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Prime Minister announces UK Turkey partnership

Article lié :

Stassen

  30/10/2007

Perfide Albion maintient sa politique d’ancrage de l’abcès turc dans l’UE : Gorgeous war profits for England, disastrous ‘aid programs’ deficits for piggy EU taxpayers… Without mention of human rights, democratic and socio-economic footnotes, of course !

Prime Minister announces UK Turkey partnership
23 October 2007
The PM has announced a UK Turkey strategic partnership to boost trade, security, economic and cultural cooperation between the two countries.
In a Downing Street press conference with Turkish Prime Minister Recep Erdogan, Gordon Brown said that the partnership would include closer security ties aimed at combatting the threat of terrorism - including the separatist Kurdish group PKK. Other measures include the building of a British university in Turkey and the joint construction of industrial zones in the southern Iraqi port of Basra.
During the press conference the PM reiterated his support for Turkey’s accession to the European Union. He said he hoped that talks on Turkey joining the EU could “move forward” at the next EU Council summit scheduled for December.
· Turkey/United Kingdom Strategic Partnership 2007/8 pdf
· PM welcomes Turkey restraint on PKK
· Go to our International page
http://www.number-10.gov.uk/output/Page13591.asp

Royaume-Uni :
Turquie
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 23 octobre à Londres en présence du Premier ministre turc Recep Erdogan, le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé la création d’un partenariat stratégique afin de promouvoir la coopération entre les deux pays dans les domaines commercial, économique, culturel et de la sécurité. Il s’agit de lutter contre le terrorisme et, notamment, contre les séparatistes kurdes du PKK. Une université britannique devrait être construite en Turquie ainsi que des zones industrielles communes dans le port irakien de Bassora. Gordon Brown a renouvelé son soutien à l’adhésion de la Turquie dans l’Union européenne et espère que les négociations d’adhésion pourront progresser lors du prochain Conseil européen.

La Lettre (Fondation robert-schuman) 29 octobre 2007 - n°321
http://www.robert-schuman.eu/archives_lettres.php

Bien-sûr, ça vient de chez Larouche mais

Article lié :

Dominique Larchey-Wendling

  30/10/2007

C’est la première fois que je lis une info. pareille :

“Ce dernier [Poutine] a mobilisé tout son appareil diplomatique dans ce sens [éviter la guerre USA-Iran], pour commencer lors de sa rencontre à Moscou avec le président français Nicolas Sarkozy. Sarkozy était venu à Moscou avec le credo de Dick Cheney menaçant que la volonté iranienne de vouloir construire la bombe pourrait nous conduire à la troisième guerre mondiale. Mais, pendant sa rencontre avec Poutine, Sarkozy, selon des sources américaines bien renseignées, se serait fait gagner par le camp de ceux qui veulent éviter la guerre, et ceci aussi bien sous la pression de la Russie que par l’influence d’institutions militaires et du renseignement français.”

http://www.solidariteetprogres.org/spip/sp_article-breve.php3?id_article=3445

Article lié : De Bagdad à Malibu

Goudon Frederic

  29/10/2007

Est ce que vous avez vous avez interrogé des professionnels de la lutte contre l’incendie ou seulement regardé les émissions comme “C dans l’air” sur les chaines françaises consacré à ce drame avant de tirer de telles conclusions abracadabrantes ?

Les incendies au Portugal, en Gréce, aux Canaries cette été ne vous rappellent rien ?

Ceux qui ont encerclé Sydney non plus il y a quelques années ?

Il y a toujours eu des reproches comme le manque de moyens, une mauvaise organisation, ect alors qu’a ce niveau d’intensité dans ce type de brasier, le mieux que l’on puisse faire, c’est évacué les biens et les personnes.

Irak et Iran

Article lié : Ouf, la “legacy” de Bush est en marche, et cela passe par l’attaque de l’Iran

schnetzler

  29/10/2007

Il existe un fait remarquable que l’administration Bush ne manquera pas d’exploiter dans les semaines à venir : d’après les statistiques publiées sur le site indépendant (antiguerre)

icasualties.org/oif

les pertes américaines et irakiennes (civils et forces de sécurité) s’effondrent depuis septembre 2007 (2 mois consécutifs). Elles ont été divisées d’un facteur deux au moins. Encore un mois et l’administration Bush pourra bientôt déclarer qu’ellle a gagné la guerre en Irak.

Il importe peu de savoir si les statistiques sont manipulées ou à interpréter (pour les militaires, il suffit de ne pas envoyer d’hommes sur le terrain pour ne pas subir de pertes ; pour les pertes civiles, la dissimulation d’informations est plus facile ; le partitionnement du pays grâce au mur à Bagdad peut aussi avoir un effet positif ; etc.) ou si l’ennemi a changé de stratégie ou s’il a été réellement affaibli. Ce qui est sûr c’est que ces données seront exploitées très bientôt.

Comparaison entre deux crises

Article lié : L’analogie d’octobre 1962

CD

  29/10/2007

Il apparaît de plus en plus que, depuis 1962, la raison ait changé de camp.
En 1962, Kroutchev avait un comportement de caractériel( colères brutales à l\‘ONU, par exemple). Il a fait croître, à l\’époque,la crainte des Occidentaux vis-à-vis de l\‘URSS, en installant ses ICBM à Cuba. Le comportement des gouvernants soviétiquesa par contre , été très sensé : Kroutchev a été démis de ses fonctions peu après.
Il faut dire que 17 ans auparavant, l\‘horreur nucléaire avait eu lieu, et que les grands dirigeants de 1962 avaient vécu les révélations
sur la guerre atomique.

En 2007,les USA veulent implanter des bases de lancement de missiles anti-missiles, convertibles
très rapidement en missiles balistiques de frappe,
mettant Moscou à courte portée de ces engins (délai entre le départ et l\‘impact : 4 minutes).
Depuis son élection, le président US a affiché un comportement déséquilibré, au point que des Etasuniens ont parlé de la \“madness of the President\”. Il ment de manière insensée : ce furent les armes de destruction massive de l\‘Irak, puisce sont les missiles iraniens qui menacent les USA et qui justifie des ABM en Europe.

A l\‘inverse de 1962, il n\‘y a pas de grandes figures politiques ou morales pour mettre le holà à ces divagations qui ont déjà abouti à cette abomination qu\‘est la guerre d\‘Irak.
Hiroshima et Nagasaki sont déjà loin dans le passé
( 62ans) ; les dirigeants de la planète actuels n\‘ont connu cette terrifiante qu\’à travers des documents de plus en plus vieux.
Conclusion : le danger pourrait être plus grand en
2008, de par la folie de certains gouvernants.

Grande vidéo sur Naomi Wolf

Article lié :

mortimer

  29/10/2007

Je me suis permis de changer le titre de ton envoi, Me, parce que pour moi cette vidéo est une synthèse brillante de la situation démocratique en Amérique. Je n’en suis qu’au 4eme point sur les 10 et j’en ai froid dans le dos.

De mon point de vue, ce qui se passe sous nos yeux est la déstruction pure et simple d’un idéal démocratique dont une partie a été incarnée par les USA. Cette déstruction n’est pas une mauvaise chose en soi parce que ce que ça nous permet de gagner en lucidité ce qu’on a perdu en illusions.

Tarmelan

Article lié :

Lionel

  28/10/2007

Une biographie de Tamerlan vient de paraitre, l’occasion de se rappeler qui était cet homme pris en exemple par les islamistes actuels. De plus, l’article ci-dessous issu de Valeurs Actuelles, mets en lumière le fait qu’il ne suffit de gagner militairement pour assurer sa puissance mais que la pacification des régions occupées ne se fait pas par les armes.

Qui a dit que l’Histoire n’était qu’un éternel recommencement ?

Tamerlan, le “sabre d’Allah”

Pierre-Alexandre Bouclay, le 28-09-2007

La Horde d’Or, les Perses, les Ottomans : les adversaires de Tamerlan ont fait trembler le monde. Génie militaire invaincu mais politicien limité, son immense empire ne lui a pas survécu.

Je ne trouve point de projet qui soit plus digne de notre gloire que d’aller porter la guerre dans le vaste empire de Chine [où] l’idolâtrie a chassé l’islam. Cela n’est pas agréable à Allah, qui a remis entre nos mains l’épée qui purifie pour châtier les infidèles et les mauvais croyants. Timour Leng (Timour le Boiteux en persan, francisé en Tamerlan) prononce sa dernière harangue en 1404. Il se prépare à attaquer la Chine. Il y mourra sur le “sentier d’Allah”.Conquérant des steppes, héritier de Gengis Khan et de Mahomet, longtemps ignoré des Européens, sa biographie est d’autant plus intéressante à (re)découvrir que, rêvant de fonder un “grand califat” en Asie centrale, Tamerlan est devenu la référence des fanatiques islamistes.

Lorsqu’il prend le pouvoir en 1370, à 34 ans, le chef mongol est un homme robuste, grand, sec, au visage anguleux, portant la barbe courte et les moustaches longues. « Ses yeux, enfoncés dans les orbites, surmontés de paupières tombantes et de sourcils arqués, étaient comme deux flambeaux dont la lueur incommodait », osait écrire son biographe du moment. Ajoutons qu’il boite et que son bras droit est handicapé par une blessure au combat.

Lamartine a vu en lui « un homme pensif ; passionné pour les philosophes ; honorant les vrais poètes ; parlant les trois langues de l’Asie, le turc, l’arabe et le persan » ; René Grousset a observé chez lui « un machiavélisme à longue portée, une hypocrisie soutenue, identifiée à la raison d’État ».

Tamerlan est né le 8 avril 1336, en Transoxiane – l’Ouzbékistan actuel –, à Kech, près de Samarkand. Son père est un nobliau du clan Barlas. Ethniquement mongole, sa famille est convertie à l’islam. Son ascension commence lorsque, vers 1350, le roi de Transoxiane est assassiné. Sa mort dé clenche une guerre de clans, le roi du Mogholistan voisin se lançant à la conquête du pays. Le jeune Timour combat son oncle, Hâdjî, qui cherche à mettre la main sur son domaine.

pouvoir. C’est durant ces années-là qu’il est blessé au bras et à la jambe et qu’il gagnera le sobriquet de “boiteux”.

En 1362, il entreprend la reconquête de la Transoxiane. Kech, sa ville na tale, tombe entre ses mains l’année suivante. Il y réunit ses fidèles, s’at tache des clans étrangers et proclame qu’il a reçu la révélation d’Allah. De ses combattants de la première heure, il fait les piliers de son pouvoir et de son armée. Dans le livre de préceptes qu’il dicte à la fin de sa vie, il note : « Quiconque m’accordait son amitié était sûr de ne point avoir à s’en repentir. » Les traîtres, en re vanche, sont passés par les armes. Son beau-frère, Hussein qui tente de l’évin cer du pouvoir en 1370, le paye de sa vie.

Pour consolider et symboliser son pouvoir personnel, le chef nomade se sédentarise à Samarkand, dont il fait une splendeur architecturale, où do minent les couleurs de la fortune, du ciel et de l’islam : l’or, le bleu, le vert. La capitale est une ville ouverte pour les artistes et les marchands car Tamerlan aime « le négociant audacieux, qui prend la route pour mener à bien ses entre prises et faire prospérer les nations ».

Politiquement, même s’il ne revendiquera jamais que le titre de Grand Émir, il veut unifier tous les musulmans d’Asie autour de la Transoxiane en un grand califat. Il va se battre pendant trente-cinq ans, avec des armées de 100 000 à 200 000 hommes, déroutant l’ennemi par la surprise, la mobilité et la puissance de tir de ses archers à cheval, appuyés par une cavalerie lourde et une infanterie. Sa tactique consiste à diviser les troupes adverses pour les submerger.

Expert en guerre de siège, il attaque Delhi, en 1398, qu’il soumet avec ses éléphants de combat.

Généreux avec ses hommes, barbare avec l’ennemi terrassé, peu respectueux des rites musulmans, c’est un combattant courageux, qui n’hésite pas à prendre la tête de ses guerriers. Cavalier d’instinct, il combat au sabre et à l’arc, où sa précision est, dit-on, « terrible ».Il terrorise sans la moindre pitié les populations qu’il soumet. Lors de la prise de Damas en 1401, alors même qu’il discute passionnément avec l’historien Ibn Khaldoun, ses guerriers bâtissent dans la ville une pyramide avec les crânes des ennemis décapités !

Pour Arnaud Blin, Tamerlan usait de la terreur autant par pragmatisme que par goût du sang. Selon lui, « on dépasse le million de victimes civiles ; la destruction timouride, strictement contrôlée, s’inscrit dans le droit fil de la terreur totalitaire ».

À la fin de sa vie, l’empire de Tamerlan s’étend de la mer Noire à l’Inde et du sud de l’Iran au Kazakhstan. Redoutable conquérant, c’est un homme politique de peu d’envergure, ignorant les lois de la pacification et de l’occupation. En Géorgie, il revient sept fois entre 1386 et 1399, sans jamais obtenir de capitulation définitive ! Même chose en Irak, en Iran, en Inde… Entre 1387 et 1395, il écrase à plusieurs reprises la Horde d’Or, sans chercher à éliminer son chef, Toktamitch, un ancien protégé qu’il mit lui-même sur le trône mongol.

Restait face à lui un formidable rival, Bajazet Ier, le sultan ottoman. Ils se disputent le prestige de la succession de Mahomet, de prodigieuses richesses et, surtout, de leur duel dépend la survie de leurs empires respectifs. Tamerlan décide donc de frapper à mort Bajazet. Sa campagne commence en 1400 par une sanglante chevauchée à travers la Géorgie, l’Arménie, la Syrie, pour finir, deux ans plus tard, en Anatolie.

La bataille décisive a lieu le 28 juillet 1402. Plus de 200 000 combattants se font face dans une plaine située au nord-est d’Angora, l’actuelle Ankara. Ici, les fantassins ottomans, vêtus de noir et d’argent, portant la cotte de mailles. Là, les cavaliers archers timourides, qui font claquer les couleurs : beige clair, jaune, bleu… En dépit de leur apparente uniformité, les troupes de Bajazet sont hétéroclites et comportent de nombreux éléments étrangers. L’armée de Ta merlan, au contraire, est un bloc uni autour de son chef, lui-même posté au centre de ses armées.
Les éléphants de guerre provoquent le choc initial. Les cavaliers archers dé cochent des pluies de flèches.

Mais le sort de la bataille ne se joue qu’en fin de journée lorsque, au centre du dispositif ottoman, les Turkmènes changent de camp ! Épuisés, les guerriers de Bajazet abandonnent le combat. « Seuls les Serbes résistent jusqu’au bout, forçant l’admiration de Tamerlan », rapporte Arnaud Blin. Au soir de la bataille, au prix d’une percée fantastique, les vestiges de la cavalerie lourde ottomane – 200 hommes – « parviennent, sans que l’on sache comment, à refouler l’offensive timouride ». Mais ils ne peuvent empêcher la capture de Bajazet, qui passera le restant de ses jours dans une cage de fer. Paradoxe de l’Histoire, c’est donc le “sabre d’Allah” qui a sauvé l’Occident chrétien de l’invasion musulmane !

Deux ans plus tard, en 1404, Tamerlan a 68 ans. La sagesse n’a pas gagné le vieux guerrier. Samarkand ne lui suffit pas. Or l’empereur de Chine réclame le paiement d’un tribut à la Transoxiane, dont il s’affirme le suzerain. Le sang de Tamerlan ne fait qu’un tour. Il mobilise à nouveau ses armées et part, au mois de décembre, à l’assaut de l’empire du Milieu. Allait-il islamiser les Chinois ? Ses chances n’étaient pas nulles, croit pouvoir dire Arnaud Blin, car au-delà de la force et de la terreur inspirées par ses co lonnes guerrières, il apportait l’islam, « religion qui a démontré sa puissance et sa résilience sur les zones conquises ». Mais l’entreprise échoue. Et c’est donc sur cette route-là qu’il tombe malade et qu’il meurt le 19 janvier 1405.
De son héritage, il ne subsiste que Samarkand et le mythe d’un conquérant cruel dont les Ouzbeks vénèrent encore craintivement la mémoire.

A lire : Tamerlan, d’Arnaud Blin, Perrin, 250 pages, 20 euros.

31e test réussi du bouclier antimissile sur un total de 39

Article lié : Visite au monde enchanté de la BMDE

Francis

  28/10/2007

Le Pentagone a confirmé avoir procédé samedi avec succès à un test de son bouclier antimissile au-dessus du Pacifique, au large de Hawaï.

Un missile à très haute altitude (Terminal High Altitude Area Defense - THAAD) a réussi à intercepter un missile balistique cible du type Scud, lancé depuis une plateforme positionnée sur l’océan du Pacifique vers 07H15 GMT, a annoncé l’Agence américaine de défense antimissile (MDA) dans un communiqué.

Il s’agit du 31e test réussi du bouclier antimissile sur un total de 39 essais menés depuis 2001, selon le document.

Le test a pour objectif de démontrer la coordination entre le radar, le lanceur, le contrôle du tir et l’intercepteur pour détecter, suivre et détruire le missile cible \“par la technologie de collision\”, a précisé la même source.

Le système THAAD, une nouvelle technologie développée par la société américaine Lockheed Martin, est capable d’intercepter le missile balistique à la dernière minute de son trajet.

http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=1382

un mot du che, clair.

Article lié :

geo

  28/10/2007

Par Jean-Pierre Chevènement, Ancien ministre, président d’honneur du MRC..
Publié le 26 octobre 2007
Actualisé le 26 octobre 2007 : 08h28
Par Jean-Pierre Chevènement


Le Chef de l’État a publiquement posé le dilemme entre « bombe iranienne » et « bombardement de l’Iran ». Son ministre des Affaires étrangères l’a relayé en déclarant qu’il fallait « se préparer à la guerre ».


Affirmer d’emblée, au départ d’une crise, une « logique de guerre », c’est évidemment prêter la main à une prophétie autoréalisatrice.


Après la rencontre de Nicolas Sarkozy avec George. W Bush, on peut craindre que ces déclarations ne marquent notre alignement et la résignation de la France à laisser le champ libre à l’aventurisme militaire des faucons américains.


Que ceux-ci puissent laisser entrevoir la menace de frappes militaires sur les sites stratégiques de l’Iran pourrait à la limite se concevoir, si cette menace pouvait contribuer à amener ce grand pays à soumettre son industrie nucléaire civile à tous les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). La menace cependant est à double tranchant : elle pourrait aussi favoriser en Iran le camp des durs, comme on croit l’apercevoir avec le remplacement du négociateur iranien, Ali Larijani.


Mais que vient faire la France là-dedans ? Croit-on que la surenchère verbale de la France rende la menace plus crédible ? Surtout, notre pays ne maîtrise pas les paramètres essentiels de la situation dans la région, qu’il s’agisse du retrait américain de l’Irak ou d’un règlement de paix négocié entre Israéliens et Palestiniens. Sur ces deux conflits majeurs, la décision est, pour l’essentiel, dans la main des États-Unis.


Une politique américaine, gravement erronée, a conduit à la radicalisation d’une partie du monde musulman. La prudence et l’intérêt voudraient que la France continue à jouer la carte de l’islam modéré et de la modernisation des sociétés en cause, en favorisant par des propos responsables la désescalade plutôt que la surenchère.


L’intérêt de l’Iran, vieille nation, riche de potentialités immenses, est de rompre son isolement actuel, d’obtenir la levée des sanctions qui la frappe, notamment américaines, d’attirer les investissements étrangers qui lui permettront d’exploiter ses ressources pétrolières et gazières et de moderniser ses industries. Le régime iranien est loin d’être un bloc. Le président Ahmadinejad, soumis à réélection en 2009, vient de perdre les élections municipales.


La société iranienne est moderne ; la jeunesse, éduquée, aspire au changement. Pour autant, la tentation existe de flatter à des fins de propagande interne le nationalisme iranien, en faisant miroiter l’obtention d’une arme nucléaire. Mais là n’est pas l’intérêt véritable de l’Iran : la prolifération nucléaire qui en résulterait dans la région serait hautement déstabilisatrice. Depuis la fin du régime baasiste à Bagdad, l’Iran n’a pas besoin de l’arme nucléaire pour être la puissance prépondérante de la région.


L’Iran peut se contenter d’une situation « à la japonaise » et continuer à respecter le traité de non-prolifération dont il est signataire. Rien ne peut lui interdire le développement d’une industrie nucléaire civile, dès lors qu’il s’effectue sous le contrôle de l’AIEA. D’ailleurs, la République islamique ne prétend pas se doter d’armes nucléaires et d’après M. ElBaradei, il lui faudrait entre trois et huit ans pour y parvenir. Ce sont ses manquements passés qui nourrissent aujourd’hui le soupçon qu’il lui faut dissiper.


Les déclarations de Dick Cheney sur « les graves conséquences » qu’encourrait l’Iran, nourrissent la crainte que dans une période préélectorale, propice aux manipulations d’opinion, le premier prétexte venu soit utilisé pour procéder à des frappes militaires, au nom de la cause sacrée de la défense du droit d’Israël à l’existence.


Cette tentation serait grosse d’immenses dangers : exacerbation de la guerre civile en Irak, retour des talibans en Afghanistan, déstabilisation des régimes arabes sunnites, pris entre le marteau américain et l’enclume de la rue, recrudescence de la guerre au Liban et au Proche-Orient, regain du terrorisme, nouveau choc pétrolier qui toucherait d’abord l’Europe, la Chine et le Japon.


Dans ce contexte, la sécurité d’Israël serait beaucoup plus menacée. Les Européens doivent donc poursuivre les discussions avec les autorités iraniennes afin que celles-ci s’engagent solennellement et publiquement à accepter tous les contrôles de l’AIEA, et notamment les formules permettant d’interdire un enrichissement de l’uranium au-delà du seuil de 5 % (il faut atteindre 93 % pour un usage militaire).


La France servirait mieux la paix et ses intérêts à long terme en oeuvrant dans ce sens plutôt qu’en tentant de prendre la tête d’une campagne européenne en vue d’imposer à l’Iran des sanctions en dehors du cadre de l’ONU, pénalisant ainsi ses propres entreprises. Les autres pays européens - Allemagne, Grande-Bretagne - ne jouent pas les boutefeux, à la différence de Bernard Kouchner. Quant à la Russie, on l’a vu avec la visite de Vladimir Poutine en Iran, elle empoche les contrats tout en se payant le luxe de tenir un discours plus équilibré.


Malgré des déclarations flamboyantes, Nicolas Sarkozy n’est pas dénué d’un certain pragmatisme. La France peut beaucoup pour retenir les États-Unis sur une voie qui serait fatale, y compris pour eux-mêmes. Instruits par le précédent irakien de 2003, les « faucons » savent qu’ils ne peuvent frapper qu’avec le lâche acquiescement des Européens.


Sans se laisser instrumentaliser par quiconque, la France doit rester fidèle à sa vocation : Il faut aider les États-Unis à sortir du bourbier où ils se sont mis. Pour cela, il ne faut pas leur demander naïvement : « Que pouvons-nous faire pour vous aider en Irak ? », mais leur montrer la voie d’un dégagement honorable, qui passe bien évidemment par un accord global avec l’Iran, seule puissance à même de les y aider ; Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors de ces réalités.

Le retour des vétérans

Article lié : De Bagdad à Malibu

Jeff

  28/10/2007

cela me fait penser qu’il sera intéressant de suivre la prise en compte des ‘vétérans’ revenant d’Irak (et d’Afghanistan aussi). On sait que les USA n’ont jamais été à la hauteur de leurs discours militaristes pour intégrer leurs anciens combattants et autres gueules cassées (là, on peut citer Rambo 1, mais bon ... ).
Si l’on rajoute à cela les prémisses discutés dans votre article, cela fait un joli sujet de veille.

Petite vidéo sur Naomi Wolf

Article lié :

Me :)

  28/10/2007

Cette personne, sur la base d’une étude sur le fascisme appliqué aux USA, appelle les américains à se “soulever” pour défendre la démocratie dans leur pays.

Des 10 étapes clés de tout apprenti dictateur, les USA en ont franchi 9 il me semble.

Plus d’info là (en anglais):
http://www.youtube.com/watch?v=RjALf12PAWc

++

Tzipi Livni : un Iran nucléaire n’est pas une menace existentielle pour Israël

Article lié : Vivre avec la bombe iranienne? Certains s’y préparent-ils à Washington?

Francis

  27/10/2007

Haaretz révèle que la ministre des affaires étrangères d’Israël avait estimé, lors de réunions privées, que des armes nucléaires iraniennes ne seraient pas une menace existentielle pour Israël.

Elle a également critiqué les exagérations du premier ministre Ehoud Olmert à ce sujet, jugeant qu’il voulait rassembler l’opinion derrière lui en distillant la peur.

Haaretz rappelle que l’ancien chef du Mossad, Ephraim Halevy a exprimé il y a peu une opinion semblable.

http://contreinfo.info/  Radar 26 octobre 2007

"La machine à raconter des histoires"

Article lié :

Ilker

  27/10/2007

Le virtualisme américain, dénoncé par un écrivain américain :

Christian Salmon Ecrivain.

Dans Storytelling,

vous dénoncez la propension à « raconter des histoires », notamment dans les médias…

En fait, on ne s’interesse plus au réel, à l’observation rationnelle des faits, mais à  fabriquer une histoire, un discours, qui doit d’abord être séduisant. C’est valable dans l’entreprise comme en politique. Il existe une
nouvelle stratégie de captation du public par le récit, l’anecdote vraie ou fausse, qui nous vient des Etats-Unis. Reagan était « le grand narrateur ». A tel point qu’il racontait parfois des scènes de films comme s’il s’agissait de scènes réelles de l’histoire américaine ! Cela s’est amplifié avec Clinton, et surtout Bush.

Et en France ?

En France, la dernière campagne a été un tournant. Henri Guaino, la plume de Sarkozy, a déclaré « la politique, c’est écrire une histoire partagée ». Résultat : ses discours enchaînaient tous les
clichés sur les régions. C’était l’histoire telle qu’on la raconterait à un élève d’école primaire. Les deux candidats du second tour parlaient chacun des problèmes de société à travers des anecdotes, des petites narrations sur des victimes, pour capter les émotions.

Vous citez une chaîne de télé, Fox News, experte en « stories »

C’est la première chaîne qui fait profession de la
mise en récit de l’information. En gros, la direction décide de l’histoire du jour, et c’est aux journalistes à faire en sorte que l’information y colle… Un patron de la Fox Tampa Bay a même annoncé : « Les nouvelles sont ce que nous vous disons qu’elles sont ! »

Tous les médias suivent-ils ce mouvement ?
Non. Il y a eu un débat incroyable aux Etats-Unis
lorsqu’un journaliste s’est vu interpeller par un
conseiller de Georges Bush : « Vous, vous êtes de
la communauté réalité ! (...) Nous, nous créons
notre réalité et vous, il ne vous reste plus qu’à étudier cette réalité que nous créons. » L’aspect positif, à la suite de cet incident, c’est
qu’il y a eu tout un mouvement pour se réclamer « de la communauté réalité », de ceux qui croient à l’observation du réel. Mais en France, ces faits sont méconnus.
Recueilli par Anne Kerloc’h Storytelling. La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, ed. La Découverte.
« Des récits qui captent
le public par l’anecdote »

http://www.20minutes.fr/article/190624/Media-Des-recits-qui-captent-le-public-par-l-anecdote.php

catastrophe naturelle ∫ mais non !

Article lié : De Bagdad à Malibu

Armand

  27/10/2007

Et c’est un casus belli !

En effet il est démontré par Fox News—que l’on ne saurait taxer d’autre chose que d’impartialité journalistique professionnelle—qu’il s’agit de l’oeuvre diabolique d’Al Qaïda

http://rawstory.com/news/2007/Fox_advances_theory_that_CA_fires_1024.html

or on sait, notamment par cette même source, que les Al Qaïda en ce moment c’est en Iran qu’on les trouve. Donc l’Iran est bien coupable des incendies en Californie.

Si ça se trouve Katrina n’était pas aussi naturelle qu’on l’a cru à l’époque.

Cela n'est jamais de ma faute

Article lié :

Berthier

  26/10/2007

Un présentateur de Fox News a évoqué la responsabilité d’Al Qaida dans les incendies qui ont ravagé la Californie :

http://rawstory.com/news/2007/Fox_advances_theory_that_CA_fires_1024.html