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Des décennies de virtualisme des commentateurs, et la réalité des décideurs pour l'avenir

Article lié : L’avenir du monde : les scientifiques lient la menace nucléaire et la crise climatique

Lambrechts Francis

  19/01/2007

( NB : rappelons que la réalité ci dessous n’est rien comparée au boom actuel et planifié du charbon qui est bien plus polluant encore. )

Le Figaro 2007-01-18 Le Canada brade son environnement pour les USA, Julie Connan

Selon Radio-Canada, Washington a demandé à Ottawa de quintupler sa production pétrolière d’ici à 2015. Pour parvenir à cet objectif, le gouvernement canadien sera en moins regardant en matière de protection de l’environnement.

L’état canadien de l’Alberta serait-il en passe de devenir le nouveau Dubaï ? Le Canada va en tout cas bientôt devoir satisfaire les nouveaux besoins en pétrole de son voisin américain. Selon Radio-Canada, Ottawa s’en effet engagé à multiplier par cinq sa production d’ici à 2015.

En la matière, l’Alberta ne manque pas de ressources : grâce à ses réserves de sables bitumineux, l’état jouit de la deuxième réserve d’or noir mondial, derrière l’Arabie Saoudite, c’est-à-dire la plus importante du monde hors du Moyen-Orient. De quoi fournir une solution de repli idéale à un George W. Bush, avide de réduire à la portion congrue les importations en provenance du pôle moyen oriental.

Selon la radio canadienne, l’accord aurait été formulé, au lendemain de l’élection du gouvernement Harper, en janvier dernier, lors d’une rencontre à Houston, au Texas, entre les patrons de l’industrie pétrolière américaine et les dirigeants des grands projets d’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta.

Problème : l’extraction de ces sables nécessite des quantités considérables d’eau douce et d’énergie (souvent de gaz naturel) et pourrait

tripler les émissions annuelles de gaz à effet de serre, entre 2003 et 2012,

selon l’Institut Pembina, un groupe environnemental indépendant à but non lucratif. Déjà sceptique à l’égard du protocole de Kyoto, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a donc peu de chance d’atteindre les objectifs de réduction fixés par le protocole.

En outre, pour acheminer le pétrole jusqu’au sud du Texas ou en Californie, l’Alberta doit construire de nouvelles raffineries et de nouveaux oléoducs.

Afin pour remplir les objectifs énormes fixés par les Etats-Unis, le ministère canadien des Ressources naturelles a donc demandé aux autorités fédérales et provinciales albertaines de lever certains obstacles et «simplifier le processus d’approbation environnementale des nouveaux projets».

Avec une production d’un million de barils par jour, le Canada est déjà le principal exportateur de pétrole aux Etats-Unis. Selon les données publiques de l’Association canadienne des producteurs de pétrole (ACPP), un peu plus d’un million de barils (bpj) sont extraits par jour de ses sables bitumineux. Une production qui pourrait atteindre 2,7 millions par jour à l’horizon 2015. Si le seuil des cinq millions de bpj était atteint, cela équivaudrait au quart de la consommation américaine et à presque la moitié de ses importations totales».

(NB : Pour rire. La Norvège est le 3e producteur du monde, le principal fournisseur de la France et l’essence à la pompe y est plus chère ... qu’en France )

Sentiment que les digues commencent à lâcher...

Article lié :

AmnésieInternationale

  19/01/2007

Merci pour votre Site.

A regarder/analyser régulièrement l’actualité j’ai le sentiment que ce que vous appelez les MSM (ou autre dénomination..) n’arrivent plus à ENDIGUER le flot d’informations venant de tous horizons/sources…
Malgré les moyens de contôle mis/à mettre en place.
Bien sûr, tout un chacun n’est pas susceptible/tenu d’être au courant de l’Actualité/des faits.
Néamoins, je “pressens” comme un flottement dans la mainmise des MassMedias, Français (suis de Paris) ou autres.
On voit de plus en plus de “Flagrants Délits”/mensonges éhontés sortir, être de suite remis en cause (voir le Monde Vs Chavez…).

‘oilà.
@ Bientôt

Les Turkmènes irakiens victimes de purification ethnique

Article lié :

Myriam

  19/01/2007

L’administration kurde dans le nord de l’Irak procède depuis l’invasion de l’Irak par les troupes anglo-américaines à une politique de purification ethnique dans la région de Kirkouk, chassant par force et menaces la population d’origine turkmène.  Elle compte ainsi modifier la démographie de la ville en faveur des Kurdes en vue du référendum qui devrait avoir lieu en décembre 2007, espérant ainsi obtenir le rattachement de Kirkuk, zone riche en pétrole, à la région autonome kurde. L’intention des Kurdes est de proclamer leur indépendance une fois qu’ils se seront emparés de Kirkouk.

Les Turkmènes ont lancé un cri d’alarme aux décideurs politiques européens:

FRONT TURKMENE IRAKIEN (ITF)
Représentation en Europe
Belgique

APPEL DES TURKMENES IRAKIENS
AUX AUTORITES ET INSTITUTIONS POLITIQUES EUROPEENNES

Au nom des 3 millions de Turkmènes irakiens (représentant 12% de la population irakienne) qui constituent le troisième groupe ethnique important d’Irak avec les Arabes et les Kurdes, je m’adresse à vous afin d’attirer votre attention sur la tragédie et les conditions critiques des Turkmènes irakiens, qui souffrent non seulement de la guerre et de l’occupation illégales de leur pays par les forces anglo-américaines depuis le 19 mars 2003, mais également de l’injustice de voir leur région « Turkmeneli »* et toutes leurs villes et villages occupés par les milices armées kurdes qui ont collaboré pendant la guerre avec les forces américaines lors de l’invasion du nord de l’Irak.

En effet, les milices armées kurdes, les ‘Peshmergas’ appartenant aux partis kurdes de MM. Talabani et Barzani ont été utilisées par les forces d’invasion américaines et autorisées ensuite par l’administration américaine d’étendre leur hégémonie au-delà de la région autonome kurde vers le sud et vers l’ouest et de pénétrer dans la région turkmène pour l’occuper et contrôler toutes les villes turkmènes importantes telles que Kerkuk, Tal Afar, Tuz-Khurmatu, Altun Kopru, Dakuk, Khanakin, Kifri etc.


Il est à noter que parmi tous les groupes ethniques qui composent le peuple irakien, les Turkmènes sont les seuls à ne pas posséder de milices armées et c’est pour cette raison qu’ils sont sans défense et vraiment vulnérables dans l’Irak d’aujourd’hui qui est en guerre et en pleine tourmente sous l’occupation militaire étrangère combinée avec la domination et le contrôle des milices locales.


La tragédie des Turkmènes et leurs conditions critiques en Irak ne date pas vraiment d’hier, mais la situation chaotique créée dans le pays par l’invasion et l’occupation anglo-saxonne a rendu leurs conditions de vie encore plus pénibles et dangereuses. 


En effet, depuis des décennies, notamment depuis la création de l’état irakien en 1921, les Turkmènes sont marginalisés, discriminés et privés de leurs droits les plus élémentaires en Irak, dans l’indifférence totale de la communauté internationale. Malheureusement leur sort et leur cause sont encore ignorés et leur voix est très rarement entendue par la communauté internationale.

En réalité la marginalisation des Turkmènes, la discrimination à leur égard, la négation de leur rôle historique et de leurs contributions positives depuis des siècles en Irak, de même que la négation de la réalité qu’ils représentent le troisième groupe ethnique le plus important du pays, ont été initiées par les autorités coloniales britanniques après la Première Guerre Mondiale en 1918, pour des raisons géopolitiques et économiques uniquement, afin de faciliter la séparation de la « Province de Mossoul » alors appelée « Mosul Vilayat » (qui représente actuellement les cinq provinces du nord de l’Irak, à savoir : Mosul, Kerkuk, Erbil, Duhok et Suleymaniya) de l’Empire Ottoman (la Turquie) pour contrôler les champs pétroliers de la ville de Kerkuk qui était peuplée et habitée presque exclusivement par des Turkmènes étant donné que la ville était depuis des siècles leur capitale et leur grand centre culturel.


Depuis lors et malgré l’indépendance formelle de l’Irak et la fin du mandat britannique en 1932, les gouvernements successifs en Irak ont appliqué les mêmes politiques de marginalisation et de discrimination contre les Turkmènes que celles qui avaient été initiées par les Britanniques en 1918 et ce pour les mêmes raisons géopolitiques et économiques !


Après la révolution irakienne du 14 juillet 1958 et le retour en Irak du militant kurde Mullah Mustafa Barzani de son exil en Union Soviétique, la situation des Turkmènes s’est détériorée de manière dramatique à cause des ambitions hégémoniques de Mullah Mustafa Barzani et de son projet pour un état indépendant kurde dans le nord de l’Irak pour lequel les richesses pétrolières de Kerkuk n’étaient pas seulement une nécessité, mais la principale attraction et motivation.

L’existence des Turkmènes dans le nord de l’Irak, à côté des Kurdes, et surtout leur présence en grands nombres à Kerkuk où ils représentaient depuis des siècles la majorité des habitants, ont été perçues par Mullah Mustafa Barzani comme un obstacle à la réalisation de son projet d’état indépendant kurde et de son rêve de contrôler Kerkuk et ses richesses pétrolières.

C’est la raison pour laquelle les Turkmènes ont été visés, menacés puis attaqués par Mullah Mustafa Barzani et ses partisans alliés aux communistes irakiens qui ont dominé la politique en Irak depuis la révolution du juillet 1958 jusqu’en février 1963.  Pendant cette période, une migration en masse de Kurdes, depuis leurs villes et villages du nord-est de l’Irak vers les régions turkmènes et particulièrement vers Kerkuk, a été organisée afin d’augmenter leur présence à Kerkuk et modifier la démographie de cette importante ville turkmène.

Pendant cette période (1958-1963) les Turkmènes ont souffert d’une marginalisation accrue et d’une double discrimination de la part des Kurdes et du Gouvernement irakien, ils ont été victimes de déportations internes, d’exil, d’arrestations et de détentions arbitraires, de confiscations de leurs biens personnels, de leurs terres agricoles et plus grave encore, le 14 juillet 1959, à la veille du premier anniversaire de la révolution, les Kurdes ont massacré 120 intellectuels et responsables politiques de la communauté turkmène à Kerkuk.

Après le coup d’état du 17 juillet 1968 et l’arrivée du parti Ba’ath au pouvoir en Irak, des efforts ont été faits en 1970 pour mettre fin à la rébellion kurde dans le nord-est du pays et pour convaincre Mullah Mustafa Barzani à mettre fin à sa rébellion, le régime Ba’ath lui a offert une région autonome kurde avec Erbil (une autre ville turkmène) comme capitale, ceci en total dénigrement des intérêts légitimes des Turkmènes d’Irak et surtout de ceux des 300.000 infortunés Turkmènes d’Erbil qui ont été sacrifiés par le régime Ba’ath et ont été offerts comme « cadeau » à Mullah Mustafa Barzani pour qu’il accepte en contre partie de mettre fin à la rébellion kurde.

Cependant malgré le sacrifice d’Erbil aux Kurdes, la rébellion kurde ne s’est pas arrêtée en 1970 comme il était prévu, elle s’est interrompue ‘momentanément’ après les accords d’Alger en 1975 entre Saddam Hussein et le Shah d’Iran pour reprendre de plus belle pendant la guerre Irak-Iran !

Aujourd’hui, personne ne cherche à savoir pourquoi Erbil, cette ville d’origine turkmène avec ses 300.000 habitants turkmènes, a été offerte par le régime irakien à un chef de rébellion kurde.  Personne ne prend la peine de demander ce qui est arrivé à ces 300.000 Turkmènes d’Erbil depuis que leur ville est devenue la capitale d’une région autonome kurde.  La raison est que les Turkmènes d’Erbil souffrent à présent de marginalisation et de discrimination de la part des Kurdes, ils sont soit ‘kurdifiés’ ou bien considérés comme citoyens de seconde classe dans la région autonome kurde, présidée par M. Massud Barzani et on n’entend plus parler d’eux !

Dans les années 1970, étant donné qu’il est devenu clair que l’ambition de Mullah Mustafa Barzani était de s’accaparer de Kerkuk, de contrôler ses richesses pétrolières et de proclamer un état indépendant kurde, le gouvernement irakien (régime Ba’ath), afin de contrer les ambitions et le projet de Mullah Mustafa Barzani, a commencé sa politique d’arabisation forcée dans la région turkmène et notamment à Kerkuk. Cette politique d’arabisation forcée a eu pour conséquence d’enlever aux Turkmènes les quelques droits dont ils bénéficiaient encore.  Il leur était interdit de parler leur propre langue dans les bureaux officiels, il leur était interdit d’acquérir des biens immobiliers, ils étaient obligés de s’enregistrer en tant qu’Arabe ou Kurde, leur existence en Irak en tant que communauté leur a été officiellement dénigrée étant donné que la nouvelle constitution irakienne rédigée sous le régime Ba’ath stipulait que le peuple irakien était composée d’Arabes et de Kurdes uniquement !

Les Turkmènes se sont opposés au régime Ba’ath de juillet 1968 à mars 2003 et ont vigoureusement contesté la politique autoritaire d’arabisation de ce régime.  Ils ont payé un lourd tribut pour leur opposition, ils ont perdu des centaines d’activistes et d’intellectuels, des milliers de Turkmènes ont été déportés et ont été dépossédés de leurs biens et de leurs terres agricoles, de nombreux villages turkmènes ont été détruits et des milliers d’Arabes du sud de l’Irak ont reçu de grosses sommes d’argent pour venir s’installer dans Turkmeneli et occuper les terres et habitations des Turkmènes déportés : une application brutale d’une politique d’épuration ethnique imposée par le régime Ba’ath sur le troisième groupe ethnique d’Irak, les malheureux et les infortunés Turkmènes.

A ce propos, il est important de rappeler, que pendant la guerre Irak-Iran (1980 à 1988) alors que des dizaines de milliers de jeunes Turkmènes étaient mobilisés et que les réservistes turkmènes étaient tous rappelés pour combattre les Iraniens, leurs familles au Turkmeneli étaient discriminées et des milliers d’entre elles étaient déplacées, leurs biens étaient confisqués sous divers prétextes notamment qu’ils s’opposaient au régime ou bien ils s’opposaient à la guerre et qu’ils étaient membres du parti Al-Da’wa,  un parti politique interdit par le régime !

Aujourd’hui, après près de quatre années de guerre, d’occupation et de changement de régime en Irak, et malgré la propagande de l’administration américaine qu’ils ont apporté la « démocratie » en Irak et que les irakiens ont été « libérés », la réalité est que la situation et les conditions de vie de la majorité des irakiens et spécialement celles des Turkmènes se sont détériorées de manière dramatique.

En effet, ils sont forcés de vivre sous occupation étrangère avec toutes les humiliations qui accompagnent l’occupation étrangère d’un pays, ils sont exposés à tous les dangers résultant de la guerre, tueries, kidnappings, arrestations et emprisonnements, limitation de mouvement, absence de liberté, pénuries de nourriture et de médicaments, absence de services élémentaires, etc.

Après la destruction totale de toute l’infrastructure de l’Irak par les envahisseurs anglo-saxons (EU+GB+Australie) et après le massacre de plus de 650.000 innocents civils irakiens depuis le début de la guerre, des milliers de civils irakiens continuent d’être massacrés chaque mois, les Irakiens vivent constamment sous l’emprise de la terreur et ils manquent cruellement de l’essentiel pour mener une vie décente : la sécurité, l’eau potable, l’électricité, la nourriture, le travail, les soins médicaux et les médicaments, l’éducation et la liberté.

Quant aux Turkmènes, en plus de leur part de misère et d’humiliations résultant de l’occupation étrangère de l’Irak, ils sont victimes de l’hégémonie kurde dans le nord de l’Irak et de l’occupation de leur région par les milices kurdes qui se comportent comme des conquérants dans un pays conquis et les Turkmènes en souffrent énormément. 

Il est important de signaler que depuis que les Kurdes ont pris possession de la région turkmène le 10 avril 2003, pas un seul Turkmène n’a obtenu ses droits ni récupéré ses biens, ses propriétés ou terres agricoles qui avaient été confisqués par le régime Ba’ath, pas un seul Turkmène n’a été dédommagé, pas un seul village Turkmène qui avait été détruit n’a été reconstruit, contrairement aux Kurdes qui ont non seulement récupéré  leurs terres et leurs propriétés et ont été dédommagés, mais qui ont également pris possession et confisqué tous les biens appartenant aux Turkmènes qui avaient été confisqués par le régime Ba’ath !

Prétextant que seuls les Kurdes ont été victimes du régime Ba’ath, qu’eux seuls ont été déplacés de force et ont eu leurs biens confisqués à Kerkuk, les partis kurdes de MM Talabani et Barzani ont organisé (depuis que Kerkuk est tombé aux mains des milices kurdes avec l’accord des américains le 10 avril 2003) le transfert de quelques 600.000 Kurdes de la région autonome kurde et leur installation dans la province de Kerkuk.

Ces nouveaux venus à Kerkuk ont reçu de l’aide financière pour venir s’y installer et ils ont reçu des cartes d’identités et des documents falsifiés les faisant passer comme ‘Kurdes originaires de Kerkuk’ qui avaient été déplacés de force par le régime Ba’ath ! Alors qu’en réalité, une écrasante majorité d’entre eux n’y ont jamais vécu, travaillé ou possédé de biens!  Ces tromperies de la part des partis kurdes, les falsifications des registres officiels, la délivrance de fausses cartes d’identité aux Kurdes ont été rendues possibles par le fait que les milices kurdes avaient pillés les bureaux de la population et d’enregistrement des biens fonciers de Kerkuk et confisqués toutes les archives et dossiers dès le premier jour de leur entrée et occupation de Kerkuk, le 10 avril 2003!

Profitant de la situation et des circonstances particulièrement graves de la guerre, de l’invasion et de l’occupation de l’Irak par les forces étrangères, les partis kurdes de MM Talabani et Barzani et leur milices n’ont pas hésité à se joindre aux envahisseurs et à collaborer avec les agresseurs de l’Irak pour atteindre leur objectif et réaliser le plan de Mullah Mustafa Barzani : prendre le contrôle de Kerkuk et de ses richesses pétrolières et « kurdifier » la ville, au détriment des Turkmènes.

Ce qui précède démontre clairement que ce qui a changé pour les Turkmènes depuis le changement de régime en Irak est tout simplement la substitution de l’hégémonie arabe par l’hégémonie kurde, ce qui n’est absolument pas acceptable par les Turkmènes qui veulent vivre libres sur leur terre, dans leur région turkmène, et en paix dans un Irak libre et démocratique.

Une des plus grosses erreurs de l’administration américaine en 2003 était de s’aventurer dans une guerre illégale contre le peuple irakien suivant une idéologie absurde et irréfléchie conçue par un groupe d’extrémistes connus sous le nom de « néo-conservateurs » qui ont poussé à la guerre en se basant sur des mensonges et faux renseignements concernant les supposées « armes de destruction massives irakiennes », mais avec le but caché de provoquer un changement de régime en Iraq, d’affaiblir le pays en le déstabilisant afin de pouvoir mettre les mains sur ses richesses et contrôler ses réserves pétrolières, sans faire aucun cas des intérêts des irakiens.

Afin de réaliser leur objectif, les néo-conservateurs ont inventé une classification artificielle du peuple irakien, déclarant que le peuple irakien était composé de Kurdes, de Shiites et de Sunnis, alors qu’en réalité le peuple irakien est composé d’Arabes, de Kurdes et de Turkmènes qui sont soit musulmans ou chrétiens.

Ainsi, en mélangeant confusément l’ethnicité kurde avec les affiliations et les croyances religieuses des Arabes irakiens, l’administration américaine a encouragé ces groupes ethniques et sectaires avec leurs milices armées à prendre le pouvoir en Irak sous la bannière de la « démocratie ». 

Le monde a pu voir et constater les conséquences désastreuses de cette politique agressive « néo-coloniale » de l’administration américaine sur le peuple irakien!

Nous, les 3 millions de Turkmènes d’Irak, ensemble avec nos 17 millions de compatriotes Arabes et un demi million de compatriotes Chaldéo-assyriens, représentons une majorité de 82% du peuple irakien et nous nous demandons comment et pourquoi nous avons été exclus et n’avons pas été mentionnés dans cette ‘nouvelle classification’ du peuple irakien inventée par les ‘néo-cons américains’, alors que les 4.5 millions de Kurdes, qui ne représentent que 18% du peuple irakien ont été promus au premier rang, avec un rôle principal ainsi qu’une position dominante dans l’Irak occupé !

Nous, Turkmènes, dénonçons et rejetons cette classification artificielle du peuple irakien, conçue dans le but de provoquer des conflits ethniques et confessionnels afin d’affaiblir notre pays et notre peuple et de diviser l’Irak en petites entités pour faciliter son occupation.

Nous dénonçons aussi la continuation de la marginalisation des Turkmènes en Irak par le nouveau régime et par la « nouvelle constitution », qui est essentiellement fondée sur des textes élaborés par les autorités d’occupation lesquelles non seulement tolèrent la marginalisation des Turkmènes mais sont sans aucun doute à l’origine de la continuation de notre marginalisation dans l’Irak d’aujourd’hui!

Nous demandons par conséquent la révision de cette « nouvelle constitution » de manière à refléter la vraie nature et l’exacte composition du peuple irakien, sans le diviser en catégories et différentes classes de citoyens.

Nous appelons les autorités européennes à intervenir pour nous éviter la crise qui paraît imminente à Kerkuk, au sujet de son appartenance et du son futur statut qui devraient être décidés par un référendum prévu pour décembre 2007 et qui devrait avoir lieu à Kerkuk seulement.  Il va sans dire, que le résultat d’un tel référendum ne reflèterait pas la réalité étant donné l’altération de la composition ethnique de cette ville par les partis kurdes qui y ont amené plus de 600.000 Kurdes et les ont enregistrés en tant qu’habitants de Kerkuk, précisément en vue de voter lors de ce référendum et ainsi légaliser l’occupation et le contrôle de cette ville et son annexion à la région autonome kurde !

Kerkuk n’a jamais été une ville kurde malgré les arguments trompeurs, les revendications injustifiées et les pratiques douteuses des partis politiques kurdes.  Cette ville est historiquement turkmène et elle ne doit par conséquent ni être contrôlée par les Kurdes ni être annexée à la région autonome kurde.

Afin de mettre fin à la guerre et à la violence en Irak et afin de retrouver la paix et la sécurité dans notre pays, nous, les Turkmènes d’Irak, demandons aux autorités et institutions européennes et appelons Messieurs les Chefs d’Etats, les Chefs de gouvernements, les Présidents de la Commission et du Parlement ainsi que tous les Commissaires et Parlementaires européens, de venir en aide au peuple irakien et de jouer un rôle actif pour arrêter la guerre et mettre fin à l’occupation de notre pays, sans quoi il ne sera pas possible de rétablir la paix et la sécurité en Irak.. 

Nous leur demandons aussi de prêter une attention particulière à la situation extrêmement difficile et critique des Turkmènes d’Irak, et les invitons à s’informer sur leur sort et à s’intéresser à leur juste cause, celle d’une communauté importante de 3 millions de personnes souffrant d’une marginalisation et d’une discrimination systémique et systématique ainsi que de privation des droits fondamentaux et d’atteinte aux droits de l’homme, depuis des décennies, dans l’ombre et en silence. Nous leur demandons d’apporter leur aide et de soutenir notre communauté afin qu’elle puisse récupérer tous ses droits en Irak et être considérée égale et ayant les mêmes droits que les communautés arabes et kurdes. Nous leur demandons d’utiliser leur pouvoir et influence politiques, leur autorité et leur soutien moral et matériel pour exiger que chaque individu en Irak, indépendamment de son appartenance ethnique ou affiliation religieuse soit traité en égal et reçoive les outils nécessaires pour l’établissement d’une démocratie soutenable.

Pour cela, nous recommandons ce qui suit :

Le retrait immédiat et inconditionnel des troupes d’occupation étrangères, ainsi que de tous leurs mercenaires et auxiliaires, et si nécessaire, leur remplacement par des troupes de pays amis et acceptées par le peuple irakien.
Le remplacement du gouvernement actuel qui est formé sur des bases ethniques et confessionnelles par un gouvernement d’union nationale composé de spécialistes et de technocrates, jusqu’à l’organisation d’une élection générale et la formation d’un gouvernement national.
La dissolution de l’armée actuelle qui est composée essentiellement de milices kurdes (peshmergas) et shiites et son remplacement par une armée nationale en rappelant les anciens militaires et en instaurant le système de conscription obligatoire.
Le rejet de tout parti politique basé sur l’ethnicité ou l’affiliation religieuse.
L’annulation du référendum concernant Kerkuk, prévu pour décembre 2007, afin d’éviter l’explosion ethnique dans le nord de l’Irak et l’organisation du partage du pouvoir entre Turkmènes, Arabes et Kurdes pour gouverner non seulement la province de Kerkuk mais toutes les provinces qui forment le nord de l’Irak, à savoir : Mossoul, Kerkuk, Erbil, Duhok et Suleymaniya où ces communautés ont des intérêts partagés.
Etant donné que les Turkmènes rencontrent des problèmes et sont victimes de discriminations non seulement à Kerkuk mais également à Erbil, Altun Kopru, Tal Afar, Tuz Khurmatu, Khanaqin, Kifri, etc… ils devraient avoir eux aussi le droit de former leur « Région autonome turkmène » centrée autour de leurs trois villes les plus importantes : Kerkuk, Tal Afar, Tuz Khurmatu, afin de préserver les intérêts de la communauté turkmène en Irak et de la prémunir des transgressions éventuelles des autorités locales kurdes ou du gouvernement central irakien.
La révision de la constitution irakienne actuelle qui différencie entre les Irakiens en considérant les Arabes et les Kurdes comme des ‘communautés principales’ et le reste des irakiens, notamment les Turkmènes et les Chaldéo-assyriens comme des minorités et citoyens de deuxième classe. Soit on annule la notion de « communauté principale » en Irak, ou on considère également les Turkmènes et les Chaldéo-assyriens comme « communautés principales »  égales en droits aux Arabes et aux Kurdes.
L’organisation d’une conférence internationale pour la paix et la reconstruction de l’Irak avec l’implication de la communauté internationale et la participation des pays voisins afin de garantir l’intégrité,  la sécurité et la reconstruction de l’Irak.
La juste compensation du peuple irakien par les envahisseurs et les occupants anglo-saxons de l’Irak (les Etats-Unis, le Royaume Uni et l’Australie), pour la mort d’au moins 650.000 civils irakiens innocents et pour la reconstruction de l’infrastructure de l’Irak, détruite par eux lors de l’invasion et de l’occupation du pays.
Que les valeurs et principes européens ‘d’ Egalité, de Justice et d’Equité’ soient mis en place en Irak.
Je vous remercie pour votre attention.


Dr. Hassan Aydinli

Représentant du Front Turkmène Irakien en Europe
Belgique.

Nouvelles du Front

Article lié :

AmnésieInternationale

  19/01/2007

Bonjour et Bonne Année @ tous/toutes !!

Tout frais tout chaud !!

U.S. criticizes China over missile test

By KATHERINE SHRADER, Associated Press Writer
1 hour, 20 minutes ago

WASHINGTON - The United States criticized China on Thursday for conducting an anti-satellite weapons test in which an old Chinese weather satellite was destroyed by a missile.
The Bush administration has kept a lid on the test for a week as it weighs its significance. Analysts said China’s weather satellites would travel at about the same altitude as U.S. spy satellites, so the test represented an indirect threat to U.S. defense systems.

“The United States believes China’s development and testing of such weapons is inconsistent with the spirit of cooperation that both countries aspire to in the civil space area,” National Security Council spokesman Gordon Johndroe said. “We and other countries have expressed our concern to the Chinese.”

Japan,for example, demanded a full explanation from Beijing, Japan’s top government spokesman said Friday.

Chief Cabinet Secretary Yasuhisa Shiozaki also suggested that China’s lack of transparency over its military development could trigger suspicions about its motives in the region.

“From the viewpoint of the peaceful use of space and security, the Japanese government is naturally concerned about this act of destroying an artificial satellite with a ballistic missile,” Shiozaki told reporters in Tokyo.

Kyodo News agency quoted Foreign Minister Taro Aso as saying Tokyo had received a message from Beijing saying the two countries “are in accord on the peaceful uses of space.”

The head of the Defense Intelligence Agency, Lt. Gen. Michael Maples, told Congress last week in his annual threat address that China and Russia are the “primary states of concern” regarding military space programs.

“Several countries continue to develop capabilities that have the potential to threaten U.S. space assets, and some have already deployed systems with inherent anti-satellite capabilities, such as satellite-tracking laser range-finding devices and nuclear-armed ballistic missiles,” he said in his written testimony on Jan. 11, the same day China’s test was conducted.

The test, first reported by Aviation Week, destroyed the satellite by hitting it with a kinetic kill vehicle launched on board a ballistic missile.

In October,      President Bush signed an order asserting the United States’ right to deny adversaries access to space for hostile purposes. As part of the first revision of U.S. space policy in nearly 10 years, the policy also said the United States would oppose the development of treaties or other restrictions that seek to prohibit or limit U.S. access to or use of space.

“Freedom of action in space is as important to the United States as air power and sea power,” the policy said. “In order to increase knowledge, discovery, economic prosperity and to enhance the national security, the United States must have robust, effective and efficient space capabilities.”

Precisely what drove China to act now remains a mystery. But the United States has to figure out how to respond, said John Pike, a satellite expert at globalsecurity.org.

Since the mid-1980s, the United States has had the ability to take down satellites, but the Chinese don’t have satellites worth attacking, Pike said. The United States may have to develop alternatives to its current spy satellites — perhaps stealthy satellites or unmanned aerial vehicles, which are harder to detect than the current well-established U.S. satellite network.

Reconnaissance satellites in low-Earth orbit — “eyes in the sky” — are essential to how the United States fights wars.

“Our space assets are the first asset on the scene,” Pike said. “They are absolutely central to why we are a superpower — a signature component to America’s style of warfare.”

The Defense Department declined to comment on the test.

Adm. William Fallon, the chief of U.S. Pacific Command, has spearheaded a major push to revive exchanges with the Chinese military. Ties soured after a U.S. spy plane collided with a Chinese fighter plane in 2001.

Fallon has pushed ahead with the program, despite criticism inside the     Pentagon. He believes that Chinese and U.S. officers need to understand each another better to avoid disastrous miscalculations.

Bush nominated Fallon this month to take over command of troops in the Middle East.

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AP White House Correspondent Terence Hunt and AP writer Kana Inagaki in Tokyo contributed to this report.

Quand rugit la tempête...

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Anamorphose

  19/01/2007

Ce soir le vent souffle, c\‘est la tempête. Est-elle un des nouveaux signes des modifications climatiques que notre mode de vie déraisonnable entraîne ? Difficile à dire, mais ce qui est de toutes façon sûr, c\‘est que la crise climatique est là.

Pour ceux qui, comme moi (et comme notre hôte, Ph. Grasset), pensent qu\‘elle constitue un phénomène extrêmement important, conjointement à la crise énergétique et des matières premières (pic pétrolier, etc.), j\‘aimerais signaler un site Web qui me paraît fort bien documenté, celui de Jean-Marc Jancovici, ingénieur spécialisé dans les questions climatiques et énergétiques, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet. Ses analyses, comme d\‘autres d\‘ailleurs, donnent froid dans le dos : ce qu\‘il dit confirme par exemple que malheureusement les énergies dites alternatives (bio-carburants, éolien, solaire, géothermique, etc.) ne suffiront pas, même si on les développait au maximum, à nous sortir de sérieuses difficultés (ce qui ne veut évidemment pas dire qu\‘il ne faut pas les mettre en oeuvre !).

Jancovici nous explique tout cela de manière très claire et convaincante et, ce qui ne gâte rien, il sait conserver un humour bien nécessaire tout au long de ses propos.

A consulter sans modération….

Référence : http://www.manicore.com/

re: Les Américains jugeront sur résultats

Article lié :

Stéphane

  18/01/2007

… elles permettent de discerner, de manière encore plus patente, l’absence de vision des adversaires de la « doctrine Bush ».  …

Peut être parce que la « doctrine Bush » n’est que la l’acceptation totale de la logique américaniste, auquel cas, la dénoncer revient pour ses adversaire à dénoncer le système dans lequel ils évoluent et dont ils sont le produit.

beyond the broken egg

Article lié : De “Beyond History” à “Beyond Hegemony”

Rutily

  18/01/2007

C’est fantastique la vitesse à laquelle on passe de beyond the Hegemony à beyond the broken egg.

http://www.pbs.org/newshour/bb/white_house/jan-june07/bush_01-16.html

Article lié : L’Iran et les porte-avions de l’U.S. Navy : panique prématurée?

berthier

  18/01/2007

pearl harbour in the gulf of iran
 

Part of the us fleetthere may well be a baite ala Pearl harbour to inflate a nationalist anti-iran support in the usa after the destruction by iran of some aging us-vessels.
And of course, to fuel some more credits in reinforcing the us navy.
The problem is now that the US citizen wants to get out of the middle east expensive butchery asap, is well aware of the trend toward attacking iran (polls) and of the Cheney-syndrome getting out of congress’s hands.

The south+exxon+lockmart+israeli’s lobby is losing its clout vs the newyork-californian different lobbies.
All that may well ends up in gamble both sides and in (vice-) president not finishing his-their mandate -s
Wall Street is loosing patience

panique prématurée, bien sûr.

Article lié : L’Iran et les porte-avions de l’U.S. Navy : panique prématurée?

Antoine

  18/01/2007

Beaucoup d’annonces du Pentagone dans cet article, qui donne le change. Ce doit être une attaque SURPRISE, hélabas !

Il y aura encore d’autres manoeuvres de diversion.

Ne négligeons pas la force de frappe des bombardiers stratégiques US: les B1 (“up to 24 GBU-31 JDAM GPS guided bombs”) , B2 (“can cover the entire world with just one refueling”), ...
Ni celles des missiles “Tomahawk” tirés par la marine. Peu d’infos sur leur nombre et disponibilité.

Ne pas négliger non plus l’attaque selon moi initiale de 100 F-16i Israéliens, qui auront sans doute droit cette fois au code “Friend or Foe”, contrairement à ce qui s’est passé pendant la guerre du Golfe. Il pourraient passer au dessus de la Jordanie sans problèmes…voir la carte de la dernière visite de Condi au Moyen-Orient.

Une fois Israël frappé par des missiles Iraniens “Shabab-3” (militairement dérisoires sans charge nucléaire), Bush aura tout le soutient qu’il veut. Le Congrès le suppliera d’attaquer l’Iran.

Et maintenant, chuuut !

 

intervention militaire séoudienne en Irak

Article lié : Riyad et l’Irak : pourquoi pas des troupes ?

Mohamed Salem

  17/01/2007

L\‘argument que les séoudiens voudront intervenir en Irak pour \“protéger\” les Sunnites ne tient pas car qui sont ces sunnites qui sont en guerre avec les chiites en Irak? C\‘est essentiellement la minorité sunnite arabe qui dirigeait l\‘Irak pendant le règne de Saddam hussein et qui serait loin d\‘oublier le rôle funeste des séoudiens dasn les deux dernières guerres américaines contre l\‘Irak. Il ya également les éléments sunnites salafistes (Zarkawi et ses héritiers) dont les collègues idéologiques se battent contre le régieme séoudien. N\‘oublions que les Kurdes irakiens sunnites ne sont pas inquiétés par les chiites irakiens. Dans les faits il s\‘agit en irak d\‘une guerre tribale dont les protagonistes sont les perdants et les gagnants depuis la chutte de Saddam Hussein. Le clivage cHiite/sunnite dont on parle fait partie de la politique américaine de trrorisme d\‘Etat contre les monarchies du Golf qu\‘elle protégeait naguère de Saddam et aujourd\‘hui de l\‘Iran.

embrasement du moyen-orient!

Article lié : Riyad et l’Irak : pourquoi pas des troupes ?

gitek

  17/01/2007

A mon humble avis, le fait que les Etats-uniens essaye d’impliquer les saoudiens dans la guerre en irak n’est pas innocent!
Cela rentre dans leur strategie d’elargir le conflit, et par la même de provoquer une guerre entre sunnite et chiite dans toute la région.
Car apres tout si eux sont incapables d’attaquer l’iran alors pourquoi pas laisser les pays du golfe s’en occuper et de là faire d’une pierre deux coups a savoir neutraliser et semé le chaos au moyen-orient.
Tout benef pour l’axe americano-sioniste!
Qu’en pensez-vous?

de moments de verité

Article lié : De moment de vérité en moment de vérité…

jack le malouin

  17/01/2007

bravo
tres bien ecrit avec beaucoup de recul
encore bravo
je me rappelle d’un article de jacques attali sur le declint de l’empire americain
pas les memes raisons mais les memes resultats

jack le malouin

Tous

Article lié :

Jund alain

  17/01/2007

Votre site est très intéressant et bien documenté. De plus votre connaissance de la langue, vous permet d’accéder à la source de l’information. Je lis régulièrement.
Toutefois, concernant les USA, votre analyse est partiale et partielle.
Au lieu de chercher des informations pour justifier votre position, vous dévriez creuser les causes.
Un long séjour (s) aux US, une approche interne vous aurait amené à d’autres vues.
En effet, pour bien comprendre, il convient:
*de posséder les notions de “implicite -Europe- et explicite -USA6” dplus généralement de relire les livres de Baudry. (Amazone)
*de bien comprendre qu’il s’agit d’une guerre de religion, menée par la nouvelle race élue.

Vrai ou faux, cela les mène à une approche du monde, et nous à une autre.

alain jund

la degradation de la force militaire aerienne americaine

Article lié :

CMLFdA

  17/01/2007

Issue Brief: The Slow Death of American Air Power
(Source: The Lexington Institute; issued Jan. 16, 2007)
By Loren B. Thompson, Ph.D. 
Now that America has an Islamo-centric security posture, any danger that doesn’t fit within the counter-fundamentalist framework tends to be ignored. That’s sort of ironic, since the biggest military threats to democracy in the last century came from atheists. 

Five years into the “global war on terror,” the evidence suggests that Islamic radicals are real good at blowing each other up, but not so good at projecting power abroad. As long as western nations maintain halfway decent domestic security arrangements, the fundamentalists seem to be hobbled in repeating their one major success of 9-11. Given that fact—five years and counting without a second big terrorist attack in America—maybe we ought to be paying more attention to the kinds of state-based challenges that roiled the world so much in the past. But we aren’t. 

No one gives much thought to Russia’s vast nuclear arsenal, which could still obliterate America in a few hours, even though that nation is reverting to authoritarian rule. 
Nobody seems to care about China’s buildup of naval forces, its development of long-range missiles, or its new fighter. 

And nothing decisive has been done to prevent North Korea’s march towards an indigenous nuclear arsenal. 
Each of these countries wields far more destructive power than the handful of nuts scattered across Arabia that we call Al Qaeda. But because Al Qaeda is a current irritant and other concerns seem less pressing, the capacity of U.S. forces to cope with state-based challenges is all
owed to atrophy. 
The decay is most pronounced in the U.S. Air Force, the service that would have to take the lead in coping with urgent threats posed by Russia, China and other industrialized countries. After 20 years of neglect, the Air Force’s fleet of combat aircraft is older than the Navy’s fleet of warships. 

During his four-year stint as defense secretary, Dick Cheney killed the service’s cold-war fighter programs, terminated the next-generation B-2 bomber at a mere 20 planes, slashed the future C-17 cargo plane program, and decimated every other facet of U.S. air power. Clinton’s defense secretaries added back some planes that Cheney had cut, but delayed and decreased the next-generation F-22 fighter that was the centerpiece of plans for future air dominance. Then Donald Rumsfeld launched the entire department on a leap-ahead trajectory to military transformation that ignored air power for another six years. 

The end result is that the Air Force now flies 45-year-old aerial refueling tankers using a plane retired by commercial airlines a quarter-century ago; its F-22 fighter program has been cut 75% even though the aging fighters it would replace are so old they operate under flight restriction; its production lines for C-130 and C-17 transport planes are scheduled for closure despite lack of adequate airlift; and the service has canceled its planned family of aircraft for replacing cold-war radar and reconnaissance planes. 

The only bright spot on the horizon is the tri-service F-35 Joint Strike Fighter, but Navy efforts to slash funding for JSF suggest the Air Force can’t even count on that program coming to fruition. 

Air Force pilots have a favorite story they tell that captures the meltdown of American air power over the past 20 years. Brigadier General David Deptula was flying his F-15 over northern Iraq in 1999 when cockpit gauges went haywire and the fuel reading plummeted to zero. It turned out insulation on the plane’s wiring had rotted away with age, shorting out the electrical system. The punch-line of the story was that Gen. Deptula was flying the same F-15 he had flown 20 years earlier as a young captain. 

But most of the people who tell the story don’t know it has a new punch-line: Gen. Deptula’s son, a first lieutenant, is now flying the same plane in the Pacific—nearly 30 years after it was built. 

Maybe it’s time the Air Force finally gets some new planes, before a real threat comes along. 

Les Américains jugeront sur résultats

Article lié :

geo

  17/01/2007

Metula news , site relevant d’une droite israelienne placée en soutien à bush n’exclut rien sur l’Iran et pointe le besoin de résultats d’ici 2008

Bush réaffirme sa doctrine pour 2007

Par Guy Millière © Metula News Agency

Les esprits de gauche, sur toute la planète, et en Europe en particulier, ont voulu voir dans les nouvelles qui leur parvenaient de Washington à la fin de l’année 2006 des signes prometteurs de ce qu’ils souhaitent depuis des années : la mort de la doctrine Bush, une déroute américaine, le retour des Etats-Unis à une politique d’apaisement devant les dictatures et l’islamisme. Le retour aussi aux pressions anti-israéliennes. La défaite des républicains aux élections de novembre leur a donné entière satisfaction. La démission de Donald Rumsfeld, puis la publication du rapport Baker ont été accueillies par eux dans ce qui ressemblait fort à un début d’allégresse. Il n’en est pas moins clair aujourd’hui que leurs espoirs étaient grandement anticipés.

Ils avaient oublié quelques détails, qui ne sont pas mineurs : George Bush est toujours à la Maison Blanche ; il reste le « commandant en chef » et celui qui décide en matière de politique étrangère ; il n’est pas, et de loin, dépourvu de convictions ; et, surtout, il pense que nous sommes dans une guerre planétaire (Norman Podhoretz parle de 4ème Guerre Mondiale) contre un nouveau totalitarisme, et que cette guerre doit être menée jusqu’au bout. Bush, en fait, l’a dit d’emblée, cette guerre sera longue et elle prendra de multiples formes. Il n’a pas eu besoin d’ajouter qu’il y aurait des moments difficiles, des revers, des phases de lassitude, des changements de stratégie. Seuls ceux qui ne font rien peuvent penser qu’ils sont infaillibles.

La bataille d’Afghanistan a été un premier acte et, si elle a chassé les Talibans du pouvoir et éliminé l’essentiel des bases arrières d’al Qaida, il est clair qu’elle n’est toujours pas pleinement gagnée. La bataille d’Irak a été un second acte et, même si un certain nombre d’objectifs cruciaux ont été atteints, elle non plus n’est pas entièrement gagnée. D’autres fronts sont, en parallèle, restés ouverts : la guerre arabo-islamique contre Israël, les menées islamistes au Soudan et en Somalie, l’activité terroriste de divers réseaux, ailleurs dans le monde, mais aussi, le front, crucial, constitué par les « opinions publiques » occidentales. Israël n’a, à l’évidence, pas gagné son affrontement avec le Hezbollah pendant l’été 2006, des massacres de masse se poursuivent au Soudan, les islamistes somaliens viennent de subir un revers, divers attentats ont été déjoués en Grande-Bretagne et au Canada, mais le pire reste possible.

Les « opinions publiques », surtout, ont cédé et, en bonne partie, succombé sous les coups intensifs de la propagande ennemie. Le reflux est massif en Europe, mais il est vrai que de nombreux signes montraient depuis longtemps que les Européens en leur majorité, et par la voix de la quasi totalité de leurs dirigeants, avaient renoncé et choisi la résignation. Le reflux est moins net aux Etats-Unis et ceci pour des raisons différentes de celles qui ont joué en Europe : les Américains n’ont pas renoncé, ils ne sont aucunement prêts à la soumission, ils ont un sentiment frustrant d’inefficacité. C’est dans ce contexte mental qu’il faut lire ce qui vient de se passer.

Premier temps : les républicains, et avec eux l’administration Bush, sont sanctionnés. Les républicains paient pour des raisons autres que la guerre, où se mêlent scandales, dépenses excessives et affaires de corruption. L’administration Bush paie, elle, pour avoir « maintenu le cap » malgré un manque de résultats probants. Bush lui-même paie sa fidélité aux hommes qu’il a choisis et sa volonté d’écouter les chefs militaires en place.

Deuxième temps : le rapport Baker est publié. Et Bush tire du rapport Baker tout le parti qu’il peut en tirer. Les « sages », les « réalistes » tant attendus et tant promus comme des « sauveurs » se contentent de dire des platitudes, laissent apparaître leurs préjugés anti-israéliens et font des propositions si peu « réalistes » qu’elles sont vite tournées en ridicule. Mieux : elles permettent de discerner, de manière encore plus patente, l’absence de vision des adversaires de la « doctrine Bush ».

Le troisième temps : celui de l’offensive renouvelée et d’un changement tactique à même de prendre à contre pied ennemis et adversaires politiques, tout en reconnaissant les erreurs passées, est enclenché. En fait, l’offensive commence dès le remplacement de Donald Rumsfeld par Robert Gates, qu’on aurait tort de voir comme un strict « réaliste ». Il s’est poursuivi avec les nominations du général David Petraeus en remplacement du général George William Casey, coupable d’avoir pensé au « retrait » davantage qu’à l’offensive, de John Negroponte comme adjoint de Condoleeza Rice, de Zalmay Khalilzad (juste rentré d’Irak) aux Nations Unies, et de l’amiral William Fallon, en remplacement du général John Abizaid, pour superviser l’ensemble des opérations dans la région. Il se poursuit avec les frappes contre les islamistes en Somalie, qui soulignent la nature et l’étendue du conflit. Le discours prononcé par George Walker Bush le 10 janvier a mis en marche le processus, avec l’envoi de 20 000 hommes supplémentaires, des objectifs reprécisés, des dates butoirs, des moyens supplémentaires, des avertissements adressés aux régimes iranien et syrien.

Les démocrates vont protester et le font déjà. Certains d’entre eux vont tenter une contre-offensive. Ils ne tenteront toutefois pas de couper les fonds nécessaires dont Bush a besoin, de peur de paraître trop ouvertement défaitistes. Ils sont, dans l’ensemble, trop divisés pour parvenir à leur fin et, en dehors de leurs haines, de leurs aversions pour la politique de Bush, ils n’ont pas de propositions cohérentes et crédibles à opposer. Ceux qui s’efforcent de modeler l’opinion publique vont, eux, persifler, critiquer, mais ils seront dans l’incapacité d’offrir une alternative positive et se contenteront ainsi de récriminer comme ils le font depuis longtemps. Les Européens resteront imprégnés de l’esprit de ces récriminations, sans, fort heureusement, avoir voix au chapitre. Les Américains, eux, jugeront sur résultats. John Mc Cain, principal candidat républicain à la succession de Bush en 2008, a engagé pleinement sa crédibilité, tout comme Rudy Giuliani et Mitt Romney. Joe Lieberman, sénateur démocrate réélu contre son propre parti, a engagé la sienne lui aussi. Tout dépendra du résultat.

La bataille d’Irak est plus que jamais la bataille décisive, celle que l’administration Bush doit gagner. La gagner pleinement aura des conséquences pour le futur de toute la région, où, malgré les provocations auxquelles il se livre, le pouvoir d’Ahmadinejad est moins solide qu’il ne semble, et où la création d’un « arc shiite » radical, allant de Beyrouth à Téhéran, en passant par Damas et Bagdad sera empêchée, fut-ce au prix de frappes en territoire iranien. Si la nomination d’un amiral à la tête des opérations n’était pas un signal suffisant, deux porte-avions américains ont rejoint le Golfe persique. Comme l’a dit un commentateur américain, Bush réaffirme sa stratégie de guerre contre l’islamo-terrorisme. Il passe de la fermeté à davantage de fermeté encore. Parce qu’il sait que c’est nécessaire, parce qu’il n’est pas un homme politique, mais appartient à la catégorie très rare des hommes d’Etat qui font l’Histoire.

Israël, par rapport à tout cela, est dans l’expectative. Des dirigeants, qui, il faut bien le reconnaître, ne sont pas les plus brillants qu’Israël ait eus dans son histoire, gouvernent au jour le jour, partagés entre les apparences de fermeté et les tentations d’apaisement. Les factions palestiniennes se déchirent et vont vraisemblablement continuer à le faire : elles sont composées, à divers degrés, de gens qui savent tuer mais ne savent ni faire la paix ni construire une société viable. Le Liban reste l’otage du Hezbollah et de ses parrains syriens. L’Egypte attend de voir comment la situation tournera en Irak, tout en continuant à laisser l’antisémitisme envahir ses médias.

Il sera possible d’y voir plus clair lorsque nous nous rapprocherons de l’année 2008. Alors, espérons-le, l’administration Bush aura remporté des victoires décisives, non seulement en Irak, mais aussi face à l’Iran et à la Syrie, et l’horizon commencera à se dégager. Nul ne peut et ne doit douter que c’est ce que veut Bush. Ou alors une non victoire signifiera la victoire de l’Iran et de ses alliés, et il sera, alors, temps d’être vraiment pessimiste. Pour le moment, les jeux ne sont pas faits. Ils sont même très loin d’être faits, n’en déplaise aux esprits de gauche, aux chiraquiens et autres partisans du pire. Plus que jamais, n’en déplaise aux mêmes personnages, Bush est l’homme qui se tient entre la liberté et tous ceux qui veulent la destruction de celle-ci. Plus que jamais, il se tient droit et mérite le plus profond respect.

A de nombreuses reprises nous avons vu qu’Israël n’a jamais eu de meilleur ami à la Maison Blanche et aujourd’hui, plus que jamais. Bush est l’ami d’Israël parce qu’il comprend la différence entre la démocratie et l’obscurantisme. Il est l’ami de tous les hommes libres, épris de dignité. Que ceux qui peuvent dire qu’ils ont eu le poids du monde sur leurs épaules dans une ère aussi cruciale pour le futur de la liberté et qu’ils se sont montrés plus lucides et plus déterminés que lui s’avancent et lui jettent la pierre.