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Strategie

Article lié : Un article trop loin

Pingouin New Yorkais

  12/03/2008

La position de Fox devenait-elle trop predictible?

Appliquant ses bons principes :
- “Sous-Chef predictible” vis a vis du Chef interieur legitime et des subalternes loyaux,
- “Incertitude et Fulgurance” vu de l’exterieur;
le verrou “CENTCOM sous Fox = guerre peu probable” saute et ca flanque la trouille a “l’ennemi conventionnel” ???

(et aussi aux “Allies/Esclaves”)

Est-ce mauvais pour l’AIEA ?

BOB

Coûts évités de l'intervention, et lien sur la ''pacification''

Article lié : La guerre transformée, ou le Complexe contre le système

Frédéric

  12/03/2008

Voici des infos prit sur un des premiers mensuel DSI de 2005 que j’avais reporté à l’époque sur l’article ‘‘Conséquences de l’invasion de l’Irak’’ du Wikipédia francophone :

==Coûts « évités » par l’intervention==

Coût auquel il faut soustraire les économies générées par ces opérations (arréts de l’application des résolutions de l’ONU et des souffrances du peuple Iraquien, relance du commerce international)

* États-Unis : 32 milliards
* Coalition hors États-Unis : 85 milliards
*TOTAL : 117 milliards.

sources : Scott Wallsten et Katrina Kosec de l’AEI-Brookings Joint Center for Regulary Studies

Force est de constaté que malgré la violence, la vente de biens de consommation dans une population sevrée depuis les années 1980 augmentents exponentiellement depuis 2003, c’est aussi en autres une des raisons des coupures de courant à Badgad, la demande énergique est bien supérieur à la capacité de production électrique du pays.

Je signale, pour ce que le connaissent pas, ce blog francophone ‘‘En vérité’’ qui fait le point en particulier sur les opérations de lutte antiinsurrectionnelles en Irak :

http://lewebpedagogique.com/coin/

Ils semblent bien que les ‘‘djhiadistes’’ purs et durs se retrouvent dans la situation du GIA et consorts à la fin des années 1990/début des années 2000, ils peuvent encore frapper avec des attentats mais n’ont plus de capacité ‘‘militaire’’ d’affronter les forces de sécurité tandis que les états majors sur le terrain reprennent les bonnes vieilles formules de pacification à la Lyauté qui ont déja montré leurs capacités.

Les ‘‘guérillas’’ sont largement suréstimé dans le grand public. Doit on rappeller que le petit Portugal à sut tenir son empire en Afrique jusqu’en 1975 avec relativement peu de moyens et n’a quitté celui ci que parce qu’une révolution des oeillets à éclaté. En Amérique Latine, seuls deux guérillas ont eu du succés en un siècle, Cuba et le Nicaragua, mais la parce que les régimes était vraiment impopulaire et laché par les USA.

démission

Article lié :

CHIBOLET Léon

  12/03/2008

Il semblerait que l’amiral Fallon ait démissionné
aujourd’hui! Ce matin, heure US.
“Le commandant en chef de l’armée américaine au Proche-Orient, l’amiral William Fallon, va quitter ses fonctions, a annoncé mardi le secrétaire à la Défense Robert Gates.

Le chef du Pentagone a expliqué que l’amiral Fallon avait demandé mardi matin la possibilité de prendre sa retraite et que sa requête avait été acceptée. Robert Gates a précisé que la décision n’appartenait qu’à William Fallon, mais a estimé que c’était “la bonne chose à faire”.
(Canadian Press, cité par “ContreInfo”

Je pense comme vous, cher Philippe, que nous nous
rapprochons toujours plus de la phase terminal de la grande maladie occidentale, le nihilisme, si bien analysée par Nietzsche (et par le Heidegger de la période post 2nd WorldWar).
A ce propos, j’ai bien aimé le commentaire d’un certain Claude Nicollet sur le rapport des 5 généraux occidentaux rédigé pour la direction de l’OTAN et présenté en avril 2008

Tribune :
La tentation de créer un Empire Occidental à vocation éventuellement exterminatrice, par Claude Nicolet

« Afin de pouvoir faire face à ces nouvelles menaces « asymétriques », des militaires confirmés ayant exercés des responsabilités aux plus hauts niveaux de la hiérarchie des forces armées de leur pays proposent un « sursaut stratégique » qui envisage l’utilisation préventive de l’arme nucléaire « en premier », même s’il est dit qu’elle doit être un « instrument ultime ». Une pareille annonce, à un tel niveau est un évènement majeur. » Claude Nicolet, Secrétaire national du MRC aux Relations Internationales, analyse les implications du rapport récemment adressé à l’OTAN.


Par Claude Nicolet, Secrétaire national du MRC aux Relations Internationales, 12 février 2008

« Vers une grande stratégie pour un monde incertain ». C’est sous ce titre que cinq anciens responsables militaires occidentaux ont rédigé un rapport de 150 pages. Les recommandations et perspectives qu’il contient devraient être examinées au prochain sommet de l’OTAN en avril prochain à Bucarest.

Ce document doit être considéré avec beaucoup de sérieux et d’attention. Tout d’abord parce qu’il n’est pas rédigé par n’importe qui. Le général américain John SHAlIKASVILI ancien commandant en chef de l’OTAN en Europe, le maréchal britannique Lord Peter INGE, le général allemand Klaus NAUMANN ancien président du comité militaire de l’OTAN, le général néerlandais Henk van den BREEMEN, l’amiral français Jacques LANXADE ancien chef d’état major de l’armée française.

Autrement dit des militaires confirmés ayant exercés des responsabilités aux plus hauts niveaux de la hiérarchie des forces armées de leur pays. Mais ce qu’il y a de passionnant et surtout d’effrayant dans ce document c’est en réalité ce qu’il révèle de la vision et de la perception du monde de ces hommes. Ils font un certain nombre de constats qui servent d’appui à leur raisonnement

  Le changement climatique conditionnera des bouleversements sociaux gigantesques notamment liés aux transferts de populations.

  Développement du terrorisme international, du crime organisé et de la prolifération des armes de destruction massive.

  Affaiblissement des Etats nations et des organisations internationales comme l’ONU, l’OTAN et l’Union Européenne.

  La monté des fanatismes religieux.

Afin de pouvoir faire face à ces nouvelles menaces « asymétriques », ils proposent un « sursaut stratégique » qui envisage l’utilisation préventive de l’arme nucléaire « en premier », même s’il est dit qu’elle doit être un « instrument ultime ». Une pareille annonce, à un tel niveau est un évènement majeur. Pourquoi ? Parce qu’il veut affirmer la fin de la doctrine classique de la dissuasion nucléaire même si la France y reste officiellement attachée (avec la notion d’ultime avertissement) ainsi que la Russie qui vient de la réaffirmer par une déclaration du chef d’état major général des forces armées russes, le général Iouri BALOUÏEVSKI. Mais la Russie n’a pas été associée à cette réflexion (elle n’est pas membre de l’OTAN tandis que la France met tout en œuvre pour rejoindre le commandement intégré de l’Alliance).

L’arme nucléaire de fait n’est plus une arme à part. Elle est simplement la dernière dans une gamme d’armement qui va de la baïonnette à la bombe atomique. Elle quitte son statut d’arme essentiellement politique. Il s’agit là d’une révolution copernicienne. Révolution rendue nécessaire selon les auteurs pour faire face à la multiplicité des nouvelles menaces. Menaces qui seraient d’un niveau de dangerosité supérieur à ce que furent les menaces de la guerre froide. Mais quel est donc le nouveau bloc soviétique sur armé qui nous tient en joue et nous maintient dans la terreur ? Le Terrorisme international, la dissémination et la prolifération nucléaire, le fondamentalisme religieux.

Ce texte contient surtout un véritable projet d’organisation politique et de vision du monde qui s’articule parfaitement avec l’idéologie dominante et les projets actuellement à l’œuvre pour nous imposer ce modèle et son fonctionnement politique.

L’Occident serait assiégé et affaibli de l’intérieur et de l’extérieur. De l’intérieur par la disparition de la volonté de défendre ses valeurs et le règne du relativisme. Par le manque de volonté politique de la part de certains européens (notamment l’Allemagne encore gênée par son histoire du siècle dernier) de s’investir plus avant dans le fonctionnement de l’OTAN qui manquerait de relais et de volonté politiques. A ce titre l’Union Européenne doit cesser de jouer les empêcheurs de tourner en rond et accélérer son rapprochement avec l’OTAN pour en devenir en fait le bras politique qui manque si cruellement à l’Alliance Atlantique. On voit bien le dessin qui se profile à plus ou moins long terme d’une « fusion » institutionnelle de l’Union Européenne et de l’OTAN. Les avantages politiques seraient énormes pour les tenants de cette vision du monde et de l’ordre dominant. Une organisation politique multilatérale dotée de la personnalité juridique et morale (Traité de Lisbonne) avec son organisation militaire. Les choses peuvent aussi se lire en sens inverse : Une organisation militaire sous domination des États Unis d’Amérique organiquement reliée à un pouvoir politique que l’on peut activer autant que de besoin en fonction de ses propres intérêts. Nous sommes là clairement dans la déconnection du pouvoir politique d’avec la légitimité fondé sur la souveraineté des peuples. Ce qu’illustre parfaitement ce qui est prévu en termes de modalité pratiques de ce « directoire ».

Cet attelage serait donc composé des États Unis d’Amérique, de l’Union Européenne et de l’OTAN qui composeraient un « directoire » occidental. Quelques règles de fonctionnement pour plus d’efficacité et qui viendraient officialiser des pratiques en réalité déjà en cours :

  La fin du vote majoritaire par la recherche permanente du consensus ce qui entraine la fin du droit de véto. On remarquera ici encore que le même mécanisme sera mis en œuvre au sein des Institutions Européennes avec le Traité de Lisbonne, qui prévoit par ailleurs que la défense des pays membres doit être compatible avec l’OTAN.

  L’usage de la force peut être requis sans autorisation de l’ONU « si un grand nombre de vie sont en danger », ce qui est une notion très élastique voire floue (je ne suis pas sûr qu’à cette aune là, 50 citoyens d’Afghanistan valent 50 citoyens des États Unis d’Amérique), d’ordre plutôt moral que politique et stratégique. L’OTAN n’avait pas fait autre chose en Serbie en déclenchant une campagne de bombardements aériens. En reconnaissant l’indépendance du Kosovo l’Union Européenne fera un choix politique crucial en participant de manière totalement illégale au dépeçage d’un Etat aux frontières internationalement reconnues et membre de l’ONU. Par ailleurs on se souvient encore du déclenchement de la guerre en Irak par les États Unis d’Amérique sans l’aval de l’ONU et qui a fait des centaines de milliers de morts. A ce titre, pourrait-on envisager que l’OTAN bombardât Washington étant donné qu’en Irak « un grand nombre de vie sont en danger » ?

En réalité de quoi s’agit-il ?

De faire de l’Occident une espèce de nouvelle Sparte. En perspective de la création, de l’organisation et de la défense d’un « Empire Occidental » porteur des valeurs de civilisation, de moral, de progrès et de rationalité. Cette définition englobera le Japon, l’Australie, le Canada et Israël. Une partie de l’Amérique du Sud peut éventuellement y prétendre. En revanche la Russie qui se redresse et veut réaffirmer son poids sur la scène mondiale redeviendra un adversaire mais dans un schéma de rivalité plus classique. Le reste du monde n’est qu’un océan informe de violence, de barbarie et de fanatisme. Univers dans lequel l’Islam (parce que c’est bien de cela dont il s’agit) en tant que tel ne peut que se développer et s’ériger en leader anti occidental. Or comme il est fort peu probable (si tant est que nous le désirions) que nous réussissions à faire baisser les tensions internationales, il ne faut plus hésiter à envisager une solution extrême : la disparition pure et simple de ce que l’on considère comme étant un problème par le feu nucléaire. Un tel raisonnement s’appuie sur des réalités idéologiques et sur des pratiques. La guerre devient un « mode de gestion » et un horizon normal, comme un autre de la politique étrangère des « démocraties ».

Certes on objectera la possibilité de l’utilisation d’armes de destruction massive par des groupes terroristes ou des « États voyous ». C’est une réalité qu’il faut prendre en compte très sérieusement.

Ceci étant, cela n’exclue pas une analyse sérieuse de ces notions qui nous viennent tout droit de la boite à outil idéologique de l’administration Bush.

Mais dans les cas de groupes terroristes déterritorialisés qui va-t-on vitrifier de « façon préventive » ? Pour liquider AL Qaïda ou les talibans faut-il rayer de la carte l’Afghanistan ou le Pakistan ? Puis viendra le tour de l’Iran ou de la Syrie ? La tentation exterminatrice est belle et bien là, mue par la peur face aux résultats de politiques folles et criminelles qui sont menées et dont l’Occident porte une part de responsabilité non négligeable. Cette incapacité à envisager que les politiques menées peuvent avoir des conséquences désastreuses laisse pantois.

L’islam compris comme une totalité ne veut rien dire, « le monde musulman » n’a aucune réalité envisagée de façon totalisante. Nous sommes ici en peine manipulation. Les États en revanche sont des réalités, portent des politiques compréhensibles ce qui ne veut pas dire acceptables. Mais est-ce que la politique de Monsieur Bush est acceptable ? L’Iran veut la bombe atomique ? Pourquoi ? Pour rayer Israël de la carte ? Le premier de ses missiles n’aura pas décollé que l’Iran n’existera déjà plus et avec lui 70 millions d’Iraniens. Et l’Iran le sait.

Pousser ce genre de raisonnement à son terme, c’est accepter d’assassiner des centaines de millions d’hommes et de femmes de façon « préventives » au nom de la « civilisation ».

Ni l’Iran, ni la Syrie ne sont assez fous pour risquer de disparaître dans un « holocauste nucléaire » comme l’a dit Nicolas SARKOZY. Les auteurs du rapport insistent sur le fait qu’aujourd’hui « face aux défis du monde globalisé, aucun pays, aucune organisation, ne peut espérer l’emporter seul ». Mais l’emporter sur quoi, sur qui et au nom de quoi ? Il ne faut pas être grand clair pour constater qu’il s’agit en fait d’élargir la base de la puissance politique et militaire des Etats Unis d’Amérique et de servir de supplétifs à ce projet en espérant être un peu dans la lumière de l’exercice du pouvoir de l’Empire mondial. De lui donner plus de moyens, plus de profondeur géographique et stratégique face à des enjeux en perpétuel mouvement. Il faut aussi plus prosaïquement partager le poids financier de ce que cela représente. Car les États Unis d’Amérique mesurent également chaque jour leur incapacité militaire et politique à régenter seuls le monde. Leurs analyses et postulats de bases dans le domaine international étant faux, leurs perceptions du monde étant basé sur des projections idéologiques totalement déconnectées de la réalité, leur outil militaire s’avère incapable de répondre à la situation sur le terrain puisqu’il n’est pas formaté pour des missions de nature politique. Pour être caricatural, il n’y a pas adéquation entre l’offre et la demande, le résultat ne peut donc être que catastrophique.

Mais c’est aussi la poursuite de la dé légitimation et de la destruction de l’ONU. Ce qui entre en parfaite contraction avec le regret de constater de l’affaiblissement des États Nations. Derrière cela c’est la remise en cause du fonctionnement de cette instance considérée comme étant de plus en plus inutile, inopérante, inefficace et politiquement gênante, notamment son Assemblée Générale. N’oublions pas que deux membres permanents du Conseil de Sécurité (les États Unis et la Grande Bretagne, par ailleurs détenteurs de l’arme nucléaire) se sont engagés illégalement dans la guerre en Irak. En fait c’est la notion même de droit international qui est remise en cause. Ce fonctionnement exaspère de plus en plus certaines puissances occidentales qui aimeraient bien pouvoir s’en affranchir (ce qu’elles font de plus en plus : Abou Graïb, Guantanamo, tortures, vols secrets de la CIA, prisons secrètes israéliennes…°) Bien sûr ces pratiques sont malheureusement fréquentes dans de nombreuses dictatures et il ne faut pas s’en accommoder. Mais ce qui fait la différence dans le cas présent, c’est que les pays porteurs de ce mouvement se disent tous des démocraties exemplaires et que c’est justement au nom de ces valeurs démocratiques qu’il faut utiliser l’arme nucléaire de façon préventive et remettre en cause certaines règles essentielles de la démocratie. Tout cela porte la marque de l’échec. A quoi ont aboutit les guerres préventives ? 1967 la guerre des Six Jours ? Ou en est-on ?

2003 : invasion de l’Irak ? Ou en est-on ?

Bien sûr si on utilise l’arme nucléaire, que plus rien ne subsiste, il n’y aura plus de problème. Cela veut dire qu’il faut penser dès à présent à se débarrasser de tout ce qui n’est pas occidental. Parce que ni l’Inde, ni la Chine n’ont à long terme vocation à plier le genou devant de pareilles « valeurs ».

Il me semble que la coopération entre États, entre nations est quelques choses qui existent. Qu’il n’est pas interdit de discuter avec celles et ceux qui veulent discuter. Qu’il faut sortir de ces logiques d’enfermement dans lesquelles nous nous piégeons nous même en refusant de parler à tel ou tel. En érigeant des listes noires sans cesse plus longues qui nous évitent d’aborder la réalité des problèmes. Les Palestiniens qui ont voté pour le Hamas n’ont pas voté pour la destruction d’Israël, tout le monde le sait. Ils ont voté d’abord parce que « la communauté internationale » le leur a demandé, ensuite parce qu’ils veulent vivre dignement et faire valoir les droits politiques et historiques légitimes qui sont les leurs, tout simplement. Est-ce si difficile à comprendre ?

La vraie faiblesse, la vraie peur, est de refuser de regarder la réalité en face et de dialoguer avec ceux qui composent la réalité du monde tel qu’il est, et dont nous ne sommes qu’une partie. Il ne fallait pas parler à ARAFAT, on a crée et on a eu le Hamas, il ne faut pas parler avec le Hamas, avec le Hezbollah ? On aura Al Qaïda. Et après ? Une bombe thermo nucléaire ?

Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est retrouver cette capacité de s’adresser aux peuples, d’oser leur parler, de les considérer comme nos égaux, de lancer cette grande alliance des peuples plutôt que celle de l’Atlantique Nord, contre l’idéologie dominante du libéralisme financier qui gangrène l’idée même de démocratie. Sinon l’Occident ne pourra résister au ressentiment et à la vengeance de la misère du monde. Il ne fera que la retarder ou liquider 3 à 4 milliards d’individus.

Comment ne pas s’alarmer de cette multiplication des violations des droits les plus élémentaires par les démocraties elles mêmes : emprisonnements arbitraires, dissimulations, tortures, entreprises militaires illégales, non respect du vote des peuples…

Dans de telles conditions il ne faut pas s’étonner de voir des pans entiers de l’Afrique par exemple, se tourner vers la Chine ou l’Inde. Le mépris, l’arrogance et la violence occidentale, elle a déjà donné.

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Ben ça alors ...

Article lié : Le cas de l’amiral Fallon dans Esquire

Dominique Larchey-Wendling

  11/03/2008

Article lié : Le cas de l’amiral Fallon dans Esquire

Misanthrope modéré

  11/03/2008

L’amiral William Fallon, chef des opérations militaires américaines au Moyen-Orient et en Asie centrale, a démissionné après avoir été décrit comme opposé à la politique de George W. Bush sur l’Iran, selon le secrétaire à la Défense Robert Gates.

source : AFP

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/03/11/01011-20080311FILWWW00642-moyen-orient-demission-de-l-amiral-fallon.php

Cordialement.

KC 45

Article lié : Le triomphe “français” ressuscite la hargne anti-française

Loïc

  11/03/2008

PS : l’Italie ne fait rien dans cette affaire ni chez Airbus en général, ils travaillent pour la maison d’en face après avoir travaillé pour Mac Donnell Douglas. Voyez la piteuse flotte d’Alitalia : DC 10/DC 9/MD 82 etc…

Retraite du F-117

Article lié :

JdLT

  11/03/2008

Quand on parle beaucoup des F-22 et F-35 en ce moment, on apprend que les 50 exemplaires F-117 partent à la retraite discrètement dès le mois d’avril.
Si on considère qu’il était un chasseur furtif, il n’a alors pas de successeur : le F-22 n’existe qu’en 2 exemplaires, et le F-35 n’existe pas.
Enfin, Si les B-2 ne revolent pas d’ici là, les USA n’auront plus d’avion furtif du tout en service à cette date.

http://fr.news.yahoo.com/ap/20080311/twl-usa-defense-aviation-f117-224d7fb.html

constat

Article lié : La guerre transformée, ou le Complexe contre le système

bert

  11/03/2008

Je serais assez d’accord avec le 1) du constat de Frédéric. Non seulement les chiffres estimés sont de sources variables et variés, mais de plus il est difficile de mesurer un “coût” sans y opposer les “avantages”. (quand on parle de guerre, ces termes sont difficiles à employer…)

Je serais plus prudent pour le 2). La situation ne me paraît pas vraiment stable en Irak. Il y a eu depuis quatre mois une baisse sensible des attaques visant les forces US, ainsi que les milices entre elles. cela est dû à la “méthode Petraeus” consistant à financer les milices sunnites au lieu de les combattre, à un profil relativement bas des forces US sur le terrain (avec un corollaire, l’augmentation des bombardements aériens, vieille histoire…), à un espace géographique totalement basé sur des critères religieux, à quoi se combine une lassitude extrême de l’ensemble des irakiens pour une situation dans l’impasse, et une recomposition des forces politiques chiites. Rien de tout cela ne va dans le sens de l’apaisement à long terme. (ce que je souhaite, pourtant. 5 ans, c’est beaucoup trop, et les souffrances endurées par le peuple irakien sont immenses, et insupportables)

Il paraît difficile d’imaginer que le système de division sur des critères religieux ou ethniques peut durer, sans le soutien financier US (ou autre). Il est illusoire de penser au retour des millions de réfugiés dans leurs foyers alors que la répartition de l’habitat a été totalement transformé par de telles politiques.

Quand bien même la situation politique serait relativement apaisée, il reste un immense effort de reconstruction qui risque de nouveau de déclencher des tensions latentes.

La baisse des attaques contre les forces US n’est pas un signe suffisant de stabilisation, ni d’espoir pour un avenir meilleur en Irak, si tenté soit que cette baisse se maintienne dans les mois qui viennent.

Et l'invasion programmé d'Anjouan ∫ C'est encore la faute des ''impérialistes'' ∫

Article lié : Le cas de l’amiral Fallon dans Esquire

Frédéric

  11/03/2008

Dans la zone du futur Africom, une petite île autonomiste va se faire remettre au par une coalition internationale.

Et non, il n’y a aura pas de GI’s à Anjouan avec les troupes Comoriennes, mais des Lybiens et des Soudanais en autres pour renverser avec l’accord des Etats Unis et de la France un gouvernement élu à l’origine il y a une dizaine d’années qui semble virer à la dictature;

Alors, vous allez blamé Washington de vous vouloir aidez au rétablissement de l’ordre constitutionnelle ?

A signalé aussi que si vous souhaiter la fin de ce que vous appelez l’empire Américain, qui n’a pour l’immense partie de la population rien d’autoritaire, les futurs condidats ne se portent pas si bien que cela :

http://www.france24.com/fr/20080311-inflation-record-fevrier-chine-chine-economie-bourse-shanghai-pekin

Franchement, les problèmes sont mondiaux, il faut donc une autorité mondiale pour les résoudre, vous préférez Poutine ?

Article lié : La guerre transformée, ou le Complexe contre le système

Frédéric

  11/03/2008

Une question et deux constast :

1/ Que représente exactement cette somme de 3000 milliards et qui dit que ces chiffres sont exacts ? Vous connaissez la réputation des économistes qui sont désormais moins fiable que la météo; Lors de ces précédentes déclarations retranscrit dans le wikipédia, on indique :

* 336 milliards déjà dépensés.
* 389 milliards de frais de fonctionnement pour les opérations futures
* 127 milliards pour les indemnités et pensions des anciens combattants
* 160 milliards pour la démobilisation et le repositionnement de la défense

Les coûts économiques se décomposent selon les auteurs de la façon suivante :

* 355 milliards de manque à gagner pour l’économie liés aux décès, invalidités, différentiels de coûts des achats liés à la guerre…
* 300 milliards liés au prix du pétrole sous forme de transferts vers les pays producteurs.
* 150 milliards liés à une moindre performance économique liée aux même prix élevés.
* 450 milliards découlant de l’affectation des budgets à la guerre plutôt qu’à des dépenses productives ou à la réduction du déficit.
* 355 milliards de manque à gagner pour l’économie liés aux décès, invalidités, différentiels de coûts des achats liés à la guerre…
* 300 milliards liés au prix du pétrole sous forme de transferts vers les pays producteurs.
* 150 milliards liés à une moindre performance économique liée aux même prix élevés.
* 450 milliards découlant de l’affectation des budgets à la guerre plutôt qu’à des dépenses productives ou à la réduction du déficit.

Franchement, les derniers 450 milliards me laissent septique, des dépenses productives par un gvt ? Tandis que l’on oublie de préciser que ‘‘rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme’‘, l’argent dépensé effectivement part en salaires des militaires, en pension pour les familles, en achats dans les entreprises, en R&D dans les laboratoires, en aide pour les gvts alliés; Et retournent en partie dans les caisses du fisc dont je rappelle que les entreprises n’ont jamais autant remplit les dites caisses tandis que les états alliés achètent du matériel en majorité aux Etats-Unis.

2/  La situation en Irak est stabilisé malgré les récents attentats, on ne parle plus de risque de renversement du gvt irakien par la guérilla qui est en perte de vitesse avec le plan de pacification mit en place, les bénéfices commerciaux peuvent commencer à rentrer; Les Iraniens veulent une part du gateau, on doit pouvoir s’arranger s’ils ne sont pas trop gourmand.

3/ Même 3 000 milliards de $ ne représentent que moins de 14 mois du budget fédéral américain; soit environ 25 % des dépenses de ces 5 précédentes années; On est loin du gouffre des 80 % de la 2e GM et a en dessous des chiffres de la guerre de Corée.

Au fait, pas de dessert pour les hommes politiques, il faut qu’ils entretiennent leur ligne pour bien passer dans les médias :)

buts de guerre

Article lié : La guerre transformée, ou le Complexe contre le système

Quelqu'un

  10/03/2008

Et qu’en est il du sous sol irakien?

N’y a t’il pas un projet de loi visant à privatiser l’une des plus grosse (si pas la plus grosse) éponge du monde?

http://www.voltairenet.org/article150156.html#article150156

http://www.voltairenet.org/article154825.html#article154825

L'auteur Thomas P.M. Barnett

Article lié : Le cas de l’amiral Fallon dans Esquire

Dominique Larchey-Wendling

  10/03/2008

L’article d’Esquire est écrit par Thomas P.M. Barnett, auteur de “The Pentagon New map”. Quand je “rencontre” ce personnage, j’avoue que mon sang se glace instantanément. Je me rappelle de son exposé “Globalisation and the War on Terror: The Pentagon New Map” disponible maintenant sur Google Video :

http://video.google.fr/videoplay?docid=-8229774215053698817

http://video.google.fr/videoplay?docid=-3800866082240928384

http://video.google.fr/videoplay?docid=-7680626978439584837

http://video.google.fr/videoplay?docid=-3923699510501932707

C’est assez long mais j’étais franchement retourné en voyant cet exposé assez brillant mais si j’étais américain, je dirais “it scared the hell out of me”. Vous avez en face de vous un impérialiste pour jus et en gros il explique comment le 11/9 a permis la redéfinition des
“grands ensembles de règles” (ruleset change, ruleset reset, transformative event)

Patriot Act, preemption strategy, professionalisation de l’armée, Homeland security ....

pour permettre l’essor de la globalisation et comment les USA exportent “la sécurité” ... j’avais l’impression d’avoir un idéologue nazi en train d’expliquer sa vision pour le monde sur mon écran. Il explique qu’à l’intérieur de sa cellule de recherche au “Naval War College” et en collaboration avec Cantor Fitzgerald, ils avaient anticipé et évènement type 11/9 et surtout comment se déroulerait la suite du processus ...

Sur Homeland Security, je le cite “the creation of the Departement of Homeland Security was another transformative event, but that was largely inside job ...” (sourire crispé dans la
salle, à la minute 25 première partie)

Ce monsieur écrivait à l’époque : “Globalization is this country’s gift to history—the most perfectly flawed projection of the American Dream onto the global landscape. To deny our parentage of globalization is to deny our country’s profound role as world leader over the second half of the twentieth century.”

Aujourd’hui, en 2007, voila ce qu’il écrit sur la globalisation et le “terrorisme” :

http://www.scrippsnews.com/node/24803

“Add it up and there’s little reason why America should launch some massive strategic communications campaign to improve its tattered image abroad. Instead, we must simply stop pretending that 9/11 was all about us when it remains really all about “them” and this frightening juggernaut called globalization.”

Je ne veux pas dire que ce que Thomas P.M. Barnett est dénué d’intérêt au contraire c’est même
passionnant mais proprement effrayant de machiavélisme. Alors quand il écrit “And time will tell whether being reasonable will cost Admiral William Fallon his command” pour conclure son article, je suis vraiment effrayé.

PS : il me semble que dedefensa avait produit une analyse de ce T.P.M Barnett en se basant sur la critique de J. Stromber : “A Post-Modern Nimrod”

http://www.lewrockwell.com/stromberg/stromberg66.html

Mais je n’arrive pas à retrouver cette analyse de dedefensa.

buts de guerre

Article lié : La guerre transformée, ou le Complexe contre le système

bert

  10/03/2008

“comme si le fait même de déclencher la violence guerrière (la guerre en Irak) provoquait automatiquement des destructions supérieures (dans tous les domaines) chez l’attaquant (le système lui-même).”

Difficile à évaluer. Une chose est sûre, l’Irak est très largement détruit, bien plus qu’après 1988, bien plus qu’après 1991. L’Irak n’existe plus industriellement, économiquement, socialement, institutionnellement, voire même déjà géographiquement…

En ce sens, je ne suis pas sûr que les USA en soient encore là.

Par contre, après 5 ans de guerre et d’occupation, il est toujours aussi difficile de poser la très clausewitzienne question des buts de guerre, des objectifs. Le “mission accomplished” de Mr Bush en mai 2003 paraissait légèrement prématuré, et peu clair. Depuis, s’il est évident que les buts annoncés ont été relativement atteint (il n’y a plus, sic, d’ADM en Irak, il n’y a plus beaucoup d’alqaeda en Irak, et le régime de Saddam Hussein n’existe plus), on a du mal à croire que ces buts là étaient les objectifs à atteindre en attaquant l’Irak. Posée autrement, la question est: que font les USA et leurs mercenaires gouvernementaux ou privés en Irak, après une si éclatante victoire?

Préparer le terrain aux entrepreneurs chargés de la reconstruction?
Maintenir une présence militaire près de l’Iran?
Eviter la création d’un gouvernement “hostile”?

Et dans dix ans, ces buts là seront ils toujours pertinents?

dessert vanille et framboise, quel destin∫

Article lié : La guerre transformée, ou le Complexe contre le système

CdC

  09/03/2008

Architecture au sens comme vous le notiez d’une construction onirique.

Dont le sens émerge au fur et à mesure d’addition de signifiants qui se répondent ou se déplacent dans un chaînage temporel.

À elle seule, la fabrication de l’illusion d’une accession à la propriété d’une fraction de la population étasunienne et sa propagation mondiale de ses effets aurait abouti à la situation de l’asséchement du crédit et/ou moins à un interventionnisme de plus en plus important du Gouvernement Fédéral.Ce qui y a abouti a été formalisé depuis les législations des années 80.

Mais l’objet économico-politique qu’est le capitalisme étasunien est en effet co-substanciel avec le CMI.

Pour autant, ainsi que formulé par J. S.,  l’administration Bush aurait pêché par sa décision de faire une guerre en Irak, pas mêmê à l’Irak et enfanté de cette trillonesque dépense comme d’une verrue sur un épiderme par ailleurs exempt de toute tumeur ou tuméfaction.

Le peu d’histoire qui revienne au non lanceur de poussière, c’est la dépression de 32-33, entre deux guerres…

Les Irak semblent plutôt fonctionner comme des préventions inefficaces contre ce qui advient à la machninerie menteuse productrice de fictions et de désastres

redevenos un peu sérieux, selon la loi 5” et la loi 2 alinéa 4, quand passe-t-on au dessert?

Les militaires et les trubillions de zillions de quoi t'esse déja ∫

Article lié : La guerre transformée, ou le Complexe contre le système

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  09/03/2008

Bien sûr que CdC a raison et que Francis n’a pas tort. L’un met sur la piste de la création magique du crédit (merci CdC), l’autre sur celle de quelques unes des attractions du système Barnum.

En première année commune de la licence en droit et de l’alors nouvelle licence es sciences éco, il y a un peu moins de quarante ans, les futurs lanceurs de pavés découvraient dans le « Monnaie et Crédit » de Jean Marchal de quoi les dégoûter à jamais de la sottise humaine et de son insondable propension à la crédulité vis-à-vis de la chose économique. Etudiant, j’adorais la clarté et l’honnêteté de ses exposés, et, plutôt benêt, je me disais que les jours de la classe bourgeoise étaient comptés, tant le bon sens hurlait contre les tours de passe-passe du milieu de la finance pillant ouvertement les fruits (matériels) de la croissance industrielle tout en prétendant en être le principal instigateur.
En plus, le père Marchal ne sortait pas son truc du chapeau pour amuser ses étudiants. Non, il y avait des précédents sérieux. Le respectable Ludwig von Mises par exemple, déclarait déjà en 1912 : « Ce serait une erreur de croire que l’organisation moderne de l’échange peut continuer ainsi. Elle porte en elle le germe de sa propre destruction; le développement de la monnaie fiduciaire doit nécessairement mener à son effondrement. »
Maurice Allais, dont on peut s’amuser des incertitudes politiques bien dans la veine d’un grand esprit, mais qui possèdait un cerveau en excellent état de marche, considère que « […] dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle [1999] par le système bancaire est identique, je n’hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement condamnée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents »
Aujourd’hui, les étudiants en sciences économiques planchent sur la « métaphore du voyageur de Calais » du très perspicace Allais, qui illustre qu’on ne peut jamais proprement parler du coût d’un bien ou d’un service, mais qu’il est plus exact de parler de coût d’une décision en indiquant à quel niveau on la considère, le coût n’étant jamais qu’un “coût d’opportunité” : la valeur de ce à quoi on renonce au moment d’agir.
Avant de passer l’arme à gauche, Galbraith, le grand montreur de grizzlis des Rocheuses a fait sa confession (bien expurgée) dans un minuscule opuscule expiatoire : « The Economics of Innocent Fraud ». Pourquoi fait-on comme si le fait d’en avoir rendu compte une fois à sa parution suffisait pour l’éternité ?
Rien n’a changé d’un iota : les prolos continuent à se jeter des zillions de roupies à la figure sous l’œil rigolard des magiciens de la finance. Ces chiffres, qui sont du vent, n’ont même pas le mérite d’avoir été relativement vrais une seule seconde.