JF
01/09/2007
J’ai été trois années durant abonné à votre lettre papier. J’ai donné plusieurs fois au site.
Je vous cite :
“A ces demandes dexplication comme à dautres, nous pourrions répondre par le simple bon sens : en quoi tout cela concerne-t-il nos lecteurs? Mais non, jouons le jeu. Nous le faisons, nous lavouons, selon un réflexe professionnel, pour vous informer de nos conceptions, de notre façon de voir, autant que de notre situation. Et puis aussi, disons ce mot que nous répéterons : par courtoisie.”
si vous êtes sincère sur la question “en quoi tout cela concerne t il nos lecteurs”, alors il y a gros problème de base.
Misanthrope modéré
01/09/2007
>>> De Gaulle est dans la fiction autant que Vichy
Je dirais plutôt que la question de la souveraineté de la France ne participe pas uniquement du factuel (le “descriptif”) mais aussi du Droit et de la morale (le “prescriptif”, le jugement de valeur, par opposition à l’énoncé factuel). Donc De Gaulle est “dans la fiction”, si vous voulez, dans la mesure où la nation et les questions qui s’y rapportent (sa souveraineté, en particulier) n’appartiennent pas au seul monde sensible mais aussi au monde intelligible, à la sphère des idées (je n’écarte pas dogmatiquement toute conception charnelle, organiciste, de la nation, mais c’est un autre débat).
+++++++++++
>>> Alors qu’aujourd’hui, nous sommes dans la main de l’Empire anglo-saxon. Probablement à cause du choix de De Gaulle.
D’abord, nous aurions pu être dans la main d’un autre empire (lui aussi “saxon” mais pas “anglo”, disons).
De plus, je ne crois guère que ce soit grâce à l’action de De Gaulle que le camp dit “allié” a gagné la guerre. Je ne suis pas historien mais cela me semble difficile à soutenir. Franchement, ce n’est pas “à cause de De Gaulle” que nous sommes “dans la main de l’empire anglo-saxon”. Au contraire, prévoyant la victoire du camp anglo-saxon, De Gaulle a voulu que la France termine la guerre dans le camp des vainqueurs (il prévoyait certes que ce seraient l’Amérique, le Royaume-Uni et la Russie) justement pour que notre pays conserve sa souveraineté.
Ne sont-ce pas les Gaullistes qui ont assassiné le vichyste Darlan pour empêcher les Américains de reconnaître des retourneurs de veste comme seuls représentants de la vraie France, avec ce que cela aurait impliqué comme réduction des prétentions de la France après la guerre ? Ce n’est donc pas De Gaulle qui nous a mis “dans la main de l’empire anglo-saxon”. D’anciens vichystes, après avoir cru en la victoire de l’empire allemand, auraient risqué de nous y mettre encore plus sûrement que De Gaulle.
Malgré les prétentions anglo-saxonnes, mais aussi communistes, De Gaulle a réussi, un temps, à protéger la France des ingérences de l’extérieur. Ce n’est qu’après son départ que la classe dirigeante a fini par “normaliser” la politique du pays, tout en encensant encore quelque temps pour la galerie la mémoire du Général. De Gaulle a fait ce qu’il a pu.
Mais s’il n’avait pas agi en 40 comme il l’a fait, que se serait-il passé ? Les Anglo-Saxons et les communistes auraient quand même gagné contre Hitler. Mais la France aurait été considérée bien avant 1995 comme un pays vaincu. L’Amgot que voulait nous imposer Roosevelt et que De Gaulle nous a évité, ne nous aurait pas été épargné. Nous n’aurions pas obtenu de siège au Conseil de Sécurité de l’ONU, ni de zone d’occupation de l’Allemagne, ni de procureur au Tribunal de Nuremberg, ni n’aurions été autorisés à développer une dissuasion nucléaire indépendante.
Les pétainistes expliquent que le Maréchal n’a pas agi dans l’espoir d’une victoire du nazisme mais qu’il attendait au contraire le renfort des Américains et que sa philosophie était d’épargner le plus possible la vie des Français, comme en 14/18. Admettons, mais alors, à quoi bon vouloir à tout prix établir que “Vichy était la France” si l’on pensait que les Américains devaient triompher, sachant très bien qu’ils auraient imputé à la France les actes de collaboration avec le nazisme que Vichy s’est cru obligé de commettre ?
Une explication que quelqu’un m’a donné à propos de la phrase de Pétain “Je fais à la France le don de ma personne”, était celle-là : le Maréchal savait que sa mémoire serait damnée mais il en prenait son parti dans l’intérêt de la France. C’est en effet le meilleur sens - vrai ou faux, là n’est pas la question - que l’on puisse donner à cette phrase. De Gaulle aurait dit en substance “Soit c’est moi qui ai raison, soit c’est Laval”. Il n’y avait en effet pas de moyen terme. Il semble que De Gaulle ait finalement eu raison contre Laval.
>>> Pourquoi n’est-il pas allé en Afrique du Nord d’emblée.
Disons qu’en allant à Londres et en obtenant une ambassade, il est allé occuper un bout de territoire français, puis a libéré Saint Pierre et Miquelon puis finalement l’Afrique du Nord…
>>> Les belles âmes auront beau ricaner, je connais un homme qui a dit “en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire”.
Pour l’anecdote, le Général était croyant alors que le Maréchal était athée, me semble-t-il.
(http://www.aquadesign.be/calendrier/naissance-charles-de-gaulle,17.html)
Cordialement.
Patrice Z
31/08/2007
10000 Euros par an, c’est tout ce que vous attendez pour la qualité de votre travail sur ce site? Je ne vous connais que depuis quelques mois et pensais que vous renouveliez votre invitation aux dons 4 fois par an…
J’ai donné 50 EUR. Cela représente la moitié de l’abonnement annuel de The Economist auquel j’ai renoncé (après 15 ans d’habitudes) depuis que je vous lis. Cela représente un mois d’un quotidien qui ne m’offrirait pas plus de lectures d’intérêt que ce que propose votre site quotidiennement.
En même temps, ces 50 EUR représentent le 200ième de ce que vous avez reçu. Avec 100 000 visites par mois, vous devez pourtant avoir largement plus de 200 lecteurs réguliers (plutôt de l’ordre de 2000-3000?) Avec le même don, vous devriez avoir aujourd’hui 100 000 EUR?
Je déplore comme vous que la valeur du travail ne soit pas reconnue, a fortiori celle d’un éveilleur de conscience, dont la quantité et la qualité des analyses mises à disposition chaque jour ne cesse de m’étonner (et me passionner).
Contrairement à d’autres lecteurs, je ne cherche pas à comprendre ce que vous allez faire de 10 000 EUR, je me dis seulement qu’il faut avoir la foi pour travailler comme vous le faite pour une telle somme et en plus recevoir des critiques à ce sujet.
Votre travail mest très précieux, merci daccepter de le faire dans ces conditions.
Périclès
31/08/2007
La tournée moyen-orientale de Maliki, commentée ici ne me dit rien qui vaille.
Il n’y a rien sur la teneur des discussions. Quand rien ne filtre c’est qu’il y a des choses cachées.
De plus l’“insolence” forcée de Maliki vis à vis des US sonne faux.
Qu’a-t-il proposé aux syriens et aux iraniens ?
A la place de ces derniers, je me souviendrais du coup de l’“autorisation d’envahir le Koweit” fait par Madeleine Albright à Saddam Hussein et je ferais très très gaffe de ne pas me laisser entraîner dans un coup foireux.
Lecteur
31/08/2007
“On juge donc les motivations et non la nature des actes. On va très loin dans l’exigence du tout économique puisqu’il n’est même pas reconnu aux états le droit de concevoir une politique dans laquelle ils projetteraient par exemple de minimiser leur dépenses de santé ou d’éducation en consentant des pertes dans d’autres domaines. On se comporte comme si de fait les états n’étaient pas en quelque sorte des compagnies avec leurs gains et leurs déficits qui tentent d’équilibrer leur activité en investissant comme ils peuvent dans leurs multiples activités en tentant d’en retirer un profit général.
On retrouve ici, une manifestation de la personnalité du libéral anglo-saxon forcé par son “destin manifeste” à civiliser le sauvage non anglo-saxon qui n’entend rien à l’édification d’un système économique profitable à tous (nous d’abord et vous ensuite, peut-être…). “
ET C’est ainsi que la “Commission” américaine de Bruxelles (je ne peux quand même pas écrire : “européenne”) ouvre une enquête sur les “privilèges” fiscaux dont bénéficie l’Eglise catholique.
Ben oui, il y a des entreprises qui se sont plaintes que cela distordrait la concurrence !
La Vatican, quelle capitalisation ? disent les Staline de Bruxelles et de Wall Street.
Le protestantisme est devenu ce qu’il est : FOU.
Périclès
31/08/2007
Après la juteuse non-épidémie de grippe aviaire, une étrange coincidence :
les dromadaires en Arabie Saoudite et les bovins en Grande Bretagne sujets à des maladies d’origine indéterminée.
Qui fait joujou avec des virus d’espèces animales ? Existe-t-il une forme de terrorisme inter-étatiques consistant à s’envoyer des cadeaux de ce type lorsque des négociations traînent en longueur ou prennent une mauvaise direction ?
Lecteur
31/08/2007
“régime bourgeois”, “Etats-Unis”, etc. Relire Lucien Leuwen; de Stendhal.
Lecteur
31/08/2007
Oui, vous avez assez raison. Mais quitte à sortir des termes conventionnels du débat, j’ajouterai alors que De Gaulle est dans la fiction autant que Vichy. La fiction du verbe exilé j’appellerai cela, si vous me permettez. Car, comme il l’a dit “la sainteté ne mène pas à l’Empire”. Et l’Empire l’intéressait plus que la première. Mais la France éternelle c’est celle de la sainteté. Celle de Jeanne d’Arc qui n’alla pas chercher refuge à Londres - chez “l’Anglais” (qu’elle voulait, rappelons-le plutôt “bouter hors de France”) - évidemment. Alors qu’aujourd’hui, nous sommes dans la main de l’Empire anglo-saxon. Probablement à cause du choix de De Gaulle. D’ailleurs, l’Empire, l’Empire ? Pourquoi n’est-il pas allé en Afrique du Nord d’emblée. C’eut été la guerre cvile ? Mais non, c’eut été la guerre de Cent ans, encore et toujours recommencée.
Il paraît “qu’on ne fait pas de politique en dehors des réalités”. Mais celui qui a dit cela avait pourtant lu Péguy ! Mais voilà il avait préféré l’Empire. Enfin l’autre Empire. Que fera Sarkozy l’Américain ? M’est avis que la formule de Maistre - comme l’a rappelé Philippe Grasset - est ici applicable : “la révolution a fait les hommes beaucoup plus que les hommes n’ont fait la révolution”. A ceci près que Maistre montre avec ce langage qu’il est, lui aussi, de l’autre côté de 1789 (après pas avant, contrairement à ce qu’il croit), car son livre et cette expression ne sont rien d’autre que ce que tout bon Chrétien appelle LA PROVIDENCE. Les belles âmes auront beau ricaner, je connais un homme qui a dit “en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire”.
Stéphane
31/08/2007
Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah.
Dans un discours de 2002, revenant sur les attributs de la société et des « valeurs » américaines, il dit ceci :
« Après avoir déclare et avoir commencé cette guerre [en Afghanistan], un nombre dintellectuels américains furent commis pour trouver une idéologie a la guerre et lui donner les bases intellectuelles et théoriques, ce qui confirme que leur slogan est de tuer dabord et démettre ensuite lopinion légale, ils tuent dabord et légalisent la tuerie plus tard. »
http://malkut.free.fr/video/sayyed.hassan.nasrallah.20-3-2002.war.on.terrorism.rm
06 :00
Francis
31/08/2007
L’épidémie, d’une rapidité et d’une ampleur quasi-explosive, pourrait très bien ébranler les bases de notre civilisation ... Les pertes sont estimées de 15 à 95 % selon les régions ...
Ce n’est pas une sonnette d’alarme mais une sirène que les scientifiques actionnent… ou tentent d’actionner. Car 80 % des plantes ont absolument besoin des abeilles pour être fécondées, et sans elles, il n’y a plus de production de fruits ou de légumes possible.
Rien qu’aux Etats-Unis, où le nombre de ruches en “vie” s’est effondré de 2,4 millions à 900 000, 90 plantes destinées à l’alimentation humaine sont exclusivement pollinisées par les butineuses, ce qui représente une valeur annuelle de 14 milliards de dollars.
Les scientifiques, qui ont donné le nom de “colony collapse disorder” à ce syndrome d’effondrement, tentent de trouver une explication…
L’importance des abeilles dans l’écosystème est telle qu’il y a un demi-siècle déjà, Albert Einstein avait estimé que si cet insecte venait à disparaître du globe, l’espèce humaine disparaîtrait au bout de quatre années. La sirène d’alarme pourrait se transformer en tocsin.
Les abeilles nous abandonnent, Jean Etienne, http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/zoologie/d/les-abeilles-nous-abandonnent_12769/
Francis
30/08/2007
* Oh… et voilà une petite chose intéressante. Rappelez-vous que le système économique actuel n’est pas du capitalisme… c’est une sorte de marxisme pour les riches… dans lequel les élites font des profits alors que les pertes sont redistribuées, réparties dans la population toute entière comme des vestes à col Mao ou le virus de la grippe. Le génie du système actuel, c’est qu’il dupe les masses, et les pousse à croire qu’elles sont capitalistes—ce qui permet aux spéculateurs et aux brasseurs d’argent de se débarrasser des risques sur leurs dos.
** Vous pouvez voir comment tout cela fonctionne en observant le secteur des prêts immobiliers. Les prêteurs font des profits en accordant des prêts… ces prêts sont ensuite “repackagés” et revendus à des hedge funds, des compagnies d’assurances et même des caisses de retraite.
* Plus de 1 000 milliards de dollars de CDO sont dans la nature. Personne ne sait exactement qui perd de l’argent quand ils tournent mal parce que la baisse a été socialisée… redistribuée aux masses. Jadis, le banquier ayant accordé le prêt aurait supporté la perte si les choses avaient mal tourné. Plus aujourd’hui. A présent, ce sera plutôt un instituteur à la retraite quelque part en Floride… et des millions d’autres “investisseurs” comme lui. De même, les pros du leverage buyout font fortune grâce à leurs commissions. En fin de compte, leurs créations sont absorbées par le lumpeninvestoriat. A nouveau, les brasseurs d’affaires et les spéculateurs ramassent leurs gains… tandis que le risque de perte inévitable—lorsque le titre baisse—est supporté par les investisseurs moyens.
* Et lorsque les spéculateurs ont des problèmes, les autorités se précipitent à leur secours avec des liquidités—encore plus d’argent bon marché.
Bill Bonner, http://www.la-chronique-agora.com/lca/20070830.html
Périclès
30/08/2007
Cet article du réseau Voltaire pose correctement la problématique de l’action occidentale dans le monde musulman conçu, car reconnu de fait, comme tel à travers la négation de ses droits nationaux collectifs, par l’Occident lui-même, comme un nouveau bloc de pays.
Cette action, qui se présentait comme civilisatrice a débouché sur les horreurs que l’on sait et est perçue elle-même comme une horreur par l’immense majorité des populations de la région, c’est à dire comme une tentative conjointe mais multiforme de l’ensemble des pays occidentaux unis dans l’objectif d’occidentaliser la sphère musulmane, par le fer et par le feu, en raison de sa supposée “dangerosité future” et potentielle pour l’occident qui semble pourtant parfaitement capable de vivre en parfaite intelligence, voire en parfaite coopération avec une théocratie comme l’Arabie Saoudite.
Parfois en désaccord sur les méthodes, les pays occidentaux semblent unis quand il s’agit de poursuivre l’objectif d’exporter au besoin par la force leur modèle de civilisation dans un ensemble de pays dont la population en rejette les valeurs, à son avis trop souvent trahies, de façon indiscutable par ceux là même qui prétendent les défendre.
Les expériences irakiennes et afghanes laissent penser que cette action échouera, de la même façon que l’expérience de la tournante franco-américaine au Viet Nam, d’abord et pour commencer en se traduisant par une défaite militaire qui semble en voie d’être réalisée. Il serait peut-être temps pour les pays qui désirent garder de bonnes relations avec le monde musulman de changer d’objectifs politiques pour enfin renoncer au rêve irréalisable d’un monde atlantique s’étendant jusqu’au Sahel (et au-delà) au sud et jusqu’à l’Indonésie à l’Est.
L’attitude de l’Occident à l’égard de la Turquie est observée avec beaucoup d’attention et sera interprétée comme un élément de réponse à la question : est-il possible de vivre en paix avec le système occidentaliste ? Selon le contenu de cette réponse les troupes engagées dans les pays envahis par les US ou ceux où ils ont des troupes stationnées pourraient connaître une flambée d’attaques.
Mais est-ce que Washington et ses alliés se soucient de cela ?
En tout cas les contorsions visant à justifier le rôle dévolu aux armées de ces pays, intronisées gardiennes d’une laïcité d’importation et impopulaire ne semblent plus abuser personne alors qu’elles jouent de plus en plus le rôle dangereux de supplétifs des troupes de l’OTAN.
Et l’avertissement est clair :
“Si des «mains invisibles» tentent de cloner dans les rues dAnkara la triste expérience algérienne, les répercussions de cette aventure risquent de se faire sentir bien au-delà des frontières de la Turquie. “
On peut donc dire de l’action militaire occidentale inaugurée avec la guerre du Golfe qu’elle a permis l’unification de fait, en bloc, de l’opinion dans les pays musulmans, par contraste avec celle dans l’Occident et par l’émergence d’une uniformisation de cette opinion dans une hostilité buttée aux valeurs occidentales. Ce qui n’était avant cela qu’un ensemble disparate et sans unité politique ni linguistique voué aux querelles intestines et frontalières devient, du moins au niveau de l’opinion publique, un ensemble humain doué d’une cohérence et d’un projet : se débarrasser de l’influence occidentale en profitant de la guerre que cette dernière a voulue et promouvoir inévitablement l’Islam comme facteur d’unité politique donc favoriser son intégration à la politique des nations.
Comme les pouvoirs politiques finissent toujours par représenter l’opinion des populations qu’ils gouvernent nous verrons sans doute les conséquences de cela dans les années à venir.
Ali
30/08/2007
@ nn : vous dites “Vous ne pourrez empêcher que la seule question que se posent les Français ayant un peu de jugeotte à propos de Berluscozy c’est de savoir s’il s’agit plus d’une marionnette que d’un bouffon.”
Personnellement je ne sais pas quelle est la question que se posent les Français qui ont de la “jugeotte”, mais sans être d’accord en tout point, je trouve plus intéressant et de loin le travail de perspective de Dedefensa que de “savoir” si “Berluscozy” est une “marionnette” ou un “bouffon”... quelle question intéressante en effet !
Fred., de L.
30/08/2007
Je lis avec intérêt la fascination que vous éprouvez pour N. Sarkozy et la façon dont vous tâchez d’amener le fait qu’il va de toute façon être contraint à l’affrontement.
Je me souviens quand vous expliquiez que Sarkozy forçait la main aux uns et aux autres en évoquant le défi climatique lors du G8. Et qu’en somme, il était libre de faire ce qu’il lui passait par la tête en bon tacticien qu’il est.
Par contre, là, je suis étonné. Ou j’ai mal lu. Mais avez-vous relevé, dans son fameux discours, l’ordre des “grands” défis du monde pour le XXIè siècle ?
Avez-vous relevé que le premier défi, c’est “l’Islam” avec le grand “khalifat”. Je suis étonné que vous n’ayez pas relevé ce mot et cette image saugrenue dans la bouche de cet homme si énergique et si fin tacticien. Image d’Epinal que l’on croyait réservée à GW Bush et à ses porte-paroles.
Avez-vous relevé que le défi climatique n’arrivait qu’en 3ème position ? Finalement, le calendrier de Sarkozy correspond assez bien au calendrier du tout venant “occidental”.
Je sais que vous savez que Sarkozy est attendu à tous les coins de rue pour le moindre faux pas… et je sais que vous écartez avec soin toutes les réactions forcément excessives et forcément non-pertinentes. Mais là, malgré tout, j’ai l’impression que votre persévérance à vouloir voir en Sarkozy un nouveau De Gaulle malgré lui… n’est pas récompensée… et que vous avez omis de vous en rendre compte.
N’hésitez pas à lire les dernières interventions de Alain Gresh, ainsi que celle de Jean-Muc Mélenchon. Le premier fait rarement dans la caricature, tandis que le second, je prenais sa réaction avec des pincettes, parce qu’en effet, lui, il peut se laisser aller. Mais finalement, en lisant le discours, non, il n’a pas tant caricaturé.
Je termine. Vous allez me répondre que Sarkozy peut bien dire ce qu’il veut, ses actes n’ont pas encore confirmés ses propos, et au final, c’est la France éternelle qui reprendra le dessus. Ca sera sûrement le cas. Mais n’empêche. Sarkozy, là, il y a des bouts de son discours qui sont dignes de GWB.
JJohn V. Doe
30/08/2007
“pour les intérêts de la nation quil dirige” dites-vous à propos de Sarkozy in http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4373)
Il y a là peut-être une confusion: dirige-t-il la nation au profit de celle-ci ou plutôt au profit exclusif d’une partie de celle-ci ? Ce qui dans son cas est particulièrement criant.
Même si ce n’est pas le but de l’article et à moins que vous ne souscriviez au traditionnel"ce qui est bon pour Dassault est bon pour la France”, il y aurait un distinguo à faire et je trouve dommage que vous ne l’ayez pas au moins sous-entendu.
Bien à vous,
John V. Doe
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier