jugée souvent arrogante, j’avais précisément l’idée inverse : que les Britanniques ne voudraient pour rien au monde travailler en France ou devenir Français. Y avoir une résidence secondaire, ça oui. Mais rien de plus.
Ma foi, dans une période où l’on a jamais autant parlé du déclin français, voilà qui surprend. Cette perception n’est peut-être pas aussi flagrante que cela à l’étranger…

La révolte du pronétariat

Article lié :

Lambrechts Francis

  11/01/2007

Six mois environ après sa publication, le livre « la révolte du pronétariat, des mass media aux media des masses » vient d’être mis en ligne sous licence « Creative Commons » avec l’autorisation de l’éditeur Fayard, constituant ainsi une première dans l’édition française, voire internationale, car le livre est en 4 versions html, pdf, audio - lu par Readspeaker, et Itunes pour Ipod. D’autres livres ont déjà été publié sous licence Creative Commons(1) dont certains en audio, tel le livre de Florian Latrive.

http://www.pronetariat.com/